Mettez vous d'accord, animée par Stéphanie De Muru, avec Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama) ; Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve-Saint-Georges ; Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Île-de-France ; Régis de Castelnau, avocat (blog : "Vu du droit"), auteur de "Une justice politique" (L'artilleur) et membre de la rédaction de Front Populaire ; Didier Arino, directeur général de Protourisme ; Patrick Martin Genier, spécialiste des questions européennes et internationales, enseignant à Sciences Po ; Laurent Alexandre, chirurgien, entrepreneur, essayiste, auteur de "Chat GPT va nous rendre immortels" publié aux éditions JC Lattès.
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00:00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:00:06Bonjour à tous, mettez-vous d'accord, jeudi 10 mai, soyez les bienvenus.
00:00:11Bonjour à mes invités, Frédéric Fougera, président du Tinken Paris, agence de communication,
00:00:17co-fondateur de l'agence Cogiteur et auteur de l'anthologie de la com.
00:00:21Bonjour Frédéric, comment ça va ? Ravie de vous retrouver.
00:00:24Ça va super bien.
00:00:25Vous avez digéré le PSG ?
00:00:28Moi je digère tout.
00:00:29On avait un petit peu l'impression que le match était au ralenti par rapport à celui
00:00:33d'hier.
00:00:34Je ne sais pas si vous avez vu.
00:00:35Aujourd'hui on ne va pas être au ralenti, j'ai le sentiment qu'on va être en pleine
00:00:37forme ici.
00:00:38Très bien.
00:00:39Christelle Niasme, conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges, bonjour Christelle.
00:00:43Bonjour.
00:00:44Bienvenue à vous.
00:00:45Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennessy dans le 91, vice-président de
00:00:50la région Île-de-France, bonjour Jean-Philippe.
00:00:53Régis De Castelnau avec nous également, avocat qui tient le blog Vu du droit, auteur
00:01:00d'une justice politique aux éditions de l'artilleur et membre de la rédaction du
00:01:04Front populaire.
00:01:05Bonjour Régis De Castelnau, comment ça va ?
00:01:07Bonjour à tous.
00:01:08Je vais bien.
00:01:09Ça y est, je crois que le printemps, le Provençal est enfin arrivé.
00:01:13Ah, vous êtes en Provence vous, chanceux.
00:01:16Oui, moi je suis dans ma grotte Provençale et donc j'ai l'impression que ça y est là,
00:01:20parce qu'on a eu beaucoup d'eau et puis surtout beaucoup de Mistral.
00:01:23Donc là ça y est, ça redevient civilisé.
00:01:26On est ravis que vous ayez chaud.
00:01:27On a encore un petit peu froid à Paris, mais bon, voilà, ça va se réchauffer paraît-il.
00:01:31Bon, justement Régis De Castelnau, votre bonne humeur, on va commencer par vous.
00:01:37C'est un coup de gueule aujourd'hui, vous vouliez Régis nous parler de l'usage du
00:01:41terme armistice par la presse pour le 8 mai au lieu de capitulation.
00:01:46Alors, ce n'est pas décisif, ça me passait par l'esprit hier quand je regardais un peu
00:01:54les réseaux, je regardais les titres de la presse.
00:01:57Systématiquement, ça témoigne d'une inculture importante qui effectivement qualifie la fin
00:02:04de la Deuxième Guerre mondiale comme celle de la première, alors qu'elles n'ont rien
00:02:09à voir.
00:02:10Ça a été un combat épouvantable, ça a été la victoire sur le nazisme.
00:02:14Vous savez, sur Twitter, il y a une série qui s'appelle Parole des combattants de la
00:02:20libération extraordinaire.
00:02:22Tous les jours, il y a un petit portrait de gens qui ont donné leur vie pour un combat
00:02:29qui était un combat contre le nazisme, qui était un combat à mort.
00:02:32Et donc voilà, c'est une capitulation, c'est la défaite, ce n'est pas seulement la défaite
00:02:36de l'Allemagne, c'est la défaite d'un système et je crois que ce serait bien que nos amis
00:02:41journalistes fassent preuve d'un peu plus de culture et un petit peu attention aux mots.
00:02:46Voilà, ce n'est pas gravissime.
00:02:48Ok, les journalistes en prennent un petit tac.
00:02:52Ça vous inspire quoi, Jean-Philippe Dugois-Clément ?
00:02:56Non, ce que dirige, c'est vrai, les mots ont leur importance.
00:02:59Après, là où je suis assez frappé, j'avais hésité à faire un coup de cœur ou un coup
00:03:03de gueule là-dessus, c'est sur la distanciation de plus en plus forte entre les Français
00:03:09et ce qu'on est, notre passé, nos racines.
00:03:12En fait, ces cérémonies patriotiques, ces cérémonies du souvenir, du recueillement
00:03:15qui constituent les racines, quand on ne connaît pas son passé, on ne peut pas savoir
00:03:19vers quoi on tend.
00:03:20Et on est sur un, ce n'est plus un pont, c'est un viaduc cette semaine et moi j'ai trouvé
00:03:26hier, pour le coup, je suis élu en zone rurale, rurbaine, donc j'ai eu pas mal de commémorations,
00:03:32j'ai dû en faire cinq hier et qu'il y avait beaucoup moins de monde que d'habitude, beaucoup
00:03:36moins d'enfants.
00:03:37On sent que les gens sont partis et que d'une certaine manière, entre le devoir de mémoire
00:03:41ou le devoir de pont, il y a un éloignement de plus en plus fort qui se fait.
00:03:46Quand j'ai dit ça, je n'ai pas forcément de solution, c'est un constat, mais si on
00:03:51enlève les corps constitués, c'est-à-dire les élus, les pompiers, les associations
00:03:57d'anciens combattants avec les portes-drapeaux, on se rend compte qu'il y a assez peu de citoyens
00:04:02lambda qui viennent à ces cérémonies.
00:04:04Moi je trouve ça pas forcément réjouissant.
00:04:07C'est un manque de désintérêt pour vous ?
00:04:10C'est de plus en plus de désintérêt, oui.
00:04:12Il y avait eu une petite remontée il y a quelques années, il y avait eu une énorme
00:04:18communication, une énorme sensibilisation autour du centenaire de la guerre de 14-18,
00:04:24donc 2014-2015, 2016-2017-2018 avaient été des années où il y avait eu, autour de la
00:04:30première guerre mondiale et des commémorations du 11 novembre, plus de sensibilisation qui
00:04:35avait été faite.
00:04:36Mais d'une manière générale, on se rend compte que c'est des choses qui se perdent
00:04:42et que surtout on touche très peu de jeunes, il y a assez peu d'écoles qui viennent.
00:04:47Alors des communes essayent de faire, au travers de leurs conservatoires, d'avoir des élèves
00:04:51des conservatoires qui viennent, mais on voit quand même que ce lien a tendance à disparaître.
00:04:57Et dans un pays qui est quand même de plus en plus, on en parlera peut-être, mais morcelé,
00:05:01qui est tiraillé entre des intérêts, des communautarismes, des souhaits politiques,
00:05:08des souhaits religieux souvent différents, très très conflictuels, ces moments au fond
00:05:11qui rassemblent autour de ce qu'on a pu être, de ce qu'on a pu faire, de gens qui se sont
00:05:15sacrifiés pour qu'on soit là, il s'effiloge de plus en plus.
00:05:18Mais Frédéric Fougera, ça vous inspire quoi ? Parce que c'est vrai que particulièrement
00:05:22cette seconde guerre mondiale, on en parle souvent, c'est difficile à enseigner, notamment
00:05:27l'épisode de la Shoah dans certains quartiers, on en débat souvent.
00:05:32Le manque d'intérêt pour l'histoire, ça vous inspire quoi ? Ça vous inquiète ?
00:05:37D'abord, je ne sais pas si on en parle si souvent que ça, et peut-être qu'on n'en
00:05:41parle pas bien, ou on n'en parle plus bien aujourd'hui, peut-être qu'il faut trouver
00:05:45de nouveaux mots, de nouvelles façons d'aborder le sujet, pour rejoindre Régis et Jean-Philippe,
00:05:51en tant que communicant.
00:05:52Je ne vais pas vous dire le contraire, oui, les mots ont un sens, donc il faut quand même
00:05:54faire attention aux mots qu'on utilise, et puis peut-être qu'aujourd'hui, le sens
00:05:59de ces journées de commémorations, le sens se trouve, comme le disait Jean-Philippe,
00:06:05dans les RTT, dans les jours fériés, non plus dans le sens de ce que représentent ces
00:06:08jours, donc peut-être qu'il y a une vraie réflexion à faire sur ce travail de mémoire.
00:06:12C'est ce qui nous rassemble collectivement dans cette époque où tout est communautarisme.
00:06:19Donc si même la mémoire ne nous rassemble pas ou plus, mais peut-être juste parce qu'on
00:06:23ne sait même plus ce qu'il faut mémoriser, on sait combien de jours on a, mais on ne
00:06:27sait même pas forcément ce qu'on célèbre ce jour-là, ou ce que l'on commémore.
00:06:31Donc il y a peut-être une vraie question à se poser sur comment commémorer à nouveau
00:06:35ou de façon nouvelle, ou alors on abandonne, mais à mon avis, on peut se poser la question
00:06:42sur est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ou autrement.
00:06:44On poursuit nos débats dans quelques instants, juste après un petit arrêt avec tous les
00:06:48quatre.
00:06:49A tout de suite.
00:06:50Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai, Sud Radio, parlons vrai.
00:06:54Et tout de suite, les pronostics qui piquent avec vous, Jean-Paul Delperrier, bonjour et
00:07:00ça se passe à Longchamp, Paris-Longchamp aujourd'hui.
00:07:03Et oui, je vois que vous êtes toujours très bien renseigné.
00:07:06Bonjour à tous, le prix du BLR ce soir à 20h15 pour le tiercé Cartier Quintet Plus
00:07:13dans la septième épreuve de la Réunion 1 sur 1300 mètres de la piste en gazon, 15
00:07:17par temps puisque le 15-4 lui est forcé.
00:07:20Le 11 Concertations sera ici mon favori devant le 6 Koslovka, le 2 Onicrois, 3 Tiffany Lee,
00:07:2812 Mondgaken, 4 Etiotté, 9 Special et le 10 Les Reines.
00:07:3411, 6, 2, 3, 12, 4, 9 et 10 pour la sélection du jour à Lyon-Paris en Réunion 3 Courses
00:07:422, le 7, édition originale.
00:07:45Merci Jean-Paul Delperrier, on retrouve vos pronostics évidemment sur sudradio.fr
00:07:59Mettez-vous d'accord, jeudi 9 mai, comme l'a fait remarquer Frédéric Fougera, bon
00:08:04hier j'ai annoncé mardi 8 mai, décidément ce pont me perturbe, j'espère que vous allez
00:08:09bien.
00:08:10Nous sommes donc avec nos chroniqueurs du jour, Frédéric Fougera, Christelle Niassme,
00:08:14Jean-Philippe Dugouin, Clément et Régis de Castelnau et je me tourne vers vous Christelle
00:08:20Niassme avec votre coup de coeur de la journée.
00:08:22Les français ont l'environnement comme principale préoccupation après la sécurité ?
00:08:27Tout à fait, effectivement c'est une étude de 2023 de l'année dernière qui indique
00:08:33qu'après les questions de sécurité, de violence, l'environnement reste la préoccupation
00:08:39principale avec une volonté pour plus de 80% d'entre eux, ce que je me suis noté,
00:08:43c'est une volonté que les pouvoirs publics s'engagent très fortement comme nous nous
00:08:48sommes engagés sur la crise du Covid-19 et également qu'on aille vers une société
00:08:54qui tombe sur des activités économiques qui n'impactent pas l'environnement.
00:08:58Une fois qu'on a dit ça, c'est bien, on sait que les français le souhaitent, moi
00:09:02je suis élue locale, oui, moi aussi c'est ce que je souhaite, notamment sur un territoire
00:09:07qui est très en souffrance sur les questions environnementales, parce que c'est un petit
00:09:11peu le sujet permanent de lutter contre les pollutions permanentes entre la RN6, le rail,
00:09:17les avions.
00:09:18On rappelle que vous êtes conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges.
00:09:21Sur Villeneuve-Saint-Georges, tout à fait, et que c'est dans la pensée commune, donc
00:09:27les français, les élus, d'avoir à cœur l'amélioration des conditions de vie, la
00:09:31qualité de vie dans laquelle nous évoluons.
00:09:33Alors ça, je trouve que c'est un petit peu antinomique avec ce que nous propose l'État,
00:09:39qui, à mon sens, ne va pas dans ce sens, puisque chez nous, on nous propose, notamment
00:09:48sur les questions aéroportuaires, de nous positionner sur le renouvellement des flottes
00:09:52d'avions, ce qui est un petit peu incohérent, quand on sait qu'une fois qu'on a acquis
00:09:55un avion, c'est pour 20 ans, alors que nous, ce qu'on demande, c'est simplement une
00:09:58petite demi-heure de sommeil en plus.
00:10:00Voilà.
00:10:01C'est-à-dire, qu'est-ce que vous reprochez justement à l'État concrètement ?
00:10:06Qui ne suit pas cette tendance ? Eh bien, simplement, de réduire les nuisances aériennes
00:10:10comme il s'y est engagé.
00:10:11Il a dit qu'il fallait réduire dans les années à venir les nuisances aériennes pour
00:10:15baisser le bruit de 6 décibels, parce que réduire le bruit de 6 décibels, c'est améliorer
00:10:20la qualité de vie.
00:10:21Améliorer la qualité de vie, c'est la santé publique, c'est l'espérance de vie aussi
00:10:25sur nos territoires.
00:10:26Et puis, très important, ce dont on ne parle absolument jamais, parce qu'on a toujours
00:10:29tendance à opposer logique économique et santé publique, ce qui pour nous n'est pas
00:10:34cohérent, parce qu'avec moi, pour moi, on ne transige pas sur la santé.
00:10:37La santé publique chez nous, c'est 1,9 milliard le coût social du bruit.
00:10:421,9 milliard.
00:10:43Alors que, je rappelle juste, pour qu'on ait des échelles de valeur, c'est à peu
00:10:47près le montant qu'on a injecté pour dépolluer la Seine, 1,4 milliard depuis 7 ans et pour
00:10:52les années à venir.
00:10:53Et là, les questions aéroportsuaires, le coût social du bruit d'Orly, c'est 1,9 milliard
00:10:57tous les ans.
00:10:58On est dans le couloir aérien, sous les avions.
00:11:00Et chaque année, c'est 1,9 milliard que ça coûte à l'ensemble de la collectivité,
00:11:05le coût social du bruit.
00:11:06Pourquoi ? Avec des problèmes auditifs ?
00:11:07Les problèmes cardiovasculaires, les problèmes d'attention pour les enfants, les problèmes
00:11:12de santé.
00:11:13Cardiovasculaire.
00:11:14Cardiovasculaire, bien sûr.
00:11:15Le problème cardiovasculaire.
00:11:16Le bruit est considéré comme une pollution et donc, si c'est une pollution, ça a des
00:11:20conséquences sur la santé et ça tue.
00:11:21Et donc, ça a des problèmes sur l'attention, les problèmes de cœur.
00:11:25Quand je dis d'attention, c'est vraiment des symptômes autistiques qui se développent.
00:11:32Quand on voit nos petits qui passent leur temps le véner, nous, on n'y fait plus attention.
00:11:36Mais on le voit très clairement chez les jeunes, les plus jeunes, qui sont en permanence
00:11:40touchés par les conséquences du bruit.
00:11:41Dans des zones urbanisées où on a énormément de nuisances sonores, on vit dans des zones
00:11:48trop exposées au bruit et ça a des conséquences sur notre santé.
00:11:50Et qu'est-ce qu'on vous dit ? J'imagine qu'il y a eu plein d'actions depuis plusieurs années.
00:11:55Les études ont dû durer plusieurs années avant que vous proposiez ces résultats.
00:12:00Qu'est-ce qu'on vous répond ?
00:12:01Le sentiment, c'est en permanence de devoir se battre pour simplement faire respecter
00:12:08le cadre de la loi, donc rester dans le plafonnement du trafic aérien.
00:12:13Il y a un principe qui me choque, c'est le principe dérogatoire.
00:12:16C'est-à-dire qu'au-delà de 23h30, parce que les avions ne sont pas censés voler au-delà
00:12:19de 23h30, qu'au-delà de 23h30, on soit en capacité de donner des dérogations.
00:12:23Qu'est-ce qui fait qu'on a, moi je suis des Antilles, on n'a pas d'urgence carhaïbe
00:12:26après 23h30, pour partir pour des vols pour les Antilles ou pour des vols qui sont de
00:12:31moins de deux heures.
00:12:32Donc, ça veut dire qu'on est capable de dire, à partir du moment où on fait passer
00:12:36les avions au-delà d'un certain crène horaire, on peut, avec la santé publique, considérer
00:12:40que pour les populations survolées, c'est peut-être pas si grave que ça.
00:12:45Et ça, c'est dérangeant que l'État maintienne cette position.
00:12:49Frédéric Fougera voulait y réagir.
00:12:51D'abord, je comprends le coup de gueule de Christelle parce que je connais son secteur
00:12:55et sa ville et quand on se promène, n'étant pas résident à Villeneuve-Saint-Georges,
00:13:01dans le centre-ville, quand un avion atterrit sur la piste d'Orly, vous avez le sentiment
00:13:04qu'en levant le bras, vous allez pouvoir le toucher.
00:13:06Donc, rien que visuellement, je ne vous parle même pas de pollution sonore, mais rien que
00:13:10visuellement, c'est assez effrayant ce sentiment de proximité des avions près de cette ville.
00:13:16Maintenant, je n'ai aucune idée de ce que peuvent être les solutions parce qu'effectivement,
00:13:20les préoccupations des gens, des Français notamment, mais dans le monde entier, c'est
00:13:23l'environnement.
00:13:24Et en même temps, on n'a jamais...
00:13:26Justement, pas dans le monde entier, malheureusement, c'est bien le sujet.
00:13:29Dans beaucoup de pays quand même, mais dans le monde entier, les Français, d'abord, n'ont
00:13:33jamais autant voyagé en avion sur des distances courtes pour des périodes très courtes.
00:13:39Donc, de toute façon, nos pratiques sont très différentes de nos réflexions.
00:13:43Donc là, il y a quand même une contradiction qui est assez compliquée.
00:13:46Elle est compliquée pour tout le monde et elle est aussi compliquée pour les pouvoirs
00:13:48publics.
00:13:49La question des dérogations, je la découvre.
00:13:51Il y a des villes, il y a des aéroports où on ne déroge pas.
00:13:55Je crois, par exemple, que c'est le cas de Malaga en Espagne.
00:13:58Si votre avion a du retard, s'il doit arriver au-delà d'un certain horaire, votre avion
00:14:03ne partira pas parce qu'il n'y a pas de dérogation.
00:14:06Donc, c'est aussi possible.
00:14:08Après, ce sont des choix politiques, économiques.
00:14:11C'est peut-être compliqué, mais en tout cas, c'est possible.
00:14:14Qu'en pense l'avocat de Castelnau ?
00:14:17Alors, merci de me poser la question en rappelant ma fonction.
00:14:21Je vais d'abord faire une première remarque.
00:14:24Je pense que c'est une prise de conscience mondiale.
00:14:27Moi, j'ai beaucoup voyagé, y compris dans des pays à fort développement industriel.
00:14:31J'étais en Chine.
00:14:32Ils sont très sensibles.
00:14:34La population chinoise, les autorités chinoises sont très sensibles aux questions d'environnement.
00:14:38Leur décollage industriel leur a probablement, de ce point de vue, coûté assez cher.
00:14:43Mais il n'y a pas beaucoup de pays qui s'en désintéressent complètement.
00:14:46Peut-être avec Milaï, ce sera l'Argentine.
00:14:48En tout cas, je pense qu'il y a une vraie prise de conscience, et tant mieux.
00:14:51Alors, en ce qui concerne la question juridique,
00:14:54il se trouve que j'ai enseigné le droit de l'environnement à l'université de Bourgogne.
00:14:58Et le droit de l'environnement, ça tombe bien, oui.
00:15:01Alors, d'abord, parce que je peux déjà vous répondre.
00:15:03Oui, une des premières parties de mon enseignement, c'était le droit contre le bruit.
00:15:07C'était ça, il y a un droit du bruit, il y a un droit de l'eau,
00:15:11les installations classées, bien sûr.
00:15:12Ce sont des grands blocs qui sont juxtaposés.
00:15:15Et donc, c'est une compétence d'État.
00:15:18C'est-à-dire que la responsabilité, c'est celle de l'État.
00:15:21D'abord, de produire les normes avec la compétence législative
00:15:25et la compétence réglementaire, de les faire appliquer.
00:15:28Donc, c'est une initiative de l'État.
00:15:31Et lorsque, effectivement, il y a des luttes qui se développent,
00:15:35il y a des prises de conscience, il y a des combats,
00:15:37l'interlocuteur principal, c'est l'État.
00:15:39C'est lui qui doit rendre les arbitrages et faire le boulot.
00:15:42Donc, en ce qui concerne le transport aérien, c'est une vraie question.
00:15:45C'est une vraie question, mais ça vient irriguer tout un tas de choses.
00:15:49Regardez ce qu'il se passe à Venise.
00:15:53À Venise, c'est terrible, le tourisme de masse.
00:15:58Parce que ça, le transport aérien, surtout au sud,
00:16:02puisqu'il s'agit d'Orly, donc des aéroports d'Orly,
00:16:08le tourisme est très, très impliqué.
00:16:10Et la question du tourisme de masse, d'ailleurs, c'est assez étonnant
00:16:12parce qu'au moment du Covid, ça s'est arrêté
00:16:15et on s'est dit, bon, les gens vont prendre d'autres habitudes.
00:16:18C'est le contraire qui s'est produit.
00:16:20C'est vrai, plus en plus de monde qui voyage, comme le disait Frédéric.
00:16:23D'ailleurs, Frédéric, vous l'y interpellez aussi, Régis ?
00:16:26Pas l'interpeller, mais rajouter quelque chose.
00:16:29Juste une micro-précision et je vais vérifier parce que je n'avais pas le chiffre exact.
00:16:31Je ne sais pas si les Chinois sont aussi sensibles que ça au sujet,
00:16:34mais dans l'année qui vient, ils ouvriront 30 nouveaux aéroports.
00:16:38Alors, je sais que la surface de leur pays est importante,
00:16:41mais en même temps, je ne suis pas certain que ça arrive vraiment dans le sens
00:16:44de moins de pollution aérienne, moins de trafic.
00:16:47Oui, mais ils développent beaucoup le ferroviaire aussi.
00:16:50Non, je parle de la sensibilité.
00:16:53Après, ce sont les arbitrages qui rendent.
00:16:56Ils ont une trajectoire, ils doivent effectivement assurer
00:16:59le développement d'un milliard 300 millions d'habitants.
00:17:02Ce n'est pas un petit challenge, quand même.
00:17:05Après, vous allez en Inde, c'est un peu pareil.
00:17:08Vous allez au Maldives, c'est pareil.
00:17:10J'ai rencontré cette sensibilité partout.
00:17:13Très bien, à Dubaï, etc.
00:17:16Les gros P4, l'essence, ils s'en fichent complètement de l'environnement.
00:17:20Je ne suis pas sûr.
00:17:23Désolé Stéphanie, à Dubaï,
00:17:26le gouvernement mise à fond sur l'électrique
00:17:29et avec des mesures qui sont...
00:17:32Je ne suis pas ambassadeur ni avocat de Dubaï,
00:17:35mais parfois, il faut aussi casser les caricatures
00:17:38ou certaines images.
00:17:41C'est ce que j'ai constaté personnellement.
00:17:44A Dubaï, on peut faire plein de critiques,
00:17:47mais je viens juste de corriger un point.
00:17:50A Dubaï, le gouvernement mise à fond sur l'électricité.
00:17:53Tout est fait en faveur des gens
00:17:56qui préfèrent l'électrique au carburant.
00:17:59Les autoroutes qui sont payantes sont gratuites,
00:18:02les stationnements sont gratuits,
00:18:05les centres commerciaux...
00:18:08Je suis ravie de l'accroître et vous m'apprenez quelque chose.
00:18:11Je ne caricature pas.
00:18:14C'est souvent l'image qu'on a du gâchis, du n'importe quoi.
00:18:17C'est souvent l'image qu'on a.
00:18:20Il faut parfois savoir la modérer.
00:18:23Jean-Philippe, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:18:26C'est très particulier.
00:18:29L'île de France, c'est un des plus grands hubs aéroportuaires européens.
00:18:32Il y a une grande caractéristique sur Orly
00:18:35qu'on n'a sur aucun autre aéroport,
00:18:38c'est qu'on est dans un tissu urbain très dense.
00:18:41Orly, contrairement à tous les autres grands aéroports européens,
00:18:44c'est plus de 500 000 personnes qui vivent sous le cône de bruit direct,
00:18:47qui sont soumis aux plans d'exposition au bruit,
00:18:50aux plans de prévention du bruit.
00:18:53Il y a une densité de population extrêmement forte.
00:18:56Là où il y a une forme d'incohérence,
00:18:59l'État avait trois solutions pré-étudiées,
00:19:02deux qui jouaient sur les amplitudes horaires.
00:19:05Pour réduire un petit peu les amplitudes horaires,
00:19:08elle est dans le sens des recommandations de l'OMS sur un temps sans bruit.
00:19:11La solution qui a été arrêtée par la préfète et par l'État,
00:19:14ça a été de jouer sur le renouvellement de la flotte aéroportuaire.
00:19:17Or, en ce moment, qu'est-ce qui se passe sur Orly ?
00:19:20Air France vient de prendre une décision,
00:19:23moi en tant qu'élu du sud français, que je trouve absolument scandaleuse,
00:19:26qui est de retirer tous ces vols pour tout centraliser
00:19:29sur Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:19:32Alors même que la ligne 14 de métro arrive
00:19:35et apporte une desserte extrêmement forte depuis Paris qui n'existait pas,
00:19:38Orly va se retrouver spécialisée
00:19:41sur une forme de déclassement sur le low-cost.
00:19:44Pour faire tourner des low-cost, il faut plus d'amplitudes horaires
00:19:47parce que généralement, vous maximisez les vols,
00:19:50et ce n'est pas là où vous avez les avions les plus récents également,
00:19:53donc on voit bien qu'il y a une forme de déclassement d'un territoire
00:19:56qui est déjà extrêmement impacté depuis des années,
00:19:59qui est porté en partie par Air France, en partie par ADP,
00:20:02en partie par l'État.
00:20:05Et je pense que la colère des habitants du territoire, des élus,
00:20:08ce qui est assez intéressant d'ailleurs, c'est que c'est toute tendance politique confondue.
00:20:11On se retrouve dans quelques instants
00:20:14pour la suite de vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:20:17Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:20:20Permettez-moi de vous féliciter pour vos émissions.
00:20:23Je me délecte, je vous redécouvre et j'apprécie beaucoup.
00:20:26Sud Radio, parlons vrai.
00:20:29Sud Radio, le 10h midi,
00:20:32Mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:20:35Mettez-vous d'accord, ça continue à débattre hors antenne, n'est-ce pas ?
00:20:38Nous avons poursuivi avec Frédéric sur notre débat,
00:20:41mais enfin voilà, on va en finir avec l'environnement.
00:20:44On va poursuivre avec vos coups de gueule,
00:20:47vos coups de cœur. Je me retourne vers vous,
00:20:50Jean-Philippe Dugoin-Clément. Alors, vos coups de gueule
00:20:53aujourd'hui sur le projet de loi sur le logement,
00:20:56ça a fait couler pas mal d'encre la semaine dernière,
00:20:59qui prévoit notamment de sortir les locataires
00:21:02qui gagnent trop bien leur vie, entre guillemets,
00:21:05des logements dits sociaux, mais pas les délinquants, vous dites vous,
00:21:08Jean-Philippe Dugoin-Clément.
00:21:11Oui, en fait, on est dans un pays où on vit une crise du logement terrible
00:21:14qui s'est aggravée de manière extrêmement forte
00:21:17depuis 2020. Quand on parle de crise du logement,
00:21:20c'est le principal poste de dépense des Français. Pour des familles modestes,
00:21:23ça peut aller jusqu'à 50% des revenus qui partent sur le logement,
00:21:26entre le loyer, les charges induites directement
00:21:29par son logement. Et le gouvernement
00:21:32propose un projet de loi.
00:21:35Très objectivement, dans ce qui est proposé par le ministre Kasbarian,
00:21:38pour moi, il n'y a quasiment rien de négatif,
00:21:41c'est un projet de loi qui est technique, qui n'est pas un projet de loi
00:21:44politique, et qui va soigner, si on devait faire un parallèle,
00:21:47un cancer avec du Doliprane.
00:21:50Alors certes, c'est bien d'avoir du Doliprane, ça peut enlever la douleur,
00:21:53mais ça ne soigne pas fondamentalement les choses.
00:21:56Et il y a un point particulier sur lequel je souhaitais revenir,
00:21:59c'est la question du logement social. En fait, aujourd'hui, quand on parle
00:22:02de logement social, déjà on devrait parler de logement pour tous. Dans notre pays,
00:22:05le logement social, à tort ou à raison, c'est 70% des revenus
00:22:08des Français qui ont droit à du logement social,
00:22:11à des tarifs différents selon vos revenus, mais 70%
00:22:14des gens, lorsqu'ils ne sont pas propriétaires, ont droit
00:22:17à du logement social. Et le projet de loi prévoit
00:22:20de permettre aux bailleurs de couper purement
00:22:23et simplement, c'était déjà le cas, mais ça simplifie les choses,
00:22:26un bail lorsque les revenus
00:22:29d'une personne dépassent un certain plafond. Alors quand on
00:22:32dit ça, on peut se dire que c'est du bon sens. Il y a une crise du logement terrible,
00:22:35il y a des gens qui ne vont pas être dans le logement social,
00:22:38ils peuvent aller dans le privé, il n'y a qu'à les mettre dehors, ça résoudra le problème.
00:22:41Quand on a dit ça, ça représente 8%
00:22:44des locataires du logement social. Sur les 8%,
00:22:47le projet de loi prévoit des exceptions sur les personnes de plus de 65 ans
00:22:50et ceux qui habitent dans des quartiers aux politiques de la ville.
00:22:53On parle peut-être de 3 ou 4% du parc de locataires.
00:22:56On est sur des gens qui peuvent se retrouver
00:22:59en fin de carrière, qui vont aborder leur retraite,
00:23:02qui peuvent avoir eu pendant un an ou deux des primes exceptionnelles.
00:23:05La réalité de la vie fait qu'on a des revenus
00:23:08qui peuvent être fluctuants. Quand on gagne un peu plus, c'est aussi un moyen
00:23:11de faire plus de recettes, parce que quand vous gagnez plus dans du logement social,
00:23:14vous payez un surloyer, donc vous amenez des recettes supplémentaires.
00:23:17Et puis vous créez aussi de la mixité, vous évitez des phénomènes
00:23:20de paupérisation. Tout ça est assez
00:23:23ambivalent, et je pense qu'on vient créer une forme
00:23:26d'insécurité, une forme de peur, et on vient marketer
00:23:29quelque chose, on fait de la communication. En Ile-de-France,
00:23:32il y a 850 000 demandeurs de logement. Le délai, c'est
00:23:3513 ans. Arithmétiquement, c'est 65 000 logements
00:23:38qui se libèrent annuellement, peu ou prou. 850 000,
00:23:41il faut 13 ans. Si on enlevait 8% de personnes,
00:23:44et on voit bien que c'est moins de ça, on passerait à 12 ans,2.
00:23:47C'est-à-dire que ça ne résout strictement rien par rapport à la crise du logement.
00:23:50Ça vient mettre des personnes en schéma d'insécurité,
00:23:53et dans le même temps, on s'aperçoit que
00:23:56l'un des grands problèmes du logement en général, c'est qu'on ne va pas
00:23:59traiter la question des familles qui sont des familles délinquantes.
00:24:02On a des familles dont soit les locataires, soit les
00:24:05enfants des locataires pourrissent la vie d'un quartier,
00:24:08pourrissent la vie d'un immeuble, et aujourd'hui, on ne peut pas,
00:24:11ou dans des conditions extrêmement difficiles, ça a été un petit
00:24:14peu ouvert, mais les conditions sont tellement restrictives que ça reste
00:24:17en pratique extrêmement difficile, couper un bail
00:24:20d'une famille dont les enfants sont délinquants,
00:24:23multirécidivistes, pourrissent la vie d'un quartier.
00:24:26Je pense que si on devait aller sur des ruptures
00:24:29de beau sur du logement social, on devrait le faire pour protéger
00:24:32les personnes modestes qui vivent dans du logement social.
00:24:35Quand vous êtes dans du logement social, c'est que vous êtes quelqu'un de modeste.
00:24:38Ce n'est pas mal, au contraire, c'est bien que l'État amène de l'argent
00:24:41pour aider des familles modestes à pouvoir se loger dans des secteurs
00:24:44où le coût du logement est extrêmement élevé. Mais cette aide
00:24:47de l'État, elle n'a pas à venir bénéficier à des familles de délinquants.
00:24:50Encore une fois, je pense qu'on ne se pose pas
00:24:53forcément les bonnes questions là-dessus. Il va y avoir une discussion parlementaire,
00:24:56ça va démarrer au Sénat en juin, ça se poursuivra à l'Assemblée en septembre.
00:24:59J'espère que la discussion parlementaire permettra
00:25:02d'éviter d'aller vers ce qui a un coût
00:25:05marketing sur du logement social en CDD, parce que c'est pas autre chose
00:25:08mais permettre de résoudre la véritable difficulté
00:25:11de dizaines de milliers de personnes qui vivent un enfer
00:25:14quotidiennement, qui demandent pour le coup changer
00:25:17de résidence ou de quartier, parce qu'on ne solutionne pas
00:25:20la question de quelques familles qui pourrissent la vie des autres. Moi je pourrais
00:25:23vous parler d'un quartier dans ma commune, on sort trois familles,
00:25:26j'ai plus de problèmes dans ce quartier. Et vous n'arrivez pas à le faire ?
00:25:29Mais ça n'est légalement pas possible aujourd'hui, parce que les seules
00:25:32possibilités de résoudre un bail, de couper un bail
00:25:35pour un bailleur social, il faut qu'il y ait au sein même
00:25:38de l'immeuble des dégradations qui soient faites.
00:25:41C'est-à-dire que si les dégradations sont faites, si les trafics sont faits, si les raquettes
00:25:44sont faites dans un autre quartier de la commune ou
00:25:47à l'autre bout de la ville, le système
00:25:50est extrêmement restrictif aujourd'hui, et on va ouvrir le système
00:25:53pour couper les bouts sur des gens parce qu'ils ont gagné
00:25:56500 ou 1000 euros de trop à l'année, mais on ne va pas les traiter
00:25:59véritablement, la question de personnes délinquantes
00:26:02qui pourrissent la vie des honnêtes gens. Et des honnêtes gens modestes,
00:26:05parce que les gens qui vivent dans du logement social, c'est des personnes modestes.
00:26:08Régis De Souquet-Stelnaud, vous en pensez quoi ?
00:26:11Ça fait deux fois, ma chère Stéphanie, parce que j'ai aussi
00:26:14enseigné le droit de l'urbanisme, j'ai travaillé sur la question
00:26:17du logement social, et décidément, j'ai l'impression
00:26:20de retourner au chagrin là.
00:26:23Et j'ai écrit un petit bouquin, il y a déjà un petit moment
00:26:26que j'appelle le maire et le logement social justement, parce que
00:26:29pour voir comment vous pouvez opérer. Donc je tiens,
00:26:32j'ai entendu ce réquisitoire impeccable.
00:26:35Vraiment, voilà, tout était dit,
00:26:38c'est une opération de communication.
00:26:41On va faire payer les riches, mais c'est simplement idiot,
00:26:44il y a le surloyer, absolument.
00:26:47Et il faut maintenir une certaine stabilité.
00:26:50Alors simplement, ce que je voudrais ajouter
00:26:53concernant la gestion, alors il y a la question
00:26:56des familles délinquantes, je suis tout à fait d'accord.
00:26:59Deux, trois personnes, ça pourrit une barre d'immeubles
00:27:02dont on n'arrive pas à se débarrasser.
00:27:05Il y a également l'exécution des décisions de justice.
00:27:08Moi, quand j'étais avocat,
00:27:11je suis toujours mes honoraires, je travaillais
00:27:14pour des offices, pour des SA d'HLM,
00:27:17des organismes de HLM, et donc
00:27:20on avait des gens qui s'installaient
00:27:23dans le défaut de paiement, ça durait un an, deux ans,
00:27:26et c'était extrêmement difficile de régler le problème.
00:27:29Très difficile.
00:27:32La justice se prononçait,
00:27:35les décisions étaient rendues, et il était extrêmement
00:27:38difficile de les faire exécuter. D'ailleurs, quelquefois, on avait des maires
00:27:41qui étaient présidents des offices, vous ne m'entendez pas ?
00:27:44Justement, on vous entend beaucoup, manifestement,
00:27:47nos auditeurs disent qu'on vous entend plus.
00:27:50Mais c'est très bien, vous avez une voix
00:27:53de stand-up, tout va bien.
00:27:56Ce que je voulais dire, c'était que
00:27:59j'ai même connu des maires qui étaient présidents
00:28:02d'un office, et qui
00:28:05donc l'office faisait des procédures de résiliation
00:28:08des baux et demandait les expulsions, mais le jour où
00:28:11l'huissier venait, le maire avec son écharpe s'opposait
00:28:14à ce qu'on mette les pauvres dehors. Bon, j'ai eu quelques
00:28:17exemples de ce type. Non, je pense que malheureusement,
00:28:20sur cette question du logement qui est une crise gravissime
00:28:23pour notre pays, il y a de nouveau encore beaucoup de démagogie.
00:28:26Et on se retrouve dans quelques instants, juste après
00:28:29un petit arrêt.
00:28:41Mettez-vous d'accord, la suite de vos coups de gueule,
00:28:44coups de coeur avec nos invités, Christelle Niasme,
00:28:47Jean-Philippe Ducoin-Clément, Régis De Castello,
00:28:50Frédéric Fougera, président de
00:28:54Je me tourne vers vous, Frédéric, avec votre coup de gueule
00:28:57aujourd'hui. Les JO, on en parle enfin.
00:29:00Alors, Stéphanie, ni un coup de gueule, ni un coup de coeur, c'est plutôt
00:29:03un appel. C'est mon appel du 9 mai.
00:29:06Vous avez l'esprit de contradiction aujourd'hui.
00:29:08Aujourd'hui, j'ai décidé de vous contrarier. Je le sens bien.
00:29:11Je ne me suis pas levé comme ça.
00:29:14Bon, allez-y.
00:29:16C'est un appel au stop JO bashing.
00:29:19Qu'on soit pour ou qu'on soit contre les JOP,
00:29:22à supposer d'ailleurs que la question se pose, mais en France, on aime toujours
00:29:25être pour ou contre quelque chose.
00:29:27C'est l'esprit gaulois.
00:29:28Plus souvent contre, d'ailleurs.
00:29:30La France est organisatrice des jeux olympiques
00:29:33et paralympiques. C'est un fait. C'est comme ça.
00:29:36On ne le changera pas. Depuis hier, la flamme olympique,
00:29:39elle est sur notre territoire et le monde entier va nous regarder
00:29:42plus que jamais jusqu'à la fin des jeux paralympiques en septembre.
00:29:45Alors, mettons nos critiques, nos reproches,
00:29:48peut-être nos colères de côté.
00:29:51Nous pourrons faire le bilan. Il faut faire un bilan, mais on le fera après.
00:29:54Nous pourrons faire la liste de tout ce qui n'a pas été bien pensé,
00:29:57de tout ce qui n'a pas été bien fait.
00:29:59Peut-être des opportunités gâchées, mais après.
00:30:02Ne soyons pas égoïstes.
00:30:04Pensons aux sacrifices des athlètes qui vont tenter
00:30:07de nous faire vibrer, qui vont tenter de nous faire rêver.
00:30:10Sacrifices, c'est sympa quand même.
00:30:12Sacrifices, les athlètes dans une vie pour essayer d'aller
00:30:15décrocher l'or olympique, une médaille ou l'or olympique
00:30:18pour nous faire vivre des émotions incroyables.
00:30:20Ne soyons pas destructeurs non plus.
00:30:22Ne jouons pas contre notre camp, ne salissons pas l'image de notre pays.
00:30:25Attendons la fin des épreuves pour faire le bilan,
00:30:28notre bilan, un bilan, peu importe.
00:30:30Mais pendant la période qui est devant nous,
00:30:32soyons fiers et soyons solidaires.
00:30:35Je ne demande à personne de se renier,
00:30:38juste de faire une trêve olympique.
00:30:41Ça me semblerait être une preuve d'élégance,
00:30:44d'intelligence, de bienveillance,
00:30:46de simplement nous montrer dignes des valeurs olympiques
00:30:49qui sont, je le rappelle, l'excellence,
00:30:51le respect et l'amitié.
00:30:53Voilà, nous y sommes.
00:30:55Faisons une trêve olympique.
00:30:57Vous avez trouvé qu'il y avait du bashing hier ?
00:30:59C'était plutôt très enthousiaste.
00:31:01Hier non, c'est vrai.
00:31:03Comment vous l'avez trouvé cette cérémonie ?
00:31:05C'est incroyable.
00:31:07Moi j'ai eu l'impression de voir des œuvres d'art,
00:31:09j'ai eu l'impression de voir un tableau de Delacroix
00:31:11avec cette pyrotechnie de jour.
00:31:14Un magnifique spectacle,
00:31:16une effervescence incroyable.
00:31:18Ceux qui font du bashing nous promettent le pire.
00:31:20J'ai eu le sentiment, hier,
00:31:22qu'il y avait un esprit positif
00:31:24qui entourait cette cérémonie,
00:31:27cette accueil de la flamme
00:31:29sur le port de Marseille,
00:31:31en France.
00:31:33Ça montre aussi que c'est Paris 2024,
00:31:35ce n'est pas que Paris, c'est aussi toute la France.
00:31:37En tout cas, une grande partie de la France.
00:31:39Je sais que certains territoires auraient aimé
00:31:41soit avoir la flamme, soit avoir des épreuves.
00:31:44Ce n'est pas juste concentré sur un noyau ultra-européen.
00:31:47Là c'était très sur Marseille.
00:31:49Après on peut en débattre.
00:31:51Il y a eu quand même quelques critiques,
00:31:53on en parlait tout à l'heure avant de commencer l'émission,
00:31:55notamment sur le choix du rappeur Jules.
00:31:58Vous en pensez quoi de ce choix, Christelle Niasme ?
00:32:02Sur le choix du rappeur Jules ?
00:32:04Comme on le disait tout à l'heure,
00:32:06c'est très marseillais,
00:32:08je fais peut-être partie de l'ancienne génération.
00:32:11Je trouve que ce n'est pas forcément...
00:32:13Vous liez Zidane, vous.
00:32:15Oui, bien entendu, on en a parlé.
00:32:17Il y a peut-être des symboles plus forts
00:32:19qui mettraient en avant
00:32:21le savoir-faire français,
00:32:23des personnages...
00:32:25Je ne les ai pas en tête,
00:32:27mais je me pose la question
00:32:29de ce qu'on cherche à dire avec le rappeur Jules.
00:32:31Ça représente une partie de la population,
00:32:33ça représente la tendance.
00:32:35Maintenant, est-ce que les Jeux Olympiques
00:32:37qu'on attend depuis 10 ans,
00:32:39c'est un effet de mode ?
00:32:41C'est un des plus grands vendeurs
00:32:43de rap français de ces derniers temps.
00:32:45On est bien d'accord,
00:32:47mais est-ce qu'on est sur une opération
00:32:49de communication à un temps donné ?
00:32:51Est-ce qu'on essaie de capitaliser
00:32:53sur les Jeux Olympiques
00:32:55pour démontrer ce qu'est la France ?
00:32:57Je fais partie des gens qui sont un peu en retrait,
00:32:59comme on le disait tout à l'heure sur la question des JO.
00:33:01Finalement, dans mon département,
00:33:03on n'a pas d'épreuves,
00:33:05mais on a des champions, c'est vrai.
00:33:07Et des avions,
00:33:09qui vont nous emmener les touristes.
00:33:11Et pas la patrouille de France.
00:33:13Mais pour le coup,
00:33:15je pense qu'il faut s'adjoindre
00:33:17à cet engouement national
00:33:19et profiter des Jeux Olympiques
00:33:21pour défendre nos territoires,
00:33:23montrer qu'on n'est pas
00:33:25qu'un territoire grognon, contestataire
00:33:27où rien ne va.
00:33:29Après, on peut commenter.
00:33:31Jean-Philippe Dugoin-Clément, pour vous,
00:33:33c'était clairement un choix politique.
00:33:35C'est vrai que tout le monde attendait.
00:33:37On se demandait qui c'était. Il y avait des rumeurs.
00:33:39Beaucoup espéraient Zidane.
00:33:41Je ne vais pas faire dans le bashing
00:33:43ou quoi que ce soit. Je vais essayer de faire dans la bienveillance,
00:33:45qui est un mot
00:33:47qui est quand même de plus en plus
00:33:49rarement utilisé
00:33:51ou appliqué aujourd'hui, la bienveillance.
00:33:53Je regarde ça d'assez loin.
00:33:55Pour le coup, comme Christelle,
00:33:57on n'a rien sur les JO.
00:33:59Il y a un choix qui a été fait de très très centré.
00:34:01Le choix, par nature,
00:34:03est politique. Quand vous choisissez
00:34:05sur la cérémonie d'arrivée de la flamme
00:34:07en France, la personne qui allume
00:34:09le chaudron, c'est un choix
00:34:11qui est politique. Vous pouvez prendre
00:34:13une star ou un inconnu.
00:34:15Déjà, ça, c'est un choix politique.
00:34:17Vous pouvez prendre un millionnaire
00:34:19de la musique ou quelqu'un
00:34:21qui est un travailleur
00:34:23social bénévole. Tout ça, c'est des choix.
00:34:25Et le choix politique
00:34:27en l'espèce qui a été fait,
00:34:29c'était de prendre quelqu'un de Marseille,
00:34:31qui existe, et quelqu'un qui parle
00:34:33à une catégorie
00:34:35socio-professionnelle,
00:34:37qui est une catégorie plutôt jeune.
00:34:39Je ne suis pas convaincu que ça parle beaucoup
00:34:41à une grand-mère périgordine
00:34:43ou alsacienne. Mais aujourd'hui,
00:34:45on fait de la politique en s'adressant
00:34:47à des segments. On fait des séquences
00:34:49pour parler à des segments. On ne parle plus
00:34:51au pays. D'ailleurs, je pense que ça fait partie des choses
00:34:53dont on crève aujourd'hui.
00:34:55C'est le monde qui est comme ça.
00:34:57C'est l'époque qui est comme ça. Après,
00:34:59on a touché au Cojo, au ministère
00:35:01des Sports ou à la présidence de la République de choisir
00:35:03tel ou tel. Ils s'adaptent au monde dans lequel
00:35:05on est. Mais on a choisi de parler
00:35:07à un segment de population.
00:35:09Et voilà. Mais je ne suis pas convaincu.
00:35:11On aurait pu faire d'autres choix. Est-ce qu'ils auraient été meilleurs
00:35:13ou moins bons ? J'en sais rien.
00:35:14Régis De Castelnau, justement, est-ce que
00:35:16ça n'est pas nature à renforcer la polarisation
00:35:18de notre pays, d'aller vraiment dans
00:35:20des segments, justement, et pas essayer
00:35:22de faire consensus ?
00:35:24Ça ne peut pas être une surprise.
00:35:26Je vais commencer par dire que j'aime bien
00:35:28Jules.
00:35:30Il est très populaire à Marseille.
00:35:32C'est un artiste,
00:35:34bon, sorti du rang, hein, mais
00:35:36qui a un vrai sens musical.
00:35:38Moi, j'aime bien. Alors,
00:35:40Marc Amura, qui va venir chanter Dénipas, je ne sais pas.
00:35:42Je ne connais pas du tout. En revanche, Jules,
00:35:44j'avais même écrit un article pour le défendre
00:35:46parce qu'il avait une orthographe approximative
00:35:48sur les réseaux.
00:35:50Donc, mais simplement,
00:35:52oui, ce choix
00:35:54est le reflet de la politisation
00:35:56totale de ces Jeux Olympiques.
00:35:58Moi, je veux bien, j'ai été
00:36:00un amateur
00:36:02passionné du sport
00:36:04et surtout des Jeux Olympiques.
00:36:06Je peux vous donner les vainqueurs de toutes les épreuves
00:36:08d'athlétisme, de celui de 68.
00:36:10Donc, mais j'ai fini par décrocher.
00:36:12J'ai fini par décrocher. Il y a eu
00:36:14les Jeux Olympiques de Tokyo.
00:36:16Alors, certes, c'était le Covid. Plus personne
00:36:18n'en a le moindre souvenir. Je sais que
00:36:20à Rio, c'est-à-dire il y a 8 ans,
00:36:22toute, 90% des installations
00:36:24sont totalement
00:36:26abandonnées. Donc, c'est devenu une espèce
00:36:28de foire politique et
00:36:30politisée, extrêmement politisée.
00:36:32On a deux acteurs politiques. On a
00:36:34le président de la République qui fait
00:36:36des pieds et des mains pour essayer que ça se passe
00:36:38bien pour lui. Pour lui, parce
00:36:40qu'il espère bien, un petit peu, après
00:36:42une probable défaite aux
00:36:44élections européennes, un petit peu de
00:36:46redorer son blason politique. Et on a
00:36:48Mme Hidalgo qui essaye
00:36:50de sauver sa mairie.
00:36:52Bon, très bien. Mais, je veux dire, il ne faut pas être
00:36:54étonné après qu'il y ait cette politisation.
00:36:56Moi, je vais m'en
00:36:58désintéresser de ces Jeux, je reconnais. Je vais regarder
00:37:00attentivement
00:37:02le tournoi européen de foot,
00:37:04l'Euro. Mais
00:37:06les Jeux Olympiques ne m'intéressent pas pour toutes ces
00:37:08raisons, parce que c'est devenu une espèce de
00:37:10foire commerciale.
00:37:12Et quand je parle de politisation,
00:37:14je rappelle quand même que
00:37:18Mme Hidalgo est venue dire
00:37:20accueillir les Ukrainiens,
00:37:22mais je refuse
00:37:24que les Russes viennent sous leur
00:37:26drapeau. Ils peuvent venir si c'est neutre.
00:37:28Si ce n'est pas de la politisation, ça, qu'est-ce que c'est ?
00:37:30Je ne parle pas du fond des décisions qui ont
00:37:32été prises, mais il ne faut pas s'étonner après
00:37:34que ce soit aussi un facteur
00:37:36de division. Quand
00:37:38Emmanuel Macron vient dire
00:37:40« J'espère que ce n'est pas trop fort, j'ai changé de micro. »
00:37:42Non, non, non, tout va bien. On vous entend,
00:37:44on vous écoute.
00:37:46Non, mais écoutez, il vient
00:37:48dire qu'il va falloir, il fait
00:37:50le tour du monde diplomatique,
00:37:52il va falloir que nous ayons
00:37:54une trêve olympique.
00:37:56Il n'y en a jamais eu dans l'histoire
00:37:58des Jeux olympiques modernes.
00:38:00Il essaie de poser ça, il en a
00:38:02parlé à Axi, qui fort aimablement lui a dit
00:38:04« Nous allons réfléchir. »
00:38:06Mais c'est hyper
00:38:08politisé, et dans un pays aussi
00:38:10divisé que la France, ça ne peut pas bien se passer.
00:38:14Frédéric Fougera, oui, c'est forcément
00:38:16politique, et on peut le regretter,
00:38:18mais enfin, une fois que la compétition va commencer,
00:38:20ça va être du spectacle.
00:38:21Espérons que ce soit du spectacle, que ce soit de la joie,
00:38:23des émotions. Je note juste
00:38:25dans les propos de Régis,
00:38:27qu'il est un peu contradictoire avec lui-même,
00:38:29parce qu'il dit que c'est
00:38:31politique, et en même temps, il a commencé par
00:38:33expliquer que le choix de Jules,
00:38:35il était assez logique, parce qu'il est très populaire
00:38:37à Marseille.
00:38:39Mais oui, c'est un choix politique.
00:38:40Tout est politique, si on veut y donner un angle
00:38:42politique.
00:38:44Je rejoins Jean-Philippe sur le fait
00:38:46que chaque porteur de la flamme, certainement,
00:38:48aura été choisi pour parler à une
00:38:50communauté, plus que de façon générale à tout
00:38:52le pays.
00:38:54En tout cas, on était loin de la cérémonie d'ouverture du rugby
00:38:56avec la baguette et le béret, ça c'est sûr.
00:38:58On va un petit peu avancer.
00:39:00Oui, j'avais oublié.
00:39:02Ils ont peut-être eu peur d'avoir les mêmes critiques, justement.
00:39:04D'autres sujets
00:39:06d'actualité, je ne sais pas si vous avez
00:39:08vu un petit peu
00:39:10la polémique, elle est devenue un petit peu
00:39:12habituelle du genre, Rima Hassan,
00:39:14septième sur la liste LFI
00:39:16aux Européennes, ce que fait Israël
00:39:18à la Palestine n'est pas très différent
00:39:20de ce que la France faisait à l'Algérie.
00:39:22Clairement, est-ce qu'elle va
00:39:24trop loin, Rima Hassan,
00:39:26Jean-Philippe Dugoin-Clément ?
00:39:28Elle est
00:39:30fidèle à elle-même et à la ligne
00:39:32de la France insoumise, qui est
00:39:34une ligne de fracturation du pays.
00:39:36Fondamentalement,
00:39:38l'action n'est même
00:39:40pas, qu'est-ce qui se passe
00:39:42aujourd'hui
00:39:44à Gaza ?
00:39:46Est-ce qu'il y a
00:39:48une réponse
00:39:50qui peut aboutir à un génocide, à pas de génocide ?
00:39:52Qu'est-ce que vient faire la guerre
00:39:54d'Algérie là-dedans ? En quoi
00:39:56est-ce qu'on vient accuser le pays
00:39:58dans lequel on vit
00:40:00de tous les maux, de toutes les
00:40:02turpitudes ? On est fondamentalement sur
00:40:04des gens qui détestent la France,
00:40:06qui détestent leur pays, ce qui est une caractéristique
00:40:08propre aux insoumises, ce qui n'était pas le cas
00:40:10de la gauche traditionnellement, qu'on parle des
00:40:12communistes, qu'on parle des socialistes, ce n'était pas le cas.
00:40:14On est sur des gens qui détestent le pays
00:40:16dans lequel ils vivent, qui sont dans une logique
00:40:18de fracturation de ce pays,
00:40:20et qui ne visent qu'une seule chose, c'est l'élection
00:40:22présidentielle de 2027, en allant
00:40:24chercher un réservoir de voix
00:40:26extrêmement important, qui est un réservoir
00:40:28de voix généralement
00:40:30musulmans
00:40:32et beaucoup d'origine
00:40:34maghrébine ou moyenne orientale,
00:40:36qui a très peu voté lors des dernières
00:40:38présidentielles, mais qui a voté très majoritairement
00:40:40Jean-Luc Mélenchon. Donc on est
00:40:42sur un calcul électoral,
00:40:44sur de la petite politique politicienne
00:40:46qui se fait pour
00:40:48essayer d'emmener
00:40:50quelqu'un qui est totalement
00:40:52imbu de lui-même et qui
00:40:54s'imagine un destin présidentiel
00:40:56à l'Elysée, et qui se fait
00:40:58de manière extrêmement dangereuse, parce que ça se fait
00:41:00en contribuant à fracturer, à détruire
00:41:02ce pays. On parlait des commémorations
00:41:04tout à l'heure, je ne sais pas si Rima
00:41:06Essane était aux commémorations du 19 mars,
00:41:08tous les ans, qui sont les commémorations de la fin
00:41:10de la guerre d'Algérie, qui a été un drame
00:41:12des deux côtés de la Méditerranée,
00:41:14qui, comme toutes les guerres, a connu
00:41:16et a vu des atrocités, mais
00:41:18je pense qu'il y a un moment
00:41:20il faudrait vraiment, vraiment, vraiment
00:41:22arrêter de mettre en accusation
00:41:24ce pays, dans une espèce de concurrence
00:41:26victimaire sur tout ce qui peut se passer
00:41:28ou tout ce qu'on peut défendre, ou ne pas défendre
00:41:30à l'étranger. On va en continuer à en parler
00:41:32dans quelques instants. Attendez, parce qu'on marque
00:41:34une pause. 0826
00:41:36300 300, si vous voulez réagir,
00:41:38et on se retrouve dans quelques instants à peine.
00:41:52Mettez-vous d'accord, la suite
00:41:54de nos débats animés aujourd'hui, Frédéric
00:41:56Fougera, Christelle Niassme,
00:41:58Jean-Philippe Duguin-Clément et Régis De Castelnau
00:42:00ont discuté, débatté
00:42:02il y a quelques instants sur la sortie
00:42:04de Rima Hassan, je vous rappelle
00:42:06numéro 7 de la liste LFI aux Européennes
00:42:08ce que fait Israël à la Palestine
00:42:10n'est pas très différent de ce que fait la France
00:42:12de ce qu'a fait la France
00:42:14à l'Algérie. On a entendu la réaction
00:42:16de Jean-Philippe Duguin-Clément, Régis De Castelnau
00:42:18vous en pensez quoi ?
00:42:20Moi, je trouvais que la présence
00:42:22dans le débat pour ces élections
00:42:24de Rima Hassan était une bonne chose.
00:42:26On a la plus forte
00:42:28communauté juive d'Europe
00:42:30la plus forte communauté musulmane
00:42:32on a importé le conflit nécessairement
00:42:34je ne vois pas comment on peut faire autrement. Et c'est clairement
00:42:36l'État, les institutions
00:42:38les institutions et le champ politique
00:42:40plus le système médiatique
00:42:42ont pris le parti
00:42:44d'Israël.
00:42:46C'est sûr qu'au sein de la communauté musulmane
00:42:48il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:42:50La sympathie va du côté
00:42:52de la Palestine
00:42:54ils regardent tous Al Jazeera
00:42:56etc.
00:42:58Je trouvais que ça permettait peut-être de rééquilibrer
00:43:00un petit peu avec une personne qui a de l'abattage
00:43:02et moyennant quoi
00:43:04hop, patatras
00:43:06LFI revient, on nous fait la démonstration
00:43:08qu'on n'a pas ses positions pour des raisons
00:43:10de principe mais pour
00:43:12des raisons électorales. On envoie
00:43:14un message pourri à la communauté musulmane
00:43:16à la communauté maghrébine
00:43:18en lui disant
00:43:20vous devez
00:43:22voter pour nous parce que
00:43:24on est de votre côté
00:43:26etc. Non, c'est pas comme ça que ça se pose.
00:43:28Les positions d'LFI, ils les ont, c'est
00:43:30leurs, ils doivent les avoir pour des raisons de principe
00:43:32mais
00:43:34c'est vraiment patatras.
00:43:36Ça me fait penser à LFI
00:43:38qui hurle parce qu'on interdit
00:43:40Jean-Luc Mélenchon alors qu'ils passent leur temps
00:43:42à essayer d'interdire les autres.
00:43:44C'est toute l'équation de ce mouvement.
00:43:46Christelle Nièvre. Oui, moi je partage
00:43:48complètement ce qui a été dit juste avant moi
00:43:50et particulièrement ce que l'analyse
00:43:52de Jean-Philippe sur le sujet.
00:43:54On est vraiment face à
00:43:56des gens qui me semblent être
00:43:58particulièrement dangereux. On est sur une société qui est
00:44:00déjà très balkanisée, on a des communautés
00:44:02qui sont très tendues, pour certaines
00:44:04qui vivent dans la peur,
00:44:06dans la défiance. Je pense qu'on
00:44:08n'a pas le droit, c'est même insultant à l'endroit
00:44:10des différentes communautés que
00:44:12drague la France
00:44:14insoumise, d'utiliser
00:44:16parce qu'on a importé le conflit
00:44:18d'utiliser les sentiments
00:44:20profonds des gens à des fins électoralistes.
00:44:22C'est honteux
00:44:24et c'est très dangereux.
00:44:26Et puis on utilise vraiment les biais de notre société
00:44:28actuellement. Donc on vit dans une société qui est
00:44:30très fracturée, on est dans une société de
00:44:32l'hypercommunication et LFI
00:44:34m'a donné ce matin, je me disais, on est
00:44:36sur un parti qui regroupe tous les
00:44:38influenceurs, tous les nabilas de la politique.
00:44:40Voilà ce que je ressens.
00:44:42On a Louis Boyard qui passe son temps
00:44:44à nous faire des
00:44:46envolées, parce qu'il est sur la circonscription
00:44:48sur laquelle je suis, à faire
00:44:50du blocus. On est sur des élus locaux
00:44:52qui passent leur temps à bloquer le système,
00:44:54à le casser, à le remettre en question
00:44:56sans pour autant apporter des solutions, parce que c'est facile de jeter
00:44:58un pavé dans la mare ça. Mais après l'exercice
00:45:00du quotidien, gérer les dégâts
00:45:02qui sont quand on a les populations
00:45:04qui sont dans la crainte,
00:45:06qu'on n'a pas de solution pour le quotidien,
00:45:08ils sont plus là, ils sont partis.
00:45:10Mathilde Panot qui va
00:45:12nous à un certain
00:45:14moment proposer d'aller dormir
00:45:16pour me jeter de la lumière
00:45:18sur les personnes sans abri.
00:45:20C'est des grosses opérations
00:45:22de communication. Ils ont fini au bistrot.
00:45:24C'est terrible.
00:45:26C'est vraiment
00:45:28se moquer des personnes qu'ils prétendent
00:45:30défendre, utiliser
00:45:32ce qu'elles ont de plus cher en elles-mêmes
00:45:34à des fins électoralistes. Et ça c'est
00:45:36honteux et c'est ce qu'on voit sur nos territoires, où on
00:45:38fracture nos populations et on n'apporte
00:45:40aucune solution derrière.
00:45:42Vous êtes aux responsabilités et ne le sont pas.
00:45:44Qu'est-ce que Foujera ?
00:45:46Votre sentiment ?
00:45:48J'ai plusieurs visions.
00:45:50En tant que communicant,
00:45:52je constate que l'extrême-gauche
00:45:54communautarise les polémiques
00:45:56et alimente des colères que l'extrême-droite
00:45:58arrive à transformer en voie, à recycler
00:46:00en voie. Et je n'ai pas envie d'être la courroie
00:46:02de transmission de ces personnes.
00:46:04En tant que citoyen,
00:46:06je pense que Sophia Aram a dit tout ce qu'il y avait
00:46:08à dire sur le sujet à la cérémonie des Césars.
00:46:10Elle se fait attaquer.
00:46:12Elle ne fait pas plaisir à tout le monde.
00:46:14En tant que participant à cette émission,
00:46:16il y a une semaine ou deux, nous disions
00:46:18qu'il ne fallait pas qu'on tombe dans le piège des provocations
00:46:20qui nous permettent
00:46:22de mettre toujours en lumière ce type
00:46:24de personnes. Je rappelle qu'ils
00:46:26se présentent comme une réfugiée palestinienne
00:46:28alors qu'elle est née en Syrie
00:46:30et manifestement elle y passe beaucoup de temps,
00:46:32qu'elle a grandi à Niord
00:46:34et qu'à priori elle n'aurait jamais mis les pieds en territoire palestinien.
00:46:36C'est vrai qu'elle est partie
00:46:38très jeune, je crois, en Syrie
00:46:40Elle est née en Syrie
00:46:42et à 10 ans elle est venue en France
00:46:44à Niord et donc apparemment
00:46:46elle n'aurait jamais mis les pieds en Palestine.
00:46:48Je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça une réfugiée
00:46:50palestinienne, qu'elle défende une cause, c'est une chose.
00:46:52Maintenant qu'elle réécrive son histoire
00:46:54pour prétendre être
00:46:56ce qu'elle n'est pas, c'est autre chose.
00:46:58Peut-être que ça en dit long sur le personnage.
00:47:00Moi, quand on tombe dans ces pièges-là, je vois que
00:47:02pendant cette campagne sur les européennes,
00:47:04finalement on ne parle pas d'Europe.
00:47:06Je constate aussi, si je reviens sur ma casquette de communicant,
00:47:08en communication de crise,
00:47:10le pire, c'est d'alimenter la crise.
00:47:12Et en fait, ces personnes provoquent la crise,
00:47:14se nourrissent de la crise, alimentent la crise.
00:47:16Donc finalement, ces personnes ont besoin
00:47:18de la crise pour exister, je ne suis pas certain.
00:47:20Et en tout cas, moi, je n'ai pas tellement envie
00:47:22d'alimenter la crise pour leur donner...
00:47:24Enfin, politiquement, c'est assez habile.
00:47:26C'est très habile, c'est dégueulasse.
00:47:28Je ne sais pas si c'est très habile,
00:47:30je ne sais pas.
00:47:32J'ajoute juste une chose.
00:47:34C'est habile pour faire parler d'eux.
00:47:36C'est réquisitoire.
00:47:38En plus, historiquement, ça ne tient pas debout.
00:47:40Ce n'est pas vrai, c'est faux.
00:47:42Il y avait une colonisation en France,
00:47:44il y a une colonisation en Palestine.
00:47:46Elles n'ont rien à voir, ce n'est pas la même histoire.
00:47:48Et même sur ce qui se passe,
00:47:50c'est véritablement
00:47:52une opération de pure démagogie,
00:47:54électoraliste,
00:47:56et qui mise,
00:47:58effectivement,
00:48:00sur une haine recuite
00:48:02qui existe toujours.
00:48:04On sait très bien que le gouvernement algérien
00:48:06tire des chèques sans provision
00:48:08sur ce qui s'est passé,
00:48:10y compris que notre président de la République
00:48:12est allé un petit peu tendre le cou à ce genre
00:48:14de choses, puisqu'il avait parlé
00:48:16de crime contre l'humanité,
00:48:18de la colonisation d'Algérie.
00:48:20Non, c'est vraiment
00:48:22une mauvaise action.
00:48:24Très bien. Allez, un autre sujet.
00:48:26Vous avez tous dit ce que vous aviez à dire
00:48:28sur ce point. On va parler
00:48:30de ces absences.
00:48:32Plus de 31% d'arrêts maladie
00:48:34depuis le Covid. Ça pose
00:48:36de sérieux problèmes dans les entreprises.
00:48:38C'est le deuxième motif d'absence.
00:48:40Ça vous inspire quoi,
00:48:42messieurs, dames ?
00:48:44Jean-Philippe Dugoin-Clément,
00:48:46vous, en tant qu'élu, justement, sur le terrain,
00:48:48vous avez constaté
00:48:50ce genre de situation dans les entreprises
00:48:52de votre territoire.
00:48:54Beaucoup d'absentéisme après
00:48:56cet épisode d'épidémie.
00:48:58Sur l'absentéisme,
00:49:00l'arrêt maladie en tant que tel ?
00:49:02Pas forcément. Les deux choses
00:49:04par contre qu'on constate de manière
00:49:06beaucoup plus forte, c'est
00:49:08la montée en charge
00:49:10beaucoup du télétravail,
00:49:12une forme de distanciation post-Covid
00:49:14par rapport au niveau
00:49:16d'implication, au niveau d'importance
00:49:18donnée dans sa vie à l'activité
00:49:20professionnelle, quelle qu'elle soit.
00:49:22Il y a, je pense, des décalages
00:49:24ou des changements de valeur
00:49:26qui sont faits. Et la deuxième chose,
00:49:28c'est l'extrême
00:49:30difficulté à recruter
00:49:32de l'ensemble des entreprises,
00:49:34collectivités locales comprises,
00:49:36où aujourd'hui le marché de l'emploi
00:49:38a fortiori en Ile-de-France, où il y a un
00:49:40taux d'activité plus élevé que dans
00:49:42d'autres régions, est extrêmement
00:49:44tendu, extrêmement difficile.
00:49:46Et on a
00:49:48aujourd'hui de véritables difficultés là-dessus.
00:49:50Quelle que soit d'ailleurs la typologie
00:49:52d'emploi, qu'on parle d'emploi
00:49:54très qualifié ou non qualifié,
00:49:56de choses très
00:49:58pointues ou très générales,
00:50:00on a aujourd'hui
00:50:02une difficulté très forte
00:50:04sur le marché de l'emploi à recruter,
00:50:06à fidéliser et à impliquer.
00:50:08Et ce que je dis est vrai pour
00:50:10ma commune, mais est vrai pour
00:50:12beaucoup d'autres communes, moi je suis très impliqué dans les associations
00:50:14d'élus avec lesquelles on peut échanger,
00:50:16et avec beaucoup d'entreprises de notre territoire.
00:50:18Ça a vraiment changé le monde,
00:50:20le Covid, Frédéric Fougera, ça vous inspire
00:50:22quoi ces chiffres ? Les troubles
00:50:24psy notamment représentent un quart
00:50:26des arrêts de longue durée,
00:50:28notamment avec les plus jeunes qui sont touchés
00:50:30et les femmes.
00:50:32Dans le milieu des collectivités,
00:50:34je ne peux pas l'évoquer,
00:50:36mais dans l'entreprise c'est le cas.
00:50:38L'an dernier il y avait plus de 50%
00:50:40des cadres qui ont
00:50:42eu un arrêt maladie, ce sont des chiffres énormes.
00:50:44La période Covid,
00:50:46je pense qu'elle a eu psychologiquement, il y a eu trois étapes.
00:50:48Il y a eu la première étape qui était anxiogène,
00:50:50stressante, parce qu'il y avait les morts,
00:50:52l'inconnu, on ne savait pas où on allait,
00:50:54on ne savait même plus qui on était. Il y a eu une période très perturbante,
00:50:56parce qu'après il a fallu s'organiser.
00:50:58Mais quelque part il y a eu aussi une période apaisante,
00:51:00c'est-à-dire qu'on a acquis
00:51:02un autre rythme, on a pris un peu de recul.
00:51:04Et la période post-Covid,
00:51:06il a fallu quelque part revenir
00:51:08sur une situation précédente,
00:51:10sur retrouver la pression,
00:51:12tout ce qu'on exige de vous,
00:51:14et les gens ont eu le temps de réfléchir,
00:51:16les gens ont eu le temps de voir que ça pouvait fonctionner autrement,
00:51:18et ça devient plus difficile de
00:51:20reprendre cette même énergie
00:51:22au travail, et cette pression
00:51:24toujours plus forte, cette pression d'ailleurs
00:51:26qui est toujours liée par le fait de faire des économies.
00:51:28On est toujours dans l'économie des coûts,
00:51:30et l'économie des coûts passe par l'économie
00:51:32des ressources, parce que c'est le coût du travail
00:51:34qui est le plus cher dans l'entreprise.
00:51:36De moins en moins de personnes pour faire le même boulot,
00:51:38de plus en plus de pressions psychologiques,
00:51:40de charges mentales, et tout ça
00:51:42arrive, j'imagine, à ses conséquences.
00:51:44Je ne suis pas un spécialiste de la situation,
00:51:46mais en revanche je l'observe, et j'observe bien ça.
00:51:48On arrive malheureusement à la fin de notre émission,
00:51:50Régis De Castelnau et Christelle Yassme,
00:51:52je vous dois une élection la prochaine fois,
00:51:54mais allez-y peut-être rapidement, Régis De Castelnau.
00:51:56Très rapidement,
00:51:58baisse significative
00:52:00de la productivité
00:52:02du travail en France, qui était un pays
00:52:04qui avait une très bonne productivité,
00:52:06c'est en train de baisser,
00:52:08et certains disent que ça ressemble
00:52:10à un effondrement de la productivité.
00:52:12Ce sont de très mauvaises nouvelles pour l'avenir.
00:52:14On suivra ça en tout cas.
00:52:16Merci à tous les quatre,
00:52:18merci chaleureusement de nous avoir accompagnés ce matin,
00:52:20et la suite de Mettons-nous d'accord,
00:52:22Mettez-vous d'accord, pardon,
00:52:24Mettons-nous d'accord aussi d'ailleurs,
00:52:26dans quelques instants, à midi.
00:52:28Sud Radio,
00:52:30parlons vrai,
00:52:32Sud Radio,
00:52:34Sud Radio, le 10h midi,
00:52:36Mettez-vous d'accord,
00:52:38Stéphanie Demuru.
00:52:40Mettez-vous d'accord, je suis ravie de vous retrouver,
00:52:4212h07 en direct sur Sud Radio,
00:52:44on poursuit l'émission,
00:52:46et surtout, chers auditeurs, n'hésitez pas,
00:52:48vous le savez, vous êtes absolument
00:52:50chez vous, sur notre antenne,
00:52:520-826-300-300,
00:52:54merci Maxime,
00:52:56qui me rappelle
00:52:58effectivement le bon numéro.
00:53:00On va tout de suite parler
00:53:02des Jeux Olympiques, vous l'avez suivi certainement,
00:53:04cette magnifique cérémonie,
00:53:06hier à Marseille,
00:53:08on a allumé la flamme, ça y est,
00:53:10c'est parti, ou presque pour les JO,
00:53:12alors est-ce qu'ils vont
00:53:14rendre la France plus attractive ? On en parle tout de suite
00:53:16avec vous, Didier Arinault,
00:53:18directeur général de Pro Tourisme, bonjour,
00:53:20merci d'être avec nous.
00:53:22Bonjour, et bonjour aux auditeurs de Sud Radio.
00:53:24Comment vous l'avez trouvée,
00:53:26cette cérémonie d'hier ?
00:53:28On a eu la cérémonie un peu cliché,
00:53:30pour certains, en tout cas c'était les critiques
00:53:32de certains pour l'ouverture de la Coupe du monde de rugby,
00:53:34là c'était peut-être
00:53:36tout un autre parti pris,
00:53:38vous avez trouvé ça comment, Didier Arinault,
00:53:40en tant que professionnel du tourisme, vous vous êtes dit
00:53:42on fait la fierté de la France,
00:53:44c'est réussi ?
00:53:46Oui, d'abord ça met à l'honneur
00:53:48Marseille, qui est une superbe ville,
00:53:50une superbe destination,
00:53:52qui est souvent d'ailleurs stigmatisée
00:53:54pour ses problèmes
00:53:56à Marseille Nord,
00:53:58mais la réalité c'est que
00:54:00c'était véritablement une superbe
00:54:02destination,
00:54:04ça ancre aussi le caractère
00:54:06méditerranéen
00:54:08en partie de notre pays,
00:54:10donc je trouve que c'est une belle manifestation,
00:54:12espérons que la suite se déroule
00:54:14de la même façon,
00:54:16car nous avons besoin
00:54:18d'une belle image de notre pays,
00:54:20dans la joie,
00:54:22dans le partage, dans l'esprit de l'olympisme
00:54:24en quelque sorte.
00:54:26On parlait tout à l'heure, Didier Arinault, avec nos chroniqueurs
00:54:28de choix politiques,
00:54:30de cet aspect forcément
00:54:32politique qu'il y a autour des Jeux olympiques,
00:54:34mais enfin, on ne peut pas y couper,
00:54:36n'est-ce pas ?
00:54:38L'enjeu est tel que, de toute manière,
00:54:40toute décision autour d'une cérémonie,
00:54:42autour de la communication qui entoure
00:54:44les Jeux est forcément politique.
00:54:46On voit bien que
00:54:48les grandes manifestations
00:54:50sportives mondiales
00:54:52sont utilisées par
00:54:54les politiques, par les grands pays.
00:54:56Si le Qatar a voulu la Coupe du monde de football,
00:54:58c'est pour
00:55:00améliorer son image.
00:55:02On voit qu'aujourd'hui, toutes les manifestations
00:55:04sont utilisées de façon
00:55:06politique. La question
00:55:08et le fond du sujet, c'est
00:55:10est-ce que ça valorise notre nation,
00:55:12nos territoires ? Est-ce que ça permet
00:55:14de générer de la croissance économique,
00:55:16de la joie et du partage ?
00:55:18C'est ça le grand défi.
00:55:20Donc il faut aussi qu'on prouve
00:55:22notre capacité à bien organiser
00:55:24ces Jeux, comme on avait bien organisé
00:55:26la Coupe du monde de football en
00:55:281998, qui a été aussi
00:55:30un beau booster du tourisme hexagonal
00:55:32et de l'attractivité de la France.
00:55:34Vous, en tant que professionnel du tourisme,
00:55:36c'est quelque chose que vous redoutez ?
00:55:38Vous êtes inquiet ? Vous dites qu'il faut qu'on les réussisse
00:55:40ces Jeux ? Vous êtes plutôt
00:55:42optimiste sur la tournure que prend les choses ?
00:55:44Je suis plutôt optimiste
00:55:46à une seule condition, c'est qu'une nouvelle fois,
00:55:48on ne se tire pas une balle dans le pied.
00:55:50Le premier ennemi de la France,
00:55:52c'est nous-mêmes. Si on n'a pas
00:55:54de blocage de certains
00:55:56corporatismes, si
00:55:58on n'a pas de
00:56:00problèmes sociaux,
00:56:02si, bien sûr, on arrive à gérer le risque
00:56:04de sécurité pour
00:56:06ces JO, ça sera une très
00:56:08bonne chose pour notre pays.
00:56:10Vous savez, Paris n'a pas attendu les JO
00:56:12d'un point de vue touristique pour être
00:56:14la première destination, la première
00:56:16ville au monde à attirer les
00:56:18clientèles étrangères.
00:56:20On n'est pas dans le même cas de figure
00:56:22que Barcelone, qui a fait des Jeux
00:56:24un élément de découverte
00:56:26et d'attractivité de Barcelone.
00:56:28On est obligés
00:56:30de réussir ces jeux.
00:56:32C'est intéressant ce que vous nous dites, parce qu'il y a
00:56:34certaines villes pour qui ça a été
00:56:36vraiment un booster d'attractivité,
00:56:38d'autres peut-être au contraire,
00:56:40comme par exemple les JO de Rio.
00:56:42On avait peut-être
00:56:44focalisé davantage sur des problèmes de sécurité.
00:56:46Ça peut être à double tranchant, justement.
00:56:48Pour Rio,
00:56:50il y a eu des reportages
00:56:52semaine après
00:56:54semaine qui montraient la corruption,
00:56:56les retards, l'insécurité.
00:56:58Donc, ça a été assez catastrophique
00:57:00en termes d'images.
00:57:02D'ailleurs, on sait que l'année des JO,
00:57:04on a une fréquentation qui est plutôt inférieure
00:57:06sur l'ensemble de l'année. Bien sûr, on aura
00:57:08un pic de fréquentation les trois semaines
00:57:10de la compétition, mais depuis
00:57:12le début de l'année à Paris, on a des chiffres qui sont
00:57:14en baisse en termes de fréquentation.
00:57:16On voit qu'un tiers des chambres d'hôtels
00:57:18ne sont pas réservées pendant ces
00:57:20JO, et aussi parce
00:57:22qu'il y a plus d'offres sur le marché, notamment
00:57:24d'offres de particuliers via les
00:57:26plateformes en ligne. Donc, ce ne sont pas
00:57:28les retombées économiques pour notre
00:57:30pays. Elles ne seront pas considérables
00:57:32liées aux JO.
00:57:34On va s'arrêter quelques instants.
00:57:36Vous dites qu'aujourd'hui, les
00:57:38réservations n'y sont pas complètement.
00:57:40Enfin, ça devrait l'être
00:57:42à deux mois, à 78
00:57:44jours des jeux. Vous vous
00:57:46attendiez à davantage
00:57:48de réservations ?
00:57:50En tout cas, ce qu'il y a de sûr, c'est que
00:57:52les instances gouvernementales ont raconté
00:57:54des craques, des carabistouilles,
00:57:56comme diraient certains aux acteurs
00:57:58du tourisme. On savait très bien, on a l'expérience
00:58:00de Londres, et on sait très bien que
00:58:02pendant ces JO, il y a un phénomène
00:58:04d'éviction, c'est-à-dire la clientèle qui vient
00:58:06habituellement ne viendra pas du fait
00:58:08de prix trop élevé, ou tout simplement parce
00:58:10qu'ils ne se sentent pas concernés par les JO.
00:58:12Et donc, il y a une défiance vis-à-vis
00:58:14de la France d'un certain nombre de clientèles.
00:58:16Bien sûr, on aura deux millions de clientèles étrangères
00:58:18qui viendront, mais on est très loin des
00:58:2016 millions annoncés. Les 16 millions, c'est quoi ?
00:58:22C'est avant tout des Franciliens, et là, c'est pas des
00:58:24touristes, c'est des habitants de proximité.
00:58:26Donc, on sait qu'on aura deux millions d'étrangers.
00:58:28C'est bien, mais Paris a autant d'étrangers
00:58:30l'été, les autres
00:58:32années. Donc, on ne peut pas dire que ce soit
00:58:34les JO qui génèrent
00:58:36une attractivité. L'attractivité,
00:58:38elle se fera dans les mois et dans les années qui
00:58:40viennent, pour peu que les choses se passent bien
00:58:42et qu'on donne une belle image de
00:58:44notre pays. Ça peut être un formidable
00:58:46campagne de
00:58:48communication positive de la destination
00:58:50France. Ça peut être aussi
00:58:52l'inverse, le pendant, c'est que si les choses
00:58:54se passent pas bien, là, on aura en
00:58:56quelque sorte perdu beaucoup. Mais vous savez,
00:58:58les retombées économiques des JO, elles se font surtout
00:59:00par les investissements qui sont faits
00:59:02au travers des infrastructures,
00:59:04et ces infrastructures resteront.
00:59:06Et ça, ça a plutôt été bien pensé. On a
00:59:08tendance un peu à s'auto-flageller en France.
00:59:10Là, on fait des JO avec un coût
00:59:12raisonnable, et par rapport à
00:59:14d'autres nations... Vous trouvez que c'est un coût raisonnable ?
00:59:16On a beaucoup parlé, par exemple,
00:59:18du centre nautique
00:59:20en Seine-Saint-Denis, en face du
00:59:22Parc du Stade de France.
00:59:24174
00:59:26millions, me semble-t-il.
00:59:28C'est un sacré surcoût par rapport à
00:59:30ce qui était prévu à l'origine.
00:59:32Alors, ici ou là, bien sûr, on trouvera
00:59:34des équipements qu'on
00:59:36peut juger sur...
00:59:38surévalués par
00:59:40rapport à... Bien sûr, on pourra toujours
00:59:42trouver, mais dans tout grand projet comme ça,
00:59:44mais en attendant, il y a aussi toutes les infrastructures
00:59:46qui ont été créées, qui vont rester au service
00:59:48des Franciliens, au service de la nation,
00:59:50et donc ça, c'est plutôt une bonne chose.
00:59:5280% des investissements ont été faits par les privés,
00:59:54et donc, véritablement,
00:59:56c'est une...
00:59:58bonne chose. Ça a été plutôt bien pensé
01:00:00de ce point de vue. Après,
01:00:02bien évidemment, quand on
01:00:04fait des Jeux Olympiques, il y a un certain nombre
01:00:06de pratiques sportives qui nécessitent
01:00:08des investissements importants pour
01:00:10accueillir les JO, et pour lesquels
01:00:12l'utilisation sera relativement
01:00:14limitée, mais ça a été très bien pensé
01:00:16de ce point de vue-là. On ne peut pas le reprocher aux organisateurs
01:00:18et à la France qui
01:00:20a amené une très bonne candidature.
01:00:22Et sans surcoût, rapidement, parce que c'est
01:00:24ma dernière question, ça a filé, sans surcoût
01:00:26pour le contribuable, officiellement ?
01:00:28Est-ce qu'on peut vraiment...
01:00:30Vous savez, d'abord,
01:00:32sans surcoût pour le contribuable,
01:00:34et surtout, au travers des investissements,
01:00:36ce sont des dizaines et des dizaines
01:00:38de milliers d'emplois qui ont été créés.
01:00:40Justement, le tourisme,
01:00:42comme les grands événements, l'intérêt,
01:00:44c'est que ça rapporte au pays.
01:00:46Pour le tourisme, l'intérêt
01:00:48de l'activité touristique,
01:00:50c'est de pouvoir vivre au pays, c'est de pouvoir
01:00:52participer de l'aménagement du territoire,
01:00:54d'amener des services dans nos provinces.
01:00:56Sans le complément de l'activité touristique,
01:00:58il y aurait bon nombre de bouchées,
01:01:00de boulangeries, de pharmacies qui auraient fermé
01:01:02dans des zones qui sont déjà, aujourd'hui,
01:01:04des zones en voie de désertification.
01:01:06Donc, le secteur du tourisme ou des grands événements
01:01:08est fondamental pour notre pays.
01:01:10L'important, c'est l'investissement
01:01:12par rapport au retour. C'est ça qui doit prévaloir.
01:01:14C'est la création d'emplois,
01:01:16c'est la création de richesses. On n'organise pas cela
01:01:18uniquement pour se faire plaisir.
01:01:20Très bien. Merci beaucoup Didier Arino,
01:01:22directeur général de ProTourisme. Merci d'avoir été avec nous en direct
01:01:24sur Sud Radio et on se retrouve dans
01:01:26quelques instants où on va évoquer
01:01:28un tout autre sujet, la situation au Moyen-Orient.
01:01:30Est-ce que l'accord
01:01:32entre Hamas et Israël
01:01:34est toujours possible ?
01:01:36On en parlera avec notre spécialiste
01:01:38dans quelques instants.
01:01:40Sud Radio.
01:01:42Parlons vrai. Parlons vrai. Parlons vrai.
01:01:44Parlons vous.
01:01:46Sud Radio, le 10h midi.
01:01:48Mettez-vous d'accord.
01:01:50Stéphanie Demuru.
01:01:5212h20 en direct sur Sud Radio.
01:01:54Mettez-vous d'accord. On se retrouve et on parle
01:01:56de l'actualité
01:01:58au Proche-Orient. Est-ce qu'un accord
01:02:00est toujours possible ?
01:02:02L'accord de cesser le feu peut-il toujours être mis en oeuvre ?
01:02:04Est-ce qu'on est dans l'impasse
01:02:06pour la première fois où Washington menace
01:02:08de cesser les transferts d'armement
01:02:10à Israël en cas d'offensive majeure
01:02:12à Rafale ? On en parle tout de suite
01:02:14avec Patrick Martin-Genier,
01:02:16spécialiste des questions européennes
01:02:18et internationales, enseignant à Sciences Po.
01:02:20Bonjour Patrick Martin-Genier.
01:02:22Merci d'être avec nous en direct
01:02:24sur Sud Radio.
01:02:26Est-ce que vous y croyez encore
01:02:28à la mise en oeuvre de cet accord
01:02:30de cesser le feu ?
01:02:32Écoutez, c'est vrai que c'est très difficile.
01:02:34En ce moment, les négociations continuent
01:02:36au Caire, en Égypte.
01:02:38Tout le monde a fait part de son
01:02:40scepticisme à ce sujet.
01:02:42Le Hamas,
01:02:44cette organisation terroriste,
01:02:46avait fait, semble-t-il, un pas.
01:02:48Il y a cette volonté de libérer les
01:02:50otages, d'autant, si vous voulez, qu'une
01:02:52grande pression est mise
01:02:54sur le Premier ministre Benyamin Netanyahou
01:02:56à Tel Aviv. Les familles des
01:02:58otages manifestent tous les soirs.
01:03:00Donc, on peut encore
01:03:02y croire si
01:03:04tout le monde a cette volonté et surtout
01:03:06s'il y a une pression des Etats-Unis
01:03:08dans ce sens, parce qu'il
01:03:10est vrai aussi que le Premier ministre
01:03:12israélien doit faire face à des
01:03:14problèmes au sein même de sa coalition.
01:03:16Au final, c'est très compliqué pour tout le monde
01:03:18mais on n'a toujours pas abandonné
01:03:20l'espoir d'une négociation
01:03:22qui puisse aboutir rapidement.
01:03:24Effectivement, Patrick Martin-Genier, vous venez de parler
01:03:26des Etats-Unis. On le disait,
01:03:28Washington menace pour la première
01:03:30fois de cesser des transferts d'armement à Israël.
01:03:32C'est un tournant dans ce
01:03:34conflit pour vous ?
01:03:36Alors, c'est toute la question parce que
01:03:38la question qui se pose aujourd'hui en Israël
01:03:40est de savoir si c'est un simple
01:03:42repli tactique, une position tactique
01:03:44ou alors si c'est véritablement
01:03:46un changement stratégique
01:03:48dans la politique des Etats-Unis.
01:03:50Mais la position américaine
01:03:52a été très claire. Hier,
01:03:54j'ai écouté Lloyd Austin, ministre de la Défense,
01:03:56dire qu'effectivement
01:03:58les Etats-Unis cesseraient tout
01:04:00envoi de munitions et beaucoup de
01:04:02munitions, des bombes notamment,
01:04:04pour, si jamais Israël et
01:04:06le Premier ministre souhaitaient faire une offensive
01:04:08sur Rafa, ce que
01:04:10les Etats-Unis ne veulent pas. Donc, on est
01:04:12aujourd'hui, c'est vrai, à une sorte de point
01:04:14de rupture. Après que les Etats-Unis
01:04:16aient dit
01:04:18qu'ils apportaient un soutien sans faille
01:04:20à Israël, cette fois-ci, il semblerait
01:04:22qu'il y ait une fracture pour différentes raisons.
01:04:24Les Etats-Unis, notamment
01:04:26en campagne électorale, sous la pression des démocrates,
01:04:28le président des Etats-Unis
01:04:30effectivement semble reculer
01:04:32sur cette question stratégique.
01:04:34Il y a aussi cette offensive de Rafa qui fait très
01:04:36peur. On le sait,
01:04:38en Europe, c'est extrêmement
01:04:40critiqué. Les Etats-Unis,
01:04:42comme vous dites,
01:04:44pour la première fois, menacent.
01:04:46C'est vrai qu'on se demande parfois quel est
01:04:48l'objectif clair d'Israël.
01:04:50Évidemment, éradiquer
01:04:52le Hamas, victoire totale, dit
01:04:54Benyamin Netanyahou. Il n'empêche,
01:04:56on ne sait pas
01:04:58où ça va, à part peut-être
01:05:00dans l'impasse aujourd'hui.
01:05:02Oui,
01:05:04il semblerait qu'il y ait effectivement une impasse,
01:05:06mais je dirais plus politique que militaire.
01:05:08Benyamin Netanyahou est prisonnier
01:05:10de sa coalition gouvernementale.
01:05:12Il est, comme vous savez,
01:05:14prisonnier de ses partis extrémistes
01:05:16ultra-religieux,
01:05:18dont il dépend à quelques voix
01:05:20à la Knesset au Parlement.
01:05:22Ses partis ne veulent absolument pas
01:05:24qu'il recule. Le Premier
01:05:26ministre a dit qu'il voulait continuer son
01:05:28offensive sur Gaza. C'est légitime
01:05:30en ce sens qu'il s'agit toujours
01:05:32officiellement d'éliminer les terroristes
01:05:34du Hamas, mais le fait
01:05:36est que ce sont essentiellement
01:05:38des victimes civiles qui sont touchées.
01:05:40Ça, naturellement,
01:05:42les Etats-Unis et la communauté internationale
01:05:44ne peuvent plus l'accepter. On l'a bien
01:05:46vu avec tout ce qui se passe en Occident,
01:05:48notamment sur les campus universitaires
01:05:50à Paris et aux Etats-Unis.
01:05:52Mais, en effet,
01:05:54aujourd'hui, cette
01:05:56initiative sur AFA, c'est
01:05:58ce que veut le Premier ministre, parce qu'en réalité,
01:06:00il joue ici sa survie
01:06:02politique. Alors oui, très bien.
01:06:04Il joue sa survie politique. Les otages, eux,
01:06:06israéliens, jouent leur vie
01:06:08à Gaza. Vous l'avez dit,
01:06:10il y a des morts civiles.
01:06:12Effectivement, qu'est-ce qu'il peut faire
01:06:14plier Benyamin Netanyahou
01:06:16et pour quels résultats ?
01:06:18Parce qu'aujourd'hui,
01:06:20vous venez de le décrire, on va dans une impasse
01:06:22et à commencer peut-être par l'opinion publique
01:06:24israélienne et notamment
01:06:26les proches des otages qui craignent
01:06:28pour leur vie.
01:06:30Je crois qu'un
01:06:32seul pays est en capacité de faire
01:06:34une énorme pression sur Israël,
01:06:36c'est bien évidemment les Etats-Unis.
01:06:38Parce que, attention, les Etats-Unis
01:06:40ne remettent pas en cause leur soutien
01:06:42à Israël, dans le cas
01:06:44d'un ensemble régional qui lui est hostile,
01:06:46mais ne veut pas de cette offensive
01:06:48sur Rafa. L'autre point
01:06:50sensible, ce sont, comme vous l'avez dit,
01:06:52les familles israéliennes. Voilà plusieurs
01:06:54semaines qu'elles manifestent
01:06:56devant le bureau du Premier ministre
01:06:58à Tel Aviv et
01:07:00véritablement, ce sont
01:07:02ces familles qui font pression.
01:07:04Et enfin, un autre élément très important,
01:07:06c'est qu'une majorité
01:07:08d'électeurs israéliens
01:07:10ne font plus confiance politiquement
01:07:12à Benjamin Netanyahou.
01:07:14Un récent sondage a été fait dans la presse,
01:07:16au terme duquel
01:07:1857% des Israéliens
01:07:20souhaitent le départ
01:07:22de Netanyahou.
01:07:24Et donc, il est dans une situation,
01:07:26une impasse politique,
01:07:28et l'ensemble de ces facteurs peut effectivement
01:07:30contribuer à ce que les négociations
01:07:32continuent. Et je comprends d'ailleurs
01:07:34qu'il avait commencé à faire un pas dans ce sens.
01:07:36Patrick Partingenier,
01:07:38justement, sur quoi
01:07:40pourrait concrètement déboucher ce
01:07:42cessez-le-feu, puisque les
01:07:44négociations, on le rappelle, se
01:07:46poursuivent activement
01:07:48au Caire, via le Qatar, l'Egypte ?
01:07:52Je pense que
01:07:54il faut négocier la libération
01:07:56des otages en vie.
01:07:58Parce qu'il y en a, malheureusement,
01:08:00qui sont décédés, et vous savez
01:08:02qu'Israël souhaite récupérer les Corses,
01:08:04ce qui est tout à fait légitime. Donc,
01:08:06effectivement, cela pourrait
01:08:08d'abord
01:08:10constituer dans la libération des otages,
01:08:12mais aussi ce cessez-le-feu
01:08:14avec une perspective
01:08:16post-Hamas, c'est-à-dire
01:08:18qu'il y a des pistes
01:08:20qui pourraient être envisagées
01:08:22au terme duquel ce serait
01:08:24des États du Moyen-Orient,
01:08:26des États arabes, qui pourraient
01:08:28continuer à
01:08:30constituer des forces d'interposition,
01:08:32gérer ensuite
01:08:34la Gaza, avec l'autorité
01:08:36palestinienne, mais avec
01:08:38la garantie de pays arabes du Moyen-Orient
01:08:40qui pourraient...
01:08:42Oui, mais les partis négocient avec le Hamas
01:08:44actuellement, tout de même.
01:08:46Oui, mais le Hamas pourrait accepter
01:08:48un contrôle plus large de cette bande
01:08:50de territoire, parce que, quand même,
01:08:52le Hamas est affaibli, il est
01:08:54considérablement affaibli,
01:08:56il le sait, et donc il a tout intérêt
01:08:58à continuer à négocier,
01:09:00bien que cela ne remette pas en cause la priorité
01:09:02d'Israël d'éliminer les terroristes
01:09:04du Hamas. Merci beaucoup, Patrick
01:09:06Martin-Jeunier, spécialiste des questions européennes
01:09:08et internationales, enseignant à Sciences Po, d'avoir été
01:09:10avec nous pour nous éclairer sur
01:09:12la situation, donc,
01:09:14au Proche-Orient. Merci à vous, et on se retrouve
01:09:16dans quelques instants, on va parler d'intelligence
01:09:18artificielle, avec
01:09:20Laurent-Alexandre.
01:09:22Sud Radio, le 10h midi,
01:09:24mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
01:09:26Sud Radio,
01:09:28le 10h midi,
01:09:30mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
01:09:32Le 10h30,
01:09:34mettez-vous d'accord,
01:09:36en direct sur Sud Radio, soyez les bienvenus,
01:09:38n'hésitez pas à réagir,
01:09:40chers auditeurs 0800 26
01:09:42300 300, on va parler
01:09:44intelligence artificielle,
01:09:46avec Laurent-Alexandre, chirurgien,
01:09:48entrepreneur, essayiste,
01:09:50auteur de tchad GPT, va vous rendre
01:09:52immortel aux éditions
01:09:54Jean-Claude Lattès. Bonjour, Laurent-Alexandre.
01:09:56Bonjour. On est ravis de vous accueillir,
01:09:58je rappelle aussi que vous êtes diplômé de Sciences Po,
01:10:00d'HEC, de l'ENA.
01:10:02Je suis surtout chirurgien.
01:10:04Oui, c'est vrai.
01:10:06Spécialiste de ces questions
01:10:08d'intelligence artificielle, vous avez écrit
01:10:10plusieurs ouvrages, dont celui-ci qui
01:10:12vient tout juste de sortir,
01:10:14avec ce titre un petit peu
01:10:16accrocheur et même provocateur.
01:10:18Tchad GPT va vous rendre
01:10:20immortel, vraiment ?
01:10:22C'est le grand débat à l'intérieur de la Silicon Valley,
01:10:24entre les gens comme Elon Musk,
01:10:26qui veulent nous augmenter
01:10:28et nous mettre à niveau avec l'intelligence
01:10:30artificielle, grâce à des prothèses
01:10:32intracérébrales. Et Elon Musk a créé une société,
01:10:34Neuralink, pour nous mettre
01:10:36à niveau avec l'intelligence artificielle.
01:10:38Neuralink est destinée à mettre des
01:10:40microprocesseurs dans le cerveau de nos enfants,
01:10:42pour qu'ils soient compétitifs face à l'intelligence artificielle.
01:10:44Et Elon Musk a plusieurs
01:10:46fois cette année répété
01:10:48qu'il mettrait ses prothèses intracérébrales
01:10:50dans le cerveau de ses propres
01:10:52enfants, pour qu'ils ne soient pas largués
01:10:54face à l'intelligence artificielle.
01:10:56Puis, l'opposition entre ce courant-là
01:10:58et un courant post-humaniste,
01:11:00notamment chez les dirigeants de Google,
01:11:02qui pensent que nous avons perdu la bataille
01:11:04face à l'intelligence artificielle,
01:11:06et qu'il faut que nous transférions
01:11:08le contenu de notre cerveau dans des ordinateurs,
01:11:10pour fusionner
01:11:12avec l'intelligence artificielle,
01:11:14en abandonnant notre corps biologique.
01:11:16Ce qui est une forme d'immortalité,
01:11:18finalement numérique,
01:11:20plus que biologique, qui fait très peur
01:11:22au philosophe Luc Ferry,
01:11:24qui ce matin encore, dans le Figaro,
01:11:26disait qu'il préférait
01:11:28l'augmentation en gardant
01:11:30un corps biologique, plutôt que de fusionner
01:11:32avec les ordinateurs, comme les dirigeants
01:11:34de Google le souhaitent.
01:11:35Oui, parce que c'est vrai que là, je vais être un peu
01:11:37terre-à-terre, mais forcément, même nos auditeurs
01:11:39vont forcément se poser la question. Là, on est
01:11:41un petit peu dans un film de science-fiction.
01:11:43Ça veut dire quoi, concrètement ?
01:11:45L'intelligence artificielle
01:11:47est en train
01:11:49de bousculer notre civilisation.
01:11:51Il faut voir que
01:11:53le patron d'NVIDIA, qui est le
01:11:55principal fabricant de microprocesseurs
01:11:57pour l'intelligence artificielle,
01:11:59a déclaré récemment qu'en 2033,
01:12:01l'intelligence artificielle sera
01:12:03un million de fois plus intelligente
01:12:05que chaque GPT. Donc, nous rentrons
01:12:07dans un monde de bouillonnement
01:12:09intellectuel, où la place de l'homme
01:12:11va être problématique, parce que nous sommes
01:12:13en train d'être dépassés dans tous les domaines.
01:12:15Dans mon univers, qui est
01:12:17la médecine, l'IA est en train
01:12:19de nous dépasser, nous médecins.
01:12:21Le dépassement est en cours.
01:12:23La question se pose
01:12:25dans plein d'autres secteurs, et pas seulement
01:12:27dans la médecine. Le dépassement,
01:12:29mais pas le remplacement ?
01:12:31C'est une grande question.
01:12:33Va-t-on vers le grand
01:12:35remplacement cognitif ? Pas le grand
01:12:37remplacement de Zemmour, mais le grand remplacement
01:12:39intellectuel par l'intelligence artificielle ?
01:12:41C'est la crainte d'une partie des experts.
01:12:43Récemment, dans le
01:12:45Financial Times du 19 février
01:12:472024, Geoffrey Hinton,
01:12:49qui est le père, le créateur
01:12:51des intelligences artificielles modernes,
01:12:53a dit, j'estime qu'il y a
01:12:5510% de chances que l'intelligence artificielle
01:12:57extermine la totalité de l'humanité
01:12:59d'ici 2044.
01:13:01La crainte d'un grand remplacement,
01:13:03voire d'une extermination
01:13:05de l'humanité par l'intelligence artificielle,
01:13:07existe aujourd'hui,
01:13:09même parmi les experts.
01:13:11Et Elon Musk,
01:13:13toujours lui, industriel
01:13:15le plus célèbre au monde, l'homme qui a tué
01:13:17Ariane avec ses fusées SpaceX,
01:13:19etc., qui a développé toutes les entreprises
01:13:21que vous savez, a dit,
01:13:23je pense que Geoffrey Hinton se trompe.
01:13:25Ce n'est pas 10% de chances
01:13:27que nous soyons exterminés par l'IA d'ici
01:13:292044, c'est plutôt 20% à mon avis.
01:13:31Donc, il y a des inquiétudes
01:13:33autour des superpouvoirs
01:13:35de l'intelligence artificielle.
01:13:37Notre marginalisation fait peur,
01:13:39y compris au cœur de la Silicon
01:13:41Valley. Et,
01:13:43il y a un deuxième débat qui est
01:13:45emboîté avec celui-là, c'est que
01:13:47certains intellectuels commencent à craindre
01:13:49que les géants de l'intelligence
01:13:51artificielle, que les milliardaires de l'intelligence
01:13:53artificielle, ne poussent
01:13:55à la superintelligence pour
01:13:57retarder la mort. Parce que la plupart
01:13:59des milliardaires de l'intelligence artificielle
01:14:01dans la Silicon Valley sont obsédés par la mort
01:14:03et espèrent que l'intelligence
01:14:05artificielle va les sauver de la mort.
01:14:07De l'immortalité. Mais, moi, je vais être
01:14:09un rater, volontairement,
01:14:11parce que c'est vrai qu'on peut vous écouter
01:14:13et se dire qu'on a basculé
01:14:15un petit peu dans la folie, mais
01:14:17on aura toujours besoin de maçons,
01:14:19de peintres,
01:14:21de métiers, de boulangers...
01:14:23Oui, alors les métiers manuels sont
01:14:25menacés à l'horizon d'une quinzaine
01:14:27d'années.
01:14:29Avec mon ami l'économiste
01:14:31Babaud,
01:14:33on a écrit un papier dans le Figaro
01:14:35il y a quinze jours.
01:14:37Les robots ouvriers
01:14:39vont avoir l'intelligence d'un
01:14:41polytechnicien. Donc, on va
01:14:43avec la robotique
01:14:45brancher sur les nouvelles
01:14:47formes d'intelligence artificielle, on va avoir un
01:14:49concurrent redoutable pour les
01:14:51travailleurs manuels. Parce que la
01:14:53dextérité des robots progresse et surtout
01:14:55leur intelligence est extraordinaire.
01:14:57En 2030, le robot laveur de carreaux
01:14:59il sera meilleur que moi en
01:15:01cancérologie, il aura les capacités
01:15:03intellectuelles d'un ingénieur de haut niveau,
01:15:05il aura le niveau
01:15:07d'un docteur en chimie, il aura le niveau d'un
01:15:09astrophysicien, il aura une intelligence
01:15:11holistique globale qu'aucun
01:15:13homme n'a et en plus
01:15:15il ne sera pas aux 39
01:15:17heures, il bossera jour et nuit
01:15:19parce que les robots ne dorment pas.
01:15:21À l'horizon 2030,
01:15:232035.
01:15:25Le patron de Nvidia, toujours, qui est l'une des
01:15:27plus grosses entreprises au monde, qui vaut
01:15:292300 milliards à la bourse de New York,
01:15:31a déclaré il y a
01:15:33dix jours, les robots
01:15:35humanoïdes dotés de super
01:15:37intelligence artificielle vont voir
01:15:39leur prix tomber autour de 10 000 dollars.
01:15:4110 000 dollars,
01:15:43vous voyez bien que pour un
01:15:45robot très intelligent qui travaille jour et
01:15:47nuit, par rapport aux travailleurs manuels
01:15:49biologiques, c'est super compétitif
01:15:51donc il faut qu'on réfléchisse
01:15:53à la réorganisation complète
01:15:55de l'école, de l'université, de la
01:15:57formation professionnelle et du monde
01:15:59du travail. Par exemple, dans
01:16:01les hôpitaux, l'intelligence artificielle
01:16:03va entraîner des bouleversements
01:16:05absolument immenses et personne n'y est prêt.
01:16:07Mais quand je vous écoute,
01:16:09je me dis tous les débats actuels,
01:16:11dans les urgences,
01:16:13le manque de personnel, même l'école,
01:16:15l'éducation, on a l'impression
01:16:17que c'est totalement vain quand on vous écoute.
01:16:19Non, ce n'est pas vain.
01:16:21Ce qui est hallucinant, c'est que personne
01:16:23ne parle d'intelligence artificielle pendant
01:16:25le débat sur les européennes. Personne.
01:16:27On parle de sujets du passé.
01:16:29Madame Von der Leyen l'a à peu près découverte
01:16:31en février 2024. Non mais c'est vrai qu'elle
01:16:33en a parlé. Oui, c'est un sujet très intéressant
01:16:35alors que la Chine a déjà
01:16:37travaillé, tout comme les Etats-Unis
01:16:39depuis 30 ans, ça c'est quelque chose d'extrêmement
01:16:41inquiétant pour l'Europe. Et toutes les grandes entreprises
01:16:43d'intelligence artificielle
01:16:45sont soit américaines, soit chinoises.
01:16:47On connaît les américaines, Google,
01:16:49Apple, Facebook, Amazon, Microsoft
01:16:51et Nvidia, ainsi que
01:16:53Tesla et leurs équivalents
01:16:55chinois.
01:16:57La France a des belles petites startups,
01:16:59notamment Mistral,
01:17:01qui est une belle boîte d'intelligence
01:17:03artificielle qui a été créée par un type absolument génial,
01:17:05Arthur Mensch.
01:17:07Mais ce sont des petits acteurs
01:17:09par rapport aux géants américains qui valent
01:17:11des milliers de milliards de dollars en
01:17:13bourse et qui ont des moyens énormes.
01:17:15D'autre part, la France
01:17:17pète très très mal ses chercheurs.
01:17:19Quand vous êtes
01:17:21informaticien spécialisé en intelligence
01:17:23artificielle, le CNRS,
01:17:25il vous recrute à 3 005
01:17:27ou quelque chose comme ça.
01:17:29Google et Microsoft
01:17:31et OpenAI, la société qui
01:17:33a créé ChatGPT,
01:17:35recrutent aujourd'hui les informaticiens
01:17:37à 10 millions de dollars de salaire annuel.
01:17:39Donc, il y a des moyens
01:17:41massifs qui sont mis aux Etats-Unis
01:17:43alors que l'Europe investit très peu.
01:17:45Juste un chiffre pour inquiéter
01:17:47vos auditeurs. Amazon,
01:17:49qui est le leader mondial du stockage
01:17:51informatique avec Amazon Web Services,
01:17:53investit chaque année
01:17:5572 milliards de dollars en recherche.
01:17:57C'est 20 fois le CNRS.
01:17:59Comment vous expliquez
01:18:01ce retard européen ?
01:18:03Il est culturel ?
01:18:05Il est quoi ?
01:18:07Il est culturel.
01:18:09L'Europe a été contaminée
01:18:11par des
01:18:13ayatollahs verts, anti-croissance,
01:18:15anti-science, anti-technologie
01:18:17qui veulent bloquer
01:18:19toutes les technologies
01:18:21et qui finalement conduisent
01:18:23l'opinion à vouloir retourner
01:18:25en 1950 alors que
01:18:27nous sommes à la veille d'un bouleversement technologique
01:18:29absolument incroyable puisque
01:18:31nous sommes en train de rentrer dans un monde
01:18:33d'hyper-science, d'hyper-technologie
01:18:35mais aussi d'hyper-croissance.
01:18:37La décroissance écologique, c'est fini.
01:18:39La croissance économique va exploser
01:18:41notamment parce que la science
01:18:43va faire des découvertes
01:18:45incroyables grâce à l'intelligence
01:18:47artificielle. Juste un exemple,
01:18:49ça fait 38 ans qu'on n'avait
01:18:51pas inventé de nouvelles classes d'antibiotiques.
01:18:53Eh bien, l'intelligence artificielle
01:18:55vient de découvrir une nouvelle
01:18:57classe d'antibiotiques
01:18:59et ce n'est que le tout début
01:19:01des découvertes scientifiques absolument
01:19:03dingues que l'intelligence artificielle
01:19:05va réaliser dans les toutes prochaines années.
01:19:07Vous parliez des écologistes,
01:19:09très bien, vous les critiquer, c'est
01:19:11votre droit, mais enfin maintenant, dans l'environnement,
01:19:13les questions environnementales,
01:19:15en quoi
01:19:17l'intelligence artificielle va pouvoir
01:19:19arrêter justement le réchauffement climatique
01:19:21et gérer
01:19:23ces problématiques qui sont quand même
01:19:25fondamentales ?
01:19:27Comme vous le savez,
01:19:29le réchauffement climatique, on peut
01:19:31le traiter, notamment
01:19:33en arrêtant d'émettre du CO2.
01:19:35Mais quand les écologistes
01:19:37font le choix des centrales
01:19:39au charbon en Allemagne et ferment les centrales
01:19:41nucléaires, ils aggravent le réchauffement
01:19:43climatique et font le contraire de ce qu'il faut faire.
01:19:45Alors, les écologistes
01:19:47nous mettent dans une impasse en matière de
01:19:49réchauffement climatique leur amour
01:19:51du charbon qui les
01:19:53pousse à construire en Allemagne des usines
01:19:55géantes,
01:19:57des centrales au charbon géantes
01:19:59et des mines au charbon géantes
01:20:01après avoir fermé toutes les centrales nucléaires
01:20:03qui, elles, ne participent
01:20:05pas au réchauffement climatique et catastrophiques.
01:20:07Mais l'intelligence artificielle
01:20:09peut nous aider, notamment parce qu'elle
01:20:11peut
01:20:13améliorer le stockage
01:20:15et trouver des nouveaux matériaux pour
01:20:17stocker l'électricité qui est
01:20:19un des gros obstacles qu'on a aujourd'hui.
01:20:21Et puis, d'autre part, l'intelligence artificielle
01:20:23va nous aider pour développer l'énergie de fusion
01:20:25qui n'émet pas de CO2 et qui est
01:20:27une solution très intéressante dans les prochaines
01:20:29décennies pour stopper le réchauffement climatique.
01:20:31C'est la science
01:20:33qui s'essera,
01:20:35qui réglera le réchauffement climatique.
01:20:37Ça n'est pas les Ayatollahs verts.
01:20:39Oui, alors vous parlez de
01:20:41notre intelligence qui va être
01:20:43quasiment immortelle
01:20:45mais pas notre corps. Vous parlez de ces
01:20:47milliardaires qui veulent tuer la mort.
01:20:49C'est la prochaine étape ?
01:20:51C'est une obsession dans la Silicon Valley.
01:20:53Les dirigeants de
01:20:55Google ne pensent qu'à ça.
01:20:57Sam Altman, son premier
01:20:59investissement quand il y a de l'argent, c'est
01:21:01d'investir dans une société
01:21:03qui est destinée à faire reculer
01:21:05la mort. Et puis, il a pris un
01:21:07abonnement avec une société qui s'appelle
01:21:09Nectome et qui a pour objectif
01:21:11de transférer le contenu de nos cerveaux
01:21:13dans des ordinateurs. Et Sam Altman
01:21:15a déclaré à la revue du
01:21:17MIT, le Massachusetts Institute
01:21:19of Technology,
01:21:21je suis convaincu que le contenu de mon cerveau
01:21:23va être téléchargé dans le cloud computing.
01:21:25C'est-à-dire l'informatique
01:21:27dématérialisée.
01:21:29Ça paraît extrêmement théorique.
01:21:31On va continuer à parler de ça Laurent-Alexandre.
01:21:33On marque une petite pause et
01:21:35on parlera de l'immortalité via
01:21:37l'IA. Restez avec nous.
01:21:43Stéphanie Demuru.
01:21:45Sud Radio, le 10h midi.
01:21:47Mettez-vous d'accord. Stéphanie Demuru.
01:21:49Mettez-vous d'accord.
01:21:51On est d'accord puisqu'on est en entretien
01:21:53bilatéral avec
01:21:55Laurent-Alexandre, chirurgien
01:21:57entrepreneur, essayiste, auteur de
01:21:59Chat GPT qui va vous rendre immortel aux éditions.
01:22:01Jean-Claude Lattès.
01:22:03Laurent-Alexandre, on va tout de suite
01:22:05prendre un auditeur. Ça fait réagir
01:22:07parce qu'il y a beaucoup d'auditeurs qui estiment
01:22:09que ce débat est pour le moment
01:22:11complètement hors sol et qu'on dit des choses
01:22:13un peu folles. Alors, on va aller
01:22:15voir Dust qui nous appelle de Haute-Garonne.
01:22:17Bonjour Dust.
01:22:19Bonjour Sud Radio.
01:22:21Bonjour à votre équipe et à la France
01:22:23entière qui écoute.
01:22:25On espère la France entière, le monde
01:22:27entier même.
01:22:29Je voulais revenir sur le fait
01:22:31de l'extinction de l'humanité
01:22:33par les IA.
01:22:35A mon avis, pour l'instant,
01:22:37c'est des maxi supercalculateurs mais rien de
01:22:39plus. Ce qui pourrait
01:22:41être dangereux, c'est que leur
01:22:43puissance intellectuelle
01:22:45leur amène une conscience.
01:22:47Sans conscience, elle ne va pas projeter
01:22:49de nous exterminer puisqu'elle ne sait pas
01:22:51ce que c'est demain. Et surtout,
01:22:53elle ne sait pas que si on
01:22:55coupe le jus, elle s'arrête.
01:22:57Si elle a une conscience
01:22:59et que ça, ça se produit, on va vite dégager.
01:23:01Ensuite,
01:23:03les robots vont arriver en parallèle
01:23:05et donc on n'aura plus besoin
01:23:07ni de charpentier, ni d'infirmière,
01:23:09ni de rien. Donc qu'est-ce qui va se passer ?
01:23:11On va continuer à dégénérer
01:23:13physiquement quand on aura tous les services,
01:23:15on aura toute l'intelligence
01:23:17et peut-être que l'IA
01:23:19aura du mal à
01:23:21compenser par des médicaments
01:23:23cette dégénérescence qui demande
01:23:25une certaine activité et donc une discipline
01:23:27qu'on n'a pas trop, les humains.
01:23:29Donc voilà,
01:23:31mal se passer, je pense que ça va
01:23:33mal se passer, mais
01:23:35peut-être pas comme dans
01:23:37un film de science-fiction.
01:23:39Merci Dust, en tout cas vous avez résumé
01:23:41toutes les problématiques
01:23:43et les grandes interrogations qu'on se pose
01:23:45quand on écoute Laurent Alexandre qui lui-même
01:23:47me disait
01:23:49hors antenne que rien n'était
01:23:51certain dans tout ce qu'on
01:23:53se disait aujourd'hui, qu'il y avait
01:23:55des hypothèses. Laurent Alexandre, quand vous entendez
01:23:57notre auditeur parler de tout ça,
01:23:59ça vous inspire quoi effectivement ? C'est intéressant
01:24:01ce qu'il dit de la conscience.
01:24:03Il y a une erreur dans ce qui a été dit, c'est de dire
01:24:05que l'intelligence artificielle c'est juste des supercalculateurs.
01:24:07C'est beaucoup plus que ça.
01:24:09C'est bien le problème. S'il y a
01:24:11juste un calculateur,
01:24:13on ne serait pas dans la situation très délicate
01:24:15où nous sommes aujourd'hui.
01:24:17L'intelligence artificielle est très intelligente
01:24:19et elle est en train de devenir plus intelligente
01:24:21que les humains.
01:24:23Aujourd'hui elle n'a pas de conscience artificielle.
01:24:25Il y a un grand débat pour savoir
01:24:27quand la conscience artificielle
01:24:29pourrait arriver et puis est-ce qu'il faut autoriser
01:24:31les intelligences artificielles à avoir
01:24:33une conscience artificielle avec des objectifs propres ?
01:24:35Ça c'est une grande question.
01:24:37Mais il y a une question intéressante
01:24:39qui a été soulevée, c'est comment éviter
01:24:41qu'on atrophie notre cerveau, que tout le monde
01:24:43glande, que nos enfants soient des grosses feignasses ?
01:24:45Eh bien je pense qu'à l'ère
01:24:47de l'intelligence artificielle, il faut exiger plus
01:24:49que jamais de nos enfants.
01:24:51Il ne faut pas en faire des feignasses
01:24:53des feignants, il faut les pousser
01:24:55à beaucoup travailler
01:24:57et moi je
01:24:59pense que ce que disait le général
01:25:01de Gaulle en 1934 dans
01:25:03l'armée de métiers,
01:25:05l'école du commandement c'est
01:25:07la culture générale, derrière
01:25:09chaque victoire d'Alexandre le Grand
01:25:11il y a toujours Aristote,
01:25:13Aristote qui était le précepteur particulier
01:25:15d'Alexandre le Grand, eh bien je pense que c'est
01:25:17en 2024 encore
01:25:19plus vrai qu'en 1934,
01:25:21la culture générale est essentielle.
01:25:23À l'ère de l'intelligence artificielle
01:25:25qui va nous dépasser dans plein de domaines,
01:25:27il faut que nos enfants soient
01:25:29très transversaux, très
01:25:31multidisciplinaires. C'est pour ça que
01:25:33le programme éducatif
01:25:35avec ma femme qu'on a eu pour nos
01:25:37gamins se résume
01:25:39en trois termes
01:25:411. Culture générale
01:25:432. Culture générale, 3. Culture générale
01:25:45C'est ça qui est essentiel pour
01:25:47l'avenir des gamins, c'est pas d'en faire des spécialistes
01:25:49étroits, car l'IA va faire
01:25:51mieux que tous les spécialistes étroits.
01:25:53En revanche, il y a une place pour des gamins
01:25:55curieux, innovants et multidisciplinaires
01:25:57qui font le lien
01:25:59dans leurs études et dans leur culture générale
01:26:01entre les différents domaines. Je pense
01:26:03que c'est très important de beaucoup
01:26:05pousser nos gamins à bosser
01:26:07parce qu'à l'ère de l'intelligence
01:26:09artificielle, il n'y aura pas
01:26:11de place pour les médiocres et pour les feignasses.
01:26:13Ouf, c'est dur ce que vous
01:26:15nous dites. Vous pensez que face à la
01:26:17super-intelligence artificielle, de
01:26:19glander d'être une feignasse va être
01:26:21une solution ? Je pense vraiment
01:26:23le contraire.
01:26:25Justement, vous parliez tout à l'heure de greffer
01:26:27les minières de la Silicon Valley
01:26:29qui pensaient greffer une forme
01:26:31d'intelligence dans le cerveau. Enfin, je reprends
01:26:33pas vos termes exacts, mais
01:26:35justement, ça peut
01:26:37compenser ceux qui ont
01:26:39moins de facultés intellectuelles.
01:26:41L'intelligence artificielle
01:26:43pourra gommer ça et
01:26:45marginaliser l'intelligence biologique.
01:26:47C'est le but d'Elon Musk,
01:26:49comme vous le savez, de mettre des microprocesseurs
01:26:51dans le cerveau
01:26:53de nos enfants et dans
01:26:55le nôtre.
01:26:57Ça pose un problème, c'est qu'il y a des gens,
01:26:59notamment les croyants, qui vont refuser.
01:27:01On pourrait avoir une société à deux vitesses.
01:27:03Des hommes augmentés d'un côté
01:27:05avec des ordinateurs dans le cerveau
01:27:07et puis des hommes non augmentés,
01:27:09des hommes normaux, qui seraient finalement
01:27:11les esclaves des premiers.
01:27:13L'augmentation par voie électronique
01:27:15de nos cerveaux que propose
01:27:17Elon Musk, l'homme le plus riche du monde,
01:27:19pose des problèmes éthiques
01:27:21et des problèmes politiques
01:27:23parce que si une part significative
01:27:25de la population refuse
01:27:27cette augmentation électronique
01:27:29que propose Elon Musk,
01:27:31ces gens deviendront
01:27:33les chimpanzés du futur
01:27:35face aux humains augmentés.
01:27:37Et n'en aura pas les moyens peut-être ?
01:27:39Ça ne coûtera rien. Cette technologie
01:27:41ne coûtera rien. Elle ne coûtera pas
01:27:43plus cher qu'un téléphone portable
01:27:45en 2030 ou 2040.
01:27:47Le problème n'est pas économique, il est social
01:27:49et politique.
01:27:51Ça peut nous conduire à une forme d'eugénisme
01:27:53de s'électionner à la naissance.
01:27:55Alors ça, c'est l'autre problème éthique
01:27:57considérable. On se rend
01:27:59compte que depuis la sortie de chaque GPT
01:28:01par exemple aux Etats-Unis,
01:28:03les Américains sont de plus
01:28:05en plus eugénistes.
01:28:07Un sondage réalisé récemment par la très
01:28:09grande revue Science, qui est la plus grande
01:28:11revue scientifique au monde avec Nature,
01:28:13montre que 38% des
01:28:15Américains souhaitent
01:28:17maintenant augmenter le quotient
01:28:19intellectuel de leur bébé grâce
01:28:21à la sélection génétique
01:28:23de manière à ce qu'ils
01:28:25puissent résister à l'intelligence artificielle.
01:28:27C'est un chiffre complètement dingue.
01:28:29Quasiment 4 Américains sur
01:28:3110 sont prêts à bidouiller les chromosomes
01:28:33de leur bébé pour qu'ils
01:28:35soient compétitifs face à l'intelligence
01:28:37artificielle. Chaque GPT
01:28:39a entraîné une grande inquiétude
01:28:41chez les parents sur la complémentarité
01:28:43de leurs enfants, sur la place de leurs
01:28:45enfants dans ce nouveau monde,
01:28:47qui est un toboggan eugéniste
01:28:49et tout le monde est très surpris
01:28:51parmi les spécialistes de l'éthique aux Etats-Unis
01:28:53de la vitesse à laquelle l'opinion
01:28:55est en train de basculer dans une
01:28:57demande eugéniste face à l'intelligence
01:28:59artificielle. C'est très très
01:29:01troublant parce qu'on pensait que les
01:29:03Américains, qui sont comme vous le savez très fortement
01:29:05croyants, ne voudraient jamais
01:29:07utiliser des techniques eugénistes
01:29:09face à l'intelligence artificielle. Eh bien
01:29:11l'intelligence artificielle
01:29:13inquiète tant les parents qu'ils ont
01:29:15basculé aux Etats-Unis et on a la
01:29:17même chose en Chine. Alors c'est vrai qu'en
01:29:19France, alors là, personne
01:29:21n'en parle. Vous imaginez bien
01:29:23que si la Chine et les Américains
01:29:25fabriquent des petits génies
01:29:27à la chaîne par ces technologies-là,
01:29:29il faudra qu'on suive, sinon
01:29:31nos enfants seront les domestiques des
01:29:33Chinois et des Californiens. Vous êtes
01:29:35d'accord qu'aujourd'hui l'éducation en France
01:29:37c'est à peine, si on parle de
01:29:39CHAT-GPT, au contraire on s'en méfie
01:29:41parce qu'on a peur qu'ils fassent les devoirs
01:29:43à la place de l'enfant. On a effectivement
01:29:45un problème. L'éducation
01:29:47ne prépare pas nos enfants
01:29:49à être compétitifs, à être complémentaires
01:29:51de l'intelligence artificielle.
01:29:53Il n'y a quasiment aucun spécialiste
01:29:55de l'intelligence
01:29:57artificielle au ministère.
01:29:59Les hauts fonctionnaires de l'éducation
01:30:01nationale n'ont pas GPT-4,
01:30:03n'ont pas CHAT-GPT, ne s'en servent
01:30:05pas, ne connaissent pas ces outils. Donc oui,
01:30:07il y a une réforme majeure de l'éducation
01:30:09et de l'université
01:30:11pour que nos enfants
01:30:13ne soient pas des paumés,
01:30:15ne soient pas tous des gilets jaunes
01:30:17dans ce monde où l'intelligence
01:30:19artificielle est en train de nous dépasser.
01:30:21Il faut réfléchir,
01:30:23et c'est un enjeu politique majeur,
01:30:25à la façon d'éviter que nos gamins
01:30:27soient largués, soient
01:30:29abandonnés dans cette économie
01:30:31de l'intelligence artificielle.
01:30:33Donc la réforme de l'éducation est
01:30:35aujourd'hui la priorité numéro un.
01:30:37On ne devrait parler que de ça en politique.
01:30:39Or, personne n'en parle
01:30:41parce que la plupart des
01:30:43élites politiques sont assez
01:30:45technophobes, n'aiment pas beaucoup la technologie.
01:30:47Alors, il y a des exceptions.
01:30:49On a des gens qui connaissent
01:30:51très bien la technologie,
01:30:53Laurent Wauquiez, David Hissnard,
01:30:55Olivier Véran, mais globalement
01:30:57ils sont minoritaires. Il y a plus de gens
01:30:59qui ne connaissent pas l'intelligence artificielle,
01:31:01comme hélas Gabriel Attal, le Premier ministre,
01:31:03que de gens qui connaissent
01:31:05bien l'intelligence artificielle, comme
01:31:07les trois que j'ai cités.
01:31:09Vous parliez justement de
01:31:11cette obsession de la mort
01:31:13qui sera
01:31:15apparemment résorbée
01:31:17par l'intelligence artificielle.
01:31:19Expliquez-nous un petit peu
01:31:21comment on va
01:31:23tuer la mort.
01:31:25Vous avez deux voies. La première,
01:31:27c'est d'augmenter notre
01:31:29espérance de vie biologique.
01:31:31C'est pour ça que Google a créé une société
01:31:33destinée à retarder la mort, à euthanasier
01:31:35la mort, qui s'appelle Calico.
01:31:37Donc ça, c'est une voie biologique.
01:31:39On utilise l'intelligence artificielle
01:31:41et les biotechnologies pour retarder
01:31:43le vieillissement. Et puis vous avez une deuxième
01:31:45voie qui est
01:31:47développée en parallèle, qui est
01:31:49de nous rendre immortels,
01:31:51mais en abandonnant notre corps,
01:31:53en transférant notre cerveau
01:31:55dans des ordinateurs. Donc c'est la voie
01:31:57qui est privilégiée par les dirigeants
01:31:59de Google, en parallèle de ce qu'ils font
01:32:01en matière biologique,
01:32:03et également par
01:32:05Sam Altman, puisque, comme je vous le disais,
01:32:07il a pris un abonnement dans une société
01:32:09qui prévoit de transférer
01:32:11les cerveaux, et notamment
01:32:13celui de Sam Altman, le créateur de ChatGPT,
01:32:15dans des ordinateurs. Mais là,
01:32:17ça n'est plus une immortalité biologique,
01:32:19c'est une immortalité numérique,
01:32:21où notre cerveau est transféré
01:32:23sur les ordinateurs, mais
01:32:25où il n'y a plus de corps.
01:32:27Écoutez, merci Laurent-Alexandre,
01:32:29en tout cas ça laisse songeur et ça
01:32:31porte à réflexion. Merci d'avoir été
01:32:33avec nous. Je rappelle le titre de votre
01:32:35ouvrage, ChatGPT va vous rendre immortels
01:32:37aux éditions Jean-Claude Lattès. Merci à vous.