L'héritage de Jean-Claude Gaudin et mardi noir à venir

  • il y a 4 mois
Débat avec Olivier Dartigolles et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-05-21##

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Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:05 Il est 8h12, dites-le franchement, cette semaine c'est un peu spécial avec Eric Revelle qui est avec nous, Olivier Dartigold ce matin.
00:15 Tu ne la connais pas ?
00:16 Vous pouvez vous saluer effectivement, vous ne l'avez pas fait tout à l'heure dans les studios aussi, en dehors des studios.
00:23 Ah bah si, bien sûr.
00:24 Et plusieurs sujets sur la table ce matin, il y a évidemment la décision de la Cour pénale internationale qui demande des mandats d'arrêt contre Netanyahou,
00:34 comme les dirigeants du Hamas, ça choque en fait certains, je ne sais pas ce que vous en pensez, la France en soutient en tout cas la Cour pénale internationale,
00:45 alors que les Etats-Unis sont furieux, il y a évidemment ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, que faire, qui nommer, ce que vous disiez tout à l'heure Olivier Dartigold,
00:54 les grèves à répétition à la SNCF, il y a du, vous disiez, du chantage, une forme de chantage d'Eric Revelle, et puis tiens, la disparition de Jean-Claude Godin, 84 ans,
01:07 c'est un personnage Jean-Claude Godin, avant de commenter, je vous propose de le réécouter à un moment donné où il était interrogé par des journalistes et il avait son franc parlé,
01:17 c'était parlons vrai avec Jean-Claude Godin.
01:19 Je suis pas là pour ça, je suis l'infro-artiste.
01:22 On a vu que c'était des promesses en 2014, en 2008, 10 ans plus tard ça n'a pas été abruti.
01:27 Oui, on transforme, vous m'emmerdez là, voilà, vous avez entendu, il m'emmerde.
01:31 Voilà, il était cash, Olivier Dartigold, c'était un tempérament, un monument politique marseillais, vous savez, il a refusé le Conseil constitutionnel sur proposition du président Larcher pour rester justement à Marseille,
01:43 alors c'est un mandat de 25 ans à l'échelle de sa ville, 95-2020, mais c'est la métropole, c'est la région PACA, et puis c'est de la politique à l'ancienne,
01:52 beaucoup de cumul de mandats quand même, 120 ans de mandats, c'est tout cumulé.
01:57 Avec sa forme d'efficacité, et aussi j'ai envie de dire, quelque chose qui s'est épuisé dans le temps, il a été très marqué, je fais référence à cette actualité sombre,
02:07 par la rue d'Aubagne, sur la fin de son mandat, il est parti sur cette actualité qui était dure.
02:15 Mais beaucoup de facon, d'un tempérament généreux.
02:18 Éric Revelle ?
02:19 Oui, globalement, c'est évidemment un monument, un personnage, je suis toujours assez fasciné de constater comment la ville de Marseille, deuxième ville de France,
02:30 arrive à créer des personnages un peu hors normes, gastons le fer, gastons le fer.
02:35 Avant, Jean-Claude Godin, même si l'un était de gauche et l'autre plutôt de droite, j'ai dit plutôt de droite parce qu'en fait à Marseille, vous avez parfois des alliances politiques,
02:45 où on ne sait plus exactement qui vote pour qui.
02:49 Et Godin est sur la liste de fer en 1965, il est Benjamin de Conseil Municipal.
02:53 Oui, c'est un personnage hors normes, avec du clientélisme, d'ailleurs il le revendiquait, Godin, il disait "oui, oui, moi je..."
03:01 Mais une fin de mandat, peut-être un mandat de trop, une fin de mandat de trop, parce que la rue d'Aubagne, ou l'état dans lequel il a laissé par exemple les finances de la mairie de Marseille,
03:11 avant que le printemps marseillais ne gagne et fasse un audit sur les finances de la ville.
03:17 Bon voilà, peut-être le mandat de trop, mais si vous demandez aujourd'hui quels sont les maires de Marseille, je pense que l'actuel maire sera à 5%.
03:25 Et les autres, Gaston Lefer et Jean-Claude Godin...
03:28 Il est beaucoup plus discret, Payan, on ne le voit pas d'ailleurs sur la scène nationale, Benoît Payan.
03:33 Il n'a pas été le candidat élu, c'est Rubiro qui lui passe la main dans des affaires assez marseillaises.
03:42 Godin d'ailleurs avait joué sur ce moment-là un peu, vous savez c'est barobab, il n'y a aucun successeur qui pousse véritablement sous...
03:52 Il n'a pas transmis le relais politique à l'un des siens, ils ont été beaucoup sur la ligne, c'est comme s'il avait fusillé...
03:59 - Un dauphin est souvent fait pour s'échouer sur la plage, c'est ce que disait André Labarrère, un autre grand personnage politique.
04:10 - C'est vrai, vous dites Eric Revelle, Marseille suscite toujours des personnalités assez...
04:18 Tiens, petit quiz, écoutez, les personnalités alors de Marseille, vous avez quelqu'un en tête immédiatement ou pas ?
04:27 - Godin, Deferre... - Il n'est pas forcément politique ?
04:30 - Ah pas politique, Tapie... - Ah il n'était pas marseillais ?
04:34 - Il a fait briller l'OM, Pagnol... - Pagnol il n'était pas marseillais ?
04:39 - Non mais il a fait briller Marseille, Michel Poulet... - Olivier Dardigolles...
04:45 - Fernandel ? - Eh oui tiens, on l'écoute !
04:47 Pour faire une bonne bouillabaisse, il faut se lever de bon matin, préparer le pastis et sans cesse raconter des blagues avec les mains.
04:55 Les courageux prennent leurs cannes et vont eux-mêmes la pêcher. Mais le poisson pas séricane, il n'a plus qu'à l'acheter en marchant.
05:03 - C'est sans doute l'un des marseillais les plus sériques, mais d'une autre époque.
05:06 - Il me semble qu'il était de Cary-le-Roué. - Oui, à côté.
05:08 - Non mais c'est vrai, après les autres personnalités, il y en a un...
05:12 Les marseillais, il n'a jamais fait parler vraiment de Marseille, sauf à quelques reprises, c'est Cantona par exemple.
05:19 - Exact. - Cantona qui est un...
05:21 - Tout ténébreux. - Marseillais...
05:23 - Quand les sardines quittent le port...
05:26 - Non mais c'est vrai, actuellement c'est Jules, il y a le groupe Akenaton aussi, qui fait partie des marseillais en fait assez célèbres.
05:35 Tiens, vous pouvez appeler Jean-Jacques Bordin et dire quel est votre marseillais favori, vous, tout à l'heure à 9h dans Radio Libre avec Jean-Jacques Bordin.
05:44 Autre sujet dans l'actualité, évidemment avec de l'attention pour les gens qui nous écoutent peut-être en Ile-de-France, qui sont dans leur voiture et dans des bouchons,
05:54 parce qu'il y a cette nouvelle journée de grève à la SNCF. Pas que la SNCF d'ailleurs aussi, Eric Grevel, vous le disiez tout à l'heure, dans les aéroports...
06:02 - Aéroports de Paris ? - Ce ne sont pas les contrôleurs, ce sont les personnels des aéroports de Paris.
06:07 - Oui, alors vous voyez bien que la pression sociale est une chose, mais ce qui est en train de se passer est absolument hallucinante.
06:16 C'est-à-dire que le gouvernement, devant des demandes concernant les Jeux Olympiques, de toutes parts, de tous ces métiers qui ont cette capacité de bloquer le pays,
06:26 parce que si vous n'avez pas la capacité de bloquer, vous n'obtenez rien. Mais quand vous regardez la liste à la pré-verge que je vous ai donnée tout à l'heure,
06:32 des réclamations par exemple du syndicat Sud Rail pour la SNCF pendant les Jeux Olympiques et pendant les Jeux Paralympiques,
06:39 écoutez, franchement, à la fois l'usager souffre, le contribuable paye, et souvent c'est le même, l'usager et le contribuable.
06:47 Et cette période-là est terrible. Les corporatismes publics dans ce pays se servent des Jeux Olympiques pour obtenir tout ce qu'ils veulent.
06:56 - Oui, ça va trop loin ou pas, Olivier Lartilot ?
06:58 - Il faut regarder de près, comme on dit, la liste de revendications. Est-ce qu'il y a un effet d'aubaine parce que les JO approchent et donc les syndicats profitent de ce moment
07:06 pour créer un rapport de force qui leur soit plus favorable ? Oui. Est-ce que Eric a peur un peu de la foire à la saucisse concernant les revendications et qu'on n'en termine pas ?
07:16 C'est un peu juste. Reste, cher Eric, qu'il y a des revendications légitimes. Je parlais il y a 15 jours avec un conducteur métro qui me disait
07:24 qu'on ne va pas arriver à faire face à la surcharge de travail pour les JO s'il n'y a pas un plan d'embauche, un renforcement, un dispositif...
07:34 - Ah bah oui, mais c'est parce qu'il le réclame au jour...
07:36 - Il y a quand même aussi un plan d'embauche. - Il y a 15 jours, il le réclame, il a raté.
07:38 - Oui, oui. - Ça ne passera pas. Et après, que voulez-vous ? On a eu un problème dans notre pays de salaire.
07:44 Quand on regarde véritablement la grille des salaires, il y a des choses à réfléchir.
07:49 - On parle de salaire ou d'inflation ? - Les deux.
07:52 - Je vais vous redonner la liste de ce que réclame Sulraille, 3ème syndicat de la SNCF.
07:57 - Je vois que votre portable est en lien direct avec Sulraille.
08:00 - Oui, parce que j'ai fait mon papier sur le sujet ce matin, mon cher Olivier d'Artigol. J'aurais d'ailleurs aimé que vous écoutiez.
08:06 - Un papier était très attentif. - Alors, il réclame 100 euros net par jour, repos compris, pendant les JO.
08:12 Il réclame une prime spécifique pour les Jeux para-olympiques, pour tous les agents de la SNCF,
08:18 plus 1000 euros, comme à l'Aératp, ainsi qu'une revalorisation générale de 400 euros par mois.
08:23 - Très bien. - Mais enfin ! Mais enfin ! Mais enfin, M. d'Artigol ! Mais qu'est-ce qu'il paye ?
08:29 - Mais est-ce que vous êtes d'accord, cher Éric Grevel, pour dire qu'aujourd'hui,
08:34 le salaire médian dans notre pays, qui est à peu près à 1800 euros, ne va pas ?
08:39 Il y a un problème de répartition entre travail et capital, je ne rentre pas dans ce débat.
08:43 Mais sachez qu'après le Covid, on a dit que les métiers essentiels, ceux dont on ne peut pas télétravailler,
08:50 méditaient une hausse de salaire, des conditions de vie, de rémunération. - Mais vous ne croyez même pas à ce que vous dites, M. d'Artigol.
08:56 - Et sitôt après le Covid... - Vous n'y croyez pas. - Pourquoi je ne crois pas ? Vous ne faites pas le procès de l'insatisfait.
09:02 - Je vais vous dire pourquoi. - Je pense qu'il faut des augmentations de salaire et une amélioration des conditions de travail.
09:06 - Très bien. Je vais vous dire pourquoi. Ce qui est scandaleux, c'est que... - Vous n'êtes pas intéressé à l'augmentation des salaires.
09:09 - Oui, je suis intéressé. Mais ce qui est scandaleux, c'est que ce sont toujours les mêmes qui obtiennent des augmentations de salaire et des primes.
09:14 C'est ceux qui peuvent gêner ou qui peuvent bloquer. Le plaquiste, l'ouvrier, l'OS, le mortaiseur, le fraiseur qui travaille dans les petites entreprises.
09:23 - L'employé, que vous avez raison. - Même s'il travaille pour les Jeux Olympiques, vous croyez qu'il aura... - Vous avez raison.
09:28 - Et bien voilà. - Et je ne pose pas les heures aux autres. - Vous devriez vous battre contre la justice sociale.
09:32 - Et je ne pose pas les heures aux autres. - Pas pour le chantage social. - Je souhaite une amélioration générale des salaires.
09:37 - Oui. Allez, on poursuit dans un instant 8h22. C'était animé. Eric Revelle, Olivier Dardigolle.
09:43 Il y a la nouvelle Calédonie. C'est explosif. Comme d'ailleurs aussi la situation toujours au Proche-Orient et les mandats demandés par la Cour pénale internationale.
09:54 On voit ça dans un instant.
09:55 Dans un instant, le Grand Matin Sud Radio est de retour.

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