• il y a 7 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur l'échange tendu entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard devant Sciences Po.

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Transcription
00:00 7h52, l'édito politique avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Lionel, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Alors hier, François-Xavier Bellamy s'est rendu à Sciences Po pour dire sa colère contre les bloqueurs
00:13 et pour dire son ras-le-bol de voir les universités prises en otage par l'extrême gauche.
00:17 Il a ensuite débattu avec le député insoumis Louis Boyard.
00:20 Vous pensez, Vincent, que c'était vraiment un événement de campagne ?
00:25 Ça y ressemble, oui. Une visite surprise dans un lieu Sciences Po qui depuis des semaines hante l'actualité,
00:30 une colère filmée contre la minorité qui bloque et la dérive antisémite de l'extrême gauche,
00:36 un débat musclé avec Louis Boyard, c'est-à-dire avec ce que la France insoumise a de plus répulsif pour les lecteurs de droite,
00:42 un message simple, nous sommes venus pour dire que non, l'université n'appartient pas à l'extrême gauche, a dit Bellamy,
00:47 un slogan, on n'en peut plus, qui exprime l'état d'esprit de la majorité silencieuse devant la grande déglingue étudiante.
00:54 On a là tous les ingrédients du coup d'éclat médiatique, surtout on y trouve un élément décisif dans la vie politique,
01:02 la présence physique. C'était la grande leçon de Nicolas Sarkozy mais aussi d'Emmanuel Macron.
01:07 La politique, ça ne se fait pas en distanciel, ça ne se fait pas sur Instagram et les plateaux de télévision,
01:12 la politique c'est une occupation de l'espace public que racontent ensuite les écrans.
01:17 Le candidat LR est finalement la seule tête de liste à être venue contester physiquement l'hégémonie des insoumis à l'université.
01:23 A Sciences Po, Bellamy a été sur le terrain et à la différence du PSG, il a marqué un but.
01:28 - Vous pensez Vincent que ça peut enfin faire décoller la campagne de la droite qui patine, il faut bien le dire depuis le début ?
01:34 - Les sondages vont vite répondre à votre question Léonel, mais la première vertu d'un tel coup d'éclat,
01:39 c'est de mobiliser son propre camp. La campagne de la droite classique était jusqu'ici quasi invisible,
01:45 Bellamy hier est parvenu à percer le mur de l'indifférence, surtout il a pu montrer à un large public qu'il n'était pas l'enfant de cœur que l'on dépeint souvent.
01:53 Ceux qui suivent la politique au Parlement européen se souviennent qu'il avait fait face à Olaf Scholl une intervention cinglante.
01:59 Ceux qui suivent la campagne l'ont vu il y a quelques jours à la Sorbonne contenir un amphi hostile par la force des arguments,
02:05 mais ces moments sont restés très confidentiels. La visite à Sciences Po a touché un public beaucoup plus large,
02:11 ce n'est peut-être pas suffisant pour relancer la droite, mais il est certain que c'était nécessaire.
02:15 - Oui, parce qu'avec un score situé entre 7 et 8% dans les sondages, Bellamy reste quand même loin derrière le trio de tête.
02:22 Et il est talonné par Marion Maréchal qui depuis le mois de septembre fait une campagne active et rythmée pour tenter de remplacer la droite LR.
02:29 L'enjeu de cette élection est donc existentiel pour François-Xavier Bellamy autant que pour son parti.
02:33 Et pour ajouter à la difficulté, beaucoup des soutiens du professeur de philosophie n'ont aucune estime, voire de la défiance, pour les Républicains, le parti qu'il représente.
02:42 Ce parti, c'est sa monture mais c'est aussi son boulet. Il a été nommé tardivement et sans enthousiasme, il n'a pas eu la main sur la liste qu'il dirige,
02:49 liste en grande partie composée par Éric Ciotti et Laurent Wauquiez. Il a longtemps subi les critiques de Nicolas Sarkozy
02:54 avant d'obtenir de l'ancien président une neutralité pas trop malveillante.
02:59 Pris entre Valérie Ayé et Jordan Bardella qui rejoue le RPR, il voit son espace politique déjà étroit en partie occupé par Reconquête.
03:07 Sa campagne sur le papier, c'est gravir les vrestes en moque à sein.
03:11 Le seul argument qu'il puisse mettre en avant, c'est le sérieux de son travail au Parlement, sa maîtrise des dossiers, sa constance dans les convictions
03:18 et désormais, sa capacité à combattre face à face l'islamo-gauchisme.
03:23 À ceux qui disent à Bellamy "on vous aime bien mais vous représentez une droite qu'on ne veut plus voir",
03:27 il tente de répondre "je suis la droite de demain, pas celle d'hier" et en cela, le soutien très appuyé de David Lissnard,
03:33 autre figure d'avenir de cette vieille famille politique, lui offre un précieux point d'appui.
03:39 Pour Bellamy, l'objectif est modeste, faire mieux que les 8,5 de 2019.
03:43 Ce n'est pas gagné mais la visitation au SPO montre que c'est loin d'être perdu.
03:47 Et puis après tout, il reste encore un mois de campagne.
03:49 - Merci Vincent Trémolet de Villers, l'éditeur politique sur Europe 1.
03:53 À la Lune du Figaro ce matin, votre journal Vincent, la situation à Gaza et l'espoir d'une trêve qui s'éloigne après l'attaque d'Israël
03:59 sur Rafah dans le sud du territoire palestinien.
04:01 Mais aussi et surtout à lire également dans le Figaro cet entretien exceptionnel.
04:06 - Avec Salman Rushdie, la leçon de courage de Salman Rushdie.

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