• il y a 6 mois
Toujours produite et vendue, la fibre cancérigène continue de faire des ravages. Cette enquête souligne l’impossible défi du désamiantage et dénonce les scandales des multinationales prédatrices ou le cynisme de certains pays. Accablant.

"Nous vous proposons ce matériau pour les murs de votre maison. Conçu pour durer toute une vie. Comme votre toit en amiante, comme le revêtement de votre sol. Une vie sans souci." Certes, l’époque n’est plus aux publicités vantant les qualités d’un minerai censé convenir aux rêves de perfection domestique des Trente Glorieuses : l’amiante est en effet interdite en France depuis 1997 et dans toute l’Union européenne depuis 2005. Mais ceux qui pensent que son impact mortifère sur la santé mondiale appartient au passé se trompent lourdement. L'OMS estime qu’elle provoque encore la mort de plus de 100 000 personnes chaque année à travers le monde, cancers et maladies pulmonaires ne se déclarant souvent que plusieurs décennies après l’exposition. Flexible, résistante, formidable isolant et bon marché, l’amiante est utilisée en masse depuis la seconde partie du XXe siècle lorsque pouvoirs publics ou secteur privé en inondent le marché du textile puis du bâtiment, malgré une nocivité attestée par des études scientifiques dès les années 1930. De cet aveuglement volontaire résulte un défi colossal : en Europe, par exemple, il faudra cent ans et plusieurs milliards d'euros pour se débarrasser de la fibre cancérigène, sans parler des dégâts causés par la contamination des déchets répandus dans la nature.

Les métastases du profit

Loin de se contenter de consigner les errements du passé, ce documentaire radiographie aussi notre époque : les symptômes d’une course au profit sont plus prégnants que jamais et les scandales se multiplient comme les métastases d’un capitalisme sans scrupule. L’amiante, elle, gagne de nouveaux marchés. En Russie, la plus grande mine du monde permet d'en exporter 600 000 tonnes chaque année, tout en niant l’idée de maladie professionnelle pour ses ouvriers... mais pas pour ses cadres. Au Bangladesh, des "petites mains" démantèlent cargos et supertankers européens farcis d’amiante sans information sur les dangers qu’elles courent. En Amérique latine, la colère gronde contre certaines entreprises européennes, comme le groupe franco-belgo-suisse Eternit, qui continuent d'exporter un produit pourtant interdit sur le Vieux Continent. Recueillant la parole d’experts, de scientifiques, de militants ou de personnes malades, cette investigation aux séquences chocs, expose une vérité sidérante : malgré les morts, la science et les évidences, la fibre tueuse a encore de beaux jours devant elle.

Documentaire de Thomas Dandois et Alexandre Spalaïkovich (France, 2022, 1h30mn)

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00:25:48 Depuis qu'elle est élue, Natalia Krylova dénonce les conditions de travail de la mine.
00:25:53 La députée regrette l'époque du communisme,
00:25:56 où l'amiante était inscrite sur la liste des produits dangereux pour les travailleurs.
00:26:01 [Vidéo en anglais]
00:26:04 "Suite à la privatisation des années 90, l'exploitation de l'amiante a été reprise en main par des oligarques.
00:26:10 Ils négligent les normes de sécurité.
00:26:13 Il n'y a plus de liste des produits dangereux.
00:26:16 [Vidéo en anglais]
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00:26:22 "Les critères de dangerosité des emplois ont changé.
00:26:25 Autrefois, un travail considéré comme dangereux
00:26:28 vous donnait droit à une rémunération supplémentaire, à cause des risques.
00:26:32 Et tout à coup, comme par miracle, ces emplois ne sont plus dangereux."
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00:26:57 "Quand l'asbestose est diagnostiquée chez quelqu'un comme maladie professionnelle,
00:27:02 cette personne aura droit à un complément de retraite.
00:27:05 Ce complément est à la charge du fabricant d'amiante.
00:27:08 Mais ce n'est pas dans son intérêt.
00:27:10 Alors, miraculeusement, la santé publique ne reconnaît pas l'asbestose chez les malades.
00:27:14 Mais elle n'a pas disparu.
00:27:16 Il faut remettre en service la liste des produits dangereux."
00:27:19 [Vidéo en anglais]
00:27:22 [Vidéo en anglais]
00:27:25 "Les établissements publics de santé doivent reconnaître l'existence de maladies professionnelles,
00:27:30 comme l'asbestose.
00:27:32 Chez nous, elle est diagnostiquée seulement quand un cadre supérieur est affecté."
00:27:37 [Vidéo en anglais]
00:27:40 "Les ouvriers, eux, ne reçoivent pas ce genre de diagnostic.
00:27:44 Pour eux, on reconnaît les problèmes pulmonaires,
00:27:48 comme la bronchite chronique obstructive et d'autres formes de maladies.
00:27:53 Mais on ne reconnaît pas l'asbestose."
00:27:56 [Vidéo en anglais]
00:27:59 [Musique]
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00:28:20 "Il n'existe aucune donnée statistique, aucun chiffre officiel des malades de l'amiant dans la région.
00:28:27 Les médecins de l'hôpital local ne s'expriment pas.
00:28:31 [Musique]
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00:28:37 [Musique]
00:28:40 Les victimes de la fibre sont invisibles aux yeux de l'administration."
00:28:44 [Bruit de respiration]
00:28:55 "C'est comme ça que je respire."
00:28:58 [Bruit de respiration]
00:29:05 "C'est la pelle de mon excavateur.
00:29:08 Elle a une capacité de 4 mètres cubes.
00:29:13 Ça, c'est moi sur le toit de ma machine.
00:29:19 [Bruit de respiration]
00:29:25 Là, ce sont des collègues conducteurs de pelleteuses.
00:29:29 On faisait des compétitions pour être le meilleur et on faisait le bilan tous les mois.
00:29:33 Moi, je travaillais dans le forage avec un marteau perforateur.
00:29:39 Ça creuse et ça tourne pour s'enfoncer en profondeur dans le sol.
00:29:44 Quand il était plein, il fallait l'ouvrir pour libérer la poussière coincée dedans.
00:29:49 Dans ces moments-là, j'en recevais plein le visage.
00:29:52 Je n'avais pas de masque ni rien pour me protéger.
00:29:56 Il n'y avait rien à faire, alors j'aspirais tout."
00:29:59 [Bruit de respiration]
00:30:09 "Ils ont failli me diagnostiquer l'asbestose juste avant ma retraite.
00:30:15 Le médecin-chef de l'Institut m'a dit qu'il avait des soupçons et qu'ils allaient me reconvoquer.
00:30:20 Je suis allé 14 fois à l'Institut de recherche en médecine pour des examens.
00:30:27 À la fin, les médecins m'ont dit 'Vous avez une bronchite chronique, soignez-vous à la maison'.
00:30:35 C'est comme ça qu'ils nous traitent maintenant.
00:30:43 On me dit que j'ai une bronchite et de l'asthme.
00:30:47 Avant, on appelait ça une bronchite de poussière."
00:30:52 [Bruit de la voiture]
00:31:05 Pour les autorités russes et les producteurs, l'interdiction de la miante serait un complot de l'Occident.
00:31:11 Une manœuvre pour endommager l'économie russe.
00:31:15 Oura Lasbest est le premier employeur de la ville. 8500 personnes y travaillent.
00:31:21 Régulièrement, le combina fait passer des messages dans les usines demandant aux ouvriers de ne pas parler aux médias.
00:31:29 "J'ai été embauché à l'usine d'amiante numéro 6 du combina.
00:31:34 J'ai travaillé pendant 5 ans en tant que mécanicien d'entretien des équipements miniers.
00:31:41 Mon grand-père et mon père ont travaillé aussi tous les deux pour cette entreprise.
00:31:46 Mon grand-père était électricien à l'usine numéro 5.
00:31:50 Il y a beaucoup de gens qui y travaillent toujours. La moitié de la ville.
00:32:00 Ma femme aussi travaille là-bas."
00:32:04 "Tout le monde sait que n'importe quel métier peut être dangereux.
00:32:17 Ici on travaille avec l'amiante, mais dans une autre ville pas loin, il y a la centrale nucléaire de Bel Air-Skya.
00:32:24 Les gens sont bien conscients qu'il y a des risques, mais ils y vont quand même pour travailler.
00:32:29 Si on interdit l'amiante, une grande partie de la population va perdre son gagne-pain.
00:32:35 Les salaires vont baisser et les gens seront obligés de partir pour chercher du travail ailleurs."
00:32:42 Quel est l'impact sur une région qu'enferment les mines d'amiante ?
00:32:55 Il existe un équivalent de la ville d'Asbest à l'autre bout du monde, au Canada.
00:33:02 La petite ville d'Asbestos a été baptisée ainsi en l'honneur du minerai, elle aussi.
00:33:09 Elle fut longtemps un grand fournisseur d'emplois de la province de Québec.
00:33:14 Quand le Canada a renoncé à exploiter la fibre, l'économie locale a été lourdement impactée.
00:33:23 La mine Jeffrey employait à son apogée 1800 personnes.
00:33:29 Bernard Coulombe, le directeur, garde une profonde amertume envers les mouvements Banas-Bestos qui ont fait interdire l'amiante.
00:33:39 Il fait partie de l'Association internationale pour la chrysotile, qui nie l'impact de ce type d'amiante sur la vie de la population.
00:33:48 Ça s'appelle ICA. La mine a fermé ici, c'est une décision gouvernementale.
00:33:54 On a voulu imiter la France, la fameuse France.
00:33:59 Puis les anti-mouvement international Banas-Bestos, c'est fait très fort.
00:34:04 Les activistes influençaient le Parti québécois.
00:34:08 C'est pour ça qu'on nous a fermés.
00:34:10 Ils se sont dit qu'on n'en veut plus d'amiante.
00:34:13 Notre image est mauvaise dans le monde.
00:34:16 Les bureaucrates de l'Union européenne sont anti-amiante.
00:34:20 Ils veulent que l'amiante soit banniée partout.
00:34:22 On a de mauvaises images.
00:34:23 -C'est pas long. Tu vois la porte?
00:34:26 -On faisait ça ici.
00:34:28 Je ne me souviens pas, dans tous les travailleurs que j'ai connus, depuis 1970, que quelqu'un était affecté par l'amiante chrysotile.
00:34:34 Avant, oui, il y a eu des problèmes entre les gens qui ont été affectés par l'amiante chrysotile.
00:34:39 Avant, oui, il y a eu des problèmes intérieurs parce qu'il n'y avait pas d'hygiène industrielle.
00:34:44 C'était comme ça à la grandeur du monde, dans tous les domaines.
00:34:47 -Il faut partir.
00:34:50 -OK, on s'en va.
00:34:52 -L'âge d'or des mines d'amiante a laissé derrière lui des montagnes de résidus miniers.
00:35:04 On les appelle des "haldes".
00:35:07 Elles contiennent des restes d'amiante, mais aussi une matière première très recherchée, le magnésium.
00:35:15 Pour relancer l'économie d'une région sinistrée, le gouvernement fédéral du Canada a accordé un droit exceptionnel d'exploitation à certaines entreprises, comme Alliance Magnesium.
00:35:31 Grâce à un procédé chimique, l'exploitant peut neutraliser les restes d'amiante pour ne conserver que le métal.
00:35:39 -Le site qui est ici, il faut bien comprendre, c'était pendant longtemps la plus importante mine au monde, donc une exploitation vraiment majeure.
00:35:48 Ici, on trouve sur le site environ... les chiffres nous disent environ 200 millions de tonnes de matériel, donc de résidus.
00:35:59 Quand on regarde la montagne, un quart de cette montagne, c'est du magnésium.
00:36:05 C'est une ressource exceptionnelle, donc on parle de plus de centaines d'années d'exploitation potentielle.
00:36:18 Alors ici, si on... je vais essayer de vous convertir 100 mètres, mais en dessous de nous, il y a environ... on parle d'ici à peu près 200 pieds.
00:36:29 200 pieds, ça fait combien en mètres? 60 mètres de matière en dessous de nous.
00:36:33 [Musique]
00:36:54 Il y a un impact économique très important pour une région comme ici d'arriver avec un projet majeur.
00:36:59 On parle quand même d'un projet qui pourra atteindre à terme des investissements de l'ordre du milliard de dollars, créer plus de 350 emplois.
00:37:06 Donc on parle vraiment d'un impact majeur dans une région, on voit même à l'échelle de la province de Québec, c'est quand même un projet très important.
00:37:14 [Musique]
00:37:34 La ville d'Asbestos a décidé elle aussi de rebondir et de tout faire pour mettre en valeur l'héritage de la mine d'Amiante.
00:37:42 Le puits a été transformé en lac artificiel.
00:37:47 La ville a changé de nom, Asbestos est rebaptisé le Val des Sources.
00:37:53 À la belle saison, chaque fin de semaine, riverains et touristes se retrouvent au marché local pour profiter du site et de son imprenable panorama.
00:38:04 [Musique]
00:38:15 Georges-André Gagné fait partie de l'équipe du conseil de la ville qui a mis en place le projet.
00:38:21 [Musique]
00:38:34 Quand la mine a fermé, la première chose que le conseil a faite, on est allé voir le propriétaire du puits minier.
00:38:40 On a dit là, nous on veut mettre en valeur, donc on veut acheter le terrain.
00:38:44 Donc la ville, on a fait l'acquisition de tout ce qui est autour du puits minier.
00:38:49 Puis dans le but un jour de le mettre en valeur.
00:38:53 Et c'est le premier jalon qu'on vient d'installer là.
00:38:57 [Musique]
00:39:00 On a tenu à faire un lien entre la rue commerciale et le marché public et le puits minier.
00:39:06 C'est ça l'objectif et qu'Amélie Lévis, en l'espace d'un mois, vous voyez les gens se l'approprient.
00:39:13 [Musique]
00:39:23 On a appris à vivre avec ça, ça se gère aussi, la miante et les résidus.
00:39:31 Vous voyez les montagnes, les haldes de résidus derrière qui sont en train d'être végétalisées.
00:39:36 On s'est mobilisés pour surlever.
00:39:38 Et aujourd'hui, bien, ça en est une belle preuve.
00:39:41 On a des gens autour et vous avez vu, c'est de tous les âges.
00:39:44 Puis ils ont le goût d'être ici.
00:39:46 - Ah, celui-là, il y a des abeilles.
00:39:48 - Il y a des abeilles?
00:39:50 - Là, moi, je n'ai pas peur de ça.
00:39:53 Non, moi, ça ne me fait pas peur.
00:39:55 Moi, mon grand-père, il a travaillé là et il n'est pas mort de ça.
00:39:58 - Ça fait que c'est 5 $. - Parfait.
00:40:00 - Mon copain a travaillé dans la mine, puis son père aussi.
00:40:03 Puis ils ne sont pas morts de ça non plus.
00:40:06 C'est comme, ici, mon copain va super bien.
00:40:09 On n'a pas de problème de poumon, puis il n'y a rien.
00:40:12 Tout est beau.
00:40:14 C'est A1.
00:40:16 - Pour les années à venir, le maire de Val-des-Sources étudie un projet d'ouverture de camping sur les bords du lac
00:40:24 et d'un centre nautique avec planche à voile et pédalo.
00:40:28 Résilience salvatrice ou déni de réalité?
00:40:34 Les statistiques officielles sont pourtant limpides.
00:40:37 Selon l'Institut national de la santé publique,
00:40:40 les habitants vivant à proximité des mines sont 4 fois plus touchés par les maladies liées à l'amiante que le reste du Canada.
00:40:48 - Bienvenue à la hauteur de l'amiante.
00:40:51 Daniel Green est membre du Parti Vert du Canada.
00:40:55 Il travaille depuis 30 ans sur les problèmes de substances toxiques dans l'environnement.
00:41:01 - Il y a de l'amiante là.
00:41:05 Il y a de l'amiante partout.
00:41:08 Alors, on a décidé de refaire la route au plein milieu des déchets miniers.
00:41:15 Le gouvernement du Québec, le ministère des Transports, s'est dit, bon, plus que c'est des déchets miniers, il faut exproprier personne.
00:41:25 C'est des stériles.
00:41:27 Il y a personne qui va là. On peut pas construire là parce qu'il y a de l'amiante.
00:41:32 Alors donc, on va faire le bout de route.
00:41:35 Regardez cet ail découvert, nu, exposé à l'érosion, la pluie, la neige, le vent.
00:41:55 Puis là, on parle, dans cette halle de là, on a trouvé jusqu'à 40 % de fibres, l'amiante.
00:42:01 Donc, les moulins ont fermé, mais l'amiante circule encore.
00:42:10 Il est clair qu'un vent amène des fibres sur la route.
00:42:17 Le vent amène des fibres. Pour des gens comme nous qui se promènent, les fenêtres ouvertes, on est exposés aux fibres.
00:42:40 J'imagine que quelqu'un qui vient, par exemple, de la France devrait se poser la question, mais c'est quoi ces montagnes-là?
00:42:47 Aucune indication, aucune mesure de santé publique. Non, non, c'est des déchets d'amiante.
00:42:55 Donc, il y a cet omerta du silence amiante.
00:43:00 On voit pas les fibres, on parle pas de fibres, on parle pas de mésothélium.
00:43:06 On a encore cette pensée magique que l'amiante, c'est pas dangereux.
00:43:11 Comment est-ce que l'amiante peut être dangereuse quand la prospérité a été bâtie sur l'amiante?
00:43:19 Comment est-ce que quelque chose qui nous a apporté tellement de richesse peut même être considéré comme étant une fibre de misère?
00:43:29 [Musique]
00:43:58 Des analyses terrain, j'ai fait ça toute ma pratique environnementale.
00:44:03 Je suis le genre de personne qui va sur le terrain pour mesurer la pollution où elle se trouve.
00:44:09 C'est important que ce soit fait.
00:44:11 Souvent, nos gouvernements ne le font pas.
00:44:13 Pas parce qu'ils sont pas capables de le faire, c'est qu'ils ont peur de trouver des choses.
00:44:17 Moi, j'ai peur de rien.
00:44:19 Je chasse la pollution.
00:44:21 Je chasse la pollution activement en espérant de ne pas en trouver.
00:44:27 Malheureusement, la plupart du temps, quand j'ai une bonne idée qu'un endroit est pollué, j'ai malheureusement raison.
00:44:33 Localisation en D-Wark Art.
00:44:38 Ça va être des sédiments qu'on échantillonne.
00:44:41 On va prendre la température extérieure tout de suite.
00:44:47 [Musique]
00:44:56 On voit les haldes qui sont à peu près à 300 mètres, 250 mètres d'ici.
00:45:03 Les haldes sont à peu près à 300 mètres, 350 mètres de hauteur.
00:45:07 Alors, on a un écoulement qui s'écoule des haldes jusqu'à la rivière Bécancour pour la contaminer, selon notre hypothèse, avec des fibres d'amiante.
00:45:19 Et ça, c'est pourquoi on échantillonne. Donc, on échantillonne les sédiments juste au point de rejet des haldes.
00:45:28 Alors, on prend un échantillon de sédiments avec la perche.
00:45:32 Et voilà.
00:45:34 On enlève l'eau en surplus parce que les échantillons vont être congelés, selon le protocole, pour éviter que les bouteilles en vrai éclatent.
00:45:44 Alors voilà. Donc, on a un bel échantillon de sédiments fins avec probablement des fibres d'amiante qui sont incorporées.
00:45:57 (Musique)
00:46:14 Les échantillons prélevés par Daniel Green et son épouse ont été envoyés en France, au laboratoire de la société ITGA, pour une double analyse.
00:46:26 D'abord, au microscope optique, puis au microscope électronique, une technologie de pointe qui permet de grossir jusqu'à 10 000 fois les éléments.
00:46:39 Dans les deux cas, le résultat est sans appel.
00:46:45 Vous allez voir, on va les introduire dans l'instrument et on va voir directement à quoi elles ressemblent.
00:47:00 Et on va pouvoir voir l'entièreté de la grille. Donc là, on va être à un grandissement x 100.
00:47:06 Donc vous voyez, la grille de 3 mm, là, on voit l'entièreté.
00:47:10 Donc c'est une grille qui est divisée en 200 ouvertures de grille, donc 200 petits carrés.
00:47:16 Et par la suite, en fait, on va aller cibler un des carrés.
00:47:20 Vous voyez ici, on voit un carré en entier. Vous voyez déjà qu'il y a des objets qui sont dessus.
00:47:28 Donc on voit déjà que c'est quelque chose de fibreux. Et petit à petit, on va zoomer, zoomer, zoomer.
00:47:34 Donc x 800, 1000, 1200, 1500, 2000. Et je vais aller comme ça jusqu'à x 10 000.
00:47:46 Les fibres unitaires du chrysotile qui font entre 20 et 25 nanomètres de diamètre sont visibles uniquement à un grandissement aussi fort que cela.
00:47:58 Donc là, c'est que du chrysotile. On voit bien l'amiante.
00:48:04 Tout partout, tout ça, c'est du fibre. Tout ça, c'est du chrysotile.
00:48:08 En fait, l'échantillon, il est blindé. C'est rare de voir ça. C'est vraiment blindé, c'est blindé.
00:48:14 Sérieux, vous voyez tout ça, tout ça, c'est que du chrysotile partout.
00:48:17 Après, on a un petit peu de sable qui traîne, quoi. Mais tous les bâtonnets, tous les petits cheveux que vous voyez, c'est que de l'amiante partout, partout, partout.
00:48:23 Et là, il n'y a pas de doute. Pas de doute, aucun doute.
00:48:26 En fait, même morphologiquement, c'est-à-dire on peut déjà dire que c'est de l'amiante, vraiment, avec l'expérience.
00:48:32 Après, c'est vrai qu'il faut vraiment s'assurer. Ici, on fait vraiment de la science.
00:48:36 Donc, il faut vraiment remplir les trois critères d'identification.
00:48:39 Donc, la morphologie, s'assurer que les fibres sont bien cristallines.
00:48:43 C'est ça qui leur confère toutes leurs propriétés physico-chimiques.
00:48:46 Et également, voir qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur de la fibre.
00:48:50 Les éléments qui sont présents, est-ce que ça correspond ou non à ce qu'on attend pour que ce soit du chrysotille.
00:48:55 Et là, tous les trois critères sont remplis.
00:48:57 Et je peux même vous dire qu'il y en a vraiment beaucoup à l'intérieur de ces échantillons.
00:49:01 C'est très, très rare de voir une telle concentration, surtout en milieu naturel.
00:49:11 C'est comme si c'était de l'amiante pure.
00:49:13 Je n'ai jamais vu ça. C'est très, très rare d'en voir autant.
00:49:17 Là, ce sont des échantillons qui proviennent du sable de la rivière.
00:49:20 C'est-à-dire qu'il suffit de prendre une poignée de sable, que le sable sèche.
00:49:23 Vous en avez partout sur la main.
00:49:25 Puis après, vous allez vous placer la main sur le visage ou faire quelque chose.
00:49:29 Et vous allez respirer de l'amiante.
00:49:31 Donc, c'est vraiment très, très dangereux.
00:49:33 Et je ne déconseillerais à n'importe qui de ne serait-ce que se promener à proximité d'un endroit comme celui-ci.
00:49:39 Les craintes de Daniel Green sont avérées.
00:49:47 Lorsque la rivière met en cours des bordes, elle contamine les villes situées en aval,
00:49:52 exposant encore davantage les populations de la province de Québec.
00:50:13 Le danger de l'amiante peut changer radicalement de visage.
00:50:17 Au Bangladesh, il prend celui d'un cargo ou d'un supertanker.
00:50:22 Dans la ville de Chittagong, ces épaves s'étendent à perte de vue, échouées sur les plages,
00:50:32 attendant d'être désossées par des ouvriers dépourvus d'équipements de protection.
00:50:37 La grande majorité de ces bâtiments contient des tonnes d'amiante.
00:50:41 Depuis des années, médecins locaux et ONG tirent en vain la sonnette d'alarme.
00:50:46 Les travailleurs de chantier succombent à des maladies liées à l'amiante et aux produits toxiques contenus dans les navires.
00:50:53 Les châteaux de Chittagong sont un lieu de travail où les gens se retrouvent à la recherche de la santé.
00:51:03 Ils sont les premiers à construire un navire.
00:51:07 Certains, qui ont la volonté de témoigner, arrivent à peine à parler.
00:51:15 *Tousse*
00:51:23 J'en ai marre de tousser.
00:51:41 J'arrive pas à respirer.
00:51:44 J'ai travaillé dans un chantier pendant 34 ans.
00:51:48 J'étais coupeur.
00:51:59 Je découpais les métaux.
00:52:02 Je savais pas ce que c'était l'amiante.
00:52:06 Maintenant je le sais.
00:52:09 *Tousse*
00:52:13 Au centre de santé local, les consultations pour des problèmes respiratoires sont le lot quotidien des médecins.
00:52:21 *Propos en chinois*
00:52:46 *Propos en chinois*
00:53:14 Je ne peux pas l'affirmer à 100%.
00:53:17 Mais en tant que médecin, mon diagnostic est que cet homme est une victime de l'amiante.
00:53:23 Il a été exposé pendant près de 35 ans.
00:53:26 Son état de santé et l'état de ses poumons, de son cœur, sont tels qu'il ne peut même plus travailler.
00:53:34 *Tousse*
00:53:38 Parfois j'ai l'impression qu'il va mourir.
00:53:59 Là, devant moi.
00:54:02 Surtout quand il a du mal à respirer.
00:54:05 Ma situation n'est pas très bonne.
00:54:12 Je suis à la dernière étape de ma vie.
00:54:15 C'est fini pour moi.
00:54:17 Ils nous expliquent tout ça maintenant.
00:54:24 Mais quand j'ai attrapé la maladie, il n'y avait rien.
00:54:29 A l'époque, personne ne nous a expliqué ce qu'était l'amiante.
00:54:33 On travaillait dans l'amiante.
00:54:36 On prenait la poudre d'amiante pour nettoyer le pétrole sur nos mains.
00:54:40 Et pour se nettoyer les pieds aussi.
00:54:43 Personne ne connaissait ce produit.
00:54:46 Et nous non plus.
00:54:48 On n'avait aucune information sur l'amiante.
00:54:52 *Bruit de la télé*
00:54:55 Comment exprimer mes sentiments ?
00:55:10 Nous sommes pauvres.
00:55:13 Nous n'avons aucun pouvoir.
00:55:18 Nous sommes impuissants face aux propriétaires.
00:55:21 On ne peut rien faire.
00:55:23 Vous savez comment est la situation ici.
00:55:27 Que peut-on faire face à un riche propriétaire ?
00:55:32 Si j'essaie de le confronter, il n'en aura rien à faire.
00:55:39 Il va me dire "va te faire voir".
00:55:42 Je vais me faire voir.
00:55:44 *Musique*
00:55:48 *Musique*
00:55:52 *Musique*
00:56:18 Nous avons 50 000 ouvriers qui travaillent sur les chantiers de démantèlement des bateaux.
00:56:25 Et environ 33% d'entre eux souffrent d'asbestose.
00:56:31 Ils attrapent ces maladies mortelles
00:56:36 et ils n'ont absolument pas les moyens de s'offrir un traitement médical long et coûteux.
00:56:41 Et puis de toute façon, ces pathologies liées à l'amiante ne peuvent pas être guéries.
00:56:47 Donc même si vous êtes immensément riches, vous finirez par en mourir.
00:56:52 Les ouvriers des chantiers sont les plus exposés à l'amiante des bateaux, mais ils ne sont pas les seuls.
00:57:02 Tout est récupéré sur les cargos.
00:57:05 Le métal et tous les accessoires finissent sur les marchés.
00:57:09 Les canaux de sauvetage, les combinaisons de survie, la moindre petite bouée, tout se revend.
00:57:17 Chaque boutique a ainsi sa spécialité.
00:57:21 Certains se sont donc naturellement tournés vers le recyclage de l'amiante.
00:57:34 Monsieur Bimol, par exemple, qui ne rate pas une occasion de faire la démonstration des mille et une qualités de son produit.
00:57:42 C'est de la très bonne qualité, un très bon produit.
00:57:47 Je fais à peu près 500 tonnes par an. C'est très faible comme quantité.
00:58:11 Je n'ai pas la main d'oeuvre suffisante pour produire plus.
00:58:16 Il y a d'autres zones d'affaires qui ont un rendement beaucoup plus important que moi.
00:58:22 Avant, il n'y avait que quelques chantiers. Et aujourd'hui, il y a 140 chantiers de démantèlement.
00:58:33 Tous les 15 jours, il arrive au moins 7 ou 8 nouveaux bateaux.
00:58:38 Ce lot provient d'un bateau allemand.
00:58:42 Il vient du chantier de l'ancien maire de Chittagong.
00:58:47 Il a été récupéré sur un bateau allemand.
00:58:51 Et celui-là vient d'un bateau français.
00:58:55 Il y a beaucoup de bateaux qui viennent de France.
00:58:59 En fait, il en arrive de partout.
00:59:03 De France, du Japon, d'Amérique, du monde entier.
00:59:08 C'est vrai que ce truc peut irriter. Ça provoque des démangeaisons.
00:59:23 C'est pour cette raison qu'il faut porter des vêtements spéciaux.
00:59:28 Il faut faire attention. Si vous êtes prudent, ça ne vous fera aucun mal.
00:59:33 Je suis dans ce business depuis très longtemps et je n'ai jamais eu de problème.
00:59:39 C'est comme dans les bateaux. Il y a beaucoup de personnes qui y travaillent et ils n'ont jamais eu de problème.
00:59:46 Et même si vous êtes en contact direct avec ce produit, ça ne fait pas grand mal.
00:59:53 En guise de protection, le plus souvent, les ouvriers portent de simples foulards.
00:59:59 Des morceaux de tissu placés devant la bouche.
01:00:03 Et c'est à peu près tout. Pas de gants. Pas de masques.
01:00:08 Les ouvriers ne sont pas obligés de porter des masques.
01:00:18 Des milliers de tonnes d'amiante sont ainsi récupérées chaque année.
01:00:23 Le plus souvent, ils sont envoyés vers Dakar, la capitale, pour être réutilisés dans divers chantiers de construction.
01:00:31 Les qualités d'isolation et la résistance sont des facteurs de sécurité.
01:00:46 Les qualités d'isolation et la résistance au feu de la fibre sont aussi recherchées pour la fabrication de fours domestiques.
01:00:54 Je fabrique des fours avec de l'amiante. Les gens cuisinent avec ces fours.
01:01:05 Ils allument le feu et ils préparent leur repas avec.
01:01:12 Il y a deux casseroles ici et une autre là.
01:01:16 Pour le feu, c'est ici. Et donc il y a deux casseroles en tout.
01:01:21 Le gaz est très cher. C'est plus intéressant de cuisiner avec ce genre de four. On peut y mettre du bois.
01:01:28 Si on travaille à la main uniquement, on peut produire 200 fours par mois.
01:01:38 Si on a une machine, on peut en fabriquer environ 500.
01:01:42 Les ventes marchent vraiment très bien. On n'arrive pas à répondre à la demande.
01:01:47 Il faut dire que la demande est vraiment énorme.
01:01:51 Ça, c'est de la poudre d'amiante.
01:01:57 Quand on scie, ça fait de la poudre. On s'en sert pour les finitions avec de la colle.
01:02:04 Ce commerce de l'amiante n'est pas seulement un risque pour la santé des travailleurs,
01:02:09 c'est aussi un problème environnemental beaucoup plus large.
01:02:13 Aux côtés des boutiques artisanales, sans aucune forme de mise en garde ou de protection,
01:02:19 les stocks pullulent au bord des routes, à l'air libre, au contact des passants.
01:02:25 On les voit, on les voit.
01:02:30 On les retrouve aussi au milieu des maisons de fortune, des taudis,
01:02:35 là où les populations les plus pauvres sont venues s'installer faute de pouvoir aller ailleurs.
01:02:41 Grâce au travail d'information des ONG, ces familles ont parfois conscience d'être exposées
01:02:47 en vivant aussi près des stocks d'amiante.
01:02:51 Tiens, tente-toi un peu. Là, vous voyez ces petites fibres ?
01:02:56 Vous voyez ? Ce sont des fibres d'amiante.
01:03:00 Mes enfants tombent malades.
01:03:03 Moi, je leur ai demandé plusieurs fois de ne pas mettre leurs stocks ici.
01:03:07 Je les ai suppliés de les mettre ailleurs.
01:03:10 Qu'ils les mettent ailleurs, quoi, loin des habitations.
01:03:14 Et j'ai même prévenu la police. Mais ils n'ont rien fait.
01:03:18 Si on se plaint, les policiers nous arrêtent. Ils nous frappent et nous insultent.
01:03:24 C'est comme ça que ça se passe ici.
01:03:27 Les pays occidentaux qui exportent leurs bateaux vers des pays comme le Bangladesh,
01:03:46 en sachant pertinemment qu'ils contiennent de l'amiante,
01:03:50 sont les premiers responsables de tout ça.
01:03:54 Nous, au Bangladesh, on peut ne pas savoir parce qu'on est un pays pauvre,
01:04:00 où la plupart des gens ne sont pas éduqués.
01:04:02 Mais comment vous, en tant qu'Occidentaux,
01:04:05 comment pouvez-vous ignorer ce que vous envoyez au Bangladesh ?
01:04:08 Ignorez comment c'est envoyé. Vous faites partie de ce système.
01:04:12 Vous faites partie de cette corruption.
01:04:14 C'est un système corrompu qui perdure à cause de l'indulgence des pays exportateurs
01:04:19 à l'égard des propriétaires de ces bateaux.
01:04:22 La responsabilité des pays occidentaux va encore plus loin, avec les entreprises.
01:04:36 Certaines sociétés ont continué pendant des années à utiliser de l'amiante dans le monde,
01:04:42 alors même que le produit était interdit dans leur pays.
01:04:48 La société suisse, française et belge, Eternite,
01:04:52 a continué pendant plus de 20 ans à fabriquer et vendre des produits amiantés en Amérique latine,
01:04:57 et tout particulièrement en Colombie.
01:05:00 Au même moment, en Italie, en France, en Suisse et ailleurs en Europe,
01:05:06 les procès des victimes de l'amiante et les condamnations contre cette même entreprise se multipliaient.
01:05:13 Cibate, la ville la plus proche de la principale unité de production d'Eternite en Colombie,
01:05:19 a fini par attirer l'attention des scientifiques.
01:05:22 Le Colombien Juan Pablo Ramos Bonilla, professeur associé de l'Université des Andes,
01:05:29 a mené des recherches avec Benjamin Lisanuc de l'Institut français d'Europe,
01:05:34 qui a été le premier à faire des recherches sur l'amiante.
01:05:38 Il a fait des recherches avec Benjamin Lisanuc de l'Institut français de recherche pour le développement.
01:05:44 Six années de travail scientifique et rigoureux, et un résultat alarmant.
01:06:04 La recherche le démontre, il y a un cluster de mésothélium ici.
01:06:08 Il y a un nombre extrêmement élevé de cas par rapport à la densité de population
01:06:12 dans une région géographique spécifique à un instant donné.
01:06:16 Parmi ce cluster, on s'est rendu compte de deux choses.
01:06:19 Tout d'abord, des cas très jeunes, et une sur-représentation également des femmes au sein de ce cluster.
01:06:26 Ce qui peut indiquer, en fait, probablement, une forte exposition environnementale,
01:06:30 alors qu'on est face à une maladie qui est d'habitude plutôt une maladie masculine,
01:06:34 qui fait l'exposition professionnelle.
01:06:36 Alors là, typiquement, c'est des morceaux de toiture en fibre au ciment concassés.
01:06:48 C'est bien simple, avec l'œil entraîné, on en voit désormais partout.
01:06:52 Ça c'est un morceau, ça c'est un morceau.
01:06:55 Vous en avez tout le long ici.
01:06:57 Il y en a partout, il y en a partout derrière vous, là-bas, là-bas.
01:07:00 On est entouré par des détritus.
01:07:02 Les deux chercheurs ont effectué plusieurs forages pour analyser les sols de Sibaté,
01:07:14 sur le terrain de football et dans l'école primaire.
01:07:18 C'est une école de Sibaté.
01:07:26 Nous avons effectué notre second forage à l'intérieur, juste à côté de l'entrée.
01:07:31 À 30 cm de la superficie, nous avons une nouvelle fois trouvé de l'amiante friable,
01:07:37 la forme, j'ai envie de dire, la plus dangereuse et la plus nocive de l'amiante,
01:07:43 dans un lieu fréquenté quotidiennement par des enfants,
01:07:47 une nouvelle fois à 30 cm de la superficie.
01:07:52 Si un enseignant imagine faire un atelier jardinage avec les enfants,
01:07:56 il va rentrer en contact direct avec la couche d'amiante friable
01:07:59 et les enfants respireront une fibre mortelle.
01:08:02 Comment pareille catastrophe sanitaire est-elle possible ?
01:08:13 Comment les sols d'une ville peuvent-ils regorger d'amiante friable ?
01:08:19 La société éternite est-elle impliquée ?
01:08:22 Les habitants de Sibaté ont tous leur avis sur la question.
01:08:27 La réponse se trouve en partie chez Amélia Segura, qui tient un salon de coiffure local.
01:08:39 - Que vas-tu faire ? Le couleur ou tout ?
01:08:42 - Le rais, c'est plus, n'est-ce pas ?
01:08:44 - Bon, assieds-toi.
01:08:48 Le mari d'Amélia était employé municipal en charge des terrassements.
01:08:56 Il est mort il y a quelques années d'un mésotélium, le cancer de l'amiante.
01:09:04 - Quand Eternit est arrivé à Sibaté, il produisait plein de déchets.
01:09:09 Et ces déchets, ils les dispersaient un peu partout,
01:09:13 autour de la ville et à l'intérieur même de la ville.
01:09:17 Et le rôle de mon époux, quand il a commencé à travailler,
01:09:24 c'était d'aplanir toutes ces collines, ces montagnes de déchets
01:09:28 qui provenaient de l'amiante d'Eternit.
01:09:31 Ce que faisait mon père quand il déchargeait leur camion d'amiante
01:09:36 à côté de la maison parce qu'on vivait près de la déchetterie,
01:09:40 eh bien lui, il en récupérait.
01:09:42 Mon père a rempli une grande partie de la maison avec de l'amiante.
01:09:46 Quand il a fait le sol, il en a mis plein.
01:09:49 Et ça faisait de la poussière, plein de poussière.
01:09:52 Je pense que c'est un peu comme un peu de la vie.
01:09:55 Quand il a fait le sol, il en a mis plein.
01:09:58 Et ça faisait de la poussière, plein de poussière.
01:10:01 Je me souviens encore de l'odeur.
01:10:04 Ma sœur, en ce moment, elle est malade.
01:10:07 Elle a...
01:10:09 Elle a quoi déjà ? Comment on appelle ça ?
01:10:12 Un mésothélium.
01:10:15 Ici, à Sibaté, c'est tellement triste.
01:10:22 Quand on vient ici, on entend dire
01:10:25 "Telle personne est morte d'un cancer des poumons,
01:10:28 "telle autre aussi, cancer des poumons."
01:10:31 C'est très impressionnant.
01:10:33 On ne peut même pas compter le nombre de personnes qui en sont mortes.
01:10:37 Dans ma famille, mon père est mort d'un cancer des poumons.
01:10:40 Mon frère est mort d'un cancer des poumons.
01:10:43 Et mon frère aîné est mort d'un cancer du côlon
01:10:46 qui a ensuite affecté les poumons.
01:10:50 C'est Eternit qui produisait cette amiante.
01:10:53 Eternit est une entreprise meurtrière.
01:10:56 Ce sont des assassins.
01:10:59 Ils n'en avaient rien à faire.
01:11:02 Ils n'en faisaient plus en France,
01:11:05 mais ici, ils ont doublé la production.
01:11:08 Et ils ont tué des gens comme ça, juste pour leur profit.
01:11:11 Ils ont tué des gens comme ça, juste pour leur profit.
01:11:14 Ils ont tué des gens comme ça, juste pour leur profit.
01:11:17 Ils ont tué des gens comme ça, juste pour leur profit.
01:11:20 Oui, ce sont des assassins.
01:11:23 Et il y a de quoi avoir la rage.
01:11:26 Et si j'en avais un en face de moi,
01:11:29 désolé pour le langage, mais je l'éclaterais.
01:11:32 Et je lui dirais que c'est un assassin égoïste
01:11:35 et qu'il ne mérite pas le pardon de Dieu.
01:11:38 Et qu'il ne mérite pas le pardon de Dieu.
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01:11:56 -C'est très commun, et c'est ce qui se passe
01:11:59 avec de nombreux polluants dans le monde,
01:12:02 une fois qu'ils ont été interdits ou strictement réglementés
01:12:05 dans les pays développés.
01:12:08 -Le but de l'industrie pour poursuivre ses opérations
01:12:11 consiste à déplacer sa production dans ces pays.
01:12:14 Ils vont là où les autorités ne sont pas très fortes
01:12:17 d'un point de vue environnemental ou sanitaire.
01:12:20 Ils vont dans des pays qui n'ont pas la capacité
01:12:23 de répondre aux risques générés par ces industries.
01:12:26 Cela se produit dans de nombreuses régions du monde.
01:12:29 ...
01:12:32 ...
01:12:35 -Depuis le mois de janvier 2022,
01:12:38 la société Eternit ne peut plus utiliser d'amiante en Colombie.
01:12:41 Le pays a fini par voter l'interdiction
01:12:44 après une bataille sans merci avec les producteurs.
01:12:47 Cette lutte a été incarnée par une journaliste,
01:12:50 Anna Cecilia Nino Robles.
01:12:53 ...
01:12:56 -Je suis malade car je vis à proximité
01:12:59 d'une fabrique d'éternite petite.
01:13:02 Les résidus qu'ils tiraient dans le quartier
01:13:05 sont venus nous faire jouer.
01:13:08 ...
01:13:11 -En 2014, après la naissance de sa fille, Sofia,
01:13:14 les médecins lui diagnostiquent un mésotélium.
01:13:17 Avec l'aide de son mari Daniel,
01:13:20 elle devient la voix de toutes les victimes de la fibre,
01:13:23 sur les réseaux sociaux, dans les médias
01:13:26 et jusqu'au Congrès.
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01:14:11 -Le mésotélium est un cancer
01:14:14 vraiment très douloureux.
01:14:17 A ce moment-là, elle souffrait beaucoup.
01:14:20 Mais elle souriait et disait "sourions aux difficultés".
01:14:23 Prenons cette photo
01:14:26 en faisant notre plus beau sourire.
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01:14:47 -Quand elle était encore vivante,
01:14:50 nous avons essayé à plusieurs reprises
01:14:53 de faire interdire l'amiante par le gouvernement.
01:14:56 De plusieurs manières.
01:14:59 Mais cela n'a pas été possible.
01:15:02 A sa mort, j'ai consacré toutes mes ressources physiques,
01:15:05 émotionnelles et financières
01:15:08 à la réalisation de son rêve.
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01:16:05 -Cette personne s'appelle Hernan Estrada.
01:16:08 C'est le représentant d'Ascol Fibras.
01:16:11 Il est un professeur de la médecine.
01:16:14 Il a fait un travail de médecin
01:16:17 pour les entreprises qui ont utilisé l'amiante en Colombie.
01:16:20 Il disait qu'il devait prouver
01:16:23 qu'il se passait en Colombie
01:16:26 la même chose que dans les autres pays.
01:16:29 "Où est la preuve ?"
01:16:32 Alors j'ai dit "je suis physicien.
01:16:35 Je sais que les lois de la nature et de la physique
01:16:38 sont montrées en Angleterre, en Europe et aux Etats-Unis.
01:16:41 Pourquoi devons-nous mettre en place un laboratoire
01:16:44 pour prouver que la même chose se produit ici, en Colombie ?"
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