Tête de liste de Reconquête pour les élections européennes du 9 juin prochain, Marion Maréchal est l’invitée de TVL.
"Le vote vraiment utile, c’est celui pour Reconquête, car nous serons les seuls à pouvoir agir concrètement au Parlement européen avec nos alliés". C’est avec beaucoup d’énergie et de pugnacité que Marion Maréchal a souhaité s’exprimer sur TVLibertés, disposant de temps pour s’expliquer et parfois se justifier !
Immigration, insécurité, islamisme, Grand remplacement, charia... la tête de liste aux Européennes ne mâche pas ses mots et place ses thématiques au cœur de sa campagne politique.
Interrogée sur ses prises de positions jugées sans concessions, Marion Maréchal affirme : "Je suis dans un combat civilisationnel. Ma boussole idéologique au Parlement européen se fera exclusivement dans le sens de la protection et de la transmission de la civilisation européenne et pour empêcher le plan funeste des socialistes et des macronistes en faveur d’une armée européenne, de la fin du droit de véto de la France, d’un élargissement à 35 ou 40, d’une dette européenne et évidemment d’un impôt européen".
Un entretien à découvrir dès maintenant !
"Le vote vraiment utile, c’est celui pour Reconquête, car nous serons les seuls à pouvoir agir concrètement au Parlement européen avec nos alliés". C’est avec beaucoup d’énergie et de pugnacité que Marion Maréchal a souhaité s’exprimer sur TVLibertés, disposant de temps pour s’expliquer et parfois se justifier !
Immigration, insécurité, islamisme, Grand remplacement, charia... la tête de liste aux Européennes ne mâche pas ses mots et place ses thématiques au cœur de sa campagne politique.
Interrogée sur ses prises de positions jugées sans concessions, Marion Maréchal affirme : "Je suis dans un combat civilisationnel. Ma boussole idéologique au Parlement européen se fera exclusivement dans le sens de la protection et de la transmission de la civilisation européenne et pour empêcher le plan funeste des socialistes et des macronistes en faveur d’une armée européenne, de la fin du droit de véto de la France, d’un élargissement à 35 ou 40, d’une dette européenne et évidemment d’un impôt européen".
Un entretien à découvrir dès maintenant !
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00:00 [Musique]
00:06 Tête de liste de reconquête pour les élections européennes du 9 juin prochain,
00:10 mon invité est Marion Maréchal. Bonjour Madame.
00:12 Bonjour.
00:13 Je vous propose de regarder tout de suite ces quelques images.
00:15 Nous sommes en mai 2017 et vous annoncez en exclusivité sur TVL, à cette place, ceci.
00:21 Ça fait maintenant quelques semaines, même si ce n'est que plusieurs mois,
00:25 que j'ai bien réfléchi à quitter la vie politique française.
00:29 Cette année plus tard, vous êtes directement au cœur de l'arène politique.
00:32 En première ligne, ma question est simple. Pourquoi ?
00:35 Oui, merci de me rendre un peu nostalgique.
00:38 Mais j'ai, en effet, j'ai quitté la vie politique en 2017.
00:41 Je l'avais annoncé sur votre antenne. Je l'ai fait pour plusieurs raisons.
00:44 La première, déjà, c'était pour des raisons personnelles.
00:47 Avoir l'envie, le souhait de passer plus de temps avec ma famille et mes filles,
00:51 puisque je ne peux pas prétendre s'occuper de sa grande nation
00:54 quand on a le sentiment de ne pas être au plus près de sa petite nation qui est la famille.
00:57 J'ai voulu prendre ce temps, j'ai voulu avoir une expérience différente dans le privé,
01:00 ce que j'ai fait avec l'ICEP en fondant cette école de sciences politiques
01:03 qui prend tout son sens au regard de l'actualité aujourd'hui de Sciences Po,
01:06 devenue l'épicentre de l'islamo-gauchisme et du waouhisme,
01:10 comme on l'a vu ces derniers jours.
01:12 Et puis, et puis aussi, parce qu'à l'époque, il est vrai, pour ceux qui s'en souviennent,
01:17 j'étais, je me sentais un peu minoritaire, on va dire idéologiquement,
01:22 au sein du Rassemblement National.
01:23 J'étais sur une ligne qu'on qualifierait d'identitaire pour certains, libérale pour certains,
01:27 conservatrice pour certains, face à une ligne plus souverainiste de gauche,
01:34 si on devait simplifier, face à Florent Philippot,
01:36 et ayant le sentiment de ne pas toujours être entendu,
01:39 toutes ces raisons cumulées ont fait que je suis partie.
01:42 Et sans calcul, de ma part, je suis en effet revenue au moment de 2022,
01:48 puisqu'à ce moment-là s'est présenté Éric Zemmour à l'élection présidentielle,
01:52 qui, pour l'essentiel, défendait déjà la ligne que je défendais au sein du Rassemblement National,
01:57 et notamment cette idée d'union de droite.
01:59 Et donc j'ai eu un choix pas évident, je dois le dire,
02:02 ni personnellement ni politiquement à faire.
02:05 Et voilà, après plusieurs mois de réflexion, j'ai fini par le soutenir,
02:09 et puis j'ai décidé de m'engager pleinement dans le mouvement,
02:11 en tant que vice-présidente, et puis aujourd'hui comme tête de liste,
02:13 avec l'intime conviction que nous sommes vraiment à la croisée des chemins.
02:18 Ce n'est pas simplement une formule convenue,
02:19 j'ai le sentiment que s'il doit se passer quelque chose politiquement en France,
02:23 et si nous devons pouvoir agir, c'est dans les 10 et 15 ans qui sont devant nous,
02:26 et donc c'est le moment de jeter toute son énergie dans la bataille.
02:28 Et donc c'est ce que je fais, évidemment, en premier lieu pour, aujourd'hui, mes deux petites-filles.
02:32 Alors vous avez décidé d'axer votre campagne, on le voit,
02:34 au fur et à mesure des semaines, sur l'identité et l'immigration.
02:37 TF1, vous étiez hier à passer au crible toutes vos prises de parole depuis quatre mois,
02:43 et les mots les plus employés sont "immigration", "grand remplacement", "chariat", "mosquée".
02:47 Et je me dis quand même qu'on est assez loin des thèmes traditionnels des élections européennes.
02:51 Je ne vais pas vous surprendre, quand je vous dis qu'on est à la croisée des chemins
02:54 et que tout se joue pour moi dans les quelques décennies à venir,
02:57 c'est parce que je fais évidemment référence à la course contre la monte démographique qui se joue,
03:01 et ce qu'on qualifie traditionnellement de "grand remplacement",
03:05 donc de bascule finalement de peuplement, avec tout ce que cela induit,
03:08 et notamment en premier lieu, et moi j'en parle beaucoup, l'islamisation du continent et de la France.
03:12 Je ne parle pas seulement d'ailleurs de l'islamisme,
03:14 et je ne parle pas seulement évidemment du terrorisme djihadiste,
03:17 qui est pour moi, on va dire, l'aboutissement, la manifestation la plus violente et la plus meurtrière,
03:23 et qui est une partie émergée de l'iceberg,
03:25 mais derrière tout le changement culturel et spirituel à l'œuvre dans nos pays,
03:31 qui font qu'aujourd'hui le ramadan est par exemple une fête aussi visible, ostensible et banale,
03:39 si je puis dire, que Noël et Pâques en France,
03:43 qui fait qu'aujourd'hui il y a, en 10 ans, plus de 55% de femmes qui portent le voile islamique,
03:48 qui fait que partout nous voyons prospérer des offensives islamiques à tous les échelons de la société,
03:53 que ce soit dans les piscines publiques, dans l'espace public avec les prières de rue,
03:57 que ce soit au sein de l'école.
03:59 Je viens d'un témoignage glaçant de ces dernières semaines,
04:02 avec ces proviseurs, ces enseignants qui expliquent qu'ils ne sont plus libres de pouvoir enseigner ce qu'ils souhaitent,
04:07 qu'ils démissionnent ou ont peur lorsqu'ils demandent de respecter la loi sur la laïcité,
04:11 qu'ils n'osent même plus utiliser l'expression "ne pas écrire comme un cochon"
04:15 de peur de se faire insulter par des élèves musulmans.
04:18 Donc on voit bien ce changement à l'œuvre, et donc je l'ai mis au cœur de ma campagne des européennes,
04:21 car contrairement à ce que vous dites, je pense que c'est un enjeu profondément européen,
04:25 pour une raison simple, c'est que c'est un enjeu pour l'ensemble de notre continent.
04:29 Si l'Europe tombe, la France tombera, et si la France tombe, l'Europe tombera également.
04:33 Nous sommes tous intimement liés, que ce défi démographique s'impose à nous tous en Europe,
04:38 et que cette miscélamisation nous menace tous.
04:40 Et que donc l'Union Européenne a une part de réponse, pas une part exclusive,
04:44 puisque je pense que sur le sujet de l'islamisation et de l'immigration,
04:47 évidemment qu'il y a des réponses nationales incontournables,
04:50 mais la protection des frontières européennes, c'est aussi une réponse coordonnée que nous devons avoir,
04:56 et c'est pour ça que je l'ai mis au cœur de cela.
04:57 Et puis moi je suis sur une campagne que je veux être dans la défense de la civilisation européenne.
05:01 Et donc ce que je veux pouvoir défendre aussi, aujourd'hui devant vous et demain au Parlement européen,
05:06 c'est une approche civilisationnelle de l'Union Européenne.
05:08 Et donc la défense de cette identité aux racines chrétiennes,
05:12 et le refus de tout ce qui peut la mettre à mal, soit parce qu'on l'a nie ou qu'on en a honte,
05:18 et je vous donnerai peut-être des exemples tout à l'heure,
05:20 soit parce qu'on finance et on alimente tout ce qui l'affaiblit et la remplace.
05:24 Et je pense notamment à toutes ces compromissions de la Commission aujourd'hui,
05:27 avec un certain nombre d'associations proches par exemple des frères musulmans,
05:30 qui revendiquent publiquement une volonté de conquête islamique de l'Europe,
05:34 ou tous ces lobbies, cet activisme par exemple LGBT,
05:38 qui petit à petit cherchent par exemple à faire légaliser la gestation pour autrui au sein des pays européens,
05:45 et qui donc est la négation même de l'idée qu'on se fait de la dignité humaine et du refus de la marchandisation en Europe.
05:50 D'accord. Immigration, égale récupération, à reconquête. On fait ce procès.
05:54 Oui, on nous fait le procès de la récupération, on nous fait le procès de l'obsession,
05:59 et ça c'est une forme, pour moi, ce que j'appelle une forme de terrorisme intellectuel pour faire taire,
06:03 voilà, ceux qui veulent dire la vérité, on a eu la même chose au moment de Crépole, souvenez-vous,
06:06 reconquête a été le mouvement qui pour le coup a imposé ce thème du racisme anti-blanc,
06:10 et a refusé finalement cette tentative de diversion.
06:14 De la même manière qu'il y a quelques heures maintenant, quelques jours,
06:18 on se rend compte qu'il y a un procédé extrêmement malhonnête,
06:21 qui consiste à chercher de manière un peu insidieuse, à mettre à égalité si je puis dire,
06:27 Matisse et le meurtrier, en expliquant que finalement Matisse, d'une certaine manière,
06:32 l'aurait bien cherché, parce qu'il aurait tenu, je dis bien "aurait" parce que ça c'est un témoignage
06:36 pour l'instant du meurtrier, aurait tenu des propos xénophobes.
06:41 On explique comme si des insultes tenues par un gamin de 15 ans pouvaient justifier
06:46 qu'on lui plante cinq coups de couteau dans le ventre, et que par ailleurs la mère du criminel
06:50 puisse donner des coups sur le corps ensanglanté de cet enfant.
06:55 Donc je crois qu'il est important d'assumer, de dire la vérité sur ces sujets,
07:00 et de ne surtout pas se détourner de la responsabilité aujourd'hui,
07:04 qui est celle non seulement de l'effondrement de la justice des mineurs
07:08 et du laxisme judiciaire en général, mais aussi de la politique d'immigration.
07:12 Parce que le problème c'est qu'on a aujourd'hui un gouvernement
07:15 qui est extrêmement doué en matière de communication, on y reviendra,
07:17 on l'a vu dans le discours d'Emmanuel Macron, on l'a vu dans le discours de Gabriel Attal,
07:20 moi j'ai écouté l'intervention de Gabriel Attal, c'était incroyable, sur les mots-clés,
07:24 c'était extrêmement dur d'ailleurs, on a entendu parler d'ensauvagement,
07:28 de décivilisation, de séparatisme, d'effondrement de l'autorité de l'État,
07:33 de charia, de charia qui est le mot que le reconquête a imposé dans le débat public
07:37 depuis maintenant un mois, sous les cris d'Orfray à ce moment-là,
07:40 et la réponse c'est quoi ? La réponse c'est des cours d'empathie,
07:43 et c'est des internats sur la base de volontariat, deux semaines pendant les vacances scolaires.
07:47 Donc nous notre rôle c'est pas seulement évidemment d'imposer des diagnostics,
07:51 c'est de ne pas détourner le regard de la réalité et surtout d'apporter les bonnes solutions.
07:54 Alors la politique politicienne, elle revient aussi au galop, c'est que dans cette élection
07:57 vous êtes en concurrence avec Jordan Bardella, et sur ce thème précis de l'immigration,
08:01 qu'est-ce que vous dites de plus que lui, qu'est-ce qu'il dit de moins que vous ?
08:03 Votre positionnement est-il plus radical, plus identitaire ?
08:06 Est-ce que vous n'êtes pas sûre que les électeurs eux voient la différence ?
08:08 Mais j'entends bien, et c'est paranormal, après tout Reconquête est un jeune mouvement,
08:12 donc il doit encore s'installer dans le paysage politique et se faire connaître.
08:15 Il y a déjà, me semble-t-il, des différences de diagnostics,
08:18 ce qui mécaniquement apporte des différences de réponses,
08:22 puisque, je le rappelle, Marine Le Pen a exprimé, de mémoire c'est dans le JDD,
08:26 il y a plusieurs mois de cela, son refus de l'existence d'un choc de civilisation en France
08:33 avec la civilisation islamique.
08:34 Elle considère qu'il n'y a pas de choc de civilisation, pour faire simple,
08:36 entre la civilisation française et la civilisation islamique.
08:38 Je pense le contraire.
08:39 Je pense qu'aujourd'hui, l'islam est une civilisation à part entière,
08:44 avec évidemment ses mythes fondateurs, ses héros, ses croyances,
08:49 ses pratiques culturelles, son mode de vie et même son droit.
08:53 On le voit bien dans les pays qui sont à majorité musulmanes.
08:57 Et donc, il n'y aura pas de cohabitation possible.
09:00 Il n'y aura pas de cohabitation possible et qu'à la fin, l'une des deux seulement gagnera.
09:04 Et donc tout l'enjeu de ces européennes et de toutes les élections à venir,
09:08 c'est quelle civilisation voulons-nous voir gagner dans les années à venir.
09:12 Donc déjà, ça c'est une grande différence.
09:14 Par ailleurs, Jordan Bardella l'a redit lui-même,
09:16 il ne considère pas que l'islam est incompatible avec la République.
09:19 Une espèce de réponse un peu louvoyante qui consiste à dire que c'est aux musulmans de le dire.
09:23 Moi, je considère qu'il y a aujourd'hui en islam des préceptes,
09:26 pas tous évidemment, mais certains préceptes qui sont incompatibles
09:30 avec la France, avec la démocratie, avec la civilisation européenne.
09:33 Et donc le tout est d'expliquer que c'est à l'islam de s'adapter à la France
09:38 et donc c'est aux musulmans de renoncer dans leurs pratiques
09:41 à ces prétextes qui entrent en contradiction.
09:43 Donc déjà, c'est une différence importante entre nous.
09:48 Ensuite, sur la question des réponses, il y a quelques différences notables sur ces sujets.
09:54 Par exemple, aujourd'hui, le Rassemblement national défend à l'Assemblée nationale
09:57 un délai de carence pour l'obtention de ce qu'on appelle les aides sociales non-contributives.
10:03 Vous savez, ces aides qui font qu'aujourd'hui vous pouvez les toucher sans avoir travaillé.
10:08 On pense aux APL, on pense aux allocations familiales par exemple.
10:12 Nous, nous considérons qu'il ne doit pas seulement y avoir un délai.
10:14 On considère que ces aides doivent être exclusivement réservées aux personnes de nationalité française.
10:19 Si je vous écoute, j'ai l'impression qu'on vous trouve plus radical.
10:22 Mais d'autres vous reprochent, par exemple, une alliance, une proximité
10:25 avec le Premier ministre italien Giorgia Meloni,
10:27 qui sur la question de l'immigration, fait plus que des rediments.
10:31 Ah non, je ne crois pas du tout.
10:32 Non, mais ça, c'est un argument qui est utilisé par le gouvernement
10:36 pour disqualifier, si je peux dire, la droite conservatrice.
10:39 Et il est totalement faux.
10:40 Je vais vous refaire l'historique.
10:41 C'est un pays que je connais bien, l'Italie,
10:43 puisque mon mari est italien et membre de Fratelli d'Italia.
10:46 Giorgia Meloni, quand elle est arrivée aux affaires,
10:48 elle voulait le blocus naval européen en Méditerranée, que je défends aussi.
10:53 Elle voulait donc une coopération des États sur le plan militaire avec du matériel et des hommes
10:57 pour permettre de faciliter la lutte contre, finalement, les trafiquants.
11:02 Eh bien, ce sont les gouvernements allemands et français
11:05 qui se sont opposés à la mise en place de ce blocus naval en Méditerranée.
11:08 Et pendant que, elle, elle mettait au pas ce qu'elle a fait, d'ailleurs,
11:11 les ONG de gauche qui se font les complices de trafiquants de passeurs
11:15 qui font qu'aujourd'hui, ils sont coincés dans les ports italiens,
11:17 eh bien, nous, notre Premier ministre, ou en tout cas notre ministre de l'Intérieur,
11:20 il accueillait au même moment l'Océan Viking, ce fameux bateau de clandestin,
11:23 à Toulon, contribuant ainsi à un nouvel appel d'air.
11:26 C'est également une femme, d'ailleurs, qui a durci les conditions de détention des clandestins,
11:31 qui a été à l'initiative, rappelons-le, de l'accord avec la Tunisie,
11:34 qu'elle a fini par extorquer, si je puis dire, à la Commission européenne
11:38 et qui a d'ores et déjà porté ses fruits, puisque ces accords avec les pays de départ
11:41 ont permis une baisse de 70% des débarquements depuis les côtes tunisiennes.
11:47 C'est une commissaire aux affaires intérieures qui l'a lui-même avoué.
11:49 Et elle est d'ailleurs à l'initiative pour multiplier cela, notamment en Égypte.
11:54 Donc elle a toujours dit que l'un des moteurs, si je puis dire, de sa politique,
11:58 c'était bien sûr de protéger les frontières italiennes.
12:02 Et d'ailleurs les élus de Fratelli d'Italia n'ont pas voté le pacte asile-immigration
12:06 et notamment cette mesure de répartition.
12:08 Ils ont fait preuve d'une solidarité, si je puis dire, civilisationnelle de ce point de vue-là.
12:11 Ils n'ont voté, comme nous d'ailleurs, que les quelques mesures un peu techniques
12:15 qui allaient dans le bon sens au milieu d'un flot de choses qui n'allaient pas dans le bon sens.
12:19 Maintenant, je sais à quoi vous faites référence.
12:21 Vous faites référence à l'immigration de travail.
12:24 Ce qui est vrai, c'est que moi je...
12:25 Le chiffre c'est 450.
12:26 Alors c'est en potentiel.
12:27 Mais attention, il y a une grande différence quand même entre l'Italie et la France à noter.
12:31 Moi je ne souhaite pas augmenter l'immigration de travail en France.
12:33 Ça c'est une première chose.
12:34 Mais en ce qui concerne l'Italie, pour comprendre le point de vue italien,
12:36 aujourd'hui déjà, vous savez quand un immigré vient avec un visa de travail en Italie,
12:41 la différence avec la France c'est qu'il vient, il travaille et il repart.
12:44 C'est quand même une grande différence.
12:46 Parce qu'aujourd'hui, vous savez, en Italie, il n'y a pas déjà tout le panorama,
12:50 si je puis dire, d'aide sociale extrêmement généreuse qu'il y a en France.
12:53 Donc il y a une incitation à venir quand même beaucoup moindre.
12:55 Deux, il n'y a pas le droit du sol.
12:57 Donc il n'y a pas d'installation de manière générale durable de ces populations comme en France.
13:02 Ensuite, ces visas de travail ne sont accordés que pour des personnes venant de pays
13:08 qui ont signé un accord avec l'Italie et qui donc s'engagent à reprendre leur clandestin.
13:13 Ce qui fait évidemment que c'est une façon de faciliter la maîtrise des flux
13:18 et de s'assurer que ces personnes, si jamais, pour une quelconque raison,
13:22 restaient illégalement sur le territoire italien, aient la certitude de repartir.
13:25 Ce qui n'est évidemment pas du tout ce que fait la France,
13:27 que je rappelle que nous avons à peu près 7% d'exécution d'obligation de quitter le territoire français.
13:31 Donc vous voyez, il y a quand même de grandes différences,
13:33 même si évidemment, je ne suis pas à la place des Italiens,
13:35 on connaît le vieillissement de leur population et la situation démographique.
13:39 Et je dois dire, je vous le dis en toute franchise,
13:41 je pense que les Italiens n'ont pas tout à fait conscience, comme les Français,
13:45 encore des implications migratoires.
13:47 Ils commencent évidemment à s'en rendre compte, puisqu'ils sont la porte d'entrée de l'Europe.
13:50 Donc ils ont à gérer finalement les entrées pour l'ensemble de l'Europe.
13:53 Ils sont victimes indirectes d'ailleurs des politiques incitatives de l'Allemagne et de la France.
13:58 Mais ils n'ont pas, si vous voulez, ce sentiment oppressant de grand remplacement
14:03 ou de bascule civilisationnel et culturel.
14:06 Parce que tout simplement, l'immigration en Italie n'est pas du tout la même,
14:09 à l'heure où je vous parle.
14:10 Donc à nous aussi de les porter à une prise de conscience,
14:13 même si je crois que la situation française les alerte bien largement déjà.
14:16 Il y a des gens qui ont pris conscience des choses et qui vont plus loin.
14:19 Ils disent que l'Union européenne doit nous protéger de l'immigration,
14:22 tout au moins à nos frontières.
14:23 Ce n'est pas le cas.
14:24 Et donc le fonctionnement même de l'Union européenne doit susciter une critique importante.
14:29 C'est ce qu'on appelle, le courant ici électoral peu fort,
14:33 mais un point de vue porté lourdement, qui est celui du souverainisme.
14:37 Qu'est-ce que vous répondez aux souverainistes qui disent
14:39 que la seule clé possible, c'est la sortie de l'Union européenne ?
14:43 Alors, il y a deux choses, parce que moi je ne suis pas insensible,
14:46 évidemment, au combat pour la souveraineté.
14:48 Enfin, je veux dire, c'est un combat essentiel.
14:50 Je considère que le combat pour la souveraineté et le combat pour l'identité
14:52 vont toujours ensemble, mais que l'un ne va pas sans l'autre.
14:54 C'est-à-dire que penser la souveraineté, c'est-à-dire penser l'organisation,
14:57 finalement, des institutions européennes, sans penser à la vision qu'on veut porter
15:03 en ayant récupéré, finalement, les manettes, ça n'a pas grand intérêt.
15:07 C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai jamais vraiment cru,
15:09 même si c'est séduisant sur le papier, à une grande alliance
15:12 souverainisme de droite, souverainisme de gauche,
15:14 parce que, évidemment, on peut se retrouver sur une critique de l'Union européenne.
15:16 Certains vont critiquer l'Union européenne par anticapitalisme, si je puis dire.
15:20 Les autres, à droite, vont critiquer l'Union européenne
15:23 parce qu'elle détruit la civilisation européenne.
15:26 Mais, à la fin, une fois qu'on s'est accordé potentiellement
15:30 sur la façon dont on réorganise ces institutions
15:33 et puis on récupère les manettes, on n'est pas du tout d'accord
15:35 sur la direction à donner à ces manettes.
15:38 Or, pour moi, c'est l'objectif.
15:39 La souveraineté, c'est un moyen et l'identité, c'est une fin.
15:42 Moi, je nuancerais ce débat.
15:44 C'est-à-dire que la question institutionnelle, elle est importante.
15:46 Il est évident, aujourd'hui, qu'il y a des dysfonctionnements
15:48 au sein de l'Union européenne, que Van der Leyen outrepasse les traités régulièrement,
15:53 ce qui est évidemment un scandale, que les jurisprudences de l'Union européenne
15:56 surinterprètent le droit européen et donc s'accordent des pouvoirs
15:59 totalement démesurés.
16:01 Il est évident qu'aujourd'hui, la fuite en avant fédéraliste
16:04 est absolument insupportable et que l'Union européenne s'occupe
16:07 de choses dont elle ne devrait pas s'occuper.
16:09 On la voit reniée de plus en plus, par exemple, sur le droit du travail
16:12 ou le droit social.
16:13 Je considère qu'elle n'a pas, aujourd'hui, à en faire son affaire.
16:16 Mais je pense que réduire le combat de l'Union européenne
16:18 à la dimension institutionnelle est une erreur.
16:20 Moi, je crois beaucoup, aujourd'hui, au combat aussi idéologique
16:23 et au clivage droite-gauche, qui, quoi qu'on en dise,
16:25 est en train de revenir entre une droite identitaire
16:27 et la gauche rowkiste incarnée par El-Effi.
16:29 Et moi, ce que je dis à ces personnes, c'est qu'au-delà, évidemment,
16:32 de ces combats qu'on doit mener sur le respect des identités
16:35 et des souverainetés, évidemment, s'opposer, par exemple,
16:38 à la conditionnalité des aides aux pays conservateurs,
16:41 comme on l'a vu en Hongrie, en Pologne, ce qui est un scandale.
16:44 Mais au-delà de ça, moi, ce que j'ai envie de leur dire,
16:47 c'est qu'aujourd'hui, nous avons la possibilité
16:50 de pouvoir changer la politique de l'Union européenne.
16:53 Je ne dis pas ça pour faire plaisir, je regarde les sondages européens.
16:57 Pour faire simple, depuis des décennies, l'Union européenne
17:00 est gouvernée par une coalition qui est toujours la même,
17:02 qui est celle du Sola Vandereen et qui est composée du centre
17:06 du groupe PPE où se trouvent les LR, alliés au groupe Renew d'Emmanuel Macron,
17:12 alliés aux socialistes.
17:13 Donc, en gros, c'est une majorité du centre allié à la gauche
17:16 qui gouverne depuis des décennies l'Union européenne
17:18 et qui fait des choix idéologiques, qui sont ceux qu'on connaît aujourd'hui.
17:21 Et bien, ce qui peut se passer aujourd'hui, c'est que, pour la première fois,
17:24 nous pouvons avoir un Parlement européen qui va vers la droite.
17:27 Et donc, nous pourrions avoir une Union européenne de droite
17:30 imparfaite dans son fonctionnement, mais qui d'ores et déjà
17:33 ferait des choix idéologiques différents.
17:36 Et donc, c'est ça qui se joue à ces élections européennes
17:37 et c'est ce à quoi je veux contribuer.
17:38 Vous voulez rejoindre le groupe des conservateurs et réformistes ?
17:41 On les a rejoints déjà.
17:42 Vous avez rejoint, mais rejoindre à partir du 10 juin, le groupe CRE.
17:45 Et vous le dites à l'instant, mais est-ce que cette perspective,
17:48 elle ne vous entraîne pas non plus à faire des concessions ?
17:50 Par exemple, sur les questions internationales, géopolitiques,
17:53 je pense à l'Ukraine d'un côté, un soutien tranché
17:55 à l'effort de guerre de l'Ukraine contre la Russie,
17:57 tout en indiquant, comme vous l'avez fait il y a quelques jours,
18:00 ce n'est pas à la France de faire la guerre à la place de l'Ukraine.
18:02 Ce ne sont pas des contradictions.
18:03 Est-ce qu'on est soumis au CRE ?
18:07 Est-ce qu'on veut être demain, faire votre politique ?
18:09 Je vais vous dire, c'est une illusion que d'imaginer
18:13 qu'on pourra peser au sein du Parlement et demain au sein de l'Union européenne
18:16 sans alliés, qu'on le veuille ou non.
18:17 On est 27 pays.
18:18 Si à un moment donné, la France veut pouvoir influer
18:21 sur la politique européenne et défendre ses intérêts
18:23 au sein de l'Union européenne, elle a besoin d'alliés.
18:25 Maintenant, il y a la question des gouvernements.
18:27 Je pense qu'aujourd'hui, une union latine serait plus pertinente
18:30 qu'un pseudo-couple franco-allemand dont on a vu toutes les limites
18:33 depuis des années.
18:34 Et il y a la question du Parlement européen.
18:36 Aujourd'hui, c'est indéniable, il peut y avoir des différences.
18:39 Dans tous les groupes, ça existe.
18:41 C'est vrai, par exemple, au groupe des conservateurs,
18:44 sur ce sujet de l'intégration de l'Ukraine, vous avez parfaitement raison.
18:46 Mais c'est vrai aussi à l'ID.E, dans le groupe du Rassemblement national.
18:49 La plupart des alliés du Rassemblement national, aujourd'hui,
18:51 sont pour l'intégration de l'Ukraine au sein de l'Union européenne.
18:53 C'est un clivage qu'on peut retrouver partout.
18:56 Et malheureusement, il faut bien le dire d'ailleurs,
18:58 la France est minoritaire sur un certain nombre de sujets,
19:02 notamment dans sa volonté d'une défense européenne
19:05 qui soit plus indépendante des Américains,
19:07 forcée de constater que nous sommes minoritaires sur ce sujet.
19:11 Ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'il ne faut pas se donner les moyens
19:13 de garder notre indépendance au niveau national.
19:15 C'est tout l'enjeu d'ailleurs, et c'est pourquoi il faut absolument
19:17 refuser l'armée européenne et la diplomatie européenne
19:19 voulue par Emmanuel Macron.
19:21 Maintenant, qu'est-ce que je vois passionnant dans ce groupe ?
19:25 C'est que c'est quand même un groupe qui s'est placé dans sa charte
19:28 il y a quelques semaines de cela, sous le haut patronage de Saint-Benoît,
19:31 qui est quand même le Saint-Père de l'Europe,
19:33 qui est dans un combat civilisationnel assumé,
19:35 qui veut défendre bien sûr les frontières européennes
19:37 et les racines chrétiennes de l'Europe,
19:39 qui s'est opposé au pacte vert, et donc à ce fanatisme écologique,
19:43 ce tsunami de normes, de règles, de contraintes,
19:45 qui aboutit à la décroissance agricole et industrielle,
19:49 qui est très engagée également dans la lutte contre le fameux activisme LGBT,
19:54 qui a été de tous les combats pour lutter contre la GPA.
19:57 Donc c'est quand même le groupe le plus cohérent,
20:01 et surtout, j'ai envie de dire, le plus influent.
20:04 Parce qu'il y a deux choses, comme vous disiez,
20:06 de différence tout à l'heure avec le Rassemblement national.
20:08 Il y a quand même une grande différence dans cette élection européenne,
20:10 c'est la capacité à agir au Parlement européen.
20:13 Je vous le dis très franchement, et chacun sera libre d'aller vérifier
20:17 ce que je suis en train de dire.
20:19 Demain, que le Rassemblement national ait 27, 28, 29 ou 30 députés européens,
20:23 et ils en auront très certainement beaucoup,
20:26 ne permettra pas de changer la politique de l'Union européenne.
20:29 Parce qu'ils font partie d'un groupe, le groupe ID,
20:31 qui est un groupe isolé et marginalisé.
20:33 On peut trouver ça injuste et intolérable, tout à fait, mais c'est un fait.
20:36 Or, demain, nous, avec je l'espère une dizaine de députés, peut-être plus,
20:41 nous pouvons être dans le groupe qui peut battre
20:45 le groupe d'Emmanuel Macron au Parlement européen,
20:47 et qui peut faire basculer la majorité par une nouvelle coalition.
20:50 Je vous le dis, en fait, tous ceux qui veulent qu'il y ait un changement à droite
20:53 au Parlement européen, ils ont intérêt, pas seulement à avoir le Rassemblement national,
20:56 mais à avoir reconquête pour construire cette coalition.
20:59 Ne nous trompons pas lorsqu'on nous explique qu'il y a des votes perdus
21:02 ou des votes inutiles, ça n'est pas vrai.
21:04 Objectivement, s'il y a bien un vote utile pour changer les choses aujourd'hui,
21:06 c'est reconquête au Parlement européen.
21:08 Ce qui m'amène derrière à la dernière question,
21:10 vous avez parlé de la défense des valeurs de la civilisation européenne et chrétienne,
21:13 et on l'a vu, on vous a vu à l'action, à l'œuvre,
21:15 notamment sur la question de la GPA,
21:17 où est la maman qui a entraîné un large débat.
21:21 Et je me disais, la défense des valeurs, c'est beau, c'est très beau,
21:25 ça permet d'être à contre-courant, c'est ce que vous avez dit
21:28 sur une chaîne concurrente il y a quelques jours,
21:32 mais tout ça, ça ne paie pas électoralement.
21:34 On peut s'en désoler, le regretter,
21:36 mais les électeurs ne se déterminent pas sur ces critères-là.
21:39 Alors, je ne fais pas de la politique en fonction des sondages.
21:42 Déjà, d'une part, s'il faut être minoritaire un temps sur un sujet
21:45 et mener ce combat, je le mènerai quand même.
21:47 Je serai peut-être la dernière à droite,
21:49 mais moi je le dis, je le redis, je ne regrette pas mon engagement
21:53 auprès de la Manif pour tous, je l'ai fait pour certaines raisons,
21:55 et je considère que toutes ces raisons pour lesquelles je l'ai fait
21:58 se sont confirmées, d'une certaine manière, dans les années qui ont passé.
22:01 Maintenant, je vous parlais tout à l'heure du combat civilisationnel et identitaire.
22:04 Pour moi, le combat pour l'identité, ça n'est pas uniquement
22:07 la question de l'immigration et de l'islam,
22:09 même si, évidemment, le sujet central, urgent, si je puis dire,
22:13 et le plus manifeste.
22:15 Mais la défense d'une civilisation, c'est aussi la défense,
22:18 c'est une certaine manière, évidemment, de croire, de sentir,
22:22 de parler, d'être au monde, de vivre,
22:27 mais c'est aussi des principes fondateurs sur lesquels nous nous retrouvons.
22:33 Et parmi ces principes fondateurs, il y a en effet une certaine vision de l'homme,
22:37 une certaine vision de sa dignité.
22:39 L'Europe, par exemple, considère que l'homme est digne par nature,
22:42 quelle que soit sa condition, son statut social ou son origine.
22:45 Toutes les civilisations ne pensent pas cela.
22:47 Et donc, je crois que lutter, par exemple, sur le sujet de la JPR,
22:51 contre la marchandisation humaine de la femme et de l'enfant,
22:55 lutter pour le respect de l'enfant dans le cadre de la filiation,
22:59 c'est aussi mener un combat pour notre civilisation.
23:02 C'est aussi mener un combat pour notre identité,
23:04 pour notre singularité européenne par rapport au reste du monde.
23:07 Et donc, moi, je continuerai de mener ce combat identitaire dans sa globalité,
23:11 parce que je pense que l'Europe a encore des choses à dire au monde
23:13 et nous ne pourrons pas nécessairement compter sur les États-Unis
23:16 ou la civilisation chinoise, turque, pour mener ces combats à notre place.
23:21 - Tout votre présence avant-hier à Donrémy pour rendre hommage à Joan of Arc,
23:24 sainte héroïne de la patrie, c'était quoi ?
23:27 C'était un message à envoyer, un pied de nez au RN,
23:29 où vous criiez "Jeanne au secours" ?
23:31 - Non, je ne l'ai pas du tout fait comme un pied de nez au RN,
23:34 je l'ai fait plutôt comme la volonté, moi aussi,
23:37 de trouver une façon de rendre hommage à Joan of Arc.
23:39 C'est pour ça que j'ai choisi une manière nouvelle, si je peux dire,
23:41 en me rendant à Donrémy, dans le village natal de Jeanne.
23:44 Vous savez, Jeanne, c'est une figure qui appartient à tous les Français,
23:48 de gauche comme de droite, chacun a une bonne raison d'ailleurs de l'aimer,
23:50 c'est ce qui est merveilleux dans l'histoire de Jeanne.
23:52 Et beaucoup d'hommes politiques leur ont rendu hommage.
23:54 Alors, Jean-Marie Le Pen en premier lieu, rendons-lui grâce de ça,
23:56 il a alimenté cette ferveur populaire,
23:58 il a fait en sorte qu'elle ne tombe pas dans l'oubli et l'indifférence,
24:01 mais aussi Philippe de Villiers et Nicolas Sarkozy.
24:03 Et donc, quand on est dans un combat civilisationnel,
24:05 il n'y avait pas de raison que la sainte patronne de France
24:07 ne soit pas aussi honorée par vos conquêtes,
24:09 et c'est ce que nous avons fait et que nous continuerons à faire,
24:11 d'ailleurs, dans les années à venir.
24:12 - Merci Marion Maréchal.
24:13 Deux petites questions encore, vous savez,
24:15 j'ai encore une minute 51, c'est fabuleux.
24:17 Le 10 juin, au matin, vous allez rejoindre le Parlement européen.
24:19 Tout d'abord, est-ce que vous allez y siéger ?
24:21 - Ah bah, évidemment.
24:22 Pour ceux qui m'ont connue comme députée de Vaucluse,
24:24 je crois avoir fait la démonstration que,
24:26 lorsque j'ai un mandat, je m'y tiens.
24:28 - Donc, pas faire de la figuration.
24:29 Vous irez à Bruxelles, à Strasbourg ?
24:30 - Bien sûr, évidemment.
24:31 - Je pose la question.
24:32 - Mais vous avez raison, c'est bien en 10 ans.
24:33 - Voilà, c'est bien en 10 ans,
24:34 ça n'a pas été le cas pour tout le monde.
24:35 - Oui, bien sûr, bien sûr.
24:36 - Quels sont les dossiers sur lesquels vous souhaitez travailler prioritairement ?
24:39 Quel est le thème sur lequel vous souhaitez avancer ?
24:41 Au sein de votre groupe ou au sein du Parlement ?
24:44 - Alors, en premier lieu, bien sûr,
24:46 ces sujets liés, on en a parlé tout à l'heure,
24:48 mais aux questions migratoires.
24:49 Donc, obtenir notamment la réforme du droit d'asile,
24:52 obtenir le financement de hotspots à l'étranger,
24:54 le financement également d'un certain nombre d'infrastructures
24:56 comme des murs physiques demandés par un certain nombre de gouvernements
24:59 aujourd'hui qui ont besoin de financement.
25:01 Il y a aussi un grand combat,
25:03 on l'a abordé très rapidement tout à l'heure sur le fameux pacte vert,
25:06 qui sont un ensemble de textes qui aujourd'hui ne sont pas abandonnés
25:08 mais reportés après les élections.
25:11 Donc, il va falloir absolument s'opposer à cette vision de l'écologie punitive
25:15 voire même de la pénitence et au contraire,
25:18 essayer de soutenir toutes les initiatives
25:21 qui sont des vraies réponses écologiques
25:23 et qui trouvent leur source dans l'innovation et le génie européen.
25:26 Je pense par exemple aux mini-réacteurs qu'on appelle SMR aujourd'hui
25:30 ou toutes ces initiatives qui peuvent permettre de nous passer
25:32 des produits phytosanitaires qui sont en train d'être développés
25:34 et à qui on ne laisse pas le temps et à qui on ne donne pas les moyens
25:37 de pouvoir arriver au bout puisque l'Union européenne passe son temps
25:41 à faire des interdictions sans solution,
25:43 notamment sur le plan agricole et des produits phytosanitaires.
25:47 Donc ça, ça va être déjà deux grands combats fondamentaux
25:51 et de manière générale, pour faire simple,
25:53 ma boussole idéologique, ce sera à chaque fois que j'ai quelque chose à voter,
25:56 est-ce que ce texte va dans le sens de la définition,
26:00 de la protection et de la transmission de la civilisation européenne ?
26:03 Si tel est le cas, évidemment je serai là
26:05 et je serai là aussi pour m'opposer au plan funeste
26:08 voulu par notamment les socialistes et les macronistes
26:11 sur lesquels d'ailleurs je note que les LR se sont abstenus
26:14 à la fois au Parlement européen et à l'Assemblée nationale
26:17 qui est celui de vouloir une armée européenne,
26:20 la fin du droit de veto de la France,
26:22 un élargissement à 35 ou à 40 parce que j'ai vu ça,
26:28 une dette européenne, des impôts européens,
26:30 ça ce sont tous les grands combats auxquels nous allons devoir nous opposer
26:33 une fois au Parlement européen.
26:34 Et si un jour Mme von der Leyen vient frapper à votre porte
26:37 "Guten Tag Frau Maréchal"
26:39 Elle tente de faire, mais parce qu'elle est en difficulté, mais jamais.
26:42 Mais aujourd'hui quand même rappelons une chose,
26:44 Ursula von der Leyen est la candidate du PPE,
26:46 elle est la candidate du groupe DLR, pas la candidate du groupe d'ECR.
26:49 Les ECR n'ont pas voté pour elle.
26:51 D'ailleurs Mélanie elle-même a refait une déclaration
26:53 il n'y a pas si longtemps en disant qu'elle n'était pas sa candidate,
26:55 qu'elle était évidemment contrainte de travailler dans les cadres institutionnels
26:59 avec elle en tant que chef de gouvernement,
27:01 ce qui est normal pour obtenir des choses sur les Italiens,
27:03 mais qu'elle était extrêmement critique de sa politique,
27:05 que jamais elle n'accepterait de faire des alliances avec la gauche
27:08 ce qui a été le cas d'Ursula von der Leyen ces dernières années.
27:11 Et puis permettez-moi quand même de dire une chose qui manque pas de sel
27:14 quand on essaie de faire croire qu'il y a une ambiguïté.
27:17 Vous croyez vraiment que les Polonais du PIS,
27:19 qui ont été les victimes d'Ursula von der Leyen,
27:22 qui leur a fait du chantage aux aides,
27:24 parce qu'elle considérait que ce gouvernement était à l'époque réactionnaire
27:28 et trop conservateur, vont soutenir Ursula von der Leyen ?
27:31 Vous croyez que les Hongrois de Viktor Orbán,
27:33 qui eux aussi ont subi ce chantage de Ursula von der Leyen
27:37 et qui demain rejoindront le CR, seront du côté d'Ursula von der Leyen ?
27:41 C'est pas sérieux.
27:43 – Merci Marion Maréchal. – Merci à vous.
27:46 [Générique de fin]