• il y a 4 mois
À une semaine du scrutin, les huit principales têtes de liste aux élections européennes répondent ce dimanche 2 juin aux questions de Benjamin Duhamel. Marion Maréchal est l'invitée du Grand Oral des Européennes. 

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Transcription
00:00 -M. Maréchal, je constate et je raconte un petit peu les coulisses,
00:03 et d'ailleurs vous le voyez,
00:04 qu'il y a assez peu de candidats qui se serrent la main,
00:05 c'est une sorte de passage comme ça,
00:07 comme si c'était sur deux autoroutes parallèles.
00:08 Alors est-ce que c'est des questions idéologiques ?
00:09 Est-ce que c'est juste que vous ne pouvez plus vous supporter
00:11 au bout de trois mois de campagne ?
00:12 -Après le compliment de la fin, moyen, quoi.
00:14 -A vous de juger.
00:16 M. Maréchal, dans notre sondage,
00:17 et là pour la tribune dimanche et BFMTV,
00:19 la code d'alerte est atteinte pour votre liste.
00:21 5 %, c'est-à-dire juste le score qu'il faut réaliser
00:25 pour obtenir des élus au Parlement européen. Pourquoi ça ne marche pas ?
00:27 -Il y a des sondages plus optimistes que les vôtres.
00:30 -On peut pas regarder les optimistes.
00:31 -Vous me l'accorderez.
00:32 En revanche, il y a une chose que vous noterez
00:33 sur l'intégralité des sondages,
00:34 c'est que tous nous donnent des élus.
00:36 Et moi, c'était cet objectif dans cette campagne.
00:38 -C'est sûr que si on a des ambitions aussi basses...
00:40 -Excusez-moi, mais vous voulez avoir des ambitions à ma place,
00:44 M. Duhamel, pour Conquête ?
00:45 Écoutez, avoir des élus, c'est passer la barre des 5 %
00:47 dans une élection proportionnelle à un tour,
00:49 et je vous le dis, je prends date avec vous,
00:50 et on aura l'occasion d'en reparler peut-être,
00:51 je suis sûre qu'on en aura bien plus
00:53 que ce qu'annoncent aujourd'hui les sondages.
00:54 Maintenant, ce qui est vrai,
00:55 c'est qu'il me reste encore quelques jours
00:56 pour convaincre les indécis,
00:57 peut-être convaincre ceux qui hésitent
00:59 avec le Rassemblement national
01:00 et leur dire qu'il est probablement plus utile
01:01 d'avoir plutôt qu'un 31e ou 32e eurodéputé
01:05 au Rassemblement national,
01:07 de tabler sur la présence de Reconquête
01:09 au Parlement européen,
01:10 ce qui sera indispensable, y compris pour la présence
01:12 d'une droite authentique dans la vie politique française
01:14 dans les années à venir,
01:15 et puis de convaincre aussi les hésitants
01:17 avec Les Républicains,
01:18 qui aujourd'hui espèrent peut-être
01:20 avec Les Républicains avoir un parti d'opposition,
01:22 et en réalité vont envoyer au Parlement européen
01:24 un mouvement qui prévoit d'ores et déjà
01:26 des accords de gouvernement avec Emmanuel Macron,
01:28 une candidature commune avec le prochain macroniste en 2027.
01:32 On voit les déclarations de Gérard Larcher,
01:33 président du Sénat LR, qui vont en ce sens,
01:36 Valérie Pécresse, Jean-François Copé,
01:37 il n'y a pas d'ambiguïté en réalité.
01:39 Donc finalement, dans cette offre,
01:41 je pense que Reconquête a quelque chose de singulier à apporter.
01:42 -Vous parlez du Rassemblement national,
01:44 Libération a découvert que votre parti Reconquête
01:46 avait copié des passages entiers du programme du RN en 2019.
01:50 -En aucun cas.
01:51 Il parle de deux lignes, en réalité.
01:52 Il parle de deux lignes d'un constat
01:55 et même pas de proposition.
01:56 Excusez-moi, mais ça n'a rien à voir.
01:58 Deux lignes de constat.
01:59 -Marie-Marie Machel...
02:00 -Attendez, deux lignes de constat.
02:02 -Attendez, juste déjà pour que ce soit clair.
02:03 -Vous êtes très en forme, Benjamin Duhamel,
02:05 depuis ce matin.
02:06 Soyez gentil, laissez-moi répondre.
02:07 -Non, mais juste parce que pour ceux qui nous regardent...
02:09 -Je ne vous laisserai pas dire...
02:10 Non, excuse-moi.
02:11 Je ne vous laisserai pas dire qu'il y a eu du copier-coller
02:12 des mesures, en aucun cas.
02:13 Vous savez, dans le programme, il y a 92 mesures.
02:15 Il y en a quatre fois moins
02:16 dans le programme du RN.
02:17 Donc, ne remettez pas en cause ceux-là.
02:19 -Je dis...
02:20 Attendez, je rappelle juste les faits.
02:21 Ce que dit Libération,
02:23 c'est qu'il y a sur les institutions
02:24 et sur les accords de libre-échange,
02:25 j'ai comparé des phrases qui sont au beau près les mêmes...
02:29 Attendez, une seconde.
02:30 Entre votre programme de 2024
02:32 et celui du RN de 2019.
02:33 -Monsieur Duhamel, il y a...
02:34 -Vous comprenez que quand on voit ça,
02:36 on se dit que votre valeur ajoutée
02:39 par rapport au RN n'est pas énorme,
02:41 mais il y a même la possibilité que dans les constats...
02:43 -Vous n'avez pas remarqué ces dernières semaines
02:45 qu'il y avait des différences.
02:46 Vous n'avez pas remarqué, par exemple,
02:47 qu'on était beaucoup plus engagés, par exemple,
02:50 sur la question de la lutte contre la propagande woke ou LGBT.
02:54 Vous n'avez pas remarqué qu'on avait un programme économique
02:56 qui n'avait juste rien à voir dans la réforme de l'Etat,
02:58 dans le sérieux budgétaire,
03:00 dans la lutte contre les gabes J,
03:01 dans la réforme syndicale, la lutte contre la système...
03:03 -Sur les sujets européens, maintenant.
03:04 -Ca compte quand même un petit peu
03:06 au moment où il y a une dégradation de la note française
03:09 qu'on vit dans un enfer fiscal
03:11 et que la France est surendettée, c'est quand même pas rien.
03:12 Quand on a un mouvement qui, aujourd'hui,
03:14 n'a pas du tout la même position que nous,
03:16 par exemple, sur la Nouvelle-Calédonie,
03:17 vous nous l'accorderez.
03:18 -Sur les sujets européens, à quoi vous servez ?
03:21 Puisque vous dites à 95 % la même chose que le RSA
03:24 sur les questions européennes.
03:25 -La grande différence, c'est que, contrairement à ce que vous pensez,
03:27 nous avons 92 mesures,
03:28 donc 4 fois plus que le Rassemblement national.
03:30 Nous défendons, par exemple, un blocus naval en Méditerranée.
03:32 C'est pas une proposition, par exemple, du Rassemblement national.
03:34 C'est une différence notable.
03:35 -Plus de refoulement systématique, plus de différence
03:37 entre le blocus naval et le refoulement systématique.
03:39 -On a, par exemple, la volonté de défendre
03:41 la démographie française et européenne.
03:44 Et pour ce faire, on souhaite, par exemple,
03:45 que toutes les politiques familiales puissent être déduites
03:47 du déficit des Etats.
03:49 C'est pas une proposition du Rassemblement national,
03:50 mais je pourrais vous en citer beaucoup.
03:51 Mais même au-delà, on va dire, du fond,
03:53 ce qui est, je crois, l'une des plus-values de Reconquête,
03:56 c'est aussi, au-delà de la volonté d'agir, la capacité d'agir.
03:58 Permettez-moi de dire, quand même,
04:00 qu'aujourd'hui, nous faisons partie d'un groupe,
04:01 le groupe des conservateurs,
04:03 dont tout indique dans les sondages qu'il est le groupe
04:04 qui peut battre le groupe d'Emmanuel Macron au Parlement européen,
04:06 devenir la force centrale à droite demain au Parlement européen,
04:10 ce que le Rassemblement national n'est pas en capacité de faire,
04:13 parce qu'ils font partie, depuis longtemps déjà,
04:15 d'un groupe qui est isolé et marginalisé.
04:16 -Sauf que Marine Le Pen a lancé un appel à votre allié,
04:19 Georgia Melloni, en évoquant la possibilité
04:22 que tout cela se rassemble en un super groupe.
04:24 -Déjà, permettez-moi une forme de satisfaction.
04:26 C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui un changement de discours
04:28 à l'égard de Georgia Melloni de la part du Rassemblement national.
04:31 Tant mieux si, à un moment donné, le Rassemblement national
04:33 se rend compte que, bah oui, Georgia Melloni
04:35 et le groupe des conservateurs auquel elle appartient,
04:36 auquel elle est incontournable...
04:37 -Mais si c'est ça, vous perdez votre rôle à leur ajouter.
04:39 Est-ce que ça veut dire que vous serez mêlés dans le même groupe ?
04:41 -Ce sera incontournable.
04:42 Mais moi, j'ai pas la culture ni du parti unique, ni du groupe unique.
04:45 Je pense qu'il faut assumer nos différences et nos singularités,
04:48 ce qui ne veut pas dire que, malgré ces différences,
04:50 on doit pas être capable de travailler ensemble.
04:52 Je veux pas vous surprendre, Benjamin Duhamel,
04:54 la coalition des droites, c'est quelque chose que je défends
04:56 depuis très longtemps en France,
04:57 et je le défends demain au Parlement européen.
04:59 Donc j'ai aucun problème à vous dire que demain, bien sûr,
05:01 pour défendre au mieux les intérêts des Français,
05:03 il faudra travailler avec des forces complémentaires, évidemment.
05:05 -Marion Hachal, je voudrais qu'on parle de la situation en Ukraine
05:07 et de la question de la livraison d'armes.
05:08 Le 12 mai 2023, c'est-à-dire il y a un peu plus d'un an,
05:10 voilà ce que vous disiez, "le rôle de la France,
05:13 c'est d'être un médiateur, un acteur du dialogue vers la paix
05:15 et une solution de sortie.
05:16 En livrant des armes, on devient de fait partie prenante de la guerre
05:19 et donc nous ne sommes plus une puissance d'équilibre."
05:21 Si je vous suis, il faut arrêter de livrer des armes à l'Ukraine.
05:23 -De toute façon, moi, je n'ai jamais été pour livrer des armes à l'Ukraine.
05:26 -Donc on arrête toutes les livraisons d'armes.
05:29 -Moi, j'ai toujours dit qu'évidemment, je soutenais l'Ukraine
05:33 dans la défense de son intégrité territoriale
05:35 et dans le respect du droit international.
05:37 J'ai souhaité qu'on puisse soutenir, évidemment,
05:39 toutes les initiatives de soutien humanitaire, logistique, financier,
05:43 mais je considère depuis le début qu'en effet,
05:46 il ne faut pas rentrer dans une participation potentielle
05:49 d'escalade guerrière, et je constate
05:51 que ce qu'on nous avait dit au début,
05:52 parce que ça a commencé par "on livre des armes défensives",
05:54 ensuite, on a livré des armes offensives.
05:56 Ensuite, là, on est en train de se dire
05:58 qu'on va livrer des armes qui peuvent frapper le sol russe.
05:59 -Je vous en prends, Mariam Rachal,
06:01 mais juste une question très précise.
06:02 Si vous aviez été au pouvoir...
06:03 -Laissez-moi finir, Benjamin Numele.
06:04 On est en train d'envisager d'envoyer des troupes au sol.
06:06 Donc ça s'arrête quand ?
06:07 En fait, ça s'arrête au moment où la Russie va dire
06:09 "C'est bon, je considère qu'on est en guerre avec la France,
06:11 donc je riposte et j'envoie des missiles sur le sol français",
06:13 moi, je fais pas prendre ce risque au Français.
06:15 Pas avec une puissance nucléaire.
06:16 -Si vous aviez été au pouvoir le 24 février 2022,
06:18 au moment où la Russie a agressé l'Ukraine...
06:20 -Eh bien, nous aurions fait ce que je suis en train de vous dire.
06:22 -C'est-à-dire pas d'armes dont l'Ukraine aurait perdu.
06:24 -Monsieur Duhamel, c'est très facile, si vous voulez,
06:27 de faire des commentaires de plateau,
06:28 mais à un moment donné, on joue pas...
06:30 Si, c'est des commentaires de plateau,
06:31 parce qu'on joue pas au Playmobil, là.
06:32 On parle d'une potentielle...
06:34 Oui, oui, absolument. C'est très sérieux.
06:36 -Si on avait perdu les armes des Occidentaux,
06:37 ce serait-il le cas ?
06:38 -Soutenir l'Ukraine ne veut pas nécessairement dire
06:40 faire la guerre à sa place.
06:41 Parce que faire la guerre à sa place
06:42 et prendre le risque que la France entre en guerre avec la Russie...
06:45 -Mais l'Ukraine ne peut pas faire la guerre
06:46 sans les armes des Occidentaux.
06:48 -Je vais vous donner un autre argument
06:49 qui ne m'apparaît pas moins important.
06:50 Au-delà de ça et au-delà du refus de participer
06:52 à l'escalade guerrière face à une puissance nucléaire,
06:55 parce que là, on joue à un jeu, à mon avis, très dangereux.
06:57 Au-delà de ça,
06:59 chaque fois que l'on envoie des armes en Ukraine,
07:01 on dépossède aussi la France de son matériel de défense.
07:03 Alors même qu'aujourd'hui, notre armée est à l'os.
07:05 À l'os, vous m'entendez ?
07:06 -Comment est-ce que l'Ukraine aurait pu tenir
07:08 sans les armes occidentales ?
07:09 -On a 200 chars, il y en a 20 par jour qui sont détruits.
07:12 -Comment est-ce que l'Ukraine aurait pu tenir
07:14 sans les armes occidentales ?
07:15 -Je vous parle de la France et de la sécurité de la France.
07:17 -Vous ne voulez pas répondre à cette question ?
07:18 -Excusez-moi, mais... Vous voulez entrer en guerre, M. Duhamel ?
07:20 Vous savez qu'aujourd'hui, la France...
07:21 -Comment est-ce que l'Ukraine aurait pu tenir
07:23 sans les armes occidentales ?
07:25 -M. Duhamel, ce que je suis en train de vous dire,
07:26 c'est que si on participe d'une escalade,
07:28 aidons l'Ukraine dans la mesure du raisonnable.
07:29 C'est ça que je suis en train de vous dire.
07:31 Mais si, je suis en train de vous dire ça.
07:32 Trouvons l'équilibre. L'équilibre, c'est...
07:33 -Quel équilibre ?
07:35 -L'équilibre, excusez-moi, c'est soutenons l'Ukraine
07:37 avec un certain nombre de moyens, sans participer à l'escalade.
07:39 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, la France a 3 jours de munitions
07:42 devant elle, la France est capable de tenir 100 km de front
07:45 dans le cadre d'une guerre d'haute intensité,
07:47 typiquement celle qui se passe en Ukraine.
07:49 En Ukraine, c'est 1 000 km de front.
07:50 Donc, à un moment donné, moi, je suis désolée de vous dire,
07:52 oui, je ne vais pas déposséder la France de son armement guerrier,
07:55 je ne vais pas la mettre en situation de fragilité.
07:57 Excusez-moi, moi, je défends d'abord les intérêts de la France.
07:59 Je suis désolée de vous le dire.
08:00 Je souhaite que l'Ukraine gagne.
08:02 Excusez-moi, je souhaite que l'Ukraine gagne.
08:04 Je souhaite que nous puissions l'aider dans la mesure du possible
08:07 avec de la formation, avec des moyens humanitaires,
08:09 avec de la logistique, avec des moyens financiers.
08:12 Mais oui, je ne vais pas jouer à la guerre.
08:14 -Il faut expliquer comment on peut gagner une guerre.
08:15 -Oui, oui, écoutez, vous vous expliquerez demain
08:17 pourquoi il y a une riposte de missiles russes sur le sol français,
08:19 parce qu'à un moment donné, on aura envoyé des troupes
08:22 et vous irez expliquer pourquoi on est allés envoyer
08:23 des enfants français mourir en Ukraine.
08:26 Écoutez, voilà, on a le droit de ne pas avoir la même position sur le sujet.
08:28 -Je crois qu'on n'en est pas là.
08:30 Je vous pose des questions, mais c'est pour essayer de clarifier les positions.
08:32 -Et au-delà, d'ailleurs, de cette question guerrière,
08:34 se pose aussi la question de l'élargissement.
08:36 Et moi, je suis opposée à l'Ukraine
08:38 comme à toute autre, d'ailleurs, forme d'élargissement.
08:40 -Marion Rachat, je voudrais qu'on détaille un point de votre programme
08:42 qui m'a interpellé, page 16, vous proposer de supprimer
08:44 tout financement "aux wokies" mais aux associations militantes LGBT.
08:48 Il y a quelques semaines, nos confrères de France Info
08:49 vous avaient interrogé sur cette proposition
08:51 en vous demandant si une association comme Act Up était concernée.
08:54 Vous aviez répondu oui.
08:56 Ça veut dire qu'une association qui distribue du matériel de prévention
08:58 contre le sida, qui accompagne des personnes porteuses du VIH,
09:01 vous lui...
09:02 -Mais vous savez que déjà, les associations peuvent aussi vivre
09:06 de dons aussi de particuliers.
09:09 On n'est pas toujours obligés d'avoir des financements publics.
09:11 Et on n'efface pas...
09:12 Excusez-moi, parce que vous vous les présentez
09:14 comme une association humanitaire, d'une certaine manière.
09:16 Ça n'est pas qu'une association humanitaire.
09:18 Excusez-moi. Ce sont des militants politiques.
09:21 Des militants politiques qui mènent des combats.
09:23 Des combats pour la déconstruction des repères,
09:25 pour la confusion des sexes avec la défense de la théorie du genre,
09:27 pour l'effacement des femmes et des mères avec la défense de la GPA.
09:31 -Qui fait de la prévention, Marion Rachat, contre le sida.
09:33 -Et qui, comme beaucoup de ces associations,
09:34 milite aussi pour le changement de sexe chez les mineurs.
09:38 Donc, on n'est pas face à des associations...
09:39 -Je ne crois pas qu'Act Up milite pour le changement de sexe.
09:41 -Toutes ces associations, bien sûr que si,
09:42 sont sur cette ligne-là la plupart du temps.
09:44 Et en l'occurrence, oui, moi, je considère qu'aujourd'hui,
09:46 c'est un militantisme politique, c'est une propagande
09:48 et que la Commission européenne n'a pas à financer cela.
09:51 -Est-ce que le planning familial est concerné par cette mesure ?
09:56 -Le planning familial, aujourd'hui, mène des actions de santé
09:59 et je regrette qu'en côté de ces actions de santé,
10:01 eh bien, là aussi, il y ait des positions politiques
10:03 qui soient, selon moi, déplorables.
10:05 Donc, je considère que...
10:07 Mais à un moment donné, c'est l'argent des Français.
10:08 Donc, l'argent des Français, il est pas là pour financer
10:11 de la propagande politique, qu'ils financent, évidemment,
10:15 et qu'ils soutiennent des actions médicales,
10:16 des actions de prévention. Moi, j'ai aucun problème avec ça,
10:18 mais pas... Mais je vais vous dire,
10:19 la Commission, d'ailleurs, va bien au-delà de ça.
10:21 On pourrait parler également des compromissions
10:22 avec des associations islamistes.
10:24 -Oui, mais... -Non, mais excusez-moi,
10:25 c'est pas un petit sujet. -Si j'essaie de vous poser
10:26 des questions très précises, donc...
10:27 -C'est très précis. -Si on pousse votre programme...
10:29 -Quand la Commission finance le FEMISO, Islamic Relief,
10:32 qui sont aujourd'hui des associations islamistes,
10:34 qui sont proches des frères musulmans,
10:36 qui ont pour projet revendiqué, juste,
10:38 la conquête islamique de l'Europe, la soumission ou la conversion,
10:41 juste ça, et on a une commission européenne qui finance ça.
10:44 -Si on applique votre programme,
10:45 est-ce que vous coupez les subventions
10:47 au planning familial ? -Mais je ne veux pas financer
10:49 les associations politiques. Je ne veux pas...
10:51 Alors si, demain... -Est-ce que le planning familial
10:53 en fait partie ? -Monsieur, je lutte contre
10:55 la légalisation et la banalisation de la GPA.
10:57 Voilà. Je considère que c'est un acte...
10:58 -Le planning familial, c'est notamment pour accueillir
11:00 les femmes qui veulent pouvoir... -Ils défendent...
11:02 Excusez-moi, ils défendent la légalisation des mères portoses.
11:04 Je considère que c'est une abomination.
11:06 Ils veulent pousser, comme beaucoup de ces associations, d'ailleurs,
11:09 pour l'activisme transgenre, le changement de sexe,
11:12 l'explication de la théorie du genre.
11:14 Chez les mineurs, je considère que c'est un drame
11:16 pour la santé de nos enfants.
11:17 Et donc, pas de subventions politiques.
11:20 On est là. Excusez-moi, mais à un moment donné,
11:22 la conception que j'ai de l'Europe, c'est une Europe de la civilisation.
11:26 Une Europe de la civilisation, ça veut dire qu'on défend
11:27 notre identité, notre culture, nos valeurs,
11:30 et dans ces valeurs, voyez-vous, il y a la défense
11:32 de la dignité de l'homme, de la dignité de la femme,
11:34 il y a le refus de la marchandisation du corps,
11:36 le refus de la marchandisation de l'enfant,
11:38 le refus de promotion du hijab
11:42 ou de la culture étrangère islamique.
11:45 Donc oui, excusez-moi, à la fin, je vais défendre, en effet,
11:48 une Europe qui est d'abord attachée à tout cela.
11:49 -Donc, on coupe pour ACT UP et pour le planning familial.
11:52 -Association politique, de manière générale.
11:53 Je peux pas être plus clair que ça.
11:55 -Une dernière question. Ces derniers jours, vous avez dit
11:57 "j'aime Marine", en évoquant Marine Le Pen.
12:00 Les mauvais rapports que vous entretenez avec certains
12:01 au sein de vos partis de reconquête sont de notoriété publique.
12:04 Zemmour, Saraknafo.
12:05 -Son notoriété publique, vous dites ça comme si c'était un acquis,
12:08 mais enfin, c'est des spéculations de journalistes.
12:10 Non, mais excusez-moi, mais à un moment donné...
12:12 -Juste, je pose quand même la question, il reste peu de temps.
12:14 -Oui, d'ailleurs, si on pouvait perdre du temps là-dessus,
12:16 je pense que c'est important.
12:17 Ne parlons pas d'immigration, par exemple,
12:19 qui est quand même juste le premier sujet
12:21 des Français pour le vote de ces Européennes.
12:24 -Je choisis à peu près les questions qui sont données.
12:26 -Ce qui vous intéresse, vous, pas qui intéresse les Français.
12:28 -Non, mais c'est pas grave, vous savez,
12:29 l'Europe est juste submergée par l'immigration,
12:32 on est juste islamisé, on a juste encore une tentative d'attentat
12:35 dans le stade de Saint-Étienne par Machinchen,
12:37 mais ça n'a aucun intérêt.
12:38 Parlons de Médine et d'Éric Zemmour, vous avez raison.
12:41 -Je ne reviendrai jamais avec Marine Le Pen
12:42 au Rassemblement national.
12:43 -Mais monsieur Duhamel, si j'avais voulu revenir
12:45 au Rassemblement national, je l'aurais fait depuis longtemps.
12:49 Si je ne l'ai pas fait, c'est bien qu'aujourd'hui,
12:50 je suis là où je considère devoir être.
12:52 -Mille Le Pen est toujours la bienvenue.
12:53 -Mais dans un parti.
12:55 -Je suis et je resterai toujours une Le Pen, c'est ma famille.
12:58 Mais il n'empêche que, vous voyez bien qu'aujourd'hui,
13:00 je n'ai pas les mêmes positions sur tous les sujets.
13:02 Moi, pourquoi je suis revenue en politique ?
13:03 Pourquoi aujourd'hui je soutiens Éric Zemmour ?
13:05 Parce que j'ai deux petites filles
13:06 et que ces deux petites filles, elles ne peuvent pas grandir
13:08 dans la France telle que se dessine aujourd'hui, je vous le dis.
13:09 Et pour ça, il faut construire une offre de droite
13:11 qui soit une offre de droite adaptée aux défis contemporains.
13:14 Et donc oui, je considère qu'aujourd'hui,
13:15 la ligne du Rassemblement national n'est pas celle que je défends
13:18 et donc je veux pouvoir faire vivre cette ligne-là
13:21 et j'espère convaincre un maximum de Français de nous soutenir.
13:22 -Merci, Marie-Machel.
13:24 Question rituelle pour Valérie Ayé.
13:25 Une qualité et un défaut ?
13:27 -Bah défaut, elle est macroniste.
13:29 -Oui, d'accord.
13:30 Puisque là, c'est assez factuel.
13:31 -C'est un terrible défaut.
13:33 -Et une qualité ?
13:35 -Et elle est résiliente.

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