• il y a 5 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce mercredi soir de 22h30 à minuit,
00:00:06 Soir Info vous accompagne pour décrypter tous les faits marquants de l'actualité.
00:00:10 Céline Pina est parmi nous ce soir. Bonsoir chère Céline, merci d'être là.
00:00:14 Politologue, journaliste, Mickaël Sadoun bien sûr aussi.
00:00:17 Bonsoir Mickaël, expérant politique public, le président Jean-Claude Dassier parmi nous,
00:00:21 chroniqueur politique. Bonsoir Jean-Claude, le Paris Saint-Germain est mené 1 à 0 en demi finale
00:00:26 de Ligue des Champions mais c'est pas terminé. On observera ça d'un petit oeil pendant la soirée.
00:00:29 Donc ce n'est pas Marseille.
00:00:30 Certes, Marseille ce sera jeudi, ce sera demain d'ailleurs, on verra ça.
00:00:34 Karima Brick, bonsoir Karima de la rédaction de CNews, à Maurébuco pour toutes les questions de police,
00:00:39 justice et il sera question notamment de ce 1er mai, des tensions d'ailleurs avec les forces de l'ordre
00:00:43 notamment qu'on va commenter dans ce début d'émission avec Paul Melun également.
00:00:47 Bonsoir Charles Paul, écrivain, président de Souverain, demain il n'a échappé à personne que c'était le 1er mai.
00:00:52 Aujourd'hui vous avez vu votre petit brin de Muguet les uns les autres ?
00:00:54 Oui, bien sûr.
00:00:55 Oui, acheté dans un petit marchand ambulant.
00:00:58 Cueilli dans le jardin.
00:00:59 Cueilli dans le jardin, on ne parle pas, d'accord, nous n'avons pas la même valeur.
00:01:02 Chantêtre.
00:01:03 Défilé du 1er mai, beaucoup moins de Muguet, beaucoup plus de fumigène lors du défilé,
00:01:08 notamment sous tension à Paris et dans d'autres villes de France.
00:01:10 D'ailleurs, 200 000 personnes dans toute la France selon la CGT,
00:01:13 121 000 selon le ministère de l'Intérieur, mobilisation en baisse par rapport aux chiffres de l'année précédente.
00:01:18 À Paris, 50 000 personnes selon les syndicats,
00:01:21 18 000 selon la préfecture qui ont marché de la place de la République à celle de la Nation.
00:01:26 Le cortège qui a été perturbé encore une fois par des éléments radicaux venus de l'extrême gauche
00:01:31 qui se sont lancés dans des échauffourées avec les forces de l'ordre.
00:01:33 Le bilan, 7 policiers cibles d'une bombe agricole,
00:01:37 au total 12 agents de police transportés en urgence relative à l'hôpital,
00:01:40 45 interpellations au total dans la capitale.
00:01:42 Le résumé, les images, Mathilde Ibanez.
00:01:44 Le cortège parisien s'était lancé à 14h place de la République.
00:01:53 Dans le calme mais rapidement, un pré-cortège s'est formé d'environ 4 500 personnes
00:01:58 avec plusieurs centaines de radicaux d'après les forces de l'ordre.
00:02:02 Des tensions ont éclaté en tête du cortège parisien.
00:02:05 Une quarantaine de personnes ont été interpellées et 917 contrôlées.
00:02:12 7 membres des forces de l'ordre ont été la cible d'une bombe agricole.
00:02:16 Ils ont été transportés à l'hôpital en urgence relative.
00:02:19 Plusieurs autres policiers et gendarmes ont également été blessés.
00:02:23 Des vitrines, un abribus ont été vandalisés.
00:02:25 Un véhicule a été incendié.
00:02:27 Arrivée sur les lieux, la propriétaire du camion ne peut que constater les dégâts.
00:02:31 On a voulu essayer d'éteindre avec des sodos mais les CRS nous ont dit non, on n'y allait pas.
00:02:35 Et après, on a vu le camion cramer.
00:02:37 Je devais travailler demain avec, livrer des clients.
00:02:40 Je vais retarder la livraison.
00:02:43 La police a dû faire usage de gaz lacrymogène.
00:02:47 Quelques tensions pour cette journée internationale des travailleurs
00:02:50 qui a réuni 18 000 manifestants à Paris selon la préfecture de police.
00:02:55 Céline Pina, un premier mot au goût amer, comme souvent dans ce pays,
00:03:00 avec des syndicats qui défilent en ordre dispersé,
00:03:02 des casseurs au rendez-vous comme chaque année.
00:03:07 J'allais dire surtout, un 1er mai, on instrumentalise encore.
00:03:11 Tu ne vais pas noter la petite extinction de voix, ça va aller ?
00:03:14 Écoutez, on va faire avec.
00:03:17 Finalement, il se trouve que le Covid est sorti.
00:03:20 Il y a plein de maladies très sympas qui parcourent nos rues aujourd'hui.
00:03:23 Je suis allée à la rencontre de celles-là.
00:03:25 Je les ai accueillies, prises dans mes poings.
00:03:27 D'accord, très très bon problème.
00:03:28 Ça fera plaisir à vos voisins ?
00:03:30 C'est sûr que ce ne sont pas les slogans que tu as eu à Paris.
00:03:33 J'espère, mais en attendant, ce qui m'a vraiment rendue furieuse,
00:03:37 c'est qu'aujourd'hui, on a besoin de la question du travail,
00:03:42 la question du salaire, la question du développement industriel est importante.
00:03:46 Et franchement, voir tout ça oublié, renversé par des mots d'ordre sur Gaza,
00:03:52 qui ne contribue qu'à une seule chose, mettre en danger les Juifs
00:03:56 et déstabiliser notre pays, ça devient vraiment insupportable.
00:04:01 Vous savez ce qu'on a entendu partout aujourd'hui, Jean-Claude Dassier,
00:04:03 c'est que c'était moins violent que l'an passé.
00:04:05 Donc ça s'est bien passé.
00:04:06 On se contente de ça, en fait.
00:04:08 On se contente qu'il y ait un peu moins de violence que l'année dernière,
00:04:11 où c'est vrai qu'il y avait une énorme mobilisation autour de la réforme des retraites.
00:04:14 On s'accoutume à tout.
00:04:15 Et une manifestation sans Black Bloc en France, sans casseurs, sans ultra,
00:04:19 ce n'est pas une manifestation.
00:04:20 Vous avez raison de dire que ce ne ressemble plus à ce qu'on a vu cet après-midi,
00:04:24 et c'est vrai depuis plusieurs années, aux traditionnels fêtes du travail,
00:04:28 aux traditionnels premiers mecs que nous avons connus il y a encore quelques années.
00:04:32 Je trouve que le malaise est profond.
00:04:34 On peut s'attacher à la surface des choses,
00:04:36 mais c'est vrai que la notion même de travail,
00:04:39 bon, on peut en reparler si vous le souhaitez,
00:04:42 est quand même fortement dégradée depuis quelques années,
00:04:44 notamment dans la dernière génération.
00:04:47 Je trouve que les syndicats, franchement, pour la plupart d'entre eux,
00:04:50 la CGT en tête, tiennent un discours qui est tellement éloigné des réalités
00:04:55 qu'il n'a plus grand sens, et vous avez raison de dire,
00:04:58 quand on ne prend pas en compte la richesse des entreprises,
00:05:01 le développement industriel et les chances de l'emploi qui suivent immédiatement.
00:05:06 Quand vous entendez Mme Binet parler de casse sociale,
00:05:11 quand même, dans le pays qui est le plus généreux en Europe...
00:05:15 - Jean-Claude, à la rigueur, les syndicats sont dans leur rôle de colère sociale.
00:05:20 Moi, ce qui me dérange, c'est les images qu'on a sous les yeux,
00:05:22 ces abribus cassés, ces bombes agricoles sur les forêts de l'ordre,
00:05:24 ces drapeaux palestiniens qui n'ont rien à faire là.
00:05:26 - On peut avoir des syndicats qui participent avec les patrons
00:05:29 en défendant les salariés, c'est bien normal,
00:05:32 mais qui ont une vue de l'économie
00:05:34 qui est complètement différente de celle des syndicats aujourd'hui.
00:05:36 Regardez ce qui se passe sur les Jeux olympiques,
00:05:39 regardez ce que ça va nous coûter.
00:05:40 Le dernier mot d'ordre de grève, c'est les éboueurs.
00:05:42 Et enfin, vous avez raison, cette année,
00:05:46 on a eu des slogans qui n'avaient rien à faire
00:05:51 dans cette manifestation du 1er mai en faveur du travail
00:05:54 ou de ce qu'il en reste, et vous avez eu des individus
00:05:57 qui vont rester à identifier, moi je ne sais pas très bien...
00:06:01 - Dont certains ont été interpellés, on verra ce qu'elles seront les suites.
00:06:05 - Ils ont profité de ces rassemblements pour défendre
00:06:07 ce qu'ils croient être les intérêts de la Palestine.
00:06:09 - Paul Melin, avant de donner la parole à Maury,
00:06:11 parce qu'on va avoir peut-être un petit peu plus de détails
00:06:13 sur les différents faits auxquels on a assisté,
00:06:15 notamment des images à Lyon assez déplorables
00:06:17 que vous nous montrerez dans un instant.
00:06:19 C'est vrai que Paul, depuis les Gilets jaunes,
00:06:21 peut-être même avant, depuis les manifestations
00:06:23 contre la loi El Khomri, vous avez souvent,
00:06:25 maintenant, dans chaque manif, même, des mouvements un peu protéiformes.
00:06:28 Tout le monde est là pour revendiquer quelque chose.
00:06:30 Alors bien sûr, énormément de drapeaux palestiniens aujourd'hui,
00:06:32 le message des syndicats, dont par les gens claudent.
00:06:35 Moi, je trouve qu'il est complètement noyé
00:06:36 par ces fauteurs de troubles qui s'invitent régulièrement.
00:06:39 - Non mais vous avez utilisé le bon mot, Julien.
00:06:41 C'est-à-dire que c'est protéiforme, c'est très complexe.
00:06:43 À la différence de Jean-Claude,
00:06:45 je ne considère pas que ce soit absurde
00:06:46 que les syndicats se soucient des acquis sociaux
00:06:48 ou demandent davantage, je ne sais pas,
00:06:51 de réflexion sur la réduction du temps de travail.
00:06:53 Tout ça est historique.
00:06:54 Le 1er mai, depuis la fin du 19e siècle,
00:06:56 est une fête du travail où on évoque notamment
00:06:58 la réduction du temps de travail, puisqu'il était question,
00:07:00 au début du 1er mai, de passer à la journée de 8 heures,
00:07:03 ce qui était un changement de paradigme
00:07:04 potentiel dans le monde du travail.
00:07:05 - Aux Etats-Unis. A Chicago, même.
00:07:06 - Les retraites, les retraites,
00:07:08 vous êtes d'accord avec les retraites ?
00:07:09 - Si vous voulez, c'est fondamental,
00:07:10 mais on ne peut pas leur proposer de faire ça.
00:07:11 Moi, j'étais contre la réforme des retraites.
00:07:12 Je pense que les syndicats sont fondés de faire ça.
00:07:14 Pour moi, le vrai changement de paradigme,
00:07:15 il n'est pas sur les messages des syndicalistes.
00:07:17 Il est sur le fait que maintenant,
00:07:18 il y a des messages anti-Israël
00:07:20 et que le 1er mai a été, quelque part,
00:07:22 volé aux organisations syndicales et aux travailleurs
00:07:25 qui s'engagent légitimement pour les acquis sociaux.
00:07:27 C'est une vieille tradition.
00:07:29 Et à chaque fois, maintenant, ce 1er mai est volé
00:07:31 par, effectivement, des black blocs,
00:07:33 des casseurs, des violents,
00:07:34 qui parasitent complètement le message.
00:07:36 Et maintenant, en plus,
00:07:37 par des gens qui tiennent des discours anti-Israël,
00:07:39 qui frisent parfois l'antisémitisme.
00:07:42 Et ça, c'est un vrai changement qui est redoutable.
00:07:44 Et de surcroît, on a eu là un autre fait qui est marquant,
00:07:47 qui est que Raphaël Glucksmann n'a pas pu manifester tranquillement.
00:07:49 - On va y aller.
00:07:50 On va y aller sur ce cas de Raphaël Glucksmann.
00:07:52 - C'est un climat de violence qui est absolument terrible.
00:07:55 - Je voulais partir du général pour aller au particulier.
00:07:57 Vous l'aurez compris.
00:07:58 On va aller sur le cas Raphaël Glucksmann dans un instant.
00:08:01 Je voudrais qu'on fasse un petit tour d'horizon,
00:08:03 encore une fois, de ce qui s'est passé.
00:08:05 Amauri et ses groupes radicaux, qu'ils soient français ou étrangers,
00:08:08 parce qu'on sait qu'ils se réunissent,
00:08:09 qu'ils viennent des Pays-Bas, d'Allemagne ou d'autres pays européens.
00:08:12 Ils savent qu'ils peuvent profiter de ces moments pour tout saccager.
00:08:15 Vous vouliez nous montrer peut-être d'abord quelques chiffres
00:08:17 ou une ou deux images symboliques de cette journée ?
00:08:19 - D'abord, je voulais vous parler un peu des retours,
00:08:20 des sources policières que j'ai consultées.
00:08:22 En fait, il y a trois villes dans lesquelles il y a eu des débordements,
00:08:26 des lacasses.
00:08:28 C'est Nantes, Paris et Lyon.
00:08:30 Alors, on a entendu le préfet de police de Paris
00:08:34 qui a expliqué ce qui s'était passé.
00:08:36 Donc, 13 policiers blessés, 600 quand même membres de l'ultra-gauche
00:08:38 qui étaient présents dans les cortèges et donc 45 interpellations face à cela.
00:08:43 Et alors, à Lyon aussi, c'est assez intéressant.
00:08:45 À Lyon, j'ai eu le détail, si vous voulez,
00:08:46 du déroulé de la manifestation,
00:08:49 vu des forces de l'ordre avec les différentes dégradations
00:08:52 qui ont été commises.
00:08:54 Donc, en fait, le cortège, il est parti à environ 10h30.
00:08:57 Et très rapidement, vous avez 200 à 300 membres de l'ultra-gauche
00:09:02 qui se sont mis en tête du cortège
00:09:05 et qui ont commencé des dégradations dès 11h, 11h30.
00:09:08 Vous avez, par exemple, des abribus qui ont été dégradés,
00:09:11 des jets de projectiles, dégradations de panneaux publicitaires,
00:09:14 tir de mortier d'artifice en direction de la police,
00:09:16 une banque LCL qui a été attaquée, des tacks sur un McDonald's,
00:09:20 une tentative de barricade, un conteneur en verre qui a été incendié, etc.
00:09:23 Et la difficulté pour les policiers, c'est que si vous laissez
00:09:26 le membre de l'ultra-gauche, il faisait des allers-retours
00:09:29 entre des attaques qu'il commettait contre des commerces
00:09:32 et puis revenait derrière le cordon de sécurité des manifestants
00:09:35 dans le cortège pour se protéger de la police.
00:09:38 Et alors, j'allais dire, l'événement qui est assez symbolique,
00:09:41 qui s'est passé aux alentours de 14h à Lyon, c'est Place Belcourt.
00:09:45 Il y a un drapeau français qui est sur l'office de tourisme,
00:09:49 qui avait d'ailleurs été incendié en janvier dernier
00:09:51 au moment de la manifestation contre la réforme des retraites,
00:09:54 et là, qui a été décroché par un manifestant
00:09:56 qui a remplacé ce drapeau français par un drapeau palestinien.
00:10:00 - On va ressortir l'image d'ailleurs avec Thomas Leroy, on va la montrer dans une minute.
00:10:02 - Tout ça a été vu par les policiers.
00:10:04 Il y avait d'ailleurs un drone de la police qui survolait ces manifestants
00:10:08 et qui ont pu les suivre après dans leur fuite.
00:10:10 Et donc, celui qui a remplacé le drapeau, qui s'appelle Axel,
00:10:15 c'est son prénom, a été interpellé et placé en garde à vue,
00:10:17 ainsi qu'à Lyon, 25 autres personnes, donc 20 placés en garde à vue.
00:10:21 Et à Lyon, vous avez quand même 27 policiers qui ont été blessés, c'est beaucoup,
00:10:25 et 134 grenades qui ont été tirées.
00:10:27 - Incroyable.
00:10:28 Et en même temps, certains responsables politiques appellent au soulèvement.
00:10:31 Écoutez Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui.
00:10:33 - Il est temps de procéder à ce qui, en langue française ordinaire,
00:10:40 s'appelle un soulèvement.
00:10:41 [Applaudissements]
00:10:50 Ce qui, comme tous les mots, se traduit dans toutes sortes de langues,
00:10:55 eh bien c'est le soulèvement des consciences.
00:10:58 Assez d'injustice, assez d'inégalité, assez de mépris
00:11:04 pour ceux qui ne sont pas en état de se défendre ou de parler.
00:11:08 - Il y a des gens qui ne veulent pas des règles de la République
00:11:11 et Jean-Luc Mélenchon semble alimenter cette mouvance.
00:11:14 - Il utilise le mot "soulèvement" qui est très ambigu
00:11:17 parce qu'il veut parler à la fois à ceux qui sont là pour des raisons assez louables
00:11:21 et ceux qui sont là pour tout casser.
00:11:23 Et il sait qu'il s'adresse à la fois à ces deux publics
00:11:25 quand il utilise ce mot de soulèvement qui a une vocation un peu révolutionnaire.
00:11:28 Moi, je voulais simplement revenir sur ce que Jean-Claude Dacier a dit tout à l'heure.
00:11:32 Je pense en effet qu'il a raison.
00:11:33 Les Français ont un rapport cassé, abîmé, dégradé au travail.
00:11:37 Je trouve ça dommage.
00:11:38 Je peux être d'accord avec toi, Paul, sur le fait que le travailleur n'est pas un mauvais bougre.
00:11:44 - Je n'ai pas dit ça.
00:11:46 - Non, mais parce qu'on peut entendre parfois venant du côté de la droite,
00:11:49 on peut entendre de la part d'une certaine droite de temps en temps
00:11:52 un discours libéral un peu fort, d'ailleurs qui était très favorable à la réforme des retraites.
00:11:59 J'y étais plutôt favorable, mais en incluant des critères de pénibilité.
00:12:02 Enfin bref, on ne va pas revenir sur ce sujet-là.
00:12:04 Et en effet, je regrette que le rapport au travail ne soit pas un peu plus apaisé
00:12:08 comme en Allemagne où la social-démocratie a permis d'avoir un syndicalisme
00:12:11 qui permet de faire en sorte que les choses se passent un peu mieux.
00:12:14 - Sur cette impuissance à devenir à bout des fauteurs de trouble dans chaque manifestation,
00:12:19 ces gens qui veulent tout emporter avec eux, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:12:22 - C'est une tradition quand même, Julien.
00:12:23 - Il y a des traditions dont on se passe.
00:12:26 - Je suis d'accord, mais la fête du travail a été instaurée en 1890.
00:12:29 Le premier affrontement avec les policiers, c'est 1891, un an plus tard,
00:12:33 qui se terminait même par une fusillade dans le Nord.
00:12:35 C'est dire comme c'était aussi violent à l'époque.
00:12:37 - Avec trois mineurs tués, je crois, à l'époque, d'ailleurs.
00:12:38 - L'exclusivité, exactement.
00:12:40 - Une petite fille de 12 ans qui a été morte.
00:12:43 - On n'est pas encore dans l'histoire, mais peu importe.
00:12:45 - Aujourd'hui, ce qui en souffre, c'est les policiers plus que les travailleurs.
00:12:48 Ça pose une question sur l'inversion des rapports de force qui a eu lieu.
00:12:51 Et puis aussi, il faut s'interroger sur ces éléments radicaux
00:12:55 qui sont dans ces manifestations.
00:12:57 Qu'est-ce qu'on en fait ?
00:12:58 Parce que les rapports de police disent que globalement,
00:13:00 il y a 500 ou 600 éléments extrêmement radicaux dans le précortège
00:13:03 qui est composé de 4 500 personnes.
00:13:05 Ces profils, la police les connaît.
00:13:08 C'est des gens qui sont identifiés.
00:13:09 Qu'est-ce que le ministre de l'Intérieur attend pour dissoudre ces groupes-là ?
00:13:12 Et la deuxième chose, c'est qu'est-ce qu'on en fait judiciairement ?
00:13:16 Est-ce qu'il ne serait pas possible d'interdire ces personnes
00:13:18 d'entrer dans les manifestations qui pourrissent systématiquement les cortèges ?
00:13:22 - Regardez cette photo et Karima va apporter son commentaire.
00:13:25 Cette photo prise place Belcourt, comme le décrivait Amaury.
00:13:28 C'est sur votre compte qu'on est allé le chercher, Amaury.
00:13:30 On voit bien ce drapeau palestinien qui flotte.
00:13:33 Oui, vous êtes allé vite pour revenir de Lyon, si c'était vous.
00:13:37 Karima Brick.
00:13:38 - Moi, ce qui me frappe dans cette journée de manifestation de ce 1er mai,
00:13:43 en fait, oui, c'est cette confiscation.
00:13:46 Et on se dit finalement, qui pense véritablement aux travailleurs aujourd'hui ?
00:13:50 Pas grand monde.
00:13:51 - Pas ceux qui cassent, en tout cas.
00:13:51 - Et puis ça, c'est extrêmement troublant.
00:13:53 Et aussi, juste par le nombre de personnes aujourd'hui qui se sont mobilisées.
00:13:57 Bon, l'année dernière, c'est vrai qu'il y avait une grande cause
00:14:00 qui faisait en sorte que les gens se rassemblaient autour de la réforme des retraites.
00:14:05 Mais cette année, quand même, est-ce qu'il y a des gens qui ont décidé de ne pas y aller
00:14:08 en raison justement de ce contexte qui est extrêmement tendu avec le contexte géopolitique,
00:14:13 le conflit israélo-palestinien, la crainte que justement ça dégénère,
00:14:17 parce que je pense que ça faisait partie de cette ambiance en ce moment.
00:14:21 De ces agitations aussi, quand on écoute par exemple M. Mélenchon,
00:14:25 qui joue toujours de cette stratégie de provocation,
00:14:28 cette stratégie aussi de flou quand il parle de ce soulèvement.
00:14:32 On le sait, dans un contexte qui est explosif aujourd'hui, de parler de soulèvement.
00:14:36 Ça peut créer cette ambiguïté.
00:14:38 Moi, ça m'a fait penser à cette ambiguïté quand il parlait du campement de Mme Yael Brown-Pivet,
00:14:44 qu'elle allait camper, qu'elle allait la vivre.
00:14:47 Donc, c'est vraiment toute cette ambiguïté, cette provocation.
00:14:50 C'est un peu, oui, moi, je pense que ça contribue un petit peu à jeter de l'huile sur le feu.
00:14:54 Et on ne pense pas véritablement aux travailleurs aujourd'hui, malheureusement.
00:14:57 Et bien sûr, aussi tous les radicaux qui essaient de se joindre à ces manifestations,
00:15:02 pour essayer de provoquer, parce que finalement, ils n'ont rien assiré, pardonnez-moi, des travailleurs.
00:15:08 – Écoutez, on va te dire encore un ou deux petits mots là-dessus,
00:15:11 avant d'évoquer le carafel Glucksmann,
00:15:13 qui a été exfiltré de la manifestation à Saint-Etienne.
00:15:16 Écoutez quelques Parisiens assez abasourdis par ce à quoi ils ont assisté aujourd'hui.
00:15:20 – C'est inadmissible, la violence.
00:15:23 Non, non, non.
00:15:25 Je pense que ça me dépasse.
00:15:27 On ne résout rien par la violence.
00:15:29 Je pense qu'il peut y avoir des dialogues.
00:15:32 Il y a d'autres moyens.
00:15:33 – Une manifestation du 1er mai qui doit bien se passer,
00:15:35 puisque c'est la fête des travailleurs et des perturbateurs qui mettent feu aux voitures,
00:15:40 qui cassent le matériel public, qui détériorent
00:15:43 et qui empêchent une manifestation de bien se passer.
00:15:45 Je trouve que c'est inacceptable.
00:15:47 C'est casser un outil professionnel, c'est une camionnette professionnelle,
00:15:52 casser une voiture peut-être qui servira à quelqu'un pour aller au travail.
00:15:55 Et c'est encore détériorer l'espace public.
00:15:58 – Amaury Buco, encore quelques éléments d'information
00:15:59 avant un dernier mot de Céline Pinas sur ce sujet.
00:16:01 – Oui, ce qui était très intéressant, si vous regardez les cortèges et les panneaux,
00:16:05 les revendications qui étaient portées par ces manifestants d'ultra-gauche,
00:16:08 c'était, si vous voulez, la différence, la variété de revendications.
00:16:13 Vous aviez à la fois des revendications économiques,
00:16:15 bien sûr, c'était les banques qui étaient ciblées, les chaînes comme les McDonald's.
00:16:19 Vous avez aussi des revendications politiques avec des affiches,
00:16:21 par exemple, comme "Fuck le 17", contre la police, contre les frontières.
00:16:25 Mais vous avez aussi, bien sûr, des revendications géopolitiques
00:16:29 et notamment, on se rend compte que, par exemple, les magasins Carrefour et Starbucks
00:16:33 ont été ciblés parce qu'ils sont accusés de collaborer avec Israël.
00:16:36 Et dernière chose aussi, il y avait beaucoup de revendications écologiques décroissantes
00:16:41 et notamment des cortèges de soulèvement de la terre,
00:16:43 vous savez, cette assurance ultra-écologiste, on pourrait dire.
00:16:46 Notamment aussi, contre l'A69, vous savez, ce projet d'autoroute dans le Sud,
00:16:51 avec beaucoup de slogans contre…
00:16:52 – Oui, donc ça allait dans tous les sens.
00:16:53 – Non mais il y a un magma quand même.
00:16:55 – Vous aviez aussi, par exemple, des slogans contre les Jeux Olympiques 2024.
00:17:02 Vous avez énormément, vous avez un mouvement qui s'appelle "Saccage 2024".
00:17:05 Tous ces mouvements, quand même, sont surveillés par les renseignements
00:17:08 et veulent, si vous voulez, nuire à l'État, empêcher l'ordre et…
00:17:11 – Et par-dessus le marché, tous les journalistes,
00:17:13 et que ce soit notre chaîne et nos confrères,
00:17:14 je parle vraiment au nom de tous les journalistes présents,
00:17:16 c'est anonyme, pas de bonnettes sur les micros, on se cache et on espère une chose,
00:17:21 c'est qu'on ne va pas se faire attraper par des casseurs.
00:17:23 – Voilà comment ça se passe quand on couvre une manifestation aujourd'hui en France.
00:17:26 – Il y avait quand même un slogan qui a été écrit, c'est "Sois écolo, plante un facho".
00:17:29 C'est carrément un appel au revoir.
00:17:31 – C'est très bien, c'est très intelligent.
00:17:33 Je crois qu'on avait juste une photo des différentes armes qui ont été saisies.
00:17:36 Et Céline, je vous donne la parole, voilà, des points américains, des opinels.
00:17:39 Voilà un petit exemple de ce que…
00:17:42 – Ça, c'est ce qui a été saisi en amont des manifestations.
00:17:43 – Oui, il y a eu des interpellations en amont.
00:17:44 – Voilà, dans les interpellations, pour empêcher ces Black Blocs
00:17:46 de partir pas à une manifestation et d'être armés surtout.
00:17:49 Céline, avant de voir ces images de Raphaël Glucksmann.
00:17:52 – Un soulèvement, ça se dit "intifada" en arabe.
00:17:57 Et quand Rima Hassan appelle à un soulèvement,
00:18:00 on sait très bien ce qu'elle veut déclencher derrière.
00:18:03 Et l'illustration, c'est justement Raphaël Glucksmann
00:18:09 qui lui paye le prix directement de l'antisémitisme
00:18:13 parce qu'il se fait chasser du cortège de Saint-Étienne parce qu'il est juif.
00:18:18 – Eh bien, vous me permettez une transition. – Et par les gens de LFI, ses alliés.
00:18:21 – Raphaël Glucksmann, justement, allons-y.
00:18:23 Pris violemment à partie par une cinquantaine de manifestants
00:18:25 à Saint-Étienne ce matin, arrosés de peinture,
00:18:28 visés par de nombreux slogans hostiles,
00:18:30 le chef de file de la liste socialiste et place publique pour les européennes
00:18:33 a finalement renoncé à rejoindre le cortège organisé
00:18:35 donc en ce jour de fête des travailleurs.
00:18:37 Regardez les images commentées par Solène Boulan.
00:18:40 – Brassez-vous ! Brassez-vous !
00:18:42 – Dans les rues de Saint-Étienne, Raphaël Glucksmann se fait bousculer.
00:18:46 La tête de liste PS place publique aux élections européennes
00:18:49 est prise à partie alors qu'il doit rejoindre le cortège
00:18:52 de la manifestation du 1er mai.
00:18:56 Arrosé de peinture, il est exfiltré par les services de sécurité
00:19:00 et poursuivi par des manifestants nerveux.
00:19:02 S'en suivent des échanges tendus.
00:19:04 – En Géorgie, je résistais à Poutine, monsieur.
00:19:06 – Interrogé sur l'origine des manifestants qui l'ont prise à partie,
00:19:10 Raphaël Glucksmann reste prudent.
00:19:11 – Franchement, je ne les connais pas personnellement
00:19:13 donc c'est compliqué, on va voir qui c'est.
00:19:14 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques.
00:19:16 Il y avait des drapeaux de Révolution Permanente et de la France Insoumise.
00:19:19 Donc voilà.
00:19:20 – Ces gens sont des gens qui ne sont pas des démocrates.
00:19:24 C'est tout, c'est pas des démocrates.
00:19:26 On le voit dans le comportement interne de leur parti,
00:19:28 dans leur structuration, dans leur discours, dans leur violence.
00:19:32 Et nous, on rompt avec ça.
00:19:34 – Une agression condamnée par l'ensemble de la classe politique,
00:19:37 de la majorité jusqu'au républicain et son chef de file,
00:19:40 François-Xavier Bellamy.
00:19:41 L'extrême-gauche n'a rien appris de son histoire.
00:19:44 Il ne lui manque que le pouvoir pour retrouver la folie totalitaire.
00:19:48 Chaque jour montre combien la nupesse aura été une faute
00:19:50 pour ceux qui se sont rangés derrière elle.
00:19:52 Aucun désaccord ne justifie la violence.
00:19:55 De son côté, le leader de la France Insoumise,
00:19:58 Jean-Luc Mélenchon, réfute toute accusation.
00:20:00 – Je note qu'il aurait dû réfléchir avant de parler
00:20:04 et d'accuser la France Insoumise qui est le confort
00:20:06 que ces gens se donnent à toute circonstance.
00:20:10 – Selon une dernière étude, la liste Glucksmann réunirait
00:20:13 14% des intentions de vote contre 17% pour celle
00:20:16 de la majorité présidentielle.
00:20:19 – Je voudrais qu'on voit ce tweet de Raphaël Glucksmann
00:20:21 qui cible un peu plus précisément LFI sur les réseaux sociaux.
00:20:24 "La violence ne passera pas".
00:20:26 "En ce 1er mai, nous étions venus à Saint-Etienne
00:20:29 pour soutenir les travers de Casino.
00:20:30 Des groupuscules violents nous ont attaqués.
00:20:31 Ces attaques sont le résultat de mois de haine et de calomnie
00:20:34 savamment orchestré par les Insoumis et d'autres".
00:20:37 Justement, les réactions des Insoumis,
00:20:39 la tête de liste des Insoumis pour les Européennes.
00:20:44 Qu'est-ce qui m'arrive ?
00:20:45 "En démocratie, tout le monde a le droit de manifester.
00:20:47 Je déplore que Raphaël Glucksmann en ait été empêché
00:20:49 et réprouve ses méthodes qui ne sont pas les nôtres.
00:20:51 En ce 1er mai, notre objectif doit rester la juste lutte
00:20:54 pour les droits des travailleureuses".
00:20:56 Alors ça, elle m'a appris un mot Manon Aubry.
00:20:59 – Vous n'avez pas fait Manon Aubry 3 îles de l'eau ?
00:21:01 – Non, l'écriture inclusive à l'état pur.
00:21:03 Adrien Quatennens qui lui est plus virulent.
00:21:05 En fait, il y a l'aile un peu Manon Aubry à LFI, j'ai l'impression.
00:21:07 Et puis l'aile, Quatennens, Mélenchon, Manon Aubry, Corbière et d'autres d'un côté.
00:21:12 Et puis Adrien Quatennens et Jean-Luc Mélenchon de l'autre.
00:21:15 La première évidence est de dire "notre désaccord total avec les méthodes
00:21:17 qui consistent à vous expulser d'une manif", dit-il à Raphaël Glucksmann.
00:21:20 La deuxième est de vous dire d'aller vous faire voir
00:21:22 avec vos accusations mensongères contre LFI,
00:21:24 soutien aux Insoumis, calomnier par le candidat de Hollande.
00:21:27 Alors je ne sais pas ce que François Hollande vient faire là, mais bon.
00:21:30 Et puis Jean-Luc Mélenchon, évidemment, on garde le meilleur pour la fin.
00:21:32 Jean-Luc Mélenchon qui, après une série de tweets
00:21:35 où il dit que ce n'est pas la responsabilité de LFI,
00:21:38 il exhorte Raphaël Glucksmann à s'excuser.
00:21:41 Vous avez accusé LFI de votre expulsion de la manif.
00:21:43 Nous avons récusé.
00:21:45 Vous et vos chefs du PS ont continué sur la base de vos accusations.
00:21:48 Les jeunes communistes du 42 ont revendiqué cette action.
00:21:51 Après ceux du Nord chez Fabien Roussel, respectez vos adversaires
00:21:55 en apprenant à les reconnaître.
00:21:57 Il y a deux France Insoumise en ce moment, c'est l'impression que ça laisse.
00:21:59 - La NUPES a du plomb dans l'aile, cher Julien, quand on voit ça.
00:22:02 - La NUPES est morte et encerrée, j'ai envie de vous dire, surtout.
00:22:05 - Ça va être compliqué, les grandes alliances à gauche,
00:22:06 après ce genre de manifestations.
00:22:08 - Sauver quelques sièges.
00:22:09 - Quoique, tu as raison Jean-Claude, pour sauver quelques sièges, tout est possible.
00:22:14 - L'intérêt est plus fort que tout.
00:22:15 - L'enseignement fondamental, c'est qu'effectivement,
00:22:17 et Raphaël Glucksmann, moi je lui apporte tout mon soutien,
00:22:21 et il avait raison quand il parlait de démocratie et de déni de démocratie.
00:22:24 En fait, la leçon de cette malheureuse affaire,
00:22:25 c'est qu'il y a une partie de la gauche extrémiste, radicale,
00:22:29 qui est en train de prendre une place croissante au sein de la gauche.
00:22:31 Ils sont minoritaires, mais ils sont très bruyants,
00:22:33 parce qu'après, n'amalgamons pas, tous les gens,
00:22:36 parmi les cent et quelques mille personnes qui étaient présentes dans la rue,
00:22:38 moi je suis sûr qu'il y a eu une écrasante majorité de militants sincères,
00:22:41 de gens qui venaient parler, qui ont dormi dehors, etc.
00:22:44 Maintenant, ça reste à voir, parce qu'effectivement,
00:22:46 là où Jean-Luc Mélenchon n'a pas tort,
00:22:48 c'est que moi j'ai vu passer des affiches des jeunes communistes,
00:22:50 absolument terribles, contre Raphaël Glucksmann,
00:22:53 qui le mettaient en cause personnellement.
00:22:53 - Et Raphaël Glucksmann qui dit qu'il a vu des drapeaux LFI
00:22:55 parmi ceux qui l'ont chahuté.
00:22:57 - On ne va pas non plus remettre en question ce que peut avoir vu Raphaël Glucksmann.
00:23:01 Une chose est sûre, et ça on peut en attester sans faire de grandes déductions très spéciales,
00:23:06 c'est que la France Insoumise, par les discours de Jean-Luc Mélenchon,
00:23:09 par les outrances et les excès de certains de ses candidats,
00:23:12 met de l'huile sur le feu et instrumentalise des groupuscules comme Révolution Permanente,
00:23:16 qui sont des groupuscules violents, factieux, antidémocratiques,
00:23:20 dont le but c'est le renversement de l'État.
00:23:22 - Moi je trouve qu'il est très bien Raphaël Glucksmann de dire
00:23:25 que les gens qui l'ont poussé à quitter ce cortège ne sont pas des démocrates.
00:23:29 - Il a raison.
00:23:30 - Mais il y a un moment, il faudrait qu'il se souvienne qu'il y a quelques années,
00:23:32 il y a deux ans, ils ont passé un accord ensemble avec ces gens qui ne sont pas des démocrates.
00:23:36 - Non seulement...
00:23:36 - Pour un plat de lentilles, dirait certains.
00:23:38 - Mais permettez-moi le mauvais esprit de dire que...
00:23:40 - C'est Olivier Faure, ce n'est pas Glucksmann.
00:23:42 - Oui, mais je crois qu'il fait partie de ce parti-là, non ?
00:23:44 - Mais il est à place publique, il n'est pas au Parti Socialiste.
00:23:46 - Oui, c'est le candidat des socialistes aussi.
00:23:48 - Est-ce que Raphaël Glucksmann a rebondi quand Éric Zemmour ou Marine Le Pen se font aussi attaquer dans des cortèges ?
00:23:53 - Ça je suis d'accord.
00:23:54 - Non mais au bout d'un moment, moi je veux bien que tous ces gens deviennent démocrates du jour au lendemain.
00:23:57 Mais pourquoi est-ce que des gens se permettent de les attaquer ?
00:24:00 Parce qu'ils parlent au nom de la morale et plus de la politique.
00:24:03 Or désolé, mais la morale, Raphaël Glucksmann en a fait toute sa vie,
00:24:07 a traité les uns et les autres de fascistes, d'extrême droite, de poutinolâtre,
00:24:11 contre des gens qui eux-mêmes se faisaient attaquer.
00:24:14 Est-ce qu'à l'époque, Raphaël Glucksmann réagissait ?
00:24:16 La réponse est non.
00:24:17 - Et c'est pas une raison pour faire comme lui.
00:24:18 - Aujourd'hui, je lui apporte son soutien sans problème,
00:24:21 mais permets-moi le mauvais esprit quand même de rappeler son attitude pendant des années,
00:24:24 qui n'a pas été celle d'un démocrate exemplaire.
00:24:27 Vraiment pas.
00:24:27 - En tout cas, tout va très bien, Madame Lamarckis.
00:24:29 - La gauche est en parfaite santé.
00:24:31 - À 39 jours des élections, tout va très bien, Madame Lamarckis.
00:24:33 - C'est quand même révélateur d'une transformation de la gauche énorme.
00:24:37 Parce que bon, s'il est accusé d'être un social threat,
00:24:39 j'ai envie de dire que Michel Roca ou Dominique Strauss-Kahn n'étaient pas victimes des mêmes attaques.
00:24:42 - On disait d'eux à l'époque la même chose.
00:24:44 Il y a une transformation de la gauche,
00:24:46 et c'est pour ça que je ne suis pas tellement d'accord avec toi, Paul,
00:24:48 quand tu dis qu'il y avait une énorme masse de gens qui étaient venus pour Paris Travail.
00:24:52 Non, ça c'était la gauche à l'ancienne.
00:24:54 Les travailleurs aujourd'hui, ils sont au Rassemblement national.
00:24:57 Aujourd'hui, la gauche, c'est un événement de mouvements minoritaires et assez violents
00:25:02 qui ont des causes et barres, ce m'a dit l'écologie, la cause palestinienne.
00:25:05 - Jean-Claude Hassier.
00:25:06 - Il faut être d'une mauvaise foi incroyable pour ne pas constater on l'a sous les yeux.
00:25:10 La gauche est en miettes.
00:25:12 Et Mélenchon en rajoute.
00:25:13 - Bien sûr.
00:25:14 - On est d'accord.
00:25:15 - Il a écrit un discours, le soulèvement c'est aussi Mélenchon.
00:25:17 Un soulèvement, ça veut dire, c'est un partisan du chaos.
00:25:20 Il veut quoi, Mélenchon ?
00:25:22 - Mais les Français ne le sont pas vus, vous avez vu les sondages ?
00:25:24 - C'est ça.
00:25:25 - Je pense qu'il a perdu tout espoir de rattraper Glucksmann,
00:25:27 mais il espère au moins apparaître comme un candidat qui restera solide
00:25:35 avec un espoir peut-être d'emporter ou de gagner, passer au second tour.
00:25:40 - Si il accroche 10-12, mais on en est loin là, il est à peine à 8.
00:25:45 Donc la gauche est plus en état, encore une fois,
00:25:48 ils peuvent essayer de s'entendre lors des prochaines législatives
00:25:52 pour essayer de sauver quelques sièges.
00:25:54 À l'heure actuelle, ils ne sont plus en état de gouverner.
00:25:56 L'analyse de Manuel Valls est lumineuse.
00:25:59 Nous avons, mais pas deux gauches, il y a quatre, cinq, six gauches.
00:26:02 - Bien sûr.
00:26:03 - Donc une partie d'extrême gauche totalement irréconciliable.
00:26:08 D'un côté, vous avez la gauche de Raphaël Glucksmann,
00:26:11 gauche sociale ouverte au dialogue, qui veut relancer Scotty,
00:26:14 ce candidat, et puis de l'autre, des ultra, une extrême gauche,
00:26:17 qui souhaite installer le chaos dans la politique, qui veut faire taire
00:26:20 ceux qui ne sont pas d'accord avec elle.
00:26:21 - Mais ça ne fait pas l'union de la gauche.
00:26:24 - Céline Pinard est carrément...
00:26:25 - On est loin de Mitterrand et de l'union de la gauche.
00:26:28 - Oui, mais cette extrême gauche-là, elle a une identité
00:26:32 que la gauche de Glucksmann n'a pas.
00:26:35 C'est-à-dire que la seule chose qui reste à la gauche de Glucksmann,
00:26:38 c'est qu'elle est gentille, elle aime les gens,
00:26:40 et elle essaie de faire croire que quand on est gentil,
00:26:43 on mérite d'être récompensé.
00:26:44 On dirait, j'allais dire, des prêcheurs.
00:26:48 Et personne ne les suit parce que le monde n'est pas ainsi.
00:26:51 De l'autre côté, vous avez une gauche qui est dangereuse,
00:26:54 mais qui est attirante parce qu'elle est dangereuse.
00:26:57 Là où je suis d'accord, c'est qu'il faut arrêter de dire
00:26:59 "les jeunes qui se révoltent, ils ont les bébés Gazaoui en tête".
00:27:04 Ce n'est pas vrai.
00:27:05 Ce qui les fait jouir, c'est d'attaquer les Juifs,
00:27:09 c'est de montrer leur puissance, c'est de faire peur.
00:27:12 Eux, c'est de sentir qu'ils ont le chaos entre leurs mains.
00:27:15 C'est ça qui les fait jouir et c'est ça qui les rend forts.
00:27:19 Et c'est pour ça qu'un certain nombre de personnes les suit.
00:27:21 Donc il faut arrêter de dire qu'une majorité de gens est raisonnable,
00:27:26 parce que dans ce qui est en train de se passer, ce n'est pas le cas.
00:27:28 Tous les jeunes ont envie d'une certaine radicalité.
00:27:31 Depuis des années, ils ont pu adhérer à des idéologies toutes faites.
00:27:37 Non mais je veux bien, mais je ne mets pas tout le monde dans le même sac.
00:27:43 - Céline, Raphaël Guzman est victime d'antisémitisme aujourd'hui ?
00:27:45 - C'est trop facile.
00:27:46 Il ne faut pas exagérer.
00:27:48 Ce n'est pas la totalité des gens qui manifestent aujourd'hui.
00:27:51 - Non, mais on parle à chaque fois d'une minorité qui vient noyer le reste.
00:27:55 - Les gens qui manifestent aujourd'hui, ils l'ont défendu.
00:27:58 Les gens qui manifestent aujourd'hui, ils se sont exprimés.
00:28:01 Les gens qui manifestent aujourd'hui, ils ont pris leurs responsabilités.
00:28:04 Face à ce qui s'est passé, la CGT a dénoncé le détournement de la manif par les propallos.
00:28:12 - Oui, comme tous les ans.
00:28:14 - Tout le monde s'est tué.
00:28:15 Je rappelle quand même que le 7 octobre, il y a eu un massacre.
00:28:18 - Bien sûr.
00:28:18 - Et qu'aujourd'hui, il y a des gens qui l'applaudissent.
00:28:20 - C'est vrai.
00:28:21 - Mais ça ne veut pas dire que les 150 000 personnes...
00:28:23 - Et dans le monde entier.
00:28:23 - Et dans l'Occident entier.
00:28:25 - Alors je vais arrêter avec Arima, mais rapidement, si vous voulez bien.
00:28:29 Non, juste pour dire que je pense qu'effectivement, je partage vos analyses sur le fait qu'il y ait une partie tout à fait considérable, importante et surtout très audible de la gauche qui est en train d'entrer dans une forme, si vous voulez, de radicalité qui est absolument inaudible, grave, tout ce que vous voulez.
00:28:44 Mais il n'en demeure pas moins.
00:28:45 Moi, j'étais à la manifestation du 1er mai, il n'y a encore pas si longtemps, il y a deux ans ou il y a un an, je ne sais plus très bien, dans des petites villes.
00:28:50 Je peux vous dire qu'il y a toujours une gauche quand même.
00:28:52 Je ne voudrais pas que les téléspectateurs qui nous écoutent, si certains d'entre eux sont allés se mobiliser en pensant aux droits sociaux des travailleurs, se disent "me voilà amalgamé avec des cinglés qui mettent un Facebook dehors ou qui disent des horreurs sur Israël".
00:29:05 - Non, mais on ne parle pas de...
00:29:07 - Je suis d'accord, simplement, il faut analyser quand même.
00:29:11 - Le mot de la fin.
00:29:13 - Quand on se taise énormément.
00:29:15 - Carrément. La Niépèce est morte et enterrée en tout cas.
00:29:17 - Là, ce qui est en train de se passer, c'est grave.
00:29:19 - On ne peut pas se taire face à l'explosion antisémite, face à des crimes contre l'humanité et se dire de gauche, excuse-moi, mais le silence dans ce cas-là est aussi condamnable.
00:29:28 - Et la Niépèce est morte et enterrée, si ce n'était pas déjà le cas depuis un moment.
00:29:33 - Oui, c'est ça. Mais pour rebondir par ailleurs sur la gauche radicale, on le voit quand même aux États-Unis, beaucoup de jeunes, de groupements d'extrême gauche ont vraiment investi cette cause palestinienne, on le voit sur les campus américains.
00:29:47 - On le voit partout. Pour revenir à M. Glucksmann qui a dû se faire exfiltrer, je pense qu'on va quand même se dire oui, c'est totalement inacceptable. On voit à quel point cette gauche, non seulement elle est divisée aujourd'hui, mais même je dirais qu'elle est en train de s'entretuer finalement.
00:30:03 - Oui, elle s'apostrophe guère amont.
00:30:05 - Alors qu'il y aurait quand même de l'espace. Imaginez, dans le contexte actuel, on se dit comment se fait-il qu'il n'y a pas une gauche qui est capable de récupérer tout ça. On voit finalement pendant des décennies, la gauche a déserté les travailleurs pour se tourner. Notamment, on a parlé de la hausse des banlieues.
00:30:23 - On est un peu sérieux sur la situation réelle des gens quand on consacre 700 milliards par an à payer les retraites et à essayer de faire le bien social au maximum qu'il est possible. On ne peut pas dire que le pays soit un pays qui mérite l'attention du monde entier parce qu'on est malheureux dans ce pays. Il ne faut pas exagérer quand même.
00:30:43 - Dans un instant, Jean-Claude.
00:30:45 - L'État-providence, il existe encore. On ne peut plus le financer par la dette. Mais il existe.
00:30:50 - C'est un autre débat.
00:30:51 - Non, parce que les gens ont le droit de manifester quand ils veulent.
00:30:54 - Bien sûr qu'ils ont le droit de manifester. Il faut manifester sur des réalités et savoir ce qui compte, c'est qu'on réussisse à se développer pour créer de la richesse et de l'emploi.
00:31:03 - Dans un instant, on va revenir sur ce meeting du Rassemblement national et cette guerre électorale déclarée entre le RN de Marine Le Pen et la Macronie.
00:31:11 Mais avant cela, je voudrais qu'on revienne sur cette décision de la Fédération française de football dont vous avez peut-être entendu parler.
00:31:16 La Fédération française qui veut tout simplement faire respecter la laïcité sur les terrains de football dans ce pays.
00:31:23 Et certains, dont une journaliste du service public, estiment que ça leur révèle que la France est un pays de racistes dégénérés.
00:31:32 Nous commenterons cela dans un instant. Maureen Vidal, L'Essentiel, en une minute et on se retrouve.
00:31:38 (Générique)
00:31:42 Nouvelle saisie de drogue d'ampleur au large de l'île de Saint-Martin dans les Antilles françaises.
00:31:47 1,8 tonnes de cocaïne a été saisie sur un bateau hors bord. Il venait de s'amarrer à un ponton dans la partie française de l'île.
00:31:54 Les occupants ont pris la fuite.
00:31:56 Israël a rouvert le point de passage d'Erez pour faciliter l'aide humanitaire à Gaza.
00:32:01 Il y a 7 mois après sa destruction, le passage d'Erez est le seul point à la limite nord de la bande de Gaza.
00:32:07 Une rouverture qui intervient alors que les Etats-Unis demandaient à Israël de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
00:32:14 Enfin Harvey Weinstein de retour au tribunal. Les procureurs lui promettent une nouvelle condamnation.
00:32:19 Ils sont décidés à obtenir un nouveau verdict de culpabilité après l'annulation de sa condamnation pour viol et agression sexuelle.
00:32:25 Il est apparu diminué sur une chaise roulante, toujours incarcéré.
00:32:29 Il a aussi écopé en 2023 de 16 ans de prison à Los Angeles pour viol et agression sexuelle.
00:32:34 Et j'ajoute que le Paris Saint-Germain vient de s'incliner en demi-finale allée de la Ligue des champions contre le Borussia Dortmund.
00:32:40 Les images dans le journal de 23h30 avec Maureen.
00:32:43 La Fédération française de football 1-0.
00:32:45 Bon c'est jouable pour le retour la semaine prochaine. La semaine prochaine ou dans 15 jours d'ailleurs je ne sais pas.
00:32:49 Au Parc des Princes en tout cas.
00:32:51 La Fédération française de football, puisqu'on en parle, fait face à un phénomène de plus en plus récurrent
00:32:55 dont les matchs amateurs cachaient ses genoux en portant des shorts plus longs, des collants de sport ou encore des casques.
00:33:01 La Fédération rappelle dans un courrier au président de ligue et de district qu'ils étaient tenus de faire respecter l'interdiction de porter des collants ou des casques.
00:33:08 L'instance craint que ces objets soient détournés pour en faire des signes liés à l'islam.
00:33:12 Regardez d'abord comment la Fédération gère ce phénomène et vous verrez cette réaction hallucinante largement commentée aujourd'hui à propos de notre pays.
00:33:20 On voit tes genoux, qu'est-ce que tu fais là ?
00:33:23 Non mais j'ai pas d'autre solution.
00:33:24 Mais regarde, regarde ce que j'ai moi là.
00:33:26 C'est pas mieux comme ça ?
00:33:27 C'est un phénomène de plus en plus fréquent, la volonté de se vêtir pour cacher les genoux, des tenues de plus en plus présentes dans les matchs amateurs.
00:33:36 Il y a eu, c'est vrai, une recrudescence en fin d'année dernière des signalements de comportement qui n'étaient pas conformes
00:33:45 et le président de la Ligue du football amateur, Vincent Dolorg, a adressé une lettre rappelant les grands principes qui sont aussi les valeurs du football.
00:33:56 Parce que les valeurs de la République, dans lesquelles on inclut naturellement la laïcité, sont aussi les valeurs du football.
00:34:05 Pour éviter une montée du phénomène, la Fédération française de football a décidé de rappeler les règles en vigueur.
00:34:11 Il vous est rappelé que ces équipements ne pouvaient être autorisés que pour une raison médicale avérée.
00:34:16 Ces équipements, s'ils sont autorisés par la Commission médicale fédérale, ne sauraient être portés avec des signes ostensibles, visibles, d'appartenance, tels qu'interdits par nos statuts.
00:34:26 Le refus d'ôter ou de cacher la tenue ou le signe ostensible doit conduire à une application stricte de la règle.
00:34:32 Les sanctions réglementaires et disciplinaires doivent alors être engagées.
00:34:36 Si un joueur ne respecte pas la tenue du règlement de la Fédération française de football, il risque de ne pas participer à la rencontre.
00:34:43 En cas de refus, de quitter le terrain, le match ne pourra se jouer.
00:34:47 Et évidemment, certains crient à l'islamophobie. Paul Mellin ?
00:34:51 Pour moi, si vous voulez, d'abord le terme islamophobie est très impropre à cette situation.
00:34:57 Ce qui nous rappelle surtout une chose qui est quand même fondamentale dans notre pays, c'est à quel point la pénétration de l'antrisme islamique est forte dans notre pays.
00:35:06 Y compris dans ces milieux du sport, y compris un peu dans tous les milieux finalement de la société française.
00:35:12 Et qu'il est extrêmement dur de faire face à cela avec le poids que peuvent avoir les réseaux sociaux, les chaînes TikTok, etc.
00:35:19 sur lesquelles des influenceurs expliquent à des jeunes gens de confession musulmane comment se vêtir et comment se comporter en bon musulman.
00:35:26 Face à cela, avec notre laïcité, notre petit drapeau laïcité, effectivement, on ne pèse pas très lourd.
00:35:31 Il faudrait plutôt recourir à l'affirmation culturelle, à quelque chose qui serait de l'ordre de quelque chose de sans concession avec tout ça.
00:35:38 La réaffirmation de nos valeurs, plutôt que se cacher derrière la laïcité.
00:35:42 Ce n'est pas un problème de laïcité, c'est un problème d'antrisme de l'islamisme qui veut essayer d'affirmer un contre-récit, une autre culture, une autre civilisation, d'autres normes.
00:35:52 On l'a vu avec les malheureux samaras, Shem Sedi, on l'a vu à Bordeaux.
00:35:56 La police des mœurs, elle va devenir omniprésente si nous n'y prenons pas garde.
00:36:00 Et ils sont forts de nos lâchetés, de nos faiblesses et de nos mal-êtres intérieurs.
00:36:04 Donc il ne faut rien céder, il ne faut pas céder un pouce face à ce type de fait.
00:36:07 - Et ce tweet, ce commentaire, je voudrais qu'on avance et que vous allez réagir. Je voudrais qu'on voit ce commentaire justement qui a interpellé beaucoup aujourd'hui.
00:36:14 La journaliste Nassira Al-Mohadem, présentatrice chez Ares Sur Image, chroniqueuse notamment sur France Inter, qui est passée par ITL, qui a connu notre rédaction,
00:36:23 a commenté sur X, ITL l'ancêtre de CNews comme chacun s'en souvient, a commenté sur X la réaction à cette information.
00:36:31 "Pays de raciste dégénéré", il n'y a pas d'autre mot, la honte. Un tweet qu'elle a confirmé puisqu'au vu des réponses, elle a continué un petit peu ses joutes sur internet.
00:36:40 Et elle persiste et signe à 100% ce soir en rappelant qu'elle vit dans un pays de raciste dégénéré.
00:36:45 Je rappelle que cette jeune femme est née en France de nationalité française. Réaction, cher Michael Sadouna ?
00:36:52 - Je voudrais en dire sur ce que Paul a dit parce que c'était très intéressant.
00:36:58 Je crois qu'on n'en est plus au stade où on brandit la laïcité, c'est-à-dire la pure neutralité vis-à-vis des religions, en tout cas dans le régime du public.
00:37:05 Je crois justement que là, on est beaucoup plus dans l'affirmation de la culture occidentale, dans l'affirmation de certains codes, dans l'affirmation même d'un uniforme.
00:37:12 Et on voit même comme l'imaginaire de l'uniforme commence à revenir sur le devant de la scène, à l'école, dans le foot, ailleurs, parce qu'on ne veut plus permettre d'ambiguïté dans le vêtement.
00:37:23 J'ai l'impression que la France commence à redécouvrir, peut-être à la faveur du 7 octobre et autres, qu'elle appartient en fait à un camp occidental,
00:37:30 que globalement elle est pénétrée d'une culture qui veut qu'on s'habille de telle manière, qu'on mange de telle manière.
00:37:35 J'ai l'impression que cet esprit est en train de revenir. Après, moi, je m'interroge quand même parce que pour moi, la liberté de conscience
00:37:42 et même d'exprimer une certaine forme de singularité, pourquoi pas, compte aussi. J'aimerais pas qu'on aille trop loin dans le mouvement de l'uniformisation.
00:37:50 - Qu'est-ce qui est dit par cette jeune femme qui parle de son pays comme globalement raciste ?
00:37:55 - Il n'y a rien à dire.
00:37:56 - Peut-être que tout ce qui est excessif, Karima va reprendre, peut-être que tout ce qui est excessif est insignifiant, mais il y a un moment, c'est assez symptomatique.
00:38:03 - Si elle le pense vraiment.
00:38:04 - Le problème, c'est qu'elle n'est pas le seul à le penser.
00:38:06 - Elle modifie un tas de faits.
00:38:08 - Et c'est bien ça qui est dommage. Il y a un affrontement communautaire qui est en train de se créer sous nos yeux et on regarde ça, on regarde le train passer,
00:38:15 alors qu'à priori, c'est quand même quelque chose qui doit nous interpeller. Oui, Karima ?
00:38:18 - Vous savez, ce genre de propos qui circulent aujourd'hui, ça encourage quoi ? Ça encourage justement la haine de la France, la haine des Français, des Françaises.
00:38:27 Je veux dire, le mot quand même, l'expression « pays de racistes dégénérés », c'est insulter un pays, c'est insulter ses habitants, c'est insulter son histoire, ses valeurs.
00:38:36 - C'est s'insulter elle-même puisqu'elle est française.
00:38:37 - Tout à fait. C'est ce que je dis.
00:38:38 - Donc, elle est peut-être raciste, alors, madame, elle, madame.
00:38:40 - C'est insulter son propre pays, donc il y a quand même quelque chose de grave.
00:38:43 Mais j'allais dire quand même que ça tient écho et c'est ça qui est particulier, je dirais, même en Occident, dans de nombreux pays aujourd'hui,
00:38:50 où juste défendre la laïcité, défendre les valeurs de son pays, c'est considéré comme de l'intolérance.
00:38:56 Enfin, on essaie de faire passer ça comme de l'intolérance, comme de la xénophobie, comme du racisme.
00:39:02 Et si vous mettez, en fait, vous accouplez tout ça avec des idéologies en vogue, comme le wokisme qui est très présent dans la jeunesse
00:39:10 et même, je vous dirais, dans les universités, dans les facultés de sciences sociales, où on va mettre les opprimés,
00:39:15 comme croient finalement les pays occidentaux, l'Occident est coupable d'oppression envers des personnes dites racisées, la suprématie blanche.
00:39:24 Donc, tout ça, on met ces concepts-là de suprématie blanche, de xénophobie, ça montre, en fait, ça nous témoigne de l'état actuel aussi des choses
00:39:33 et qu'on n'est pas capable, finalement, de défendre certaines valeurs. Et qui plus est, la laïcité en fait partie.
00:39:39 Non, mais ce qui est étonnant, moi, c'est que je trouve que la justice devrait se saisir.
00:39:42 Eh ben, j'allais y venir.
00:39:43 Et faire une enquête et je suis désolée, mais on ne peut pas laisser...
00:39:45 Et les journalistes à France Inter, les pays avec nos impôts, et il y a des journalistes de France Inter récemment qui se sont fait virer pour moins que ça
00:39:51 et je pense à notre confrère, M. Akili.
00:39:53 On ne peut pas insulter tout un pays en les traitant de racistes, déjà traiter de quelqu'un de raciste, je veux dire, nommément.
00:39:58 Ben, elles traitent déjà les auditeurs de France Inter de racistes, puisqu'à priori, ce sont des Français qui dégoûtent France Inter.
00:40:02 Et dégénérer la justice.
00:40:03 Eh ben, les chers auditeurs de France Inter, vous êtes des racistes dégénérés.
00:40:06 La justice interne de la France devrait, au nom des Français, porter plainte contre cette dame et la poursuivre en justice. Ce n'est pas normal.
00:40:12 Ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, dans l'islamisme, il n'y a pas de définition de ce qui est impur.
00:40:20 Vous pouvez rendre tout impur si ça vous amuse.
00:40:23 Et c'est ce qui est en train d'être fait.
00:40:25 Parce que si vous expliquez que l'autre partie du pays est impure, sa nourriture est impure, elle s'habille de manière impure,
00:40:32 et pour ça, il faut très très peu de choses, puisque ce n'est pas défini dans le Coran.
00:40:36 Et c'est ce qu'est en train de faire l'islamisme.
00:40:38 Autrement dit, séparer le pays en deux, et oui, il y a d'un côté les bons musulmans, et de l'autre côté les racistes dégénérés.
00:40:45 Et madame El Mouadem est complètement dans cette logique-là.
00:40:49 Elle rêve d'un wokisme à l'américaine aussi.
00:40:51 Non, c'est pire que ça. Elle rêve d'une partition où une partie du pays est réduite à être impure, à être dégradée, et où elle, elle est au-dessus.
00:41:01 Moi ce que j'ai l'impression, c'est qu'elle trouve qu'on ne traite pas tous les français de la même manière à travers ce tweet.
00:41:05 Sauf que justement, ce que je me dis, c'est que la laïcité, c'est justement le fait de traiter tous les français de la même manière.
00:41:12 Et c'est pour ça que la fédération veut imposer ces règles.
00:41:15 Elle, elle les traite tous de la même manière d'une certaine façon.
00:41:17 En fait, elle refuse la règle commune.
00:41:20 Le drame de l'inculture.
00:41:21 La règle commune est oppressive.
00:41:24 Jean-Claude qui n'a rien dit encore sur ce sujet, Jean-Claude Dassier.
00:41:28 Non, ça ne vous inspire pas ?
00:41:29 Non.
00:41:30 Moi je comprends.
00:41:31 Je ne suis pas dubitatif là-dessus.
00:41:33 Il va falloir que je regarde de près les décisions de la Fédération française de football, que je ne comprends pas complètement.
00:41:39 Là, en revanche, sur la sortie de cette journaliste de quoi ? De France Inter ?
00:41:44 Arrêt sur image, France Inter notamment.
00:41:46 Ah si, exactement. Dégénéré en prime.
00:41:48 On a la totale. Tout ça n'a pas grande importance.
00:41:51 Laissons-la raconter ses sottises pour ne pas dire plus.
00:41:54 Le deux poids deux mesures au service public devrait nous interpeller encore.
00:41:58 Encore une fois, parce que c'est quand même nos impôts, c'est quand même au service public.
00:42:01 Ça n'étonnera personne qui ait le deux poids deux mesures au service public.
00:42:04 Pourquoi ?
00:42:05 Sur l'affaire des règles de l'habillement, tout le monde sait que l'islam progresse régulièrement,
00:42:14 mais sûrement dans les vestiaires, notamment du football.
00:42:18 Pas seulement.
00:42:19 Je peux vous citer dix familles qui ont interdit à leurs enfants de faire du football.
00:42:23 Ils ne l'auraient pas fait il y a dix ans et qui maintenant leur font faire du golf, du tennis ou je ne sais quoi d'autre.
00:42:28 On a dans les vestiaires des choses bizarres qui se passent.
00:42:31 Sur la longueur du pantalon, tu as un peu…
00:42:36 C'est ça, c'est une question de pudeur. Il ne faut pas montrer le genou.
00:42:39 Enfin l'hiver, vous avez tous les fauteuils.
00:42:41 La fédération, Jean-Claude, la fédération rappelle dans ce règlement que pour des cas médicaux
00:42:46 ou lors des très grands froids, évidemment que chacun peut porter des…
00:42:50 J'ai un peu joué au foot, j'ai porté des collants l'hiver et en effet,
00:42:53 ce n'était pas par pudeur que je portais des collants, ni par conviction religieuse.
00:42:58 Ça fait un peu écho à l'affaire Samara, tout ça, parce que justement,
00:43:01 ce genre d'interdiction est une protection aussi pour les femmes,
00:43:04 parce que si elles ont la certitude que le règlement va les protéger,
00:43:07 puisque personne n'a le droit de porter ce genre de signe sur le terrain,
00:43:10 ça leur permet aussi de pouvoir s'émanciper par rapport à ça sans que quelqu'un vienne le leur reprocher.
00:43:15 Donc moi, je pense que ça peut aussi être une protection.
00:43:17 C'était le sens de l'attribut d'Alain Finkielkraut et d'Elisabeth Beninter
00:43:20 à l'époque où ils avaient défendu l'interdiction du voile le créé en 80.
00:43:24 Non, je suis d'accord avec ce qu'il a dit, mais sur le pays de racistes dégénérés,
00:43:28 je trouve qu'on aurait tort de… à la fois c'est bizarre parce qu'on n'a pas envie d'en faire trop
00:43:32 et en même temps, il ne faut pas sous-estimer la portée gravissime de ce type de protocole.
00:43:36 Ah oui, c'est une insulte, elle mérite une lourde sanction.
00:43:38 Je suis d'accord avec Elisabeth Beninter.
00:43:39 Ah, je suis d'accord.
00:43:40 Elle est toujours opposée à la judiciarisation des idées, mais là, ce n'est pas des idées.
00:43:43 Moi, je le traite par le mépris, mais elle mérite une lourde sanction.
00:43:45 C'est un appel, non seulement, comme disait Céline, à la partition,
00:43:47 c'est une insulte, pas une agression.
00:43:48 C'est une insulte, pas une agression.
00:43:49 Mais pire, en filigrane, la question, c'est de se dire,
00:43:51 si des gens de façon indifférente, globale, sont des racistes et des dégénérés,
00:43:56 eh bien, il faut se débarrasser des racistes et des dégénérés.
00:43:58 Bien sûr, mais bon.
00:43:59 Donc, c'est un appel à se faire justice soi-même, c'est un appel à la violence
00:44:03 dans sa configuration la plus terrible, la plus sourde, la plus barbare.
00:44:06 Donc, effectivement, elle devra répondre de ses propos qui sont très dangereux
00:44:10 et parfaitement stigmatisants.
00:44:11 Je ne suis pas sûr qu'on lui demande de répondre de ses propos.
00:44:14 Je ne suis pas sûr, mais on verra bien.
00:44:16 Elle est dans l'air du temps.
00:44:17 La difficulté, c'est qu'elle est journaliste, qu'elle a liberté d'expression,
00:44:21 et donc, après, le risque, si vous prôlez la justice, quand vous traitez quelqu'un de raciste...
00:44:25 Évidemment, entre nous, on est d'accord, mais ce que je veux dire, c'est que la difficulté pour la justice,
00:44:29 c'est que si vous ouvrez une procédure, et finalement, il y a un procès,
00:44:32 et que ça sert en fait de tribune pour expliquer pourquoi on a le droit de considérer que les Français sont racistes...
00:44:36 Comme la plainte pour apologie du terrorisme contre Reema Hassan et Mathilde Panot.
00:44:40 C'est un peu le même principe.
00:44:42 Les Européennes, regardez, on y vient à ce 1er mai, qui est aussi l'occasion,
00:44:46 donc, pour la classe politique de saisir de la fête du travail.
00:44:49 Le RN, vous avez pu le suivre en direct sur CNews, aujourd'hui a organisé un meeting à Perpignan
00:44:53 autour de Marine Le Pen et de la thèse de liste du parti, évidemment, Jordan Bardella.
00:44:58 Marine Le Pen qui a appelé les Français à infliger au président Macron
00:45:02 la plus cinglante sanction électorale possible le 9 juin prochain.
00:45:06 Yoann Huysaille était sur place pour CNews.
00:45:09 Après un long plaidoyer contre l'Union Européenne,
00:45:12 et après avoir redit sa volonté de mettre en place l'Europe des Nations,
00:45:16 Marine Le Pen a appelé à congédier le pouvoir en place en infligeant à Emmanuel Macron
00:45:21 la plus cinglante sanction électorale possible le 9 juin prochain.
00:45:26 Elle accuse le président de la République de vouloir déconstruire la France
00:45:30 en ne faisant plus de notre pays qu'une province au sein de l'Union Européenne
00:45:34 qui serait dirigée d'une main de fer par Bruxelles.
00:45:37 La stratégie du Rassemblement National dans cette campagne est toujours la même.
00:45:41 Il s'agit de faire de cette élection européenne un référendum pour ou contre le président de la République.
00:45:47 Une stratégie qui fonctionne puisque rien ne semble pouvoir arrêter dans les sondages Jordan Bardella
00:45:52 qui devance d'une quinzaine de points Valérie Hayet, la candidate macroniste.
00:45:56 Très haut dans les sondages, Jordan Bardella craint une démobilisation de son camp.
00:46:01 Il l'a répété à de nombreuses reprises, rien n'est joué.
00:46:04 Il appelle les électeurs à se mobiliser jusqu'au bout
00:46:07 et il appelle l'ensemble des patriotes à éviter la dispersion des voix.
00:46:11 Message très clair envoyé aux républicains et aux électeurs de reconquête.
00:46:16 Pour Jordan Bardella, le 9 juin prochain sera un vote de civilisation.
00:46:20 Il s'agira pour lui de dire ce que nous sommes et ce que nous serons dans les prochaines années.
00:46:26 Dans sa ligne de mire, l'immigration et l'islamisme contre lesquels il s'est à nouveau engagé à lutter.
00:46:33 Et justement écouter cette phrase de Marine Le Pen
00:46:37 qui appelle à infliger donc une grande sanction au parti macroniste.
00:46:41 Pour tout patriote français, la participation à un scrutin dont l'enjeu est le sort du pays
00:46:47 est un impératif, un devoir, un commandement.
00:46:52 Et puis nous le savons, nous devons les contrer, nous devons les sanctionner, nous devons les congédier.
00:47:01 Nous devons donner à ce pouvoir la plus cinglante sanction électorale qu'on puisse lui infliger.
00:47:07 Et cette sanction, elle sera mesurée, n'en doutez pas, à l'écart
00:47:12 entre la liste emmenée par Jordan Bardella et celle des déconstructeurs macronistes.
00:47:18 Quand le sort du pays est en jeu, on ne s'égare pas.
00:47:23 On groupe les forces de la France.
00:47:26 Un seul jour, un seul tour, un seul vote. Bardella !
00:47:31 À 39 jours du scrutin, la liste Jean-Claude Bassier de Jordan Bardella
00:47:35 distance largement celle de la majorité macroniste.
00:47:38 Est-ce que c'est un triomphe annoncé pour la liste RN
00:47:42 alors qu'on revoit ce sondage de Doxa qu'on vous dévoilait hier ?
00:47:45 Il faut se méfier des sondages, mais néanmoins je pense qu'il y a un écart significatif.
00:47:49 À un point ou deux, je pense que le match est relativement joué.
00:47:56 Sauf que quand même, on est sur un désintérêt profond d'une majorité de Français.
00:48:01 C'est ça qui me gêne. Ils peuvent changer d'avis.
00:48:04 Ça va commencer à monter un petit peu, 39 jours.
00:48:06 Ça veut dire aussi, quand j'écoute Marine Le Pen,
00:48:09 qu'on ouvrira si elle arrive au pouvoir.
00:48:12 Même si Bardella gagne les élections européennes, ça ne veut pas dire qu'il se rende au pouvoir.
00:48:16 Mais si sur cette ligne-là, elle arrive au pouvoir en 2027,
00:48:21 ça veut dire qu'on entrera dans une crise d'une extrême gravité avec l'Union européenne.
00:48:26 Chacun en pense ce qu'il en veut.
00:48:28 Il y a beaucoup de réflexions à avoir sur l'Union européenne.
00:48:31 Il y a 4 ou 5 ans, Mme Le Pen, il faut quand même le répéter,
00:48:34 était pour la sortie de l'Union européenne et contre l'euro.
00:48:38 Pour la sortie de l'euro.
00:48:39 Mais Mélanie aussi était censée être une catastrophe.
00:48:42 Aujourd'hui, Van der Leyen veut s'allier à Mélanie.
00:48:44 Ça va vite, la politique.
00:48:47 Si vous me dites que Marine Le Pen ne tiendra aucun de ses engagements comme Mme Mélanie,
00:48:53 là, je changerai de discours, évidemment.
00:48:55 Écoutez, Jordan Bardella, on poursuit la conversation.
00:48:58 Jordan Bardella veut que le 9 juin soit la première étape d'une grande alternance en Europe
00:49:02 contre, bien sûr, la vision d'Emmanuel Macron.
00:49:05 Dans ces élections, vous aurez à choisir entre deux visions de l'Europe
00:49:09 et donc entre deux destins pour la France.
00:49:12 Il y a d'un côté l'Europe de Macron, celle de l'écologie punitive,
00:49:16 de l'immigration imposée, de la bureaucratie,
00:49:21 de la décroissance, de la concurrence déloyale
00:49:27 et désormais du partage de notre arme nucléaire.
00:49:30 (Huées)
00:49:33 De l'autre côté, mes amis, vous pouvez choisir l'Europe des nations.
00:49:37 Celle des réalités, celle des gens, celle du concret, celle des identités,
00:49:44 celle des frontières, du juste échange, du patriotisme économique,
00:49:48 de la priorité nationale, de la préférence européenne.
00:49:52 Ce 9 juin, je le dis aux Français, c'est un référendum.
00:49:55 Un référendum pour ou contre le délitement et l'effacement de la France.
00:50:01 Il a compris que le programme, ce n'était pas le plus important.
00:50:04 Et pour le moment, c'est lui qui additionne tous les mécontentements.
00:50:08 Il pense vraiment que tout le monde a compris.
00:50:09 On peut regretter, en fait, j'ai l'impression que l'Union européenne,
00:50:12 c'est une structure tellement complexe qu'on se perdrait trop dans les débats.
00:50:15 La campagne a des lignes extrêmement simples.
00:50:18 Et je crois que c'est même Gérald Darmanin en off qui a dit
00:50:22 que c'est terrible parce que la France insoumise ne parle que de la Palestine.
00:50:25 Nous, nous ne parlons que de l'Ukraine et le Rassemblement national
00:50:27 sont les seuls à parler de la France.
00:50:29 Je pense que c'est aussi le cas de François-Xavier Bellamy
00:50:31 et évidemment les partis de droite en général.
00:50:33 Mais il a évidemment compris, Jordan Bardella,
00:50:35 qu'il ne fallait pas trop complexifier la campagne,
00:50:37 que son absence dans les médias le servait beaucoup.
00:50:40 On verra bien maintenant ce qui ressort du débat contre Gabriel Attal,
00:50:43 qui n'est pas un mauvais débatteur non plus.
00:50:45 Mais en l'état, il est très devant. Je pense qu'il le restera.
00:50:48 Après, sur la concurrence entre Renaissance et Raphaël Glucksmann,
00:50:51 moi je pense que c'est encore loin d'être joué parce qu'en plus les sondages...
00:50:54 La concurrence entre Raphaël Glucksmann et...
00:50:56 Et Renaissance.
00:50:57 Il est dans le rétro, Raphaël Glucksmann, de Madame Ayer.
00:51:01 Voire même dans l'angle mort.
00:51:02 Et je pense que là maintenant, il est plus temps de regarder dans le rétro
00:51:04 que devant le barbriz.
00:51:06 Les scanners disent qu'on est dans les marges d'erreur
00:51:08 puisque avec l'abstention, en fait, ils peuvent se tromper de 3-4 points, parfois plus.
00:51:11 Il faut se souvenir quand même que François-Xavier Bellamy, en 2019,
00:51:14 était donné à 13 ou 14 % et il a fini à 8 ou 9 %.
00:51:17 Comment la majorité présidentielle peut-être sortir de cette mauvaise face ?
00:51:20 L'angélisme européen du président de la République n'a pas fait bouger un quart de point.
00:51:25 On l'a trouvé peut-être, oui.
00:51:27 Peut-être que ce discours de la Sorbonne est un caillou dans la chaussure.
00:51:30 Non, mais là où Jean-Claude...
00:51:32 Carrément bric.
00:51:33 Non, mais aussi...
00:51:34 Pardon, j'allais donner raison à Jean-Claude.
00:51:35 Ah bon ?
00:51:36 Ce sera après.
00:51:37 Ce n'est pas tous les jours.
00:51:38 Non, mais pour revenir au discours de M. Bardella aussi,
00:51:41 c'est qu'il veut un peu fouetter les troupes parce que oui,
00:51:44 il trône en ce moment dans les sondages.
00:51:45 Fouetter les troupes.
00:51:46 Oui, mais quand même, quand on regarde quand même la mobilisation
00:51:49 de ce jour des élections, ce n'est pas tout le monde qui va voter.
00:51:52 Il y a l'abstention quand même qui peut être là.
00:51:54 Le premier parti de France.
00:51:55 Il peut y avoir un essoufflement.
00:51:56 Et il y a aussi toute la question de...
00:51:58 Je pense que ça va être très important aussi,
00:52:00 c'est la survie aussi de reconquête, LR, comment ils vont se positionner
00:52:05 parce que lui aussi, il joue dans ces cartons-là, si on veut, dans ces dossiers-là.
00:52:09 Sur la question par exemple de l'immigration irrégulière, clandestine,
00:52:13 quand il y va avec des grands mots, des grandes déclarations.
00:52:16 M. Bardella, quand il dit « Vous craignez la subversion migratoire,
00:52:20 alors votez pour ceux qui peuvent finalement l'arrêter »,
00:52:23 tout ça, il veut jouer aussi dans les plates-bandes quand même de reconquête,
00:52:27 aller chercher, grappiller quand même quelques votes.
00:52:29 Mais bon, on voit que ceux qui sont à reconquête sont très mobilisés sur cet aspect-là.
00:52:33 Donc moi, ça va être intéressant de voir justement les républicains,
00:52:36 comment ils vont se positionner et reconquête aussi.
00:52:40 Et pour M. Bardella et sa liste, est-ce que les gens vont véritablement aussi aller voter?
00:52:44 On verra pour la suite.
00:52:45 Après, il y a une forme de tradition de voir le pouvoir en place,
00:52:47 perdre ce type des...
00:52:48 On va se comparer à nos midterms américains.
00:52:51 Il y a aussi l'attaque en Loiret aujourd'hui.
00:52:53 Il se fait assez discret sur cette campagne européenne.
00:52:55 Peut-être devrait-il être plus présent que le président de la République
00:52:58 pour donner un petit peu d'impulsion à son camp.
00:53:01 Qui peut dire si ça impulserait quelque chose.
00:53:04 En tout cas, il était en Loiret et il a voulu expliquer un petit peu
00:53:07 aux gens qu'il a rencontrés ce qui se joue au niveau européen.
00:53:11 Maintenant, ce qui va se jouer là dans ces élections,
00:53:14 c'est le fait de savoir si on continue en Europe ou pas.
00:53:17 Et la réalité, c'est que les partis que vous évoquez, les extrêmes,
00:53:20 fondamentalement dans leur projet, organiseraient une sortie de l'Union européenne.
00:53:24 On ne peut pas dire on reste dans l'Europe mais on arrête de payer la cotisation à l'Europe,
00:53:27 on arrête de respecter les traités européens et on va rester dans l'Europe comme si de rien n'était.
00:53:30 Non, il faut assumer.
00:53:31 Ça veut dire qu'on sort de l'Europe.
00:53:32 Donc l'enjeu de ces élections du 9 juin, c'est est-ce qu'on reste dans l'Union européenne
00:53:36 ou est-ce qu'à terme, on finit par sortir de l'Union européenne.
00:53:39 Moi, je considère avec Valérie Ayé qu'il faut rester dans l'Union européenne.
00:53:43 Et on va se battre pour continuer à la faire changer.
00:53:45 Tout n'est pas partout.
00:53:46 Il faudrait lui dire peut-être Céline Pinard, je ne sais pas si vous avez la voix pour me répondre,
00:53:50 mais sinon on passera à quelqu'un d'autre que l'ERN n'a plus l'intention de sortir de l'Europe en fait.
00:53:55 Parce que Gabriel Attal parle du ERN, mais j'ai l'impression qu'il parle du FN de Jean-Marie Le Pen.
00:53:59 C'est pour ça qu'on a l'impression qu'on nous propose des combats
00:54:02 qui ont déjà été gagnés ou déjà perdus et il ne reste plus rien à faire.
00:54:06 Donc là, Gabriel Attal, il est assez ridicule.
00:54:09 Mais après on peut le comprendre.
00:54:11 Il se trouve qu'il a dit des phrases comme "tu payes, tu casses, tu payes".
00:54:15 "Tu casses, tu répares, tu salites, tu nettoies, tu défiles l'autorité, tu t'apprends à la respecter".
00:54:21 Et ce qu'on est en train de voir, c'est exactement le contraire.
00:54:23 Donc il est à poil en termes d'argument.
00:54:25 Il fait ce qu'il peut, le pauvre.
00:54:26 Il doit rester en retraite dans cette campagne, là où il y a son avenir.
00:54:30 Il ne veut pas trop s'exposer parce qu'il assumerait une débâcle électorale.
00:54:34 - La République lui a demandé de débattre avec M. Bardella.
00:54:36 Donc ça va être le sommet de la campagne.
00:54:38 - C'est pour quand ça ce débat ?
00:54:39 - Ça va être aussi intéressant de voir.
00:54:40 - Pas encore prévu.
00:54:41 - La date n'est pas prévue.
00:54:42 Il semble que ce soit dans la boîte, mais on verra bien.
00:54:45 Mais encore une fois, il faut rappeler qu'on vote pour le Parlement de Strasbourg.
00:54:49 Je ne sais pas quel gueulant, pardon, quel visage auront les majorités
00:54:54 qui se mettront en place en fonction des résultats, pays par pays.
00:54:57 Enfin, on vote pour le Parlement de Strasbourg.
00:54:59 Les pouvoirs sont importants, certes, mais assez limités.
00:55:02 - Il pourra rester à Matignon en cas de Bérezina pour la majorité ?
00:55:06 La question ne va pas se poser, vous croyez ?
00:55:08 - Je crois que oui, parce que je pense que...
00:55:10 - Il y a que d'autres remèdes.
00:55:12 - Je fais le pari.
00:55:13 - Je prends le pari qu'il restera à Matignon, même s'il prend...
00:55:16 - Quel que soit le score de renaissance, même si R.G.Luxman passe devant.
00:55:18 - Il a quand même des velléités présidentielles,
00:55:20 donc je ne suis pas sûr qu'il y reste très longtemps non plus à Matignon.
00:55:23 - Ça c'est autre chose, très longtemps.
00:55:24 - Et puis, V.Tremolide-Villers a dit un truc très intéressant sur Europe 1,
00:55:27 c'est que la Macronie ne relève pas d'une conviction ou d'un sentiment,
00:55:30 mais de la volonté d'appartenir au camp des gagnants.
00:55:33 Donc à partir du moment où ils perdent,
00:55:35 la dynamique de renaissance se brise totalement pour 2027,
00:55:40 surtout que ça va se disloquer complètement avec les velléités d'Edouard Philippe.
00:55:43 - C'est là où la partie se jouera en 2027, et Paul Mellin ne le jouera pas.
00:55:48 - Je suis entièrement d'accord.
00:55:49 - Là où je trouve quand même...
00:55:50 - Mais là c'est le premier round un peu, non ?
00:55:52 - Je voudrais dire du bien de Gabriel Attal.
00:55:54 - Ah bon, ben allez-y, nous écoutons religieusement.
00:55:57 - Non, je pense qu'il y a quand même une vertu à cette campagne,
00:55:59 et le bien que je vais dire de Gabriel Attal,
00:56:01 je pourrais presque le dire aussi de Jordan Bardella,
00:56:03 c'est que peut-être pour la première fois en France depuis longtemps,
00:56:06 on a quand même les deux premiers partis qui s'affrontent à l'occasion de ces élections
00:56:11 qui sont sincèrement diamétralement opposés au plan idéologique et au plan politique,
00:56:16 notamment sur la question de la construction européenne.
00:56:18 Et ça je trouve que c'est intéressant,
00:56:20 parce que de mémoire de Français, la question de l'Europe, de l'Union européenne,
00:56:24 fait consensus au sein de la classe politique depuis fort longtemps,
00:56:27 et nous avons eu successivement un parti socialiste, social-démocrate,
00:56:31 qui était favorable à Maastricht, et une droite libérale favorable à Maastricht.
00:56:35 Pour la première fois, les deux candidats qui sont au firmament de leur score,
00:56:39 l'un est au pouvoir et l'autre est le leader de l'opposition,
00:56:41 sont l'un plutôt soucieux de la souveraineté nationale,
00:56:44 et l'autre plutôt, effectivement, je l'ai écrit il n'y a pas longtemps,
00:56:48 ça m'a valu dans des critiques, la dissolution de la France, d'en plus grand qu'elle.
00:56:51 Et je pense que ça c'est quand même fondamental,
00:56:53 et ce n'est pas un petit débat, c'est un débat immense,
00:56:56 c'est un débat qui agite les peuples de toute l'Europe.
00:56:58 Regardez des pays scandinaves, l'Italie, en passant par l'Espagne, la France,
00:57:03 le Royaume-Uni avec le Brexit, la question de la souveraineté est devenue la question fondamentale.
00:57:09 Et donc, Gabriel Attal place la question de la souveraineté au firmament de son discours,
00:57:13 de la même manière que Jordan Bardella.
00:57:15 Et bien c'est intéressant ce débat, parce que c'est vraiment et sincèrement projet contre projet,
00:57:20 et moi je n'ai pas la démesure des faux contre-projets.
00:57:23 Et donc, quel est-il l'arme antirène ?
00:57:26 Ce sera sur ce point très important.
00:57:28 Mais je suis d'accord avec toi Paul, mais le problème c'est que un camp comme l'autre,
00:57:33 en fait, se masquent de leurs intentions réelles, alors peut-être que c'est leurs vraies intentions,
00:57:36 mais d'un côté la Macronie se prévaut d'un fédéralisme très modéré,
00:57:41 et n'emploie pas le mot de fédéralisme,
00:57:44 de l'autre côté, le RN a renoncé à la volonté de sortir de l'Europe.
00:57:47 Parce qu'ils ne veulent pas.
00:57:48 Tu as raison de dire qu'ils sont antagonistes,
00:57:50 mais l'histoire et la politique les a quand même amenés à nuancer leur position,
00:57:54 pour ne pas trop fâcher leur électorat et ratisser le plus large possible.
00:57:58 Moi je pense que l'un comme l'autre devrait un petit peu plus s'assumer.
00:58:01 Moi je pense qu'une sortie de l'Europe serait globalement catastrophique dans l'état des choses,
00:58:04 parce que notamment l'euro, et les Français l'ont bien compris,
00:58:07 nous permet de faire survivre notre économie,
00:58:10 puisque elle vit largement à crédit, comme le disait Jean-Claude tout à l'heure,
00:58:14 et qu'on peut s'endetter grâce à l'euro,
00:58:17 mais de l'autre côté, je pense qu'un saut fédéral,
00:58:19 comme le propose d'ailleurs Raphaël Glucksmann,
00:58:21 serait une catastrophe.
00:58:23 Je vais vous dire de toute façon, plus vous parlez d'Europe,
00:58:25 plus vous faites fuir les gens.
00:58:27 Mais il faut que les gens...
00:58:29 Je trouve que...
00:58:30 Et c'est pour ça que le RN est en tête.
00:58:32 Parce qu'il parle de la France.
00:58:33 Ça intéresse les gens l'Europe.
00:58:34 Regardez Julien, en 2005, lorsqu'il y a eu le trône des portes de la Constitution,
00:58:38 les gens ont écrit la Constitution, ils l'ont lue,
00:58:40 on a un peuple très politique les Français.
00:58:42 Et regardez sur les agriculteurs.
00:58:44 Quel est l'intérêt de la France et des Français ?
00:58:46 C'est ça la question à laquelle il faut répondre.
00:58:48 Je ne suis pas sûr qu'il y ait un candidat qui fasse vraiment imprimer ça.
00:58:51 Dans le discours de Jordan Bardella,
00:58:53 ce qui a été le plus hué, c'est Ursula von der Leyen.
00:58:56 Les gens savent ce que c'est quand on est en 15,
00:58:59 ça devient quelque chose de signopolitique.
00:59:01 Oui, non ?
00:59:03 Oui.
00:59:04 Je ne veux pas vous pousser trop ce soir, Céline.
00:59:06 C'est pour ça que j'hésite à chaque fois à vous donner la parole.
00:59:08 Simplement pour dire que Gabriel Attal n'est absolument pas l'arme anti-RN.
00:59:12 Parce que la seule arme anti-RN qu'il y aurait,
00:59:14 ce serait quelqu'un capable de dire, en étant crédible,
00:59:17 oui, je vais m'attaquer à la sécurité,
00:59:19 oui, je vais m'attaquer à l'immigration.
00:59:21 Et là, il est en train d'être mis en scène,
00:59:23 en train d'échouer sur ces deux secteurs.
00:59:26 Bon, on va marquer une courte pause.
00:59:28 Bravo, Céline, vraiment, je salue la promesse.
00:59:31 Deux sujets après le rappel de l'actualité avec Maureen dans quelques secondes.
00:59:37 C'est la violence des mineurs et puis les mots forts du père de Matisse,
00:59:40 qui est mort à Châteauroux, vous le savez, cette semaine,
00:59:43 poignardé par un jeune afghan de 15 ans,
00:59:45 le même âge que ce jeune homme.
00:59:47 Et puis la mère de Samara, qui est témoignée également sur notre antenne,
00:59:50 Samara qui avait été rouée de couille il y a un mois, vous savez, à Montpellier,
00:59:53 pour une histoire de harcèlement scolaire.
00:59:55 Justement, une enquête administrative de l'Education nationale signifie
00:59:58 qu'il n'y avait pas de harcèlement pour Samara.
01:00:00 Et puis que sa maman, qui se plaignait que la direction de l'établissement
01:00:03 n'ait pas protégé sa fille, est juste accusée d'être une menteuse.
01:00:06 Donc on va essayer de dénouer tout ça dans un instant,
01:00:09 pour le commenter.
01:00:10 D'abord, 23h28, plus précisément,
01:00:12 Maureen Vidal pour l'essentiel.
01:00:13 Oui, les images du Paris-Saint-Germain,
01:00:15 pour l'instant en difficulté, avant la demi-finale retour de Ligue des Champions.
01:00:18 C'est avec vous, chère Maureen.
01:00:20 En football, le Paris-Saint-Germain s'est incliné un but à zéro
01:00:29 face à Dortmund en demi-finale allée de la Ligue des Champions.
01:00:33 Ouverture du score des Allemands grâce à Fulcrug à la 36e minute,
01:00:37 blessé sur l'action du but.
01:00:39 Lucas Hernandez est contraint de laisser sa place à Beraldo.
01:00:42 Au retour des vestiaires, Fabian Ruiz rate une occasion d'égaliser de la tête.
01:00:46 72e minute, Dembélé frappe après un bon ballon de Mbappé,
01:00:50 mais le gardien de Dortmund s'interpose.
01:00:52 Fin de match et avantage pour les Allemands.
01:00:54 Rendez-vous le 7 mai prochain pour le match retour au Parc des Princes.
01:00:57 121 000 manifestants ont défilé en France à l'occasion du 1er mai,
01:01:06 selon le ministère de l'Intérieur.
01:01:08 18 000 personnes étaient présentes dans les rues parisiennes.
01:01:11 De nombreuses tensions ont éclaté en cette journée de la fête du travail.
01:01:14 12 policiers ont été blessés à Paris.
01:01:16 Au total, 45 personnes ont été interpellées.
01:01:19 Jusqu'à 600 éléments radicaux ont été dénombrés.
01:01:22 Enfin, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
01:01:26 a indiqué suivre avec une vive inquiétude
01:01:29 les manifestations en Géorgie réprimées par la police.
01:01:32 Des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus
01:01:35 dans les rues de l'Ouest de l'Ouest pour protester
01:01:37 contre le projet de loi controversé sur l'influence étrangère.
01:01:40 Le texte a été adopté en 2e lecture par le Parlement.
01:01:43 Un rassemblement dispersé par une intervention musclée des forces de l'ordre.
01:01:47 - Merci beaucoup, Maureen.
01:01:51 Vidal, retour sur la violence des mineurs à la lumière du drame de Chateauroux
01:01:54 et la mort de ce jeune Matisse,
01:01:56 15 ans, poignardé par un jeune afghan du même âge.
01:01:59 Le père de Matisse a publié un long message
01:02:02 en hommage à son fils disparu, mais il a aussi demandé
01:02:05 une peine exemplaire pour celui qui lui a ôté la vie.
01:02:08 Regardez ce sujet préparé par Dounet Engoua.
01:02:11 - C'est le témoignage d'un père brisé et en colère.
01:02:15 - Matousse était un petit gamin joyeux et heureux.
01:02:21 Il aimait tout le monde.
01:02:23 - Christophe Marchais, le père de Matisse,
01:02:25 prend la parole pour rendre hommage à son fils.
01:02:28 Il réclame une justice des plus fermes
01:02:30 tout en mettant en garde sur une quelconque récupération.
01:02:33 - Je ne veux pas que ça monte au créneau
01:02:36 parce que l'agresseur, c'était un afghan,
01:02:42 comme on l'entend depuis deux jours.
01:02:46 Alors oui, je veux que la justice soit faite,
01:02:50 parce que c'est surtout pour moi le meurtrier de mon fils.
01:02:55 Il me paraît logique qu'il y ait justice.
01:02:59 Et pour lui et pour sa mère.
01:03:02 - Le père de famille interpelle les parents
01:03:04 sur les fréquentations de leurs enfants.
01:03:06 - Il faut pister les gamins.
01:03:08 Il faut savoir où ils sont, à quel moment ils y sont.
01:03:14 Il y a des applis maintenant pour ça.
01:03:16 Il faut s'en servir.
01:03:18 Et puis la première fréquentation qui craint un peu,
01:03:21 il ne faut pas hésiter à couper les pontes
01:03:23 de toutes les manières possibles.
01:03:25 - A l'approche de la marche blanche prévue samedi prochain,
01:03:28 Christophe Marchais en appelle au calme
01:03:30 et précise qu'il s'agira d'une marche organisée par la famille
01:03:33 et encadrée par les forces de l'ordre.
01:03:36 - J'aimerais qu'on commode d'abord les mots de ce père,
01:03:39 parce qu'on ressent une colère, mais elle est extrêmement contenue.
01:03:43 Il n'y a aucune haine qui transpire des propos de cet homme.
01:03:47 Je ne sais pas vous, mais je me dis que dans une situation pareille,
01:03:51 je ne pourrais pas contenir une colère immense comme celle-là.
01:03:54 - Ça me fait beaucoup penser à la France
01:03:56 que vous avez vue au moment du drame de Crépole.
01:03:58 Cette France parfois invisible et très digne,
01:04:01 même dans les pires drames.
01:04:03 Je pense malheureusement qu'en l'état des choses,
01:04:05 la justice ne pourra pas apporter ce que veut ce père à juste titre,
01:04:12 c'est-à-dire une sanction rapide, immédiate et sévère.
01:04:17 Puisque vous savez que depuis la réforme de l'ordonnance de 45
01:04:20 qui a eu lieu en 2021, nous avons découplé le jugement de la sanction,
01:04:25 ce qui laisse une espèce de délai de carence au mineur qui va se faire juger.
01:04:31 Il se trouve qu'il est en liberté, etc.
01:04:33 - Surtout pour des faits aussi graves où l'enquête en général est extrêmement longue.
01:04:36 - La justice des mineurs dans ce pays est inopérante,
01:04:39 elle n'arrive pas à enrayer les parcours de délinquance
01:04:42 qui se termine tragiquement et on en a encore une illustration majeure.
01:04:46 - En tous les cas, pour les délais, ce n'est même pas la justice pour mineurs.
01:04:48 Mais vous regardez par exemple l'affaire de cette fille
01:04:51 qui s'est retrouvée dans une valise à Paris.
01:04:54 - Le jugement n'est toujours pas là.
01:04:57 Ça fait plus d'un an que ça accueille une enquête.
01:05:00 C'est extrêmement long le délai.
01:05:02 Le problème, c'est qu'effectivement ce père va devoir attendre.
01:05:05 - Que les enquêtes soient longues, c'est une chose.
01:05:07 Qu'il y ait un délai pour résoudre certains points d'enquête, c'est une chose.
01:05:10 Mais qu'un individu, en l'occurrence un mineur,
01:05:15 mais c'est le cas aussi de certains majeurs,
01:05:17 soit convaincu de plusieurs faits de délinquance,
01:05:20 soit des dangers pour la société et soit libéré.
01:05:22 On parlait encore hier soir à Amoury et Karima.
01:05:25 Non, Karima n'était pas là. Amoury, vous étiez là.
01:05:27 On parlait à Nice de ces Russes.
01:05:29 Alors pardon, personne n'était là, mais je vais vous le dire.
01:05:32 De ces Russes qui ont tabassé deux couples dans la rue
01:05:36 parce qu'ils estimaient que les jeunes filles avaient des jupes trop courtes.
01:05:39 Il y a eu une des jeunes filles qui s'est prise un coup de pied en pleine mâchoire, fracturée.
01:05:43 Ils ont été interpellés et ils ont été relâchés dans la nature.
01:05:46 - Mais malheureusement, la détention provisoire n'a aucun lien avec la gravité de l'acte.
01:05:51 - Oui, mais il faut renverser la table parce qu'à un moment, les gens ne comprennent plus.
01:05:54 - En l'occurrence, dans le cas de Mathis, il n'y a pas eu de détention provisoire qui a été décidée
01:05:58 parce qu'on a considéré qu'il n'empêchait pas la tenue sereine du procès.
01:06:01 - Ça dépend. Si, pour le meurtrier, si.
01:06:03 - Et pas pour la mère. - Pas pour la mère, effectivement.
01:06:05 Mais en général, quand même, si vous êtes responsable d'un crime
01:06:08 et que vous êtes mis en cause, on vous met en détention provisoire
01:06:11 parce qu'on estime quand même qu'il faut une réponse ferme
01:06:13 et puis qu'on suppose que vous allez faire de la prison après
01:06:15 et donc en fait, vous allez commencer à purger votre peine avant.
01:06:18 - Et puis je regrette que la mère n'ait pas été mise dans le même bateau.
01:06:21 - Pourquoi la justice n'arrive pas à stopper les dérives de ces jeunes délinquants ?
01:06:26 Je rappelle donc que ce jeune afghan, pour ne parler que de lui et pas de sa mère,
01:06:29 a déjà été arrêté deux fois pour des vols avec violence entre les mois de février et d'avril
01:06:33 et que son avocat, lui-même l'avocat de ce jeune afghan, disait
01:06:37 "il est borderline, il faudrait peut-être l'empêcher de nuire un peu plus qu'il ne l'a déjà fait".
01:06:43 - Elle a oublié son rôle vis-à-vis de la société.
01:06:46 Comment dit la justice ? Pourquoi est-ce qu'elle va ôter le criminel de la société ?
01:06:51 Parce que c'est un risque puissant.
01:06:54 À partir du moment où la justice ne s'intéresse plus qu'au criminel et veut le sauver,
01:07:00 lui offrir une deuxième chance et une rédemption,
01:07:03 elle oublie complètement son rôle de protéger la société
01:07:07 et on est aujourd'hui dans une justice ivre d'elle-même
01:07:11 qui veut sauver le monde et qui oublie de protéger ceux et pourtant.
01:07:16 C'est important parce que la protection c'est la seule manière d'exercer sa citoyenneté.
01:07:23 Si vous n'êtes pas protégé, vous ne pouvez pas exercer votre souveraineté.
01:07:26 Vous n'êtes pas un citoyen, vous n'êtes pas un homme autonome et constitué.
01:07:31 Et la justice aujourd'hui est en train de désarmer le sentiment civique de façon extrêmement fort.
01:07:37 Une fois que vous n'avez plus de sentiment civique, tout devient chantage.
01:07:40 Vous pensez que la levée de l'excuse de minorité va régler les problèmes de délinquance ?
01:07:44 Et si tant est qu'elle revient à la suite ?
01:07:46 Je pense qu'elle est indispensable.
01:07:48 C'est pas ce qui est prévu.
01:07:50 Non, mais c'est ce que les Français réclament à 75%.
01:07:53 Mais c'est pas ce qui est prévu.
01:07:54 C'est le grand problème et c'est d'ailleurs une des raisons,
01:07:58 une des raisons, c'est pas la seule, du fait que M. Bardella soit devant avec 15 poids d'avance.
01:08:04 Et vous croyez que ça changerait quelque chose le problème de délinquance des mineurs ?
01:08:09 Rien, résultat des élections dans un mois.
01:08:12 Le problème il est pas là, c'est que vous avez une...
01:08:15 Mme Brugère qui est magistrate l'explique bien dans le bouquin qui vient de sortir.
01:08:19 Il y a une philosophie dans ce pays qui n'a rien à voir avec ce que nous disons ce soir,
01:08:24 à savoir l'exemplarité de la sanction, même si tu as raison sur les crimes.
01:08:29 En général, il y a des tensions et puis...
01:08:32 Mais c'est vrai que 1) la prison est exceptionnelle.
01:08:38 2) le procès demande un an, deux ans avant de venir.
01:08:42 On est à l'opposé de ce que ce que...
01:08:44 Vous voulez que je vous donne le taux d'incarcération chez les mineurs délinquants en France ?
01:08:47 Il y a 100 000 personnes à l'heure actuelle en prison.
01:08:49 Il y a 70 000 places, 75 000.
01:08:52 Ça veut dire que vous avez des milliers de détenus qui sont sur des matelas la nuit.
01:08:57 On est indignes. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:09:00 Le taux d'incarcération chez les mineurs délinquants est de 3%.
01:09:02 On n'a pas de moyens humains, on n'a pas de moyens de prison,
01:09:06 on n'a pas de moyens de centres fermés, on n'a rien.
01:09:10 Et le président de la République, à mon avis, va le payer très cher.
01:09:13 Le paradoxe de la justice française, c'est qu'on a des peines, si vous voulez,
01:09:16 dans le code pénal qui sont très élevées.
01:09:18 Mais qui ne sont jamais à leur maximum.
01:09:20 Jamais ! Jamais prononcées au maximum.
01:09:22 Et pas de peine minimale. J'allais dire, limite, autant avoir des peines minimales et pas de peines maximales.
01:09:25 Oui, c'est vrai.
01:09:26 Le problème, c'est qu'on n'a pas de peine minimale.
01:09:28 Donc finalement, le juge a l'entière liberté d'appliquer la peine qu'il veut
01:09:31 au nom de l'individualisation de la sanction.
01:09:34 Et donc ces peines qui sont dans le code pénal ne correspondent à rien dans la réalité.
01:09:38 Les peines planchers n'ont pas été rétablies.
01:09:40 Et au moment où quelqu'un est condamné à une peine même de prison,
01:09:42 on ne sait même pas s'il ira en prison, puisqu'il y a un enchaînement de responsabilités.
01:09:46 Un autre juge qui va décider de la manière dont est appliquée la peine,
01:09:49 un autre juge qui va pouvoir décider finalement de le libérer avant.
01:09:52 Et donc, même au moment où un juge décide d'être ferme, s'il veut être ferme,
01:09:56 et d'envoyer quelqu'un en prison, il n'a même pas la main finalement sur la suite de l'application de la peine.
01:10:01 - Et souvent, on va observer par exemple, il arrive un événement qui est dramatique,
01:10:06 et bien là, il y a cette récupération politique au sens que vous allez voir les politiques qui vont sortir,
01:10:10 qui vont faire des annonces, des spectacles, qui vont dire "on va durcir les peines,
01:10:14 on va durcir ceci, on va durcir cela", mais dans l'application, comme tel, il n'y a aucun changement.
01:10:19 Et ça donne quand même l'impression, malheureusement aussi, qu'on ne sait plus comment faire face.
01:10:25 Il y a comme une sorte d'accroissement, c'est-à-dire qu'on regarde la multiplication des cas
01:10:30 chez les jeunes aussi, on parlait des centres éducatifs fermés pour des jeunes contrevenants
01:10:36 qui font vraiment des crimes graves, il n'y a pas de place aussi, donc il y a un manque de moyens,
01:10:42 et ensuite, on est dans des annonces, spectacles, on se dit comme ça, on va calmer un peu,
01:10:47 on calme un peu la population, on dit qu'on va faire quelque chose, et dans les faits, ça se multiplie,
01:10:53 ça multiplie, et ça pose la question de cette violence-là aussi chez les jeunes.
01:10:57 - Et justement, de cette ultra-violence, qui est capable de dire aujourd'hui combien d'enfants vont à l'école
01:11:02 avec un couteau dans leur sac ? - Personne. Mais il n'y en a pas tant que ça.
01:11:06 - Personne, la question. - Il n'y a pas tant que ça. 120 attaques au couteau par jour,
01:11:10 ce sont des stats qui datent de 7 ans, il y a 7 ans, de 2017.
01:11:13 - En fait, dans le cas de cet Afghan, on est quand même dans un gamin qui vit dans une sphère culturelle
01:11:19 qui n'a rien à voir avec nous, dans laquelle la violence est magnifiée, dans laquelle vous êtes un homme,
01:11:25 si vous êtes capable de tuer, ça aussi, ça dit quelque chose d'une civilisation.
01:11:29 - Et avec une mère qui apparemment ne réprime pas cette violence, de toute évidence.
01:11:32 - Et le résultat, c'est quand même un gamin qui travaillait, qui était apprenti, qui était beau comme un coeur,
01:11:38 qu'on a essayé de salir en le traitant de raciste. Moi, je crois que ce que je ne pardonnerai jamais,
01:11:44 c'est qu'un gosse de 15 ans a été sali en le traitant de raciste, alors que la suite de l'histoire a montré
01:11:49 que ce n'était pas le cas. Et ça, j'espère que les journalistes qui ont colporté ça, ils sont morts de honte aujourd'hui.
01:11:55 Parce que ce môme de 15 ans, on n'avait pas le droit de le traiter comme ça.
01:11:59 Moi, je pense au père qui est d'une dignité absolue et qui a entendu certaines choses sur son fils.
01:12:07 Et pourquoi on l'a fait ? Parce qu'à partir du moment où on en traite quelqu'un de raciste,
01:12:11 et bien finalement, l'acte qu'on a fait contre lui, il se justifie. Et ça, c'est atroce.
01:12:17 - Oui, alors juste attendez, il faut quand même dire que les journalistes qui ont rapporté les propos du mis en cause,
01:12:24 c'est ce qu'il aurait déclaré en garde à vue. Je veux dire, ce n'est pas les journalistes non plus qui l'ont inventé.
01:12:28 - Mais il faut voir après comment on apporte le... - Non, mais bon...
01:12:32 - Je veux dire, ce n'est pas forcément une volonté des journalistes non plus d'aller agresser...
01:12:35 - Bon, bref, ce n'est pas la question des journalistes ce soir. Juste, sous le contrôle d'Amaury d'ailleurs,
01:12:38 Paul Melun qui attend pour dire quelques mots là-dessus. Je parle sur le contrôle d'Amaury,
01:12:45 puisque l'on en sait plus sur l'agresseur né à Kaboul en 2009, arrivé en 2014.
01:12:50 Il a quatre frères et soeurs, une famille bien connue des services, et cette mère qui est mise en cause également,
01:12:55 donc enceinte d'un sixième enfant dans cette fratrie, ça pose, Paul Melun, bien sûr, la question de ces familles
01:13:02 à qui la France accorde générosité, accueil, et qui en contrepartie se comportent de manière...
01:13:08 Je ne sais même pas quel adjectif je dois utiliser. - Oui, abject.
01:13:12 - Effectivement, alors en plus, là vous m'apprenez quelque chose, s'ils sont arrivés en 2014,
01:13:16 ça veut dire que c'était avant le départ des Américains de Kaboul, et donc avant les arrivées importantes que nous avons connues.
01:13:22 Moi, il se trouve, à titre personnel, que pour, par exemple, les interprètes qui avaient travaillé avec la France,
01:13:28 pour certains militants des droits de l'homme, moi j'étais favorable à ce qu'on puisse les accueillir au titre du droit d'asile.
01:13:33 Là, a priori, il ne s'agit pas de la même chose. Par conséquent, moi j'étais d'accord avec tout ce qui a été dit ici
01:13:39 sur le débat sur la justice. Je veux bien qu'on étudie la levée de l'excuse aux minorités,
01:13:43 je veux bien qu'on renforce les peines et qu'on fasse des courtes peines, je veux bien qu'on parle de l'idéologie des magistrats,
01:13:48 mais avant tout ça, il y a effectivement le fait que ce jeune afghan, qu'avait-il à faire sur le sol français,
01:13:54 pourquoi était-il là, pourquoi a-t-il été mu par cette volonté de sauvagerie et de barbarie à ce moment-là avec ce couteau,
01:14:02 c'est tout ça qu'il faut poser comme question. Le problème, c'est que quand vous faites la généalogie de cette violence...
01:14:06 - De fait, vous faites la généalogie de l'ouverture des frontières.
01:14:09 - On a cru naïvement qu'on pouvait juxtaposer des populations et des cultures et que tout se passerait très bien
01:14:14 sans qu'on fasse aucun effort. Et bien le résultat, il est payé aujourd'hui.
01:14:18 - Ça s'appelle le multiculturalisme. - Pour aller également dans le sens de ce que l'on dit,
01:14:22 le 2 avril, souvenez-vous, il y a quasiment un mois, jour pour jour, l'agression de Samara avait été si violente
01:14:28 que la jeune fille avait été plongée, vous vous en souvenez tous, dans le coma plus d'une journée.
01:14:32 Une enquête administrative lancée à l'époque par le ministère de l'Education nationale a estimé,
01:14:36 donc ces dernières heures, ne pas pouvoir établir objectivement une situation de harcèlement scolaire
01:14:41 à l'encontre de la collégienne. Les proches avaient pourtant pointé du doigt le harcèlement qu'elle subissait.
01:14:46 Sa mère a mis en cause également le manque de réactivité du collège à ce sujet en disant
01:14:50 qu'elle avait alerté les responsables de l'établissement que Samara pouvait être agressée à la sortie de son collège le jour même.
01:14:58 Marie-Victoire Diodonné nous en dit un petit peu plus.
01:15:01 Mal-être croissant, mais pas de possibilité d'établir l'existence de harcèlement scolaire.
01:15:07 Ce sont les conclusions de l'enquête administrative de l'agression de Samara, rouée de coup le 2 avril dernier.
01:15:14 Sa mère, qui avait demandé à ce que sa fille ne sorte pas de l'établissement, se sent trahie.
01:15:19 Par manque de preuves au niveau du relevé téléphonique, on en conclut que j'ai menti, que ma fille n'a jamais été harcelée.
01:15:27 On explique que le professeur ne m'a jamais prévenu que Samara allait se faire frapper.
01:15:34 Il m'a dit les mots pour mots "je crains pour votre fille, venez la récupérer".
01:15:39 Ces jeunes ne sont pas là pour parler avec elle, ils sont venus pour la frapper.
01:15:43 Interroger le professeur principal, ni l'avoir informé d'un danger imminent.
01:15:47 Selon la ministre de l'éducation nationale, Nicole Belloubet, la vie scolaire a suivi de manière resserrée l'adolescente de 13 ans
01:15:53 et constaté la dégradation de ses relations avec les élèves comme avec les adultes.
01:15:58 Au vu des éléments portés à sa connaissance, ce collège a fait tout ce qui était en sa possibilité.
01:16:04 Il y a eu un suivi de l'élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame.
01:16:10 Une enquête judiciaire est également en cours, pour laquelle 5 mineurs ont été mis en examen pour tentative d'homicide.
01:16:16 Contrairement à l'enquête administrative, celle-ci pourrait donner l'accès aux conversations téléphoniques du jour du drame.
01:16:23 C'est vrai que c'est très compliqué parce que personne autour de ce plateau ne connaît la vérité.
01:16:28 En tout cas ce rapport dit une chose, c'est que la mère de Samara est une menteuse.
01:16:31 C'est quand même très difficile à accepter pour la famille qui est meurtrie, et c'est le moins que l'on puisse dire depuis plus d'un mois.
01:16:38 Voilà ce que l'administration répond à cette mère dont la fille a été tabassée et plongée dans le coma.
01:16:44 Pour moi ce n'est pas forcément incompatible.
01:16:46 Qu'est-ce qui n'est pas compatible ?
01:16:48 Ce n'est pas forcément incompatible, c'est-à-dire que les situations de harcèlement avec les réseaux sociaux ne sont pas forcément cantonnées à un univers géographique.
01:16:57 Ça ne se passe pas forcément que dans le collège. Avec les réseaux sociaux, vous pouvez être harcelé par d'autres personnes.
01:17:02 Oui mais attention Amaury, ce que dit l'enquête administrative également, c'est que cette mère qui explique qu'il y a eu des coups de téléphone durant la journée avec l'établissement, c'est ça qui est contesté.
01:17:12 Le harcèlement est contesté aussi, en effet, ce n'est pas incompatible avec le fait qu'elle soit quand même harcèlée sur les réseaux sociaux.
01:17:18 Mais là ce qui nous dérange tous, c'est que cette maman elle dit "moi dans la journée, j'ai eu au téléphone des gens de l'établissement qui m'ont dit "votre fille, il faudrait peut-être qu'elle soit retenue dans le collège après la sortie des classes parce qu'il y a des gens qui l'attendent".
01:17:29 Elle qui passe un coup de fil et qui dit à l'établissement "retenez ma fille parce qu'il y a des gens, je vais venir la chercher".
01:17:34 Et que finalement ce qu'elle dit c'est que personne ne l'a retenue et qu'elle s'est fait tabasser.
01:17:37 C'est là que le bas blesse ce soir.
01:17:39 Après sur le reste, effectivement, ça c'est des faits très précis.
01:17:43 Je pense que si les preuves ne sont pas là...
01:17:45 Enquête judiciaire...
01:17:46 Moi je me souviens juste de Nicole Belloubet deux jours plus tard "je peux vous assurer que mon bras ne tremblera pas".
01:17:51 Ce n'est pas que son bras tremble, elle a demandé une enquête administrative, j'ai envie de dire, elle a bien fait de le faire, elle avait raison de le faire.
01:17:57 Et après elle ne va pas dire "vous devez avoir ces conclusions dans votre enquête".
01:18:00 Ça ne veut pas dire que le bras de la ministre se tremble, elle demande à des gens de mener une enquête.
01:18:04 Non mais je trouve que le fait que vous fassiez passer cette merde pour une menteuse...
01:18:06 Mais ce n'est pas si clair que ce que tu dis.
01:18:08 Simplement, en effet, le personnel de cet établissement scolaire dit "je n'ai jamais dit à cette dame que sa fille était en danger, il fallait qu'elle vienne la chercher".
01:18:17 Il y a quelqu'un qui effectivement... ou se planque...
01:18:21 L'enquête judiciaire devrait nous faire la démoire.
01:18:25 Il n'y a que l'enquête judiciaire.
01:18:27 L'enquête administrative...
01:18:29 Parce qu'en attendant, l'enquête administrative elle dit une chose, c'est circuler, il n'y a rien à voir.
01:18:33 Oui, mais en même temps...
01:18:35 Il n'y a pas de responsabilité.
01:18:37 À Maurice Ravel, il n'y a pas de responsable.
01:18:39 En attendant, désolé, mais il y a une fille qui s'est fait tabasser devant son collège, qui est allée à l'hôpital, c'est quand même l'essentiel dans l'histoire,
01:18:45 et qui aujourd'hui encore est déscolarisée.
01:18:47 À combien de mètres de son établissement ça s'est passé ?
01:18:49 Harcèlement, parcèlement, etc. C'est un sujet qui ne m'intéresse pas.
01:18:51 Donc voilà, coup de téléphone, pas coup de téléphone.
01:18:55 Harcèlement avéré, harcèlement pas avéré, j'ai envie de dire peu importe.
01:18:58 Elle s'est fait tabasser, lâcher la fille dans le coma à 10 mètres de son lycée.
01:19:01 Donc il y a un moment, l'Education nationale et les responsables de ce collège doivent prendre leur part.
01:19:06 Elle est déscolarisée aujourd'hui, elle est seule, il paraît qu'elle ne garde pas de contact avec seulement une amie.
01:19:10 Paul et Michael, vous êtes le suivant, pardon.
01:19:13 Le fond de la question, ce n'est pas tant, effectivement...
01:19:15 Alors il y a cette enquête administrative, on n'en sait rien ici autour de ce plateau.
01:19:18 Moi je ne vais pas, si vous voulez, personnellement douter de la probité des agents qui ont réalisé cette enquête.
01:19:23 OK, il y a une enquête judiciaire, elle est très importante.
01:19:26 Ce que doit révéler cette enquête judiciaire, c'est les motivations ultimes de ceux qui s'en sont pris à la malheureuse Samara.
01:19:32 Et les responsabilités de la communauté pédagogique, on verra, on va voir.
01:19:36 Oui bien sûr, mais le fond du sujet, ce qui m'intéresse,
01:19:40 si tant est que des choses soient intéressantes dans un truc aussi abject,
01:19:42 mais ce qui est en tout cas intriguant et qui nécessite un débat de société,
01:19:46 c'est les motivations pour lesquelles on s'en vient faire ce que l'on a fait là à la malheureuse Samara.
01:19:52 Et ça c'est intéressant, y a-t-il police des mœurs ou pas ?
01:19:55 Est-ce parce qu'elle s'habillait à l'européenne comme a dit sa mère au début ou pas ?
01:19:59 Et qu'est-ce que cela dit de notre société aujourd'hui ?
01:20:01 Pour moi, le reste, comme dirait l'autre, c'est littérature.
01:20:04 Le vrai sujet c'est ça, et du moment que l'on sera à ça,
01:20:07 ça nous éclairera sur les risques que encourait Samara,
01:20:10 les risques que peut-être sa famille encourt dans le quartier,
01:20:13 et c'est ça je pense le fond du sujet.
01:20:15 En tout cas, la première lecture que l'on fait de cette enquête,
01:20:18 je ne dis pas que c'est la lecture définitive que l'on doit avoir,
01:20:21 mais la première chose que l'on se dit, c'est que le pas de vague est toujours là.
01:20:24 Ce n'est même pas du pas de vague, on se couvre tous.
01:20:27 Personne n'est responsable de rien, elle a été lynchée devant son collège,
01:20:31 mais il n'y a aucune responsabilité, et c'est comme ça à chaque affaire de ce type.
01:20:35 Je suis d'accord, déjà Paul Melun a déjà exprimé très bien ce que je voulais dire,
01:20:41 mais simplement ça paraît très étrange qu'une fille se fasse tabasser devant son lycée
01:20:46 sans qu'il y ait avant une prise de contact ou une mise en connaissance
01:20:49 avec les gens qui l'ont ciblée.
01:20:51 Que dit l'enquête administrative sur ça, et surtout, pourquoi est-ce qu'encore aujourd'hui
01:20:57 elle n'est pas scolarisée ? Désolé de me répéter,
01:21:00 mais si Nicole Belloubet prétend que sa main ne tremble pas,
01:21:03 je ne sais pas où elle est. Il me semble qu'elle est inactive sa main en ce moment,
01:21:07 parce que cet enfant est déscolarisé, et que ce serait tragique
01:21:11 qu'il se passe quelque chose parce qu'elle est encore dans l'isolement aujourd'hui,
01:21:14 dans une tourmente médiatique qui n'est pas adaptée pour une enfant de 13 ans.
01:21:18 Donc il faudrait quand même qu'elle soit rescolarisée,
01:21:21 et j'espère que le PMG sait quelle physique, on ne passe pas 24 heures dans le coma,
01:21:25 on sait quelle physique, où est l'autorité, où est l'éducation, où est le sursaut,
01:21:29 tout ce qui est annoncé depuis qu'il y ait Gabriel Attal est passé à l'éducation nationale.
01:21:33 En tout cas, le fait que nous, on ne puisse pas croire l'établissement scolaire,
01:21:37 ça dit quand même quelque chose de très fort.
01:21:40 Avant, une institution nous aurait dit "on a mené une enquête administrative".
01:21:44 Je ne dis pas qu'on ne posait pas des questions, mais on lui faisait confiance.
01:21:48 Aujourd'hui, une institution nous dit ça, on se dit "ils se sentent impuissants,
01:21:53 ils ne savent pas comment agir, ils préfèrent nous dire qu'il n'y a rien".
01:21:57 Et ce n'est pas forcément vrai, mais en tout cas, nous, spectateurs, citoyens,
01:22:03 nous sommes suspicieux vis-à-vis de nos institutions.
01:22:06 Et cette suspicion-là, elle est nouvelle.
01:22:09 Je pense qu'il faut être très prudent.
01:22:13 On va attendre l'enquête policière, mais qu'elle va prendre 2 ans, 3 ans ?
01:22:17 On a parlé de ce qui s'est passé.
01:22:20 On n'est pas fondé de douter par essence de l'enquête administrative.
01:22:24 Mais ça va être compliqué de faire l'enquête.
01:22:27 Ce genre de fait qui implique beaucoup de personnes,
01:22:30 savoir qui a pris l'initiative d'aller trapper cette jeune fille,
01:22:33 qui a porté les coups, ça c'est vrai que ça va être long.
01:22:36 - Ce n'est pas un fait aussi simple que la mort de Matisse.
01:22:39 On voit qu'il y a deux personnages, deux parties prenantes, plus la mère.
01:22:43 - Il nous reste 2 minutes 30. J'ai deux choses à vous proposer.
01:22:46 Je vais faire les deux. Je vais vous proposer de choisir l'ordre dans lequel je l'ai fait.
01:22:49 Revoir les images du Paris Saint-Germain à Dortmund,
01:22:53 ou la revue de presse de ce que vous trouverez en kiosque.
01:22:56 Qu'est-ce que je fais en premier ?
01:22:58 - Le Paris Saint-Germain, ça vous fait trop mal.
01:23:00 - C'est Jean-Claude qui décide.
01:23:02 - Arrêtez !
01:23:03 - Vous m'avez dit avant qu'on mette le petit rouge de la caméra. Je plaisante.
01:23:07 - Comment sont les difficultés à Dortmund ?
01:23:09 - Président de l'OM devant l'Eternel, Jean-Claude Gassier.
01:23:11 - Allez, le Paris Saint-Germain, si vous nous rejoignez, c'était sur Canal.
01:23:14 On vous propose les images très vite du PSG, les deux entraîneurs qui se félicitent.
01:23:18 Yann Bappé qui devra faire le boulot au match retour,
01:23:21 parce que ce sont bien les hommes en jaune qui ont marqué ce premier et unique but de la rencontre.
01:23:28 Je ne sais plus comment il s'appelle le buteur, mais Thomas Leroy va me le rappeler dans l'oreille.
01:23:32 Comment vous dites ?
01:23:34 Fulcrug.
01:23:35 Luca Hernandez, c'est l'un des gros points noirs de la soirée aussi.
01:23:39 Il s'est blessé au genou, il y a eu des occasions.
01:23:41 Il y a eu cette tête de Fabien Nruiz, il y a eu ces petits échanges avec Mbappé et ses coéquipiers.
01:23:47 Moi j'ai vu, c'est comme ça qu'il est monté le...
01:23:49 D'accord, ça s'arrête un peu.
01:23:50 - Il semble qu'il y a un petit problème derrière.
01:23:52 - Il y avait deux motos aussi dans le match.
01:23:54 - Il semble que la défense du PSG...
01:23:56 - C'est compliqué.
01:23:58 - Peut-être une intention particulière.
01:23:59 - Ils vont faire comme avec le Barcelone, ils vont faire le travail au match retour.
01:24:02 C'est ce qu'il faut espérer.
01:24:03 - Vous étiez trop optimiste, Julien.
01:24:05 - Je vais vous dire, ne dites pas n'importe quoi, parce que j'avais demandé aux gens en rédaction,
01:24:08 j'avais pronostiqué 2 buts à 1 pour le Borussia Dortmund ce soir.
01:24:11 Je me suis trompé sur le score, mais pas sur l'écart.
01:24:13 - En quarts de finale, vous étiez sûr qu'on allait prendre Dortmund.
01:24:15 - Oui, con.
01:24:16 Ah, vous dites "on", vous ?
01:24:17 - Oui.
01:24:18 - C'est bien.
01:24:19 Allez, dans vos kiosques demain, pour la dernière minute,
01:24:21 le Figaro avec l'Europe qui se réarme face aux nouvelles menaces de guerre
01:24:25 et le visage de Paul Auster qui s'est éteint ces dernières heures.
01:24:29 Également, immense écrivain américain, peut-être le plus français des écrivains américains.
01:24:34 Pour la Une du Figaro, que voici.
01:24:36 L'attractivité de la France, leader fragile.
01:24:39 L'Hexagone reste le pays européen qui attire le plus d'investissements étrangers, nous disent les Écos.
01:24:43 On va pouvoir voir s'afficher également la bataille de la Seine,
01:24:48 qui est également à la Une pour les Jeux de 2024 des Écos.
01:24:51 Pour Ouest-France, les atteintes à la nature,
01:24:53 toujours peu sanctionnées, lutter contre les attentes à la biodiversité,
01:24:56 une priorité à l'heure de l'urgence climatique.
01:24:59 Et pourtant, ces infractions restent peu poursuivies, nous dit Ouest-France,
01:25:02 qui évoque évidemment Paul Auster aussi.
01:25:04 Et puis le Hamas et Israël, inflexibles malgré les pressions.
01:25:07 La presse régionale qui se poursuit avec le mène libre face au frelon asiatique.
01:25:12 Une lutte au long... ça fait peur ce frelon asiatique, on en parle partout.
01:25:15 Vous en avez déjà vu ?
01:25:16 - Oui.
01:25:17 - C'est énorme.
01:25:18 - Ah oui, c'est vrai.
01:25:19 - Ah c'est énorme.
01:25:20 Moi j'en vois un, je peux vous dire que je pars en courant.
01:25:21 - Il ne faut pas courir à Paris, il vaut mieux rester immobile.
01:25:24 - On en voit à Paris, c'est vrai.
01:25:25 - Il y a sûr qu'il y a des frelons asiatiques à Paris ?
01:25:27 Je crois qu'il y en a.
01:25:28 - Il y en a partout.
01:25:29 - Je ne suis pas dans les bons quartiers.
01:25:30 - Ah oui, ils ont nagé...
01:25:31 Qu'est-ce que vous me dites Thomas ?
01:25:32 Ils ont nagé avec une championne.
01:25:33 Il faut accélérer, me dit Thomas.
01:25:34 Eh bien on accélère.
01:25:35 Alors, la Voix du Nord, il s'ennuie Thomas, il veut qu'on aille vite.
01:25:38 Les Belges, non c'est juste qu'on dépasse.
01:25:40 Les Belges, vent debout contre le projet de parquet aulien à la Voix du Nord.
01:25:44 On va avoir aujourd'hui en France, évidemment, tous jouera à Paris avec le visage d'Mbappé.
01:25:49 Mathématiques, les futurs profs ont-ils niveau ?
01:25:51 Alors ça, on va lire ça attentivement parce que c'est vrai que c'est des questions
01:25:54 qu'on se pose beaucoup ces dernières années.
01:25:56 Ah, regardez Jean-Claude, droite aux rêves.
01:25:58 Elle est belle la une de la Provence pour la Ligue Europa.
01:26:01 C'est l'OM qui affrontera la Talentant en demi-finale demain.
01:26:04 Et évidemment que la Provence y consacre beaucoup de pages.
01:26:07 Deepfake, la machine à tromper pour Sud-Ouest, ça aussi c'est un sujet de société
01:26:11 qui va certainement se heurter à beaucoup d'entre nous dans les années à venir.
01:26:14 Voilà pour l'essentiel.
01:26:15 Thomas Leroy a préparé cette émission avec Coralie Deloplace et Céline Génaud.
01:26:19 Je vous remercie tous les six.
01:26:20 Je remercie les téléspectateurs de nous suivre.
01:26:22 Demain, c'est jeudi.
01:26:23 Donc demain, il y a soir Info, évidemment.
01:26:25 A demain, bonne nuit.
01:26:26 [SILENCE]

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