Durcissement des conditions d’entrée en Europe

  • il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Sébastien Ménard

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-04-11##

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Transcript
00:00 Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:05 Un moment très important pour le Parlement européen,
00:08 après trois ans et demi de travail approfondi.
00:10 L'adoption de ce pacte est évidemment une décision importante.
00:14 C'est une bombe à retardement.
00:15 Qui va nous permettre de mieux contrôler nos frontières,
00:18 de mieux gérer les flux migratoires irréguliers,
00:21 avec humanité et efficacité.
00:23 Oui, c'est de l'organisation de la submersion.
00:25 On ne peut pas continuer à laisser le problème en l'état,
00:29 qui d'ailleurs nourrit les extrêmes, qui s'en réjouissent.
00:32 Et donc selon la présidente de la Commission,
00:34 c'est un énorme pas pour l'Europe.
00:36 Les eurodéputés ont validé hier ce pacte migration et asile,
00:40 après neuf ans de négociations.
00:41 Il prévoit un durcissement des contrôles des arrivées,
00:43 une procédure accélérée de demande d'asile aux frontières
00:46 pour les candidats manifestement non éligibles,
00:48 mais aussi un mécanisme de solidarité entre États
00:51 en cas de hausse soudaine de la pression migratoire.
00:53 Alors parlons vrai, est-ce que l'immigration doit être
00:55 une compétence nationale ou européenne ?
00:57 Est-ce une mesure inapplicable ?
00:58 Puisqu'on nous dit que les frontières sont incontrôlables.
01:00 Est-ce que vous êtes pour une répartition dans les différents pays,
01:03 comme le dit le pacte ?
01:04 Et à cette question, durcissement des conditions d'entrée en Europe
01:07 par le pacte asile-démigration, c'est, vous dites,
01:09 à 36% insuffisant, à 26% inefficace, à 21% démagogique
01:14 et à 17% nécessaire, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:19 Et Fabrice Lediré était avec nous, ancien directeur de l'agence Frontex
01:22 et candidat aux élections européennes,
01:24 sur la liste de Jordane Bardella du Rassemblement National.
01:28 Cher monsieur, bonsoir, merci d'être avec nous,
01:30 avant de revenir à vous.
01:32 Philippe Hilger, forcément, ce pacte qui ne réjouit pas tout le monde.
01:38 Au fond, d'abord, répondant très directement à la question de Sud Radio,
01:43 en ce qui me concerne, je pense qu'il ne peut pas y avoir
01:47 de véritable protection, compte tenu de l'efficacité qu'elle impose,
01:52 s'il n'y a pas une protection, d'abord, nationale.
01:55 Ensuite, sur le pacte, je ne le connais pas dans le détail,
01:59 mais j'ai l'impression, avec modestie, que, de la part de l'Union Européenne,
02:05 ça représente un petit progrès vers la constération d'une réalité
02:10 contre laquelle elle cherche un petit peu à lutter.
02:14 Alors, en me situant, encore une fois, dans l'interrogation de Sud Radio,
02:19 je dis que c'est insuffisant, qu'il y a encore des progrès à faire,
02:24 mais, me semble-t-il, ça n'est pas complètement absurde.
02:27 - Françoise de Goyes ?
02:28 - Le pacte, moi, je vais le dénoncer,
02:31 mais j'attends de voir ce que va dire Fabrice Légeri,
02:34 ancien directeur de Frontex.
02:36 Il faudra aussi que Fabrice Légeri nous explique son...
02:40 Il est aussi comptable de ce bilan de l'immigration,
02:43 qu'il dénonce lui-même, la submersion migratoire.
02:46 Moi, je ne suis pas du tout dans cette logique,
02:48 mais on attendra ce que dira M. Légeri.
02:50 Ce pacte, il me déplait parce que, d'abord,
02:54 il y a un tri de migrants, clairement,
02:56 qui va à l'encontre des droits humains universels,
02:59 c'est-à-dire qu'il y a les bons et les mauvais migrants,
03:01 et puis, désormais, contrairement au règlement de Dublin,
03:04 c'est les pays qui arrivent qui doivent faire les fiches de signalement, etc.
03:08 Et on va parquer, en fait, ces migrants en attendant.
03:10 L'Union européenne promet la création de 30 000 places.
03:14 Moi, ce qui me dérange profondément,
03:17 c'est d'abord l'inefficacité et les conditions dans lesquelles,
03:20 deuxièmement, ces migrants seront accueillis.
03:23 Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
03:25 Quand vous voyez comment ça se passe en Grèce,
03:27 je ne parle même pas de l'Empédouza,
03:28 quand vous voyez les bidonvilles en Grèce,
03:30 la façon dont on les accueille, et puis la répartition.
03:33 On peut bien passer notre vie à donner des leçons.
03:35 La France est complètement égoïste dans la répartition.
03:37 Mais j'attends avec intérêt M. Légeri
03:40 sur son bilan de Frontex et ce bilan sur l'immigration.
03:43 Sébastien Maynard.
03:44 Évidemment, je ne suis pas du tout, du tout, du tout, du tout d'accord
03:48 avec Françoise de Gouin.
03:49 Et je vais... Pardonnez-moi, Philippe Bilger.
03:53 Moi, je ne pense pas qu'il ne peut pas y avoir de politique européenne
03:56 s'il n'y a pas de politique nationale.
03:58 Moi, je pense le contraire.
03:59 Je pense qu'il ne peut pas y avoir de politique efficace
04:03 sur notre terrain domestique, la France,
04:06 s'il n'y a pas une prise de considération européenne.
04:09 Et c'est tardif, mais ça a au moins le mérite d'arriver.
04:12 Parce que je rappelle qu'il y a encore quelques mois,
04:15 quand on parlait d'évoquer le problème migratoire au niveau européen,
04:20 on était traité d'extrémistes ou de fachos.
04:23 Voilà, qu'on soit d'ailleurs...
04:24 Non, non, mais attends, je vais aller au bout.
04:26 Non, mais l'asile est une compétence européenne, pas toujours, pas l'immigration.
04:29 Je sais, mais je parle.
04:30 Il faut bien le préciser aux gens qui nous écoutent.
04:32 Tu as raison.
04:33 C'est déjà une compétence européenne.
04:34 Vous avez raison.
04:35 Donc, aujourd'hui, ça a au moins le mérite d'être dans le débat.
04:38 Donc, moi, je suis plus tôt.
04:39 Donc, je pense que, comme 17% de nos auditeurs, que c'est utile.
04:43 Nécessaire, exactement.
04:44 Voilà, nécessaire.
04:45 Après, est-ce que c'est suffisant ?
04:47 L'avenir nous le dira.
04:48 Est-ce que, jusqu'alors, on a été capable d'accueillir humainement
04:54 des gens dans la précarité humaine la plus absolue ?
05:00 Pas toujours.
05:01 Pas toujours.
05:02 Quasiment jamais, Sébastien.
05:03 Non, non, mais...
05:04 Pas toujours.
05:05 Est-ce que l'Europe a pris sa part face aux périls climatiques,
05:10 face aux grandes vagues migratoires ?
05:12 Un peu quand même, je suis désolé.
05:14 Il suffit de regarder ce qu'Angela Merkel avait laissé quelque part.
05:18 La seule à avoir fait ça.
05:19 Elle était saluée par Macron à l'époque, par "pure électoralisme".
05:23 Mais ces migrants ne sont pas restés tous en Allemagne.
05:27 Il y en a été vraiment, bien sûr que si.
05:29 Mais pas que.
05:30 Ils ont été accueillis d'une façon exceptionnelle en Allemagne.
05:33 Je suis désolé.
05:34 Et le seul point sur lequel je suis d'accord avec Françoise de Goy,
05:37 c'est que monsieur Frontex, ex-Frontex ici présent,
05:41 va nous expliquer, et on va l'écouter avec grand intérêt,
05:46 la raison pour laquelle il combat la politique qu'il a lui-même incarnée pendant des années.
05:51 Fabrice Leggeri, on vous écoute.
05:53 C'est la question qu'on voulait lui poser.
05:55 Merci, bienvenue.
05:56 Allez-y, on l'écoute.
05:57 Merci, bonsoir.
05:59 Alors en fait, j'ai à la tête de Frontex, été chargé de mettre en œuvre la politique de l'Union européenne.
06:06 Et je n'étais pas chargé de développer ou concevoir ou décider la politique européenne.
06:12 Et je me suis rendu compte qu'en réalité, il n'y avait pas de volonté de l'Union européenne.
06:17 Et surtout, il y avait une volonté de la commission européenne de madame von der Leyen,
06:22 la commissaire européenne Johansson.
06:25 Il y avait une volonté de plus en plus forte d'organiser l'arrivée des migrants,
06:30 d'organiser la submersion migratoire.
06:33 Et c'est aussi la raison pour laquelle je me suis engagé pour les élections européennes du 9 juin,
06:37 sur la liste de Jordane Barbéla.
06:39 C'est grave.
06:40 Attendez, il est 7h.
06:41 Pardon.
06:42 Allez-y, pardon.
06:43 On vous écoute.
06:44 Oui, alors en quoi le pacte asile-migration qui a été adopté hier n'apporte pas les bonnes solutions ?
06:53 Tout d'abord, je dirais que c'est évidemment un pacte qui peut être en trompe-l'œil,
06:59 qui peut donner l'impression qu'il y a des avancées.
07:02 Il y a quelques petites avancées.
07:04 Il y a deux éléments dans ce pacte qui contient de nombreux textes.
07:07 Il y a deux éléments que le Rassemblement national a soutenus.
07:11 Le premier, c'est l'amélioration de la base de données Eurodac,
07:15 dans laquelle sont enregistrées les demandes d'asile.
07:18 Là, comme il y a une amélioration technique, notamment pour mieux utiliser la biométrie,
07:23 pour mieux organiser le suivi des demandeurs d'asile à l'intérieur de l'Europe.
07:27 Donc, le Rassemblement national au Parlement européen a voté pour l'amélioration d'Eurodac.
07:32 Et la deuxième mesure qui a été votée par le Rassemblement national,
07:37 c'est l'accès à un casier judiciaire au niveau européen
07:44 qui permet d'avoir les antécédents judiciaires des étrangers non-citoyens de l'Union européenne.
07:50 Par exemple, si un ressortissant tunisien a été condamné pour certains actes en Italie,
07:58 en France, en Allemagne, en Suède et dans tous les autres États membres,
08:02 on peut, grâce à ce fichier, retrouver les antécédents judiciaires.
08:06 Ce sont deux éléments qui, objectivement, contribuent à l'amélioration de la sécurité,
08:11 contribuent à l'amélioration des frontières et, de manière générale,
08:15 à la bonne gestion des personnes qui sont vraiment des demandeurs d'asile
08:19 et des personnes qui sont éligibles à un droit au séjour.
08:23 Mais tout le reste, c'est en réalité ce dont la Commission européenne et la Macronie sont très fiers,
08:29 c'est le pacte migratoire qui organise la répartition contraignante
08:37 des migrants qui arrivent illégalement aux frontières de l'Union européenne.
08:43 - Allez, une réaction de François. - J'ai une question, Fabrice Légeri,
08:47 j'ai quand même une question qui me tarode, c'est quand même très grave ce que vous dites.
08:52 C'est-à-dire que, parce que vous le dites avec cette arrière-pensée,
08:56 moi je considère que l'immigration ce n'est même pas un sujet dont il faut débattre,
09:00 puisque de toute façon elle est là et va ne faire que s'amplifier avec l'immigration climatique.
09:04 - Ce ne sera pas forcément des gens... - Il n'y a pas de sujet tabou.
09:08 - Il ne faut pas en débattre, on peut parler de tout. - Ce n'est pas ce que j'ai dit.
09:11 Vous comprenez ce que je veux dire ? L'immigration, elle est là.
09:14 Ce n'est pas la peine de dire "on va l'arrêter", elle est là.
09:17 Et donc la question c'est comment la gérer, et elle va être là de plus en plus,
09:21 qu'on le veuille ou pas, c'est ça le sujet.
09:23 Deuxièmement, quand vous dites "la Commission organise la submersion migratoire",
09:27 vous vous rendez compte de ce que vous insinuez ?
09:32 - Je peux vous donner des exemples. - Non, non, non, mais ma question n'est pas
09:36 que vous me donniez des exemples, j'aurai tous les contre-exemples à vous donner.
09:39 Ma question est "pourquoi, selon vous, la Commission organise la submersion migratoire ?"
09:44 - Fabrice El Djeri. - C'est sa seule réponse qui m'intéresse.
09:46 - Et qui peut donner des exemples s'il en a. - Oui.
09:49 - Non, non, mais pourquoi ? - Allez, on y va.
09:52 Le pacte asile-migration est une tromperie politique et inhumaine.
09:55 Alors elle est inhumaine parce qu'en fait, elle ne met pas un terme
09:59 aux causes de toutes ces détresses.
10:02 Elle ne met pas un terme à la réalité qui, elle, est extrêmement nulle.
10:06 - Mais ce n'est pas la question de Françoise Degoy. - Ce n'est pas ma question, monsieur El Djeri.
10:09 - Ma question, Fabrice El Djeri, c'est... - Absolument pas.
10:11 Non, mais...
10:12 Non, madame, parce que vous dites que l'immigration est là.
10:14 Je suis désolé, l'immigration n'est pas là.
10:16 Que l'immigration soit une question au niveau international,
10:19 oui, l'immigration est une question, mais on ne peut faire autrement
10:23 qu'avoir l'immigration qui est là.
10:25 Parce que justement, ce que proposent le Rassemblement national
10:29 et un certain nombre d'autres partis à l'Assemblée du Parlement européen,
10:34 c'est que les demandeurs d'asile, les personnes qui sont vraiment
10:38 en besoin de protection internationale, puissent faire leur demande d'asile
10:42 au plus tôt, c'est-à-dire dans des consulats de pays européens,
10:46 sur leur continent d'origine, ce qui éviterait que des trafiquants
10:51 d'êtres humains les utilisent et en fait que ces personnes deviennent victimes,
10:56 et ce qui éviterait les drames en Méditerranée ou dans le Sahara
10:59 ou dans d'autres régions hostiles.
11:01 Donc ça, c'est la première chose.
11:02 Les vrais demandeurs d'asile, les personnes pour lesquelles
11:05 nous avons une obligation de protection, pourraient être bien mieux traités
11:09 si on les traitait en amont.
11:11 - M. Légeri, mais moi je vous demande pourquoi... - Ensuite, ça nous permettrait
11:13 - Pourquoi, selon vous, M. Légeri ? - de distinguer...
11:15 - M. Légeri, s'il vous plaît, pourquoi... - Mais attendez, attendez,
11:18 - Mme, je vais terminer... - Non mais vous déroulez vos trucs
11:20 - sans répondre à la question. - Non mais il faut répondre à cette question.
11:24 - Pourquoi, selon vous... - Alors, laissez-moi terminer,
11:26 parce qu'il y avait deux volets dans votre question, madame.
11:29 - Dans moi, je voudrais le deuxième volet, qui est le plus passionnant.
11:31 - Pourquoi, vous ne comprenez pas la commission ? - Alors, laissez-moi parler,
11:32 - s'il vous plaît, le deuxième volet, s'il vous plaît. - Voilà.
11:34 - Bon. Le deuxième volet, c'est l'immigration, qui est quelque chose de différent
11:38 de l'asile, et d'ailleurs les bases juridiques sont différentes,
11:42 et d'ailleurs la question politique que vous posez aux auditeurs,
11:45 c'est de savoir si la migration doit être un sujet européen.
11:49 Eh bien, non. L'immigration, c'est une autre question, ce n'est pas l'asile.
11:53 Mais les lobbies pro-immigration et la confusion mentale
11:57 qui est entretenue depuis un certain nombre d'années par la Commission européenne
12:00 - et notamment par la commissaire Johansson, - Pourquoi ? Pourquoi ?
12:03 eh bien, elles confondent les deux. L'immigration est quelque chose
12:06 qui est légal, quelque chose qui peut s'organiser,
12:10 quelque chose qui peut se considérer, mais c'est quelque chose
12:13 qui doit être complètement distingué de l'asile.
12:19 Donc, le pacte asile-migration, dans son intitulé lui-même,
12:22 continue à considérer qu'il faut prendre acte du chaos,
12:26 il faut prendre acte du fait que les gens vont continuer à...
12:30 - Attendez, allez, c'est plus important. - On va devoir les mettre en prison.
12:34 - On ne va pas être en prison, s'il vous plaît. - Mais c'est plus important.
12:37 - Mais c'est plus important. - Non mais s'il vous plaît, moi je pense que
12:39 Françoise de Gois a raison, et Dieu sait qu'on n'est pas d'accord politiquement,
12:42 mais là je vous repose la question, monsieur, pourquoi vous pouvez
12:45 comme ça itérer sur le fait que les européistes sont pour une submersion migratoire ?
12:52 - Quelles seraient leurs raisons secrètes ? - Parce que la commissaire Johansson,
12:56 qui était la commissaire européenne, lorsque j'étais directeur de Frontex,
13:01 lorsqu'elle a pris ses fonctions à la fin 2019, m'a dit
13:05 "Le job des gardes frontières, de toute façon, c'est pas d'arriver
13:08 avec des uniformes et avec des armes à feu,
13:11 ça c'était la mission du corps européen créée par le législateur européen en 2018-2019,
13:18 elle m'a dit "Non, non, vous n'avez pas besoin d'uniformes, vous n'avez pas besoin d'armes à feu
13:22 parce que de toute façon, votre job, c'est d'accueillir les migrants
13:25 et que ça vous plaise ou non, nous avons besoin d'accueillir des migrants
13:28 parce que l'Europe est un continent vieillissant.
13:30 Je suis désolé, on ne peut pas dire que lorsque des gens arrivent
13:33 clandestinement, illégalement, en violant nos lois, en mettant le pied dans la porte,
13:38 qu'ensuite on va les récompenser en leur donnant un titre de séjour.
13:41 Essayez de mentir lorsque vous entrez aux Etats-Unis d'Amérique.
13:44 Essayez par exemple avec un statut de touriste, vous voulez aller visiter deux semaines
13:48 la statue de la liberté ou je ne sais quoi, et vous vous permettez la liberté
13:52 d'accepter un petit job étudiant.
13:54 Et bien n'y recommencez pas une deuxième fois pendant cinq ans ou plusieurs années,
13:58 à chaque fois que vous essayerez de mettre le pied aux Etats-Unis, on vous posera des questions.
14:01 Allez, 0826-300-300, Brigitte, petite réaction.
14:06 Brigitte ?
14:07 Oui ?
14:08 On vous écoute.
14:09 Moi j'ai regardé un petit peu en quoi consistait le pacte migration,
14:14 et il y a déjà une première chose qui me chagrine, c'est établir un cadre commun
14:19 qui traite tous les aspects de la gestion de l'asile et de la migration.
14:22 Alors moi déjà ça me choque parce que ça veut dire qu'à un point de vue de la souveraineté,
14:25 ça se voit carrément dessus, on n'aura plus du tout de pouvoir sur rien du tout,
14:30 en fait tout passera par l'Europe.
14:32 Et je suis désolée mais dans leur réglementation clé dont ils se revendiquent,
14:39 on a donc un nouveau règlement relatif à la gestion de l'asile et de la migration,
14:43 on a plein de règlements comme ça sur la base de données de l'empreinte digitale,
14:46 on n'a rien, mais rien, sur l'exclusion.
14:49 On a des règles uniformes pour les demandes d'asile,
14:51 on a des meilleures conditions d'accueil,
14:53 on a un nouveau cadre de lieu pour la réinstallation.
14:55 Là ce que je vous lis, c'est ce qu'il y a dans le traité, c'est Jean-François Toré.
15:00 C'est ce qui est dans le document.
15:04 Et moi si vous voulez, ça m'affole complètement,
15:06 parce que je me dis soit les gens de la Commission européenne
15:10 n'ont rien compris à ce qui se passe en ce moment,
15:12 soit c'est quoi la guerre civile.
15:15 Il nous reste très peu de temps, Fabrice Léger,
15:18 peut-être une réponse à notre auditrice ?
15:20 Je crois que l'immigration doit être une compétence nationale,
15:24 c'est-à-dire que c'est à chaque État de définir
15:28 qui il a envie d'accueillir sur son territoire,
15:31 à qui il a envie de donner un titre de séjour,
15:33 et pour quelle raison.
15:34 Est-ce que c'est une raison économique,
15:36 est-ce que c'est une raison de lien familiaux ?
15:40 C'est à chaque autorité nationale de le dire.
15:43 Ou d'urgence.
15:44 Ou d'urgence, mais ce ne sont pas des questions
15:48 qui sont comparables à l'asile.
15:50 La seule chose qu'il faut faire à la frontière extérieure
15:53 de l'Union européenne,
15:55 sinon c'est toute la libre circulation à l'intérieur de l'Europe
15:59 qui est remise en cause,
16:00 les États ont l'obligation,
16:02 ça c'est depuis les fondements de l'espace Schengen,
16:04 les États ont l'obligation d'interdire
16:07 les franchissements illégaux des frontières extérieures.
16:10 Si ça n'est pas fait de manière pratique,
16:13 si les frontières extérieures ne fonctionnent pas correctement,
16:18 à ce moment-là, il se passe que l'espace Schengen
16:21 est à nouveau morcelé par des frontières intérieures,
16:24 comme le font d'ailleurs la plupart des États.
16:26 Or le Rassemblement national souhaite que l'espace Schengen
16:30 fonctionne de manière normale,
16:33 mais pour les Européens.
16:34 Nous ne voulons pas que ce soit possible
16:37 dans les mêmes conditions pour des étrangers non-européens
16:40 et de surcroît lorsqu'ils sont en situation illégale.
16:43 Merci beaucoup.
16:44 D'une certaine manière,
16:45 nous sommes pour un meilleur fonctionnement de l'Europe.
16:47 En tout cas, la question migratoire le montre très bien.
16:50 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.

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