• il y a 8 mois
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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Transcription
00:00:00 -Bonjour à tous, bon réveil, ravi de vous accueillir
00:00:03 dans "La Matina", le week-end.
00:00:04 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:00:08 des débats. J'ai le plaisir d'avoir à mes côtés
00:00:10 Sandra Thurbeau. Bonjour, Sandra. -Bonjour, Anthony.
00:00:14 -On va commencer avec l'éphéméride de votre samedi 6 avril.
00:00:18 C'est avec Alessandra Martinez.
00:00:20 -Boum, boum, boum, boum !
00:00:22 I want you in my room !
00:00:23 -Passionnée d'art et de collection,
00:00:26 retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:29 ...
00:00:33 -Chers amis, bonjour.
00:00:35 En ce samedi de Pâques,
00:00:36 nous souhaitons une très bonne fête au Célestin,
00:00:39 dont le Saint-Patron a été pape de 422 à 432.
00:00:43 Tout au long de son règne, il étend l'annonce de l'évangile,
00:00:47 soutient les communautés locales et lutte contre les hérésies.
00:00:51 C'est à Célestin que l'on doit la création
00:00:53 des premiers diocèses d'Angleterre et d'Irlande.
00:00:56 Il va également consolider l'Eglise en Gaule,
00:00:59 en Provence et en Afrique.
00:01:01 Les hérésies auxquelles il doit faire face
00:01:04 sont très dangereuses, en particulier le nestorianisme
00:01:08 qu'il va condamner lors du concile d'Éphèse de 431.
00:01:12 Il va aussi combattre le pélagianisme
00:01:16 et soutiendra Saint-Augustin dans ce combat.
00:01:19 Célestin meurt en 432.
00:01:21 Son corps repose dans la catacombe de Sainte-Précile, à Rome.
00:01:26 Je vous laisse avec cet extrait d'une lettre de Saint Célestin.
00:01:30 "La contrition dépend moins du temps que du coeur."
00:01:35 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:37 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:39 ...
00:01:41 -C'était votre programme avec eBay.
00:01:43 Pour encore plus d'art et de collections,
00:01:46 rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:01:49 -Je vous présente mes invités,
00:01:51 qui seront sur ce plateau pour commenter l'actualité.
00:01:54 Bonjour, Michel Thaube. -Bonjour, Anthony.
00:01:57 -Et Mathieu Hoque, secrétaire général
00:02:00 du Cercle de réflexion Le Millénaire.
00:02:04 -Bonjour, Anthony.
00:02:05 -Et bien sûr, Loïc Rousval pour la météo du jour.
00:02:08 -La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:11 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
00:02:14 pour une rénovation globale.
00:02:16 Groupeverlaine.com.
00:02:17 -Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:02:21 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:02:24 Gardena.
00:02:25 -Loïc, c'est un samedi à l'image de nos vestes de costume,
00:02:29 j'ai envie de dire estival.
00:02:31 -Bleu, c'est pas faux.
00:02:33 Bonjour, Anthony, bonjour à tous.
00:02:35 Du soleil et de la chaleur.
00:02:37 Un temps estival, effectivement, pour cette journée de samedi.
00:02:41 Le matin, vous aurez un temps lumineux,
00:02:43 des nuages en altitude, un soleil au voilé,
00:02:46 de la grisaille, des nuages plus bas,
00:02:48 en prenant la direction du Golfe du Lion
00:02:50 jusqu'au relief Sévenol,
00:02:52 le plus nuageux sur le nord-ouest,
00:02:54 à l'avant de la perturbation, vent de secteur sud modéré à fort.
00:02:58 Ca va bien souffler sur les Pyrénées,
00:03:00 à plus de 100 km/h,
00:03:02 et ce vent va faire remonter du sable venu du Sahara,
00:03:05 d'abord sur l'ouest, mais aussi sur l'île de France
00:03:08 ou encore sur la façade est du territoire.
00:03:10 Dans l'après-midi, pas de grands changements,
00:03:13 si ce n'est que les pluies vont gagner la Bretagne,
00:03:16 toujours ce vent de secteur sud,
00:03:18 et les quelques grisailles présentes dans le sud
00:03:21 vont donner des températures douces,
00:03:23 au-dessus des 10 degrés le plus souvent,
00:03:26 des valeurs au-dessus des 20 degrés,
00:03:28 observées à Biarritz.
00:03:29 22 prévues au lever du jour à Bayonne,
00:03:31 13 à Paris, même température dans Rennes.
00:03:34 Le pic de chaleur pour cet après-midi,
00:03:36 avec plus de 30 degrés prévus par effet de faune
00:03:39 sur le sud-ouest, au pied des Pyrénées,
00:03:42 32 à Bayonne, 26 dans la capitale,
00:03:44 on sera pas loin des records mensuels,
00:03:46 27 également pour Strasbourg.
00:03:48 Bon week-end.
00:03:49 -C'était "La Météo",
00:03:51 avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:03:54 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:03:57 Gardena.
00:03:58 -Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:04:01 C'était "La Météo" avec Groupe Verlaine.
00:04:03 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
00:04:07 -A la une de votre journal de 6h,
00:04:09 c'est toute une commune qui est endeuillée aujourd'hui,
00:04:12 viril chatillon dans les sons entre émotion et colère,
00:04:15 bouleversée par la mort d'un adolescent de 15 ans
00:04:18 et par de jeunes délinquants cagoulés.
00:04:20 5 personnes ont été interpellées, 4 mineurs.
00:04:22 Comment expliquer un tel niveau de violence chez les jeunes ?
00:04:26 Comment rassurer les élèves de cet établissement scolaire ?
00:04:29 Nous sommes avec Pascal Neveu,
00:04:31 psychanalyste et directeur de l'Institut français
00:04:34 de psychanalyse active.
00:04:35 Depuis mercredi, des coups de feu retentissent régulièrement
00:04:38 à Guyancourt.
00:04:40 Certains ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants
00:04:43 dans le quartier sensible du Pont du Routoir,
00:04:46 où un massacre de la SNET a été mené
00:04:47 quelques jours plus tôt par les forces de l'ordre.
00:04:50 Une guerre de territoire engagée partout dans le pays
00:04:53 contre les trafiquants de drogue.
00:04:55 Dans le 18e arrondissement de Paris,
00:04:57 une rue régulièrement plongée dans le noir
00:05:00 pour pouvoir dealer en toute tranquillité.
00:05:02 Les trafiquants arrachent les câbles électriques
00:05:05 de la rue Championnet.
00:05:07 Ils l'ont fait à 24 reprises en 4 mois.
00:05:09 Les riverains n'en peuvent plus.
00:05:11 Ils subissent insultes et menaces de mort au quotidien.
00:05:15 -On commence avec ces 5 personnes en garde à vue.
00:05:17 Hier soir, elles sont soupçonnées d'avoir battu à mort
00:05:20 un adolescent de 15 ans, Aviri Chatillon.
00:05:23 Jeudi après-midi, dans le département de l'Essonne,
00:05:26 Shams Eddin est décédé 24 heures plus tard.
00:05:28 Des suites de ses blessures.
00:05:30 C'est aujourd'hui toute une commune endeuillée par ce drame.
00:05:33 -Parmi les 5 personnes placées en garde à vue,
00:05:36 un homme de 20 ans et 4 mineurs âgés de 15 et 17 ans.
00:05:39 Une enquête est ouverte pour assassinat et violence en Réunion
00:05:43 dans un établissement scolaire.
00:05:44 L'émotion est très vive.
00:05:46 Reportage de Charles Pousseau et Sarah Varney.
00:05:49 -C'est toute une commune qui est en deuil
00:05:52 après l'annonce du décès du jeune collégien.
00:05:55 Quelques habitants viennent spontanément déposer des roses.
00:05:58 Personne ici n'arrive à comprendre les circonstances de ce drame.
00:06:02 -C'est mon petit cousin.
00:06:03 C'était pas un délinquant, c'était pas un lascar,
00:06:06 c'était pas quelqu'un qui était connu des services de police.
00:06:10 C'était un ange. Vous voyez, monsieur ?
00:06:12 C'est pas un délinquant.
00:06:13 Il y a des gens qui côtoient des milieux de gangs,
00:06:18 de ci, de ça, et qui se tapent dessus.
00:06:20 Lui, non. Rien de tout ça.
00:06:24 -Sous le choc, les camarades et proches de la jeune victime
00:06:27 décrivent un enfant sans histoire et souriant.
00:06:30 Une agression qui bouleverse et inquiète les parents d'élèves.
00:06:34 -Je suis dans l'émotion.
00:06:36 Je... Ca ne se comprend pas.
00:06:39 J'en peux pas comprendre.
00:06:40 J'ai l'impression que père d'un enfant
00:06:43 et que son enfant vient à l'école, qu'il rentre plus à la maison.
00:06:46 Certaines personnes ont décidé de lui ôter la vie.
00:06:49 Pour quelles raisons ? On ne sait pas.
00:06:51 -On habite à côté.
00:06:53 Tout ce qu'on entend aux infos tout le temps, des crimes comme ça,
00:06:56 le jour où ça arrive dans le collège de nos enfants
00:06:59 et à côté de chez nous,
00:07:01 ça prend une autre réalité.
00:07:04 Et je sais pas comment va tourner le monde
00:07:07 dans les années qui viennent,
00:07:09 mais c'est pas possible.
00:07:11 On a le petit qui a 2 ans.
00:07:12 On se dit "mais ça sera quoi quand il sera grand ?"
00:07:15 -Une enquête a été ouverte pour assassinat et violence
00:07:18 en réunion aux abords d'un établissement scolaire.
00:07:21 Elle a été confiée à la police judiciaire de l'Essonne,
00:07:25 qui devra déterminer les circonstances de ce drame.
00:07:28 -Quelques réactions politiques notables ce matin.
00:07:31 Celle de Nicole Belloubet,
00:07:32 ministre de l'Education nationale sur les réseaux sociaux,
00:07:36 qui se dit bouleversée par le décès du jeune agressé
00:07:39 à Viry-Châtillon.
00:07:40 "Mes pensées vont d'abord à sa famille,
00:07:42 "à la communauté éducative,
00:07:44 "dont j'ai pu mesurer l'infinie tristesse."
00:07:47 "A leur côté, dit-elle, pour réaffirmer
00:07:49 "que jamais nous n'accepterons l'horreur de la violence."
00:07:52 -Thomas Ménager, député RN dans le Loiré,
00:07:55 a réagi, pensé pour les proches de ce jeune garçon de 15 ans,
00:07:58 passé à tabac et massacré dans une cage d'escalier
00:08:01 en rentrant du collège à Viry-Châtillon.
00:08:03 Un nouveau symbole de l'ensauvagement de la société
00:08:07 dans le contexte du prétendu sentiment d'insécurité.
00:08:10 -Je voudrais qu'on écoute Jean-Marie Villain,
00:08:12 très ému, le maire de Viry-Châtillon,
00:08:14 qui dénonce cette montée de la violence.
00:08:17 -C'est un problème, d'ailleurs,
00:08:19 ni spécifique au collège ni à l'école,
00:08:21 c'est un problème spécifique à la violence
00:08:24 et à cette violence qui, maintenant,
00:08:26 on se lâche tellement, maintenant,
00:08:28 les gamins se lâchent tellement pour tout et rien,
00:08:31 que c'est ça qui nous prend aux tripes,
00:08:34 parce qu'on se demande comment on peut arriver
00:08:37 à un tel degré de violence.
00:08:38 C'est hyper dur.
00:08:41 -Beaucoup d'émotions, ce matin,
00:08:43 de la communauté éducative des parents d'élèves,
00:08:46 des élèves eux-mêmes, on vient d'entendre
00:08:49 le maire de la ville, évidemment.
00:08:51 On ne connaît pas les causes qui ont amené
00:08:53 à ce déchaînement de violence, mais je voudrais
00:08:56 qu'on parle de la violence chez les jeunes.
00:08:59 Bonjour, Pascal Neveu.
00:09:00 Vous êtes psychanalyste et directeur
00:09:03 de l'Institut français de psychanalyse actif.
00:09:06 Force est de constater qu'on a une violence
00:09:08 de plus en plus forte aujourd'hui,
00:09:10 et qui s'exprime surtout chez des individus
00:09:13 de plus en plus jeunes.
00:09:14 Ce que je voulais vous demander,
00:09:16 c'est comment expliquer cette expression
00:09:19 de la violence extrême chez les jeunes,
00:09:21 d'où elle peut tirer ses sources ?
00:09:23 -Elle s'est accentuée,
00:09:26 mais totalement, via la Covid,
00:09:29 qui peut être, mais simplement...
00:09:33 ...
00:09:36 Comment dire ça ?
00:09:38 Mais simplement,
00:09:40 une violence, mais voilà,
00:09:43 davantage...
00:09:45 ...
00:09:47 violentée, en tout cas,
00:09:49 mais en tout cas, mais...
00:09:50 En tout cas, mais...
00:09:52 En tout cas, mais dire...
00:09:54 Voilà, j'accentue absolument cela,
00:09:57 sauf que cette accentuation,
00:10:01 elle est, mais on la voit,
00:10:04 chez...
00:10:06 En consultation,
00:10:08 de manière, mais...
00:10:10 Immédiatement, mais...
00:10:12 ...
00:10:14 -On voit qu'elle est de plus en plus forte.
00:10:16 D'où elle tire ses sources ?
00:10:18 Quand vous avez des jeunes en consultation
00:10:20 qui ont exprimé leur violence
00:10:22 à l'occasion de différents faits établis,
00:10:26 d'où vient cette violence ?
00:10:28 C'est les parents, la fréquentation ?
00:10:30 -Alors, justement,
00:10:32 ça, c'est super intéressant,
00:10:34 ce que vous êtes en train de poser comme question.
00:10:37 C'est, d'abord,
00:10:39 il y a une...
00:10:40 une perte de repères.
00:10:43 Mais quand je dis "repères",
00:10:44 c'est "re-pères",
00:10:46 c'est-à-dire que les pères ne sont plus présents.
00:10:49 Et ça, on le voit dans le terrorisme,
00:10:51 et moi, j'ai beaucoup travaillé sur ces sujets,
00:10:54 également.
00:10:55 Mais ensuite, voilà,
00:10:58 c'est-à-dire que personne n'est capable de dire...
00:11:01 Je sais pas, mais vous, vous avez connu cela également.
00:11:05 On foutait une baffe à un gamin,
00:11:08 on l'a connu des gardiens de la paix,
00:11:11 également,
00:11:13 mais qui nous donnait un coup de sifflet, etc.
00:11:17 Quand on ne les saluait pas, on ne les bisait pas.
00:11:20 Également, je ne suis pas du tout réarraqué.
00:11:23 Il n'y a pas de souci par rapport à ça.
00:11:26 Mais sauf que...
00:11:28 Ils sont totalement déconstruits, en fait, les mômes.
00:11:32 Et quand je dis "mômes",
00:11:35 c'est les piu-piu.
00:11:37 Moi, j'ai une affection énorme pour les enfants,
00:11:41 et je les apporte énormément pour plein de choses, également.
00:11:46 Mais sauf qu'ils font n'importe quoi.
00:11:49 Sauf que ce qu'on observe,
00:11:52 en termes de statistiques,
00:11:55 c'est qu'on a réellement
00:11:58 des gamins
00:12:03 de 13 ans, de 14 ans,
00:12:05 qui vont tabasser des gamins ou des gamines
00:12:10 qui n'ont rien fait dans leur vie.
00:12:13 Là, on voit... Je suis isolé,
00:12:15 mais c'est peut-être pour ça que je suis un peu...
00:12:19 dans l'émotion par rapport à cela.
00:12:23 Mais le pauvre gamin qui est mort, là, cette nuit,
00:12:26 moi, je l'ai su hier.
00:12:29 Mais...
00:12:31 -Merci à vous, Pascal Neveu. On entend bien, évidemment,
00:12:36 cette incompréhension par rapport à cette violence
00:12:39 exprimée par les jeunes.
00:12:41 Je voulais faire un tour de table avec mes invités.
00:12:43 Michel Taubedoux, selon vous, peut tirer...
00:12:48 D'où peut venir cette violence ? D'où tirent-elles ces sources ?
00:12:51 On parle des réseaux sociaux, de la responsabilité des parents.
00:12:54 On a des jeunes qui sont en perte de repères,
00:12:57 de reconnaissance de l'autorité.
00:12:59 Ils n'ont plus peur de l'autorité, de la sanction
00:13:02 et de donner la mort.
00:13:03 -C'est la combinaison de tous ces facteurs.
00:13:06 On est en train de vivre un cocktail explosif
00:13:08 qui est en train d'exploser.
00:13:10 Il y a une génération perdue de la République.
00:13:13 On a parlé de territoire perdu de la République.
00:13:16 Ce n'est pas des lieux, des quartiers.
00:13:18 C'est une génération,
00:13:20 peut-être même deux générations.
00:13:22 Ce qui m'étonne le plus, c'est la moyenne d'âge
00:13:24 de ces enfants qui sont capables de passer à l'acte
00:13:27 et d'être ultra-violents.
00:13:29 J'ajoute, très jeune,
00:13:30 c'est pour ça que je parle d'une génération perdue de la République,
00:13:34 et j'ajoute un élément, c'est que, en fait,
00:13:36 soit on n'a pas vu venir cette génération perdue de la République,
00:13:41 soit on l'a laissée grandir telle qu'elle.
00:13:43 On n'a pas voulu affronter ces facteurs.
00:13:46 Vous prenez les réseaux sociaux.
00:13:48 Ces jeunes passent des heures et des heures,
00:13:50 des dizaines d'heures sur les réseaux sociaux
00:13:53 à voir des choses qui ne sont que des incitations
00:13:56 à reproduire dans le monde réel ce qu'ils voient à l'écran.
00:13:59 On parle de parentalité, de repères,
00:14:02 mais c'est vrai que les familles n'ont plus d'autorité sur leurs enfants.
00:14:06 Et après, dernier point, ce qui m'étonne,
00:14:08 c'est ce côté clanique.
00:14:10 C'est-à-dire qu'en fait, il y a une culture urbaine
00:14:13 qui est en train de devenir une culture tribale,
00:14:16 une culture de clan dans laquelle vous avez des bandes
00:14:19 qui prennent le dessus sur des personnes individuellement.
00:14:23 Et dernier point, vous savez,
00:14:24 il n'y a peut-être pas de raison à ces violences qui ont été commises,
00:14:28 à ce meurtre.
00:14:29 C'est peut-être juste un regard,
00:14:31 c'est peut-être juste une querelle pour une fille ou pour quelqu'un,
00:14:35 mais il n'y a peut-être pas de raison.
00:14:38 Et donc, en fait, c'est effectivement une violence gratuite
00:14:41 qui est en fait un langage, un nouveau langage
00:14:44 pour la vie de cette génération perdue de la République
00:14:47 et face à laquelle on doit tous réagir.
00:14:49 -Je vais vous faire réagir.
00:14:50 Je voudrais d'abord vous faire entendre
00:14:53 François-Xavier Bellamy,
00:14:54 tête de liste à l'air aux Européennes.
00:14:57 Il insiste sur la fermeté de la justice pour les mineurs.
00:15:00 -En réalité, cette situation,
00:15:03 elle est le résultat d'une histoire déjà longue,
00:15:07 celle de l'effondrement de l'école, de l'éducation,
00:15:11 de l'état d'urgence éducatif que notre pays traverse.
00:15:14 Je crois que la première réponse, c'est bien sûr
00:15:17 que ceux qui l'ont tué soient punis.
00:15:19 Et effectivement, il faut réapprendre à punir.
00:15:22 Et il faut enfin que dans ce pays,
00:15:24 on sorte de l'excuse de minorité,
00:15:26 parce qu'il n'y a pas d'excuses
00:15:28 quand on commet un crime comme celui-ci,
00:15:31 quand on commet un crime avec une telle violence
00:15:34 contre un jeune, même quand on est soi-même un jeune.
00:15:37 Il n'y a pas d'excuses de minorité.
00:15:39 -Il n'y a pas d'excuses de minorité,
00:15:41 nous dit François-Xavier Bellamy.
00:15:44 Est-ce qu'on devrait mettre fin
00:15:46 à cette excuse de minorité pour les jeunes ?
00:15:48 -Je rejoins ce qu'a dit François-Xavier Bellamy.
00:15:51 Je pense que la culture de l'excuse
00:15:53 a imposé une ère de l'impunité.
00:15:55 C'est-à-dire qu'en fait, dès lors que l'on excuse
00:15:58 et qu'on a la doctrine au sein de l'éducation nationale,
00:16:01 mais au sein des responsables politiques,
00:16:04 qui consistent à dire de ne pas nommer les problèmes,
00:16:07 les bons diagnostics, on est, et les pouvoirs publics,
00:16:10 en incapacité de les résoudre.
00:16:12 C'est pour cela qu'aujourd'hui, l'école n'est plus un sanctuaire
00:16:16 car elle n'est plus à l'abri des évolutions de la société.
00:16:19 Aujourd'hui, la société fait face à un phénomène de barbarisation,
00:16:23 d'une part, et un phénomène, d'autre part,
00:16:26 d'ultra-violence et de culture de l'ultra-violence.
00:16:29 Face à ces deux évolutions, l'école n'est plus un sanctuaire
00:16:32 car on a eu cette culture de l'excuse
00:16:35 pendant des années et des décennies,
00:16:37 qui est inspirée et alimentée par une grande partie de la gauche
00:16:41 depuis les années 80.
00:16:42 On a incapacité de pouvoir traiter les problèmes
00:16:45 et cela aboutit aujourd'hui à ces meurtres
00:16:48 et à ces violences chez les jeunes.
00:16:50 -Quand on a plus peur de la sanction,
00:16:53 il faut la renforcer, comme le dit Xavier Bellamy.
00:16:56 -La société n'a pas le choix, sinon on va se faire déborder
00:16:59 et ce ne seront pas des morts tous les 15 jours, tous les mois,
00:17:03 tous les jours.
00:17:04 Il faut un retour de l'autorité, un retour de l'autorité,
00:17:08 mais il faut le commencer tout de suite,
00:17:10 il faut le commencer très tôt,
00:17:12 car un enfant qui ne se fait pas tout de suite sanctionner
00:17:16 au premier manquement, à la loi, à la règle,
00:17:18 au respect de l'autre, de l'autorité,
00:17:21 du prof, de l'uniforme, il va continuer,
00:17:23 il va monter crescendo.
00:17:25 Cette culture de l'autorité, cette culture du respect,
00:17:29 ce n'est même pas que des sanctions pédales.
00:17:32 Ça commence dans l'école, dans la famille,
00:17:34 dans le quartier.
00:17:35 Le défi est considérable.
00:17:37 On a pris énormément de retard.
00:17:39 Ce sera d'autant plus difficile de reprendre la main
00:17:42 sur cette génération perdue de la République.
00:17:45 -Comment on assure la sécurité
00:17:47 aux abords des établissements scolaires ?
00:17:50 Le maire de Viry-Châtillon parlait d'une question
00:17:53 de moyens d'être accompagnés par l'Etat
00:17:55 quand on déléguait de plus en plus de compétences
00:17:58 aux communes qui n'avaient pas les moyens budgétaires
00:18:02 pour mettre tout ça en application.
00:18:04 Il disait que quand on ne vote pas un budget à l'équilibre,
00:18:07 c'est la préfète qui reprend la main
00:18:09 sur la gestion de la ville.
00:18:11 Il ne peut pas faire n'importe quoi,
00:18:13 en tout cas, il ne peut pas tout payer
00:18:15 pour assurer la sécurité de la ville.
00:18:18 On parle notamment du renforcement
00:18:20 de la vidéosurveillance.
00:18:21 -Je pense qu'il y a un continuum de sécurité
00:18:24 qu'il faut créer, qui implique évidemment
00:18:27 les policiers, les gendarmes,
00:18:29 mais également tous les acteurs de la vie collective.
00:18:32 Avec Pascal Bitto-Pannelli,
00:18:34 un spécialiste de sécurité qui est souvent sur CNews,
00:18:37 on a proposé dans une tribune de créer des cours de sécurité
00:18:41 pour former les enseignants, les élèves
00:18:43 à des gestes et à une pratique de sécurité collective
00:18:47 pour se protéger contre celles et ceux qui peuvent être violents,
00:18:50 soit aux abords des établissements scolaires,
00:18:53 soit dans l'espace scolaire, également.
00:18:56 Ces sanctuaires de la République
00:18:58 sont attaqués presque tous les jours.
00:19:00 C'est une culture de la sécurité qu'il faut développer.
00:19:03 Elle fait partie de cette culture de l'autorité.
00:19:06 Elle est indispensable si on veut prendre la main
00:19:08 sur ces sauvageons de la République.
00:19:10 -6h14, on fait le rappel de l'actualité.
00:19:13 ...
00:19:16 -Aggression de Samara.
00:19:17 3 mineurs mis en examen pour tentative d'homicide volontaire.
00:19:21 Agés de 14 et 15 ans,
00:19:22 ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
00:19:25 Ils ont frappé l'adolescente devant son collège à Montpellier,
00:19:28 raison invoquée par le parquet des insultes entre élèves
00:19:31 sur les réseaux sociaux.
00:19:33 Israël soumis à des pressions internationales croissantes.
00:19:36 L'Etat laisse entrer davantage d'aides à Gaza
00:19:39 après la mort d'humanitaires.
00:19:40 Le territoire palestinien est menacé de famine.
00:19:43 Les pourparlers pour un cessez-le-feu à Gaza
00:19:46 doivent reprendre ce week-end au CAIR.
00:19:48 Un rare séisme de magnitude 4,8 a frappé New York
00:19:51 hier après-midi.
00:19:53 Ce coup a fait légèrement trembler quelques secondes la mégapole.
00:19:56 Aucun blessé ni dégâts importants n'ont été signalés.
00:19:59 Le Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza
00:20:01 a tout de même été interrompu.
00:20:03 -On revient en France avec l'illustration
00:20:06 de cette guerre de territoire entre dealers et forces de l'ordre.
00:20:09 De nouveaux coups de feu ont retenti hier soir
00:20:12 dans la ville de Guyancourt, dans les Yvelines,
00:20:14 dans un quartier réputé pour ses points de deal.
00:20:17 -48h plus tôt, une fusillade a touché un commerce
00:20:20 dans le même secteur.
00:20:21 La fusillade a traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants.
00:20:25 Reportage d'Audrey Legray, Pierre-François Altermat
00:20:28 et Célia Gruyère.
00:20:29 -Quartier du pont du Routoir à Guyancourt.
00:20:31 Deux individus sur un scooter tirent sur une caméra de surveillance
00:20:35 avant de poursuivre leur route et de prendre pour cible
00:20:38 les commerces autour de la place du marché,
00:20:41 mais aussi deux appartements.
00:20:43 Deux projectiles ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants.
00:20:46 La fusillade s'est déroulée sur un point de deal bien connu
00:20:50 pour l'opération anti-stupéfiants organisée dans la ville.
00:20:53 -Ce qui semble la plus probable,
00:20:55 la présence policière, mais à place nette.
00:20:58 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils ont voulu peut-être montrer
00:21:01 qu'eux aussi, ils voulaient être dans un rapport de force
00:21:04 et dire qu'eux aussi, ils étaient armés d'armes de guerre
00:21:08 et qu'ils pouvaient montrer aux yeux et aux voeux de tous
00:21:11 qu'ils n'avaient pas peur de la police,
00:21:13 que les quartiers, c'est leur appartenait.
00:21:16 -Mais pour le député de la circonscription,
00:21:19 il n'est pas question de faiblir face à ces délinquants.
00:21:22 -Notre réponse doit continuer à être absolument implacable
00:21:25 vis-à-vis du trafic de drogue, qui est seulement avec la délinquance,
00:21:29 la délinquance du quotidien, qui pourrit le quotidien
00:21:32 de certains, de millions de Français,
00:21:34 notamment dans des quartiers comme celui-ci.
00:21:37 Notre réponse doit être implacable vis-à-vis d'événements
00:21:41 qui sont seulement les cancers de notre société.
00:21:43 -Lors de l'opération place nette menée dans la commune,
00:21:47 plus de 16 personnes ont été interpellées.
00:21:49 -Ce qui ressemble à une expédition punitive
00:21:52 menée par les dealers contre les forces de l'ordre
00:21:55 pour rappeler que c'est eux qui gèrent ces territoires
00:21:59 perdus de la République à l'issue de ces opérations place nette
00:22:02 qui ont été menées, bien sûr.
00:22:04 -C'est des guerres de territoires.
00:22:06 C'est vrai qu'on a perdu la main.
00:22:08 La peur a même changé de camp.
00:22:10 Souvent, les policiers disent qu'ils travaillent
00:22:13 avec la peur au ventre.
00:22:15 Des moyens ont été renforcés, c'est vrai pour les forces de police,
00:22:18 notamment dans la lutte contre le trafic de drogue,
00:22:21 mais on a pris tellement de retard,
00:22:23 tellement de retard, il y a tellement de quartiers,
00:22:26 de communes de toutes tailles,
00:22:28 c'est pas que les grandes métropoles,
00:22:31 c'est les petites communes de 10 000, 5 000, 15 000 habitants
00:22:34 dont des centaines de milliers de communes en France.
00:22:37 Ce retard est très difficile à rattraper.
00:22:40 -Sont efficaces ces opérations place nette ?
00:22:43 -Je pense qu'elles sont nécessaires.
00:22:45 Je les défends, parce qu'il faut frapper fort,
00:22:48 notamment en termes de communication,
00:22:50 mais il faut que ces opérations place nette
00:22:52 puissent s'inscrire dans la durée.
00:22:55 Il n'en faut pas une, deux, trois, quatre, une dizaine,
00:22:58 il en faudrait des centaines pour pouvoir traiter
00:23:01 tous les quartiers qui sont engrainés
00:23:03 par les trafics de drogue.
00:23:05 -Mathieu, que vous inspirent ces images ?
00:23:07 -Je rejoins ce que dit Michel.
00:23:09 On est face à une guerre des territoires
00:23:12 qui a été détruite depuis des années
00:23:14 par les trafics en drogue,
00:23:16 qui utilise le trafic de drogue et tout le reste des trafics,
00:23:19 c'est-à-dire le trafic de biens et services,
00:23:22 ou d'autres trafics,
00:23:23 pour pouvoir mener une guerre à la police
00:23:26 dans un certain nombre de quartiers.
00:23:28 Pour cela, la police doit reprendre la main.
00:23:31 Pour qu'elle le fasse, on a vu, à partir des émeutes,
00:23:34 que la solution, c'est malheureux de le dire,
00:23:37 c'est de massifier la réponse policière,
00:23:40 de massifier la réponse judiciaire,
00:23:42 justement, en réprimant les trafiquants
00:23:44 systématiquement.
00:23:46 Et cela passe par des moyens dits "exceptionnels",
00:23:49 c'est-à-dire développer la police de proximité,
00:23:52 mais également créer, au niveau de la justice,
00:23:54 un parquet spécialisé anti-drogue
00:23:57 pour traiter davantage les affaires de drogue,
00:23:59 et ensuite massifier la réponse pénale
00:24:02 avec l'objectif de faire peur aux délinquants.
00:24:05 Aujourd'hui, on voit que la loi des gangs
00:24:08 s'applique sur un certain nombre de territoires
00:24:10 par rapport à la loi de la République.
00:24:13 -Les victimes de tout ça sont les riverains
00:24:15 qui vivent sous les insultes et les menaces des dealers
00:24:18 qui opèrent sous leur fenêtre dans le 18e arrondissement de Paris.
00:24:22 On vous partage la détresse des habitants de la rue Championnet.
00:24:26 Ils ont d'ailleurs accepté de témoigner à notre micro.
00:24:29 -Les faits sont édifiants.
00:24:31 Pour écouler leurs marchandises en toute tranquillité,
00:24:34 les trafiquants coupent l'électricité de la rue
00:24:38 et les câbles électriques conséquencent
00:24:40 à la tombée de la nuit.
00:24:41 Les habitants sont plongés dans le noir et dans la peur.
00:24:44 Aminata Dem et Bamba Gueye.
00:24:46 -Ce jeudi soir, les lumières sont de retour
00:24:49 dans la rue Championnet à Paris.
00:24:51 Un moment rare dans cette rue où des dealers passent leur temps
00:24:55 à arracher les câbles d'un bloc électrique
00:24:57 pour assurer leur business sans éveiller les soupçons.
00:25:00 Une situation qui pousse les riverains à bout.
00:25:03 -Quand ils se mettent sous nos fenêtres,
00:25:06 on leur dit d'arrêter, parce qu'alcool, drogue,
00:25:08 rassemblement, du nom, du bruit,
00:25:11 c'est des insultes, des menaces de mort.
00:25:13 On a beau appeler la police,
00:25:15 quand elle vient, elle les arrête pas
00:25:17 alors qu'ils ont mis plein de drogue dans les poches.
00:25:20 -En 4 mois, la société de maintenance
00:25:22 est intervenue à 24 reprises,
00:25:24 mais les trafiquants de drogue récidive.
00:25:26 Sans lumière, cet habitant parle de détresse dans ce quartier,
00:25:30 accueillant de nombreuses familles.
00:25:32 -Ca génère une certaine peur,
00:25:34 surtout pour la sécurité des femmes,
00:25:36 je pense surtout aux personnes en faveur des femmes
00:25:39 qui rentrent seules le soir.
00:25:41 Ca crée une certaine instabilité dans le quartier,
00:25:44 parce que ça attire des personnes qui ont une forte dépendance.
00:25:48 -Aujourd'hui, ces mêmes habitants se sentent délaissés
00:25:51 par la police, qui affirme faire régulièrement
00:25:54 des rondes dans la rue Championnet.
00:25:56 De son côté, la mairie du 18e a surplanché
00:25:59 sur une solution pour éradiquer le point de deal.
00:26:03 -On a un panorama complet.
00:26:04 Aucune ville n'est épargnée, aucun type de ville.
00:26:07 On a Paris, en plein coeur de la capitale,
00:26:09 une petite ville comme Guiancourt, dans des quartiers difficiles,
00:26:13 et ces villes moyennes dans le reste de la France,
00:26:16 qui sont de plus en plus touchées par les trafics.
00:26:18 -Pour remonter sur ce qui a été dit tout à l'heure,
00:26:21 sur l'idée que je trouve très pertinente
00:26:24 de parquet antidrogue,
00:26:26 c'est que lorsqu'on voit des policiers déployés
00:26:29 qui s'emploient à arrêter des dealers,
00:26:31 quelle est la réponse pénale derrière ?
00:26:33 Combien de ces dealers sont relâchés le jour même ou le lendemain ?
00:26:37 Combien sont véritablement sanctionnés,
00:26:40 punis d'emprisonnement,
00:26:41 aussi attaqués au niveau du portefeuille ?
00:26:44 Parce que le trafic de drogue, c'est aussi une question
00:26:47 d'argent de façon considérable.
00:26:49 La réponse pénale est de très loin pas du tout
00:26:52 à la hauteur de la réponse policière.
00:26:54 C'est un continuum de sécurité et d'autorité
00:26:56 qu'il faut rétablir,
00:26:58 et sur lequel le défi est considérable.
00:27:00 -Nous sommes à moins de 4 mois
00:27:02 d'envoi des Jeux olympiques de Paris.
00:27:04 Les restaurateurs et hôteliers,
00:27:06 Sandra, se préparent à l'arrivée des touristes.
00:27:09 -Et s'ils se disent prêts pour l'événement,
00:27:12 des inquiétudes subsistent sur les retombées économiques.
00:27:15 -Les Jeux olympiques de cet été
00:27:17 sont-ils une grande opportunité pour les restaurateurs ?
00:27:21 Cyril, lui, se dit prêt, malgré quelques inquiétudes.
00:27:24 -Les touristes, il y en aura peut-être moins,
00:27:26 parce qu'il y aura plus de Franciliens
00:27:29 et donc on ne s'attend pas à travailler
00:27:31 plus qu'à un mois de vie normale,
00:27:33 peut-être même moins.
00:27:35 On n'a pas de repères. On n'a jamais fait de JO.
00:27:37 -Un saut dans l'inconnu pour les professionnels de l'hôtellerie,
00:27:41 qui anticipent un flux de touristes avec optimisme.
00:27:44 -On va faire une belle année,
00:27:46 on va rayonner, être à disposition de nos clients.
00:27:49 Ce qu'on ne va pas réussir à faire avant,
00:27:51 on va le débloquer après.
00:27:53 -Les commerces parisiens craignent de subir le même sort
00:27:56 que leurs homologues londoniens,
00:27:58 mais le syndicat de Paris-Montréal
00:28:00 a un témoin bien tourné pendant la compétition.
00:28:03 Le président du syndical, Lumi, dénonce un bashing
00:28:05 anti-jeux olympiques, qu'il dit encouragé par l'Etat.
00:28:08 -J'ai encore vu des affiches qui disent
00:28:11 "restez chez vous, faites du télétravail".
00:28:13 On incite pour que les Franciliens ne se rendent pas sur Paris.
00:28:16 Le télétravail, c'est une catastrophe.
00:28:19 -Autre désavantage pour les bars et restaurants,
00:28:21 les 25 fan zones prévues.
00:28:23 -Ce qui va gagner de l'argent, c'est le comité olympique.
00:28:26 C'est pas nous, les restaurateurs, les bars,
00:28:29 qui payons des loyers et embauchons du personnel,
00:28:31 qui profiteront de l'événement.
00:28:33 -Selon les projections de l'Office de tourisme,
00:28:36 plus de 15 millions de visiteurs sont annoncés
00:28:39 sur le territoire francilien lors des Jeux olympiques.
00:28:42 -Les restaurateurs vont devoir se préparer
00:28:44 à déployer leur terrasse dès ce week-end.
00:28:47 Loïc Rousseval, on va en parler avec vous.
00:28:49 Pas de restauration, mais du temps qu'il fait,
00:28:52 car il faut s'attendre à un pic de chaleur très précoce.
00:28:55 -On circule au large de l'Irlande, qui note d'ailleurs une tempête.
00:28:59 Cette dépression apporte un vent de secteur sud sur la France.
00:29:02 Au passage, un vent qui va apporter des poussières de sable
00:29:05 sur l'ouest du territoire, demain, sur l'île de France,
00:29:09 et dimanche et lundi, sur la façade est du pays.
00:29:12 Et ça va suffire pour salir les voitures.
00:29:14 Autre conséquence, bien sûr, les températures.
00:29:17 La grande douceur de la nuit, d'abord.
00:29:19 Les températures ne sont pas descendues
00:29:21 en dessous des 23-24 degrés du côté de Biarritz.
00:29:24 -Cet après-midi, Météo France annonce jusqu'à 27 degrés
00:29:27 dans la capitale, 29 à Bourges.
00:29:29 On va s'approcher des records mensuels de température
00:29:32 depuis 1949.
00:29:34 C'est au pied des Pyrénées qu'il fera le plus chaud,
00:29:37 par effet de Feune.
00:29:38 Météo France annonce des températures
00:29:40 qui devraient dépasser les 30 degrés à l'ombre.
00:29:43 -Loïc Rousseval, qu'on va retrouver à 6h55
00:29:45 pour un point météo complet.
00:29:47 A tout à l'heure, Loïc.
00:29:48 On va marquer une pause.
00:29:50 On reste avec Michel Thaub et Mathieu Hoque.
00:29:52 On va vous commenter l'actualité de ce week-end.
00:29:55 On reviendra sur l'affaire Samara,
00:29:58 cette collégienne agressée à la sortie
00:30:01 de son établissement scolaire mardi dernier.
00:30:04 Collégienne de 13 ans.
00:30:06 Des individus ont été interpellés et placés en garde à vue.
00:30:10 On en parle dans un instant.
00:30:11 ...
00:30:14 -De retour sur le plateau de la matinale week-end.
00:30:17 Voici les titres de votre journal de 6h30.
00:30:20 A la une, cette autre agression qui a bouleversé le pays,
00:30:22 celle de Samara, 13 ans,
00:30:24 passée à tabac à la sortie du collège à Montpellier.
00:30:27 Hier soir, 3 mineurs âgés de 14 et 15 ans
00:30:29 ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
00:30:33 et placés sous contrôle judiciaire.
00:30:35 Ils ont reconnu avoir porté des coups à la jeune fille.
00:30:38 Comment expliquer un tel degré de violence
00:30:41 chez les jeunes ? Influence des réseaux sociaux,
00:30:43 perte de l'autorité parentale, faiblesse de la sanction pénale ?
00:30:47 Des experts, des professionnels de terrain
00:30:49 veulent leur constat dans ce journal.
00:30:51 On en débat sur ce plateau avec mes invités.
00:30:54 Demain, cela fera 6 mois qu'Israël a été frappé
00:30:57 par les attentats les plus meurtriers de son histoire,
00:31:00 le 7 octobre dernier.
00:31:01 6 mois d'une guerre implacable contre les terroristes du Hamas
00:31:05 dans la bande de Gaza.
00:31:06 L'Etat hébreu subit de plus en plus de pression
00:31:09 de ses alliés pour laisser passer l'aide humanitaire
00:31:12 dans l'enclave palestinienne.
00:31:13 Israël sous la menace du Hezbollah libanais
00:31:16 et de son allié l'Iran.
00:31:17 La liste des questions internationales.
00:31:20 -L'école doit rester un sanctuaire
00:31:24 face à une forme de violence désinhibée
00:31:27 chez nos adolescents.
00:31:28 Voilà ce que disait hier le chef de l'Etat
00:31:30 en forme d'incantation, en réaction aux affaires d'agression
00:31:34 entre élèves cette semaine et totalement celle de Samara,
00:31:37 à Montpellier.
00:31:38 Dans cette affaire, 3 mineurs ont été mis en examen
00:31:41 pour tentative d'homicide volontaire.
00:31:43 -Ils ont reconnu avoir porté les coups à la jeune fille
00:31:46 et ont dit que le parquet, ce déferlement de violence,
00:31:49 trouverait son origine dans des invectives
00:31:52 entre élèves sur les réseaux sociaux.
00:31:54 Le reportage de Stéphanie Rouquier et Maxime Leguet.
00:31:57 -Après l'horreur et l'émoi engendré par la violence
00:32:00 de l'agression de Samara dans ce collège Arthur-Rimbaud,
00:32:03 l'enquête et le parquet de Montpellier
00:32:05 apportent des premiers éléments de réponse.
00:32:08 -Les 3 mineurs reconnaissent leur implication
00:32:10 dans le cadre de l'agression perpétrée le 2 avril 2024.
00:32:13 Chacun d'entre eux admet avoir porté des coups
00:32:16 à la victime.
00:32:17 -Les 3 adolescents en question, 2 garçons de 14 et 15 ans
00:32:20 et une jeune fille de 14 ans, sont tout 3 scolarisés
00:32:23 dans le même collège que Samara.
00:32:25 Pour la mère de la victime, l'élément déclencheur
00:32:28 de ce drame aurait été une prise à partie sur les réseaux sociaux.
00:32:32 -Cette jeune fille a créé un compte.
00:32:34 Elle a mis une photo du jeune homme
00:32:36 qui a porté un coup à ma fille,
00:32:38 avec des oreilles de lapin.
00:32:39 C'est la période de Pâques, il a mis des oreilles de lapin.
00:32:43 Il a pas accepté de voir sa tête avec des oreilles de lapin
00:32:46 et Samara a fait ça.
00:32:47 "Va la frapper, c'est sa faute."
00:32:49 Ce jeune homme s'est présenté et de là, en parallèle,
00:32:52 elle avait fait un appel pour lui...
00:32:55 Pour frapper Samara.
00:32:56 Ma fille, elle a une couleur sur les cheveux.
00:32:59 Tous les jours, elle lui crachait dans les cheveux.
00:33:02 Ma fille, elle devait se laver les cheveux tous les jours
00:33:05 parce que cette jeune fille lui crachait dessus.
00:33:08 Cette jeune fille a traité de mécréante.
00:33:10 -Ce vendredi, les 3 agresseurs de Samara
00:33:13 ont été présentés à un magistrat instructeur.
00:33:16 Tous ont été mis en examen
00:33:17 du chef de tentative d'homicide volontaire
00:33:20 sur mineurs de 15 ans.
00:33:21 -Et là, on est passé à ça, du drame, finalement,
00:33:26 puisque cette jeune fille aurait pu être tuée
00:33:28 tellement l'agression a été violente.
00:33:31 Elle a été dans le coma pendant au moins 24 heures.
00:33:34 Mathioc, ça vous fait réagir là aussi ?
00:33:36 -Forcément, déjà, on a une profonde émotion
00:33:39 pour la victime qui subit, on va dire,
00:33:43 les problèmes, les comportements les plus violents
00:33:49 d'une partie de ses camarades et de mineurs.
00:33:53 Là, on est encore, en face de l'ultraviolence
00:33:56 de la société et de la barbarisation.
00:33:58 Avant, dans le cadre de règlements de comptes
00:34:01 ou de recréations, on avait des mineurs
00:34:03 qui voyaient des joutes verbales,
00:34:05 qui pouvaient parfois même s'insulter,
00:34:08 aller jusqu'à l'insulte.
00:34:09 Mais il y avait toujours un jeune qui disait
00:34:12 qu'on ne va pas aller plus loin,
00:34:14 on ne franchira pas le degré de violence,
00:34:17 les coups, les blessures, etc.
00:34:18 Aujourd'hui, le phénomène d'ultraviolence
00:34:21 et de barbarisation fait que vous avez des jeunes
00:34:24 qui ne connaissent plus ni le bien ni le mal
00:34:26 et qui vont jusqu'au bout, jusqu'à tabasser cette personne-là.
00:34:30 On en parlait tout à l'heure, la question de l'âge interpelle.
00:34:33 On a une délinquance de plus en plus juvénile
00:34:36 parce qu'on a cette excuse de minorité
00:34:38 dans notre droit français.
00:34:40 La délinquance de minorité stipule que dès lors que vous êtes mineur,
00:34:44 vous avez en dessous de 16 ans,
00:34:46 votre peine est divisée systématiquement par deux,
00:34:49 quoi qu'il arrive.
00:34:50 Aujourd'hui, on voit qu'on a des comportements
00:34:53 de plus en plus d'adultes.
00:34:54 Comment on est capable de tabasser quelqu'un
00:34:57 à 13, 12, 14 ans ?
00:34:58 Comment on est capable de tuer quelqu'un
00:35:01 lorsqu'il a 15 ans ?
00:35:02 Ça pose question et il faut absolument
00:35:04 que le droit évolue en fonction de l'évolution de la société
00:35:08 qui est de plus en plus violente.
00:35:10 En fait, il y a plusieurs choses.
00:35:13 Déjà, entre ces faits de violence, Viri-Chatillon, Montpellier,
00:35:17 et tellement d'autres faits qui se produisent,
00:35:21 il y a des phénomènes de bandes.
00:35:23 J'ai envie de dire de lâcheté.
00:35:25 Très souvent, c'est une personne qui va se faire tabasser,
00:35:28 violenter par plusieurs personnes.
00:35:30 Cette dimension de bande, encore une fois,
00:35:33 je la trouve à une dimension tribale, clanique,
00:35:35 qui appartient à une forme de désocialisation.
00:35:39 En fait, c'est de la lâcheté, il faut dire les choses.
00:35:42 Je pense qu'il faut le dénoncer.
00:35:44 Et puis après, ce que je trouve impressionnant
00:35:48 avec cette jeune Samara,
00:35:49 c'est l'effet boule de neige des réseaux sociaux.
00:35:52 C'est le rôle clé que jouent les réseaux sociaux,
00:35:55 qui sont en fait un vecteur à la fois d'entraînement,
00:35:58 là aussi, d'ailleurs, de lâcheté,
00:36:00 parce que les enfants croient qu'ils se cachent derrière un écran,
00:36:03 mais en fait, ils ne se cachent pas,
00:36:05 et en fait, ils s'entraînent ensuite à passer à l'acte derrière.
00:36:08 Et donc, cette dimension absolument clé des réseaux sociaux,
00:36:10 il faut aussi savoir l'affronter.
00:36:12 Et là, également, la société est très, très en retard en la matière.
00:36:16 -On en vient à une autre agression,
00:36:18 celle d'une adolescente ce mercredi à Tours,
00:36:20 dans le département de l'Indre-et-Loire.
00:36:22 -Oui, quatre jeunes filles seront jugées dans les trois mois.
00:36:26 La procureure déclare que l'agression a été perpétrée
00:36:29 par cinq camarades de son établissement scolaire,
00:36:31 des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans,
00:36:34 suite à un guet-apens organisé par l'une d'elles.
00:36:38 -Comment expliquer un tel degré de violence chez les jeunes ?
00:36:41 Aujourd'hui, on en discute sur ce plateau avec mes invités,
00:36:43 mais tout d'abord, je vous propose d'écouter
00:36:45 des experts, des professionnels de terrain.
00:36:47 Ils nous livrent leur constat, leur témoignage,
00:36:48 et recueilli par Célia Gruyère.
00:36:51 -Harcèlement, insultes, coups, jusqu'à l'impensable,
00:36:55 la mort d'un adolescent dans les Saônes
00:36:57 et une fille grièvement blessée à Montpellier.
00:37:00 La violence a explosé dans les établissements scolaires.
00:37:03 Selon certains spécialistes, ce phénomène s'expliquerait surtout
00:37:07 par le manque d'autorité, principalement au sein de la famille.
00:37:10 -En inversion de la hiérarchie familiale,
00:37:12 on a des enfants qui sont de plus en plus agressifs,
00:37:14 des parents qui ne peuvent parfois pas maîtriser physiquement
00:37:17 leurs adolescents, puisqu'ils ne veulent pas avoir recours
00:37:21 à la violence. On a des adolescents qui grandissent.
00:37:24 Finalement, je pense que je reçois de plus en plus de parents
00:37:27 qui ont peur de leurs enfants, réellement.
00:37:29 C'est-à-dire que l'autorité, on ne peut l'exercer
00:37:31 que si on est en capacité de le faire
00:37:34 et si l'enfant n'a pas été au-dessus de la loi
00:37:37 au point de ne même plus écouter.
00:37:39 -Mais cette violence est également encouragée
00:37:41 par le manque de réponse pénale.
00:37:43 -Les enfants demandent des règles et la punition,
00:37:45 c'est-à-dire qu'ils testent pour savoir jusqu'où la punition va tomber.
00:37:49 Quand la punition tombe, c'est-à-dire qu'il y a
00:37:52 une réponse pénale, mais pas les réponses pénales,
00:37:54 rappel à la loi et les TIG, que souvent, ils ne font pas,
00:37:57 mais une vraie réponse pénale, et là, on arrive
00:38:00 sur des peines courtes, des peines de prison courtes,
00:38:03 et bien là, l'enfant est confronté, ou l'adolescent,
00:38:06 est confronté à la réalité.
00:38:07 -Dans les établissements scolaires,
00:38:09 du secondaire et notamment dans les collèges,
00:38:12 on compte 13,7 incidents pour 1 000 élèves.
00:38:15 -Alors, on a ce triptyque qui est évoqué ici,
00:38:18 la responsabilité des réseaux sociaux,
00:38:20 vous en avez effectivement parlé,
00:38:22 la défaite de l'autorité parentale, par ailleurs,
00:38:25 et la question de la réponse pénale.
00:38:27 Sur l'autorité parentale,
00:38:29 comment on responsabilise aussi les parents ?
00:38:32 -Ecoutez, la psychanalyste à qui vous venez de donner la parole
00:38:35 a une phrase terrible, elle a dit
00:38:37 "les parents ont peur de leurs enfants".
00:38:40 Et en fait, quand je parle de génération perdue de la République,
00:38:44 c'est que cette génération d'enfants violents,
00:38:47 agressifs, irrespectueux, a pris le pouvoir,
00:38:50 est en train de prendre le pouvoir,
00:38:52 prendre le pouvoir sur des parents
00:38:54 qui, encore une fois, ont peur de leurs enfants,
00:38:57 sur les profs, également, combien de profs témoignent
00:39:01 qu'ils vont à l'école, qu'ils vont au collège,
00:39:03 avec la peur au ventre, peur aussi des policiers,
00:39:06 qui, souvent, eux-mêmes, ont de grandes difficultés.
00:39:09 Et donc, effectivement, ces enfants,
00:39:11 qui sont ultra-violents, qui manquent de respect,
00:39:14 et qui se croient dans une impunité totale,
00:39:17 parce qu'effectivement, l'autorité, en phase 2,
00:39:19 est en train de renoncer, ils se sentent pousser des ailes.
00:39:23 -Allons plus loin.
00:39:24 Est-ce qu'il faut, dans ce cas-là, punir les parents ?
00:39:27 Il faut sanctionner les parents ?
00:39:29 -Plus que de la punition, il faut de l'autorité.
00:39:32 Il faut que les parents, les profs,
00:39:34 aient le courage de faire preuve d'autorité.
00:39:37 Et c'est vrai que lorsque, par exemple,
00:39:39 un principal de collège interpelle l'ensemble des élèves d'une école
00:39:43 parce que l'un d'entre eux a eu un fait de violence,
00:39:46 un fait de racisme, un fait d'agression,
00:39:49 eh bien, là, il y a de l'autorité qui revient.
00:39:51 Donc, il faut des actes d'autorité,
00:39:54 mais l'autorité, c'est pas condamner à la prison
00:39:56 des enfants qui ont été trop loin,
00:39:59 mais dès les premiers gestes de manque d'autorité,
00:40:01 savoir prendre des sanctions.
00:40:03 Aujourd'hui, on donne plus de punition à l'école,
00:40:06 on donne plus de notes, on donne des appréciations,
00:40:09 on ne punit plus les enfants qui ont manqué de respect.
00:40:12 Donc, c'est tout ce continuum d'autorité
00:40:15 qu'il faut réintroduire.
00:40:16 C'est une question culturelle,
00:40:18 c'est un changement de paradigme auquel nous sommes appelés
00:40:22 si on veut inverser la tendance.
00:40:24 -Mathieu Hoque.
00:40:25 -Pour répondre à votre question,
00:40:27 je connais les parents en situation de défaillance
00:40:30 d'autorité parentale.
00:40:31 En France, l'éducation, ce n'est pas que le domaine de l'école,
00:40:35 elle est partagée avec, justement, les familles.
00:40:38 Or, on a dans notre société un certain nombre de personnes
00:40:41 qui ont voulu détricoter la famille,
00:40:43 déconstruire la famille d'une certaine façon.
00:40:46 On se retrouve avec des problématiques.
00:40:49 Aujourd'hui, la famille nucléaire,
00:40:51 telle qu'on la connaissait,
00:40:52 n'est plus, aujourd'hui, "à la mode".
00:40:55 En fait, se développent un certain nombre de familles
00:40:58 dites monoparentales, etc.,
00:41:00 qui, justement, avec le départ du père,
00:41:02 notamment de l'autorité du père, font qu'un certain nombre de jeunes,
00:41:06 y compris et surtout dans les quartiers
00:41:09 et les territoires perdus de la République,
00:41:11 sont en situation de perte de repère complète
00:41:14 et sont beaucoup plus en proie à la délinquance juvénile
00:41:17 et donc, finalement, à la violence
00:41:19 et à la décivilisation, d'une certaine façon.
00:41:22 -Je voudrais qu'on évoque cette fois l'insécurité
00:41:25 dans l'école, à l'école,
00:41:27 et notamment pour les agents de l'Education nationale.
00:41:30 Le nombre de protections fonctionnelles
00:41:32 demandées par les enseignants a doublé
00:41:35 en l'espace de trois ans, Sandra.
00:41:37 -Regardez ces chiffres.
00:41:38 Selon le gouvernement, il est passé de 1930
00:41:42 à 3742 entre 2020 et 2022, vous le disiez, Anthony.
00:41:47 Les enseignants sont les plus concernés par ces requêtes.
00:41:51 C'est significatif.
00:41:52 A votre avis, d'où vient le doublement de ces chiffres ?
00:41:57 Est-ce que c'est que, aujourd'hui, c'est la fin du pas de vague,
00:42:01 on a décidé de parler et de dire les choses
00:42:03 et que ça porte à conséquence
00:42:05 que les enseignants subissent des menaces ?
00:42:07 Est-ce que c'est aussi l'assassinat de Samuel Paty,
00:42:10 celui de Dominique Bernard, en octobre dernier,
00:42:13 qui ont amené à une prise de conscience
00:42:15 et à plus de demandes de protections fonctionnelles
00:42:18 des agents de l'Education nationale ?
00:42:21 -Il y a une prise de conscience, c'est certain.
00:42:23 Beaucoup de professeurs se rendent compte
00:42:25 qu'ils ont été trop loin dans une forme de pédagogisme
00:42:28 et de pédagogie trop laxiste, en fait, avec les élèves.
00:42:33 Mais en même temps, je pense que ces 3742 demandes
00:42:38 de protections fonctionnelles ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
00:42:42 En France, il y a bien plus que 3700 faits de violences
00:42:46 commises par les élèves. -Et de menaces, bien sûr.
00:42:49 -Beaucoup plus. -D'ensemble notre pays.
00:42:51 Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
00:42:53 La réalité, c'est que, comme je le disais,
00:42:56 les témoignages sont très nombreux.
00:42:58 Moi, comme parent d'élève, je l'entends aussi régulièrement.
00:43:02 Beaucoup de professeurs vont à l'école,
00:43:04 vont au collège, vont au lycée avec la peur au ventre,
00:43:07 en se disant "Ah, mais je suis là pour enseigner,
00:43:11 "pour transmettre des savoirs. Je vais devoir assurer
00:43:14 "une garderie pendant mes heures de cours
00:43:16 "que j'aurai face à moi des élèves qui manquent de respect,
00:43:19 "qui ne sont pas concentrés, qui ont un manque d'attention,
00:43:23 "qui ont perdu le sens de l'apprentissage
00:43:25 "et qui, effectivement, transforment des salles de cours
00:43:29 "en salles, encore une fois, de garderies et de surveillance."
00:43:33 -On parlait de perte d'autorité parentale tout à l'heure.
00:43:36 Perte d'autorité tout court, aujourd'hui.
00:43:38 Les jeunes n'ont plus de limites quand il s'agit d'autorité.
00:43:41 -Vous avez raison. Il y a une crise de l'autorité
00:43:44 dans la société qui se retrouve à l'école,
00:43:47 puisque, comme je le disais, l'école n'est plus un sanctuaire
00:43:50 à l'abri des évolutions de la société.
00:43:52 Dès lors qu'il y a une crise de l'autorité dans la société,
00:43:56 elle se retrouve inévitablement à l'école.
00:43:58 Cela se matérialise par tous ces enseignants
00:44:01 qui font face à l'ultraviolence et à la barbarisation.
00:44:04 Aujourd'hui, on a, par exemple, les derniers chiffres
00:44:07 d'un rapport du Sénat qui est sorti le 14 mars 2024,
00:44:11 c'est qu'on a 222 000 enseignants,
00:44:13 c'est-à-dire quasiment un quart des enseignants,
00:44:16 qui ont été victimes soit d'un vol,
00:44:18 soit d'une agression verbale, soit d'une agression physique.
00:44:21 C'est quelque chose qui n'existait pas à ce point-là auparavant.
00:44:25 Dès lors que vous avez ce problème qui se trouve face aux enseignants,
00:44:29 les enseignants, forcément, le pas de vague a des limites.
00:44:32 Aujourd'hui, les gens qui ont prôné cette doctrine-là
00:44:35 se font rattraper par le réel.
00:44:37 Le réel, aujourd'hui, est davantage violent pour les enseignants.
00:44:41 C'est pour cela que vous avez une augmentation,
00:44:44 quasiment un doublement du nombre d'enseignants
00:44:46 qui demandent justement une protection.
00:44:49 Les chefs d'établissement ne sont plus en mesure
00:44:51 d'assurer la protection d'un enseignant
00:44:54 quand il va et enseigne devant sa salle de classe,
00:44:56 alors que le métier de l'enseignant, c'est de transmettre des savoirs
00:45:00 et de participer au réveil des citoyens éclairés.
00:45:03 -Vous avez le sentiment qu'il y a une prise de conscience,
00:45:06 en revanche, concernant la détresse des professeurs ?
00:45:09 -Ecoutez, moi, je pense qu'on a un Premier ministre
00:45:12 qui, déjà, lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale,
00:45:16 adopte le bon discours, un discours de fermeté,
00:45:19 un discours d'autorité.
00:45:20 Rappelez-vous, il y a quelques semaines,
00:45:23 lors de ce proviseur d'un établissement scolaire de Paris,
00:45:26 dont le rectorat avait dit que, par convenance personnelle,
00:45:29 il était parti à la retraite,
00:45:31 et Gabriel Attal, qui l'a reçu et qui, bien entendu,
00:45:34 a reconnu qu'il était victime d'une agression
00:45:36 et qu'il allait porter plainte pour dénonciation calomneuse
00:45:39 contre la jeune fille qui avait agressé le proviseur.
00:45:42 Donc, oui, il y a une prise de conscience,
00:45:44 mais c'est toute l'institution qui doit suivre,
00:45:47 c'est tous les rectorats, les syndicats d'enseignants.
00:45:50 On aimerait bien les entendre plus
00:45:52 lorsqu'il y a des faits de violence sur les professeurs
00:45:55 qui devraient monter au créneau constamment.
00:45:57 Tout le monde doit se mobiliser.
00:45:59 Ce n'est pas une parole ministérielle
00:46:01 qui suffira pour inverser la tendance.
00:46:03 -Avant de partir au Royaume-Uni, à 6h44,
00:46:06 le rappel de l'actualité.
00:46:08 Musique de tension
00:46:10 -Mort d'un adolescent à Viry-Châtillon,
00:46:12 dans l'Essonne, 5 personnes en garde à vue.
00:46:15 Il s'agit de 4 mineurs et un adulte.
00:46:17 Ils sont soupçonnés d'être impliqués.
00:46:19 Dans la mort d'un adolescent passé à Tabas
00:46:21 à la sortie de son collège jeudi,
00:46:23 il est décédé des suites de ses blessures.
00:46:26 Poussé russe vers une nouvelle ville clé
00:46:28 dans l'est de l'Ukraine.
00:46:29 Hier, les forces russes intensifiaient leurs opérations
00:46:32 en direction de Chassiliard.
00:46:34 C'est la dernière localité importante
00:46:36 de la ville de Kramatorsk.
00:46:38 Selon Kiev, elle se retrouve sous un feu constant.
00:46:40 Affaire Dupont de Ligonnès,
00:46:42 un signalement effectué dans le Doubs,
00:46:44 c'est celui d'une femme.
00:46:46 Elle pense avoir croisé un homme ressemblant
00:46:48 à celui recherché depuis 13 ans pour le meurtre de sa famille.
00:46:52 C'était le 9 mars dernier, lors d'une veillée de prière
00:46:55 au sein de la communauté des Sœurs Dominicaines de Bétanie.
00:46:58 -On va parler de cette recrudescence
00:47:00 des attaques au couteau au Royaume-Uni.
00:47:03 50 000 incidents ont été enregistrés
00:47:05 dans l'espace d'un an.
00:47:06 -Le dernier en date, fin mars, dans un train du sud de Londres.
00:47:10 On fait le point avec Sarah Menaille,
00:47:12 notre correspondante à Londres.
00:47:14 -21 %, c'est le taux d'augmentation
00:47:16 des crimes au couteau enregistrés au Royaume-Uni
00:47:19 entre juillet 2022 et juin 2023,
00:47:21 selon des chiffres publiés récemment
00:47:23 par le Bureau national des statistiques britanniques.
00:47:26 Rien qu'à Londres, en 2023,
00:47:28 18 adolescents ont perdu la vie poignardée.
00:47:30 Cette criminalité est plus présente au Royaume-Uni
00:47:33 qu'elle ne l'est dans d'autres pays européens,
00:47:36 notamment à Londres, sans que l'on sache pourquoi.
00:47:38 La vente d'armes à feu au Royaume-Uni est très encadrée,
00:47:42 mais les adolescents sur les réseaux sociaux
00:47:44 peuvent se procurer des couteaux dangereux,
00:47:47 et ce, pour quelques dizaines d'euros seulement.
00:47:49 A Londres, certaines écoles peuvent s'équiper
00:47:52 de détecteurs de métaux installés à l'entrée des établissements.
00:47:56 Les proviseurs peuvent aussi employer des agents de sécurité.
00:47:59 La mairie de Londres, au main du travailliste
00:48:02 et de la présidente successive des gouvernements conservateurs,
00:48:05 a fermé à Londres 130 centres dédiés à la jeunesse,
00:48:08 dédiés au sport et aux activités musicales.
00:48:11 Dans les prochaines semaines,
00:48:13 le gouvernement de Richie Souna,
00:48:14 sous pression face à l'augmentation de ses crimes,
00:48:17 souhaite pouvoir étendre les pouvoirs de la police britannique
00:48:21 pour saisir et détruire ces armes,
00:48:23 et porter de six mois à deux ans de prison
00:48:26 la peine maximale pour la fabrication,
00:48:28 la possession et la vente de ces armes,
00:48:31 notamment aux mineurs.
00:48:32 -Est-ce qu'il n'y a pas une culture commune, mondialisée,
00:48:35 qui amène à la globalisation de cette violence chez les jeunes ?
00:48:39 -Tout à fait. C'est un rapport qui est souvent cité,
00:48:42 qui est le rapport du Monde vu par la CIA en 2040.
00:48:45 Il analyse toutes les mutations dans les sociétés occidentales.
00:48:48 Ce qu'il démontre, notamment sur les questions
00:48:51 de sécurité régaliennes, c'est qu'on a un double phénomène,
00:48:54 une augmentation du nombre de violences
00:48:57 dans toutes les sociétés occidentales
00:48:59 qui sont de plus en plus nombreuses
00:49:01 et de plus en plus violentes.
00:49:03 Face à cela, vous avez deux choix possibles.
00:49:05 Soit le choix qui a été un peu à l'anglo-saxonne,
00:49:08 c'est-à-dire une seconde révolution conservatrice
00:49:11 sur le modèle de Trump et Johnson,
00:49:14 c'est-à-dire une volonté politique très forte
00:49:16 de reprendre le contrôle vis-à-vis de la pression migratoire
00:49:20 qui alimente l'insécurité dans ces pays,
00:49:22 et des phénomènes de délinquance.
00:49:24 Ou vous avez le deuxième modèle,
00:49:26 qui est la voie à la française, socialiste,
00:49:29 et la doctrine du pas de vague de l'éducation nationale,
00:49:32 qui est globalisée dans la société.
00:49:34 On voit que Gabriel Attal est en train d'opérer une rupture,
00:49:38 mais le mal idéologique profond laissé par les socialistes
00:49:41 est très palpable dans notre société.
00:49:43 -On revient en France, où le ministre
00:49:45 de la Transition écologique a annoncé
00:49:48 que 20 % du littoral français
00:49:50 est concerné par le grignotage des terres par la mer.
00:49:53 -C'est l'équivalent d'un terrain de foudre
00:49:56 qui disparaît chaque semaine
00:49:58 et qui est en train de s'éloigner.
00:50:00 -A la tranche sur mer, les protections sont malmenées
00:50:03 par les grandes marées et les tempêtes hivernales.
00:50:06 Plage Saint-Anne, l'océan vient lécher
00:50:08 les murs de soutien des maisons.
00:50:10 Dans la même rue, chaque habitant,
00:50:12 vu sur la plage, réagit différemment.
00:50:14 -La mer est là, elle monte,
00:50:16 et puis...
00:50:18 Et puis, on pourra rien faire, de toutes les façons.
00:50:21 -Pour l'instant, je ne suis pas inquiété.
00:50:23 Je suis content, je suis content,
00:50:25 pour l'instant, je ne suis pas inquiété.
00:50:28 L'eau ne monte pas plus qu'auparavant.
00:50:32 -Le couple Voyer a investi 25 000 euros
00:50:35 dans un mur de protection pour retarder l'échéance.
00:50:38 Ici, à deux pas de la faute sur mer,
00:50:40 où la tempête Xyntia a fait 29 morts en 2010,
00:50:44 on ne se fait aucune illusion, il faudra partir.
00:50:47 -J'ai 65 ans, mes enfants, j'en ai bien profité,
00:50:50 mes enfants en profitent bien.
00:50:52 Leurs enfants, ce sera un petit peu plus compliqué.
00:50:56 Quant à des petits-enfants, ce sera très compliqué.
00:50:59 -Dans le scénario à horizon 2050 dévoilé par Christophe Béchu,
00:51:03 la Vendée est le seul département de la côte atlantique
00:51:06 classé en rouge, avec 319 logements menacés,
00:51:09 dont 5, ici, à Longeville-sur-mer.
00:51:11 Le coefficient n'est que de 64.
00:51:13 Il fait beau, mais pourtant, les vagues attaquent.
00:51:16 Les élus locaux se préparent depuis longtemps.
00:51:19 -On a besoin de l'Etat pour qu'il nous aide
00:51:21 à construire ces maisons, à financer de nouveaux terrains
00:51:25 pour installer les gens à l'abri, en sécurité.
00:51:29 -Malgré une érosion de plus en plus prégnante,
00:51:31 les prix de l'immobilier du bord de plage ne s'écroulent pas.
00:51:35 -On va finir ce journal avec les sports.
00:51:38 -Retrouvez votre programme avec Omer.
00:51:42 350 campings Village 4 et 5 étoiles
00:51:45 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:51:48 -Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:51:52 Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:51:56 -Et l'île qui enfonce Marseille en ouverture
00:51:58 de la 28e journée Ligue 1.
00:52:01 -Le LOSC continue sa course à l'Europe.
00:52:04 Victoire 3-1 à Domicile hier.
00:52:07 Début inscrit en seconde période.
00:52:09 Jonathan David ouvre le score sur pénalty.
00:52:12 Cabella double la mise ensuite.
00:52:15 Et puis Goodmunson scelle le succès des nordistes en fin de match.
00:52:19 L'île prend provisoirement la 3e place au classement.
00:52:22 ...
00:52:31 -C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:52:35 Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:52:39 -C'était votre programme avec Omer.
00:52:42 350 campings Village 4 et 5 étoiles
00:52:44 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:52:48 -C'est toute une commune qui est en deuil.
00:52:50 Viry-Châtillon, département de l'Essonne.
00:52:53 Entre émotions et colères bouleversées par la mort d'un adolescent de 15 ans,
00:52:57 5 personnes ont été interpellées, 4 mineurs.
00:52:59 Le temps de remercier mes 2 premiers invités
00:53:02 qui ont commenté l'actualité en cette 1re heure.
00:53:05 -Merci à vous. -Et Mathieu Hocq.
00:53:07 On reçoit Guillaume Bigot et Arnaud Benedetti.
00:53:10 A tout de suite.
00:53:11 ...
00:53:15 -6h57 sur CNews. La météo, Loïc Rousseval.
00:53:20 -La météo avec Groupe Verlaine.
00:53:23 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
00:53:26 pour une rénovation globale.
00:53:28 Groupeverlaine.com.
00:53:29 -Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:53:33 Connectez tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:53:36 -On se réveille aujourd'hui avec un samedi estival.
00:53:40 -Absolument. Un temps estival, un coup de chaleur précoce
00:53:44 pour la saison, du soleil, de la chaleur.
00:53:46 Déjà le matin, un soleil volé, des nuages en altitude.
00:53:50 Vous aurez une matinée lumineuse.
00:53:52 Quelques nuages bas, des entrées maritimes,
00:53:54 du Golfe du Lion jusqu'au Cévennes, de la Côte d'Azur
00:53:58 jusqu'au plage Corse. Un ciel plus nuageux dans le nord-ouest
00:54:01 à l'avant de la perturbation. Ce vent de secteur sud modéré
00:54:04 va souffler à plus de 100 km/h sur les Pyrénées
00:54:07 et apporter des poussières de sable venues du Sahara.
00:54:10 On va se débrouiller sur la façade ouest du territoire.
00:54:13 Demain et pour la semaine prochaine,
00:54:16 ça va toucher l'île de France, la façade est du territoire.
00:54:19 Dans l'après-midi, peu de changements.
00:54:22 Si ce n'est que les pluies, ils vont toucher la Bretagne.
00:54:25 Un vent de secteur sud modéré à fort.
00:54:27 Les grisailles dans l'extrême sud devraient se dissiper.
00:54:31 Elles seront parfois tenaces sur les Pyrénées-Orientales.
00:54:34 Grande douceur avec des valeurs minimales
00:54:37 qui ne sont pas descendues en dessous des 23-24 degrés.
00:54:40 Dans Bayonne, au lever du jour, 13 à Paris,
00:54:42 même température à Tours, 12 à Brest.
00:54:45 Le coup de chaleur l'après-midi.
00:54:47 Plus de 30 degrés prévus à l'ombre aux pieds des Pyrénées.
00:54:50 Par effet de feune, 32 dans Bayonne, 26 dans la capitale,
00:54:53 27 à Strasbourg.
00:54:55 On devrait s'approcher des records mensuels de température.
00:54:58 Bonne journée, bon réveil et bon week-end.
00:55:01 -C'était la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:55:04 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:55:07 Gardena.
00:55:09 -Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:55:12 C'était la météo avec Groupe Verlaine.
00:55:14 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:55:17 -Je vous souhaite à tous un excellent réveil.
00:55:20 Je suis ravi de vous accueillir pour la matinale week-end
00:55:23 jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:55:26 Avec mes deux invités pour commenter l'actualité.
00:55:29 Bonjour, Guillaume. -Bonjour, Anthony.
00:55:32 -A votre côté, Arnaud Bénédetti, qui nous a rejoint.
00:55:35 -Bonjour à toutes et à tous.
00:55:37 -Voici les titres de votre journal de 7h à la une.
00:55:41 "Toute une commune est en deuil aujourd'hui.
00:55:43 "Virichatillon, dans les sons entre émotion et colère,
00:55:46 "bouleversé par la mort d'un adolescent de 15 ans
00:55:49 "massacré par des délinquants.
00:55:51 "Cinq personnes ont été interpellées, dont quatre mineurs.
00:55:54 "Nous serons avec Jean-Marie Villain,
00:55:56 "maire de Virichatillon.
00:55:58 "Il est le porte-voix de la tristesse de toute une commune.
00:56:01 "Comment ne pas baisser les bras face à un tel niveau de violence ?"
00:56:05 Depuis mercredi, des coups de feu retentissent régulièrement
00:56:09 à Guyancourt, dans les Yvelines.
00:56:11 Certains ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants
00:56:14 dans le quartier sensible du pont du Routoir.
00:56:16 Une opération place nette a été menée
00:56:19 quelques jours plus tôt par les forces de l'ordre.
00:56:22 Une guerre de territoire engagée partout dans le pays
00:56:25 contre les trafiquants de drogue.
00:56:27 Dans le 18e arrondissement de Paris,
00:56:29 une rue régulièrement plongée dans le noir
00:56:31 pour pouvoir dealer en toute tranquillité.
00:56:34 Arrache les câbles électriques de la rue Championnet.
00:56:37 Ils l'ont fait à 24 reprises en 4 mois.
00:56:39 Les riverains n'en peuvent plus.
00:56:41 Vous entendrez leur témoignage.
00:56:43 Ils subissent insultes et menaces de mort au quotidien.
00:56:46 Tout d'abord, 5 personnes placées en garde à vue.
00:56:52 Hier soir, ils sont soupçonnés d'avoir battu à mort
00:56:55 un adolescent de 15 ans à Virichatillon.
00:56:58 Jeudi, c'est dans le département de Lessonne.
00:57:00 Chamsédine est décédée 24 heures plus tard.
00:57:03 C'est toute une commune qui est en deuil par ce drame.
00:57:06 -Parmi les 5 personnes placées en garde à vue,
00:57:09 un homme de 20 ans et 4 mineurs âgés de 15 et 17 ans.
00:57:12 Une enquête est ouverte pour assassinat et violence en réunion
00:57:15 aux abords d'un établissement scolaire.
00:57:17 Dans ce collège, l'émotion est très vive.
00:57:20 Reportage de Charles Pousseau et Sarah Varné.
00:57:23 -C'est toute une commune qui est en deuil
00:57:25 après l'annonce du décès du jeune collégien.
00:57:28 Quelques habitants viennent spontanément déposer des roses.
00:57:31 Personne ici n'arrive à comprendre les circonstances de ce drame.
00:57:35 -C'est mon petit cousin.
00:57:37 C'était pas un délinquant, c'était pas un lascar,
00:57:39 c'était pas quelqu'un de service de police, c'était un ange.
00:57:43 Vous voyez, monsieur, c'est pour ça que vous me disez choqué.
00:57:46 Il y a des gens qui côtoient des milieux de gangs, de ci, de ça,
00:57:51 et qui se tapent dessus.
00:57:53 Lui, non. Rien de tout ça.
00:57:56 -Sous le choc, les camarades et proches de la jeune victime
00:58:00 décrivent un enfant sans histoire et souriant.
00:58:02 Une agression qui bouleverse et inquiète les parents d'élèves.
00:58:06 -Je suis dans l'émotion, parce que ça ne se comprend pas.
00:58:11 On ne peut pas comprendre, en tant que père d'un enfant,
00:58:14 que son enfant vienne à l'école, qu'il ne rentre plus à la maison,
00:58:18 parce que certaines personnes ont décidé de lui ôter la vie.
00:58:21 Pour quelles raisons ? On ne sait pas.
00:58:23 -On habite à côté.
00:58:25 Tout ce qu'on entend aux infos, tout le temps, des crimes comme ça,
00:58:29 le jour où ça arrive dans le collège de nos enfants
00:58:32 et à côté de chez nous,
00:58:33 ça prend une autre réalité.
00:58:35 Et je ne sais pas comment va tourner le monde
00:58:39 dans les années qui viennent, mais ce n'est pas possible.
00:58:43 On a le petit qui a 2 ans.
00:58:45 On se dit "Ca sera quoi quand il sera grand ?"
00:58:48 -Une enquête a été ouverte pour assassinat et violence
00:58:51 en réunion aux abords d'un établissement scolaire.
00:58:54 Elle a été confiée à la police judiciaire de l'Essonne,
00:58:57 qui devra déterminer les circonstances de ce drame.
00:59:00 -Nous sommes en direct avec Jean-Marie Villain.
00:59:03 Bonjour. Vous êtes le maire de Viry-Châtillon.
00:59:06 Merci d'être avec nous ce matin.
00:59:08 -Bonjour.
00:59:11 -On vous a écouté hier après-midi
00:59:13 depuis le collège de cet adolescent.
00:59:16 Votre émotion, votre humanité dans cette affaire
00:59:19 nous ont beaucoup touchés.
00:59:20 Quelque chose qui m'a marqué, surtout hier,
00:59:23 quand vous étiez sur place, c'est que je vous ai senti très seul.
00:59:27 La ministre de l'Education n'était pas à vos côtés
00:59:30 quand vous avez pris la parole.
00:59:31 Vous aviez la préfète, un député Renaissance à vos côtés.
00:59:35 Néanmoins, je vous ai senti seul.
00:59:37 Vous vous sentez accompagné par l'Etat dans cette épreuve ?
00:59:40 -Je ne sais pas si je suis accompagné par l'Etat,
00:59:43 mais je suis déjà accompagné par toute l'équipe municipale,
00:59:47 qu'elle soit de la majorité ou de l'opposition.
00:59:50 J'ai reçu les soutiens de l'ensemble de l'équipe,
00:59:53 ce qui est déjà le plus important pour moi.
00:59:56 C'est vrai que la préfète était là,
00:59:58 elle m'avait déjà contacté dès la veille.
01:00:00 J'ai été en contact avec le cabinet du président de la République.
01:00:04 La ministre était là, mais elle avait annulé un déplacement.
01:00:07 C'est pour cette raison qu'elle est partie un peu vite
01:00:11 pour pouvoir essayer aussi de pouvoir honorer
01:00:13 ses autres engagements.
01:00:15 Le plus important, maintenant,
01:00:17 c'est que l'ensemble de la communauté de Viry-Châtillon
01:00:20 se retrouve, que tous les habitants se retrouvent.
01:00:23 On a eu un cas hier soir, à l'occasion de cette 1re soirée
01:00:26 organisée par le service jeunesse de la ville,
01:00:29 par la MJC et par toutes les associations,
01:00:32 qui ont pu réunir plus d'une centaine de personnes
01:00:35 à la MJC Saint-Exupéry, juste à côté du collège des Sablons.
01:00:38 -Et à cette occasion, que vous ont dit les élèves,
01:00:41 les parents d'élèves,
01:00:43 ils ont partagé leurs émotions, bien évidemment.
01:00:45 Est-ce qu'ils ont peur aussi ?
01:00:47 -Alors...
01:00:49 Oui, forcément.
01:00:50 Vous savez, quand vous êtes parent,
01:00:52 vous avez toujours eu de l'inquiétude pour vos enfants.
01:00:55 Déjà, vous l'avez naturellement.
01:00:57 Si vous êtes des parents normaux,
01:00:59 vous êtes toujours inquiets pour vos enfants.
01:01:02 Quand un drame pareil se déroule,
01:01:04 ça exacerbe encore plus cette inquiétude.
01:01:07 Et c'est vrai que les parents m'ont contacté.
01:01:11 Certains sont venus en mairie hier matin,
01:01:14 inquiets de savoir s'il fallait qu'ils remettent
01:01:17 leurs enfants à l'école.
01:01:18 On a essayé de les accompagner, de les rassurer.
01:01:21 La police a fait son travail aussi
01:01:23 pour sécuriser les abords, le quartier, la ville,
01:01:27 et pour bien montrer que c'est les forces de l'ordre,
01:01:31 c'est la loi républicaine qui doit rester maître
01:01:34 aussi à Virichâtillon,
01:01:36 quoi qu'en pensent certains marchands de caniveau.
01:01:39 -Qu'attendez-vous, justement,
01:01:41 pour pouvoir assurer la sécurité des habitants de Virichâtillon,
01:01:45 et plus particulièrement des enfants,
01:01:47 des élèves dans les établissements scolaires ?
01:01:50 Vous expliquiez aussi que, forcément,
01:01:52 sur le plan budgétaire, quand on est maire d'une commune,
01:01:55 on est parfois limité.
01:01:56 -Forcément, il y a des choix qu'on doit faire,
01:02:01 puisque vous savez qu'on est obligé,
01:02:03 en tant qu'élus municipaux, de voter un budget en équilibre,
01:02:06 ce qui ne peut pas se permettre du déficit.
01:02:09 Si la ville de Viry vote un budget en déficit,
01:02:14 il est tout simplement récupéré par le préfet
01:02:16 qui décide de faire à la place du maire.
01:02:19 -On fait des choix.
01:02:21 Ces choix ont été aussi souvent portés sur la sécurité.
01:02:25 On a augmenté très largement la police municipale,
01:02:28 qui est armée, qui a des moyens maintenant,
01:02:31 qui est en augmentation.
01:02:33 Mais ce que je demande aussi,
01:02:35 c'est que, d'une part, le nombre de professeurs
01:02:38 soit à l'aune du nombre d'élèves
01:02:41 qui sont dans cet établissement en particulier.
01:02:44 Je demande aussi que les forces de l'ordre
01:02:46 puissent avoir les moyens de pouvoir circuler,
01:02:49 de pouvoir faire le travail administratif.
01:02:51 Les forces de l'ordre sur le terrain, c'est essentiel,
01:02:53 mais il faut aussi qu'ils puissent être accompagnés en back-office
01:02:57 pour que les dossiers qu'ils arrivent à résoudre
01:03:00 puissent être transmis à la justice
01:03:02 pour qu'elle puisse, à son tour, faire son travail
01:03:05 avec toute la fermeté nécessaire.
01:03:08 -Les forces de l'ordre ont pu interpeller 5 personnes hier soir.
01:03:12 C'est la vidéosurveillance de la ville qui a permis de remonter ?
01:03:18 -Pour tout vous dire, je ne suis pas enquêteur,
01:03:21 je ne suis pas dans l'enquête.
01:03:23 Ce que je sais, c'est que dès le vendredi soir,
01:03:27 les enquêteurs se sont rapprochés du CSU,
01:03:31 du centre de surveillance,
01:03:32 de façon à pouvoir réquisitionner l'ensemble des images,
01:03:35 que ce soit celle du collège,
01:03:37 puisqu'il y a aussi des caméras au collège,
01:03:39 et puis celle de la ville,
01:03:41 de façon à pouvoir essayer d'avoir des informations complémentaires
01:03:44 pour pouvoir étayer et aider leur enquête.
01:03:48 Il y a une caméra située à la sortie du collège,
01:03:50 c'est une caméra de la ville,
01:03:51 et puis il y a aussi d'autres caméras dans les alentours
01:03:54 qui ont peut-être permis de suivre, tout simplement,
01:03:57 les auteurs de cet horrible assassinat.
01:04:03 -Parmi ces 5 personnes interpellées, 4 sont mineurs.
01:04:08 Je ne vais pas vous faire parler de leur cas, ce n'est pas l'objet.
01:04:11 Ma question est plus large, plus contextuelle.
01:04:14 Je voulais savoir s'il y avait régulièrement
01:04:16 des violences entre jeunes à Viry-Châtillon.
01:04:19 -Non, il faut comprendre qu'il y a des violences, bien sûr.
01:04:26 Il y a des violences, bien sûr, il y a des bagarres,
01:04:28 parfois, à la sortie, des élèves s'attendent,
01:04:30 parfois, il y a ce genre de choses.
01:04:33 Malheureusement, je dis bien sûr, mais malheureusement, ça existe,
01:04:36 c'est un peu le reflet de notre société,
01:04:38 ce qui ne veut pas dire pour ça qu'il faut l'accepter.
01:04:41 Je ne l'accepte pas, d'ailleurs, les forces de police,
01:04:45 qu'elles soient nationales ou municipales,
01:04:47 sont parfois appelées par la principale,
01:04:50 et c'est systématiquement qu'il y a un déplacement
01:04:52 qui est fait pour sécuriser les lieux,
01:04:55 mais très souvent, c'est l'objet ou les suites, en tout cas,
01:04:59 de délires sur les réseaux sociaux, plus que de la réalité.
01:05:04 Il existe, malgré tout, même dans le collège
01:05:07 ou dans d'autres écoles, des faits de harcèlement,
01:05:10 comme malheureusement dans tous les collèges de France et de Navarre,
01:05:14 ce qui ne veut pas dire du tout qu'il faut baisser les bras,
01:05:16 il faut à chaque fois, à chaque fois, protéger les enfants,
01:05:20 protéger les professeurs,
01:05:22 que la justice puisse faire son travail aussi avec sévérité,
01:05:26 de façon à ne jamais laisser passer la moindre faute,
01:05:29 le moindre mal.
01:05:31 Je parlais beaucoup du bien et du mal,
01:05:33 c'est une notion qu'il faut impérativement rappeler
01:05:35 à nos jeunes, à nos très jeunes aussi, dès la petite enfance,
01:05:39 il faut leur expliquer ce qui est bien, ce qui est mal.
01:05:41 Ça peut paraître très naïf, peut-être,
01:05:44 je suis peut-être naïf, mais je préfère être naïf
01:05:47 et dire que je suis intimement convaincu
01:05:50 que si on apprend très jeune aux enfants
01:05:53 qu'il y a des choses qu'on a le droit de faire,
01:05:55 qu'on n'a pas le droit de faire,
01:05:56 et que si on veut avoir une belle vie,
01:05:58 si on veut pouvoir découvrir le monde,
01:06:01 il faut avoir cette notion,
01:06:02 parce que la vie, elle est faite avec d'autres personnes autour de nous
01:06:07 et on doit les respecter comme ils doivent nous respecter.
01:06:10 - Merci Jean-Marie Villain, maire de Viry-Châtillon.
01:06:13 Je salue votre empathie, votre humanité
01:06:15 à l'égard de vos administrés,
01:06:17 dont vous avez fait preuve ces dernières heures,
01:06:19 et puis on a pu le voir sur notre antenne notamment.
01:06:21 Merci beaucoup d'avoir accepté de témoigner de notre émission ce matin.
01:06:24 Je voudrais faire réagir, bien sûr, mes invités sur ce plateau,
01:06:27 Arnaud Benedetti,
01:06:28 qu'est-ce que vous retenez de ce qui a été dit par le maire ?
01:06:30 - J'ai l'impression qu'on répète toujours la même chose
01:06:32 suite à ce type d'événements,
01:06:34 c'est-à-dire qu'il y a une forme de sidération,
01:06:37 il y a bien évidemment, de la part d'un élu,
01:06:40 et c'est tout à fait logique,
01:06:42 l'empathie et d'une certaine forme aussi la détresse
01:06:46 qu'il manifeste quand même par rapport à ce type de situation.
01:06:48 - C'est ce que je disais,
01:06:49 moi je l'ai senti quand même très seul dans cette affaire.
01:06:51 - Oui, mais enfin il est seul.
01:06:53 - Entouré par l'équipe municipale,
01:06:54 mais je parle de la responsabilité de l'État.
01:06:57 - Non mais le problème fondamental,
01:06:58 c'est que si vous voulez, aujourd'hui,
01:06:59 l'école ne protège plus.
01:07:01 Déjà, la mission de l'école,
01:07:04 c'est de transmettre des savoirs, des fondamentaux.
01:07:07 On n'en est même plus à cette question-là,
01:07:08 on en est à la question de savoir
01:07:10 comment on va protéger des gosses qui vont à l'école.
01:07:12 Donc on sait aujourd'hui que le niveau s'effondre, déjà,
01:07:14 sur le plan de l'enseignement,
01:07:16 et sur le plan éducatif et de la transmission,
01:07:19 mais aujourd'hui, l'école est devenue un lieu,
01:07:22 en tout cas dans certains territoires,
01:07:24 je ne veux pas généraliser non plus,
01:07:25 il faut toujours être très prudent lorsqu'on s'exprime,
01:07:27 mais est devenue un lieu, dans un certain nombre de zones,
01:07:30 est devenu un lieu dangereux.
01:07:31 Est devenu un lieu dangereux pour des enfants qui s'y rendent.
01:07:34 Donc ça, c'est un premier constat.
01:07:36 Deuxième constat, à quoi nous assistons ?
01:07:38 Nous assistons, dans un certain nombre de territoires,
01:07:41 à une forme de tribalisation des rapports sociaux,
01:07:44 puisque ce sont des bandes qui s'affrontent,
01:07:46 puisque ce sont des bandes qui s'empruntent
01:07:48 à un adolescent et qui le tabassent à mort.
01:07:52 Donc il y a une responsabilité évidente de l'État,
01:07:56 mais de dire ça, c'est, j'allais dire,
01:07:58 exprimer, j'allais dire de manière très triviale,
01:08:01 une réalité que n'importe qui est capable de constater.
01:08:04 Cette responsabilité de l'État, elle vient de très loin.
01:08:07 Les causes sont multiples et variées.
01:08:09 C'est, en effet, le fait qu'on a abandonné
01:08:13 toute politique d'assimilation.
01:08:14 C'est le fait qu'on a eu un discours anti-autorité
01:08:18 depuis des années et des années.
01:08:20 C'est le fait qu'on a considéré que le droit à la différence,
01:08:24 l'emportait sur le droit ou la nécessité
01:08:27 ou le devoir de ressemblance,
01:08:29 pour qu'une société puisse vivre ensemble.
01:08:31 On n'arrête pas de galvoner d'ailleurs ce mot.
01:08:34 Donc c'est toute cette réalité à laquelle on est confrontés aujourd'hui.
01:08:38 Mais dire que la responsabilité est politique,
01:08:40 évidemment, elle ne peut être que politique.
01:08:42 Je vous partage plusieurs réactions politiques ce matin.
01:08:44 Tout d'abord, celle de Fabien Roussel du Parti communiste français.
01:08:47 "Profonde émotion et soutien à la famille de l'adolescent victime
01:08:50 d'une violence absurde et meurtrière."
01:08:52 Aviri Châtillon.
01:08:53 "Les coupables doivent être traduits devant la justice et condamnés.
01:08:57 Ne laissons pas la peur s'installer.
01:08:58 Nous avons tant besoin de fraternité et de solidarité."
01:09:01 Même sentiment partagé par Jordan Bardella,
01:09:04 président du Rassemblement national.
01:09:06 "Il est temps de voir en face et de punir cette barbarie
01:09:08 qui frappe la France chaque jour et dans l'impunité."
01:09:11 J'adresse mes condoléances à la famille
01:09:13 de ce jeune collégien tué, Aviri Châtillon,
01:09:15 touché par l'insupportable douleur de la perte d'un enfant.
01:09:18 -A réaction également sur ces news de François-Xavier,
01:09:21 bel ami tête de liste LR pour les élections européennes.
01:09:24 Écoutez.
01:09:25 -En réalité, cette situation,
01:09:27 elle est le résultat d'une histoire déjà longue,
01:09:30 celle de l'effondrement de l'école,
01:09:33 de l'effondrement de l'éducation,
01:09:35 de l'état d'urgence éducative que notre pays traverse.
01:09:38 Je crois que la première réponse, c'est bien sûr
01:09:41 que ceux qui l'ont tué soient punis.
01:09:43 Et effectivement, il faut réapprendre à punir.
01:09:46 Et il faut enfin que dans ce pays,
01:09:47 on sorte de l'excuse de minorité.
01:09:50 Parce qu'il n'y a pas d'excuses quand on commet un crime
01:09:53 comme celui-ci, quand on commet un crime
01:09:56 avec une telle violence contre un jeune,
01:09:59 même quand on est soi-même un jeune.
01:10:01 Il n'y a pas d'excuses de minorité.
01:10:03 -Avant de passer à la suite,
01:10:05 le rappel de l'actualité.
01:10:06 Sandra Ciambo.
01:10:08 Musique de tension
01:10:10 -Aggression de Samara.
01:10:11 Trois mineurs mis en examen
01:10:13 pour tentative d'homicide volontaire,
01:10:15 âgés de 14 et 15 ans.
01:10:16 Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
01:10:19 Ils ont reconnu avoir frappé l'adolescente
01:10:21 devant son collège à Montpellier,
01:10:23 raison invoquée par le parquet des insultes entre élèves
01:10:26 sur les réseaux sociaux.
01:10:27 Israël, soumis à des pressions internationales croissantes.
01:10:30 Le pays a laissé entrer davantage d'aides à Gaza.
01:10:33 Après la mort d'humanitaires,
01:10:35 le territoire palestinien est menacé de famine.
01:10:37 Les pourparlers pour un cessez-le-feu à Gaza
01:10:40 doivent reprendre ce week-end au CAIR.
01:10:42 Un rare séisme de magnitude 4,8 a frappé New York hier après-midi.
01:10:46 Cette secousse a fait légèrement trembler quelques secondes
01:10:49 la mégapole. Aucun blessé ni dégâts importants
01:10:52 n'ont été signalés.
01:10:53 Le Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza
01:10:55 a tout de même été interrompu.
01:10:57 -Illustration de cette guerre de territoire.
01:11:00 Entre dealers et forces de l'ordre, de nouveaux coups de feu
01:11:03 ont retenti hier soir à Guyencourt, dans les Yvelines,
01:11:06 dans un quartier réputé pour ses points de deal.
01:11:09 -48 heures plus tôt, une fusillade a touché un commerce
01:11:12 dans le même secteur.
01:11:13 Des projectiles ont traversé la fenêtre de la chambre d'un enfant.
01:11:17 Reportage d'Audrey Legray, Pierre-François Altermat
01:11:20 et Célia Gruyère.
01:11:21 -Quartier du pont du Routoir à Guyencourt.
01:11:24 Deux individus sur un scooter
01:11:26 tirent sur une caméra de surveillance
01:11:28 avant de poursuivre leur route et de prendre pour cible
01:11:31 les commerces autour de la place du marché,
01:11:34 mais aussi deux appartements.
01:11:35 Deux projectiles ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfant.
01:11:39 La fusillade s'est déroulée sur un point de deal bien connu
01:11:42 et pourrait être en lien avec l'opération anti-stupéfiants
01:11:46 organisée dans la ville.
01:11:47 -Ce qui semble la plus probable,
01:11:49 la présence policière, mais à place nette.
01:11:52 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils ont voulu peut-être montrer
01:11:55 qu'eux aussi voulaient être dans un rapport de force
01:11:58 et dire qu'eux aussi étaient armés d'armes de guerre
01:12:01 et qu'ils pouvaient montrer aux yeux et aux voeux de tous
01:12:04 qu'ils n'avaient pas peur de la police,
01:12:06 que les quartiers, c'est leur appartenait.
01:12:09 -Mais pour le député de la circonscription,
01:12:11 pas question de faiblir face à ces délinquants.
01:12:14 -Notre réponse doit continuer à être absolument implacable
01:12:18 vis-à-vis du trafic de drogue,
01:12:20 qui est seulement avec la délinquance,
01:12:22 la délinquance du quotidien,
01:12:24 qui pourrit le quotidien de certains,
01:12:26 de millions de Français,
01:12:28 notamment dans des quartiers comme celui-ci.
01:12:30 Notre réponse doit être implacable
01:12:32 vis-à-vis d'événements qui sont, selon moi,
01:12:35 les cancers de notre société.
01:12:36 -Lors de l'opération Place Net menée dans la commune,
01:12:39 16 personnes ont été interpellées.
01:12:42 -Guillaume Bigaud, c'est le résultat
01:12:44 de cette tentative de reconquête des territoires perdus
01:12:47 de la République menée par les forces de l'ordre,
01:12:50 le gouvernement, en tout cas, depuis le début ?
01:12:53 -Oui, bien sûr, c'est pas sans réaction.
01:12:55 Ils essaient de riposter et c'est normal.
01:12:58 Place Net, c'est pas...
01:12:59 La philosophie de Place Net,
01:13:01 c'est-à-dire de reprendre le contrôle du territoire, du terrain,
01:13:04 est une bonne philosophie.
01:13:06 Ca a des effets très positifs.
01:13:08 Le problème, c'est qu'il ne faut pas
01:13:10 que ce soit une opération de communication
01:13:12 et pas une opération ponctuelle.
01:13:14 Toute la difficulté est là.
01:13:16 Mais on va pas polémiquer sur Place Net.
01:13:18 La réaction, qu'est-ce qu'elle montre ?
01:13:21 Avec le sujet précédent, c'est que ces jeunes,
01:13:23 il y a beaucoup d'acteurs,
01:13:25 qui sont pas les dirigeants, mais les petites mains,
01:13:28 qui sont incontrôlables par l'éducation nationale,
01:13:32 qui sont apparemment...
01:13:33 Tous les adultes sont débordés, on ne comprend pas ce qui se passe.
01:13:37 On a souvent évoqué ça.
01:13:39 Il y a un trafiquant, un, pas dix, un seul, un seul adulte,
01:13:43 il tient, je l'ai vu, je viens de ses quartiers,
01:13:46 il peut prendre le contrôle de 200 à 300 jeunes.
01:13:49 Quand il prend le contrôle, c'est comme ça.
01:13:52 Il dit quelque chose et il l'exécute.
01:13:54 Là où toute une communauté éducative,
01:13:56 avec des psychologues, des comités laïcités,
01:13:59 ils se font déborder, ils n'y arrivent pas.
01:14:01 Il y a des clés, pourquoi ça fonctionne.
01:14:04 Ils peuvent recourir à l'ultraviolence
01:14:06 parce qu'il y a une véritable autorité.
01:14:08 C'est la même chose avec les adultes malfaisants.
01:14:11 Des islamistes ou des trafiquants arrivent très facilement
01:14:15 là où la République se casse le nez et échoue depuis des années.
01:14:19 -Les victimes de tout ça, ce sont les riverains.
01:14:21 Ils vivent sous les insultes et les menaces des dealers,
01:14:25 notamment à Paris, sous leur fenêtre,
01:14:27 dans le 18e arrondissement de la capitale.
01:14:29 On vous parle de la détresse des habitants de la rue.
01:14:32 Ils ont accepté de parler à notre micro.
01:14:35 -Les faits sont édifiants.
01:14:36 Vous allez le voir pour écouler leurs marchandises.
01:14:39 Certains trafiquants n'hésitent pas à couper l'électricité de la rue
01:14:43 en arrachant les câbles électriques.
01:14:45 Conséquence, à la tombée de la nuit,
01:14:48 et dans la peur.
01:14:49 Reportage d'Aminat Adem et Bamba Gueye.
01:14:52 Ce jeudi soir, les lumières sont de retour
01:14:54 dans la rue Championnet à Paris.
01:14:56 Un moment rare dans cette rue où des dealers passent leur temps
01:15:00 à arracher les câbles d'un bloc électrique
01:15:02 pour assurer leur business sans éveiller les soupçons.
01:15:06 Une situation qui pousse les riverains à bout.
01:15:09 -Quand ils se mettent sous nos fenêtres,
01:15:11 on leur dit d'arrêter, parce que l'alcool, la drogue,
01:15:14 le rassemblement, du nom, du bruit,
01:15:16 c'est des insultes, des menaces de mort.
01:15:19 On a beau appeler la police,
01:15:20 quand elle vient, elle leur dit d'arrêter,
01:15:23 alors qu'ils ont eu de la drogue.
01:15:25 -En 4 mois, la société de maintenance
01:15:27 est intervenue à 24 reprises,
01:15:29 mais les trafiquants de drogue récidive.
01:15:31 Sans lumière, cet habitant parle de détresse dans ce quartier,
01:15:35 accueillant de nombreuses familles.
01:15:37 -Ca génère une certaine peur,
01:15:39 surtout pour la sécurité des femmes.
01:15:42 Je pense surtout aux personnes, des femmes qui rentrent seules
01:15:46 et ça crée une certaine instabilité dans le quartier,
01:15:49 parce que ça attire des personnes qui ont une forte dépendance.
01:15:54 -Aujourd'hui, ces mêmes habitants se sentent délaissés
01:15:57 par la police, qui affirme faire régulièrement des rondes
01:16:00 dans la rue Championnet.
01:16:01 De son côté, la mairie du 18e a surplanché sur une solution
01:16:05 pour éradiquer le point de deal.
01:16:07 -Ca nous rappelle, en tout cas,
01:16:09 qu'aucun territoire n'est épargné par les trafics de drogue
01:16:12 au coeur des grandes villes,
01:16:14 dans les banlieues un peu plus difficiles,
01:16:16 comme à Guyancourt, dans les Yvelines,
01:16:18 et dans les villes moyennes du pays touchées par les trafics de drogue.
01:16:22 On va parler de quelque chose de plus réjouissant,
01:16:25 c'est ce retour du beau temps, le week-end...
01:16:28 -Réjouissant, c'est peut-être pas le mot.
01:16:31 -Vous allez m'expliquer pourquoi.
01:16:34 En tout cas, il va faire chaud, ce week-end,
01:16:37 et c'est un retour de la chaleur assez précoce.
01:16:41 -Précoce et provisoire.
01:16:42 Nous avons une dépression très creuse
01:16:44 située au large de l'Irlande, qui apporte une tempête.
01:16:48 Cette dépression apporte un vent de secteur sud sur la France
01:16:51 qui va faire remonter des poussières de sable venues du Sahara.
01:16:55 D'abord sur la façade ouest du territoire,
01:16:58 ensuite sur l'île de France, mais aussi sur l'est du pays
01:17:01 pour demain et pour la semaine prochaine.
01:17:03 Ca va salir les voitures,
01:17:05 pas la peine de laver sa voiture tout de suite.
01:17:08 Autre conséquence, les températures.
01:17:10 La grande douceur exceptionnelle de la nuit.
01:17:13 Les températures ne sont pas descendues
01:17:15 en dessous des 23-24 degrés à Biarritz sur le Pays basque.
01:17:18 Cet après-midi, Météo France annonce jusqu'à 26-27 degrés
01:17:22 dans la capitale, 27 également à Strasbourg.
01:17:24 On va s'approcher des records mensuels de température
01:17:27 depuis 1949, notamment pour le Pays basque,
01:17:30 puisque Météo France prévoit des valeurs au-dessus des 30 degrés
01:17:34 à l'ombre, au pied des Pyrénées, par effet de feune.
01:17:37 -Effectivement, le retour du coup de chaud,
01:17:39 c'est tout relatif. -Ca fait plaisir
01:17:41 après un hiver compliqué. Nous sommes d'accord.
01:17:44 -C'est mon sentiment personnel,
01:17:46 car je me suis pris la pluie pour venir au travail.
01:17:49 Je suis content de revoir un peu de soleil.
01:17:51 -La tempête de sable, c'est mieux.
01:17:53 -Je sais pas si c'est mieux, mais ça me changera de l'eau
01:17:56 que j'ai reçue sur la tête.
01:17:58 Voilà pourquoi j'exprimais ma satisfaction.
01:18:01 C'est tout relatif dans ces cas-là.
01:18:03 Le bonheur des uns ne fait pas celui des autres.
01:18:06 On est bien d'accord.
01:18:07 J'espère que vous allez pouvoir en profiter ce week-end.
01:18:10 On va marquer une pause sur ces news.
01:18:12 On revient dans un instant.
01:18:14 On parlera de l'affaire Samara,
01:18:16 cette agression terrible d'une adolescente de 13 ans
01:18:19 à la sortie de son collège.
01:18:21 Elle s'est réveillée de son coma.
01:18:23 Elle n'a pas été tuée par ses agresseurs.
01:18:25 On va revenir sur cette terrible agression
01:18:28 et ce qui amène les jeunes à autant de violence.
01:18:31 On essaiera de trouver des explications.
01:18:33 ...
01:18:35 -Quoi ?
01:18:36 -7h29 sur CNews.
01:18:37 On commande toujours l'actualité avec mes invités
01:18:40 Guillaume Bigot, Arnaud Benedetti, Harold Imane
01:18:43 pour l'actualité internationale
01:18:45 et Sandra Tchombo pour l'EGT.
01:18:47 Voici les titres de votre journal de 7h30.
01:18:50 A la une, cette autre agression qui a bouleversé le pays,
01:18:53 celle de Samara, 13 ans, passée à tabac
01:18:55 à la sortie du collège à Montpellier.
01:18:58 Hier soir, trois mineurs, âgés de 14 et 15 ans,
01:19:01 ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
01:19:04 et sous contrôle judiciaire.
01:19:06 Ils ont reconnu avoir porté des coups à la jeune fille.
01:19:09 Comment expliquer un tel degré de violence
01:19:11 chez les jeunes ? Influence des réseaux sociaux,
01:19:14 perte de l'autorité parentale, faiblesse de la sanction pénale ?
01:19:18 Des professionnels de terrain dressent leurs constats
01:19:21 dans ce journal.
01:19:22 On va en débattre sur ce plateau avec mes invités.
01:19:25 Demain, cela fera six mois qu'Israël a été frappé
01:19:28 par les attentats les plus meurtriers de son histoire.
01:19:31 La guerre est implacable contre les terroristes du Hamas
01:19:34 dans la bande de Gaza.
01:19:36 L'Etat hébreu subit de plus en plus de pression
01:19:38 de ses alliés pour laisser passer l'aide humanitaire.
01:19:41 Israël, également sous la menace du Hezbollah libanais
01:19:44 et de son allié l'Iran.
01:19:46 On en parle sur ce plateau avec Harold Diman.
01:19:48 Mais tout d'abord, l'école doit rester un sanctuaire
01:19:54 face à une forme de violence désinhibée chez nos jeunes.
01:19:57 Des mots en forme d'incantation de la part du chef de l'Etat
01:20:00 pour faire attention aux différentes affaires
01:20:03 qui ont frappé les écoles de notre pays cette semaine,
01:20:06 des agressions entre élèves,
01:20:08 notamment celle de Samara à Montpellier.
01:20:10 Trois mineurs ont été mis en examen
01:20:12 pour tentative d'homicide volontaire
01:20:14 et placé Sandra sous contrôle judiciaire.
01:20:17 -Ils ont reconnu avoir porté des coups à la jeune fille.
01:20:20 Selon le parquet, ce déferlement de violence
01:20:22 trouverait son origine dans des invectives
01:20:25 entre élèves.
01:20:26 Sur les réseaux sociaux,
01:20:28 on a parlé avec Maxime Legay.
01:20:29 -Après l'horreur et les mots engendrés
01:20:31 par la violence de l'agression de Samara
01:20:34 dans ce collège d'Arthur-Rimbaud,
01:20:36 l'enquête et le parquet de Montpellier
01:20:38 apportent des éléments de réponse.
01:20:40 -Les trois mineurs reconnaissent leur implication
01:20:43 dans le cadre de l'agression perpétrée le 2 avril 2024.
01:20:46 Chacun d'entre eux admet avoir porté des coups à la victime.
01:20:49 -Les trois adolescents en question,
01:20:52 deux garçons de 14 et 15 ans et une jeune fille de 14 ans,
01:20:55 ont tous trois scolarisé dans le même collège que Samara.
01:20:58 Pour la mère de la victime, l'élément déclencheur
01:21:01 de ce drame aurait été une prise à partie sur les réseaux sociaux.
01:21:04 -Cette jeune fille a crié un conte.
01:21:06 Elle a mis une photo du jeune homme
01:21:08 qui a porté un coup à ma fille avec des oreilles de lapin.
01:21:11 C'est la période de Pâques,
01:21:13 il a mis des oreilles de lapin.
01:21:15 Il a pas accepté de voir sa tête avec des oreilles de lapin.
01:21:18 Cette jeune fille a dit que c'est Samara qui a fait ça.
01:21:21 "Va la frapper, c'est sa faute."
01:21:23 Le jeune homme s'est présenté.
01:21:25 En parallèle, elle avait fait un appel
01:21:27 pour lui... pour frapper Samara.
01:21:30 Ma fille, elle a une couleur sur les cheveux.
01:21:33 Tous les jours, elle lui crachait dans les cheveux.
01:21:36 Ma fille, elle se lavait les cheveux tous les jours
01:21:39 parce que cette jeune fille lui crachait dessus.
01:21:41 C'est elle qui l'a traitée de mécréante.
01:21:44 -Ce vendredi, les trois agresseurs de Samara
01:21:46 ont été présentés à un magistrat instructeur.
01:21:49 Tous ont été mis en examen
01:21:51 pour tentative d'homicide volontaire sur mineurs de 15 ans.
01:21:54 -Guillaume Bigaud, je voulais vous faire réagir à cette affaire
01:21:58 et plus largement à ces affaires.
01:22:00 Il y a celle de Samara à Montpellier,
01:22:02 celle de Shams Eddin à Vierichâtillon,
01:22:04 cette fois, où le pauvre jeune homme a été tué.
01:22:07 Samara est d'ailleurs passée à ça de la mort, elle aussi.
01:22:10 Elle est tombée dans le coma, elle s'est réveillée heureusement.
01:22:13 Aujourd'hui, on a des jeunes qui sont interpellés,
01:22:16 mis en examen dans cette affaire.
01:22:18 Il y a aussi des mineurs dans les deux affaires.
01:22:21 -En réalité, ce sont les symptômes d'une perte de contrôle
01:22:24 du monde adulte, mais vraiment de l'ensemble du monde adulte,
01:22:28 sur une génération.
01:22:30 Alors, pas toute la génération,
01:22:32 mais ce ne sont pas des phénomènes isolés,
01:22:35 c'est un phénomène de groupe, de masse.
01:22:38 Pour le comprendre, parce qu'on a deux narratives
01:22:41 qui se promènent dans la société pour expliquer
01:22:44 et rendre compte de ça, c'est-à-dire un narratif de minoration,
01:22:48 en quelques cas, des gens vraiment pas bien,
01:22:50 et puis c'est les réseaux sociaux,
01:22:52 on va avoir des réponses techniques,
01:22:54 puis il y a la police, des caméras, on va faire une étude,
01:22:57 on va envoyer un groupe laïcité...
01:22:59 Bon, ça, c'est une minoration, ça va bien se passer,
01:23:02 grosso modo, c'est tout à fait isolé,
01:23:05 et on minore, et on continue comme aujourd'hui.
01:23:08 Et puis il y a un autre narratif qui s'oppose à celui-là,
01:23:11 qui dit "c'est l'immigration, c'est l'islam,
01:23:13 "c'est le choc des civilisations, c'est Huntington,
01:23:16 "c'est le choc des sociétés, etc."
01:23:18 En fait, il y a du vrai dans les deux,
01:23:20 mais les deux narratifs ne sont pas justes.
01:23:23 "Ce qui se passe", ça a été très bien décrit,
01:23:25 il faut un peu de recul par la culture pour comprendre,
01:23:28 je reviens à ce livre que j'ai déjà cité,
01:23:31 un livre britannique qui a plus d'un siècle,
01:23:33 "William Golding, sa majesté des mouches".
01:23:36 Dans ce roman anglais, des enfants sont sur une île,
01:23:39 ils ont échoué, il y a eu un naufrage,
01:23:41 ils sont ensemble.
01:23:42 Qu'est-ce qui se passe ? Une fois qu'ils sont ensemble,
01:23:46 ils vont être 15, 16 et 11 ans.
01:23:47 Ils vont se torturer, se démembrer, se massacrer.
01:23:51 C'est démonter complètement l'idée roussaouiste
01:23:54 qui est bien ancrée chez nous,
01:23:56 c'est-à-dire que les enfants sont gentils,
01:23:58 la société les rend méchants.
01:24:00 Pas du tout. Des jeunes laissés entre eux,
01:24:03 sans le cadre posé par les adultes,
01:24:05 surtout à l'adolescence,
01:24:06 puisque se rejoue cette volonté de défier l'autorité
01:24:09 qu'on retrouve chez les tout-petits.
01:24:11 Si vous n'avez pas d'adultes, si les adultes sont en retrait,
01:24:15 vous allez me dire que les adultes sont là.
01:24:17 Oui, mais ils n'ont plus les codes.
01:24:19 Hier soir, j'ai entendu Phil De Villiers,
01:24:22 très intéressant, qui posait ce diagnostic.
01:24:24 Il citait Hannah Arendt, il disait
01:24:26 "Une société dans laquelle il n'y a plus d'empathie,
01:24:29 "c'est une société, dit Hannah Arendt,
01:24:32 "mûre pour la barbarie."
01:24:33 Ca m'a fait penser à d'autres réflexions sur l'autorité.
01:24:37 Elle est vraiment travaillée sur l'autorité.
01:24:39 On entend ce discours partout.
01:24:42 Mais par définition, l'autorité ne se décrète pas.
01:24:44 Si on n'a pas d'autorité, on ne peut pas la décréter.
01:24:47 L'autorité, ça exclut quoi ? Ca exclut la force.
01:24:50 Quand on vous oblige à respecter une autorité,
01:24:53 c'est que cette autorité n'en est plus une.
01:24:56 Ca exclut le bavardage, le bavassage, la justification.
01:24:59 Ce que fait le gouvernement en permanence,
01:25:01 c'est-à-dire expliquer, parler, etc.
01:25:04 L'autorité, c'est pas ça.
01:25:05 Si elle est bafouée, il faut la rétablir.
01:25:08 Il n'y a pas de solution.
01:25:09 Que faudrait-il faire ?
01:25:11 Il y a beaucoup de choses à faire,
01:25:13 mais de manière très ponctuelle.
01:25:15 Il y a quelques trucs qu'on pourrait faire
01:25:17 qui changeraient tout ce problème.
01:25:20 Vous prenez des gens qui sont aguerris,
01:25:22 qui sont physiquement dissuasifs,
01:25:25 soit des professeurs d'art martiaux,
01:25:27 des gens rompus à ces sports de contact,
01:25:30 vous prenez des anciens militaires d'unités combattantes,
01:25:33 un seul suffirait,
01:25:34 et vous les nommez surveillants généraux dans les collèges.
01:25:38 Bizarrement, l'autorité va revenir.
01:25:41 Deuxièmement, tous ces gens...
01:25:43 -L'autorité s'exprime physiquement ?
01:25:46 -C'est pas que l'autorité doit frapper.
01:25:48 -On doit en imposer physiquement ?
01:25:50 Vous parlez de sportifs, de militaires,
01:25:53 ce ne sont pas des gens qui sont fluets.
01:25:55 -Non, normalement non,
01:25:57 mais quand vous avez un problème de mœurs,
01:25:59 quand vous avez le fait que l'immigration a importé d'autres mœurs,
01:26:03 le trafic de stupéfiants a mis un modèle violent,
01:26:07 il a respecté, promue un mode complètement individualiste,
01:26:10 là, la base de la base,
01:26:11 ils ne respectent plus que la force.
01:26:14 -Il y a quelque chose de viril dans l'autorité ?
01:26:17 -Oui, mais je veux bien me faire comprendre,
01:26:19 le but n'est pas de violenter, d'exercer la force,
01:26:22 mais pour faire entendre et pour se faire respecter
01:26:25 de jeunes qui ne respectent plus que ça
01:26:27 et qui valorisent ça de manière extraordinaire,
01:26:30 il faut qu'il y ait ce courage et cette force physique.
01:26:34 S'il n'y a pas le courage et la force physique,
01:26:36 ils ne vous écoutent pas.
01:26:38 Les policiers ne sont pas là pour les éduquer,
01:26:40 ils sont là pour les réprimer.
01:26:42 Si vous ne mettez pas en face des gens qui ne les dissuadent pas
01:26:46 et qui leur disent que les règles, c'est ça,
01:26:49 et si les règles, c'est ça, ça ne se discute pas.
01:26:52 Deuxième chose à faire,
01:26:53 les gens qui sont exclus, qui sont très dysfonctionnels,
01:26:57 qui deviennent souvent des leaders ou des contre-modèles,
01:27:00 ils sont exclus et passent d'un établissement à l'autre.
01:27:04 C'est pas possible.
01:27:05 Eux, ils ne peuvent pas...
01:27:06 Il faut les sortir du système classique,
01:27:09 en tout cas pour un temps.
01:27:11 C'est ce que propose aussi Maurice Berger.
01:27:13 Il faut leur mettre une butée physique.
01:27:16 -Je vais vous donner la parole.
01:27:18 Je vais vous présenter quelques faits
01:27:20 qui vont apporter de l'eau à votre moulin.
01:27:22 Une autre agression, celle d'une adolescente,
01:27:25 ce mercredi à Tours.
01:27:27 -4 jeunes filles seront jugées dans les 3 mois.
01:27:30 La procureure déclare que l'agression a été perpétrée
01:27:33 dans un établissement scolaire des jeunes filles âgées
01:27:36 de 11 à 15 ans, suite à un guet-apens organisé
01:27:39 par l'une d'entre elles.
01:27:40 -Comment expliquer un tel degré de violence ?
01:27:43 Je vous propose d'écouter des experts du terrain.
01:27:46 Ils nous livrent leurs constats et leurs témoignages.
01:27:49 Célia Gruyère.
01:27:50 -Harcèlement, insultes, coups, jusqu'à l'impensable,
01:27:54 la mort d'un adolescent dans l'Essonne
01:27:56 et une fille grièvement blessée à Montpellier.
01:27:59 La violence a explosé dans les établissements scolaires.
01:28:03 Selon certains spécialistes, ce phénomène s'expliquerait
01:28:06 surtout par le manque d'autorité, principalement au sein de la famille.
01:28:10 -En inversion de la hiérarchie familiale,
01:28:12 on a des enfants de plus en plus agressifs,
01:28:15 des parents qui ne peuvent pas maîtriser physiquement
01:28:18 leurs adolescents, puisqu'ils ne veulent pas avoir recours
01:28:21 à la violence. On a des adolescents qui grandissent.
01:28:24 Je reçois de plus en plus de parents
01:28:26 qui ont peur de leurs enfants.
01:28:28 L'autorité, on ne peut l'exercer
01:28:31 que si on est en capacité de le faire
01:28:34 et si l'enfant n'a pas été au-dessus de la loi
01:28:36 au point de ne plus écouter.
01:28:38 -Cette violence est également encouragée
01:28:40 par le manque de réponse pénale.
01:28:42 -Les enfants demandent des règles et la punition,
01:28:45 c'est-à-dire qu'ils testent pour savoir jusqu'où la punition tombe.
01:28:49 Quand la punition tombe, il y a une réponse pénale,
01:28:52 mais pas les réponses pénales, rappel à la loi et les TIG,
01:28:55 que souvent, ils ne font pas, mais une vraie réponse pénale.
01:28:59 -Quand on arrive sur des peines courtes,
01:29:01 des peines de prison courtes,
01:29:03 l'enfant est confronté, ou l'adolescent,
01:29:05 à la réalité.
01:29:07 -Dans les établissements scolaires, du secondaire
01:29:10 et notamment dans les collèges,
01:29:12 on compte 13,7 incidents pour 1 000 élèves.
01:29:14 -Arnaud Benedetti,
01:29:16 quel est le facteur de violence que vous retenez ?
01:29:18 -Je réagis à ce que disait Guillaume tout à l'heure
01:29:21 en faisant référence à cet écrivain britannique
01:29:24 qui avait été prix Nobel de littérature,
01:29:26 William Goldin, et son livre "Sa majesté des mouches".
01:29:29 "Sa majesté des mouches", ce sont des enfants
01:29:31 qui sont échoués sur une île où il n'y a plus d'adultes
01:29:34 et où il n'y a plus d'organisation politique.
01:29:36 Ils retrouvent des instincts primaires.
01:29:39 En l'occurrence, ils expriment une forme de...
01:29:42 Une réelle violence entre eux.
01:29:44 Là, la différence fondamentale,
01:29:46 c'est qu'on est censé être dans des sociétés
01:29:49 où il y a encore des adultes et où il y a encore un Etat.
01:29:52 Donc, quelque part, vous avez à la fois
01:29:55 l'échec de l'adulte et l'échec de l'Etat.
01:29:58 Et l'échec de l'adulte et de l'Etat,
01:30:00 d'ailleurs, me semble-t-il, est assez indissociable.
01:30:03 Parce qu'à partir du moment où l'Etat recule,
01:30:06 à partir du moment où l'Etat,
01:30:08 à travers l'expression de ses autorités,
01:30:10 ne tient plus un discours qui est un discours de fermeté
01:30:13 et de rappel d'un certain nombre de bons principes,
01:30:15 notamment sur le plan éducatif,
01:30:16 évidemment, j'allais dire, l'autorité des adultes
01:30:20 s'en ressent, en est affectée, forcément.
01:30:22 Je crois que la figure de l'adulte...
01:30:24 On parle beaucoup de l'Etat, mais la figure de l'adulte...
01:30:26 C'est-à-dire, qu'est-ce que c'est que la figure de l'adulte ?
01:30:28 La figure de l'adulte, c'est la figure à la fois
01:30:30 de la transmission, de la limite,
01:30:32 mais aussi de l'expérience.
01:30:33 Donc, d'une forme, j'allais dire, de verticalité.
01:30:37 Si cette figure n'est pas rétablie,
01:30:39 si cette figure est aujourd'hui considérée
01:30:41 comme in fine légale de la figure de l'enfant,
01:30:44 il ne faut pas s'étonner que nous nous retrouvions
01:30:46 dans une situation où des violences exacerbées
01:30:49 puissent s'exprimer entre jeunes.
01:30:52 Vous avez une très belle phrase de Platon qui dit
01:30:54 que lorsque les élèves remplacent les professeurs,
01:30:56 c'est le début de la tyrannie et c'est la fin de la société.
01:30:59 Eh bien, nous sommes aujourd'hui, si vous voulez,
01:31:01 quelque part, entrés dans ce processus-là.
01:31:04 Alors, évidemment, il y a d'autres facteurs.
01:31:05 Il y a des facteurs qui sont liés in fine au fait qu'encore une fois,
01:31:09 là aussi, l'État et ses représentants ont abandonné,
01:31:12 par exemple, les politiques d'assimilation,
01:31:14 ce qui explique aussi les conflits que l'on rencontre
01:31:17 dans un certain nombre de territoires.
01:31:19 Mais je crois qu'il y a, en tout cas,
01:31:21 manifestement, aujourd'hui, le rapport à l'autorité
01:31:24 qui a été profondément subverti depuis près de trois,
01:31:29 voire quatre décennies, qui explique aussi
01:31:31 la situation dans laquelle nous nous retrouvons.
01:31:33 Et c'est exactement la conséquence
01:31:35 de ce que vous êtes en train d'évoquer,
01:31:37 la perte de l'autorité, notamment chez les professeurs.
01:31:40 Le nombre de protections fonctionnelles
01:31:42 demandées par les personnels de l'enseignement
01:31:44 a doublé en l'espace de trois ans.
01:31:45 Entre 2020 et 2022, le nombre de demandées
01:31:47 passait de 1930 à 3742.
01:31:51 C'est ce que révèlent les enquêtes menées
01:31:52 par la direction des affaires juridiques
01:31:54 des ministères de l'Education nationale
01:31:56 et de l'Enseignement supérieur,
01:31:57 ces protections qui sont le plus souvent accordées
01:32:00 en cas d'atteinte morale ou physique
01:32:02 à l'intégrité des agents.
01:32:03 Pour en parler, nous sommes avec Gaëtan Marengo.
01:32:07 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin sur CNews.
01:32:10 Vous êtes professeur d'histoire au lycée
01:32:12 et porte-parole du collectif Les Stylos Rouges.
01:32:15 J'avais une question pour vous.
01:32:16 La première, est-ce que ce chiffre vous surprend
01:32:18 et comment vous l'expliquez ce matin ?
01:32:21 -Non, ce chiffre ne me surprend pas.
01:32:26 Les différentes campagnes de dénigrement
01:32:30 à l'encontre des professeurs qui sont menés
01:32:33 par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies
01:32:36 ont conduit à un discrédit de la fonction enseignante
01:32:39 et aujourd'hui à la multiplication des incidents,
01:32:42 des incivilités dans les établissements scolaires
01:32:45 à leur rencontre.
01:32:46 -Vous avez le sentiment que si ces demandes de protection
01:32:50 fonctionnelles ont augmenté,
01:32:52 c'est parce qu'il y a davantage d'agressions
01:32:55 ou de menaces envers les professeurs
01:32:58 ou c'est parce que les professeurs parlent davantage aujourd'hui
01:33:01 et osent davantage demander une protection
01:33:02 quand c'est nécessaire ?
01:33:04 -Je pense qu'en fait, les agressions à l'encontre
01:33:09 des professeurs n'ont pas forcément augmenté.
01:33:11 Par contre, ce qui s'aggrave,
01:33:13 c'est le sentiment d'insécurité des professeurs en général,
01:33:17 un sentiment d'insécurité qui est largement nourri
01:33:20 par le fameux pas de vague qui constitue l'ADN
01:33:22 de l'Education nationale,
01:33:24 par le dénigrement incessant
01:33:27 des différents responsables politiques
01:33:29 vis-à-vis des professeurs
01:33:31 et puis par les différentes réformes particulièrement complexes
01:33:35 qui ont été mises en place depuis Mme Belkacem
01:33:38 puis M. Blanquer.
01:33:40 En fait, pour reprendre les propos de votre invité
01:33:43 qui s'exprimait il y a quelques minutes,
01:33:45 l'autorité de l'enseignant se désagrège,
01:33:49 notamment par le fait qu'aujourd'hui,
01:33:51 avec le contrôle continu, par exemple,
01:33:53 en lycée, bientôt, les groupes de niveau,
01:33:55 toutes les décisions qui reposent sur les épaules des enseignants
01:33:59 sont systématiquement contestées ou revisitées,
01:34:02 et ça, ça nuit beaucoup au sentiment de sécurité
01:34:05 des enseignants et à l'apaisement qu'il peut y avoir
01:34:08 dans les établissements. En revanche,
01:34:10 je pense pas que les enseignants se sentent plus insécurisés
01:34:13 qu'avant, ont été plus agressés qu'avant.
01:34:16 -Vous avez le sentiment
01:34:17 que le discours du gouvernement est toujours très ferme ?
01:34:20 En tout cas, on entendait Emmanuel Macron dire hier
01:34:23 qu'il fallait "sanctuariser l'école".
01:34:25 Je sais, ce sont des grands mots.
01:34:27 Et puis, on voit ce qui s'est passé
01:34:29 pour le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris.
01:34:32 Mais avez-vous le sentiment qu'il y ait une prise de conscience
01:34:35 au niveau du ministère, du gouvernement ?
01:34:38 -Non, le sentiment, en ce qui nous concerne,
01:34:41 ce serait plutôt de penser que les pouvoirs publics,
01:34:44 et notamment le gouvernement, surfent un peu
01:34:47 le lac de l'insécurité pour conquérir quelques voies
01:34:51 aux différentes échéances électorales à venir.
01:34:54 Mais non, nous n'avons pas le sentiment, forcément,
01:34:57 que le gouvernement prenne bien les mesures qu'il faut.
01:35:00 Mais déjà, pour une raison, vous savez,
01:35:02 c'est que les mesures existent déjà.
01:35:04 Le plan Vigipirate a été revu en 2016.
01:35:07 On est dans la catégorie la plus renforcée actuellement.
01:35:12 Il existe un plan de sécurité des établissements
01:35:16 qui est rédigé depuis 2015.
01:35:18 En fait, les outils, on les a.
01:35:20 Le problème, c'est qu'on ne les utilise pas correctement.
01:35:23 Vous disiez que l'objectif du gouvernement,
01:35:26 c'est de sanctuariser les établissements.
01:35:28 Tout à fait. Il faudrait surtout ne pas les bunkeriser.
01:35:32 Or, aujourd'hui, je vous mets au défi d'aller voir
01:35:34 ce qui se passe vraiment dans un établissement scolaire.
01:35:38 C'est très compliqué.
01:35:39 Lorsque les médias cherchent à rentrer dans un établissement
01:35:43 pour montrer aux citoyens ce qui s'y passe,
01:35:46 ils n'obtiennent pas les autorisations.
01:35:48 Finalement, ça alimente un peu tous les fantasmes.
01:35:51 Et ça non plus, c'est pas bon pour trouver un consensus
01:35:56 et mettre en place les mesures qu'il faudrait
01:35:59 pour protéger les équipes éducatives et les élèves.
01:36:03 Merci, Gaétan Marengo.
01:36:05 Merci à vous, professeur d'histoire au lycée Porte-parole
01:36:08 du collectif des Stylos Rouges, d'avoir accepté de témoigner
01:36:11 ce matin. Avant de passer à l'actualité internationale,
01:36:15 on parle de la mort d'un adolescent à Vérichâtillon,
01:36:17 dans l'Essonne, 5 personnes en garde à vue.
01:36:20 Il s'agit de 4 mineurs et un adulte.
01:36:22 Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la mort
01:36:24 d'un adolescent passé à Tabas à la sortie de son collège jeudi.
01:36:27 Il est décédé des suites de ses blessures.
01:36:30 Poussé russe vers une nouvelle ville clé dans l'est de l'Ukraine.
01:36:33 Hier, les forces russes intensifiaient leurs opérations
01:36:36 en direction de Chassibiar.
01:36:38 C'est la dernière localité importante
01:36:40 avant la Grande-Bretagne.
01:36:42 Chassibiar, c'est la dernière localité importante
01:36:45 avant la grande ville de Kramatorsk.
01:36:47 Selon Kiev, elle se retrouve désormais sous un feu constant.
01:36:50 Affaire Dupont de Ligonnès,
01:36:52 un signalement effectué dans le Doubs,
01:36:54 c'est celui d'une femme.
01:36:56 Elle pense avoir croisé un homme ressemblant à celui recherché
01:36:59 depuis 13 ans pour le meurtre de sa famille.
01:37:02 C'était le 9 mars dernier, lors d'une veillée de prière
01:37:05 au sein de la communauté des Sœurs Dominicaines de Bétanie.
01:37:08 -Au Moyen-Orient, Israël se prépare à commémorer
01:37:11 l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier dans le sud du pays.
01:37:14 Depuis l'incursion de l'armée israélienne dans la bande de Gaza,
01:37:18 la situation s'étend avec ses voisins.
01:37:20 Harold Imane, hier, le Hezbollah et le régime des Mollahs
01:37:23 menaçaient l'Etat hébreu d'une riposte inévitable
01:37:26 en représailles à diverses frappes israéliennes.
01:37:29 -Hier, c'était la journée de Jérusalem,
01:37:31 la journée al-Quds.
01:37:33 Al-Quds, c'est Jérusalem en arabe.
01:37:35 Les autorités iraniennes à Téhéran répètent depuis des jours
01:37:39 que les Israéliens ont encore mort à Israël, à l'Amérique.
01:37:42 Ils promettent de se venger
01:37:43 et les forces iraniennes sont en alerte maximale.
01:37:46 N'oublions pas que sept militaires iraniens
01:37:49 ont été tués dans une frappe israélienne
01:37:51 en début de semaine sur une annexe du consulat iranien
01:37:55 à Damas, en Syrie,
01:37:56 où se trouvaient, comme d'habitude,
01:37:58 des éléments militaires,
01:38:00 des gardiens de la révolution d'Iran.
01:38:02 Donc, Israël les a frappés,
01:38:04 parce qu'évidemment, ils font partie de la guerre contre Israël.
01:38:08 Dans le même temps, hier, à Beyrouth, au Liban,
01:38:10 le Hezbollah, ce parti et milice para-étatique
01:38:13 voué à la destruction d'Israël
01:38:15 et qui intimide tout le système politique et militaire libanais,
01:38:19 eh bien, il a eu son mot à dire.
01:38:21 Grand allié du régime des Mollahs en Iran,
01:38:24 il a jugé inéluctable la riposte iranienne.
01:38:27 Donc, on dit que le Hezbollah
01:38:29 se fait le porte-parole du régime iranien.
01:38:32 Et sachons que plusieurs membres du Hezbollah
01:38:35 ont trouvé la mort récemment dans des bombardements.
01:38:38 Je cite le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
01:38:41 "Le Hezbollah n'a pas encore employé ses principales armes."
01:38:45 On se demande ce qu'ils font depuis le 7 octobre,
01:38:48 puisqu'ils sont les grands amis, soi-disant, du Hamas.
01:38:51 Mais à chaque fois, ils nous disent qu'on n'a pas engagé toute l'offense.
01:38:55 -Dans le même temps, Israël est sous pression
01:38:58 de ses propres alliés américains, notamment l'Etat hébreu,
01:39:02 qui a accepté de laisser entrer davantage d'aide humanitaire.
01:39:05 -Joe Biden a fini par avoir gain de cause, et il le dit.
01:39:09 Maintenant, Benyamin Netanyahou laisse entrer
01:39:11 davantage d'aide humanitaire par la voie terrestre.
01:39:14 Un nouveau point de passage avec Israël a été ouvert, à Eretz.
01:39:19 Et aussi, des denrées peuvent arriver dans un port israélien,
01:39:24 pour être livrées.
01:39:26 Mais voilà, tout cela est le résultat du tir déplorable
01:39:32 que l'armée israélienne a commis
01:39:34 sur une colonne de travailleurs humanitaires,
01:39:37 de World Central Kitchen,
01:39:39 qui pourtant avait de bonnes relations
01:39:41 avec l'armée israélienne, qui avait signalé leur position.
01:39:45 Mais l'aviation n'a pas été mise au courant correctement,
01:39:48 et on a tué sept d'entre eux.
01:39:50 Les autorités israéliennes ont reconnu directement leur faute
01:39:54 et font une enquête.
01:39:55 Heureusement que tout ceci semble accélérer un petit peu de nouveau
01:40:00 pour parler de paix au Qatar et en Égypte.
01:40:04 Mais bien sûr, on ne vous promet rien sur ce front-là.
01:40:07 -On revient en France.
01:40:08 Merci, Harold. 20 % du territoire français
01:40:11 est concerné par le grignotage des terres par la mer.
01:40:14 C'est l'annonce du ministre de la Transition écologique,
01:40:17 Christophe Béchut.
01:40:19 -C'est l'équivalent d'un terrain de foule qui disparaît
01:40:22 chaque semaine sous l'effet de l'érosion.
01:40:24 500 communes sont menacées.
01:40:26 C'est le cas en Vendée.
01:40:29 -A la tranche sur mer,
01:40:30 les protections sont malmenées par les grandes marées
01:40:33 et les tempêtes hivernales.
01:40:35 Plage Saint-Anne, l'océan vient lécher
01:40:37 les murs de soutien des maisons.
01:40:39 Dans la même rue, chaque habitant, vu sur la plage,
01:40:42 réagit différemment.
01:40:43 -La mer est là, elle monte,
01:40:45 et puis...
01:40:46 Et puis, on ne pourra rien faire de toutes les façons.
01:40:50 -Pour l'instant, je ne suis pas inquiété.
01:40:52 L'eau ne monte pas plus qu'auparavant.
01:40:57 -Le couple Voyer a investi 25 000 euros
01:40:59 dans un mur de protection pour retarder l'échéance.
01:41:03 Ici, à deux pas de la faute sur mer,
01:41:05 où la tempête Xintia a fait 29 morts en 2010,
01:41:08 on ne se fait aucune illusion, il faudra partir.
01:41:11 -J'ai 65 ans, mes enfants, j'en ai bien profité.
01:41:15 Mes enfants en profitent bien.
01:41:17 Leurs enfants, ce sera un petit peu plus compliqué.
01:41:20 Quant à des petits-enfants, ce sera très compliqué.
01:41:23 -Dans le scénario à horizon 2050,
01:41:25 dévoilé par Christophe Béchu,
01:41:27 la Vendée est le seul département de la côte Atlantique
01:41:30 classé en rouge, avec 319 logements menacés,
01:41:33 dont cinq ici, à Longeville-sur-Mer.
01:41:35 Le coefficient n'est que de 64.
01:41:37 Il fait beau, mais pourtant, les vagues attaquent.
01:41:40 Les élus locaux se préparent.
01:41:42 -On a besoin de l'Etat pour qu'il nous aide
01:41:45 à racheter ses maisons,
01:41:46 à financer de nouveaux terrains
01:41:50 pour installer les gens à l'abri, en sécurité.
01:41:53 -Malgré une érosion de plus en plus prégnante,
01:41:56 les prix de l'immobilier du bord de plage ne s'écroulent pas.
01:41:59 Maison.
01:42:00 -7h52, on finit avec un mot de sport.
01:42:03 -Retrouvez votre programme avec Omer.
01:42:07 350 campings village 4 et 5 étoiles
01:42:09 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
01:42:12 -Retrouvez votre programme
01:42:14 avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:42:16 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:42:21 -Et Sandra Lille enfonce Marseille en ouverture
01:42:24 de la 28e journée de Ligue 1.
01:42:25 -Le LOSC continue sa course à l'Europe
01:42:28 et écarte un prétendant.
01:42:30 Victoire 3-1 à domicile hier, début inscrit en seconde période.
01:42:35 Jonathan David ouvre le score sur pénalty, vous le voyez.
01:42:39 Rémi Cabella double la mise quelques minutes plus tard.
01:42:43 Et puis Goodmunsen...
01:42:46 Goodmunsen, le succès des nordistes en fin de match.
01:42:50 Il prend provisoirement la 3e place au classement.
01:42:53 Les Dogs affrontent Aston Village jeudi
01:42:55 en quart de finale de la Ligue européenne.
01:42:58 -C'était votre programme
01:42:59 avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:43:02 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:43:07 -C'était votre programme avec Omer.
01:43:09 350 campings village 4 et 5 étoiles
01:43:12 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
01:43:15 -Je suis content de vous avoir laissé prononcer Goodmunsen.
01:43:18 -Je crois que j'aurais raté.
01:43:22 -Merci, Sandra Tchambeau.
01:43:23 Merci à Arnaud Benedetti pour cette heure d'information.
01:43:27 Eric Revelle va prendre votre place.
01:43:29 On reviendra sur l'émotion de toute une commune.
01:43:33 Viri Châtillon dans le département de l'Essonne.
01:43:36 Entre émotion et colère, aussi bouleversée par la mort
01:43:39 d'un adolescent de 15 ans.
01:43:41 5 personnes ont été interpellées, dont 4 mineurs.
01:43:44 Nous serons sur place avec Goderic Bey et Jean-Laurent Constantini.
01:43:48 ...
01:43:50 -Pas normal, en ce moment.
01:43:52 -8h sur CNews. La météo, Loïc Rouzemael.
01:43:55 -La météo avec Groupe Verlaine.
01:43:58 Isolation, photovoltaïque et pompe à chaleur
01:44:01 pour une rénovation globale.
01:44:03 Groupeverlaine.com.
01:44:04 Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:44:08 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:44:12 -Loic, on se réveille sous un temps estival ce samedi.
01:44:16 -Bonjour, Anthony. Un temps estival,
01:44:18 un coup de chaleur précoce pour la saison,
01:44:21 mais provisoire.
01:44:22 Vous aurez un soleil voilé pour votre matinée de samedi,
01:44:25 des nuages en altitude,
01:44:27 quelques grisailles du Golfe du Lion jusqu'au Cévennes
01:44:30 ou de la Côte d'Azur jusqu'aux Plages-Corses.
01:44:33 Un ciel plus chargé sur le nord-ouest,
01:44:35 à l'avant de la perturbation pluvieuse.
01:44:37 Vent de secteur sud modéré à fort.
01:44:39 Ca va souffler à plus de 100 km/h sur les Pyrénées.
01:44:42 L'effet de Feune va donner des poussières de sable
01:44:45 et des caras sur l'est du territoire,
01:44:47 mais surtout pour la semaine prochaine.
01:44:50 Ca va toucher l'ouest ou l'île de France.
01:44:52 Cet après-midi, peu de changements,
01:44:54 toujours un temps sec.
01:44:56 La perturbation va grignoter un peu de terrain,
01:44:59 ça va gagner quelques kilomètres sur la Bretagne.
01:45:01 Ce vent de secteur sud prononcé.
01:45:03 Quelques grisailles tenaces sur les Pyrénées-Orientales
01:45:07 vers le Golfe du Lion, mais aussi sur une partie de la Corse.
01:45:10 Grande douceur matinale, déjà des valeurs nocturnes très élevées,
01:45:14 23 à 24 degrés observés à Biarritz,
01:45:17 22 pour Bayonne, 12 à Paris, même température à Lille.
01:45:21 Le coup de chaud cet après-midi,
01:45:23 on va battre des records mensuels de température,
01:45:26 27 annoncés dans la capitale, 26 pour Strasbourg,
01:45:29 et plus de 30 degrés à l'ombre, à l'abri du vent
01:45:32 pour les départements du sud-ouest, pour le Pays basque,
01:45:35 jusqu'à 32 degrés dans Bayonne,
01:45:37 températures plus basses sous les pluies.
01:45:40 A Brest, 15 degrés. Bonne journée.
01:45:42 -C'était "La Météo" avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:45:47 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
01:45:50 Gardena.
01:45:51 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:45:54 C'était "La Météo" avec Groupe Verlaine.
01:45:57 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:46:00 -J'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau
01:46:03 pour cette dernière heure d'information
01:46:05 Eric Reuvel, journaliste, qui est avec moi,
01:46:07 qui a sorti son téléphone portable pour me prendre en photo.
01:46:11 Un très beau magazine. C'est très pop art, la couverture.
01:46:14 Vous avez dépoussiéré cette revue.
01:46:16 L'hémicycle, la une sur "Summer of Love",
01:46:20 comment les populistes vont séduire l'Europe.
01:46:22 -C'est toute une équipe qui a bossé là-dessus.
01:46:26 Ca fait 3 ans que cette revue est ressortie de sa gang.
01:46:31 Et là, oui, ce numéro est consacré aux élections européennes.
01:46:34 Avec ce populisme qui devient populaire en Europe,
01:46:37 avec la vague populiste qui est attendue, risquée ou pas,
01:46:41 et avec des papiers sublimes de Jean Quatremer,
01:46:43 de François Clémenceau...
01:46:45 -La charge de Gérard Larcher contre Emmanuel Macron.
01:46:48 -Très bonne interview de Vaudelon.
01:46:51 Vous voyez un Larcher déchaîné sur Macron
01:46:53 comme jamais, rarement, on l'a vu.
01:46:55 -C'est à retrouver dans le magazine "L'hémicycle"
01:46:58 de notre cher Eric Reuvel.
01:47:00 Je juge un magazine par sa couverture,
01:47:02 mais elle est très belle. -Je transmettrai.
01:47:04 -Ca donne envie de le lire.
01:47:06 Guillaume Bigot, toujours là pour décrypter l'actualité,
01:47:09 Sandra Tchambeau, les titres de votre journal.
01:47:12 A la une, une commune est en deuil.
01:47:14 Viry-Chatillon, dans l'Essonne,
01:47:16 entre émotions et colères, bouleversée par la mort
01:47:19 d'un adolescent de 15 ans.
01:47:21 5 ont été interpellés, dont 4 mineurs.
01:47:23 Comment expliquer un tel niveau de violence ?
01:47:25 Comment rassurer les élèves de cet établissement ?
01:47:28 Nous sommes avec Marilyn Baranes.
01:47:30 Merci d'être avec nous.
01:47:32 Vous êtes docteure en psychologie clinique,
01:47:34 spécialiste du psychotraumatisme et experte judiciaire.
01:47:37 Depuis mercredi, des coups de feu retentissent
01:47:40 régulièrement à Guyancourt, dans les Yvelines.
01:47:43 Certains ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants
01:47:46 dans le quartier sensible du pont du Routoir.
01:47:48 Une opération place nette a été menée
01:47:50 par les forces de l'ordre,
01:47:52 illustration d'une guerre de territoire
01:47:54 engagée partout dans le pays contre les trafiquants de drogue.
01:47:58 Dans le 18e arrondissement de Paris,
01:48:00 une rue régulièrement plongée dans le noir
01:48:02 pour pouvoir dealer en toute tranquillité,
01:48:05 les policiers arrachent les câbles électriques de la rue.
01:48:08 Ils l'ont fait à 24 reprises en 4 mois.
01:48:10 Les riverains n'en peuvent plus.
01:48:12 Vous entendrez leurs témoignages.
01:48:14 Ils subissent insultes et menaces de mort au quotidien.
01:48:18 Mais tout d'abord, 5 personnes placées en garde à vue.
01:48:21 Hier soir, elles sont soupçonnées d'avoir battu à mort
01:48:24 un adolescent de 15 ans,
01:48:25 Avery Chatillon, dans le département de l'Essonne.
01:48:28 Les faits se sont déroulés jeudi après-midi.
01:48:31 Shams Eddin est décédé 24 heures plus tard
01:48:33 de ses blessures.
01:48:35 C'est aujourd'hui toute une commune endeillée par ce drame.
01:48:38 Parmi les 5 personnes placées en garde à vue,
01:48:40 4 mineurs âgés de 15 et 17 ans,
01:48:42 une enquête est ouverte pour assassinat et violence
01:48:45 à Réunion, aux abords d'un établissement scolaire.
01:48:48 Dans ce collège, on retrouve nos envoyés spéciaux,
01:48:51 Godéric Bey et Jean-Laurent Constantini.
01:48:54 Bonjour, Godéric.
01:48:55 Evidemment, devant l'établissement, l'émotion est très vive.
01:48:58 -Oui, Viri Chatillon est en deuil
01:49:01 devant l'école de ce jeune adolescent.
01:49:03 Des gerbes de fleurs et des roses blanches ont été déposées.
01:49:06 Les habitants sont venus rendre hommage
01:49:09 à ce collégien violemment agressé à quelques dizaines de mètres d'ici.
01:49:13 Il est encore très tôt, mais on imagine
01:49:16 que ce premier jour de vacances pour les élèves
01:49:18 va être pesant, mêlant tristesse et inquiétude.
01:49:21 Ce matin, avec Jean-Laurent Constantini,
01:49:24 nous avons rencontré le maire de la ville.
01:49:27 La gorge encore serrée, il nous a parlé de l'importance
01:49:30 pour les habitants de ce retour.
01:49:32 Il nous a parlé de se retrouver entre eux,
01:49:35 notamment autour de la cellule psychologique installée
01:49:38 dans la maison des jeunes et de la culture.
01:49:41 Des habitants encore sous le choc,
01:49:43 mais unis face à cet horrible assassinat.
01:49:46 Ce sont les mots de monsieur le maire.
01:49:48 L'élu ne nous a pas donné davantage d'informations
01:49:51 au sujet de l'enquête qui est en cours
01:49:54 pour assassinat et violence en Réunion
01:49:56 aux abords d'un établissement scolaire.
01:49:59 -Merci beaucoup pour ces informations.
01:50:01 Merci à Jean-Laurent Constantini,
01:50:03 qui est derrière la caméra ce matin.
01:50:06 Sur ce plateau, je le disais avec Mariline Baranes.
01:50:09 Merci d'être avec nous.
01:50:11 On va essayer de comprendre ce qui peut se passer
01:50:14 dans la tête des jeunes,
01:50:15 qu'ils soient élèves dans ce collège
01:50:18 ou qu'il s'agisse de jeunes violents.
01:50:20 Beaucoup d'émotions de la communauté éducative,
01:50:23 des parents d'élèves et des élèves eux-mêmes.
01:50:26 Une cellule psychologique a été ouverte dans l'établissement.
01:50:30 Comment va-t-elle travailler
01:50:32 et recueillir la parole des uns et des autres ?
01:50:35 -En règle générale, c'est ce qu'on appelle les CUMP,
01:50:39 qui sont les cellules d'urgence médico-psychologiques
01:50:43 qui travaillent étroitement au sein des SAMU,
01:50:47 des hôpitaux de France.
01:50:50 En règle générale,
01:50:52 quand on a un drame comme ça dans une collectivité,
01:50:56 on va dans un premier temps réunir la collectivité.
01:51:00 En tout cas, ceux qui veulent venir à cette réunion.
01:51:03 Et on va, d'une part, leur parler,
01:51:06 leur expliquer un peu ce qui s'est passé,
01:51:09 en tout cas exprimer les faits qui viennent de se dérouler,
01:51:13 et laisser la parole ouverte.
01:51:16 C'est-à-dire que ça va être très important, à ce moment-là,
01:51:19 que les jeunes qui sont là puissent dire
01:51:22 "Moi, j'étais là, c'était un ami à moi,
01:51:25 "j'ai vu, j'ai pas vu, je suis très triste."
01:51:28 -Faut que chacun puisse dire ce qu'il a sur le cœur.
01:51:31 -C'est très important.
01:51:33 La parole est essentielle dans ces moments-là,
01:51:36 c'est-à-dire pour éviter de garder
01:51:39 à l'intérieur de nous un imaginaire de violence,
01:51:45 pour pouvoir exprimer ce qu'on ressent,
01:51:48 c'est-à-dire le choc.
01:51:50 On est en train de parler d'un traumatisme collectif.
01:51:53 De façon à ce qu'on n'ait pas un gel psychique,
01:51:58 c'est-à-dire qu'on soit enfermé dans notre traumatisme.
01:52:01 Et ensuite, on va demander, on va proposer en tout cas aux élèves
01:52:06 de pouvoir être vus individuellement,
01:52:08 on va donner nos coordonnées,
01:52:10 de façon à ce que s'ils veulent le faire tout de suite,
01:52:14 ils puissent, ou plus tard, ils pourront,
01:52:16 et on va aussi leur expliquer
01:52:18 quels sont les mécanismes post-traumatiques,
01:52:21 c'est-à-dire vous pouvez avoir, dans les jours qui viennent,
01:52:24 ou même dans les mois qui viennent,
01:52:26 un comportement qui change suite au traumatisme.
01:52:30 Et si vous sentez qu'il y a quelque chose qui change en vous,
01:52:33 vous n'arrivez plus à dormir, vous mangez différemment,
01:52:36 vous vous réveillez en pleurant,
01:52:38 à ce moment-là, il faut venir consulter,
01:52:39 et ils ont nos adresses.
01:52:42 Qu'est-ce qu'on va dire à des jeunes pour les rassurer ?
01:52:45 C'est-à-dire que dès hier, au micro de nos reporters CNews,
01:52:49 on avait des jeunes qui témoignaient et qui expliquaient
01:52:51 "Moi, j'ai peur de revenir,
01:52:53 "j'ai peur d'être agressé à mon tour par des individus."
01:52:57 Quel mot on va employer pour rassurer ces jeunes ?
01:52:59 D'abord, on va expliquer que ce sont des phénomènes isolés,
01:53:05 que ce n'est pas la normalité,
01:53:06 et que donc la normalité, si je puis dire,
01:53:09 va revenir reprendre sa place,
01:53:11 que c'est un phénomène isolé, et que donc, effectivement,
01:53:15 en tout cas, leur peur est légitime,
01:53:18 c'est sûr qu'on va leur expliquer ça,
01:53:19 et on va l'expliquer parce que ce qui s'est passé,
01:53:22 c'est-à-dire d'un point de vue traumatique,
01:53:24 c'est un phénomène...
01:53:25 violent et imprévisible,
01:53:29 et c'est ce qui fait trauma, qui est apparu,
01:53:32 et que donc, de ce fait, c'est normal que nous ayons peur.
01:53:35 Donc déjà, on va leur expliquer que leur peur est normale,
01:53:38 dans un premier temps, et dans un second temps,
01:53:40 on va surtout leur expliquer que c'est un phénomène isolé
01:53:44 et que donc, il n'y a pas de raison
01:53:47 que cela se reproduise, et que donc, on va mettre en place...
01:53:50 D'abord, les assaillants ont été interpellés,
01:53:53 et surtout, on va les faire parler,
01:53:55 c'est-à-dire que c'est très important d'exprimer
01:53:58 ce qui se passe en nous quand on est sidéré,
01:54:01 parce que la peur va nous sidérer.
01:54:03 Et donc, la peur, souvent,
01:54:05 vient de...
01:54:07 Enfin, toujours, d'ailleurs, être irrationnelle,
01:54:09 c'est-à-dire qu'on est pris, psychiquement parlant,
01:54:13 par des émotions et un imaginaire
01:54:17 où on va élaborer des situations
01:54:19 qui vont nous empêcher d'avancer.
01:54:21 - On crée des scénarios. - Des scénarii.
01:54:24 Ils pourraient revenir, peut-être qu'au coin de la rue,
01:54:27 il y a quelqu'un qui va m'attaquer,
01:54:28 et donc, du coup, on va pouvoir se servir de ces matériaux-là
01:54:32 que les enfants vont nous donner
01:54:35 pour pouvoir, petit à petit, les remettre dans la réalité.
01:54:38 Autre question importante ce matin.
01:54:40 On a cinq personnes qui ont été interpellées
01:54:42 et placées en garde à vue hier.
01:54:44 Parmi ces cinq personnes,
01:54:45 on a deux mineurs de 17 ans, une mineure de 15 ans.
01:54:48 On ne connaît pas les causes
01:54:50 qui ont amené à ce déchaînement de violence.
01:54:52 Dans cette affaire, on ne va pas les commenter.
01:54:54 Mais force est de constater qu'on a une violence
01:54:56 qui s'exprime de plus en plus chez les jeunes
01:54:58 et chez des individus de plus en plus jeunes.
01:55:00 Ce que je voulais plutôt vous demander ce matin,
01:55:02 c'est comment on explique cette expression...
01:55:05 Cette expression de la violence extrême chez les jeunes,
01:55:08 d'où est-ce qu'elle peut tirer ses sources, aujourd'hui ?
01:55:10 - Alors, d'abord, les sources de la violence sont multiples.
01:55:13 Donc, on ne peut pas donner une réponse.
01:55:17 - Est-ce que c'est les fréquentations ?
01:55:19 Est-ce que c'est le milieu familial ?
01:55:20 Est-ce que ce sont les réseaux sociaux, les jeux vidéos ?
01:55:22 - Il y a des facteurs, d'une part, individuels,
01:55:25 avec ce qu'on appelle les troubles de la personnalité,
01:55:29 des troubles de la régulation émotionnelle.
01:55:31 Ça, c'est un premier facteur.
01:55:32 Il y a d'autres facteurs qui sont des facteurs familiaux,
01:55:35 avec ce qu'on appelle les familles pathologiques,
01:55:38 avec des abus,
01:55:39 avec une absence totale de supervision parentale,
01:55:43 avec des violences conjugales, par exemple.
01:55:44 Il y a des facteurs sociaux,
01:55:46 avec, par exemple, l'exclusion, le chômage,
01:55:51 qui sont des choses difficiles,
01:55:53 l'exposition à la violence,
01:55:57 ou avec des communautés...
01:56:00 L'introduction à des communautés violentes,
01:56:02 et aussi la violence qu'on voit au travers des médias
01:56:05 et des réseaux sociaux.
01:56:07 Il y a des facteurs scolaires, avec l'exclusion, par exemple,
01:56:12 des facteurs culturels et sociaux,
01:56:13 la glorification de la violence, par exemple,
01:56:17 des attitudes sexistes,
01:56:19 des comportements extrêmement violents,
01:56:23 comme je l'ai dit, dans les réseaux sociaux.
01:56:24 C'est multifactoriel.
01:56:26 Donc la question, en réalité, de la violence,
01:56:29 c'est l'absence totale de contrôle face à une impulsion,
01:56:34 d'accord ? Enfin, une pulsion violente,
01:56:37 et cette incapacité de contrôle.
01:56:41 - Dernière question. Comment on rétablit les limites,
01:56:43 aujourd'hui ? Est-ce qu'il faut durcir les sanctions ?
01:56:47 Comment on rétablit l'autorité auprès de ces jeunes ?
01:56:50 - Il faut remettre un tiers qui est la loi.
01:56:52 C'est-à-dire que quand on a été au-delà
01:56:57 de ce qui nous est autorisé,
01:56:59 il faut que la loi, qui fait office d'un tiers,
01:57:02 vienne remettre un cadre
01:57:04 là où il n'y en avait plus dans la tête de ces jeunes.
01:57:06 Donc ça, c'est la première chose, elle est essentielle.
01:57:09 La deuxième chose, c'est qu'il va falloir consulter
01:57:12 pour comprendre pourquoi ces jeunes, en particulier,
01:57:15 n'ont pas pu contrôler leur impulsivité
01:57:19 et qu'est-ce qui a amené.
01:57:20 Donc je rappelle quand même que la...
01:57:23 Comment dirais-je ? La récurrence d'être en permanence
01:57:27 sur des réseaux sociaux,
01:57:29 des films, des jeux, etc.,
01:57:34 va atteindre à force notre capacité émotionnelle,
01:57:38 notre capacité mnésique et notre capacité de contrôle.
01:57:42 C'est-à-dire, trop d'écran va avoir une action cérébrale sur nous,
01:57:47 et notamment au niveau de notre incapacité à gérer la frustration.
01:57:52 Donc ça, c'est important,
01:57:53 mais il y a évidemment beaucoup de choses à faire
01:57:55 et des prises en charge multiples.
01:57:57 - Merci beaucoup de votre présence, Mariline Baranes,
01:58:00 ce matin sur CNews.
01:58:01 Je le rappelle, vous êtes docteur en psychologie clinique,
01:58:04 spécialiste du psychotraumatisme, expert judiciaire également.
01:58:07 Merci pour votre expertise sur ce plateau.
01:58:09 Je voudrais qu'on regarde quelques réactions politiques
01:58:12 à ce qui s'est passé à Viry-Châtillon.
01:58:16 Fabien... Non, pas Fabien Roussel, Antoine Léaumant, pardonnez-moi,
01:58:19 député La France Insoumise.
01:58:20 Tout d'abord, le jeune homme de 15 ans, tabassé à Viry-Châtillon
01:58:23 et décédé des suites des coups qu'il a reçus,
01:58:25 tristesse et colère, il avait la vie devant lui,
01:58:27 et elle lui a été arrachée à ses parents, ses amis,
01:58:30 ses camarades de classe, ses enseignants.
01:58:32 Condoléances et fraternité.
01:58:34 Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national
01:58:37 à l'Assemblée, s'interroge, mourir à 15 ans après un guet-apens,
01:58:40 sauvage, presse de son collège, la folie meurtrière
01:58:43 n'a donc plus de limite.
01:58:44 Condoléances à la famille de l'adolescent de Viry-Châtillon.
01:58:47 Elle conclut avec cette question,
01:58:49 quand le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure
01:58:51 de cet ensauvagement qui ronge la société ?
01:58:54 Réaction également de François-Xavier Bellamy
01:58:56 sur notre antenne, sur l'antenne de CNews,
01:58:59 tête de liste LR aux élections européennes.
01:59:01 Je vous propose de l'écouter.
01:59:03 En réalité, cette situation,
01:59:05 elle est le résultat d'une histoire déjà longue,
01:59:08 celle de l'effondrement de l'école,
01:59:11 de l'effondrement de l'éducation,
01:59:13 de l'état d'urgence éducative que notre pays traverse.
01:59:16 Je crois que la première réponse, c'est bien sûr
01:59:18 que ceux qui l'ont tué soient punis.
01:59:21 Et effectivement, il faut réapprendre à punir.
01:59:23 Et il faut enfin que dans ce pays,
01:59:25 on sorte de l'excuse de minorité,
01:59:28 parce qu'il n'y a pas d'excuses
01:59:29 quand on commet un crime comme celui-ci,
01:59:33 quand on commet un crime avec une telle violence
01:59:35 contre un jeune,
01:59:37 même quand on est soi-même un jeune.
01:59:39 Il n'y a pas d'excuses de minorité.
01:59:41 On va clore ce chapitre.
01:59:43 On commentera avec mes invités sur ce plateau
01:59:46 cette progression de la violence chez les jeunes
01:59:48 à travers une autre affaire,
01:59:49 celle de Samara, 13 ans, à Montpellier,
01:59:51 qui a été là aussi violemment agressée.
01:59:53 Illustration de la guerre de territoire
01:59:55 entre dealers et forces de l'ordre à présent.
01:59:57 De nouveaux coups de feu ont retenti hier soir
01:59:58 dans la ville de Guyancours,
02:00:00 c'est dans le département des Yvelines,
02:00:01 dans un quartier réputé pour ses points de deal.
02:00:04 48 heures plus tôt,
02:00:05 une fusillade a touché un commerce dans le même secteur.
02:00:07 Des projectiles ont même traversé la fenêtre
02:00:10 d'une chambre d'enfants.
02:00:11 Reportage d'Audrey Legray,
02:00:13 Pierre-François Altermat et Célia Gruyère.
02:00:15 -Quartier du pont du Routoir à Guyancours.
02:00:18 Deux individus sur un scooter
02:00:20 tirent sur une caméra de surveillance
02:00:22 avant de poursuivre leur route
02:00:24 et de prendre pour cible les commerces
02:00:25 autour de la place du marché,
02:00:27 mais aussi deux appartements.
02:00:29 Deux projectiles ont traversé la fenêtre d'une chambre d'enfants.
02:00:32 La fusillade s'est déroulée sur un point de deal bien connu
02:00:35 et pourrait être en lien
02:00:36 avec l'opération anti-stupéfiants organisée dans la ville.
02:00:40 -Ce qui semble la plus probable,
02:00:44 la présence policière avait la place nette.
02:00:46 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
02:00:47 ils ont voulu peut-être montrer
02:00:49 qu'eux aussi voulaient être dans un rapport de force
02:00:51 et dire qu'eux aussi, ils étaient armés d'armes de guerre
02:00:54 et qu'ils pouvaient montrer aux yeux et aux voeux de tous
02:00:58 qu'ils n'avaient pas peur de la police,
02:01:01 que les quartiers, c'est leur appartenait.
02:01:03 -Mais pour le député de la circonscription,
02:01:05 pas question de faiblir face à ces délinquants.
02:01:08 -Notre réponse doit continuer à être absolument implacable
02:01:11 vis-à-vis du trafic de drogue,
02:01:14 qui est seulement avec la délinquance,
02:01:16 la délinquance du quotidien,
02:01:17 qui pourrit le quotidien de certains,
02:01:20 de millions de Français,
02:01:21 notamment dans des quartiers comme celui-ci.
02:01:24 Notre réponse doit être implacable
02:01:27 vis-à-vis d'événements qui sont selon moi
02:01:29 les cancers de notre société.
02:01:30 -Lors de l'opération PlastNet menée dans la commune
02:01:33 mardi et mercredi, 16 personnes ont été interpellées.
02:01:36 -Alors, on le disait dans ce reportage,
02:01:39 des commerces touchés par des tirs,
02:01:41 des projectiles qui atteignent la fenêtre d'une chambre d'enfance,
02:01:44 ce sont des riverains qui sont piégés
02:01:47 dans cette atmosphère irrespirable
02:01:49 que l'on peut avoir dans ces quartiers,
02:01:51 dans une guerre entre forces de l'ordre
02:01:53 qui tentent de reconquérir ces quartiers délaissés jusque-là,
02:01:56 qui étaient laissés aux mains des dealers.
02:01:58 -Bon, je pense qu'il faut quand même
02:02:00 saluer les initiatives de Gérald Darmanin
02:02:02 autour de ces actions PlastNet XXL,
02:02:05 même s'il y a une partie de com', tout ça a été dit.
02:02:07 Mais moi, je voudrais me mettre à la place de ces gens
02:02:10 qui habitent dans des quartiers
02:02:11 qui sont terrorisés par le trafic de drogue.
02:02:15 Vous vous souvenez de ces chiffres, comme à Marseille de l'an passé ?
02:02:18 49 morts,
02:02:20 121 blessés et 4 victimes collatérales.
02:02:23 4 personnes qui, souvent dans leur logement social,
02:02:27 ont pris une balle perdue de petites frappes
02:02:31 qui règlent leur compte en bas des tours de Cité HLM.
02:02:35 Moi, c'est à eux que je veux penser,
02:02:37 c'est à ces gens-là que je veux penser,
02:02:39 parce que les dealers, ils font des pieds de nez à la police,
02:02:42 il y a des arrestations,
02:02:43 il y a un peu de drogue qui est récupérée
02:02:46 et un peu d'argent liquide, on l'a vu.
02:02:48 Mais mettre ce coup de pied dans la fourmilière,
02:02:51 c'est en tout cas, dans un premier temps, me semble-t-il,
02:02:53 rendre la vie encore plus infernale
02:02:55 pour les gens de ces quartiers,
02:02:57 qui sont, comme d'habitude, aux propres et aux figurés,
02:03:00 à la fenêtre.
02:03:01 Ils sont les premières victimes, parce qu'ils sont en première ligne.
02:03:05 Donc, derrière ces opérations XXL,
02:03:07 Place Nette, anti-drogue de Gérald Darmanin,
02:03:09 que se passe-t-il derrière ?
02:03:11 Est-ce que le trafic continue ?
02:03:12 Est-ce qu'on est capable de vérifier qu'en prison,
02:03:14 les dealers qui ont été arrêtés
02:03:16 ne continuent pas leur trafic avec leur téléphone mobile ?
02:03:19 On est capable, puisqu'on sait qu'ils le font.
02:03:21 C'est toutes ces situations-là.
02:03:22 Il faut saluer les initiatives de ce genre,
02:03:25 parce que c'est mieux que ne rien faire,
02:03:27 mais penser que ces habitants vivent un enfer au quotidien,
02:03:31 y compris pendant ces opérations Place Nette.
02:03:34 Et que se passe-t-il ensuite ?
02:03:36 Est-ce que les dealers se réinstallent ?
02:03:38 Est-ce que, parfois, on l'a constaté sur la Côte d'Azur,
02:03:41 quand vous tapez fort sur le deal à Marseille,
02:03:43 il va à Nice ou il va à Toulon ?
02:03:46 C'est tout ça qu'il faudrait nous expliquer.
02:03:48 Et puis regarder, à moyen-long terme,
02:03:51 ce que sont les résultats de ces opérations Place Nette.
02:03:54 Est-ce que c'est juste de la com ?
02:03:56 Est-ce que c'est juste un tremplin pour Darmanin ?
02:03:59 Ou est-ce que ça va améliorer la vie quotidienne de ces gens ?
02:04:02 -Votre première pensée, elle était pour les riverains.
02:04:05 C'est le cas pour nous aussi.
02:04:07 Notre pensée, elle va pour eux, et nos reporters aussi.
02:04:10 On leur donne la parole régulièrement.
02:04:11 C'est ce qu'on a fait à Paris,
02:04:13 des riverains qui vivent sous les insultes
02:04:15 et les menaces de dealers,
02:04:17 qui s'opèrent sous leur fenêtre dans le 18e arrondissement.
02:04:20 Ils ont accepté de parler à notre micro,
02:04:22 de témoigner avec courage de ce qu'ils vivent au quotidien.
02:04:25 -Les faits sont édifiants, vous allez le voir,
02:04:27 pour écouler leur marchandise en toute tranquillité.
02:04:30 Les trafiquants n'hésitent pas à couper l'électricité
02:04:33 de la rue en arrachant les câbles électriques.
02:04:35 Conséquence à la tombée de la nuit,
02:04:37 les habitants sont plongés dans le noir et dans la peur.
02:04:40 Reportage d'Aminat Adem et Bamba Gueye.
02:04:44 -Ce jeudi soir, les lumières sont de retour
02:04:46 dans la rue Championnet à Paris.
02:04:48 Un moment rare dans cette rue, où des dealers passent leur temps
02:04:52 à arracher les câbles d'un bloc électrique
02:04:54 pour assurer leur business sans éveiller les soupçons.
02:04:57 Une situation qui pousse les riverains à bout.
02:05:00 -Quand ils se mettent sous nos fenêtres,
02:05:02 on leur dit d'arrêter, parce qu'alcool, drogue,
02:05:05 rassemblement, du nom, du bruit,
02:05:08 c'est des insultes, des menaces de mort.
02:05:10 On a beau appeler la police, quand elle vient,
02:05:12 elle leur dit d'arrêter, mais elle ne les arrête pas.
02:05:15 -En quatre mois, la société de maintenance
02:05:18 est intervenue à 24 reprises,
02:05:20 mais les trafiquants de drogue récidive.
02:05:22 Sans lumière, cet habitant parle de détresse dans ce quartier,
02:05:25 accueillant de nombreuses familles.
02:05:28 -Ca génère une certaine peur,
02:05:30 surtout pour la sécurité des femmes,
02:05:33 je pense surtout aux personnes en famille des femmes
02:05:36 qui rentrent seules le soir.
02:05:38 Ca crée une certaine instabilité dans le quartier,
02:05:41 parce que ça attire des personnes qui ont une forte dépendance.
02:05:45 -Aujourd'hui, ces mêmes habitants se sentent délaissés par la police,
02:05:49 qui affirme faire régulièrement des rondes dans la rue Championnet.
02:05:52 De son côté, la mairie du 18e a surplanché sur une solution
02:05:56 pour éradiquer le point de deal.
02:05:58 -Comment expliquer cette vague de chaleur précoce
02:06:01 qui touche le pays ?
02:06:02 On fait le point avec Loïc Rousseval.
02:06:05 -Oui.
02:06:06 Une nouvelle non réjouissante avec le changement climatique.
02:06:10 Nous sommes d'accord.
02:06:11 Mais après ce que nous avons connu cette semaine,
02:06:13 avec les crues importantes qui ont touché la Côte d'Or, Lyon,
02:06:17 mais aussi après les records de précipitations,
02:06:19 pour un mois de mars, 85 % d'excédent pluviométrique,
02:06:23 ça va faire du bien d'apprécier le soleil et la chaleur.
02:06:27 Pourquoi ? Parce que nous avons une dépression très creuse
02:06:30 qui circule au large de l'Irlande, qui donne une tempête là-bas.
02:06:33 Cette dépression apporte un vent de secteur sud sur la France
02:06:37 et des poussières de sable venues du Sahara.
02:06:39 Ca va salir les voitures.
02:06:40 Sur l'Ouest, dans un premier temps, mais aussi sur l'Ile-de-France
02:06:44 ou l'Est du pays pour la journée de demain
02:06:46 et le début de la semaine prochaine.
02:06:49 Autre conséquence, les températures,
02:06:51 avec une douceur nocturne remarquable,
02:06:54 23-24 degrés observés cette nuit à Biarritz.
02:06:57 Météo France annonce jusqu'à 27 degrés dans Paris,
02:07:00 au meilleur du jour.
02:07:02 29 sur les régions centrales.
02:07:04 A Bourges, on devrait s'approcher des records mensuels de température
02:07:08 depuis 1949.
02:07:09 C'est donc au pied des Pyrénées qu'il fera le plus chaud,
02:07:12 par effet de Feune, avec 32 degrés annoncés, par exemple,
02:07:15 dans Bayonne.
02:07:16 Loïc Rousseval, on fera un point complet sur la météo
02:07:19 dans quelques minutes à 8h50 pour savoir le temps.
02:07:22 Merci beaucoup, Loïc.
02:07:24 On va marquer une pause.
02:07:25 On revient dans un instant avec mes invités,
02:07:28 Guillaume Bigot, Eric Revelle et Sandra Tchombot.
02:07:30 On va commenter l'actualité,
02:07:32 la jeune Samara, adolescente de 13 ans,
02:07:35 agressée à la sortie du collège.
02:07:37 Elle est passée à sa de la mort.
02:07:39 Elle est tombée dans le coma, elle a été hospitalisée.
02:07:42 Heureusement, elle est sortie du coma aujourd'hui.
02:07:45 Des individus ont été interpellés hier,
02:07:47 on en parle dans quelques instants.
02:07:49 -Oui ? -De retour sur le plateau
02:07:54 de la matinale, on est encore ensemble,
02:07:56 jusqu'à faire les chanfoirs, se moquer de moi.
02:07:59 Je vous ai repéré, Eric Revelle,
02:08:01 vous vous moquez de moi pendant ma prise d'antenne.
02:08:04 -Pas du tout. -Absolument pas.
02:08:05 Eric Revelle, journaliste, éditorialiste,
02:08:08 qui m'accompagne pour cette dernière demi-heure
02:08:11 pour commenter l'actualité.
02:08:13 Tout comme Guillaume Bigot sur ce plateau.
02:08:15 -Sage, lui.
02:08:16 -Un peu plus sage qu'à son habitude.
02:08:19 -Méfiez-vous de Loquidor. -Exactement.
02:08:21 Je le sais bien.
02:08:22 Il faut se méfier aussi de Loquidor,
02:08:24 celle d'Harold Imane sur ce plateau,
02:08:27 spécialiste des questions internationales,
02:08:29 de ne pas y toucher.
02:08:31 Son sourire malicieux, parfois, il peut être bavard
02:08:33 avec ses camarades de table.
02:08:35 Et l'excellente Sandra Thiombeau, qui m'accompagne pour l'égiter.
02:08:39 Voici les titres de votre journal.
02:08:41 A la une, cette autre agression qui a bouleversé le pays,
02:08:44 cette semaine, celle de Samara, 13 ans,
02:08:47 passée à Tabas à la sortie du collège à Montpellier.
02:08:50 Hier soir, 3 mineurs, âgés de 14 et 15 ans,
02:08:52 ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
02:08:55 et placés sous contrôle judiciaire.
02:08:58 Sous contrôle de la police,
02:08:59 et de la police de la région.
02:09:01 Leur réaction, c'est de dire qu'ils ont été touchés
02:09:04 par des hommes qui ont été touchés par des femmes.
02:09:07 Ils ont été touchés par des hommes qui ont été touchés
02:09:10 par des femmes qui ont été touchés par des hommes
02:09:13 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés
02:09:16 par des hommes qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés
02:09:20 par des hommes qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés
02:09:25 par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:28 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:32 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:36 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:40 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:44 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes
02:09:48 qui ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes.
02:09:53 Ils ont été touchés par des hommes qui ont été touchés par des hommes.
02:09:57 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:00 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:03 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:06 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:09 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:13 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:16 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:19 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:22 -Les taux de violence en ce moment sont de 1,5 à 1,5 %.
02:10:25 -Les 3 mineurs reconnaissent leur implication
02:10:28 dans le cadre de l'agression perpétrée le 2 avril 2024.
02:10:31 Chacun d'entre eux admet avoir porté des coups à la victime.
02:10:35 -Les 3 adolescents en question,
02:10:37 2 garçons de 14 et 15 ans et une jeune fille de 14 ans,
02:10:40 sont tout 3 scolarisés dans le même collège que Samara.
02:10:43 Pour la mère de la victime, l'élément déclencheur de ce drame
02:10:46 aurait été une prise à partie sur les réseaux sociaux.
02:10:50 -Cette jeune fille a créé un compte.
02:10:52 Une photo du jeune homme qui a porté un coup à ma fille
02:10:55 avait des oreilles de lapin.
02:10:57 C'est la période de Pâques, il a mis des oreilles de lapin.
02:11:00 Il a pas accepté de voir sa tête avec des oreilles de lapin.
02:11:04 Cette jeune fille a dit que c'est Samara qui a fait ça.
02:11:07 "Va la frapper, c'est sa faute."
02:11:09 Ce jeune homme s'est présenté.
02:11:10 En parallèle, elle avait lancé un appel
02:11:13 pour lui... pour frapper Samara.
02:11:16 Ma fille, elle est une couleur sur les cheveux.
02:11:19 Tous les jours, elle lui crachait dans les cheveux.
02:11:22 Il fallait se laver les cheveux tous les jours
02:11:24 parce que cette jeune fille a dû cracher dessus.
02:11:27 C'est elle qui l'a traité de mécréante.
02:11:29 -Ce vendredi, les trois agresseurs de Samara
02:11:32 ont été présentés à un magistrat instructeur.
02:11:35 Tous ont été mis en examen du chef de tentative d'homicide volontaire
02:11:38 sur mineurs de 15 ans.
02:11:40 -Guillaume Bigot, que vous inspirent ces affaires
02:11:43 qui se multiplient, ces affaires d'agression entre jeunes,
02:11:46 qui témoignent d'une violence de plus en plus prononcée
02:11:49 et qui se lance exprimée par des individus de plus en plus jeunes ?
02:11:53 -Il y a des choses qui sont communes dans ces histoires.
02:11:56 Dans le cas de Samara, il y a une particularité, tout de même.
02:11:59 C'est que ça a rapport avec ce qu'on appelle les mœurs.
02:12:03 Alors, les mœurs, ce n'est pas exactement...
02:12:06 Ce n'est pas la morale, ce n'est pas les valeurs
02:12:08 et ce n'est pas non plus la loi.
02:12:10 Les mœurs, c'est des choses qui se font, qui ne se font pas,
02:12:13 la manière dont on s'habille, ce qu'on est poli, etc.
02:12:16 Cette affaire est intéressante à plus d'un titre.
02:12:19 Mais le retournement, d'une certaine façon, de cette maman,
02:12:22 je trouve assez inquiétant, assez froid dans le dos.
02:12:25 Alors, cette pauvre mère de famille,
02:12:27 sa fille a été massacrée littéralement
02:12:31 et finalement, elle monte au créneau pour dire quoi ?
02:12:33 Pour dire que c'était une bonne musulmane.
02:12:36 Mais tant mieux, grand bien lui fasse.
02:12:38 D'ailleurs, on la croit et ce n'est pas le sujet.
02:12:41 Mais le sujet, c'est qu'elle ne dit pas ça non plus.
02:12:44 Il y a presque un sous-texte qui est de dire
02:12:46 qu'elle est obligée de justifier de ça.
02:12:49 Elle est, d'une certaine façon, hors sujet.
02:12:51 Je n'incrimine pas cette maman.
02:12:53 Elle est dans un état très difficile.
02:12:55 On serait tous à sa place.
02:12:57 Mais le discours est très étonnant.
02:12:59 -Il y a plusieurs éléments.
02:13:01 Le parquet explique que ce déferlement de violence
02:13:04 trouverait son origine dans les invectives entre élèves.
02:13:07 Il y a la dimension réseau-sociaux, bien connue.
02:13:10 -Version officielle, politiquement correcte.
02:13:13 -Avec des questions de harcèlement en sous-texte.
02:13:16 Et il y a cette question de la pression communautaire
02:13:19 évoquée par la mère.
02:13:20 -Les deux ne sont pas incompatibles.
02:13:22 -Absolument.
02:13:23 -Les deux sont pas incompatibles.
02:13:26 Mais il y a ce besoin...
02:13:27 Je ne veux pas dire, car je n'en ai pas la preuve,
02:13:30 mais ce qui fait peur,
02:13:32 c'est qu'on a l'impression qu'elle a été reprise en main,
02:13:35 brifée, et qu'elle vient tenir un discours sous pression.
02:13:38 Je n'en ai pas la preuve, mais ça me donne l'impression.
02:13:42 Le deuxième point, si on va plus loin,
02:13:44 mais là aussi, je ne veux ne juger personne,
02:13:47 mais j'essaie de décortiquer, d'analyser ce qui se passe.
02:13:50 On a manifestement des gens,
02:13:52 car ça a été dit par les élèves,
02:13:54 à l'intérieur du collège,
02:13:56 qui essaient d'établir des mœurs,
02:13:58 qui sont des mœurs, disons, un peu islamistes,
02:14:01 où les filles ne montrent pas leurs cheveux,
02:14:04 les filles ne se taignent pas les cheveux,
02:14:06 les filles n'aguigent pas les garçons.
02:14:09 Et de l'autre côté, on a ce qu'on pourrait appeler
02:14:12 le sémonchoïsme, avec la fameuse émission "C'est mon choix",
02:14:16 que dans le monde occidental, dans la France contemporaine,
02:14:19 chacun fait ce qu'il veut,
02:14:21 je fais cette faute de français volontairement,
02:14:24 et c'est mon choix.
02:14:25 Ma fille veut se teindre les cheveux en rouge,
02:14:28 on arrive dans un collège un peu n'importe comment,
02:14:31 et de l'autre côté, il y a une norme hyper stricte,
02:14:34 hyper patriarcale, qui se remet en place.
02:14:37 Ce sont ces deux extrêmes qui sont fous.
02:14:40 Il y a un phénomène de jeu de miroir,
02:14:42 on a une société qui dit que chacun fait ce qu'il veut,
02:14:46 et on doit établir des règles du 7e siècle.
02:14:48 C'est incroyable, et cette tension entre les deux.
02:14:52 Alors, je pense que ce qu'il faudrait retrouver,
02:14:55 c'est des mœurs.
02:14:56 On est une société sans mœurs.
02:14:58 Le groupe est plus important que l'individu,
02:15:01 et les mœurs, c'est quelque chose d'équilibré.
02:15:04 Dans la France de toujours,
02:15:05 les femmes peuvent s'habiller comme elles veulent,
02:15:08 pas de manière trop provocante,
02:15:11 mais en même temps, simultanément,
02:15:13 c'est un peu le cas dans la société française,
02:15:16 c'est une autre culture, d'autres mœurs.
02:15:18 Les femmes peuvent mettre en avant leur féminité
02:15:21 sans que ça soit quelque chose de scandaleux,
02:15:24 à condition de respecter certaines règles.
02:15:27 -J'ai deux éléments à apporter avant de vous donner la parole.
02:15:30 Ça va donner de l'eau à votre moulin.
02:15:33 Il y a eu une autre agression,
02:15:35 celle d'une adolescente à Tours, dans l'Indre-et-Loire.
02:15:38 -4 jeunes filles seront jugées dans 3 mois.
02:15:41 L'agression a été perpétrée par 5 camarades
02:15:44 de son établissement scolaire.
02:15:46 Des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans,
02:15:48 suite à un guet-à-pas organisé par l'une d'entre elles.
02:15:51 -Comment expliquer un tel degré de violence chez les jeunes ?
02:15:55 Vous allez me donner votre point de vue.
02:15:57 Je vous fais écouter quelques experts,
02:16:00 des professionnels de terrain, qui nous livrent leurs témoignages.
02:16:04 -Harcèlement, insultes, coups,
02:16:06 jusqu'à l'impensable, la mort d'un adolescent dans l'Essone,
02:16:10 et une fille grièvement blessée à Montpellier.
02:16:12 La violence a explosé dans les établissements scolaires.
02:16:16 Selon certains spécialistes, ce phénomène s'expliquerait
02:16:19 surtout par le manque d'autorité, au sein de la famille.
02:16:22 -En inversion de la hiérarchie familiale,
02:16:25 on a des enfants qui sont de plus en plus agressifs,
02:16:28 des parents qui ne peuvent pas maîtriser physiquement
02:16:31 leurs adolescents, puisqu'ils ne veulent pas avoir recours
02:16:34 à la violence. On a des adolescents qui grandissent.
02:16:37 Je reçois de plus en plus de parents
02:16:39 qui ont peur de leurs enfants.
02:16:41 L'autorité, on ne peut l'exercer que si on est en capacité
02:16:46 de le faire et si l'enfant n'a pas été au-dessus de la loi
02:16:49 au point de ne même plus écouter.
02:16:51 -Cette violence est également encouragée
02:16:54 par le manque de réponse pénale.
02:16:56 -Les enfants demandent des règles et la punition,
02:16:58 c'est-à-dire qu'ils testent pour savoir jusqu'où la punition tombe.
02:17:02 Quand la punition tombe, il y a une réponse pénale,
02:17:05 un rappel à la loi et les TIG, que souvent, ils ne font pas.
02:17:10 Une vraie réponse pénale, et là, on arrive sur des peines courtes,
02:17:13 des peines de prison courtes,
02:17:15 eh bien, là, l'enfant est confronté,
02:17:17 ou l'adolescent est confronté à la réalité.
02:17:20 -Dans les établissements scolaires, du secondaire
02:17:23 et notamment dans les collèges,
02:17:25 on compte 13,7 incidents pour 1 000 élèves.
02:17:28 -Eric Revelle, quels sont les facteurs, selon vous,
02:17:31 le principal facteur de cette violence chez les jeunes ?
02:17:34 -Pfff ! L'effondrement de l'autorité parentale.
02:17:37 Comment est-ce que vous les instruirent
02:17:40 dans l'école de la République
02:17:42 si ces adolescents ne sont pas éduqués ?
02:17:44 Ca paraît absolument impossible.
02:17:46 Bon, maintenant, je vais vous dire.
02:17:48 J'entendais le docteur Baranès qui expliquait,
02:17:51 il y a la raison, il faut mettre en place
02:17:53 une cellule d'écoute psychologique,
02:17:55 parce que les 800 gamins qui savent que l'un d'entre eux
02:17:58 a été assassiné sont dans un état psychologique
02:18:01 qu'on s'occupe d'eux. Mais c'est même pas ce lycée,
02:18:04 c'est même pas le collège de Tours,
02:18:06 c'est même pas le lycée de Samara,
02:18:08 qui doivent être pourvus d'une cellule
02:18:10 d'écoute psychologique.
02:18:12 C'est l'ensemble de l'éducation nationale, voire du pays.
02:18:15 Je pense que le pays est en droit de dire ce qu'il pense
02:18:19 de ces agressions, de ces meurtres.
02:18:22 Pourquoi ? Parce qu'il faut le répéter,
02:18:24 ce ne sont plus des faits divers.
02:18:26 L'ensauvagement, la montée de la violence,
02:18:29 ce sont des faits de société.
02:18:31 Si vous avez des faits de société,
02:18:33 c'est pas seulement un lycée qui a besoin d'une cellule,
02:18:36 c'est l'ensemble d'une institution,
02:18:38 l'école de la République, voire une grande partie du pays.
02:18:41 C'est une grande partie du pays qu'il faudrait mettre
02:18:45 sous cellule psychologique, parce qu'on en a marre.
02:18:48 On en a ras-le-bol. Tous les jours, on commente
02:18:50 des tabassages, le meurtre de ce gamin,
02:18:53 un proviseur qui est obligé de quitter son établissement,
02:18:56 des professeurs qui sont assassinés.
02:18:58 Donc, si vous voulez, il faut arrêter de tortiller
02:19:01 le bout de son nez.
02:19:04 On est dans une situation qui est apocalyptique,
02:19:07 où tout se règle maintenant dans la violence.
02:19:09 Et pardonnez-moi, quand j'entends le chef de l'Etat,
02:19:12 Emmanuel Macron, dire qu'il faut que l'école demeure,
02:19:17 reste un sanctuaire de la République,
02:19:19 mais, M. le Président, réveillez-vous.
02:19:22 -C'est l'heure de l'incantation.
02:19:24 -Il y a longtemps que c'est plus un sanctuaire.
02:19:27 Depuis combien de temps on parle de l'affaire Samuel Paty ?
02:19:31 Depuis combien de temps on parle de ces agressions
02:19:34 de jeunes par d'autres jeunes ?
02:19:36 -Les territoires perdus de la République, 2003.
02:19:39 -Il y a beaucoup d'ineurs.
02:19:41 -Il faut un choc d'autorité.
02:19:42 Il faut que la justice prenne ses responsabilités.
02:19:45 -Est-ce qu'ils doivent être jugés comme des adultes ?
02:19:48 Dans ces deux affaires, ce qu'elles ont de commun,
02:19:51 que ce soit avier Richatillon ou l'affaire Samara à Montpellier,
02:19:55 c'est des mineurs qui sont impliqués.
02:19:57 Doivent-ils être jugés, aujourd'hui,
02:20:00 pour ce type de fait, comme des adultes ?
02:20:02 -Vox populi n'était pas Vox dei,
02:20:04 mais il faut revoir rapidement
02:20:06 cette affaire de loi sur l'excuse de minorité
02:20:09 pour une raison très simple.
02:20:11 Guillaume Bigot le dit souvent.
02:20:13 On n'est pas jeunes de la même manière
02:20:15 dans les années 60 quand on a 15 ans
02:20:17 et jeunes à 15 ans dans les années 2000,
02:20:20 pour des tas de raisons.
02:20:21 Est-ce que cette loi est encore adaptée ?
02:20:24 Des gens qui sont capables de tuer,
02:20:26 sont des enfants ou sont des adultes ?
02:20:28 Moi, j'ai le sentiment, quand même,
02:20:30 j'ose espérer que ce sont des adultes.
02:20:33 Il faut arrêter de les traiter comme des mineurs.
02:20:36 L'excuse de minorité a vécu.
02:20:37 -J'aime ce que dit Eric Revelle,
02:20:39 c'est frapper au coin du bon sens.
02:20:42 C'est-à-dire qu'il y a quand même...
02:20:44 Prenez, mettez côte à côte l'affaire du petit Émile
02:20:47 et ces affaires-là qui défraient la chronique horrible
02:20:50 dans les collèges.
02:20:52 D'un côté, on a un pur fait divers,
02:20:54 qui a toujours existé et qui est feuilletonné partout.
02:20:57 C'est l'affaire du petit Émile.
02:20:59 Tragique, on ne sait pas ce qui s'est passé.
02:21:01 Je comprends que ça puisse créer une fascination,
02:21:04 mais ça ne dit rien de l'évolution de notre société.
02:21:07 En plus, on n'en sait rien.
02:21:09 Là, on a quelque chose d'extrêmement documenté
02:21:12 qui relève d'une logique politique, sociale, sociologique,
02:21:16 peut-être même psychosociologique,
02:21:18 avec tous les fils, tous les diagnostics
02:21:21 qui sont là-dedans.
02:21:22 Là, on dit que c'est un fait divers,
02:21:24 on va pas trop en parler.
02:21:26 C'est absolument fascinant.
02:21:27 Ça dit quelque chose d'un déni et d'un phénomène de diversion.
02:21:31 Bien sûr, il y a besoin d'un choc d'autorité,
02:21:34 mais il y a un point aveugle.
02:21:36 Ce point aveugle, c'est que l'autorité,
02:21:38 notre société, l'a volontairement pulvérisée.
02:21:42 On parle de la loi, les psychiatres...
02:21:45 La loi, c'est aussi quelque chose qui est votée par le Parlement.
02:21:49 La justice est rendue au nom du peuple français.
02:21:52 Le peuple français a le pouvoir ? Non.
02:21:54 L'Etat, la loi, les juges, tout ça...
02:21:57 Le code de procédure pénale, les juges européens,
02:22:00 la souveraineté...
02:22:01 Pensez que les profs ont l'autorité,
02:22:03 qu'ils décident du passage d'une classe à l'autre,
02:22:06 qu'ils ont pas, même d'une certaine façon,
02:22:09 de s'écraser devant les parents.
02:22:11 Pensez qu'ils sont bien payés, qu'ils sont sur une estrade,
02:22:14 qu'ils sont pas recrutés à Bac +3,
02:22:17 qu'ils recrutent des profs.
02:22:18 Si on a abîmé nous-mêmes l'autorité des professeurs,
02:22:22 comme on a abîmé l'autorité de l'Etat,
02:22:24 la souveraineté populaire...
02:22:26 Dernière chose, la famille.
02:22:27 C'est pas tous les jours qu'on nous explique
02:22:30 qu'à rose sur le patriarcat, on dit "on chouine".
02:22:33 Vous n'arrêtez pas de pulvériser l'autorité
02:22:36 par tous les moyens, mais après, vous pleurez
02:22:38 parce que les piliers de la société sont écroulés,
02:22:41 mais vous les avez dynamités.
02:22:43 -On va prendre un peu de recul
02:22:45 et voir ce qui se passe ailleurs.
02:22:47 On va partir du Moyen-Orient.
02:22:49 Israël se prépare à commémorer les 6 mois de l'attaque du Hamas,
02:22:53 le 7 octobre dernier, dans le sud du pays.
02:22:55 Depuis l'incursion de l'armée israélienne,
02:22:58 la situation s'est étendue avec les voisins d'Israël.
02:23:01 Arold, hier, le Hezbollah libanais et le régime des Mollahs
02:23:04 ont menacé l'Etat hébreu d'une riposte inévitable
02:23:07 en représailles à diverses frappes israéliennes.
02:23:10 -Hier, c'était la journée de Jérusalem,
02:23:13 à Quds, Jérusalem en arabe.
02:23:15 Et donc, particulièrement dans la zone chiite,
02:23:19 c'est intéressant,
02:23:21 l'Iran et la zone du Hezbollah au Liban,
02:23:24 il y a eu de grosses manifestations organisées
02:23:29 pour crier "mort à Israël", "mort à l'Amérique".
02:23:33 Donc, qu'est-ce qui s'est passé pour exciter plus que d'habitude ?
02:23:37 C'est qu'Israël a frappé des centres de pouvoir
02:23:42 des membres du Hezbollah
02:23:44 et des membres des gardiens de la Révolution,
02:23:47 qui sont, eux, iraniens.
02:23:48 Le Hezbollah, ils sont libanais, mais ils sont complètement alliés.
02:23:52 Et donc, ils ont frappé,
02:23:54 là où il y avait des gardiens de la Révolution, Syrie.
02:23:56 Ils en ont tué plusieurs. Et donc, grande dénonciation.
02:24:00 Voilà, vous voyez le président de l'Iran qui parle.
02:24:03 Et ils ont promis, les Iraniens, de se venger,
02:24:08 sans dire quand, de l'Etat d'Israël.
02:24:11 Et le Hezbollah a dit "nous ferons la même chose
02:24:15 "et nous n'avons pas lâché la totalité de nos forces".
02:24:19 Bon, ils se retiennent, on ne sait pas tout à fait pourquoi.
02:24:24 Et les attaques israéliennes les ont échaudées.
02:24:27 Eux, qui préparaient toutes sortes de petites attaques
02:24:30 contre les Américains militaires au Moyen-Orient
02:24:33 et contre Israël.
02:24:35 Donc, voilà l'état des choses.
02:24:36 Et en Israël, on se prépare à une riposte.
02:24:39 -Merci, Harold Eman, pour toutes ces précisions.
02:24:41 On finit ce journal avec un mot de sport.
02:24:44 Sandra Tchambeau.
02:24:45 -Retrouvez votre programme avec Omer.
02:24:49 350 campings Village 4 et 5 étoiles
02:24:52 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
02:24:54 -Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
02:24:58 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
02:25:01 Gardena.
02:25:02 -Et Sandra, l'île enfonce Marseille en ouverture de cette journée.
02:25:07 -Le LOSC continue sa course à l'Europe et écarte un concurrent.
02:25:11 Victoire 3-1 à domicile hier, début inscrit en seconde période.
02:25:16 Jonathan David ouvre le score sur pénalty.
02:25:19 Rémi Cabella double la mise.
02:25:21 Et puis, Gudmundsson scelle le succès des nordistes en fin de match.
02:25:26 L'île prend provisoirement la 3e place au classement
02:25:29 avant d'affronter Aston Villa en quart de finale
02:25:32 d'aller de la Ligue Europa Conférence.
02:25:34 ...
02:25:37 -C'était votre programme
02:25:39 avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
02:25:41 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
02:25:45 -C'était votre programme avec Omer.
02:25:48 350 campings Village 4 et 5 étoiles
02:25:50 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
02:25:53 -Des discussions passionnées et passionnantes.
02:25:56 C'était la matinale week-end avec Eric Revel sur ce plateau.
02:26:00 -Merci de votre accueil. -Avec Guillaume Bigot,
02:26:03 Carol Dieman et Sandra Tchumbo.
02:26:05 Vous vous retrouvez demain avec Mickaël Dorian.
02:26:08 Je ne serai pas là. Vous me retrouvez lundi pour la matinale de CNews
02:26:11 de 6h à 9h du lundi au vendredi toute la semaine prochaine.
02:26:15 Restez avec nous sur CNews.
02:26:16 Dans quelques instants, l'heure des pro-week-end avec Eliott Deval.
02:26:20 [musique]

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