Avec Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône et porte-parole RN et Sophie Taillé-Polian, Vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Députée du Val de Marne
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Il est déjà 9h33, nous sommes jeudi et tous les jeudis, évidemment, c'est un jeudi politique,
00:11 nous recevons des parlementaires, sénateurs ou députés.
00:14 Ce matin, nous avons la chance d'avoir avec nous Sophie Taillet-Pollian,
00:18 qui est vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne.
00:22 Bonjour. - Bonjour.
00:23 - Merci d'être avec nous. Et Franck Aliziot, qui est député des Bouches-du-Rhône
00:26 et porte-parole du Rassemblement national. Bonjour.
00:29 - Merci d'être avec nous tous les deux. Sophie Taillet-Pollian,
00:33 vous êtes membre de cette fameuse commission d'enquête sur la TNT, sur l'attribution des fréquences télé.
00:42 Alors, est-ce que vous demandez ce matin la démission du président de votre commission, le député Quentin Bataillon ?
00:50 - Ah oui, je pense que là, dans la façon dont on doit porter une fonction,
00:55 la fonction de la présidence d'une commission d'enquête, on doit garder une forme de neutralité.
01:00 On doit vraiment être précautionneux pour préserver le travail,
01:03 permettre en fait que le travail se déroule correctement entre les différents membres de la commission.
01:07 Donc ne pas prendre parti, donc ne pas aller chez les auditionnés pour dire du mal des autres auditionnés,
01:13 me semble la base, vous voyez ? Donc effectivement, je pense qu'aujourd'hui, il devrait se mettre en retrait,
01:17 démissionner, pour qu'une autre personne puisse prendre la relève
01:20 et qu'on puisse aller au bout de cette commission, de son travail, parce qu'on a passé des heures
01:24 et on a des choses à dire, et donc c'est important que le travail parlementaire... - Ça abîme votre travail !
01:29 - Je pense que ce travail mérite d'aller au bout.
01:31 Il y a des choses importantes qui doivent être dites dans ce rapport,
01:34 des propositions importantes qui peuvent être formulées pour que les choses se passent mieux sur la TNT.
01:39 Ce serait vraiment dommage que ça puisse pas aller au bout. - C'est-à-dire que vous avez perdu toute crédibilité ?
01:43 - Je pense pas qu'on l'ait perdue toute crédibilité. - Non, mais beaucoup.
01:45 - Je pense que Quentin Bataillon a perdu sa crédibilité pour présider.
01:49 Donc je pense qu'un autre président... - Et même pour être député ?
01:52 - ...peut prendre... - Et même... - Oh écoutez, j'irai pas jusque là, ce sont ses électeurs...
01:56 Bon, voilà, en tout cas dans sa fonction de président de la commission.
02:00 Donc c'est de ça dont il s'agit. - Il doit démissionner ?
02:02 - À mon sens, il peut plus mener cette mission à bien. - Vous êtes d'accord, Franck Alizeo ?
02:06 - Non, je ne suis pas membre de la commission d'enquête. - Non, vous n'êtes pas membre de la commission.
02:10 - Mais, donc je vois ça d'un tout petit peu plus loin,
02:12 mais non, je considère pas que le président a failli à sa mission et à sa place.
02:20 Voilà, si vous me posez la question. - Oui.
02:21 - Donc clairement, est-ce qu'à sa place, je serais allé chez Cyril Hanouna ?
02:27 Non. Donc c'est clairement une maladresse.
02:29 Est-ce que cette maladresse... - Emportée par son ego ?
02:32 - ...nécessite... Bon, j'en sais rien de ces questions. - Mais je ne sais pas, non, non...
02:35 - C'est une question de psychologie, je sais pas, je vais pas le... - Je ne sais pas, je pose la question.
02:38 - Je vais pas le psychanalyser, mais probablement, mais dans ces cas-là, c'est beaucoup, alors du coup, c'est d'alors ego.
02:44 Mais c'est pas de nature, enfin je veux dire, il a été un président plutôt bon dans l'exercice,
02:51 depuis le début de ses auditions.
02:53 Dans ces cas-là, il faut également demander au rapporteur, M. Saint-Aul, qui fait partie de la NUPES,
02:58 il est allé faire un média, ce média, c'est LE média, c'est le fameux média qui a en réalité... - Oui, c'est vrai.
03:04 - ...le média des LFI, mais qui se veut un média d'information, donc à partir de là,
03:08 il a fait un média pour dire aussi ce qu'il pensait pendant la commission d'enquête,
03:12 de cette commission d'enquête, alors qu'il en était rapporteur général.
03:15 Que je sache, je vous n'avais pas demandé sa démission. - Ça, c'est vrai.
03:18 - Non, mais parce que c'est tout à fait différent.
03:20 Dans le cadre de ces commissions d'enquête, c'est les demandes des groupes.
03:24 Donc là, le groupe France Insoumise a demandé cette commission d'enquête.
03:27 Et à ce moment-là, on met en place une forme de binôme pour que les choses puissent se passer correctement,
03:31 et donc le président de la commission, c'est un poste qui revient à la majorité.
03:36 L'idée, c'est que cette présidence, elle permette de créer les conditions d'un travail serein,
03:41 pour aller au bout, même si au départ, il y a un désaccord.
03:44 Si on fait une commission d'enquête sur son droit de tirage du groupe d'opposition,
03:48 c'est qu'on se pose des questions, c'est que voilà.
03:50 Et donc, il s'est sujet à tension entre la majorité et le groupe d'opposition en question.
03:55 Donc le président, il a une fonction toute particulière,
03:57 qui est une fonction d'animation des membres de la commission pour aller au bout du travail.
04:02 Et là, maintenant, il nous reste du travail.
04:05 Et c'est le travail, je dirais, le plus important,
04:06 puisque c'est pour le rapporteur, la rédaction du rapport,
04:09 et pour les autres membres de la commission, le fait de le lire,
04:12 et de savoir si on l'adopte ou pas, si les préconisations, les recommandations,
04:16 elles sont consensuelles ou pas.
04:18 Donc le travail du président, qui doit justement mettre tout le monde autour de la table,
04:22 et essayer de faire en sorte qu'on en sorte avec des propositions,
04:25 sinon ça sert à rien, il est particulier.
04:28 Et c'est pour cette raison-là que, quand d'autres membres de la commission
04:32 sont allés, y compris sur ces plateaux à TPMP,
04:35 j'ai rien dit, parce que c'est pas le sujet.
04:37 Le sujet, c'est le rôle du président, tout particulièrement, qui doit avoir la réserve.
04:40 - Je comprends. Le sujet, c'est le rôle.
04:42 Le premier sujet, c'est le rôle du président.
04:44 Mais pardon, quand on est membre d'une telle commission,
04:47 me semble-t-il, on ne va pas s'exprimer.
04:49 Tant que la commission, tant que les travaux sont en cours,
04:52 on ne va pas s'exprimer dans les médias.
04:54 - En tout cas, le problème... - Me semble-t-il !
04:55 - Mais bon, ça c'était... - Le problème, c'est pas seulement d'aller s'exprimer,
04:59 le problème, c'est que M. Bataillon est allé dire du mal
05:02 de M. Barthez chez M. Hanouna,
05:05 qui étaient tous les deux auditionnés,
05:07 qu'il a donné des bons points à M. Hanouna de respect des règles de l'ARCOM,
05:11 alors que c'est celui qui est le plus sanctionné de l'histoire de l'ARCOM.
05:15 Donc je veux dire, là, on n'est pas sûr, j'y vais, j'y vais pas, etc.
05:18 On est sur le fait de dire des choses qui vont à l'encontre des faits
05:21 examinés par la commission d'enquête.
05:23 - Oui, dire du mal ! - Donc je dois dire que là...
05:24 - D'aller sur un plateau pour dire du mal !
05:26 - Là, on est au-dessus de l'au-dessus, vous voyez ?
05:28 - Du concurrent, c'est quand même... - On est au top, là, un peu, hein ?
05:31 - C'est une phrase dans toute interview,
05:34 c'est une phrase qui n'aurait pas dû prononcer.
05:37 - Et il met un mal notre institution et notre travail.
05:39 - Oui, mais ça fait rien ! Dans un paquet, c'est le symbole !
05:43 - Il participe de se moquer de notre travail !
05:46 Il met notre travail en...
05:48 Il tourne notre travail en ridicule !
05:50 On peut pas accepter ça !
05:51 Monsieur le député, on peut pas accepter que notre travail soit tourné en ridicule !
05:55 - Le gros taux de cette commission était quand même profondément politique,
05:57 profondément idéologique, profondément inspiré...
05:59 - C'est l'heure du goûter !
06:00 - C'était de la communication...
06:03 Invoquer l'ARCOM, moi je veux bien,
06:05 mais est-ce qu'on invoque de l'autre côté ?
06:07 On explique que M. Hanouna était le plus sanctionné de l'histoire.
06:10 - Ce qui est vrai !
06:11 - On en parle de France Inter, de Radio France,
06:15 où pendant la présidentielle,
06:17 j'ai retrouvé les chiffres, il y en a plein d'autres,
06:19 pendant la présidentielle, il y avait 75% du temps de parole pour la NUPES !
06:24 - Mais c'est faux, monsieur !
06:25 - Pour la NUPES et 15% pour le Rassemblement National !
06:28 - C'est faux !
06:29 - 5% pour le Rassemblement National, 15% pour les Républicains !
06:31 - Vous dites des choses fausses !
06:33 Les règles de l'ARCOM sont respectées par le service public !
06:36 Point final !
06:37 Ça ne vous plaît pas, mais c'est comme ça.
06:38 Les règles sont respectées par le service public.
06:41 Les membres du Rassemblement National,
06:44 ses élus, ses personnalités, sont invités,
06:47 c'est normal, c'est la loi,
06:49 et la loi est respectée par le service public.
06:51 Donc globalement, ça n'a rien à voir avec tout ce qui se passe !
06:54 - C'est faux, c'est France Inter, respectons-toi !
06:57 - Les présidentes, Mme Ernotte, Mme Veil,
07:00 se sont exprimées en réponse à vos collègues plusieurs fois,
07:03 et en fait, c'est juste les faits.
07:05 Donc ça, il faut arrêter.
07:07 Si l'ARCOM sanctionne C8 et CNews très régulièrement,
07:11 c'est parce qu'il y a des manquements répétés.
07:15 Et je vais même dire intentionnels.
07:17 Mais ce sont vos amis, donc ce n'est pas étonnant que vous les défendiez.
07:20 - Mais sur CNews et sur CNews, tout le monde est le bienvenu.
07:24 Au quotidien, nous n'avons pas le droit d'y aller,
07:26 nous n'avons pas le droit d'être invités chez M. Barthez.
07:29 Il refuse de recevoir le RN.
07:31 Comment vous voulez mettre un signe égal entre les deux ?
07:33 Il y a une manière de se comporter par rapport à l'Europe internationale,
07:36 par rapport à l'institution.
07:38 - Mais vous confondez tout, parce que M. Barthez, il n'est pas sur France Inter et sur France TV.
07:41 - Oui, c'est du privé.
07:43 - Mais vous confondez tout, vous mettez tout dans un grand sac,
07:45 et puis vous dites n'importe quoi, pardonnez-moi de vous dire.
07:47 - Mais la pluralité s'applique aussi au privé.
07:49 Enfin, je veux dire, c'est un minimum.
07:51 - D'accord, mais là vous dites "la preuve,
07:53 le service public ne respecte pas les règles,
07:55 c'est que M. Barthez ne reçoit pas les élus du RN".
07:58 Donc, pardon, mais M. Barthez n'est pas sur le service public.
08:01 Vous mélangez tout, c'est votre habitude.
08:03 - Je vous dis pardon, mais le pluralisme, pour moi,
08:07 je veux dire simplement,
08:09 le pluralisme pour moi, c'est recevoir tout le monde.
08:11 Je le dis sincèrement.
08:13 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
08:15 - Moi, je considère que les lignes éditoriales, les choix des invités,
08:18 tant qu'on respecte la loi, nous, en tant que politique, on ne peut rien dire.
08:21 Le problème, c'est quand on ne respecte pas la loi.
08:23 Parce qu'il y a la liberté éditoriale.
08:25 Ici, les écologistes,
08:27 le mouvement que je représente, Génération,
08:29 on ne se reconnaît pas toujours dans la ligne éditoriale de Sud Radio.
08:32 Mais ce n'est pas... - Evidemment.
08:34 - Mais on vient parce qu'on est respecté.
08:36 - La ligne éditoriale de Sud Radio, vous ne la connaissez pas.
08:38 - Non, non, M. Bourdin, c'est parce que...
08:40 - Ecoutez, écoutez, ici, vous verrez.
08:42 - On vient avec plaisir parce qu'on est respecté.
08:44 Parce que vous me laissez parler.
08:46 Vous me laissez m'exprimer, dérouler mon propos, etc.
08:49 Sur CNews, ce n'est pas le cas.
08:51 M. Deloire, le dernier qui est allé,
08:53 qui représentait les "Reporters sans frontières",
08:56 il n'a pas pu finir... - Il n'est pas membre de votre parti.
08:58 - Il n'a pas pu finir une phrase.
08:59 C'est-à-dire que dès qu'on n'est pas en accord avec les animateurs,
09:02 on se fait démonter.
09:03 Moi, je ne suis pas un "punching ball", M. Bourdin.
09:05 Pardon. - Non, mais je comprends.
09:07 - Mais chez Barthez, nous n'avons pas le droit d'y aller.
09:09 Donc il y a quand même une différence entre chez CNews,
09:12 où vous considérez que vous avez maltraité quand vous y allez,
09:14 mais vous y allez et ils vous invitent.
09:16 - Non, j'y vais plus, parce que je ne suis pas un "punching ball".
09:18 - Mais vous êtes invité.
09:19 - Mais de l'autre côté, au quotidien, nous ne sommes pas invités.
09:21 - Moi, je n'ai pas à défendre M. Barthez.
09:23 - Il n'y a pas de pire que ça.
09:24 - Je ne défends ni... - Il n'y a pas de pire que la censure.
09:25 - Je ne défends pas... - Il n'y a pas de pire que d'interdire l'accès à un représentant de son parti politique.
09:28 - ...les choix de M. Barthez. Il les fait en toute indépendance.
09:30 Ce n'est pas mon travail en tant que parlementaire.
09:32 En tant que politique, on n'a pas à intervenir.
09:34 Donc je n'ai pas à dire à M. Barthez...
09:36 - Mais vous le faites sur CNews.
09:38 - La seule chose que je fais vis-à-vis de M. Barthez, c'est de lui dire...
09:42 - Il n'y a pas de mesure. - ...respecter la loi. Et ce que je dis à CNews et C8, c'est respecter la loi.
09:47 M. Barthez respecte la loi. C8 et CNews ne respectent pas la loi.
09:51 Après, peut-être qu'il faut changer la loi.
09:53 Et c'est justement l'intérêt de cette commission d'enquête.
09:55 Savoir s'il faut faire évoluer les règles ou pas.
09:57 Donc c'est pour ça que j'espère qu'elle ira au bout.
09:59 - Nous verrons. Bien, nous allons passer à autre chose.
10:02 9h43, juste après la pub.
10:04 Tiens, nous allons parler d'agriculture et aussi de rente.
10:10 Parce qu'on n'a pas très bien compris. Je vais demander à nos deux députés ce qu'ils ont compris des propos de Gabriel Attal, tout de suite.
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10:23 Vérissure présente...
10:25 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin. 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
10:30 - Bien, nous avons deux députés, j'en suis très heureux.
10:33 Ce matin, avec nous, Sophie Taillé-Pollion, qui est vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale,
10:38 et député du Val-de-Marne, et Franck Aliziot, député des Bouges-Jerômes, et porte-parole du RN.
10:42 Vous allez, j'imagine, vous retrouver sur ce sujet, la rente.
10:47 Alors, le Premier ministre nous dit qu'il va taxer les rentes.
10:52 Alors, on ne sait pas. Vous avez compris quelle rente, selon vous ?
10:56 - Non, mais on ne comprend rien depuis le départ, si ce n'est que ce gouvernement,
10:59 dans la lignée du premier quinquennat Macron, ne veut pas toucher aux riches.
11:03 Donc la rente, c'est quoi ? Historiquement, au 19e siècle, on disait une société de rente.
11:07 C'est quand il y avait des gens qui ne faisaient rien, et juste les revenus de leurs actions leur permettaient de vivre sans travailler.
11:13 Donc, c'est comme un concept assez ancien.
11:16 Bien sûr, il y a des super profits, bien sûr, il y a des ultra-riches,
11:19 et bien sûr, aujourd'hui, le système fiscal, il est totalement injuste.
11:23 Il est totalement injuste.
11:25 Prenez, par exemple, l'héritage.
11:27 Aujourd'hui, dans notre pays, les gens qui ont des héritages de plusieurs millions,
11:31 en vrai, ils payent 10% d'impôts. En vrai, hein, ce n'est pas le taux qu'il y a marqué sur le...
11:35 Non, en vrai, avec toutes les niches, les abattements, les machins, dont ils savent très bien se servir.
11:40 Et par contre, les gens qui ont des héritages moyens,
11:45 enfin, la plupart des gens, ils n'ont rien, hein,
11:47 alors eux, ils paient 45%. Vous trouvez ça normal ?
11:49 Donc ça, c'est des rentes.
11:51 Moi, j'ai proposé, et le Rassemblement national a voté contre, hein,
11:53 j'ai proposé une série d'amendements pour rééquilibrer ça.
11:56 19 milliards d'euros, ça faisait.
11:58 Et ça concernait 10% des Françaises et des Français,
12:00 c'est-à-dire ceux qui touchent des centaines de milliers, voire plusieurs millions d'héritages.
12:04 Ça va !
12:06 - Et ben ça, c'était pas possible. - Et oui, ils ont voté contre.
12:08 - Ben oui, ils ont voté contre. - En qu'allusion ?
12:10 Non, enfin, on parle... Je partage... Non, mais enfin, votre...
12:13 - Pardon ! - Toute proposition de loi
12:15 vise à alourdir la fiscalité pour les Français.
12:17 Nous sommes tout à fait d'accord.
12:19 Nous, notre priorité, c'est d'alléger...
12:21 - C'était alléger pour 80% des gens. - Votre proposition, c'est d'augmenter l'abattement minimum,
12:26 c'est-à-dire, aujourd'hui, c'est 100 000,
12:28 on peut transmettre 100 000 à un enfant,
12:30 tous les 10 ans, de mémoire.
12:32 Mais qui peut donner 100 000 euros tous les 10 ans à ses enfants ?
12:35 - C'est pas ça. - C'est très peu de gens, quand même.
12:37 - C'est ça, vos millionnaires ? - C'est vos électeurs ?
12:40 - C'est ça, vos dizaines de millions ? - 100 000 euros !
12:42 - 300 000 euros ? - Tous les 10 ans, par enfant !
12:44 - Vous voyez bien. - Attendez, excusez-moi.
12:46 - Deux minutes pour vous démasquer. - Excusez-moi.
12:48 - La moyenne des Français... - C'est les classes moyennes que vous vouliez taxer.
12:50 - La moyenne des Fran... - Pas les très très riches, parce que sur les très très riches, on est d'accord.
12:52 - Pardon, excusez-moi. - Eh oui.
12:54 - Les Français, l'héritage qu'ils reçoivent, c'est 70 000 euros. La moyenne, 50 %.
12:58 Donc là, vous me parlez de gens qui peuvent donner 100 000 euros, tous les 10 ans, à tous leurs enfants.
13:04 La majorité des Français, ils ont deux enfants, vous voyez.
13:06 Donc ça fait quand même de l'argent, quand même, là.
13:08 - Cet abattement, c'est aussi l'abattement maximum au décès de la personne, si elle ne donne pas tous les 10 ans.
13:14 - Pardonnez-moi, mais là, c'est un peu vous qui êtes démasqué.
13:16 - Donc, 300 000 euros... - Donc, nous, notre proposition, elle permettait à 80 % des Français
13:20 de payer moins d'impôts au moment de l'héritage,
13:22 c'est-à-dire la plupart des gens, ceux qui touchent pas grand-chose, quelques dizaines de milliers d'euros,
13:27 et par contre, de rééquilibrer avec ceux qui gagnent beaucoup, beaucoup, des centaines, voire des millions d'euros
13:35 au moment de leur héritage. Pourquoi ? Parce que, en fait, ça accroît les inégalités.
13:39 Petit à petit, en fait, les inégalités, elles se creusent aussi, en raison de ces transmissions.
13:44 C'est pas moi qui le dis, c'est le Conseil d'analyse économique qui est placé près du Premier ministre.
13:49 - Vous êtes favorable à une taxation supplémentaire sur les gros héritages ?
13:54 - Vous dénoncez une hypocrisie ? - Mais ça n'a jamais été respecté, monsieur Bourdin.
13:59 - Est-ce que vous êtes favorable à l'aggravation de la taxation ?
14:05 - Mais c'est le charme de la gauche, en 1980, ils ont doublé les taux.
14:09 - Mais je me moque de ce qu'a fait la gauche en 1980, on est en 2024 !
14:12 - Vous avez 6 ans, donc... - Je vous demande, je vous demande,
14:15 pourquoi vous ne répondez pas ? Est-ce que vous êtes favorable à une taxation supplémentaire sur les gros héritages ?
14:21 - On vient de le dire, ça n'est pas respecté.
14:23 - Donc déjà, il faudrait que ce soit respecté aujourd'hui.
14:25 - Je crois que la réponse est claire. - Mais pourquoi est-ce qu'ils n'en sont pas respectés ?
14:28 - Oui ou non, êtes-vous favorable à une aggravation de la taxation sur les gros héritages ? Oui ou non ?
14:34 - À condition que le taux, aujourd'hui, de 45% soit déjà respecté.
14:37 Il n'est pas respecté, donc je ne vais pas le faire passer à 50%, il ne sera pas respecté non plus.
14:41 - Non, mais il faut supprimer les niches fiscales et les abattements.
14:45 Est-ce que vous êtes d'accord pour supprimer... - ...que le 45% soit véritablement respecté ?
14:48 - Donc vous êtes d'accord pour supprimer les niches fiscales sur l'assurance-vie ?
14:52 - Si vous me demandez si on est d'accord pour augmenter les impôts sur les 0,1% les plus riches, on parle de ça, oui, évidemment.
14:59 - Non, non, non, non, non, non, et qu'il y a un problème de solidarité, oui, mais c'est sur les 0,1% les plus riches.
15:04 - Non, on parle des 20% là, monsieur. - Et aujourd'hui, tout est fait pour que ce soit de l'affichage et qu'il n'y ait rien en réalité.
15:08 - Les 20%, ce n'est pas les classes moyennes 20%, vous voyez, les classes moyennes c'est au milieu.
15:12 - Les 20% les plus riches, ça commence à 2 500 euros par mois. - Mais pas du tout, monsieur, pas du tout.
15:18 - Les 20% les plus riches, mais évidemment. - Mais vous n'y connaissez rien, oh là là, mais qu'est-ce qu'il raconte ?
15:22 - Et évidemment, les 20% les plus riches, mais oui. - Je vous parle du patrimoine, je ne vous parle pas du revenu.
15:26 - Oui, mais enfin... - Si vous êtes... Mais non, mais justement, c'est là la différence, monsieur, c'est là que se cristallisent les inégalités,
15:31 - Non, non, madame. - et qu'au fur et à mesure des générations, elles s'accroissent.
15:34 - Non, madame. - Bah si, si vous aviez un petit peu regardé les choses.
15:36 - Donc, ok, on a bien compris que vous n'étiez pas favorable à augmenter les impôts sur les héritages des plus riches,
15:41 - On pouvait, il y a 40 ans, un fils ouvrier pouvait réussir, - et ça ne m'étonne pas parce que tous vos votes à l'Assemblée nationale sont dans cette ligne-là.
15:47 - Donc voilà, vous dites classe moyenne, mais vous défendez les plus aisés. - C'est pas vrai, c'est une hypocrisie.
15:51 - C'est faux. - Vous défendez les plus aisés. - C'est faux. - Excusez-moi, mais c'est la réalité.
15:54 - Les carrières d'adresse ne sont pas taxées, le capital social n'est pas taxé. - L'agriculture, pardon, il nous reste 3 minutes, je suis désolé, je vous coupe,
16:00 - mais on pourrait parler de plein de sujets, j'aurais aimé parler, mais on aura l'occasion d'y revenir, de l'assurance chômage.
16:06 - Projet de loi agricole, vous avez vu, vous en pensez quoi ?
16:11 - Ah bah nous avons aujourd'hui ce qu'on appelle notre niche parlementaire. - Oui, c'est pour ça.
16:15 - Donc le groupe écologiste, avec Marie Pochon, qui est une élue de la Drôme, propose une loi pour des prix planchers,
16:22 - c'est pas la première fois qu'on vient proposer ça, pour faire en sorte que les agriculteurs soient respectés, tout simplement,
16:29 - et pour faire en sorte aussi que les gros, gros, gros, immenses profits de l'agro-industrie permettent de financer la transition écologique.
16:37 - Donc prix plancher... - Parce qu'on peut pas demander aux agriculteurs de leur dire "c'est soit votre santé, avec les normes environnementales qui vous protègent contre les pesticides,
16:48 - soit vos revenus". C'est dégueulasse de faire ça, pardonnez-moi, mais c'est ce que fait le gouvernement aujourd'hui, sur demande de la FNSEA,
16:56 - "Ah bah soit on vous paye pas normalement, mais si on vous paye normalement, vous allez vous bourrer tout de pesticides et vous en prendre plein la gueule,
17:05 - et avec des maladies abominables". Donc en fait nous, on pense qu'il faut préserver et les revenus et la santé des agriculteurs.
17:11 - Prix plancher, vous êtes d'accord ? Vous voterez cette niche écologiste ? - On les prend depuis le début, c'est possible.
17:17 - Vous la voterez ? - C'est possible, il faut que je lise l'entière... - Oui, c'est là, c'est aujourd'hui.
17:23 - Les prix planchers, oui, nous sommes pour, nous le disons depuis des semaines, des mois même, nous sommes pour les prix planchers, oui, évidemment.
17:30 - Bien, et ce projet de loi, vous l'avez lu ? - Le projet de loi, c'est la politique de la Rustine, ça ne changera rien, quand on regarde, c'est la politique de la Rustine,
17:41 - c'est la politique d'en... comment dire, après nous, le déluge, ils essaient de gagner du temps, c'est très clair, c'est pas poser les vrais sujets,
17:48 - les vrais sujets, en effet, c'est les prix planchers, les vrais sujets, c'est le patriotisme économique, c'est un protectionnisme intelligent,
17:54 - c'est l'exception agriculturelle, on a mis une exception culturelle pour défendre le cinéma, pourquoi on n'a pas une exception agriculturelle pour défendre nos paysans ?
18:03 - Voilà, mais tant qu'on n'abordera pas les vrais sujets, et bien on n'aura pas les vraies solutions, et les agriculteurs continueront à se faire balader par ce gouvernement.
18:11 - Vous voulez ajouter quelque chose ? - Ben, je voudrais ajouter qu'il est temps de se mobiliser, effectivement, mais il faut arrêter d'opposer écologie et agriculture.
18:20 - Aujourd'hui, il y a des choses à faire pour l'écologie qui touche la santé des gens qui travaillent, dans les exploitations, et de tous les habitants et habitantes.
18:29 - On voit le scandale de l'eau, par exemple, donc il est temps d'agir.
18:32 - Merci à tous les deux d'être venus nous voir, 9h55, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio, merci.
18:38 - Après nous, et après les infos, Sud Radio Média, Valérie Rexpert et Gilles Gansman recevront l'animateur Bernard Monciel.
18:48 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
18:53 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
18:56 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.