Les Vraies Voix avec Magalie Vicente, dirigeante de l'agence de communication Leadon.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-17##
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Emmanuel Macron annonce ce matin qu'il veut se rendre sur la Chippelle dans les prochains jours.
00:09Le Premier ministre François Bayrou, lui, a préféré se rendre à Pau.
00:12J'aurais voulu, s'il vous plaît, Monsieur, les horaires de train pour aller à Pau.
00:15Moi, la première question qui me vient, c'est qu'est-ce que vous faites là ?
00:18Pour Pau. Ah bah oui, je vais à Pau, je vais à Pau, j'ai pas changé entre-temps de...
00:21Vous voulez un vol direct ?
00:22Alors, je vous rassure, j'ai participé à une réunion sur Mayotte depuis les bureaux de la préfecture.
00:29Vous avez le vol du matin à 10h. Le problème est qu'il repart aussitôt, vous n'aurez pas le temps de descendre.
00:34Il me semble que Premier ministre, on est déjà bien occupé, que maire de Pau, on est déjà bien occupé
00:38et qu'on n'a pas besoin de faire les deux choses en même temps.
00:41Ah, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
00:43J'aurais effectivement préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne un avion pour Mamoudzou.
00:49C'est vous qui voyez.
00:52Et c'est une image qui a donc bien du mal à passer.
00:54Hier soir, en pleine crise humanitaire à Mayotte, le Premier ministre français Bayrou s'est donc rendu
00:58au conseil municipal de Pau, dont il entend rester maire, l'occasion d'y plaider en faveur du cumul des mandats.
01:04Manuel Bompard, de la France Insoumise, dénonce sur Sud Radio une grave erreur.
01:08Même la présidente de l'Assemblée Nationale, Yann Braud, prend ses distances avec ce choix.
01:12Alors, parlons vrai, la politique est faite de symboles. Est-ce que Pau, plutôt que Mamoudzou, symbolise quelque chose ?
01:18Parlons vrai, cette bourde, si c'en est une, va-t-elle coller au basque du Béarnais ?
01:23Et à cette question, Bayrou à Pau et pas à Mayotte, est-ce une faute politique ou un problème de priorité ?
01:28Vous dites que c'est une faute politique à 82%. Vous voulez réagir ?
01:32Netjet et Les Vraies Voix attendent vos appels au 0826 300 300.
01:36Notre invité pour en parler, Magali Vissante, qui est avec nous, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:40Vous êtes dirigeante de l'agence de communication Lidon. On revient avec vous dans quelques instants, Philippe Bilger.
01:46Je ne suis pas étonné par le score des auditeurs de Sud Radio, mais je considère sans l'ombre d'un mépris, entendons-nous,
01:56que c'est une vision tout de même superficielle. Parce que, d'abord, il faut admettre qu'il n'aurait été d'aucune utilité, là-bas, à Mayotte, autre que symbolique.
02:08Ensuite, il a participé à la réunion visio sur Mayotte, en compagnie avec le président, jusqu'au bout.
02:18Ensuite, et je vais très vite, alors que je pourrais tenir longtemps, en allant à Pau,
02:27il veut non seulement montrer à quel point il ne doit plus y avoir de différence entre la politique nationale et la politique locale,
02:37mais il veut montrer, d'une certaine manière, sa vision de la politique, et je l'apprécie.
02:43— Oui, euh... — Tant qu'on voulait, François ou Pierre, il pourrait...
02:47— Non mais soyons clairs, soyons clairs. Est-ce que c'est un raté, en fait ?
02:50— Non mais on avait bien compris la question, mais la réponse est, à mon avis, beaucoup plus complexe.
02:55Parce qu'en fait, il y a un sujet de symbole, Philippe, me semble-t-il, et qu'on attend d'un Premier ministre aussi
03:01qu'il soit en capacité de gérer toute la symbolique, notamment dans une situation de crise.
03:07Le deuxième sujet, le deuxième élément, me semble-t-il, c'est que c'est très intelligent de sa part,
03:12d'un point de vue purement gestion d'image, c'est très intéressant d'avoir bousculé cet engagement
03:19et d'avoir envoyé le message suivant. En gros, je fais ce que je veux, alimenté certainement par une petite posture
03:26ou des références historiques à des personnalités qu'il affectionne particulièrement.
03:30Et puis le troisième élément, c'est que oui, effectivement, on peut se demander quel bénéfice il aurait eu d'y aller, etc.
03:38Si c'est le chef de gouvernement, il a quand même une responsabilité présentielle de piloter les orientations,
03:45de piloter ce qui s'y passe, la gestion de crise, les secours, etc., d'organiser un petit peu tout ça.
03:50Donc ça veut dire que, quelque part, il s'affranchit de ce sujet, de cette posture de chef militaire, entre guillemets,
03:57pour le laisser au ministre de l'Intérieur, voire au Président de la République.
04:01– François Osillon.
04:02– Moi, je trouve ça assez décevant qu'une partie de la classe politique sombre dans cette facilité du commentaire
04:07concernant ce qui s'est passé ces dernières heures, ces derniers jours.
04:10Le ministre de l'Intérieur y est allé dès le dimanche, le Président de la République va y aller dans quelques jours.
04:15Je distinguerai le fond et la forme. Sur le fond, je ne pense pas qu'il est tort.
04:21Ce n'est pas forcément un problème qui reste dans l'hexagone.
04:26Sur la forme, qu'est-ce qu'il a besoin de convoquer la presse, à son conseil municipal,
04:30pour commenter ce qui se passe à Mayotte et pour faire aussi un certain nombre de commentaires
04:33qui sont un peu à contretemps de ce que les gens attendent ?
04:35– La ville de Pau a d'ailleurs voté une aide à Mayotte de 25 000 euros.
04:38– Oui, bien sûr, mais il y a un problème de timing.
04:42Dans le jingle, il y avait quelque chose sur les horaires de train, il y a un problème de timing.
04:46C'est qu'il n'a pas tort sur le fond, mais en termes de forme et de tempo,
04:50il est complètement à côté. Et donc, je pense qu'il aurait dû peut-être rester maire.
04:55Je reviendrai tout à l'heure sur le sujet, dans mon billet.
04:59Je ne vois pas le problème de rester maire.
05:00François Durevray, qui est actuel ministre des Transports et des Missionnaires,
05:03est toujours président du conseil départemental de l'Essonne.
05:06Mais symboliquement, faire le premier conseil municipal le lundi,
05:09alors qu'on est en train de compter les morts à Mayotte,
05:11et convoquer la presse à son bureau de maire de Pau, ne me paraît pas être très intelligent.
05:18Magali Vissante, forcément dirigeante de l'agence de communication LIDON.
05:25Aujourd'hui, votre point de vue, c'est quoi ? Qu'est-ce que vous lui auriez conseillé, vous ?
05:29Alors, moi, j'aurais conseillé, effectivement, sur cette notion de timing,
05:33de peut-être alterner, c'est-à-dire de plutôt avoir fait une visioconférence avec Pau,
05:37et de rester sur Paris.
05:39Mais surtout, au-delà de ça, ce qu'il aurait dû faire, c'est prendre le temps d'adresser un message
05:43à la fois aux Français et aux Mahorais, dans le cadre de son déplacement, pour expliquer.
05:48Parce que qu'est-ce qui pose problème ? Et vous voyez bien là,
05:50la problématique des hommes politiques et des femmes politiques aujourd'hui,
05:53c'est qu'ils négligent l'aspect du non-verbal et du para-verbal
05:57dans l'impact que ça a sur l'ensemble des citoyens.
05:59Pourquoi ? Parce que c'est le champ émotionnel de chacun d'entre nous qui est touché.
06:03Et donc, vous voyez bien que finalement, les gens réagissent sur la forme,
06:06c'est-à-dire, ils ne voient que le déplacement de Paris à Pau,
06:09mais ne vont pas étudier les arguments sur le fond.
06:11Et qu'est-ce qui fait qu'ils justifieraient que finalement,
06:13il était moins utile à droite ou à gauche.
06:15Donc le focus des gens, c'est uniquement sur ce déplacement.
06:18Ça a un impact. Pourquoi ? Parce qu'on est dans une société
06:21qui est de plus en plus exacerbée émotionnellement parlant,
06:23et que forcément, eh bien, ça vient tous nous chercher à un moment donné,
06:26cette image vient nous chercher sur notre propre colère.
06:29C'est tout. C'est le champ émotionnel.
06:31Donc c'est pour ça que c'est important d'aller au-delà,
06:33et d'aller regarder l'argumentaire, et donc prendre le temps d'aller sur le fond,
06:36pour se faire son propre avis et avoir un esprit critique.
06:40– Attention, le micro. – Philippe Bigerva, le micro.
06:42– Est-ce que vous ne croyez pas, et non pas au contraire,
06:45ça n'est pas contradictoire avec votre point de vue,
06:48que alors que François Bayrou était parfaitement conscient
06:53de ce qu'allait susciter sa visite à Pau,
06:57alors qu'il y avait cette tragédie terrifiante à Mayotte,
07:01est-ce que vous ne croyez pas que c'est une force,
07:03pour l'homme politique qu'il est,
07:06de montrer qu'il est capable de résister à une impopularité ponctuelle ?
07:11– Alors oui, mais là, dans ce champ-là, il y a un petit peu trop d'ego à mon sens.
07:16C'est-à-dire qu'il ne faut pas considérer que ce que vous pensez vous,
07:19quand vous êtes un homme ou une femme politique, tout le monde le pense.
07:22– C'est mon grand défaut.
07:24– Il faut prendre le temps de se mettre à la place des autres,
07:27et c'est ça qui est important.
07:29Aujourd'hui, il aurait dû prendre un minima, un peu de temps,
07:32pour se mettre à la place des autres,
07:34pour avoir un message qui puisse répondre à la totalité des auditeurs,
07:37pour répondre à cette demande-là,
07:39et éviter qu'il y ait une surenchère sur cette problématique de déplacement,
07:43et qu'il n'y ait trop d'écho médiatiquement.
07:45– Vous pensez que c'est un problème de priorité ?
07:47Ou vous pensez que c'est vraiment une grosse erreur de François Bayrou ?
07:52Venez nous le dire, avec les vraies voix, au 0826 300 300.
07:55– François, vous y êtes où ?
07:57– Qu'il ait de l'ego et du caractère, je crois que c'est incontestable,
07:59il l'a démontré vendredi dernier.
08:02En revanche, il aime bien aussi, et ça a toujours été son créneau politique,
08:06de dire qu'il est l'homme des territoires.
08:08Dans la symbolique, c'est ce qu'il voulait démontrer à son conseil municipal hier.
08:11Mais il pouvait tout à fait donner la délégation,
08:14parce qu'on ne peut pas faire de visions-conférences
08:16quand vous présidez une assemblée.
08:18C'est interdit, sauf pendant la période du Covid,
08:20parce que c'est une période exceptionnelle.
08:22Donc, il pouvait tout à fait déléguer à son premier adjoint,
08:24à sa première adjointe, ça c'est tout à fait faisable.
08:26Et rester discrètement, sans en faire toute une image,
08:30et tout un argumentaire,
08:32rester maire, sur la suite de son mandat de premier ministre,
08:35sans que ça ne gêne personne.
08:36Mais là, il a voulu en faire un argument de communication
08:38à un très mauvais maman, en plein drame, à Mayotte.
08:41Et c'est ça, à mon avis, qui est une erreur.
08:43Et deuxièmement, ça a été un peu soulevé par Philippe,
08:46il faut voir, en termes de sécurité,
08:48ce que ça représente d'accueillir un premier ministre dans ce genre de situation.
08:52Vous pensez vraiment que la gendarmerie a que ça à faire ?
08:55Et je le dis pas vulgairement, mais j'avais envie de le dire vulgairement.
08:58On va les déranger.
08:59Il y a déjà un ministre de l'Intérieur,
09:01on est en train de comptabiliser, malheureusement, les morts.
09:04Ils sont en pleine opération de sauvetage, de sécurité.
09:06Il va falloir en plus sécuriser un déplacement de président de la République,
09:08un déplacement de PM, et un déplacement de ministre de l'Intérieur.
09:11Enfin, c'est lunaire.
09:12Donc, il est bien mieux, sans doute, à Paris,
09:14de rester le premier ministre qui gère l'administration,
09:17et qui gère à distance, parce qu'il y a des services derrière.
09:19C'est pas François Bayrou avec ses petites mains qui va gérer la situation à Mayotte.
09:22– Magali Vissante.
09:23– Oui, je suis parfaitement d'accord, je partage totalement l'avis.
09:26Et notamment sur cette notion de communication par rapport au territoire.
09:30Il ne cesse de le rappeler, François Bayrou, c'est son attachement.
09:33Et c'est ça aussi qu'il faut prendre le temps d'aller voir dans le fond.
09:37Et malheureusement, lui, il est dans sa ligne, c'est son attachement,
09:40il le vit à l'intérieur, donc il ne se pose pas de questions.
09:42Sauf que tout le monde n'a pas ce même regard.
09:46Et un petit message au préalable aurait été nécessaire.
09:49– Oui, c'est juste expliquer les choses, en fait, effectivement.
09:51– Mais on est dans une émission qui est parlons vrai.
09:54– Eh bien, c'est nécessaire aujourd'hui d'avoir ce discours de parler vrai systématiquement.
09:58– Il est tellement habité par cette déconnexion entre les citoyens et leurs élus
10:02qu'il a voulu, à mon avis, en rajouter sur le sujet, mais il a quasiment oublié.
10:06– Ce que vous venez de dire, François, est intéressant,
10:08puisque c'est vrai que même moi je n'y avais pas pensé,
10:10de dire que dans un moment de drame absolu,
10:13de rajouter de la gendarmerie, de la police, une organisation,
10:18une gestion justement de la sécurité du Premier ministre, c'est compliqué.
10:23Mais c'est vrai que ça, il devrait le dire en disant, enfin, l'expliquer aux gens.
10:27Et je pense qu'il comprendrait parfaitement.
10:29– Il économise un peu ses paroles, c'est vrai.
10:31– Pierre-Yves Martin.
10:32– Moi, il y a juste un sujet que je n'arrive pas à saisir.
10:34– Ça a un rapport avec ce qu'on dit ?
10:36– Non, pas du tout, c'est pour ça.
10:38Mais vous allez m'aider, vous allez voir.
10:40Vos éclairages précieux pour moi sont indispensables.
10:43Non, c'est qu'il y a Mayotte, c'est certain, mais c'est le Premier ministre
10:47et sa tâche première en termes d'urgence, de priorité,
10:51c'est quand même de constituer un gouvernement.
10:53Et en fait, j'ai l'impression que dans nos échanges,
10:57on parle très souvent de Mayotte, qui est un drame,
11:01mais sur lequel, effectivement, on peut imaginer que le ministre de l'Intérieur,
11:05l'ensemble des préfets, voire le Président de la République
11:08peuvent souscrire à ce positionnement.
11:11Et lui, son job, pour l'instant, c'est de sortir un gouvernement.
11:15Et en fait, son conseil municipal, très symboliquement,
11:19il aurait juste pu le mettre le dimanche soir.
11:21Parce que le fait que ça soit en semaine versus week-end,
11:24en termes de communication, dire voilà, je le place le week-end,
11:27le dimanche soir, c'est important pour moi d'y être,
11:29même s'il y a des choses importantes, etc.
11:32Mais là, il y a effectivement un caprice.
11:34Et donc, du coup, je reviens sur mon sujet, c'est que je pense
11:37qu'il l'a fait sciemment pour sécuriser un espace
11:42dans le collectif français qui dit, voilà, moi, je fais ce que je veux,
11:47personne ne m'impose rien, et voilà.
11:50Et dans la guerre, dans la lutte, ou dans l'animation de la relation
11:53entre le Président et le Premier ministre, c'est un premier angle fort.
11:56– Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'il évoque au Conseil municipal
11:58le sujet du cumul, c'est-à-dire qu'il en remet une couche en plus.
12:01– Et il a été très à l'aise cet après-midi à l'Assemblée
12:04pour répondre à toutes les questions.
12:06– C'était des questions au gouvernement, mais il était tout seul
12:08pour le gouvernement, donc c'était un peu original.
12:10– Il n'y a pas de gouvernement en même temps.
12:12– Mais c'est ça qu'il faut saluer, c'est-à-dire qu'en même temps,
12:14il est présent, il assume, il a répondu de manière la plus authentique possible
12:18à toutes les questions.
12:19– Et il a été bon ? Je ne l'ai pas vu, moi, cet après-midi.
12:21– Ah oui, mais il est dans sa ligne, en fait.
12:23– D'accord, il ne change pas d'avis, ça va lui reprocher.
12:25– Et il est d'autant plus à l'aise dans sa ligne
12:28qu'on a guère le temps de lui poser des questions
12:31dans un lieu où ses réponses atteignent des proportions connaissables.
12:35– En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est qu'il a la politique.
12:38– C'est du grand pari.
12:40– C'est vrai qu'on en oublie la question 20 fois.
12:42– En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est qu'il a la peau dure.
12:45– La peau dure, elle est bonne celle-là.
12:48Direction 0826-300-300, bonsoir Tony.
12:51– Tony, quelle est votre urgence à vous sur ce sujet-là, en fait ?
12:55– Non, non, pour moi, c'est un faux procès.
12:57Pourtant, Bayrou, ce n'est pas ma tâche de fait,
12:59mais c'est un faux procès qu'on se fait.
13:01Parce que vous voyez, quand il y a eu la conférence de presse,
13:04il a laissé le bébé à Rotaïo, peut-être qu'il ne maîtrisait pas forcément le sujet
13:07que Rotaïo le maîtrisait lui.
13:09Ensuite, je pense qu'il aurait dû partir,
13:11parce que vu que c'est des gens qui sont assez cyniques,
13:13du coup, l'opposition n'aurait jamais pu lui faire le reproche d'être parti là-bas.
13:17Vous voyez ? Donc à la rigueur, il aurait dû y aller.
13:19Et puis, bon, il y a le président de la République…
13:21– Enfin, en même temps, Tony, il serait peut-être parti là-bas,
13:23on lui aurait dit, voilà…
13:25– Bien sûr, ça aurait été l'inverse.
13:27– Il y a les urgences… – C'est insoluble.
13:29– Non, je ne sais pas s'ils auraient eu l'indécence de dire ça, quand même.
13:32Bon, ça aurait été indécent, quand même, non ?
13:34– Oh, ben ça…
13:37– L'indécence n'est pas la première qualité de la politique aujourd'hui.
13:41– Pas pour tous.
13:43– C'est les calculateurs, quand même, ils ne sont pas idiots non plus.
13:45Non, après, voilà, pour moi, c'est un procès.
13:48En plus, il a quand même un job.
13:50Là, ce n'est pas comme s'il ne faisait rien.
13:52Je veux dire, il a quand même un gouvernement à former.
13:54Bon, on peut aussi quand même penser de ça.
13:56Non, après, d'un point de vue de Mahoré,
13:58est-ce que ça change quelque chose,
14:00que ce soit le ministre de l'Intérieur ou le Premier ministre ?
14:02Il faudrait leur demander à eux, concrètement.
14:05Mais je pense que là, ils ont plus besoin de nourriture et d'eau.
14:07– Que de symboles.
14:09– Ouais, voilà.
14:11– Magali Vissante, pour répondre à Tony,
14:13qui a appelé au 0826-300-300,
14:15est-ce que quelque part, tout n'est pas prétexte à polémique, aujourd'hui ?
14:18– Ah ben, en politique, si.
14:20Mais c'est pour ça que c'est très…
14:22– Ce n'était pas le cas il y a 20-30 ans, quand même, beaucoup moins.
14:24– C'était différent.
14:26C'était différent, et c'est pour ça que moi,
14:28je reviens toujours sur cette notion de communication.
14:30Je travaille énormément sur tout ce qui est intelligence émotionnelle et relationnelle.
14:33C'est venu sur le premier champ d'action de la communication.
14:36Pour quelles raisons ?
14:38Parce que notre société a évolué,
14:40et que, justement, dans une société qui est de plus en plus en colère,
14:43de plus en plus exacerbée émotionnellement parlant,
14:45on ne peut plus avoir des politiques qui négligent ce champ de communication.
14:48Et donc, l'écoute, l'empathie,
14:50c'est la base nécessaire aujourd'hui pour établir le dialogue,
14:53et donc, forcément, derrière la confiance et le lien de confiance.
14:56Et vous voyez bien que, finalement, ce champ émotionnel,
14:58on voit bien comment il se répartit différemment,
15:00puisque vous avez des catégories de personnes
15:02qui vont dire « moi, je suis totalement contre,
15:04c'est une faute politique pour moi »,
15:06contrairement à d'autres qui vont dire « moi, je suis parfaitement d'accord ».
15:08Pourquoi ? Parce que c'est juste une histoire de subjectivité,
15:11de façon dont ça résonne chacun à l'intérieur de nous,
15:13en fonction de nos perceptions et de ce qu'on a vécu aussi,
15:16et de notre niveau de colère.
15:18Il y a plein de notions subjectives et émotionnelles
15:21qui appartiennent aux uns et aux autres,
15:23et qui font que, justement, les réactions sont aussi différentes.
15:25Mais est-ce que vous ne trouvez pas
15:27que cette importance de l'émotionnel aujourd'hui,
15:30pour les politiques,
15:32est parfois une sorte de...
15:34à pour rançon,
15:36de mon point de vue,
15:38la faillite de l'intelligence ?
15:44Et dans ce domaine, il s'exprime en espère.
15:46L'esprit, le cœur.
15:48Non, je ne parlerai pas de faillite de l'intelligence,
15:50parce que les deux sont vraiment complémentaires.
15:52Il ne faut juste pas négliger ce champ émotionnel.
15:54Pourquoi ? Parce que c'est celui du lien.
15:56Et on voit bien que la problématique aujourd'hui,
15:58ce qu'on appelle la déconnexion entre les politiques
16:00et les citoyens, c'est ce lien de confiance
16:02et ce lien de dialogue. Et pourquoi ?
16:04Parce qu'il n'y a pas d'écoute. En tout cas, Emmanuel Macron
16:06a été un des chefs d'État
16:08qui a négligé
16:10cette dimension d'écoute. Et aujourd'hui,
16:12pour la rattraper, ça va être extrêmement compliqué.
16:14Vous pensez qu'on peut avoir de l'esprit, même lorsqu'on a
16:16beaucoup de cœur ?
16:18Bien sûr ! Heureusement !
16:20Il faudrait qu'on en discute hors antenne.
16:22Regardez-moi !
16:24Une question !
16:26Parfois, il y a des quinquennats ou des septennats
16:28qui ont mal commencé par un mauvais symbole.
16:30Est-ce que ça, ça risque de suivre François Bayrou
16:32pendant tout son passage à Matignon ?
16:34Parce que certains vont
16:36le ressortir et le re-ressortir.
16:38Je pose la question.
16:40Je ne parlerai pas de mauvais symbole.
16:42Pour moi, le symbole, il est plus sur le jour
16:44de la nomination de François Bayrou.
16:46Parce que c'est vraiment...
16:48Encore une fois, je vais sur une dimension un peu
16:50particulière, mais François Bayrou, il tient,
16:52il croit, c'est sa mission de vie.
16:54Il a été nommé Premier ministre le jour de la naissance
16:56d'Henri IV. Et donc,
16:58s'il est rentré dans l'histoire grâce à ça,
17:00pourquoi, nous, dans notre politique
17:02française, on n'aurait pas droit, peut-être,
17:04à un chapitre nouveau de l'histoire ?
17:06Ça, on va laisser faire les choses, mais ça peut être intéressant
17:08de le regarder.
17:10Ça peut être intéressant de le regarder
17:12sur ce champ-là.
17:14Il faut juste lui dire de ne pas aller rue de la Ferronnerie, parce que ça peut être dangereux.
17:16Allez, on va
17:18vous garder, Magali, Vicente.
17:20Vous allez rester avec nous dans un instant.
17:22Le quiz de l'actu.
17:24En attendant, Jacqueline est avec nous.
17:26Bonsoir de Paris.
17:28Bonsoir à tous.
17:30Comment ça va, Jacqueline ?
17:32Je vais très bien. Merci beaucoup.
17:34Ça fait longtemps que je ne vous avais pas
17:36parlé.
17:38Ça veut dire que
17:40vous nous écoutez quand même depuis très longtemps, Jacqueline ?
17:42Beaucoup.
17:44Très, très longtemps.
17:46Je ne vous dirai pas depuis
17:48quand, mais ça fait longtemps.
17:50Gardons ce secret
17:52entre vous et moi.
17:54On regarde ce que vous avez remporté.
17:56C'est le grand sapin de Sud Radio.
17:58Il y a plein de cadeaux, et le vôtre est en dessous.
18:00Regardez.
18:04Vous avez remporté votre
18:06BD de Mike Horn.
18:08J'ai l'impression de faire les jeux à la télé.
18:10L'aventurier de l'impossible
18:12chez Michel Laffont. Vous allez donc partir
18:14à l'aventure avec Mike Horn
18:16à travers les plus belles expéditions.
18:18Vous allez voir la descente du fleuve
18:20Amazon, le tour du monde
18:22en Équateur qui démarre en Équateur.
18:24Il y a pas mal de choses à faire.
18:26Vous allez voir des expositions
18:28magnifiques. C'est très long ce texte.
18:30Votre BD,
18:32en tout cas, on est très heureux de vous l'offrir.
18:34Et vivre est dangereux pour la santé.
18:36C'est une autre BD, édition
18:38Fluide Glacial, un concentré d'humour
18:40noir, et qui vous permettra
18:42de rire en famille.
18:44Voilà, ma chère Jacqueline.
18:46Eh bien écoutez, merci beaucoup.
18:48Je suis très contente.
18:50On est très content de vous rendre
18:52heureuse. On vous fait des gros bisous.
18:54On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.
18:56Et n'oubliez pas
18:58d'offrir, sous le sapin,
19:00des heures entières de Sud Radio.
19:02Absolument.
19:04On vous embrasse.
19:06Très belle fin d'année.
19:08On vous embrasse. Allez, restez avec nous dans un instant.
19:10Le Qui c'est Qui qui l'a dit,
19:12c'est un peu le Qui c'est Qui qui l'a dit show quand même.
19:14On va voir. Alors on en parle dans un instant.
19:16À tout de suite.