Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur le 50ème anniversaire de la mort de Georges Pompidou avec Michael Migueres, auteur de « Pompidou, le dernier Président qui a fait gagner la France ».
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00:00 - Europain - Pascal Proévou
00:03 - Georges Pompidou est mort il y a 50 ans jour pour jour et nous sommes avec Michael Miguer
00:10 qui est auteur de Pompidou, le dernier président qui a fait gagner la France.
00:15 Bonjour. - Bonjour.
00:16 - Que reste-t-il des années Pompidou ? - Eh bien il reste premièrement un sentiment
00:21 de nostalgie. C'est vrai qu'à l'époque on avait l'impression que les choses allaient
00:26 mieux avec le temps, qu'il y avait une sorte de linéarité du progrès entre le progrès
00:34 technique, entre le sentiment de bonheur des populations et c'est quelque chose qu'on
00:38 a un petit peu perdu du fait notamment de la mondialisation, du fait de l'abandon dans
00:43 un certain nombre de principes de Georges Pompidou. Quand on écoutait votre émission
00:47 il y a quelques minutes sur des points de deal, de l'insécurité etc. il y a de plus
00:52 en plus de nos compatriotes qui sont déçus de la mondialisation dont l'immigration et
00:56 l'insécurité sont parmi les sujets, mais aussi des problèmes sociaux. Il y a un pouvoir
01:01 d'achat qui s'est réduit, la part du revenu disponible brut après le paiement du loyer
01:08 ou le paiement des courses alimentaires a diminué par rapport à ce que c'était il
01:11 y a 50 ans. Et il y a ce sentiment au fond qu'on est moins bien dirigé, qu'on est même
01:16 moins dirigé, le fait aussi d'une dilution des pouvoirs par rapport aux années Pompidou
01:21 et tout cela crée un petit sentiment d'angoisse. Et puis le fait aussi qu'on subit un certain
01:26 nombre de mutations technologiques inédites, compréhensibles pour certaines, incompréhensibles
01:31 pour d'autres, et qu'on peut se rattacher finalement à la dernière période où la
01:36 France a pu aborder positivement les mutations et qui correspond à la France de Georges
01:41 Pompidou avec un certain nombre de révolutions technologiques de son époque où la France
01:46 était non seulement en tête parmi les puissances leaders de ces nouvelles technologies, mais
01:52 avait aussi les meilleurs résultats économiques de toute l'Europe.
01:55 - Alors ce qui est intéressant avec cette année 1974, c'est qu'elle marque la fin
02:00 des trente glorieuses. C'est-à-dire que le chômage doit être à 400 000 personnes.
02:07 - Très résiduel. - Il est très résiduel, mais c'est le premier
02:11 choc pétrolier qui a eu lieu en 1973. Et là, on commence à entrer dans une période
02:16 dite de crise de laquelle on n'est plus jamais sorti. Ça fait 50 ans que d'une certaine
02:21 manière on est en crise. Même si les années Giscard ne sont pas tout à fait des années
02:26 de crise, il n'empêche que le chômage ne va cesser d'augmenter et une des raisons
02:31 de l'élection de François Mitterrand en 1981, c'est sûrement cette crise du chômage.
02:36 Donc cette année est particulière, au-delà d'ailleurs de Pompidou. Les années Pompidou,
02:42 parce qu'il y a deux types d'années Pompidou, il y a le président et puis également le
02:45 premier ministre. Et le premier ministre de De Gaulle, il est extrêmement important
02:49 au point où on se dit parfois, son action est peut-être plus forte en tant que premier
02:56 ministre, il a resté très longtemps premier ministre, et notamment en 68, qu'en tant
03:00 que président de la République. Est-ce que c'est votre avis ?
03:03 Je dirais qu'il y avait une sorte de continuité entre ces actions de premier ministre et ces
03:09 actions de président de la République, mais il y avait aussi une véritable séparation
03:12 des pouvoirs dans la pratique quotidienne. Le général De Gaulle était le premier président
03:19 de la Ve République, il en était le fondateur, il était une autorité morale presque stellaire
03:24 par rapport aux autres personnels politiques, et Georges Pompidou avait été son très
03:27 proche collaborateur à la sortie de la guerre, et ensuite avait travaillé dans la banque
03:31 sur les sujets industriels. Et donc, il était presque naturel dans l'esprit du général
03:36 De Gaulle que c'était à Georges Pompidou de mener les politiques économiques et industrielles,
03:41 et donc sociales, du président de la République et de la France. D'autant plus qu'ils avaient
03:47 en commun l'idée, la conviction très profonde, que pour être indépendante, la France devait
03:53 être forte économiquement, et pour pouvoir être respectée de l'étranger, il fallait
03:57 être fort intérieurement, et avoir un peuple qui puisse bénéficier d'un progrès économique
04:02 et social, puisqu'à l'époque il y avait des tensions très fortes, c'était, on s'en
04:07 souvient, la guerre froide, et donc il y avait une frange de la population en France qui
04:12 hésitait toujours entre le système capitaliste et communiste, et donc il fallait aussi pouvoir
04:15 montrer que le système capitaliste marchait, et il y avait cette dimension.
04:21 - Et je vais vous lire les mots du président de la République à l'instant, 12h20, amoureux
04:26 de la chère vieille France dont il embrassa le destin, engagé pour notre Europe, dans
04:32 laquelle la France joue pleinement son rôle, incarnation de la modernité française, 50
04:36 ans après sa disparition, l'héritage de Georges Pompidou demeure.
04:39 Il est paradoxal d'ailleurs cet héritage, parce qu'il y a quelqu'un d'assez conservateur
04:44 sur certains thèmes, et ça reste dans l'image de Pompidou, cette modernité affichée par
04:52 exemple pour l'art contemporain, jusqu'au centre Beaubourg, qui était très discuté
04:57 à l'époque, et j'ai envie de dire toujours, mais aussi sur la tour Montparnasse, sur la
05:02 bétonisation à l'extrême dont il est à l'origine, il avait même imaginé une autoroute
05:08 dans Paris, on avait imaginé sous Pompidou, ce qui est un truc qui nous paraît complètement
05:12 fou, de combler le canal Saint-Martin, pour faire une autoroute, donc il y a des choses
05:17 très paradoxales, mais on est en même temps dans ces années 70, où on pense que la voiture
05:22 va régler beaucoup de problèmes.
05:24 Comment vous le définissez, en quelques mots, sur le plan politique ? C'est un conservateur
05:30 libéral ?
05:31 C'était un conservateur qui, alors c'était un baudelairien, qui avait le goût de l'ancien,
05:39 et surtout le goût de l'insatisfaction que procurait le monde moderne, mécanisé, et
05:47 encore plus avec la nouvelle société de consommation.
05:49 Il avait d'ailleurs une phrase qui était assez prophétique, puisqu'il avait déclaré
05:53 à la toute fin de son livre, le Neu Gordien, que lorsque l'on aura au fond récusé toutes
06:03 les traditions, toutes les croyances et toute autorité, et que l'on sera livré inéluctablement
06:07 aux forces les plus barbares et les plus brutales, il sera trop tard pour s'écrier, finalement
06:12 on n'avait pas voulu cela.
06:13 Et je pense qu'on est un petit peu dans ce moment-là, et que sur le plan économique,
06:18 il était très libéral, mais il se projetait vers l'avant et il voulait qu'on soit les
06:22 leaders des puissances industrielles et technologiques.
06:25 Quand on dit très libéral, les gens ont oublié, mais le prix n'est pas libre en France,
06:30 je crois que c'est Giscard qui va le libérer, ce qui nous paraît, c'est-à-dire que le
06:34 prix n'est pas libre, vous ne pouvez pas mettre la baguette à n'importe quel prix.
06:37 Le Neu Gordien sortira après sa mort, je crois ?
06:40 C'est ça.
06:41 Et il y a un livre posthume, qui est un livre extrêmement important, de Georges Pompidou,
06:46 qui est mort le 2 avril, qui habitait Quai de Béthune, qui, je crois qu'en ce moment
06:52 même il y a une messe à Saint-Louis, en Lille, et qui est une personnalité importante.
06:59 Je vous ai raconté l'enterrement vécu par Europe 1 et raconté par Europe 1, avec un
07:06 ... je ne sais pas si ça existe dans les archives, il faudrait le retrouver, il y a un reporter
07:11 qui est donc Quai de Béthune, et qui, à l'époque il n'y avait pas d'oreillette, on
07:15 ne pouvait pas lui parler, et qui va se tromper durant tout le temps de la cérémonie funèbre,
07:20 et qui parlera d'un fourgon cellulaire avec le président de la République au lieu d'un
07:24 fourgon funéraire.
07:25 Ce qui peut arriver bien sûr à tous les journalistes, mais quand ça arrive ce jour-là, c'est
07:30 le fourgon cellulaire du président de la République vient de quitter le Quai de Béthune, etc.
07:34 Et c'est une anecdote très célèbre dans les couloirs d'Europe 1.
07:38 Il est 12h28, si vous voulez témoigner de Georges Pompidou et nous rappeler pourquoi
07:43 pas de ce que ça signifie aussi, c'était mieux avant en 74.
07:48 On a ce sentiment, on sera d'ailleurs avec un monsieur joyeux, le psychiatre, qui nous
07:52 dira si c'est vrai ou pas, est-ce que c'était mieux avant.
07:54 En tout cas, la maladie de Valström dont il souffrait aujourd'hui elle guérit, et
07:59 à l'époque on en mourrait.
08:01 A tout de suite.
08:02 Vous écoutez Pascale Proé pour Réagir Justement.
08:04 Dans 11h à 13h, vous composez ce numéro non surtaxé.
08:07 La paix Pascale Pro au 01.80.20.39.21.
08:10 Europe 1, le journal permanent.
08:13 Il est 12h32 et nous sommes avec Émilie Dès qui nous rappelle les titres.
08:17 Trois jours après la découverte des ossements du petit Émile, les recherches ont repris
08:20 ce matin autour du Auvergnay.
08:22 Pour le moment, aucune information n'a filtré sur leur avancée.
08:25 Une centaine de gendarmes sont mobilisés pour élucider les circonstances du drame.
08:29 Les premiers ossements trouvés sont en cours d'analyse.
08:31 Le procureur d'Aix-en-Provence va tenir une conférence de presse à 18h.
08:35 Gérald Darmanin se dit déterminé à lutter contre la drogue.
08:39 Ses réseaux et son argent s'allent.
08:41 Trois opérations Plasnet ont été lancées aujourd'hui à Toulouse, Nantes et Strasbourg.
08:44 D'autres opérations de ce type avaient déjà été lancées à Marseille, Lyon ou Dijon.
08:49 La Saône-et-Loire et Lyon sont maintenues en vigilance rouge avec des crues majeures
08:53 sur l'Armanson et Larousse.
08:55 Des débordements exceptionnels sont attendus notamment à Tronchois dans Lyon.
08:58 Vigilance orange maintenue dans l'Aube, en Côte d'Or dans la Nièvre et en Gironde à l'Ouest.
09:03 Les enseignants dans la rue aujourd'hui contre les groupes de niveau au collège et pour
09:07 la défense de l'école publique.
09:09 Dans le même temps, les finances du privé sont dans le viseur des députés.
09:12 Ils examinent un rapport qui réclame plus de transparence.
09:16 Et puis c'est la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.
09:19 Pour l'occasion, le gouvernement lance aujourd'hui une campagne.
09:22 Des clips télévisés où apparaissent des personnalités directement concernées comme
09:27 Elyse Moon et Francis Perrin, parent d'enfants autistes ou l'humoriste Paul Mirabelle dont
09:31 le frère est atteint de ce trouble.
09:33 - Merci Émilie.
09:34 À 12h33, est-ce que vous savez les succès des chansons en 1974 lorsque le président
09:40 de la République Pompidou, qui est le premier président sous la cinquième, décédé en
09:44 exercice ?
09:45 - Oui.
09:46 - Et le seul quoi.
09:47 Quand je dis le premier, c'est le seul.
09:49 Depuis 1958, c'est pas si fréquent, c'est un traumatisme.
09:53 Alain Poher, puisque il était président du Sénat et les institutions prévoient que
10:01 c'est le président du Sénat dans ces cas-là qui va assurer l'intérim.
10:04 D'un mois, généralement, parce que la campagne électorale va partir très vite, Jacques
10:09 Chabondelmas va se déclarer, selon l'expression "le corps était à peine froid" de Georges
10:15 Pompidou, qu'il se présente à l'élection présidentielle.
10:18 On peut imaginer que c'est le candidat naturel, c'est le candidat gaulliste, mais c'est Giscard
10:23 qui est un candidat des Républicains indépendants, qui a un tout petit parti.
10:27 Giscard va prendre la France, ils sont dix.
10:29 Il y a Michel Pognatowski à côté de lui, il y a très très peu de gens.
10:33 Et puis il y aura Chirac qui effectivement le rejoint avec ses 40 débutés qui trahissent
10:40 d'une certaine manière ce qu'on appelait à l'époque l'UDR.
10:43 C'était avant le RPR, l'UDR.
10:46 Et le candidat naturel de l'UDR, c'était évidemment Jacques Chirac qui était soutenu
10:52 par Malraux.
10:53 Et durant la campagne électorale, il y avait une scène célèbre où on voit Jacques Chabord-Helmas
10:58 parler avec Malraux, mais c'était le Malraux de "Entre ici Jean Moulin" et ce n'était
11:03 plus adapté en 74.
11:05 Les gens ne voulaient sans doute pas entendre cela, ils voulaient entendre plus de modernité.
11:10 Giscard, avec un slogan "Giscard à la barre sera élu président de la République".
11:13 Donc les chansons de 74, c'était ça ma question ?
11:17 - Non, je vous avoue comme ça.
11:19 Pourquoi ? Vous les connaissez vous ?
11:21 - Non, 74 !
11:23 - Ah, ça c'est "Sugar Baby Love" des Rubens.
11:35 Ça c'est 74 aussi.
11:41 Vous avez quoi encore ?
11:42 - "Les chers détenus".
11:43 - Ah mais il y a beaucoup de trucs.
11:44 - Il n'y avait pas beaucoup de tubes, oui.
11:45 - "Les chers détenus".
11:46 - Ah, mais il y a beaucoup de trucs.
11:47 - Il n'y avait pas beaucoup de tubes, oui.
11:48 - "Carl Douglas".
11:51 - Il y a les deux grands succès c'était "Les Divorcés" cette année-là et "Mon Vieux"
11:58 quand même.
11:59 Je ne sais pas si vous avez...
12:00 - "Mon Vieux".
12:01 - "Par dessus, rapé, il s'en allait vers l'été".
12:02 - Attendez, mais il y a eu tout ça en 74 ?
12:03 - Il y a eu "Waterloo" aussi d'abord.
12:04 - Oui, "Waterloo".
12:05 - "Belle année".
12:06 Mais il y avait des tubes, parce qu'il y a aussi "Les Vieux Mariés".
12:07 C'est des tubes qu'on réécoute 50 ans plus tard.
12:08 "Les Divorcés".
12:09 - "Malgré tout".
12:10 - "T'es rien, tu es rien".
12:11 - "T'es rien, tu es rien".
12:12 - C'est des tubes qu'on réécoute 50 ans plus tard.
12:15 "Les Divorcés".
12:16 - "Malgré tout".
12:17 - "Les Divorcés".
12:18 Il n'y a jamais eu d'autres chansons sur "Les Divorcés" parce que vous refermez le chapitre
12:22 avec la chanson de Delpech.
12:23 Vous ne pouvez plus rien écrire après.
12:25 - Et puis là, ça me revient, mais il y a eu "Di Di et la Montroseau" de Dalida.
12:29 - "Petite de vengeance".
12:30 - "Waterloo" qui est réélu au Grand Prix de l'Eurovision.
12:37 - Oui.
12:38 - Avec "Abbaside".
12:39 - Le 6 avril.
12:40 - Le 6 avril en plus ?
12:41 - Oui.
12:42 - C'est le début de "Abbaside".
12:43 Non mais c'est Zane.
12:44 - "Oui, Jérôme, c'est moi.
12:45 Je n'ai pas changé.
12:46 Je suis toujours."
12:47 - Et on voit, vous voyez, et M. Miguerès est avec nous, auteur de "Pompidou", le dernier
13:00 président qui a fait gagner la France.
13:02 Vous voyez dans la chanson, il y a cette légèreté, ce bonheur de vivre, cette insouciance qu'on
13:10 retrouve, c'est Jérôme.
13:11 Écoutons quelques notes de musique.
13:13 - "Oui, Jérôme, c'est moi.
13:19 Non, je n'ai pas changé.
13:23 Je suis toujours celui qui t'a aimé, qui te parlait.
13:29 Ça, je n'avais pas fait."
13:32 - On est avec Cathy.
13:34 Bonjour Cathy, qui habite dans le sud de la France.
13:37 - Bonjour Pascal.
13:38 - Bonjour, comment ça va ? Vous allez bien ?
13:39 - Bonjour, comment ça va ? Vous vous souvenez du 2 avril 1974 ?
13:42 - Alors, c'est-à-dire petite quand même.
13:46 Moi, je suis née en 1967, mais j'ai quand même connu la belle époque, la liberté,
13:53 la liberté de penser, les familles, la gaieté, comme vous dites.
14:01 On pouvait s'habiller… enfin, j'étais jeune, mais quand même, comme hier.
14:06 Elles étaient comme ma maman, magnifiques, minijupes.
14:11 Aujourd'hui, bon, bref.
14:13 Mais à l'époque, c'était une autre vie, un autre monde.
14:18 Et je préférais cent mille fois ce monde-là.
14:21 J'ai la nostalgie de ce monde-là.
14:24 C'est la France profonde, la France pure, qu'on aime, fière d'être français.
14:32 Pompidou était fier de la France.
14:35 - On est tous fiers d'être français, on est toujours fiers d'être français.
14:38 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
14:40 Aujourd'hui, c'est blablabla.
14:42 Aujourd'hui, on n'assume pas, aujourd'hui.
14:45 - Je sens qu'il y a un sous-texte politique.
14:48 Je ne voudrais pas entrer là-dedans, Cathy.
14:51 - Il y a toujours un sous-texte politique, Pascal.
14:53 - Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Cathy ?
14:56 - Éducateur sportif, je reprends demain matin.
14:59 - Et vous éduquez qui ?
15:01 - Les gens, ils en ont besoin, aujourd'hui.
15:03 Ils sont coincés du fion !
15:08 - Qu'est-ce que ça veut dire, il est 12h32 ?
15:13 Je présente mes excuses aux auditeurs.
15:17 - Pascal ! On ne va pas nous la faire à l'envers.
15:22 Aujourd'hui, ils sont choqués de tout et de rien.
15:25 Il faut apporter de la plaque, il faut vivre.
15:28 - C'est vous qui nous avez appelés.
15:31 - Vous êtes choquée, franchement ?
15:36 - Rien ne me choque, Cathy.
15:38 - Ah bon alors !
15:40 Le fait de ne pas être choquée, c'est là que ça se vit.
15:44 - Vous votez le prochain coup, quand même ?
15:47 - Oui, j'irai voter pour la liberté,
15:50 pour qu'on arrête de nous chialer de merde !
15:54 - Je ne vous demande pas pour qui vous votez,
15:56 j'ai compris l'affaire, si j'ose dire.
15:59 - Et pourquoi vous ne travaillez pas aujourd'hui ?
16:02 - Parce que je vous avais expliqué un petit peu
16:06 mes petits soucis de santé,
16:08 donc j'ai eu un moment, on va dire, un peu avide.
16:13 - Mais là, ça va mieux.
16:15 - Je vais très bien.
16:17 - Ça s'entend.
16:18 - Je pense à vous, mon dernier PET scan, il va très bien.
16:22 - Bon, alors ça c'est important, parce qu'il faut faire des PET scans.
16:24 Alors justement, Michel Lejoyeux est avec nous,
16:26 et Mikaël Migares.
16:28 - Et qu'est-ce qu'il va dire ?
16:30 - Mais qu'est-ce qu'il va dire, Michel ?
16:32 - Il va dire que les gens comme moi,
16:35 qu'il faut arrêter de dire que c'était mieux avant,
16:37 et bien oui, c'était mieux avant !
16:39 Oui, c'était mieux avant !
16:41 - Qu'est-ce qui était mieux ?
16:42 Parce que vous étiez plus jeune ?
16:44 Voilà pourquoi c'était mieux,
16:45 parce que les garçons, peut-être, vous regardaient ?
16:47 - Non seulement, Pascal, non seulement j'étais jeune, certes,
16:50 mais je suis encore bien jeune.
16:53 Vous inquiétez pas, tout va bien de ce côté-là.
16:55 Mais moi ce que je dis, par rapport à la vie,
16:57 dans le monde, la liberté, la vie privée...
17:01 - Vous êtes toujours bien jeune, tout va bien de ce côté-là, vous avez dit, c'est ça ?
17:03 - Ah oui, je vais très bien !
17:05 56 ans, franchement, tout va bien !
17:08 - Ce que vous voulez dire, c'est que vous avez du succès, c'est ça ?
17:10 - Oh, oui, ça marche toujours !
17:12 - Oui, ça marche toujours, bah oui, évidemment que ça marche toujours !
17:15 Généralement, c'est les hommes qui disent ça, ça marche toujours, mais bon...
17:18 - Oui, mais les femmes aussi, Pascal !
17:20 Vous savez, derrière un homme, il y a une femme,
17:22 et derrière une femme, il y a un homme.
17:24 - Il faut être avec toi aussi, d'accord ?
17:26 - Et vous, vous avez un homme derrière vous ?
17:29 - Super, un homme super !
17:32 - Il s'appelle comment ?
17:33 - Frédéric.
17:34 - Frédéric. Depuis combien de temps vous êtes ensemble ?
17:36 - Alors, ça fait 13 ans que je suis avec lui,
17:40 et je me suis mariée à 50 ans,
17:42 parce qu'avant j'étais pas sûre,
17:44 mais après 50 ans, ça se calme.
17:46 - Et là, vous êtes sérieuse ?
17:48 - Ah oui, tout à fait !
17:49 J'ai pas besoin d'Orient à côté,
17:52 et vous savez, Pascal,
17:54 souvent on peut payer une à côté,
17:56 mais c'est pas mieux de se voir ailleurs.
17:57 - Non, faut pas, je suis d'accord.
17:58 C'est très mauvais, faut pas.
18:00 - Très mauvais !
18:01 - Je suis d'accord.
18:02 - Et du coup, Pompidou ?
18:03 - Oui, Pascal !
18:04 - Et Pompidou, on est là.
18:07 Bon, écoutons Michel Lejoyeux, le psychiatre.
18:09 - J'abrace Pompidou, je pense très fort à lui, Pascal !
18:12 - Il va être content !
18:13 Michel Lejoyeux, le psychiatre,
18:17 il est interrogé par Laurent Tessier,
18:19 c'était mieux avant, est-ce normal de répéter cette phrase ?
18:22 Faut-il être nostalgique ?
18:23 - Il y a deux formes de nostalgie.
18:25 Il y a ce qu'on appelle une nostalgie dépressive,
18:27 qui, certes, consiste à dire "c'était mieux avant",
18:30 mais qui surtout fait qu'on désinvestit le présent.
18:34 Celle-là est toxique.
18:36 Par contre, se souvenir de son passé de manière positive,
18:39 vous faites vos journées sur Pompidou,
18:42 se dire au fond que notre jeunesse,
18:45 ou la jeunesse de nos parents,
18:46 était un moment agréable,
18:48 cela n'a rien de toxique,
18:50 et rien qu'ils doivent être ou chassés,
18:53 ou considérés comme pathologiques.
18:54 Regarder des vieilles photos de famille
18:57 et y trouver du plaisir,
18:59 c'est agréable, c'est bien.
19:01 Regarder des vieilles photos de famille
19:02 en se lamentant du temps qui a passé,
19:04 là c'est toxique.
19:05 Donc, vous voyez, ce n'est pas la nostalgie qui est toxique,
19:08 c'est le contexte émotionnel dans lequel on a l'air.
19:11 - "Nos souvenirs sont nos meilleurs compagnons",
19:13 disait Baudelaire,
19:14 puisque vous parliez tout à l'heure de Baudelaire,
19:17 et que le président Pompidou était baudelairien.
19:19 Nous sommes donc avec Michael Miguerès,
19:21 auteur de "Pompidou, le dernier président"
19:23 qui a fait gagner la France.
19:24 Qui, aujourd'hui, se réclame de Pompidou ?
19:27 Je sais que David Lysnard, notamment,
19:30 met en exergue le quinquennat Pompidou.
19:33 À part lui ?
19:34 - Déjà, ce n'est pas rien, puisqu'il risque d'être,
19:37 en tout cas il est pressenti pour être un des prochains candidats
19:40 à l'élection présidentielle.
19:42 Il y a aussi dans les plus jeunes LR,
19:45 je pense notamment Aurélien Pradié, le député.
19:48 Et on va dire que généralement,
19:52 Pompidou, même si tous ne se réclament pas de son héritage
19:56 ou ne se reconnaissent pas comme des disciples,
19:58 il conserve quand même une très bonne opinion
20:01 pour tous les politiques,
20:02 parce que c'est la dernière fois que les résultats étaient bons,
20:05 et c'était non seulement la dernière fois.
20:06 - Giscard, quand même, le septennat Giscard,
20:09 a quelques qualités.
20:10 Le bilan sociétal, des avancées qui ont été faites,
20:14 me semble-t-il.
20:15 - Oui, mais là, on est sous un point de vue,
20:17 je dirais, un peu plus subjectif.
20:20 Quand on juge Giscard, économiquement,
20:23 la fin du quinquennat Pompidou était meilleure
20:26 que ce qui s'est déroulé sous Giscard d'Estaing.
20:30 De plus, non seulement Georges Pompidou avait été Premier ministre
20:34 pendant une longue durée,
20:36 mais pendant toute la période où il était président de la République,
20:39 c'est-à-dire cinq ans,
20:40 il n'est jamais descendu en dessous de 50% de code de popularité.
20:44 - Ah oui ?
20:45 - Jamais.
20:46 - Entre 69 et 74.
20:49 Et il était évidemment très malade,
20:51 ce qui fait qu'il y a beaucoup d'affection pour les Français,
20:54 même si, à l'époque, on le savait,
20:58 mais on ne le disait pas à tel point que rien n'était préparé
21:01 lorsque le président Pompidou est mort.
21:02 Et ça a surpris tout le monde,
21:04 alors que, rétrospectivement, quand on voit la dernière année,
21:07 on voit qu'il est quand même très malade,
21:10 qu'il est fatigué, qu'il a grossi la cortisane
21:12 et qu'il s'éteindra le 2 avril 1974.
21:15 - Je veux vous remercier, M. Miguérez Pompidou,
21:18 le dernier président qui a fait gagner la France.
21:21 Je n'ai pas cité l'éditeur ?
21:23 - Ramsey.
21:24 - Ramsey. Je vous remercie grandement.
21:25 On va marquer une épouse.
21:26 - Merci à vous.
21:27 - Et qui est-il ?
21:28 - Ah non, non, non, non, mais c'était génial,
21:30 la séquence avec Cathy, c'était magnifique.
21:32 - Ah mais non, mais Cathy...
21:33 - Quelle énergie, il y a beaucoup de commentaires pour Cathy.
21:35 - Bah, j'imagine.
21:36 - Super.
21:37 - Bon.
21:38 Merci beaucoup.
21:39 Merci. On marque une pause.
21:40 - Oui.
21:41 - Est-ce que la présidence Pompidou,
21:42 qu'est-ce que vous en retenez ?
21:44 - C'est-à-dire ? Pascal ?
21:46 - En quoi elle vous a marqué ?
21:48 - Ah ouais, mais là, vous me mettez en difficulté pour rien.
21:51 - Non, je voulais savoir ce que vous retenez.
21:54 - Non, non, non, non, en tout cas, les musiques.
21:55 Toutes les musiques sorties en 1974,
21:57 toute la même année, ça m'a choqué.
22:00 Pardon, mais toute la même année.
22:03 - C'est ce que c'est ça ?
22:04 - Aujourd'hui Madame.
22:06 C'est le générique d'Aujourd'hui Madame.
22:08 Parce que tous les jours, il y avait une émission qui s'appelait
22:10 Aujourd'hui Madame à 14h.
22:13 Qui était présentée par un...
22:15 - Alain Jérôme.
22:16 - Non, c'était pas Alain Jérôme.
22:17 - Alain Jérôme, premier présentateur.
22:18 - Ah bon ?
22:19 - Oui.
22:20 - Mais ça veut dire que par année,
22:21 beaucoup de tubes sortaient quand même.
22:22 De gros tubes.
22:23 - Ce que j'aime chez vous, c'est...
22:24 - Non, je sais pas, je demande.
22:25 - Ça c'est...
22:26 Ça c'est le...
22:28 - Chiffre d'élève.
22:29 - Chiffre d'élève.
22:30 - Qui a été démarré quelques années plus tôt
22:32 sous le mot le plus long.
22:34 - Voilà, avec Max Favadeli,
22:36 Bertrand Rodin,
22:38 et Patrice Lafon.
22:39 - J'aurais le vide dans ces années-là moi.
22:41 - On aurait été copains tous les deux.
22:42 - Out.
22:43 - En 74, l'apparition de Casimir.
22:48 - 74 aussi.
23:00 - Oui.
23:01 - Allez, 12h47, la pause.
23:07 - Et notre éque de 15h à 16h,
23:09 historiquement votre, avec Stéphane Bern,
23:11 justement sera consacré à Georges Pompidou,
23:13 cet après-midi.
23:14 Émission spéciale aussi,
23:16 Année Pompidou avec Sophie Davant,
23:18 pour tenter de gagner le jackpot,
23:20 tester vos connaissances sur les années Pompidou,
23:22 cet après-midi, avec Sophie Davant
23:24 et les copains,
23:25 rejoints pour cette émission spéciale
23:27 par la journaliste politique Catherine Hay,
23:29 jouée de 16h à 18h
23:31 avec Sophie et sa bande de copains,
23:33 en vous inscrivant par SMS dès maintenant.
23:35 Vous envoyez Sophie au 73921.
23:37 Sophie au 73921,
23:39 c'est 3,75 centimes
23:41 plus coût d'un SMS.
23:42 A tout de suite sur Europe 1.
23:43 !