Pascal Praud - Disparition de Didier Roustan : L'hommage exceptionnel

  • il y a 3 jours

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur la disparition de Didier Roustan le célèbre journaliste sportif, à l'âge de 66 ans.

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00:00Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous. Il est 11h09 et on vient d'apprendre la mort de Didier
00:14Roustan. Didier est une figure dans le milieu du journalisme et dans le milieu du journalisme
00:20sportif et c'est vrai que cette mort nous a tous d'abord surpris et en même temps plongé
00:29dans un abîme de tristesse. Il se trouve que Didier Roustan c'est le premier qui m'a fait
00:35travailler à TF1 en 1988 et tous ceux qui l'ont croisé connaissent d'abord son talent qui est
00:44immense mais aussi sa sollicitude, sa bienveillance et notamment avec les plus jeunes. C'était il y a
00:5136 ans en 1988 j'étais arrivé à TF1 et il m'avait fait travailler pour Téléfoot parce que TF1 avait
01:03été privatisé en 87 et il y avait beaucoup de journalistes qui quittaient la rédaction donc
01:09il y avait un espace pour les jeunes journalistes. Christian Jean-Pierre était arrivé ensuite,
01:14Hervé Matou était arrivé également ensuite et je me souviens que Jean Renal, Georges Dominique,
01:20ce sont peut-être des noms qui ne vous disent rien mais avaient quitté la rédaction de TF1 et donc
01:26il y avait possibilité de faire travailler des jeunes. Didier Roustan c'est un talent immense,
01:31immense qui a vraiment révolutionné le reportage sportif en France, qui a proposé des choses qui
01:39ne se faisaient pas avant. Il était très jeune, il était de 58 donc il avait 21 ou 22 ans lorsqu'il
01:45est rentré à TF1 en 1976 avec Pierre Cangioni, on pourrait appeler d'ailleurs Pierre Cangioni dans
01:50quelques instants et puis il avait notamment fait des reportages qui sortaient de ce qui se faisait
01:59d'habitude, c'était extrêmement scénarisé et puis il avait un rapport avec les footballeurs où il les
02:05mettait en scène, il racontait des histoires, je me souviens un sujet sur Paganelli, sur Amoros et
02:12toute cette génération de jeunes joueurs. Et puis il a commenté les matchs, il avait commenté d'ailleurs
02:16avec Michel Deniso en 1984 la demi-finale France-Portugal lorsque la France balle le Portugal
02:25dans les dernières secondes et puis il était resté jusqu'à TF1, jusqu'en 1988, 89 ou 88, 89, 90,
02:34moi j'étais resté deux années simplement avec lui, il était parti pour Canal+, avec Charles Bietri
02:39où il avait monté un magazine tout à fait innovant également où il faisait des reportages en longueur
02:44et puis ensuite il avait eu cette carrière que vous connaissez avec un investissement très fort
02:51dans le football associatif, football citoyen, c'était une de ses associations où il se donnait
02:56beaucoup pour les autres, pour les jeunes et puis vous le voyez régulièrement dans l'équipe TV où il
03:02avait ce rôle du président et il donnait avec sa sagesse, son expertise, sa connaissance et
03:09puis aussi son regard, on l'avait reçu d'ailleurs dans cette émission, c'était quelqu'un qui était
03:13très rock Didier, qui était en dehors des systèmes, qui était personnel, qui avait un regard sur le
03:25football mais pas que sur le football, sur le monde en général, qui lui était personnel et
03:30qui était en marge, donc il y avait aussi quelque chose de l'artiste chez lui. Le syndicat
03:37international des joueurs avec Maradona, c'est quelque chose aussi dont il s'était occupé, il y a
03:43énormément de réactions et vous verrez que beaucoup de gens salueront sa mémoire, ses prochaines
03:51minutes et également l'homme qu'il était, David Lissnard, le maire de Cannes, parce qu'il est
03:55cannois Didier, a écrit il y a quelques instants, j'apprends avec émotion la mort de Didier Roustan,
04:00cannois passionné, attaché au rouge et blanc, il aimait le football par-dessus tout, le beau jeu et
04:05les belles histoires, il avait inventé un nouveau langage télévisuel autour du ballon rond, empli
04:09d'esprits positifs et de poésie. Il y a beaucoup de tristesse pour les gens de ma génération, d'abord
04:15parce qu'effectivement j'ai travaillé avec lui, puis parce qu'il y avait une modernité qu'il
04:19représentait, je crois que nous sommes avec Frédéric Jaillant, qui était des piliers de l'équipe
04:27Roustan dans ses années 80, lorsque je suis arrivé au service, je citais Christian Jeanpierre, Hervé
04:33Matou qui arriveront aussi, et je crois que Frédéric est avec nous et Frédéric doit être dans le même
04:39état sans doute que ceux qui l'ont connu, c'est-à-dire qu'il doit être à la fois surpris bien sûr, et
04:44puis peiné, parce que Didier était un ami. Bonjour Frédéric. Bonjour Pascal, oui c'est un choc, je
04:52viens de la prendre le baisseuil de Didier, c'est douloureux. Quels souvenirs vous avez avec Didier ?
04:58C'était un modèle parce qu'à l'époque de ses premiers pas à la télévision, il était unique,
05:06il est resté toute sa carrière, mais il a apporté un ton nouveau à la télé, moderne, comme vous le
05:11disiez, vous avez fait un très beau résumé de sa carrière, quelqu'un d'unique, de différent, c'était
05:16le cantonat du journalisme Didier, avec un regard, une vision, un comportement différent de tout le
05:22reste de la profession, comme Cantona a toute sa carrière eu un comportement différent des autres
05:26joueurs. Et il avait quitté TF1 d'ailleurs, parce qu'il était en marge. Oui, au moment de la privatisation, les nouvelles
05:35valeurs, les nouveaux modes de travail ne lui convenaient plus. Il avait également un rapport particulier avec la
05:41notoriété, parce qu'il ne la souhaitait pas forcément, il était un des jeunes talents de TF1 à
05:48cette époque-là, et souvent il m'avait dit que c'était Pascal Brugnaud, je crois, ou Dominique
05:51Cancien à l'époque, qui lui avait proposé de faire des variétés, parce qu'il incarnait une jeunesse,
05:56une nouvelle manière de présenter des émissions à la télé, et que lui avait toujours refusé parce
06:01que c'était d'abord un passionné de sport et de foot. Un grand passionné de football, il avait
06:05un rapport un peu paradoxal avec la notoriété, il n'aimait pas être mis en avant, mais en même
06:10temps rien ne lui faisait plus plaisir que quand on avait apprécié même ses reportages. Vous vous
06:15souvenez à quel point ses reportages étaient différents ? Il a aussi inventé un ton nouveau,
06:21et il aimait que les gens apprécient et reconnaissent ce ton nouveau qu'il avait
06:26apporté à la télévision, et en même temps il n'aimait pas se mettre en avant, c'est vrai,
06:29mais comme chacun d'entre nous dans ce métier, il faut cela, il aimait être reconnu pour ce qu'il
06:35faisait. Et c'est vrai que c'est un talent très très particulier, j'ai cité le reportage de
06:39Paganelli dont je me souviens, j'ai cité le reportage sur José Touré dont je me souviens,
06:44j'ai cité un jour il avait fait la défense du Paris Saint-Germain, il avait fait, c'était un
06:49Forknox avec le PSG ne prenait pas de but, et il avait inventé comme ça un reportage où on voyait
06:55les joueurs du Paris Saint-Germain grimés, déguisés en soldats et résistants à l'adversaire.
07:02Paganelli je crois qu'il l'avait installé, si je ne me trompe pas de reportage,
07:07dans la surface de réparation. Je crois que c'est Deleonis ça pour tout vous dire.
07:11C'est Deleonis ! Il lui avait dit c'est votre jardin, c'est votre jardin, donc on est dans
07:17votre jardin. Oui c'est ça, et Paganelli il avait fait jouer de la guitare etc, il avait fait
07:24découvrir la vraie personnalité de Paganelli d'ailleurs. Et vous parliez tout à l'heure de
07:28France-Portugal qu'il avait commenté avec Michel Benizot, et je me souviens d'un détail sur le
07:33dernier but marqué par Platini, ce but qui soulève le stade Vélodrome, Platini marque un but
07:38extraordinaire mais Tigana fait le boulot. Et Didier immédiatement en direct, ça reflète sa
07:43personnalité, avait insisté sur Tigana qui était le fervaloir de Platini à l'époque, et il aimait
07:50mettre en valeur les seconds rôles, ça lui ressemblait plutôt que les stars, il aimait mettre
07:56en lumière ceux qui avaient fait le boulot pour les stars. Merci Frédéric, merci Frédéric Jaillant
08:00qui a été évidemment un des piliers de Téléfoot, qui l'a présenté, qui l'a produit pendant ces
08:05années-là. Michel Benizot est avec nous également. Bonjour Michel. Bonjour Pascal. Et merci d'être
08:11avec nous, c'était un de vos amis parce que le duo que vous avez formé ensemble, et notamment avec
08:17ce fameux match France-Portugal, est resté dans nos mémoires Michel Benizot. Oui on avait un lien
08:24très fort, j'ai beaucoup de mal à parler de lui maintenant. Vous l'aviez connu à TF1, il était
08:33allé d'ailleurs après à Canal+, sans doute. Oui je l'ai connu surtout à TF1, il est venu ensuite
08:39à Canal+, mais à TF1 on était très proches puisqu'on faisait un duo de commentateurs pendant
08:43plusieurs années, donc on a fait aussi cette fameuse euro dont vous parlez avec le match France-Portugal,
08:48et il y avait un lien particulier quand on travaille dans nos métiers, on passe beaucoup
08:55de temps ensemble, souvent plus qu'avec nos familles, et donc on était proches, il y avait
09:00une vraie affection, ce qui n'est pas toujours le cas, on n'est pas obligé d'avoir de l'affection
09:04avec les gens avec qui on travaille, on a du respect, et avec lui il y avait de l'affection
09:08en plus, et donc c'est très difficile aujourd'hui. C'était quelqu'un de différent, on peut le dire
09:13comme ça, des gens du métier, quelqu'un de très sensible et un peu écorché vif, Frédéric disait
09:18c'est l'Eric Cantona de notre métier. Oui, il aimait les joueurs, il aimait Cantona, il aimait
09:22Maradona, il aimait les joueurs de ce style, de ce style à la fois de joueurs et de style humain,
09:30et oui, vous avez parlé tout à l'heure, il mettait en valeur celui qui faisait la passe,
09:35autant en tout cas que celui qui met le but, et ça résume assez bien sa personnalité, il était
09:42très attaché au football d'avant plutôt qu'au football d'aujourd'hui, c'est ce qu'on entendait,
09:47on se taquinait là-dessus de temps en temps, mais il était habité par la passion du jeu,
09:53c'est vraiment le jeu, le jeu, le jeu, tout le reste, tout le business du foot et tout ça,
09:57ça ne l'intéressait pas vraiment, il s'y intéressait parce qu'il faut, mais ce n'était pas sa passion,
10:01sa passion c'est le jeu, et il se souvenait d'action, il avait une mémoire phénoménale,
10:06c'est à dire qu'il avait une mémoire des choses de Cruyff, des très grands joueurs de toutes les
10:13époques, depuis les années 80, et donc il était un peu nostalgique de ça, et le foot c'était vraiment
10:21une part très importante de sa vie. Avec cette nostalgie de ce qu'a représenté aussi l'Ajax et
10:28les joueurs, c'est à dire la proximité, il m'avait dit plusieurs fois à Cruyff qu'il fumait
10:33parfois une cigarette à la mi-temps, et dans cette cigarette, il y a tout un monde qui n'existe plus
10:39aujourd'hui. Oui, il aimait ce monde-là, et le monde d'aujourd'hui, il le côtoyait évidemment,
10:44mais il l'aimait moins, et il aimait beaucoup ce monde un peu romantique du football, avec des
10:52joueurs qui pouvaient effectivement comme Cruyff, mais qui avaient un talent immense, et leur talent
10:58était... le jeu à ce moment-là était basé sur le talent, aujourd'hui le jeu est basé sur des
11:03systèmes, et les talents servent le système, et alors qu'à cette époque-là, c'était le talent
11:08qui faisait les systèmes plutôt que l'inverse, et c'est ce que Didier aimait. Merci Michel, merci,
11:13et évidemment on devine votre émotion et votre peine, comme à nous tous d'ailleurs aujourd'hui,
11:20parce que c'était, et Michel a raison de le dire, c'était quelqu'un de très... au-delà d'apprécié,
11:27très respecté dans ce milieu, avec son originalité, son caractère, et vous ne trouverez pas de gens
11:34qui se soient fâchés avec Didier Rousteing, on pouvait ne pas toujours être d'accord avec lui,
11:39mais il y avait quelque chose de très singulier, de très particulier dans sa personnalité, et puis
11:44c'est vrai que ses reportages, Michel Denisot à l'époque tranchait avec ce que faisaient les
11:49journalistes habituellement. Oui, il avait un vrai style, un style particulier, et il était très
11:55créatif, et ce qu'il faisait, il se reconnaissait au bout de dix secondes, tout de suite, on voyait que
12:02c'était Signe Rousteing. Merci, merci. Et il s'habillait de maillot de foot. Oui, il avait une collection de
12:08maillot de foot, et il avait quelque chose, je le disais, de très rock, Didier, et de très original,
12:14et de très personnel, et puis une gentillesse aussi, moi je peux le dire, avec les plus jeunes.
12:18Très attentionné. Voilà, avec les plus jeunes, vous savez quand vous arrivez à TF1 en 88,
12:22évidemment vous n'êtes pas très bon, par définition, et puis il vous prend par la main, il a un rapport
12:30avec vous, un rapport de tendresse, on peut dire, et d'accompagnement, donc c'est de ça évidemment
12:35dont je me souviens. Merci grandement Michel Denisot d'avoir témoigné ce matin au micro d'Europe 1.
12:41Nous sommes avec Dominique Grimaud, peut-être avec Jacques Vendroux également, nous sommes avec
12:47Dominique Grimaud, que vous connaissez bien sûr, et qui a connu Didier. On a de la peine,
12:53on a tout simplement de la peine, ce qui est bien normal, parce qu'on aimait Didier.
12:57Oui, très franchement, je viens d'apprendre la nouvelle et je suis...
13:16C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
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20:16c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
20:46c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
21:16c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
21:46c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
22:16c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c
22:46c'est vrai).
22:56Didier est venue le 6 novembre l'année dernière dans notre émission parce qu'il avait publié un livre qui avait d'ailleurs bien marché, et je vous propose de l'écouter.
23:06Didier Rustan est avec nous. Bonjour Didier.
23:08Bonjour Pascal.
23:09Bonjour à tous.
23:09d'être avec nous, Didier Rustam Puzzle, ça me fait plaisir, d'autant que forcément
23:16vous avez joué un grand rôle dans ma modeste carrière, puisque vous êtes le premier qui m'a donné
23:22sa chance en m'envoyant à Saint-Brieuc faire un reportage en
23:271988 pour Pla-Bédèque, donc le fautif en fait c'est vous !
23:30Eh oui, le grand fautif c'est vous !
23:32Après c'était toi, tu étais sur les rails, c'est toi qui avançais au départ évidemment
23:39J'avais un côté chef de gare, mais gentil, je pense, quand j'étais ton patron à téléfoot, donc ça vous avez toujours été gentil et
23:45bienveillant, ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans ce métier. Bon,
23:47pourquoi ce bouquin ? Parce que j'ai envie de dire, il arrive tard ce bouquin
23:52Généralement, un bouquin arrive parfois à 45-50 ans, surtout avec tout ce que vous aviez vécu, et vous aviez toujours
23:58rechigné à l'idée d'écrire. Ouais, tu connais un petit peu mon côté
24:03aujourd'hui peut-être, ou alors demain
24:06Voilà, cette branche là, c'est mon côté studiste déjà
24:10et puis par ailleurs, je trouvais ça un peu prétentieux, un peu pompeux de parler de soi
24:16sur la totalité d'un bouquin, ou presque, puisque quelque part tu parles de choses que tu as vécu. Alors
24:26chaque fois qu'on me sollicitait
24:28Bon, on ne me sollicitait pas tous les trois jours et les gens ne dormaient pas devant chez moi pour que je fasse un bouquin, on est
24:32d'accord, mais de temps à autre, je croisais des éditeurs, au hasard de la vie, qui me donnaient leur carte, et poliment
24:38je disais non, parce que pour les raisons que je viens de t'expliquer, et puis des fois
24:43c'est un peu plus le moment, j'ai descendu mon pont-levis et j'ai posé mes conditions qui étaient
24:49ok, mais
24:51déjà, je vais pas parler
24:54de tout ça par ordre chronologique, genre en 76, je pose mon premier pied à Cognac J, et aujourd'hui,
25:00bon, en 2023, le pied est à l'équipe, sur la chaîne l'équipe notamment
25:07je vais mélanger, brouiller les pistes, d'où le titre Puzzle, et c'est l'histoire de, voilà, et pas toujours
25:16essayer de pas trop me mettre en avant, et plutôt des gens que j'ai rencontrés
25:20des paysages que j'ai croisés, des matchs
25:25évidemment, toile de fond, il y a le football, ça va de soi, mais c'est aussi 47 ans de télévision, donc c'est l'occasion
25:32d'expliquer aux gens comment ça se passe en cuisine, sans donner toutes les recettes
25:38exactes, mais qui comprennent aussi
25:40ce métier, et l'évolution de ce métier, parce que les évolutions des émissions, et notamment sportives, et en particulier...
25:46Et vous pouvez évidemment réécouter, j'imagine, je crois qu'on peut réécouter toujours cette émission
25:51Sur le rebond.fr, oui.
25:53Exactement, donc c'est important de le dire sur YouTube, donc c'était la voix de Didier Roustan, reconnaissable entre mille
26:00Jacques Vendreau, qu'on ne présente pas, bien sûr, cher Jacques, et c'est une figure, elles sont pas si nombreuses dans le journalisme de
26:09sport, dans le journalisme de football, il y a Thierry Roland, bien sûr, il y a Jacques Vendreau, il y a Eugène Saccomano, il y a Didier Roustan
26:18C'est une petite poignée de gens qui, sur des années, marquent
26:24évidemment les auditeurs ou les téléspectateurs, Jacques Vendreau.
26:28Oui, c'est quelqu'un de hors normes, de toute façon, il sortait vraiment de l'ordinaire, il avait ce côté passionné,
26:35il avait ce côté artiste, il avait ce côté provocateur,
26:39il avait ce côté professionnel, et c'est vrai qu'il a travaillé longtemps, vous l'avez dit,
26:45à TF1, il a travaillé à Canal, il a travaillé à l'équipe, enfin, je veux dire, c'est quelqu'un qui
26:51aimait ce métier, c'est-à-dire qu'il n'a jamais pensé à lui, il ne pensait pas qu'à sa gueule, si on peut parler comme ça,
26:56il pensait à lui, il pensait pas à lui, il pensait aux autres, il aimait les autres, il aimait parler football,
27:02moi, la dernière conversation que j'ai eue avec lui, je sais pas, il y a un mois et demi, c'était à côté de l'équipe,
27:07il me parlait de la grande équipe du Bayern, avec Beckenbauer, Zepp Meyer,
27:13Gerd Müller, il me parlait de la finale de 74 entre les Pays-Bas et
27:19l'équipe d'Allemagne avec Niskenz et Cruyff, il avait un don de raconter les histoires,
27:26je veux dire, d'une manière
27:28passionnante, incroyable, mais surtout, surtout, au-delà de ce côté vintage qui a vraiment
27:34traversé toute sa vie depuis toujours,
27:37il était passionné et surtout, et surtout, il ne se prenait pas au sérieux,
27:43c'est-à-dire que quand je l'entends, il y a quelques secondes, sur
27:46essayer de le convaincre pour faire son livre, il a fait son livre, je crois, un peu contraint et forcé,
27:52parce que peut-être qu'il voulait laisser un souvenir, peut-être qu'il voulait laisser une trace, etc., mais il n'était pas
27:58obsédé par la télévision, il n'était pas obsédé par le fait de commenter des matchs
28:04sur TF1, notamment, et la finale de... Moi, je l'ai vu, la dernière fois que je l'ai vu, dans un stade,
28:11c'était ça, il avait commenté la finale de la Coupe du Monde de 94
28:15pour France Télévisions, si mes souvenirs sont exacts, et bien avec Eric Cantona comme commentateur. Donc, vous voyez, il y avait déjà des associations de
28:23personnages qui sortaient un peu, qui sortaient un petit peu, comme on dit, des sentiers battus. C'est vraiment un mec
28:29extrêmement passionnant. Alors, on aime ou on n'aime pas le personnage, ok, mais je veux dire que c'est surtout un mec
28:35passionnant et surtout très attachant.
28:37Et bien, merci beaucoup, Jacques Vendredi. Je pense que Jean-Michel est avec nous également, Jean-Michel Larquet, en direct
28:43du son sud-ouest. Bonjour, cher Jean-Michel.
28:47Bonjour, mon cher Pascal. Je disais qu'elles ne sont pas si nombreuses, les icônes qui marquent, évidemment,
28:55le journalisme de football. Vous en faites partie, Jean-Michel, Jacques aussi, j'ai cité Eugène Sakomano, j'ai cité Thierry Roland.
29:01Didier était à part et il avait une singularité qui ne s'est jamais démentie à travers les années.
29:09Oui, c'était un poète du football, c'était un idéaliste du football.
29:14Et il avait révolutionné un petit peu le documentaire.
29:20Moi, lorsque j'ai connu
29:22Didier, c'est lorsque nous avions été transférés avec Thierry d'Antenne 2, de Feu Antenne 2, à TF1.
29:29Et il faisait pour TF1 des documentaires absolument exceptionnels, remarquables.
29:35Et celui qui m'avait le
29:37marqué le plus, c'était un documentaire sur l'enfant de Tarifa, sur Louise Fernandez,
29:44avec à la fin, Louise Fernandez. Alors, on n'avait pas les moyens techniques de faire
29:51du photomontage, c'était plus compliqué, mais Louise Fernandez avait la tête d'un tigre et il avait fait un reportage absolument magnifique.
30:02Le commentaire ne l'excitait pas trop, il n'était pas son truc parce que je pense qu'il avait envie de vivre le match
30:09tranquillement, sans le raconter. Mais par contre, c'était un vrai cinéaste, c'était un vrai journaliste pour
30:17raconter des histoires et raconter la vie des footballeurs.
30:20Restez avec nous Jean-Michel, on va marquer une pause, mais ce que vous dites est très juste, vous êtes le premier à le dire d'ailleurs,
30:25il mettait en valeur les footballeurs. Et moi je me souviens aussi de ce reportage où on voyait Louise Fernandez
30:30courir au petit matin dans Paris sur la musique de Rocky, parce que Rocky était sorti à ce moment-là.
30:36Et c'était un reportage tout à fait exceptionnel, c'est un metteur en scène.
30:40Didier, pourquoi les sportifs et les footballeurs l'aimaient beaucoup ? C'est parce qu'il les mettait en valeur.
30:45Il les mettait en scène, alors que traditionnellement le journalisme de cette époque-là était plus classique,
30:53disons-le. Il est 11h46, Jean-Michel Larcher est avec nous, tout de suite après la pause.
30:59Europe 1, Pascal Praud.
31:01Jean-Michel Larcher est avec nous, on parle évidemment de Didier Rousteing
31:04et l'originalité de Didier dans ce métier, notamment dans la mise en scène de sujets.
31:10À l'époque, dans les années 76, 77, 78, c'était assez novateur de prendre un joueur, de le mettre en scène,
31:18d'accepter aussi qu'il joue un peu un rôle. On parlait de Louise Fernandez qui s'était fait grimer et puis qu'on voyait
31:23qu'il l'avait fait courir pour un footing le matin sur la Seine,
31:28près de la Seine, sur les berges de la Seine. Est-ce qu'il avait, d'ailleurs vous, vous ne jouiez plus lorsqu'il a commencé
31:34Jean-Michel à faire ce métier ? Vous ne l'avez connu que comme confrère,
31:40pas comme journaliste, et vous joueur de football ?
31:44Oui, je ne l'ai connu que comme confrère et un petit peu plus précisément lorsque je suis allé sur TF1,
31:50mais c'était les années dorées de téléfoot, Pascal, que vous avez connu,
31:56et il donnait le tempo parce que lorsqu'il y avait un résumé de match, même quand il faisait des résumés de match,
32:02le résumé de match de Didier Rousteing, que Didier Rousteing avait vu la veille au soir,
32:08ne ressemblait en rien au résumé
32:11traditionnel.
32:13Il avait ce don, cette qualité, il avait dû faire des études pour ça, mais il avait
32:19surtout cette faculté à être un immense metteur en scène, et moi ça va me manquer parce que
32:25j'aimais bien quand il arrivait avec les vieux maillots de Nantes, de Saint-Etienne
32:30ou de Monaco sur le plateau de l'équipe, et puis il avait une façon de parler tout à fait particulière.
32:38Je ne sais pas si vous aviez remarqué ça, Pascal.
32:41Il commençait souvent ses phrases.
32:43On savait ce qu'il pensait, mais il laissait à l'auditeur le soin de terminer la phrase.
32:48Souvent, au milieu d'une phrase, Didier s'arrêtait et avait l'impression de dire « vous qui m'écoutez,
32:56à la fin de la phrase, vous mettez un petit peu ce que vous voulez, c'est à vous de terminer ce que j'ai commencé.
33:02À chacun d'avoir son avis, à chacun d'avoir son opinion.
33:08Il avait ce don du partage qui était assez exceptionnel. Il partageait tout, sauf
33:15les voyages à l'avion,
33:17parce que j'ai fait une Coupe du monde en 86 avec lui à Mexico, et
33:23il ne souhaitait pas, après avoir fait un petit voyage dans un petit avion où nous avions pris l'orage à l'arrivée sur Mexico,
33:30il avait décidé
33:32rapidement de ne plus faire les voyages à l'avion.
33:36Et donc, c'était Thierry et moi qui faisions les voyages, les déplacements à Puebla, à Guadalajara
33:43ou à Léone en avion, et lui restait avec Michel Hidalgo sur Mexico.
33:48C'est vrai que dans l'expression, c'était souvent le roi des digressions, Didier, parce que sa parole était très nuancée. Je vous remercie
33:56grandement Jean-Michel, c'est vrai que c'est une époque aussi, Didier Roustan, une époque de plus grande proximité,
34:02disons-le, entre les journalistes et les joueurs qui existe aujourd'hui. Et puis il avait quelque chose que n'ont pas tous les journalistes de football,
34:09c'est-à-dire qu'il jouait bien au foot,
34:12pas comme un professionnel, mais c'était un bon joueur.
34:14Très bon milieu de terrain, oui.
34:16Et il le connaissait plutôt bien, alors que parfois, il y a des journalistes de football qui parlent football, et puis vous les voyez avec
34:22un ballon dans les pieds, vous comprenez qu'ils n'ont jamais touché un ballon de leur vie.
34:29Bon, on ne citera pas de nom, bien évidemment. Cher Jean-Michel, je vous embrasse tendrement, vraiment, parce que je sais
34:36votre émotion.
34:38Comme Anissa Dadi qui nous a rejoints et que vous connaissez évidemment, et Anissa, elle avait un lien très particulier avec Didier, parce que
34:45lorsque tout à l'heure je suis rentré dans le studio et que je vous ai annoncé son décès, j'ai vu
34:50votre peine et votre chagrin, parce que vous avez travaillé avec lui, et il me l'avait dit, Didier, plusieurs fois.
34:56À chaque fois, il me disait
34:58embrasse Anissa, quand je l'avais, je l'avais assez souvent, et il avait un lien particulier avec vous.
35:05J'ai du mal à réaliser, Pascal, je suis désolée.
35:09Quand on m'a annoncé que j'allais faire l'émission avec Didier Rousteing,
35:12la direction de rapport m'appelle et me dit, voilà, tu vas faire une émission qui s'appelle Yappapéno, animée par Thomas Touraud, et autour de
35:17la table, il y aura Didier Rousteing.
35:19En fait, je
35:20connaissais le grand monsieur que c'était, mais c'est mon père qui m'a appelé, il m'a dit, Anissa, tu te rends compte, tu vas côtoyer une légende.
35:28Et effectivement, c'était une légende
35:31dans notre métier, mais c'était surtout un être humain,
35:34d'une gentillesse, il m'a appris, on a partagé, on a ri, il avait une autodérision, parce que c'était un personnage, il était punk,
35:42il s'habillait pas comme tout le monde, il voyait pas la vie comme tout le monde,
35:46et on aimait rire de ça avec lui, il en riait, et
35:50c'est difficile de se dire que cet homme qui n'avait que de la bonté en lui, qui aimait les gens,
35:57se dire qu'il est parti, c'est vraiment
36:00c'est
36:02inimaginable, parce qu'il a su faire aimer le foot à tout le monde, parce qu'il vulgarisait le foot, alors vous parliez de ses digressions,
36:11Didier Rousteing, il faisait des résumés, il racontait le foot sur YouTube,
36:15allez voir ses vidéos,
36:17son résumé était plus long que le match, il faisait des résumés qui faisaient une heure et demie, deux heures,
36:21et on apprenait tellement, parce qu'il parlait pas que de foot, il parlait aussi de
36:26de musique, il adorait
36:29Crosby, Steele, Nash & Young, il parlait du folk américain, les grands connaisseurs connaissaient ça, il vous racontait l'Amérique latine, et puis quand on s'est rencontrés,
36:39il a été très étonné qu'une jeune fille comme moi soit amoureuse du FC Sochaux, je lui ai raconté mon histoire, mon parcours,
36:44et ce que je vais retenir aujourd'hui, c'est que
36:47j'ai un magnifique vinyle qu'il m'a offert,
36:50alors c'est l'hymne du FC Sochaux qu'il avait chez lui, il me l'a offert,
36:54et voilà, c'était ça Didier, c'était un romantique, c'était un amoureux de la vie, du foot, c'était un amoureux de l'Ice Can,
37:01et c'était la bonté incarnée, il avait tout le temps le sourire, je n'ai jamais vu Didier, de toutes ces années où je l'ai côtoyé,
37:08je n'ai jamais vu Didier
37:11râler, il était fantasque, il était dans son monde,
37:15mais c'était un être unique.
37:17Et d'ailleurs quand vous dites qu'il était dans son monde,
37:21il était dupe de rien,
37:23il n'aimait pas forcément ce monde des médias,
37:28il n'aimait pas le monde du football tel qu'il est devenu,
37:33mais
37:34il avait un jugement et une expertise très précises sur les hommes,
37:41comme sur le système, et comme il y a quelque chose chez lui de l'ordre de la pureté,
37:48disons-le, d'une forme d'intransigeance
37:51de quelqu'un qui ne veut pas négocier
37:54avec les uns et les autres,
37:57et bien ça les met parfois un peu
37:59à part forcément de nos métiers, parce que cette intégrité-là, parfois tu la payes cher
38:06à Nyssa, et parfois il y a des compromis qu'il faut savoir faire avec les directions,
38:13forcément, j'ai parlé de TF1 tout à l'heure et j'y étais à TF1, je sais très bien
38:18comment ça pouvait se passer, je crois que c'est Patrick Lelay qui avait dit un jour
38:25les stars de la chaîne c'est
38:28Michel Drucker, c'est Patrick Poirot d'Arvor, mais c'est aussi l'Olympique de Marseille.
38:32Donc à partir du moment où on dit ça, ça peut heurter journalistiquement,
38:37puisque ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que quand l'OM joue mal, on le dit pas, ou on le dit pas de la même manière, etc.
38:42Et Didier, il a une forme d'intégrité là-dessus, il n'aimait pas ça parce que c'est quelqu'un qui est pris de justice
38:49par-dessus tout, et qui déteste l'injustice.
38:53Donc
38:54ces personnalités-là, tout entière, là-dessus, qui ne négocient pas, c'est un être pur, voilà, donc ça peut créer parfois des
39:02difficultés.
39:04L'émission a duré combien de temps ? On a fait une saison, ça s'appelait Ya Pape et Nous, mais on a vécu des choses folles
39:09pendant cette saison 1, on est allé à Nantes,
39:12on est allé à Caen, on est allé au FC Sochaux, et je peux vous dire que suivre un match avec Didier Roustand à votre droite
39:19dans les tribunes, ça aussi c'était quelque chose
39:22d'unique, parce qu'on vit pas le match
39:25comme tout le monde. L'émission était à 16h tous les jours, en quotidien. C'était la première émission qui avait remplacé
39:32Laurent Ruquet lorsqu'il était parti, ou il y avait eu entre-temps l'émission de Cyril.
39:35Il y avait eu Cyril avec les pieds dans le plat, ensuite Thomas Toureaud est arrivé, et
39:40c'était une émission très drôle, en fait le but c'était de ne pas parler aux spécialistes du foot, c'était un grand jeu sur le foot
39:47avec beaucoup d'humour, il y avait Thomas Toureaud, il y avait Julien Cazard, il y avait Didier Roustand, trois personnalités
39:53fortes et à la fois
39:55complémentaires et différentes, et on a passé une année
39:57formidable à recevoir des amoureux du foot et à parler à tout le monde.
40:00Je reçois un petit message à l'instant de Carl Olive, et on va l'appeler Carl Olive, on va l'appeler juste après
40:05la pause, parce qu'il le connaissait bien et il souhaitait également rendre hommage à
40:11Didier Roustand. Merci pour votre émotion Anissa, merci beaucoup, et chacun connaît votre émotion, les
40:19auditeurs bien sûr.
40:21Merci Pascal, merci pour lui.
40:23Et à 12h01,
40:24ça fait une heure que nous parlons de Didier, on va encore en parler quelques minutes, toute notre actualité évidemment a été
40:30chamboulée, je pense que c'est quelqu'un qui marque
40:33la télévision bien au-delà et la radio bien au-delà de son secteur d'activité, qui était le sport et le football.
40:40Donc on va en parler encore avec un ou deux témoignages, et puis ensuite nous parlerons de l'actualité telle que nous devions aujourd'hui l'évoquer. A tout de suite.

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