En larmes, Michel Denisot réagit à la mort de Didier Roustan sur Europe 1
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00:00On vient d'apprendre la mort de Didier Roustan, et Didier est une figure dans le milieu du journalisme et dans le milieu du journalisme sportif.
00:10Et c'est vrai que cette mort nous a tous d'abord surpris et en même temps plongé dans un abîme de tristesse.
00:20Il se trouve que Didier Roustan c'est le premier qui m'a fait travailler à TF1 en 1988.
00:28Et tous ceux qui l'ont croisé connaissent d'abord son talent qui est immense, mais aussi sa sollicitude, sa bienveillance, et notamment avec les plus jeunes.
00:39C'était il y a 36 ans. En 1988, j'étais arrivé à TF1 et ils m'avaient fait travailler pour Téléfoot parce que TF1 avait été privatisé en 87
00:54et il y avait beaucoup de journalistes qui quittaient la rédaction, donc il y avait un espace pour les jeunes journalistes.
01:00Christian Jean-Pierre était arrivé ensuite, Hervé Matou était arrivé également ensuite,
01:05et je me souviens que Jean-Renald, Georges Dominique, ce sont peut-être des noms qui ne vous disent rien,
01:11mais avaient quitté la rédaction de TF1 et donc il y avait possibilité de faire travailler des jeunes.
01:17Didier Roustan c'est un talent immense, immense, qui a vraiment révolutionné le reportage sportif en France,
01:25qui a proposé des choses qui ne se faisaient pas avant. Il était très jeune, il était de 58,
01:30donc il avait 21 ou 22 ans lorsqu'il est entré à TF1 en 1976 avec Pierre Cangioni, on pourra appeler d'ailleurs Pierre Cangioni,
01:38dans quelques instants, et puis il avait notamment fait des reportages qui sortaient de ce qui se faisait d'habitude,
01:48c'était extrêmement scénarisé, et puis il avait un rapport avec les footballeurs où il les mettait en scène,
01:54il racontait des histoires, je me souviens un sujet sur Paganelli, sur Amoros et toute cette génération de jeunes joueurs.
02:02Et puis il a commenté les matchs, il avait commenté d'ailleurs avec Michel Denisot en 1984 la demi-finale France-Portugal,
02:10lorsque la France balle le Portugal dans les dernières secondes, et puis il était resté jusqu'à TF1,
02:17jusqu'en 1988, 89 ou 80 oui, 89-90, moi j'étais resté deux années simplement avec lui, il était parti pour Canal+,
02:26avec Charles Biétry où il avait monté un magazine tout à fait innovant également, où il faisait des reportages en longueur,
02:32et puis ensuite il avait eu cette carrière que vous connaissez, avec un investissement très fort dans le football associatif,
02:41football citoyen, c'était une de ses associations où il se donnait beaucoup pour les autres, pour les jeunes,
02:46et puis vous le voyez régulièrement dans l'équipe TV où il avait ce rôle du président,
02:52et il donnait avec sa sagesse, son expertise, sa connaissance, et puis aussi son regard,
02:58on l'avait reçu d'ailleurs dans cette émission, c'était quelqu'un qui était très rock Didier,
03:03qui était en dehors des systèmes, qui était personnel, qui avait un regard sur le football,
03:13mais pas que sur le football, sur le monde en général, qui lui était personnel et qui était en marge.
03:19Donc il y avait aussi quelque chose de l'artiste chez lui.