• il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Julie Voyer (directrice adjointe de Global Industrie), Sébastien Gillet (directeur général de Global Events) et Christophe Turcry (directeur général de Mob-ion)

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-03-26##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:00:05 Bonjour à toutes et à tous, heureux d'être avec vous dans les vraies voix.
00:00:10 Cécile n'est pas là pour un impératif personnel, on l'embrasse et on la retrouvera bien évidemment demain.
00:00:17 Les vraies voix en direct du salon Global Industrie à Villepeinte.
00:00:21 Alors Global Industrie, c'est vraiment le salon où il y a toute l'industrie.
00:00:24 Vous pouvez nous rendre visite, nous sommes Hall 5A, stand X88. En face de nous, il y a des robots, des machines outils.
00:00:31 C'est absolument extraordinaire, c'est un peu la troisième dimension.
00:00:36 Au menu des vraies voix, à 17h30, le grand débat.
00:00:39 Emmanuel Macron veut mettre les brouchées doubles sur la réindustrialisation.
00:00:43 Objectif, retrouver une souveraineté industrielle en France.
00:00:46 Le gouvernement Hollande prenait déjà l'importance de redevenir une puissance industrielle
00:00:50 avec le programme "Made in France" porté par l'ancien ministre du redraitement productif, Arnaud Bonnebourg.
00:00:56 Bien que le pays accueille de nouvelles usines, le poids de l'industrie du pays reste inférieur à celui de l'Allemagne ou d'Italie par exemple.
00:01:02 Et à cette question, l'industrie française, peut-on réindustrialiser la France ?
00:01:07 Vous êtes optimiste puisque vous dites oui à 67%.
00:01:11 À 18h35, le coup de projecteur, l'industrie moteur de l'économie nationale, demeure quand même le deuxième employeur en France, juste après le tertiaire.
00:01:21 Cependant, les perspectives s'annoncent pour cette année moins favorable que prévu,
00:01:25 avec l'annonce par Bruno Le Maire d'une révision à la baisse de la croissance à 1%
00:01:29 et la mise en place d'un plan d'économie de 10 milliards d'euros.
00:01:32 Et on vous pose cette question, l'industrie française a-t-elle de l'avenir ?
00:01:36 Et là, vous êtes pessimiste, vous dites non à 64%.
00:01:41 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300, nous aurons des experts qui exposent, présents ici, au salon Global Industrie,
00:01:49 avec tout de suite nos éditorialistes du jour.
00:01:52 Ils sont là, comme d'habitude, les deux des machines outils des vraies voix,
00:01:59 tiens d'ailleurs, la plieuse et la fraiseuse.
00:02:02 La plieuse, Philippe Bilger, puisqu'il aime bien plier ses contradicteurs.
00:02:05 J'ai envie de demander à un robot de penser à ma place.
00:02:08 Ça va être compliqué, votre pensée est tellement complexe.
00:02:11 Oh non mais la flageolterie ! Il est bien, il est bien.
00:02:14 Mais c'est une IA, vous croyez qu'il nous parle ou c'est vraiment Philippe Bilger ?
00:02:17 Mais moi c'est plausible. Non mais c'est une IA.
00:02:20 Et la fraiseuse des vraies voix, Françoise Devoit. Je découpe mes adversaires.
00:02:24 Exactement. Et on aura dans quelques instants Julie Voyer, directrice adjointe de Global Industrie.
00:02:31 Quand vous voyez tout ça, comment vous trouvez ça ? C'est impressionnant les robots, les machines qui nous entourent, etc.
00:02:37 Moi je suis assez frappée de voir la qualité de ce salon.
00:02:40 En attendant l'émission, j'ai déambulé. Et puis le savoir-faire français, il y a quelque chose qui est assez éblouissant.
00:02:47 Et quand on voit ça, je passais dans les rayons, je voyais tous les stands digitales bien sûr,
00:02:52 parce que c'est ça qui m'intéresse beaucoup.
00:02:54 Eh bien je me dis que oui, il y a un espoir, il y a un savoir-faire français qui est évident.
00:02:59 Après il y a peut-être une structuration de l'industrie qui n'est pas la même qu'en Allemagne ou en Italie.
00:03:03 Mais en tout cas, le savoir-faire il est là. Donc si le savoir-faire est là, la volonté est là, il n'y a aucune raison que ça ne fonctionne pas.
00:03:09 Et on retrouve tout de suite notre auditeur du jour. Ce n'est pas très loin d'ici, direction Shell. Bonsoir Gilles.
00:03:15 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:03:18 Alors vous êtes notre auditeur du jour. Il est à Fort-à-Paris, vous avez répété, révisé le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:03:24 Mais dans quelques instants, vous allez pousser un coup de gueule sur quoi ?
00:03:27 Alors sur l'escoquerie des élections européennes.
00:03:31 Eh bien tout de suite, on écoute par contre le répondeur du jour.
00:03:35 Bonjour, Robert de Pantin. Je téléphone à propos de la proposition de M. Le Maire de faire payer davantage, en fonction des revenus, les frais de la sécurité sociale.
00:03:49 Le 2 mars, il y a deux députés aussi qui ont déposé une loi qui a été votée au Parlement.
00:03:55 Comme quoi, dans les EHPAD publics, les gens votent payer leurs frais de jour, en fonction de leurs revenus également.
00:04:04 Donc petit à petit, on est en train d'instaurer une espèce de communisme. Voilà, merci.
00:04:11 Philippe Bilger, c'est vrai que là, ça fait beaucoup réagir les propos de M. Le Maire, mais notamment, on proposait, Robert l'a dit, de faire payer les EHPAD en fonction des revenus.
00:04:19 Ce n'est pas un peu comme la cantine scolaire où on paye moins si on gagne moins et on paye plus si on gagne plus. Ça vous paraît juste ou pas ?
00:04:25 Ça ne me paraît pas complètement aberrant. J'ai tout retrouvé que la France a une conception belle peut-être, mais très abstraite de l'égalité.
00:04:34 Je pense que dans certains domaines, il ne serait pas choquant de faire payer au regard des revenus qu'on a.
00:04:40 Françoise de Goyes.
00:04:41 Moi, j'ai du mal avec tout ce qui est en train de sortir. C'est le concours Lépine de celui qui va avoir la meilleure idée pour trouver de l'argent pour, je rappelle, le déficit abyssal.
00:04:51 154 milliards, 5,5% de déficit. Il n'y a que les Italiens qui font pire que nous. Je veux bien entendre Bruno Le Maire qui se déploie et demain, ce cher Gabriel Attal,
00:05:03 je dis ça pour mon ami Philippe Bilger, qui va nous expliquer que maintenant, il faut raboter l'assurance chômage. On est également sur les indemnités journalières.
00:05:11 On sait très bien où est-ce qu'il y a de l'argent. On sait très bien où est-ce qu'on peut trouver de l'argent. Et d'ailleurs, on le sait tellement bien qu'il y a même maintenant des voix
00:05:19 dans la majorité qui s'élèvent pour dire que oui, il va peut-être falloir taxer les super profits. Je donne un chiffre, mes amis. 140 milliards de bénéfices pour le CAC 40 en 2023.
00:05:31 La moitié distribuée en dividendes. On sait où est-ce qu'on peut aller chercher un peu d'argent sans forcément déplumer les actionnaires. J'en ai marre d'ouvrir tous les tiroirs
00:05:41 parce que tous les tiroirs, ça va toucher, bien sûr, toujours les gens. Ça va toucher le capital des travailleurs et ça ne va pas toucher le capital financier.
00:05:49 Et on retrouve tout de suite notre auditeur 20 voix du jour, Gilles Dechelle. Alors, votre coup de gueule, c'est la différence entre voter et élire pour les européennes vastes programmes.
00:05:57 Oui, absolument. En fait, c'est toujours la même chose que ce soit pour les législatives ou pour les européennes. Je vous annonce que le 9 juin, vous n'irez pas voter et moi non plus.
00:06:09 Nous irons élire. J'entends par là qu'en fait, on va désigner des personnes qui voteront à notre place. C'est vraiment important de faire la différence entre les deux
00:06:19 parce que pour moi, il y a une escroquerie qu'on nous fait penser quand on veut nous faire croire que nous votons. Nous élisons des gens qui, eux, votent pour nous.
00:06:27 Donc voilà, le 9 juin, nous irons élire. Nous n'irons pas voter.
00:06:32 Alors, le distinguant entre les deux, Philippe ?
00:06:35 Ce que dit notre auditeur me rappelle un débat très passionnant qui existait lors des Gilets jaunes où un philosophe qui les soutenait
00:06:45 avait énoncé cette distinction entre voter et élire. Tout de même, on est capable, lorsqu'on a des programmes suffisamment précis, de voter et d'espérer que ceux qui vont être élus
00:07:00 acceptent de respecter leurs programmes. Je suis peut-être un peu optimiste.
00:07:06 François, c'est quoi ? Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent, comme disait Charles Pasquoie ?
00:07:11 Oui, et puis je n'aime pas cette distinction. La réalité, c'est que si on commence à faire cette distinction, je suis d'accord avec Philippe, à un moment donné, on remet en cause le principe même de la démocratie.
00:07:20 Moi, je suis pour aussi une forme de démocratie directe, évidemment.
00:07:24 Le référendum ?
00:07:25 Plus directe, bien sûr, mais il faut une démocratie représentative, sinon il n'y a plus qu'à plier les gaules.
00:07:31 Et puis voilà, je sais très bien qu'il y a la fracture. Je sais très bien que ce pays a voté très largement contre la Constitution européenne
00:07:37 et qu'il est re-rentré par la fenêtre quelques années après, par le biais des jeux européens.
00:07:42 Mais quand même, je veux garder la confiance dans les gens. La gauche et la droite, ce n'est pas pareil.
00:07:47 Je présuppose que quand on vote pour une liste de gauche, les gens tiennent à minima leurs promesses et vice-versa.
00:07:53 Je pense que ça s'appelle la démocratie. Comme disait Charles, c'est pas parfait, mais c'est le moins pire des systèmes, en fait.
00:07:59 Un mot, Gilles, pour répondre à Françoise et Philippe ?
00:08:02 - Disons que j'entends ce que dit Françoise et je ne dis pas qu'elle a tant ou raison.
00:08:07 Je dis juste qu'il faut utiliser les bons mots, parce que mal nommer les choses, c'est rajouter au malheur du monde, comme on le dit souvent.
00:08:15 Donc il faut savoir ce qu'on dit et utiliser les bonnes paroles.
00:08:18 - Mais il n'empêche qu'on vote pour quelqu'un. On vote pour quelqu'un.
00:08:22 - Mais là, on vote pour une liste.
00:08:23 - On vote une loi, mais on élit quelqu'un. On ne vote pas pour quelqu'un. On vote une loi.
00:08:29 - Oui, mais c'est un vote... - Et on élit quelqu'un.
00:08:32 - Oui, mais on vote quand même pour une liste, un scrutin à la proportionnelle.
00:08:36 Oui, j'entends. Mais moi, j'ai un peu peur. Je voudrais qu'on mette...
00:08:39 Vous avez raison, c'est bien d'être dans une pensée complexe et nuancée.
00:08:43 Peut-être qu'il faut mettre les nuances ailleurs. En tout cas, j'entends. C'est vrai.
00:08:46 - Gilles, restez avec nous. Vous êtes notre vraie voix du jour et vous allez réagir pour le débat.
00:08:50 - Avec plaisir. - Et évidemment pour le "qui sait qui" qu'il a dit,
00:08:53 et aujourd'hui, il va être un "qui sait qui" qu'il a dit, on va dire, de robotique.
00:08:58 Mais qui ne parle pas que de robotique. Vous allez voir, parce que certains politiques se sont déchaînés,
00:09:03 ce matin en particulier. Dans quelques instants, le réquisitoire du procureur Philippe Beiger.
00:09:08 Quel sera votre réquisitoire ? - Je vais défendre pour une fois, pas Gabriel Attal,
00:09:12 mais François-Xavier Bellamy. - Ça m'aurait étonné.
00:09:15 - C'est parfait. Et on retrouvera également Félix Mathieu pour ses 3 mots dans l'actu.
00:09:19 À 17h30, notre premier débat "Peut-on réindustrialiser la France ?"
00:09:24 Vous voulez réagir le 0826 300 300, et pour le moment, vous dites oui à 68%.
00:09:30 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:09:34 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:09:39 - Retour des vraies voix, en direct du salon Global Industries au parc des Expos de Villepinte.
00:09:45 Vous pouvez nous rendre visite, on est dans le hall 5A, stands X88.
00:09:50 - J'adore rien que le nom du stand, si tu veux. On dirait un nom de robot, on dirait Star Wars.
00:09:55 - On est entouré de robots d'ailleurs, c'est absolument magnifique.
00:09:58 - X2R2, mini. - Absolument, dans quelques instants, 3 mots dans l'actu.
00:10:01 Bonsoir Félix Mathieu, quels sont ces 3 mots ?
00:10:04 - Déficit, effondrement et tracteur. On va parler du déficit de la France,
00:10:07 beaucoup plus important que prévu. De cet effondrement d'un pont percuté
00:10:11 par un immense bateau à Baltimore aux Etats-Unis après un problème électrique dans le navire,
00:10:15 20 personnes tombées à l'eau et puis de ces tracteurs de retour à Bruxelles
00:10:19 pendant que les ministres de l'agriculture assouplissent la PAC.
00:10:22 - Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:10:25 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bélecher.
00:10:31 - Et vous voulez réagir sur François-Xavier Bellamy qui est attaqué par la majorité
00:10:35 pour n'avoir, je cite, "jamais choisi Emmanuel Macron", c'est ce qu'il a dit hier sur une antenne concurrente.
00:10:40 - Absolument. Je pourrais me contenter de dire de quoi je me mêle.
00:10:46 Je vais tenter d'être un peu moins superficiel.
00:10:52 François-Xavier Bellamy a dit qu'il n'avait jamais voté Emmanuel Macron,
00:10:57 pas plus en 2017 qu'en 2022. Eh bien, d'abord, cela ne signifie pas
00:11:04 qu'il a voté pour quelqu'un d'autre. Il a pu s'abstenir.
00:11:08 Et puis, même s'il a refusé de voter Emmanuel Macron et de le renouveler en 2022
00:11:15 en connaissance de cause, je pense qu'au lieu de le blâmer, voire parfois de l'insulter,
00:11:23 il vaudrait mieux le féliciter d'avoir perçu avant beaucoup d'autres,
00:11:28 par une double intuition, qu'Emmanuel Macron constituerait une déception
00:11:34 après 2017 comme après 2022. Donc, je ne vois pas la raison de ce teint amarre
00:11:40 autour de François-Xavier Bellamy. On est tout de même encore libre
00:11:45 de ne pas voter Emmanuel Macron.
00:11:47 - Françoise de Gaulle. - Je suis d'accord avec Philippe Bigère.
00:11:50 Il n'y a rien à rajouter.
00:11:51 - Mais déjà, est-ce que c'est bien de poser la question que vous avez votée
00:11:53 pour qui est-ce que ça regarde un ou une journaliste ?
00:11:55 - Bon, écoutez, c'est normal que les journalistes...
00:11:57 - Moi, je n'ai jamais posé cette question.
00:11:59 - Oui, mais peut-être que... Enfin, c'est le métier de journaliste, ça.
00:12:02 C'est tout à fait normal de poser ce type de questions.
00:12:05 On a posé cette question, je me souviens, quand c'était crucial à François Bayrou,
00:12:09 en 2007, pour qui allez-vous voter au second tour.
00:12:11 Non, c'est des vraies questions politiques.
00:12:14 Et moi, je suis d'accord. Je ne vois pas vraiment François...
00:12:17 A l'instinct, je parle... Je pose la question à Philippe Bigère,
00:12:20 mais à l'instinct, je ne sens pas du tout François-Xavier Bellamy
00:12:23 mettre un bulletin Marine Le Pen dans l'urne.
00:12:25 Je ne peux pas imaginer... - Il est en blanc.
00:12:27 - Oui, mais c'est ce que je dis. Il a le droit de voter blanc.
00:12:29 Il y a beaucoup de gens, à gauche, vous savez, qui ont voté blanc en 2022.
00:12:32 - En 2017 aussi. - En 2017, beaucoup moins.
00:12:36 En 2022, il y a beaucoup de gens, ils se sont assurés que Le Pen ne pouvait pas passer.
00:12:41 Ils se sont dit "Non, on ne peut pas faire ça deux fois pour Macron".
00:12:44 - Pour être honnête, il avait une fois dit qu'il voterait plutôt pour Zemmour.
00:12:50 Je veux compléter mon propos.
00:12:53 - Zemmour n'étant pas au second tour... - Oui, absolument.
00:12:55 - Le problème était réglé.
00:12:58 - Tout de suite, trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:00 - Les vraies voix sud-radio.
00:13:03 - Bonsoir Félix. - Bonsoir.
00:13:05 - Trois mots dans l'actu qui sont déficit, effondrement et tracteur.
00:13:08 - Un dérapage important et très rare selon la Cour des comptes.
00:13:11 Le déficit public s'élève finalement à 5,5% du PIB.
00:13:15 15,8 milliards de plus que prévu.
00:13:17 Des voix s'élèvent pour rouvrir le débat fiscal.
00:13:19 Scénario catastrophe à Baltimore.
00:13:21 Aux Etats-Unis, le porte-conteneurs qui a percuté la pile d'un pont avait un problème électrique.
00:13:26 L'effondrement a précipité une vingtaine de personnes dans l'eau.
00:13:29 Et puis les tracteurs de retour à Bruxelles pour la réunion des ministres de l'agriculture
00:13:33 qui assouplissent les règles de la politique agricole commune.
00:13:36 - Les vraies voix sud-radio.
00:13:39 - Le coup près de l'INSEE, donc tombé ce matin, déficite de 5,5% du PIB.
00:13:44 15,8 milliards d'euros de plus que prévu par le gouvernement.
00:13:48 Un dérapage important et très rare, commente le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
00:13:53 Les dépenses sont tenues mais les recettes pâtissent du ralentissement économique,
00:13:57 justifie Gabriel Attal de son côté sur la défensive à l'Assemblée nationale.
00:14:01 - Depuis 17 ans, le déficit public de la France n'a été sous les 3% qu'à une seule reprise.
00:14:06 C'est sous la présidence d'Emmanuel Macron face à l'action de cette majorité au début du précédent mandat.
00:14:12 Nous avons subi une épidémie de Covid qui a frappé le monde entier
00:14:16 et qui a eu un impact sur nos finances.
00:14:19 Pour le reste, nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité
00:14:24 avec toujours un fil rouge, c'est celui du travail.
00:14:27 Si nous avions le même taux d'emploi que nos voisins allemands,
00:14:30 nous aurions beaucoup moins de problèmes avec nos finances publiques
00:14:33 parce que nous aurions des recettes fiscales et sociales plus importantes.
00:14:36 - En tout cas, une petite musique qui monte, même dans la majorité de François Bayrou,
00:14:39 à la présidente de l'Assemblée, Yael Brun-Pivet.
00:14:41 Faut-il rouvrir le débat fiscal sur la taxation des super-profits
00:14:44 ou des très hauts revenus, notamment ceux du capital ?
00:14:47 Ce débat n'est pas interdit, concède le député Renaissance
00:14:50 et ancien ministre des Transports Clément Bonne.
00:14:52 - Il ne faut pas avoir peur de ce débat.
00:14:54 On doit poser collectivement cette question de manière calme, ordonnée.
00:14:58 - Oui, j'imagine.
00:15:00 - Il y a des sujets qui se débattent aussi au niveau européen.
00:15:03 On a fait une taxation des multinationales qui échappait à l'impôt au niveau international.
00:15:06 C'est la France qui l'a portée, qui l'a obtenue au niveau international.
00:15:09 Parce que si vous le faites au niveau français, ça ne sert à rien.
00:15:12 Les entreprises s'en vont.
00:15:14 Un budget, ça se construit au printemps, jusqu'à l'automne où ça commence à être débattu au Parlement.
00:15:18 On aura des échanges avec le ministre du Budget, le ministre de l'Economie,
00:15:21 des échanges de la majorité. Et on va avoir un débat dans les prochaines semaines.
00:15:24 - L'ancien ministre des Transports et député Renaissance de Paris Clément Bonne,
00:15:27 au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
00:15:30 Oxfam, de son côté, en appel au président Macron en visite au Brésil.
00:15:33 Selon Oxfam, selon l'ONG, il doit répondre favorablement
00:15:36 à l'appel de son homologue Lula pour une taxation des super-riches au niveau mondial.
00:15:41 - Philippe Bigère n'a pas coupé une hausse des impôts, non ?
00:15:44 - Je n'ai pas été convaincu, tout de même par Gabriel Attal.
00:15:47 On sait que depuis 40 ans, il y a 2 000 milliards de déficits.
00:15:53 Emmanuel Macron a rajouté... - Non, plus de 3 000 milliards de déficits.
00:15:57 - Non, non, mais Emmanuel Macron lui-même a rajouté 1 000 milliards.
00:16:01 - Ah d'accord, c'est ça. - Et voilà que je vous apprends des choses
00:16:05 en économie, tout de même. - Donc, on va dire qu'on fait du déficit et d'aides.
00:16:08 C'est pas la même chose. - Et là-dessus, il y a 150 milliards
00:16:11 pour la Covid, à la rigueur. - Oui.
00:16:13 - Et le reste, lui, est imputable. Donc, il y a tout de même un grave problème
00:16:17 de finances. - Mais François, ce n'est pas...
00:16:19 - Il y a un problème de maestria et de savoir-faire, tout simplement.
00:16:22 Emmanuel Macron nous a été vendu comme une sorte de génie de la finance.
00:16:25 La réalité, c'est que tout le reste de l'Europe a eu le Covid
00:16:28 et le reste de l'Europe a pratiqué aussi l'État-providence.
00:16:32 Le Portugal est en vert, l'Allemagne n'est qu'à 60% de son PIB de dette,
00:16:37 d'endettement. L'Italie va un peu plus mal, mais tous les pays ont eu le Covid
00:16:42 et beaucoup de pays ont aidé également leur population.
00:16:45 Je redis, Allemagne, Espagne, Italie, France ont pratiqué ce qu'on appelle
00:16:50 l'État-providence. Donc, il y a un problème, tout simplement, de gestion
00:16:53 de ce gouvernement. Et je rappelle que l'argent, on sait où il est.
00:16:56 Il y a 140 milliards de bénéfices du CAC 40 cette année.
00:17:01 Si on taxe même 10%, ça va aller.
00:17:04 - Deuxième mot, direction les États-Unis, ce deuxième mot, c'est effondrement.
00:17:07 - Avec ce scénario catastrophe à Baltimore, dans le Maryland,
00:17:10 un immense bateau, un porte-conteneur a percuté ce matin le pylône d'un pont
00:17:14 qui s'est effondré dans l'eau sous les yeux médusés des passants.
00:17:17 - Yo ! What the fuck ? What the fuck ?
00:17:23 The bridge is gone.
00:17:26 - This shit is crazy, dude.
00:17:28 - Plusieurs véhicules se trouvaient sur ce pont qui a entraîné
00:17:31 une vingtaine de personnes dans sa chute. Le navire a rencontré
00:17:34 un problème électrique avant de perdre le contrôle, indique
00:17:37 Wes Moore, gouverneur du Maryland.
00:17:39 - The thing that we know is that, you know, even as the boat was...
00:17:42 - Ce que nous savons, c'est qu'au moment même où le bateau arrivait,
00:17:45 il allait être à 8 nœuds, donc à une vitesse très, très rapide.
00:17:48 L'enquête est en cours, mais je dois dire que je suis reconnaissant
00:17:51 aux personnes qui, une fois l'alerte donnée et la notification
00:17:54 faite qu'un SOS a été lancé, ont pu empêcher des voitures
00:17:57 de passer sur le pont. Ces personnes sont des héros.
00:18:00 Ils ont sauvé des vies. La nuit dernière, ajoute le gouverneur
00:18:03 du Maryland, déploiement en tout cas sur place de drones,
00:18:06 d'hélicoptères, de plongeurs. Les secours recherchent toujours
00:18:09 au moins 7 victimes dans l'eau.
00:18:11 - Troisième mot, tracteurs, ils sont de retour à Bruxelles.
00:18:14 - Une centaine de tracteurs de retour pour cette réunion
00:18:18 des ministres de l'Agriculture. Abandon déjà cher obligatoire,
00:18:21 réglementation sur les haies, contrôle. Ils ont approuvé
00:18:24 une révision de la politique agricole commune pour détricoter
00:18:27 ces règles environnementales. Ils ont discuté aussi des pistes
00:18:30 pour doper le revenu des agriculteurs sous la pression,
00:18:33 évidemment, de ceux qui manifestent comme Hugues Fallis,
00:18:36 porte-parole du syndicat de la Fédération unie de groupement
00:18:39 d'éleveurs et agriculteurs.
00:18:41 - C'est la troisième fois qu'on vient avec le même message.
00:18:44 Ce qu'on veut, c'est des prix agricoles décents.
00:18:47 L'agriculture a besoin de continuer le chemin de la transition,
00:18:51 mais on n'y arrivera pas dans les conditions économiques actuelles.
00:18:54 Et c'est l'Europe qui a la main sur les prix agricoles,
00:18:57 c'est l'Europe qui a abandonné il y a quelques décennies
00:19:00 le soutien des prix agricoles. Et il faut absolument
00:19:03 qu'on recommence à soutenir ces prix agricoles.
00:19:08 - Ambiance tendue. Les révisions législatives devront
00:19:11 maintenant être examinées en urgence par les eurodéputés.
00:19:14 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:17 Tout de suite, notre grand débat. Peut-on réindustrialiser la France ?
00:19:20 Vous dites que oui à 70%. Ils nous ont rejoints.
00:19:23 Julie Voyer, directrice adjointe de Global Industries.
00:19:26 - Bonsoir. - Bonsoir.
00:19:28 - Jean-Hugues Ripoteau, président de Fabric France, fabricant de robots.
00:19:31 Alors c'est absolument industrie. Impressionnant à voir.
00:19:34 Bonsoir. - Bonsoir.
00:19:36 - Même question à tous les deux. Question cash, réponse cash.
00:19:39 En trois mots maximum, la France est-elle encore un pays industriel ?
00:19:43 - Oui bien sûr. - Et pour vous ?
00:19:45 - Oui encore un peu. Mais on a touché le fond, donc on peut remonter.
00:19:48 - D'accord, on a touché le fond de la piscine. Mais vous voulez réagir ?
00:19:50 Vous pensez que la France est encore un pays industriel ?
00:19:52 Ou vous pensez que l'industrie c'est comme Capri, c'est fini ?
00:19:55 Appelez-nous au 0826 300 300.
00:19:58 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:20:00 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:20:01 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:20:03 - Parlons vrai.
00:20:04 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David.
00:20:09 - Retour des vraies voix en direct du salon Global Industries.
00:20:12 Nous sommes Hall 5 à Stand X88 à Villepinte avec nos vraies voix du jour.
00:20:18 Philippe Bilger, Françoise Degoy, Julie Voyer, directrice adjointe de Global Industries.
00:20:22 Et notre grand témoin du jour pour ce premier débat, Jean-Hugues Ripoteau, président de Fanuc France.
00:20:29 Emmanuel Macron veut mettre les bouchées doubles sur la réindustrialisation.
00:20:33 L'objectif, retrouver une souveraineté industrielle en France.
00:20:36 Le gouvernement Hollande prenait déjà l'importance de redevenir une puissance industrielle dès 2012.
00:20:41 Avec le programme "Made in France" porté par l'ancien ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.
00:20:47 Bien que le pays accueille de nouvelles usines, le poids de l'industrie reste nettement inférieur à celui de l'Allemagne ou de l'Italie.
00:20:53 Et à cette question "peut-on réindustrialiser la France ?" vous êtes optimiste puisque vous dites oui à 70%.
00:21:01 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:21:04 On va commencer par un tour de table de nos vraies voix.
00:21:07 Philippe Billiger, est-ce que pour vous, comme vous voyez ici, on se dit qu'on devrait quand même pouvoir y arriver ?
00:21:11 C'est peut-être... Il y a du boulot, mais c'est quand même pas les 12 travaux d'Hercule.
00:21:15 Oui, alors, il faut bien comprendre que mon propos n'est pas celui d'un spécialiste, hein, il faut être clair.
00:21:22 Mais je ne voudrais pas non plus me réfugier derrière mon ignorance.
00:21:26 En réalité, je suis frappé par une chose.
00:21:30 On entend depuis des années les présidents, le président actuel, dire qu'il faut réindustrialiser, que les avancées sont considérables.
00:21:42 Et à une certaine époque, je crois que c'était au moment du Covid, on avait découvert notre pénurie absolue dans ce domaine.
00:21:50 Je me demande si l'objectif, mais je n'en sais rien, qui est annoncé et qui est on ne peut plus légitime, est peu à peu accompli, atteint, ou s'il demeure un vœu pieux.
00:22:04 J'ai l'impression que la France est sur le bon chemin, mais est-ce que c'est suffisant ? Je ne sais pas.
00:22:10 Françoise Degoy, avant de faire réagir nos experts.
00:22:12 On a quand même des forces, on a l'industrie agroalimentaire qui emploie quasiment 500 000, voire 1 million de personnes en emploi détaché.
00:22:18 On a quand même l'automobile, l'aéronautique, même la robotique.
00:22:22 Donc j'entends aussi tout le temps le discours "il faut réindustrialiser".
00:22:26 Moi j'ai une question à vous poser à tous les deux.
00:22:29 Est-ce qu'on flèche la bonne réindustrialisation ?
00:22:32 Est-ce qu'on ne doit pas aller vers des marchés très porteurs ?
00:22:36 Je pense à l'intelligence artificielle, ça c'est ma première question.
00:22:39 Et la deuxième c'est comment vous alliez l'envolée numérique, l'envolée de l'industrie et la préservation vitale de l'environnement.
00:22:48 Parce que de toute façon, on aura beau fabriquer des bagnoles sans chauffeur, s'il n'y a plus de planète, il n'y a plus de planète.
00:22:54 On commence "Galanterie oblige" avec Julie Boyer, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:22:57 Déjà je crois que le premier signal très fort qu'on présente quand on vous accueille ici comme un événement comme Global Industrie,
00:23:04 c'est qu'on a 2300 exposants qui sont présents et qu'on réunit 40 000 professionnels.
00:23:09 Ça je pense que c'est fondamental, on a une industrie forte en France.
00:23:13 C'est vrai que ça fait 30 ans, il y a 30 ans on a pris des choix politiques très forts en choisissant de produire à l'étranger.
00:23:20 Et particulièrement en Algérie.
00:23:22 Serge Turut, patron d'Alcatel, qui dit "Maintenant c'est les usines invisibles".
00:23:26 Il faudra plus aux gens quand même.
00:23:28 C'est très important et c'est ce contexte-là.
00:23:30 Je pense que, et particulièrement depuis 2017, il y a eu énormément d'efforts politiques qui ont été menés.
00:23:35 On se rappelle bien évidemment du plan de relance, on se parle aujourd'hui des 54 milliards de France 2030.
00:23:40 Donc il y a des efforts politiques.
00:23:42 C'est vrai qu'on ne va pas révolutionner, on ne va pas rattraper ce retard.
00:23:46 En quelques années malheureusement, il va nous falloir encore du temps.
00:23:49 Il y a des signaux qui sont très positifs.
00:23:51 Louis Gallore l'a rappelé ce matin, il était sur une de nos tables rondes et il disait
00:23:54 "Il n'y aura pas de transition écologique sans industrie".
00:23:58 L'industrie est au cœur du sujet aujourd'hui.
00:24:00 Vous parlez du numérique, c'est une évidence.
00:24:02 Aujourd'hui c'est une association, c'est une chaîne de valeur complète.
00:24:05 Et c'est grâce à l'IA notamment.
00:24:07 On avait 8 lauréats hier qui ont récompensé.
00:24:09 J'étais ravie du coup de pouvoir mettre en scène cette créativité française.
00:24:12 Et il y avait un roboticien français également qui a été récompensé.
00:24:15 La moitié des innovations étaient concernées par l'intelligence artificielle.
00:24:18 Donc elle est aussi au corps du débat, vous avez raison.
00:24:20 Jean-Huguery Poteau, c'était un vœu pieux, comme le disait Philippe Bige après l'industrialisation de la France.
00:24:24 On en parlait il y a 12 ans avec Monckbourg.
00:24:26 Et puis je voudrais rappeler quand même que dans les années 80, au début des années 80,
00:24:29 la France était numéro 1 européen au niveau industriel devant l'Allemagne et l'Italie.
00:24:35 Il faut quand même s'en rappeler.
00:24:36 A l'époque on avait une industrie mécanique qui était extrêmement performante.
00:24:39 On avait des femmes qui ont des machines outils.
00:24:42 Tout ça on a tout perdu.
00:24:43 On a tout perdu, l'Allemagne a grossi de manière importante, l'Italie également.
00:24:47 L'Espagne se porte bien.
00:24:49 Donc il faut quand même admettre qu'il y a eu des choix politiques qui ont été ce qu'ils ont été.
00:24:53 C'est facile de refaire le monde à l'aune de ce qui se passe maintenant.
00:24:56 Mais on a décidé à une époque que la France serait un pays de tourisme, de culture et de service.
00:25:01 On en paye maintenant les conséquences.
00:25:03 Parce que quand on a un PIB de l'industrie qui est de 9% à l'heure actuelle,
00:25:07 on a beau faire de la communication...
00:25:09 On est au niveau de la Grèce ?
00:25:11 Voilà.
00:25:12 Ah oui, on est au niveau de la Grèce.
00:25:14 L'industrie en Allemagne, le PIB c'est 25%, 20% en Italie.
00:25:19 Donc juste pour repositionner un petit peu notre position.
00:25:22 Après, c'est vrai qu'on est aux confins d'une nouvelle industrie.
00:25:26 Parce qu'on a des choix techniques à faire qui sont très différents.
00:25:30 C'est-à-dire que jusqu'il y a quelques années, on était à peu près sûr qu'il fallait une industrie mécanique très forte, etc.
00:25:35 Maintenant, il y a une redistribution des cartes qui est assez large.
00:25:39 Et c'est vrai que définir ce que sera l'industrie dans 5 ou 10 ans, c'est extrêmement complexe.
00:25:45 Quoi qu'il en soit, on sait que les développements qui sont liés à l'intelligence artificielle,
00:25:50 entre autres, mais pas que, mais tout ce qui est développement et recherche,
00:25:53 sont la clé à mon avis pour pouvoir une industrie lourde, enfin conséquente dans quelques années.
00:25:57 C'est vraiment les éléments de recherche qui sont importants.
00:25:59 Philippe Bichard, vous avez dit qu'à partir de 2012, on a perdu notre première place en Europe.
00:26:07 Comment fait-il qu'il faille, quand on regarde l'évolution des politiques,
00:26:14 presque obligatoirement faire le départ contre l'industrie et les services ?
00:26:21 Est-ce qu'on ne peut pas, dans une politique cohérente, faire les deux ?
00:26:25 Je ne peux pas vous donner tort.
00:26:28 Après, le problème, c'est aussi une question de culture.
00:26:32 Vous voyez, le problème de la France, c'est qu'on n'a plus de culture industrielle.
00:26:36 On l'a eu, encore une fois, dans les années 80. Maintenant, c'est terminé.
00:26:39 Moi, je travaille dans une université japonaise.
00:26:41 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'au Japon, il y a le salon d'industrie.
00:26:44 Les familles se déplacent le dimanche avec les enfants pour voir les nouvelles machines outils,
00:26:48 pour voir les nouveaux robots. Nous, c'est plutôt le salon de l'agriculture, ce qui est très bien.
00:26:52 Je veux simplement dire qu'on a une culture industrielle qui est très différente.
00:26:55 Et ça, c'est aussi important.
00:26:56 Françoise Devoy.
00:26:57 C'est intéressant ce que vous dites, parce que cette idée du tout-service,
00:27:01 ça a traversé, en plus de ça, toutes les familles politiques.
00:27:04 Ce n'est pas simplement l'apanage de la gauche ou de la droite.
00:27:06 Et même des grands patrons, vous l'aviez dit, Sertchuruck, Alcadel.
00:27:09 Par contre, quand on voit dans quel état il a mis Alcadel, on ne peut pas dire que c'était une très bonne idée.
00:27:13 Tout à fait. Il est théorisé qu'on fabrique ailleurs.
00:27:16 Et en réalité, nous, on garde. Fabriquons ailleurs et gardons pour nous l'intelligence, les services
00:27:21 et évidemment l'administration des boîtes, etc.
00:27:24 Moi, je veux vraiment revenir à ce que vous êtes en train de faire.
00:27:28 C'est intéressant ce que vous dites, tous les deux.
00:27:30 Bien sûr, on va aller vers l'IA. L'IA, tout le monde ne parle que de l'IA.
00:27:34 Et d'ailleurs, vous regardez la bourse, les valeurs qui flambent le plus, en réalité,
00:27:38 c'est l'intelligence artificielle, c'est toutes les nouvelles technologies.
00:27:41 Moi, ce qui me passionne comme sujet, c'est véritablement comment vous alliez
00:27:45 industrie, nouvelles technologies et écologie.
00:27:50 Parce que la réalité, c'est que je suis sûre et je suis certaine que c'est une préoccupation majeure pour vous.
00:27:55 Julie Voyer ?
00:27:56 Je voudrais juste revenir sur un point fondamental que vient d'évoquer du coup notre expert en robotique.
00:28:02 Jean-Hugues, bien évidemment.
00:28:04 Merci.
00:28:05 Je pense que ce qui est central, c'est de redonner du sens à l'industrie,
00:28:11 de faire en sorte que l'industrie soit désirable, faire en sorte de faire changer les mentalités
00:28:15 et par là, d'une certaine manière, changer un peu le mindset aussi.
00:28:20 C'est-à-dire que les jeunes reviennent, redécouvrent les métiers de l'industrie,
00:28:23 comprennent les métiers de l'industrie et des véritables démonstrateurs.
00:28:26 Le numérique, c'est une solution, bien évidemment, qui est forte.
00:28:30 La jeunesse, elle n'aime pas l'industrie parce que la jeunesse, elle est connu.
00:28:33 Elle ne la connaît pas.
00:28:35 Elle est restée sur les tanneries, les assiries.
00:28:38 Les médias ont fait beaucoup de mal aussi, malheureusement.
00:28:41 On ne va pas commencer avec les médias.
00:28:43 On n'a pas montré aussi toutes ces belles histoires.
00:28:45 Il y a plein de belles histoires.
00:28:47 Les industries ont été atrocement polluantes aussi.
00:28:49 Vous le savez très bien.
00:28:50 Vous n'avez pas fait les industries propres.
00:28:52 Ce qui m'intéresse, c'est comment dans ce nouveau monde, cette nouvelle ère,
00:28:55 vous vous inscrivez avec des industries hyper performantes et à la fois pas polluantes.
00:29:00 Qu'est-ce que vous faites dans ce salon sur l'écologie ?
00:29:02 On fait plein d'actions dans ce salon, pas sur l'écologie.
00:29:05 On propose des solutions avec de l'efficacité énergétique.
00:29:08 C'est-à-dire qu'on produit avec moins d'énergie.
00:29:10 L'IA, c'est un outil très intéressant justement parce qu'on a...
00:29:12 Ça pollue beaucoup l'IA aussi.
00:29:14 Oui, exactement.
00:29:15 Ce n'est pas que ça pollue, c'est que ça consomme plus d'énergie.
00:29:17 Vous avez vu, la 5G est un des sujets qu'on vient de traiter là aujourd'hui sur un Global Industry.
00:29:22 On fait partie aussi de ce lieu sur lequel on évangélise sur des nouvelles solutions.
00:29:26 Aujourd'hui, grâce à la 5G, on met beaucoup moins de bornes Wi-Fi justement dans les sites.
00:29:33 L'objectif, c'est justement qu'on montre qu'il y a des acteurs privés dans la 5G,
00:29:36 qu'on est capable justement d'accompagner et d'améliorer la productivité grâce à des nouvelles solutions.
00:29:40 Donc oui, d'une certaine manière, c'est un enjeu fondamental.
00:29:43 De toute façon, si jamais on veut continuer à survivre, il va falloir qu'on produise avec une énergie décarbonée.
00:29:49 Bien évidemment, qu'on ait des nouvelles solutions.
00:29:51 Et on a plein d'exemples sur le salon.
00:29:53 Il y a des acteurs qui sont là pour montrer la transformation au niveau RSE.
00:29:55 Je crois que d'ailleurs vous l'avez en invité dans quelques minutes.
00:29:59 Il s'agit de la société Mobion. Vous regarderez, c'est un modèle vertueux.
00:30:02 Exactement, on est sur des nouvelles solutions de déplacement qui sont complètement décarbonées, électriques,
00:30:06 qui ont repensé leur modèle, qui remanufacture en France, qui recréent de l'emploi en France,
00:30:10 qui relocalisent d'une certaine manière des savoir-faire. C'est ça la clé de main.
00:30:13 Vous avez raison, tout le monde prend ce virage.
00:30:15 Je crois que les industriels, et Jean-Hugues pourra le traduire depuis plusieurs années,
00:30:19 la transformation écologique, c'est au cœur des sujets aujourd'hui.
00:30:22 Déjà, je parle pour une société, encore une fois, japonaise qui a mis l'écologie au centre de ce développement depuis le début.
00:30:33 On parle de 1976. Depuis le début, c'était un sujet.
00:30:36 Enfin, je ne voudrais pas non plus résumer tous les problèmes à l'écologie.
00:30:39 Parce que l'écologie, c'est bien, c'est important.
00:30:41 Enfin, on a aussi un taux de chômage absolument hallucinant.
00:30:44 Il faut aussi faire en sorte que notre pays reprenne un petit peu de...
00:30:48 Il n'y a aucune raison de poser les deux.
00:30:50 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on a quand même face à nous des gens comme la Chine, les Etats-Unis, etc.
00:30:55 qui ont une certaine puissance économique.
00:30:57 On peut aussi se flasher les avis en se disant "on n'est pas assez bon en écologie".
00:31:01 Il faut aussi être pragmatique.
00:31:03 Je pense qu'il faut faire en sorte que...
00:31:05 Vous dites le contraire de ce que vous venez de dire.
00:31:08 Non, non, non, du tout, du tout.
00:31:10 Votre société, elle est hyper compétitive et pourtant vous prenez soin de l'écologie.
00:31:13 Non, non, non, je dis simplement qu'effectivement il faut bien compter l'écologie.
00:31:16 Mais ça ne doit pas être le seul paramètre, je dirais, d'un développement industriel.
00:31:19 En réalité, essentiel.
00:31:20 Mais pas le seul.
00:31:21 C'est une conciliation difficile à faire.
00:31:24 Vous l'avez très bien expliqué.
00:31:26 Je trouve que c'est de moins en moins difficile à faire, en fait, la conciliation avec l'industrie.
00:31:29 C'est ce qui me semble.
00:31:30 Et puis, relocaliser, c'est recréer des circuits courts également.
00:31:34 Donc ça veut dire qu'à un moment donné, on pense, malheureusement, je pense des fois de la mauvaise manière.
00:31:38 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous achetez un produit, peut-être moins cher, mais qui est produit en Chine,
00:31:42 on ne prend pas derrière tout le co-logistique, tout le coût de la valeur,
00:31:45 derrière de l'accompagnement de la durée de vie d'un produit.
00:31:47 Quand vous achetez en France, on parle du coût d'acquisition quand on parle d'un produit à consommer, pour le coup.
00:31:51 Mais derrière, il faut qu'on prenne tout ça aussi en considération.
00:31:54 Et ça, c'est important.
00:31:55 Et c'est pour ça qu'on doit soutenir notre industrie en France, soutenir nos sous-traitants
00:31:59 et accompagner, en effet, le verdissement de l'industrie, comme on aime à le dire.
00:32:03 Mais réindustrialiser la France, on a parlé des gigafactories, en bon français,
00:32:08 c'est-à-dire notamment les usines de batteries qui arrivent pour les voitures électriques,
00:32:11 Vercors et d'autres, Schneider, etc.
00:32:14 Bien sûr.
00:32:15 Mais est-ce qu'aujourd'hui, quand on parle de réindustrialisation de la France,
00:32:18 ce sera automatiquement vers des industries à forte valeur ajoutée ?
00:32:22 On a toujours l'aéronautique, le spatial à Toulouse, à Bordeaux, etc.
00:32:26 Ou est-ce qu'on pourrait imaginer un jour, on va fantasmer,
00:32:29 un retour, par exemple, des industries textiles ou des industries plus basiques ?
00:32:34 Aujourd'hui, par exemple, ça fait 30 ans qu'on ne fabrique plus un réfrigérateur en France.
00:32:38 La dernière usine, elle a fermé il y a une trentaine d'années.
00:32:40 Là, c'est une bonne question.
00:32:41 Le problème, effectivement, de ce genre de produit type réfrigérateur,
00:32:44 c'est que le coût de revient est très bas,
00:32:46 donc il faut avoir des coûts de fonctionnement qui soient adéquats.
00:32:49 C'est vrai qu'en robotisant, en automatisant, on arrive à des solutions
00:32:52 qui tendent vers, je dirais, des coûts de production assez faibles.
00:32:57 Mais compte tenu des charges et des coûts qui sont imputés aux sociétés françaises à l'heure actuelle,
00:33:04 ça me paraît très compliqué qu'on puisse revenir un jour en France à des produits de ce niveau-là.
00:33:09 On prend notre vrai voix du jour, Gilles Dechelle.
00:33:12 Bonsoir, Gilles.
00:33:13 Oui, bonsoir, bonsoir.
00:33:15 Est-ce que vous croyez, vous, à la réindustrialisation de la France
00:33:18 comme 69% des votants sur Twitter ?
00:33:22 Écoutez, je suis très sceptique, en fait.
00:33:25 Moi, je suis sceptique.
00:33:26 Comment dire ?
00:33:27 Le potentiel, il est là, et tout ce que j'entends me ravit,
00:33:30 sauf que je regarde la réalité.
00:33:33 Moi, la réalité, qu'est-ce qu'elle me dit ?
00:33:35 C'est qu'il y a quelques années, on nous a expliqué l'entreprise sans usine.
00:33:41 Et on a désindustrialisé pendant des années et des années.
00:33:46 Et aujourd'hui, il faudrait pouvoir se libérer de plus de normes qui sont...
00:33:52 En fait, on a les mains liées.
00:33:54 On peut faire de belles choses, mais on a les mains liées.
00:33:58 Donc, ça m'oblige à être sceptique et réaliste.
00:34:02 Ce que dit Gilles, c'est quand même très intéressant.
00:34:04 Vous voyez, le groupe Le Duff voulait faire une usine de viennoiserie à côté de Rennes.
00:34:08 Il y a eu tellement de recours par les écologistes qu'ils ont arrêté au bout de 5 ans.
00:34:11 Et qu'ils ont dit, on va produire au Portugal, en Allemagne et aux Etats-Unis.
00:34:15 Est-ce qu'il ne faudrait pas limiter les recours, les traiter en 6 mois ?
00:34:18 Mais ils sont déjà...
00:34:20 Ah non, ça fait 5 ans qu'il a été dit en France...
00:34:22 Non, non, mais la loi d'orientation va porter là-dessus.
00:34:25 Les recours seront limités.
00:34:27 Est-ce que ça, ce n'est pas un vrai souci pour industrialiser la France ?
00:34:29 On dépasse le cadre de l'industrie, c'est assez général.
00:34:31 C'est un problème français.
00:34:33 On a des lois, des règles, des normes qui sont extrêmement pénalisantes.
00:34:36 Et ça s'est fait dans tous les domaines, ça c'est une évidence.
00:34:38 C'est plutôt l'état de droit qui est le problème.
00:34:41 En même temps, vous qui connaissez bien le Japon, il y a des normes très strictes.
00:34:44 Je prends une boîte comme Orangina Suntory, que vous connaissez certainement bien.
00:34:48 Franchement, ils sont exceptionnels dans leur façon de traiter la production de boissons gazeuses et le développement.
00:34:57 Donc, c'est pas que la France...
00:34:59 Pardon, Madame de Gois, mais il existe un protectionnisme au Japon qui n'existe pas forcément en France.
00:35:05 Mais ce que je veux dire par là, c'est que vous ne pouvez pas expliquer que l'industrie va mal parce qu'il y a des normes environnementales.
00:35:13 Ça, ce n'est pas vrai.
00:35:14 Excusez-moi de vous le dire, mais ce n'est pas possible.
00:35:16 Non, pas que environnementales. Il y a des normes qui sont très contraignantes.
00:35:19 Moi, je suis d'accord avec ce que dit. Il y a une volonté quand même de se réancrer.
00:35:26 Moi, je pense que pour l'industrie, il faut toujours s'intéresser un petit peu à l'histoire.
00:35:31 En France, on a le CAC 40 et des TPE. Le problème, c'est qu'on n'a plus d'ETI.
00:35:37 Toutes ces entreprises de 5 000 personnes qui sont l'intermédiaire...
00:35:40 Que les Allemands ont, qui s'appellent...
00:35:41 Que les Allemands et l'Italien ont gardé.
00:35:42 Et ces sociétés ont disparu pour des raisons uniquement, je dirais, de transmission de patrimoine.
00:35:46 Tant donné que c'était impossible de transmettre le patrimoine, les gens ont vendu leur boîte à des fonds de pension,
00:35:50 qui, au bout de 4 ans, ont fait couler la boîte. C'est ça aussi, l'histoire. Il faut en tenir compte.
00:35:55 Je suis d'accord. Le régime de transmission en Italie, par exemple, est tellement favorable que les entreprises restent en fait familiales.
00:36:02 En Allemagne, également.
00:36:03 Oui, mais en France, c'est les vacances.
00:36:05 Le mot de la fin, Julie Voyer. Vous y croyez ? La réindustrialisation de la France. 69% des votants sur Twitter disent oui.
00:36:11 Je remercie les votants. Je remercie les votants d'être optimistes.
00:36:15 Moi, je le suis forcément. Ça fait 16 ans que je baigne dans le monde de l'industrie et que je suis fière de se défendre.
00:36:20 Mais je voudrais quand même donner un signal fort. Les choses changent, bougent. Bien sûr, en France, on voudrait toujours que ça aille plus vite.
00:36:28 On a quand même ce côté un peu ronchon chez nous. On est très critiques envers nous-mêmes.
00:36:32 Mais on est un pays avec plein de valeurs, avec plein d'opportunités. On parlait d'emploi tout à l'heure, on parlait de chômage.
00:36:37 L'industrie, elle va recréer. Elle recrée des opportunités de créer de l'emploi. Elle paie mieux, entre 20 et 25% sur des métiers qui sont équivalents.
00:36:46 Et ça, il ne faut pas l'oublier. Et je pense que la transmission, c'est un problème, encore une fois, de faire bouger les lignes et donner envie d'industrie.
00:36:53 Et c'est ce qu'on fait pendant 4 jours à Billpinx.
00:36:55 L'envie d'industrie, elle est très forte. Ils sont très forts. Ils vous donnent envie d'aller bosser dans une usine d'un seul coup.
00:37:02 On vous envoie à l'usine, François. J'ai commencé comme ça. J'ai commencé pour payer mes études.
00:37:08 Oui, mais vous y resterez.
00:37:10 Merci beaucoup, Julie Voyer. Vous devez nous laisser.
00:37:13 Je vais rentrer dans un syndicat et je ferai la réunion.
00:37:15 Jean-Huguery Poteau, est-ce que vous êtes prêt à tenter une chose qui est vraiment de l'éparpillage façon puzzle en version industrielle ?
00:37:21 Oui, bien sûr.
00:37:22 Le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:37:23 Ah, ben alors.
00:37:24 Alors là, vous avez les deux pires tricheurs des vrais voix.
00:37:26 C'est pas vrai. On gagne tout le temps.
00:37:27 On se retrouve dans quelques instants.
00:37:41 Retour des vrais voix avec nous, Philippe Bilger, François De Guam et Jean-Luc Gripoteau, le président de Fanuc France.
00:37:47 Et restez avec nous pour le moment clé de l'émission. Le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:37:53 C'est de la guerre psychologique que vous menez.
00:37:56 Les vraies voix Sud Radio. Le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:37:58 Alors, on vous a briefé. Jean-Huguery Poteau, vous n'avez jamais vu quelque chose d'aussi violent que...
00:38:03 C'est ce que j'ai compris, oui, effectivement.
00:38:04 ...surtout avec Philippe Bilger et François De Guam qui est fan de rugby. J'ai dit, eux deux, c'est Gutois et Tchokberger dans un ruck.
00:38:10 Non, non, que l'easy, je veux être que l'easy.
00:38:13 Comme on est la radio du rugby, évidemment, les auditeurs au contraire.
00:38:16 Vous êtes prêts ? Qui-sait-qui qui l'a dit ? Question à un point.
00:38:19 Qui-sait-qui qui l'a dit sur le remboursement des soins médicaux, ça ne peut pas être open bar.
00:38:25 Et Gilles est avec nous, vous pouvez répondre, évidemment, Gilles.
00:38:29 Bruno Le Maire ?
00:38:30 La réponse de Gilles qui marque un point. L'auditeur est prioritaire, évidemment.
00:38:35 Gilles, ça suffit.
00:38:37 Deuxième question, qui-sait-qui qui l'a dit à deux points.
00:38:42 Qui-sait-qui qui l'a dit sur le gouvernement, ce sont des escrocs en col blanc.
00:38:47 Ah mince, je l'avais, je l'avais. Non, non, je l'aurais pu.
00:38:54 Eric Zemmour ?
00:38:55 Les filles, non.
00:38:56 Maréchal ?
00:38:57 Non, non, il aime le barbecue et la bonne viande.
00:38:59 Ah, Rochelle !
00:39:00 C'est moi, c'est moi.
00:39:01 C'est moi qui l'ai dit en premier.
00:39:02 Non, non, c'est moi.
00:39:04 C'est moi qui l'ai dit en premier.
00:39:05 Non, je crois que c'est François.
00:39:06 Non, non, mais c'est moi.
00:39:08 Louis, Charlie, Louis, mais non, mais ce mec était procureur, quoi.
00:39:13 Bon, alors, Jean-Louis Potto a dit que c'était Philippe.
00:39:15 Ah, bah, merci.
00:39:16 Oh, mais quel menteur, mais non, non, non.
00:39:18 Tu fais d'arbitrage, je sais pas.
00:39:20 Non, non, tu coupes en deux, tu coupes en deux, t'es un meurtre, toi.
00:39:22 Non, non, non, c'est clair.
00:39:23 Tu coupes en deux, tu coupes en deux, tu coupes en deux.
00:39:26 Quand je pense que vous avez été le moquage général.
00:39:28 Et vous rendez-vous.
00:39:29 Non, mais toi, espèce de fou, de traître, vous en avez dit en même temps.
00:39:32 Moi, je dis la vérité, c'est tout.
00:39:35 Vous rendez compte que le truand, le truand, s'il vous plaît, François.
00:39:41 Tu mets un point partout.
00:39:42 Ah, non.
00:39:43 Tu mets un point partout.
00:39:44 Ah, non, non, non, non, non, non, non.
00:39:45 Attends, ce témoin n'est pas de moralité.
00:39:47 S'il vous plaît.
00:39:48 Non, c'est pas un témoin de moralité.
00:39:49 S'il vous plaît, je mène.
00:39:50 Non.
00:39:51 S'il vous plaît.
00:39:52 Non.
00:39:53 Troisième question.
00:39:54 C'est qui qui l'a dit à trois points.
00:39:55 Vous êtes prêts, Gilles ?
00:39:56 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:58 La sécurité des Jeux olympiques est une obsession pour nous depuis le début.
00:40:01 Je vous aide.
00:40:02 C'est une femme.
00:40:03 Gérald Darmanin.
00:40:04 Non.
00:40:05 Non.
00:40:06 Non ?
00:40:07 C'est une femme.
00:40:08 Allez-y.
00:40:09 Fanny Runachiek ?
00:40:10 Non.
00:40:11 Klaas Nehra ?
00:40:12 Non.
00:40:13 Pécresse.
00:40:14 Valérie Pécresse.
00:40:15 Bonne réponse, Valérie Pécresse.
00:40:16 Oh, il est fort, Gilles.
00:40:17 Président qui a dit ça.
00:40:18 Oh, qu'est-ce qu'il est fort.
00:40:19 C'est Gilles qui "je le pensais".
00:40:20 Pour vous le penser, c'est un traiteur à la pente.
00:40:21 Et là, t'as ton copain, t'as ton copain robot qui va dire ?
00:40:23 Non, mais là, le copain robot va dire "oui, j'ai entendu vous le penser".
00:40:28 Il est très honnête.
00:40:29 Ah, sale Gilles.
00:40:30 C'est qui qui l'a dit à trois points ?
00:40:33 Non, le gouvernement n'augmentera pas les impôts.
00:40:36 En revanche, la porte est ouverte pour un débat autour d'une taxe sur les super-profits.
00:40:40 Bruno Le Maire ?
00:40:41 Non.
00:40:42 Clément Bonne ?
00:40:43 Non.
00:40:44 Bruno Le Maire ?
00:40:45 Non.
00:40:46 Un autre ministre ?
00:40:47 Non.
00:40:48 T'es sûr que c'est pas Clément Bonne ?
00:40:49 Non, je suis sûr que c'est pas...
00:40:50 Runachiek ?
00:40:51 Non.
00:40:52 Ben, ils s'occupent des comptes publics, hein, alors...
00:40:54 Ah ben, voilà, bonne réponse, casse-nade.
00:40:57 Oui, c'est vrai.
00:40:58 Oui, d'accord.
00:40:59 Vous avez dit "ben ouais, c'est pas un annonce qui vit".
00:41:01 J'accepte, hein.
00:41:02 J'accepte, hein.
00:41:03 Trois points.
00:41:04 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:06 Il nous reste, allez, une question.
00:41:08 Allez.
00:41:09 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:11 J'ai toujours, à deux points, j'ai toujours considéré qu'Emmanuel Macron emmènerait la France dans le mur,
00:41:16 eh bien, on y est.
00:41:17 Gilles.
00:41:18 Du Pont-Aignan ? Nicolas Du Pont-Aignan ?
00:41:19 Non.
00:41:20 Guille Bellamy ?
00:41:21 Marlex ?
00:41:22 Non.
00:41:23 François-Xavier Ménamie ?
00:41:24 Mais, euh, Retailleau ! On l'a dit en même temps !
00:41:27 Non, non, non.
00:41:28 Retailleau.
00:41:29 Et j'ai gagné, là.
00:41:31 Non, non, bon, allez, je vous mets deux points.
00:41:33 Et j'ai gagné.
00:41:34 C'était Retailleau.
00:41:35 Et j'ai gagné.
00:41:36 Gilles est à quatre points, et vous aussi.
00:41:37 Ah.
00:41:38 Ben, ça fait quatre-quatre.
00:41:39 Avec Gilles, j'accepte de parler.
00:41:41 Mais parce que tu m'as truandé, tu m'as truandé !
00:41:43 Est-ce que vous imaginez...
00:41:44 Sinon, j'avais gagné.
00:41:45 Jean-Hugry Poto, imaginez-vous un rebond pour le "qui c'est qui" qu'il a dit, histoire
00:41:50 de calmer leurs abonnés, qui leur font un coup de pâté à la fois qu'ils trichent.
00:41:54 Venez sur notre site, on pourra le faire sans problème.
00:41:56 Ah ben, allez, va faire le test, là, pendant le scandale.
00:41:58 Gilles, j'accepte de parler.
00:41:59 Franchement, j'ai été grugé, normalement, je gagnais !
00:42:02 C'est moi qui ai donné !
00:42:03 Le grand des fleurs, c'est dans le haut-ci, François.
00:42:05 Trois plus deux, cinq.
00:42:06 Faux frère, toi, c'est Gilles.
00:42:08 Toi, tu rentres au Japon et t'es mon pote.
00:42:10 C'est dangereux de venir ici, hein.
00:42:11 Je ne saurais pas la prochaine fois.
00:42:13 Merci beaucoup, Jean-Hugry Poto, très bien.
00:42:15 Une expérience extraordinaire.
00:42:17 Il est 17h57 bientôt.
00:42:20 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième heure de l'émission.
00:42:23 Le buzzi a-t-elle de l'avenir ? Ce sera notre coup de projecteur.
00:42:26 Sud Radio.
00:42:28 Parlons vrai.
00:42:29 Sud Radio.
00:42:30 Parlons vrai.
00:42:31 Et dans quelques instants, je vais pousser un coup de gueule sur le concours de l'épine
00:42:35 des mauvaises idées, mais tout de suite, la météo.
00:42:37 La météo Sud Radio.
00:42:39 Avec Service Store, pièces détachées pour store et volets roulants sur mesure sur servicestore.com.
00:42:46 Bonsoir Rémi André.
00:42:48 Bonsoir Philippe, bonsoir tout le monde.
00:42:50 Après la pluie, ce n'est pas le beau temps, c'est encore la pluie.
00:42:54 Oui, en cause de la pluie et puis comme vous venez de l'entendre,
00:42:56 nos trois départements vigilent l'orage à cause de la neige.
00:42:59 Donc les précipitations sous forme de pluie, de neige, tout cela,
00:43:02 nous donne un temps qui restera encore cette nuit et demain,
00:43:05 bien pluvieux, bien mossade, avec cette neige qui va tomber
00:43:10 dès les 300 à 600 mètres d'altitude cette nuit sur le Massif Central,
00:43:14 sur les Alpes, les Alpes du Sud.
00:43:16 Mais ensuite, ça va se calmer un petit peu sur le pourtour méditerranéen demain
00:43:20 avec le retour de la Tramontane qui va dégager le ciel.
00:43:23 Cela va se calmer également sur la Provence.
00:43:26 Mais ailleurs, ce n'est pas terminé car nous aurons déjà, dès le matin,
00:43:29 une petite perturbation qui va arroser les régions depuis la Bretagne jusqu'à l'Aquitaine.
00:43:33 Cette perturbation est assez rapide.
00:43:35 Ensuite, elle va vite se dématérialiser sur place
00:43:39 entre le bassin parisien, la Normandie ainsi que l'Occitanie.
00:43:43 Mais déjà à l'arrière, une nouvelle perturbation arrivera dans l'après-midi,
00:43:47 elle aussi par le littoral atlantique.
00:43:49 Elle apportera du vent, de la pluie, beaucoup de nuages
00:43:52 et toujours ces températures limitées entre 9 et 14 degrés.
00:43:55 - Les vraies voix. - Merci beaucoup Rémi André.
00:43:58 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:44:03 Retour des vraies voix avec Philippe Bilger, Françoise Degoy
00:44:08 et nous avons une nouvelle vraie voix qui est arrivée, Sébastien Gillet,
00:44:11 directeur de Global Industries. Bonsoir.
00:44:13 - Bonsoir. - Vous n'avez pas eu trop peur en voyant le qui-sait-qui
00:44:16 qu'il a dit et le comportement de certains que je ne citerai pas ?
00:44:19 - Si, si, j'ai trouvé ça excellent. - Ah bon ?
00:44:21 - J'aurais aimé y jouer. - Ah bon ?
00:44:23 - Oui. - Vous êtes courageux ?
00:44:25 Mais non, je suis joueur.
00:44:27 - Sur quelques instants, Félix Mathieu, vous avez la parole.
00:44:29 Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir.
00:44:31 Direction Toulouse où des étudiants organisent...
00:44:33 - Ah la plus belle ville du monde. - Ah bah oui, oui, oui.
00:44:35 Alors il y a des étudiants investis là-bas, ils organisent une vente aux enchères
00:44:38 de maillots dédicacés des clubs locaux, le TFC notamment.
00:44:41 Une soirée stand-up aussi demain soir au profit des Restos du Coeur.
00:44:45 Et c'est tout dans quelques instants. Et mon coup de gueule,
00:44:48 nous sommes à Villepinte au salon Global Industries
00:44:51 et pas à la porte de Versailles pour la Foire de Paris
00:44:54 où se tient chaque année le concours Lépine qui récompense la meilleure invention de l'année.
00:44:58 Et en termes d'inventivité, on peut dire que Bruno Le Maire met le paquet
00:45:02 puisqu'il a sous-entendu ce matin qu'on pourrait rembourser les dépenses de frais médicaux
00:45:06 en fonction des revenus des assurés car, toujours pour citer le ministre de l'Economie et des Finances,
00:45:11 le remboursement des soins médicaux, ça ne peut pas être open bar.
00:45:14 Que ce ne soit pas open bar, tout le monde est d'accord,
00:45:17 même Bruno Le Maire qui en termes d'open bar en connaît un rayon
00:45:20 puisqu'avec le "quoi qu'il en coûte", il a mis en musique la quintessence de l'open bar
00:45:24 que nous allons rembourser avec une "unhappy hour"
00:45:27 vu la hausse des impôts qu'on nous annonce.
00:45:29 Mais quand même, oser supposer que le remboursement des soins médicaux
00:45:32 soit conditionné aux revenus est un véritable scandale.
00:45:35 Ainsi, on va dire à celles et ceux qui cotisent le plus d'être le moins remboursés,
00:45:38 en clair, les classes moyennes et moyennes supérieures
00:45:41 qui vont de ce fait se paupériser un peu plus.
00:45:44 Si on doit faire ça, merci de me laisser mes charges sociales,
00:45:47 je vous offrirai tout de suite une assurance privée qui me remboursera
00:45:50 beaucoup mieux les soins dentaires et d'optique que la sécurité sociale.
00:45:53 Pour le reste, la méthode Bruno Le Maire sur le remboursement des frais médicaux,
00:45:56 ça paronne parfaitement à ce que Coluche appelait "la méthode des pays de l'Est".
00:46:00 Donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure.
00:46:02 Philippe Bilger.
00:46:03 Tout à l'heure, j'ai eu la présomption de dire qu'il n'était pas complètement absurde
00:46:09 d'adapter les dépenses aux revenus des gens
00:46:13 en dépit de la qualité de votre coup de gueule.
00:46:16 Je maintiens avec beaucoup de prudence mon point de vue initial.
00:46:20 La prudence est normale.
00:46:23 Je suis d'accord avec vous, c'est tellement évident, c'est une rupture totale d'égalité.
00:46:27 En plus, il a une façon de parler qui est "les médicaments, c'est pas open bar".
00:46:32 Allez donc dire ça aux gens qui ont cancer au long cours,
00:46:35 les gens qui ont du diabète, les gens qui sont dialysés.
00:46:37 On a l'impression que les gens picorent des comprimés de Tenesta pour le plaisir,
00:46:42 même les gens qui prennent des tranquillisants parce qu'ils ne peuvent pas affronter le stress de la société.
00:46:48 C'est lamentable de parler comme ça.
00:46:50 Ceux-là ne sont pas visés.
00:46:51 Écoutez, mais qui est-ce qui est visé ?
00:46:53 Mais arrêtez, on commence à passer au tamis.
00:46:56 Qui est-ce qui est visé ?
00:46:57 Pensez que les Français ont des boîtes de sachets et qu'ils picorent au gré de leurs états d'âme.
00:47:02 Non, ça ne fonctionne pas comme ça.
00:47:04 Et je trouve, voilà, écoutez, on a bien compris, ces gens-là sont des incapables.
00:47:08 En réalité, le type qui était le génie de la finance, c'est 0+0 la tête à toto.
00:47:13 Maintenant, il faut trouver de l'argent et l'argent, c'est très bien aussi où on peut aller le chercher.
00:47:17 Voilà, je suis d'accord avec vous, mais on ne sera pas d'accord sur les solutions, vous et moi.
00:47:21 Tous les jours, il y en a une.
00:47:23 Ah oui, c'est pour l'épine, mais malheureusement, ce n'est pas Global Industries.
00:47:26 Mais il devait venir ce Global Industries.
00:47:28 C'était prévu qu'il vienne le jeudi.
00:47:30 Peut-être pour ça qu'il ne vient pas d'ailleurs.
00:47:32 Et d'ailleurs, demain, j'annonce que Gabriel Attal fait le 20h de TF1
00:47:36 et va nous annoncer la longue série des purges.
00:47:39 Et je pense que vous aurez matière à faire un grand coup de gueule sur le concours de l'épine
00:47:44 de ce gouvernement qui va encore aller faire les poches aux gens qui bossent
00:47:48 sans jamais aller faire les poches au capital financier, par exemple.
00:47:51 Merci beaucoup. Tout de suite, allez, vous avez la parole.
00:47:54 Félix Mathieu, pour une très très belle action à Toulouse.
00:47:57 Oui, Toulouse, où des étudiants organisent une vente aux enchères
00:48:00 et une soirée stand-up demain soir au profit des Restos du Coeur.
00:48:03 Un ballon, par exemple, du Toulouse Métropole Basket,
00:48:06 des maillots dédicacés du Stade Toulouse, du TFC de Toulouse Olympique.
00:48:10 Autant de trésors donc à acheter demain soir, un mercredi 27 mars, 19h45,
00:48:15 au cabaret Le 9 à Toulouse, Compense Cafarelli,
00:48:18 suivra ensuite une soirée stand-up,
00:48:20 et le tout donc organisé par des étudiants de la PPA Business School.
00:48:23 Bonsoir Amélie Meulen.
00:48:25 Bonsoir.
00:48:26 Et merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:48:28 Alors, vous avez organisé cette soirée au profit des Restos du Coeur.
00:48:31 Ça vous est venu d'où comme idée ?
00:48:33 Alors, en fait, c'était dans le cadre d'un cours de stratégie de communication,
00:48:38 parce que à PPA Business School, on est spécialisé dans la communication et le marketing.
00:48:42 Et dans le cadre de ce cours, on avait un partiel
00:48:45 et on devait rendre un projet d'un événement caritatif
00:48:49 pour les Restos du Coeur de la Haute-Garonne.
00:48:51 Et c'est ainsi qu'avec notre groupe de 9 élèves,
00:48:55 on a décidé de vous proposer cet after-work caritatif.
00:48:58 Des Restos du Coeur qui en plus en ont besoin en ce moment.
00:49:01 Donc finalement, ça répondait à deux besoins,
00:49:03 vos besoins scolaires et les besoins des Restos du Coeur qui sont en réel.
00:49:06 En fait, oui.
00:49:07 Quand on a commencé à travailler sur le projet caritatif,
00:49:12 c'est à ce moment-là que les Restos du Coeur ont sorti leur communication
00:49:16 en disant que c'est le premier resto qui risque de fermer
00:49:19 en faisant plus de 15 millions de repas.
00:49:22 Donc, ça nous a tous interpellés.
00:49:24 Et nous, on est tous étudiants, donc on est tous assez jeunes.
00:49:27 On a tous vécu avec les Restos du Coeur.
00:49:29 Pour nous, c'est une institution qui nous paraît vitale.
00:49:32 Et de la voir menacer de fermer ses portes,
00:49:37 ça nous a tout de suite fait rage.
00:49:39 Alors si on en vient à la vente aux enchères
00:49:41 que vous avez organisée, ça a dû être quand même beaucoup de travail.
00:49:43 C'est des maillots dédicacés par les joueurs, notamment par qui ?
00:49:48 En fait, on a essayé de faire signer toutes les équipes
00:49:53 du STAT Toulousain, du TCC et du Toulouse Olympique.
00:49:58 Alors vous êtes allé les chercher vous-même ? Comment vous avez fait ?
00:50:01 En fait, tout simplement, on a fait appel au bon cœur des Toulousains
00:50:05 et de nos clubs toulousains.
00:50:07 Ils ont accepté sans trop de négociations,
00:50:11 pour notre plus grand plaisir et pour les Restos du Coeur, évidemment.
00:50:14 Alors pour ceux qui voudraient se procurer des maillots dédicacés,
00:50:17 ça va se passer comment les enchères ?
00:50:19 C'est à partir de combien on devrait arriver à des prix assez élevés ?
00:50:23 Enfin, en tout cas, c'est finalement ce que vous espérez d'ailleurs
00:50:25 pour les Restos du Coeur.
00:50:26 Mais comment ça va se passer pour ceux qui rêveraient
00:50:28 de s'acheter un maillot dédicacé par exemple des joueurs du TFC
00:50:33 ou du Toulouse Métropole Basket ou du Toulouse Olympique ?
00:50:38 Alors en fait, c'est très simple.
00:50:40 Il suffit tout simplement de venir à notre After Work
00:50:43 et d'assister à notre vente aux enchères.
00:50:46 On appelle ça la vente aux enchères.
00:50:48 Et du coup, ça sera encadré par un maître de...
00:50:51 un commissaire-priseur, pardon,
00:50:53 et un initié de justice bénévole qui s'appelle maître Nicolas Charrier.
00:50:58 Et en fait, cette enchère commencera
00:51:02 au tarif de l'encadrement des maillots.
00:51:05 Amélie Meulen, Françoise de Gouin, une question pour vous.
00:51:08 D'abord, félicitations pour cette initiative.
00:51:11 J'ai eu une question un peu bêtasse, évidemment.
00:51:14 - Plus honnête en ce qui vous concerne.
00:51:15 - Oui, ça y est, j'en étais sûr.
00:51:16 J'attendais la vacherie.
00:51:18 Non mais il n'arrive pas à en mettre une.
00:51:19 Donc là, bon, il a réussi.
00:51:21 Non, non, mais vraiment,
00:51:23 est-ce que vous avez par exemple un maillot d'Antoine Dupont,
00:51:26 de Romain Tamac ?
00:51:28 - Alors, effectivement, oui.
00:51:30 Sur notre maillot du stade de la Toulouse,
00:51:32 on a la définiture d'Antoine Dupont.
00:51:34 Il a un gros devant, on ne voit que ça.
00:51:36 - Ah, c'est super.
00:51:37 C'est la tête de gondole, c'est ça ?
00:51:40 - Et moi, j'ai une question pour vous.
00:51:42 On a souvent parlé des problèmes des restaurants du cœur
00:51:45 qui n'avaient pas assez de denrées,
00:51:47 notamment alimentaires.
00:51:48 Mais il n'y a pas que les denrées alimentaires,
00:51:50 il y a tous les produits d'hygiène, etc.
00:51:52 Dans quelle situation sont les restos du cœur de Toulouse
00:51:55 en ce début de printemps ?
00:51:59 - Les restos du cœur, c'est la même chose partout en France.
00:52:02 Ils sont en peine pour trouver des donateurs.
00:52:06 C'est toute la situation de la France actuellement
00:52:09 au niveau économique.
00:52:11 On est vraiment en pénurie de donateurs
00:52:13 et c'est pour ça qu'on apporte cet événement
00:52:15 pour qu'ils aient l'occasion d'appeler la conscience de tout le monde
00:52:19 pour les restos du cœur de la Haute-Garonne.
00:52:21 - Est-ce que vous avez fixé dans votre tête,
00:52:23 et même officiellement,
00:52:24 mais peut-être dans votre tête,
00:52:26 votre détermination sur le montant que vous espérez récolter ?
00:52:29 Vous vous dites "à tant de milliers d'euros,
00:52:32 on a réussi la soirée" ?
00:52:34 - Dans le cadre de notre buse,
00:52:38 on s'est fixé un montant total de 1500 euros
00:52:44 pour notre événement.
00:52:46 En apportant l'idée de cette vente aux enchères,
00:52:49 on sait que ça risque de beaucoup plus d'être fait.
00:52:54 Donc au final, on n'a pas vraiment d'attente.
00:52:56 On appelle juste au bon cœur des gens
00:52:58 et on ne peut qu'avoir de bonnes surprises.
00:53:00 - Merci beaucoup Amel.
00:53:03 - Merci à vous et bravo.
00:53:04 - Votre soirée vente aux enchères,
00:53:06 c'est un spectacle de stand-up au profit des Restos du Cœur.
00:53:08 On rappelle que c'est demain soir,
00:53:10 mercredi 27 mars à partir de 19h45,
00:53:12 au cabaret Le 9, c'est à Toulouse qu'on pense Cafarelli.
00:53:15 - Merci à vous Félix Mathieu.
00:53:19 Dans quelques instants,
00:53:20 le tour de table de l'actualité.
00:53:22 François Osdeboit, vous allez nous parler de quoi ?
00:53:24 - Je vais vous parler du nouveau président du Sénégal,
00:53:26 avec à la fois une forme d'espoir
00:53:29 et à la fois un vrai mal-âge.
00:53:31 - Et Sébastien Gillette, de quoi allez-vous nous parler ?
00:53:33 Mon petit doigt me dit
00:53:34 que ça va être un tour de table de l'actualité assez local.
00:53:37 - Ça va être de l'industrie, vous savez.
00:53:39 Vous en avez parlé dans la première partie.
00:53:41 Il faut qu'on en parle encore, encore, encore.
00:53:43 - On va en parler jusqu'à 20h,
00:53:45 donc on a encore pas mal de temps devant nous.
00:53:47 Sud Radio, Les Vraies Voix,
00:53:48 et puis un peu après 18h30,
00:53:50 L'Industrie a-t-elle l'avenir ?
00:53:51 Ce sera notre coup de projecteur.
00:53:52 Vous voulez réagir ?
00:53:53 Le 0826 300 300.
00:53:55 - Sud Radio, votre attention
00:53:58 et notre plus belle récompense.
00:54:00 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20,
00:54:03 Philippe David.
00:54:05 - Retour des Vrais Voix,
00:54:06 Philippe Bilger a dû s'abstenter.
00:54:08 On a toujours Françoise de Goa pour notre plus grand bonheur.
00:54:10 - Et attendez, pour une fois que vous dites quelque chose de gentil,
00:54:13 ça cache quelque chose,
00:54:14 parce que si je me casse, c'est fini l'émission.
00:54:16 Vous n'avez plus personne, vous êtes tout seul.
00:54:18 A tout meubler pendant 45 minutes.
00:54:20 - On a Sébastien Gillette qui ferait le boulot à votre place.
00:54:24 On est très heureux de l'avoir,
00:54:26 le directeur du Monde des Sources.
00:54:27 - Françoise connaît beaucoup plus le sujet que moi.
00:54:29 - Non, là vous la surestimez.
00:54:31 - Non, non, mais il ne peut pas supporter.
00:54:33 - Parce qu'on ne s'est pas encore battus.
00:54:35 - Non, non, mais il ne peut pas supporter que quelqu'un dise du bien.
00:54:37 - Je sens que j'ai l'air de faire le qui-sait-qui qu'il a dit.
00:54:39 Depuis tout à l'heure, il a vu quelque chose de mythique.
00:54:41 - J'ai vu un super combat juste avant.
00:54:43 - Et on parlera tout à l'heure,
00:54:45 on va parler de l'industrie.
00:54:47 On aura avec nous Christophe Turcret,
00:54:49 directeur général de Mobion,
00:54:50 qui fabrique des scooters.
00:54:52 On en parlera un peu après 18h30
00:54:54 sur l'industrie à tel de l'avenir.
00:54:57 Bonsoir.
00:54:58 - Oui, bonsoir.
00:54:59 - Le tour de table de l'actualité, c'est tout de suite.
00:55:01 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:55:03 vous venez les voir dans la cabine.
00:55:05 - Je vais vous raconter une histoire pas mal.
00:55:07 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:55:10 - On a assez perdu le temps comme ça.
00:55:12 - Le tour de table de l'actualité.
00:55:14 - Et François Degoy, vous voulez parler de la situation
00:55:16 dans un pays très proche de la France culturellement,
00:55:18 le Sénégal, où des élections viennent d'avoir lieu.
00:55:21 - Alors, moi je suis partagé par ce résultat des élections.
00:55:25 Évidemment, c'est bassirou, guillemets de faille,
00:55:27 c'est-à-dire finalement le protégé du principal opposant de Macissal,
00:55:32 c'est-à-dire Ousmane Sonko, qui a été élu très largement
00:55:35 avec un programme de rupture, c'est-à-dire un programme de rupture fort,
00:55:41 c'est-à-dire la souveraineté du Sénégal,
00:55:44 la renégociation des contrats miniers,
00:55:46 la renégociation des contrats gaziers,
00:55:48 la renégociation aussi des contrats de pêche,
00:55:51 puisque là, ça me va très bien.
00:55:53 Pourquoi pas le retour, sortir du franc CFA,
00:55:57 soit avec les pays de l'Afrique de l'Ouest,
00:55:59 soit tout seul, comme l'a fait la Mauritanie en 1973, pourquoi pas ?
00:56:03 Garder des relations fortes avec la France.
00:56:06 Je précise quand même que contrairement au Mali, au Niger ou au Burkina Faso,
00:56:09 il n'y a pas eu de mot hostile dans la campagne électorale au Sénégal,
00:56:14 il n'y a pas eu de mot hostile pour la France.
00:56:16 Donc ça c'est un point, je l'ai dit, c'est très bien,
00:56:18 les peuples accèdent à leur souveraineté,
00:56:20 c'est la fin de la queue de comètes du colonialisme,
00:56:22 ça me va très bien.
00:56:23 Après, il y a quelque chose qui me va moins bien,
00:56:25 c'est Ousmane Sonko, c'est-à-dire c'est lui la figure du Télé,
00:56:28 véritablement, c'est véritablement, comment dirais-je, sa pensée.
00:56:33 C'est quelqu'un qui est à nouveau pour la peine de mort,
00:56:36 c'est quelqu'un qui est totalement homophobe et qui l'assume,
00:56:39 vraiment totalement, il est proche des frères musulmans,
00:56:42 vous savez que le Sénégal est à 90% musulman,
00:56:45 mais arrive tout à fait à contrer l'islamisme radical
00:56:49 par le biais de grandes confréries soufis qui sont extrêmement soft, etc.
00:56:55 Voilà, Abbasirou Diomètre Fay est arrivé pour voter avec ses deux épouses
00:56:59 parce qu'il est polygame, donc après c'est culturel,
00:57:02 on juge ou on ne juge pas.
00:57:04 On peut par exemple juger que le Gambie, le petit état qui est au sud du Sénégal,
00:57:08 qui reparle de remettre en place l'excision,
00:57:10 excusez-moi, là il ne s'agit pas d'être occidental ou pas,
00:57:13 voilà, en jugeant.
00:57:14 Donc je suis partagée par cette aspiration finalement des Sénégalais
00:57:20 à vouloir avoir une vie, une souveraineté,
00:57:24 et je l'entends et je le comprends et ça ne me choque absolument pas,
00:57:27 mais à la fois je suis partagée par la personnalité de ces leaders.
00:57:31 Je rejoins complètement Françoise,
00:57:33 c'est vrai qu'on retrouve en 2024 des incohérences dans notre monde,
00:57:37 j'ai eu quelle belle parole en France,
00:57:39 c'est vrai que des fois on accepte des choses dans les pays qu'on maîtrise ou qu'on connaît bien
00:57:42 et qu'on accepte parce qu'il y a forcément des choses en dessous qu'on ne connaît pas
00:57:45 et qu'on ne sait pas ou qu'on imagine en tout cas.
00:57:47 — Je voudrais rebondir sur une question sur l'industrie.
00:57:49 C'était le précaré français, l'Afrique francophone,
00:57:52 on a dit que c'était même la France-Afrique à l'époque.
00:57:55 — On avait raison.
00:57:56 — Est-ce qu'aujourd'hui la France a encore des places fortes pour ses débouchés industriels là-bas ?
00:58:01 — De moins en moins.
00:58:02 — De moins en moins, par les Chinois notamment ?
00:58:04 — Oui, par les Chinois, par contre c'est un visiteur qui vient régulièrement au salon,
00:58:08 plutôt le Nord-Afrique, plutôt les pays du Maghreb,
00:58:11 qui viennent régulièrement visiter les salons industriels en France,
00:58:13 donc sur l'agroalimentaire, sur l'industrie comme aujourd'hui.
00:58:15 Donc il y a des marchés là-bas, mais c'est vrai qu'on a perdu la main
00:58:19 comme on pouvait avoir il y a une certaine époque.
00:58:21 Mais comme vous l'avez dit, c'est vrai que la Chine a trusté beaucoup de choses.
00:58:24 Et comme l'a dit aujourd'hui Jean-Henri Poteau tout à l'heure,
00:58:26 dans les années 80-90, oui, la Chine a trusté pas mal de choses.
00:58:30 — Après, sur le Sénégal et l'Afrique de l'Ouest,
00:58:33 on a quand même encore des positions fortes,
00:58:35 pas simplement sur les hydrocarbures et sur les mines.
00:58:37 On a des pays que je connais bien, le Cameroun par exemple,
00:58:40 on a des positions fortes, on a fait des choses bien.
00:58:42 C'est-à-dire qu'on a permis de développer l'industrie locale
00:58:45 et de sauver notamment l'industrie du cacao, mais en formant des gens locaux.
00:58:50 Donc ça, ça me va très bien, cette aide au développement là me va très bien.
00:58:54 Je pense qu'on a moins de positions fortes qu'auparavant,
00:58:56 mais il faut voir à quel prix aussi nous les avions ces positions fortes.
00:58:59 Donc l'un dans l'autre...
00:59:00 — Les positions fortes, c'est quand vous avez un franco-cameroonais
00:59:02 comme un sportif par exemple, qui revient d'une certaine manière au Cameroun
00:59:05 pour essayer d'y apporter quelque chose.
00:59:07 Mais c'est vrai que s'il n'y a pas de stars ou de personnes, des célébrités,
00:59:11 ben en fait ça ne prend pas quoi.
00:59:12 — Ah oui, je suis pas tout à fait d'accord.
00:59:14 Je voyais l'industrie au Cameroun, notamment les femmes.
00:59:16 Comme vous le savez connaître, les femmes chefs d'entreprises africaines,
00:59:19 elles sont juste extraordinaires.
00:59:20 Sur un bout de terre comme ça, elles s'appuient à construire un empire.
00:59:23 Ça me facilite.
00:59:24 — Dans quelques instants, on va continuer le tour de table de l'actualité.
00:59:26 On va parler d'industrie avec vous, Sébastien Gillet.
00:59:28 — Oui, bien sûr.
00:59:29 — Et ensuite, ce sera le coup de projecteur des vrais voies.
00:59:31 L'industrie française a-t-elle de l'avenir ?
00:59:33 Ben vous dites non à 60%.
00:59:35 Vous voulez réagir ? Le 0 826 300 300.
00:59:38 Notre expert du jour sera Christophe Turcret, directeur général de Mobion.
00:59:41 Retour des vraies voies en direct du Salon Global Industrie.
00:59:56 — Je sens un passé d'industrielle.
00:59:57 — Très sympa du Salon Global Industrie.
00:59:58 Nous sommes dans le hall 5 à Stand X88.
01:00:02 — Un nom de robot.
01:00:03 — Un 820.
01:00:04 C'est un nom, ça fait un peu robot.
01:00:05 — Mais c'est-à-dire que...
01:00:07 Je suis même pas sûr que ce soit vraiment vous qui animez, là.
01:00:09 C'est vraiment Philippe David ?
01:00:11 — C'est un Véger-artificiel, là, ces les gars.
01:00:14 — Je pense que c'est un deepfake, Philippe David.
01:00:16 — Merci de dire qu'il y a de l'intelligence.
01:00:17 Françoise de Gouin ne dit jamais ça en ce qui me concerne.
01:00:19 C'est très aimable.
01:00:20 Sébastien Gillet, vous l'avez reconnu.
01:00:22 Et Christophe Turcret, directeur général de Mobion,
01:00:25 qui nous a rejoints à Québec, là, jusqu'à 19h.
01:00:27 Et on va parler tout de suite de votre tour de table de l'actualité sur l'industrie...
01:00:32 du Sébastien Gillet.
01:00:34 Je vais vous appeler Christophe comme votre voisin.
01:00:36 — C'est pas grave, ça me va bien, j'ai pas de soucis, vous inquiétez pas.
01:00:38 Écoutez, on est fiers de l'industrie.
01:00:39 Moi, je suis fier.
01:00:40 Ça fait 14 ans qu'on a récupéré le Salon Industrique.
01:00:43 Donc c'est vrai qu'en 2008, l'industrie était pas du tout en même état qu'aujourd'hui.
01:00:47 Et c'est vrai que...
01:00:48 J'imagine que Julie a peut-être dit en première partie,
01:00:50 mais les industriels avaient un rêve, en fait.
01:00:51 Ils avaient un rêve.
01:00:52 Et c'est pas une jalousie de dire que l'agriculture avait son salon
01:00:55 et ses pouvoirs publics avec ses grands médias,
01:00:57 mais les industriels étaient un peu boudés, mis de côté,
01:00:59 pas de politique, pas de reconnaissance.
01:01:02 Parfois, c'était un peu exagéré, mais quand même, c'était un peu l'état qu'il y avait.
01:01:04 Pas de jeunes.
01:01:05 Tout ça, c'était pas mis en avant.
01:01:07 Et les années ont passé.
01:01:08 Alors peut-être aussi que le gouvernement aussi a changé,
01:01:10 mais en tout cas, le global industrie va parfaitement illustrer.
01:01:12 Aujourd'hui, l'industrie a sa vitrine.
01:01:14 Et cette vitrine, c'est un outil.
01:01:16 C'est pas juste un salon où on fait du business,
01:01:18 c'est pas juste un salon où il y a des centres.
01:01:19 C'est une vitrine qui doit permettre aux pouvoirs publics,
01:01:21 aux jeunes, aux industriels, de montrer que c'est quoi l'industrie,
01:01:23 que l'industrie est partout autour de nous
01:01:25 et que les enjeux de l'industrie, on en parle aujourd'hui,
01:01:27 c'est celle-ci qui va nous préparer les 15, 20, 30 prochaines années.
01:01:30 Moi, j'ai été très frappé de voir le nombre de jeunes qui sortaient
01:01:33 quand je suis arrivé pour faire l'émission.
01:01:35 Il y avait donc des membres qui visitaient.
01:01:37 Je n'ai pas tout à fait compris le statut de ce salon.
01:01:39 Il est ouvert au grand public ou il est ouvert aux professionnels ou aux semi-professionnels ?
01:01:43 Alors ça, c'est un saut au grand rêve, ça serait de l'ouvrir au grand public.
01:01:45 Et c'est vrai qu'en Allemagne, comme l'a dit Jean-Luc Rucotto,
01:01:47 c'est vrai qu'en Allemagne, les salons sont ouverts au grand public
01:01:49 et les salons en France, il y a 20 ans, ont été ouverts au grand public.
01:01:52 Malheureusement, les choix politiques ont fait qu'en France, aujourd'hui,
01:01:55 quand un élève, en tout cas c'était mon cas, parce que j'ai 51 ans,
01:01:57 quand je n'étais pas bon à l'école, mon père me dira "tu finiras dans une usine".
01:02:00 C'est surtout ce qu'il faut vous dire aujourd'hui.
01:02:02 C'est un fait des souvenirs.
01:02:03 A 57 ans, ça ne m'a pas été souvenir.
01:02:04 On n'est pas très très loin, donc c'est ça.
01:02:05 Je n'ai pas été très bon à l'école, mais je n'ai pas été encore assez mauvais à l'époque
01:02:07 pour finir dans une usine.
01:02:08 Mais en tout cas, en Allemagne, les parents sont fiers quand les enfants finissent dans une usine.
01:02:12 Donc il y a vraiment une mentalité à changer.
01:02:14 On invite les parents d'élèves, on invite les copes,
01:02:16 on n'invite pas encore assez en nombre.
01:02:18 On aimerait en toute transparence, un jour, pouvoir ouvrir le salon le samedi
01:02:21 et que les parents viennent, sauf que les industriels font aussi un peu de business
01:02:24 et c'est vrai qu'on n'est plus du tout dans cette même culture.
01:02:26 Mais en tout cas, les industriels sont très paradoxales.
01:02:29 On nous dit "vous n'êtes pas RSE".
01:02:31 Si on est RSE, on ne met plus de moquette.
01:02:33 "Ah, mais votre salon, vous ne mettez plus de moquette, ce n'est pas beau, ce n'est pas bien quand même".
01:02:36 Les industriels disent "oui, il faudrait faire venir les parents,
01:02:38 mais si les parents viennent, c'est le samedi".
01:02:40 "Ah oui, mais le samedi, moi je n'ai pas envie de travailler".
01:02:42 Mais ça, c'est français.
01:02:43 Oui, pas simplement, mais par exemple, ça veut dire que vos industriels signent du business.
01:02:47 Bien sûr.
01:02:48 Voilà, ça me fait penser au Salon International Palossia,
01:02:51 celui de l'agroalimentaire qui a lieu tous les deux ans et qui est quand même exceptionnel.
01:02:55 Mais le rêve, le but, c'est quand même à un moment donné de faire une vitrine grand public.
01:03:00 Voilà, je pense que c'est une deuxième étape sur laquelle il faudrait qu'on y arrive.
01:03:03 C'est en effet pouvoir vraiment ouvrir le salon à peut-être 100 000, 200 000.
01:03:07 Alors quand on nous compare l'agriculture qui fait 600 000 visiteurs,
01:03:09 comparé à ce qu'on compara, nous on fait 40 000 visiteurs, c'est du B2B,
01:03:12 vous l'avez dit à François Stahler, on va recevoir 6 000 jeunes.
01:03:15 Du quatrième, troisième, donc ça, ce sont des gens qui ne venaient pas avant,
01:03:18 ce sont des collégiens qui vont en première orientation jusqu'à l'école d'ingé.
01:03:21 Donc, il y a 10 ans, c'était que 1 500 élèves qui visitaient les salons.
01:03:25 C'est 6 000.
01:03:26 On n'est plus encore, on n'est pas au bout du tunnel,
01:03:28 mais une nouvelle fois, on n'est plus au début comme il y a une époque.
01:03:30 Donc, je ne vais plus regarder le verre à moitié vide comme les industriels,
01:03:33 comme beaucoup de gens ont fait.
01:03:34 Aujourd'hui, Global Industries, ça va être 6 000 jeunes,
01:03:36 c'est 3 000 machines en fonctionnement, c'est des grands médias.
01:03:38 Vous en faites partie.
01:03:39 Donc, merci une nouvelle fois à Soudradio aussi de pouvoir communiquer sur l'industrie.
01:03:43 Je crois que c'est important parce que vous avez aussi un vecteur,
01:03:46 une place importante pour les jeunes et les pouvoirs publics aujourd'hui.
01:03:50 Il faut aussi remercier quand même les quatre ministres, notamment Roland Lescure.
01:03:52 Je ne veux pas surtout faire face aux ordres politiques,
01:03:54 mais entre 2008 et 2017, on n'a jamais eu un ministre sur un salon industriel.
01:03:58 Même pas Arnaud Montebeau, qui était pourtant, ça lui tenait à cœur.
01:04:01 Il devait même revenir aujourd'hui.
01:04:03 Voilà.
01:04:04 Et Arnaud Montebeau, pour être transparent avec vous, c'est vrai qu'il a poussé le gouvernement Hollande
01:04:08 à en faire avec les fameux 34 plans,
01:04:10 donc à faire un peu à cette réindustrialisation de la France,
01:04:13 qui a été, bien sûr, après continuée par Emmanuel Macron.
01:04:16 Mais c'est important en tout cas de le dire.
01:04:18 Christophe Turc, il veut réagir.
01:04:19 Oui, sur la réindustrialisation.
01:04:21 Je pense qu'on aura l'occasion de parler de Mobillon, de notre modèle économique.
01:04:24 Dans quelques instants, oui.
01:04:25 Et puis surtout de la circularité, de ce que ça permet en matière de réindustrialisation.
01:04:30 Ce que je voudrais dire, c'est qu'il y en a un potentiel de création de valeur,
01:04:35 de réimportation de valeur par des nouveaux modèles économiques,
01:04:39 dont on ne soupçonne pas encore tout à fait tout le potentiel,
01:04:43 et dont on est les témoins,
01:04:45 et qu'on a voulu montrer sur ce salon,
01:04:48 avec des potentiels de recrutement dans nombreux talents,
01:04:52 en appliquant ces nouveaux modèles économiques vertueux
01:04:57 qu'on cherche à mettre en place, en tous les cas, chez Mobillon.
01:04:59 Mais si on reprend le média salon,
01:05:02 qui est un média qui a été un peu chahuté avec la crise,
01:05:04 il y a une époque où il n'y avait pas de RH sur les salons.
01:05:07 Aujourd'hui, on a les grandes entreprises qui présentent des 600 m²,
01:05:10 qui ont des RH.
01:05:11 Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, ce sujet des jeunes,
01:05:13 il est quand même plutôt pris au sérieux,
01:05:14 parce que le savoir-faire, on l'a.
01:05:15 Le business, globalement, il est quand même pas mal.
01:05:17 Les carrières de commande, je ne dis pas qu'ils s'en remplissent,
01:05:18 mais il est quand même là.
01:05:19 Mais par contre, si on n'a pas de jeunes derrière,
01:05:20 si on n'a pas de compétences, ça va être plus compliqué.
01:05:22 Nous, on a un espace qui s'appelle GéAvenir,
01:05:24 où vous avez plus de 800 rendez-vous entre des RH de grands groupes
01:05:27 et des jeunes qui viennent pour chercher du boulot,
01:05:29 ou en tout cas pour voir un peu quelle voie ils peuvent prendre.
01:05:31 Donc je crois que ce sujet, maintenant, il est vraiment pris en conscience.
01:05:34 Il va falloir un petit peu de temps.
01:05:36 Mais moi, je veux surtout positiver.
01:05:38 Je ne veux pas mettre une ambition,
01:05:39 ce n'est pas forcément mettre les mains dans les yeux.
01:05:41 C'est de se dire où on veut arriver.
01:05:42 C'est ce qui a été dit par Louis Gallois tout à l'heure,
01:05:43 c'est parfois ce qui manque, c'est un cap.
01:05:45 Dans quelques instants, notre coup de projecteur des vraies voies,
01:05:49 y a-t-il l'industrie française à telle de l'avenir ?
01:05:52 Vous dites non à 61%.
01:05:54 Je vais vous poser une question cash à tous les deux
01:05:56 pour une réponse en trois mots.
01:05:58 Est-ce qu'en 2050, finalement, l'industrie n'aura pas été remplacée
01:06:01 par des choses genre les imprimantes 3D ?
01:06:03 Christophe Chirpri.
01:06:04 Alors nous, on dit exactement l'inverse, en fait.
01:06:06 Nous, ce qu'on constate tous les jours,
01:06:09 c'est que les voies de réindustrialisation sont gigantesques,
01:06:12 nous ouvrent les bras.
01:06:14 Avec les nouveaux modèles économiques, écologiques,
01:06:18 vertueux sur l'économie circulaire,
01:06:20 dont on ne soupçonne pas le potentiel de création d'emplois,
01:06:24 c'est des dizaines et des dizaines d'emplois
01:06:27 qu'on vient recréer en transportant des milliers,
01:06:30 en tous les cas à notre niveau.
01:06:32 En fait, on modifie un modèle économique,
01:06:37 on achetait des composants pour le transformer
01:06:41 dans un modèle économique où, à la place, on crée du travail
01:06:44 pour faire durer, prolonger, exploiter longtemps les composants.
01:06:50 Et ça, c'est très créateur de valeur.
01:06:52 C'est 200 000 postes à pourvoir, l'industrie.
01:06:54 De dire que 60% des gens ne croient pas en l'industrie,
01:06:57 je trouve que c'est encore une nouvelle fois.
01:06:59 C'est-à-dire qu'il y a encore un gros boulot en pédagogie à faire.
01:07:01 Eh bien, écoutez, vous voulez réagir le 0826 300 300,
01:07:04 on se retrouve tout de suite pour le coup de projecteur des vraies voies.
01:07:06 Parce que pour le moment, vous n'êtes plutôt pas très positif
01:07:08 sur l'avenir de l'industrie en France.
01:07:10 Vous allez voir qu'avec Moblion et avec nombreux d'exposants ici,
01:07:12 il y a de l'espoir.
01:07:14 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:07:18 Les vraies voies Sud Radio, 17h20, Philippe David.
01:07:23 Retour des vraies voies.
01:07:26 Ils sont sympas ces industriels, on a le droit de le dire.
01:07:28 Ils sont très sympas en étant direct.
01:07:30 Ils donnent envie d'aller bosser dans l'industrie.
01:07:32 Ah mais c'est clair. D'ailleurs, vous allez y aller.
01:07:34 Vous aussi, directement.
01:07:36 Vous allez être votre chef.
01:07:38 Non, ça ne me gêne pas. Je ferai ce que je veux de vous.
01:07:40 C'est non négociable.
01:07:42 Nous sommes en direct du salon Global Industrie depuis Villepinte.
01:07:46 Nous sommes dans le hall 5A, stand X88.
01:07:49 Et le coup de projecteur, l'industrie, moteur de l'économie nationale,
01:07:52 demeure le deuxième employeur en France,
01:07:54 juste après le secteur tertiaire.
01:07:56 Cependant, les perspectives s'annoncent moins favorables que prévues cette année.
01:07:59 Avec l'annonce par Bruno Le Maire d'une révision à la baisse de la croissance à 1%
01:08:03 et la mise en place d'un plan d'économie de 10 milliards d'euros.
01:08:06 Et pour le moment, à cette question,
01:08:08 l'industrie française a-t-elle un avenir ?
01:08:10 Vous dites non à 61%.
01:08:12 Christophe Turcry est notre expert du jour,
01:08:14 directeur général de Mobion.
01:08:16 Alors déjà, Mobion, vous fabriquez en France des scooters.
01:08:20 Oui.
01:08:21 Et comment est né Mobion ?
01:08:23 Parce que vous êtes une entreprise assez jeune finalement, non ?
01:08:25 Oui, 2016.
01:08:26 2016, donc ça fait 8 ans. C'est encore la première jeunesse.
01:08:29 Comment est né Mobion et pourquoi avoir produit en France ?
01:08:32 Mobion est né sur la volonté, au travers de son fondateur,
01:08:36 de trouver des solutions pour baisser le coût des scooters
01:08:40 qui étaient exploités dans le cadre d'une entreprise de restauration livrée, Just Eat.
01:08:45 D'accord.
01:08:46 Et donc la solution qui a été trouvée pour justement passer au-dessus de ces scooters
01:08:51 qui avaient des vies très courtes, c'était de travailler sur la pérennité du produit,
01:08:56 de travailler sur la manière de travailler le produit dans la durée pour le faire durer.
01:09:01 Et c'est comme ça que petit à petit est née une R&D sur des composants,
01:09:05 ce qu'on a appelé en pérennité programmée, avec un fonctionnement dans la durée
01:09:10 où le véhicule était repris, puis démonté, puis renforcé, remis en circulation,
01:09:16 remis à l'état neuf, etc.
01:09:18 Calme le micro.
01:09:19 Pour jusqu'à arriver à ce modèle aujourd'hui qu'on présente sur le marché,
01:09:22 d'un véhicule finalement dont on dit que c'est parce qu'il est fabriqué en France
01:09:26 qu'il est moins cher.
01:09:28 Qu'il est moins cher dans son coût de possession.
01:09:30 On peut faire de la pub parce que moi qui suis une grande utilisatrice des scooters en partage,
01:09:34 vous cassez tous les prix là.
01:09:37 Alors comment est-ce qu'on fait pour faire moins cher en mêlant une producte de la même qualité ?
01:09:42 Alors on arrive à 30% moins cher.
01:09:45 Que le moins cher.
01:09:47 Que tous les autres fabricants de scooters de format équivalent, avec la même puissance.
01:09:52 Comment on fait ça ?
01:09:53 En fait, le véhicule, on le met à disposition du client sur une période de deux ans.
01:09:59 Au bout de deux ans, on le récupère, on le démonte, on remanufacture les composants,
01:10:06 on les renforce, on les remet à neuf et on refabrique un nouveau véhicule.
01:10:10 D'accord.
01:10:11 C'est de l'économie circulaire ?
01:10:12 C'est de l'économie circulaire.
01:10:13 Et alors sur le plan économique, ça a une conséquence.
01:10:16 C'est que puisque le composant, finalement, on le garde très au-delà de la vie du véhicule,
01:10:21 voire même on va l'utiliser sur plusieurs véhicules,
01:10:24 en fait on va amortir ce composant sur des durées très très longues.
01:10:28 Parfois 15 ans, parfois même 20 ans.
01:10:30 Et 20 ans, c'est parce qu'on ne peut pas aller plus loin dans les règles de Bercy.
01:10:35 Et donc forcément, comparé à un véhicule qui lui amortit le composant sur 4 ans,
01:10:41 on est moins cher.
01:10:42 C'est assez mathématique en fait.
01:10:44 On dit qu'on n'a pas d'idées en France.
01:10:46 On a pas de pétrole mais on a des idées.
01:10:48 On n'a pas le pétrole mais on en a.
01:10:50 On en a des belles idées.
01:10:52 Merci à vous de les mettre en avant.
01:10:54 Moi j'ai une question pour Sébastien.
01:10:56 Est-ce que finalement on n'est pas...
01:10:58 Sébastien ou Christophe ?
01:10:59 Non, Sébastien et Christophe, je m'entretiens avec lui sur le scooter après.
01:11:02 Elle veut vous négocier après.
01:11:04 Non, non, je veux rien négocier du tout.
01:11:06 Jamais je ne négocie rien.
01:11:08 Elle a dit que c'était moins cher que les autres.
01:11:10 Non, non, bien sûr.
01:11:11 Sébastien, et vous deux d'ailleurs,
01:11:13 est-ce que vous ne pensez pas que, ça me fait penser à cette phrase que j'aimais beaucoup,
01:11:16 c'est Barack Obama qui l'avait prononcée,
01:11:18 "Small is beautiful".
01:11:19 Est-ce qu'au fond, on a beaucoup regretté qu'il n'y ait plus d'ETI en France,
01:11:23 est-ce qu'au fond, la solution ce n'est pas dans ces petites entreprises extrêmement agiles,
01:11:29 qui s'adaptent, qui ont la capacité de rebondir ?
01:11:32 Les start-up, bien sûr.
01:11:33 Pas les licornes.
01:11:34 Non, non, bien sûr, mais les start-up, vous savez, on l'a réindustrié.
01:11:37 Pourquoi c'est pas ça ?
01:11:38 Il y a une étude qui est sortie de la BPI il y a très peu de jours,
01:11:40 c'est que la réindustrialisation de la France, ça passe par les start-up.
01:11:42 Et les start-up aujourd'hui, vous en avez plus de 100 sur le salon,
01:11:45 on l'a doublé quasiment en deux ans,
01:11:46 et je pense qu'on va encore certainement doubler l'année prochaine,
01:11:48 parce qu'en effet, ça amène une agilité
01:11:50 que certains groupes, certaines d'entreprises n'ont pas.
01:11:53 Un côté inventif aussi du produit, par exemple,
01:11:56 un Deloreal l'an dernier,
01:11:58 enfin, ça ne fait pas fabrique, mais en tout cas,
01:12:00 refossilise des déchets en pierre.
01:12:02 Ah oui ?
01:12:03 C'est génial.
01:12:04 L'histoire de Mobion, ça me paraît incroyable à penser.
01:12:07 C'est une nouvelle façon de penser, en fait.
01:12:09 C'est une nouvelle façon de penser,
01:12:10 c'est en fait, on utilise une possibilité fiscale,
01:12:14 qui est la loi des composants.
01:12:17 C'est-à-dire que...
01:12:18 C'est quoi exactement ?
01:12:19 Dites-le nous, parce que tout le monde ne le connaît pas.
01:12:21 À moi la première.
01:12:22 Dans la logique comptable habituelle,
01:12:25 c'est le véhicule, c'est l'objet fini qui est amorti,
01:12:30 et les composants suivent.
01:12:32 Défacto.
01:12:33 Défacto, oui, sauf que nous, on ne fait pas ça.
01:12:36 C'est-à-dire que comme on gère de façon dissociée le véhicule,
01:12:40 donc le produit constitué de ces différents composants,
01:12:44 et les composants,
01:12:45 et on a une gestion différenciée de l'amortissement des composants
01:12:50 par rapport à leur durée de vie réelle,
01:12:52 compte tenu du fait qu'on récupère le véhicule à chaque cycle.
01:12:56 Et donc, du coup, on peut appliquer cette règle
01:12:59 qui consiste à amortir les composants sur des très longues durées.
01:13:02 Et donc, de n'imputer sur le véhicule
01:13:05 qu'une toute petite partie de la valeur du composant.
01:13:08 Vous avez une question ?
01:13:10 J'avais une question à vous poser,
01:13:11 parce qu'il y a des matériaux qui sont recyclables quasi éternellement,
01:13:15 comme l'aluminium par exemple,
01:13:16 qu'on peut fondre, refondre, refondre.
01:13:19 Vous, vos scooters, ils sont quels matériaux
01:13:21 pour être en économie circulaire
01:13:22 et être quasi, je ne dirais pas inusables,
01:13:26 mais quasi éternels, mais presque ?
01:13:28 Oui, alors c'est là la conception en fait, en amont.
01:13:31 C'est un secret industriel ?
01:13:32 Non, ce n'est pas un secret, c'est simplement une règle toute bête
01:13:35 qui est de se dire, il faut réfléchir dès la conception
01:13:39 sur comment ça va se passer en fait.
01:13:41 Comment on va faire pour démanteler tous ces produits,
01:13:45 pour séparer la matière,
01:13:47 pas créer des mélanges qu'on ne pourra pas exploiter dans la durée,
01:13:50 et voilà, pas utiliser de colle, pas utiliser de certissage,
01:13:53 utiliser que des vis, etc.
01:13:55 Mettre des matières durables.
01:13:57 Il y a un exemple qu'on aime bien citer, c'est les bagues.
01:14:02 Les bagues qui...
01:14:04 Les bagues de certissage ?
01:14:05 Non, les bagues qui permettent de faire pivoter la béquille.
01:14:09 D'accord.
01:14:10 Nous on les met en bronze.
01:14:11 Ah oui, on les met en bronze parce que du coup c'est plus solide,
01:14:14 c'est plus durable.
01:14:15 Alors bien sûr, ça vaut...
01:14:16 Je peux avoir un moteur en or s'il vous plaît.
01:14:19 Non, parce que là c'est assez chic et vous le signez à mes initiales.
01:14:22 Non, parce qu'une bague en bronze, si vous voulez, il n'y a pas de problème.
01:14:26 Sur deux ans, on est sûr qu'il n'y aura jamais de difficultés.
01:14:28 Donc c'est des interventions en moins,
01:14:31 et c'est des coûts extrêmement réductibles.
01:14:34 L'industrie c'est réellement ça aujourd'hui.
01:14:36 Ah oui ?
01:14:37 Ah oui, mais complètement, à tous les niveaux.
01:14:39 Là aujourd'hui on a eu un lauréat hier qui a présenté un collier de serrage
01:14:42 principalement pour tous les parcs à attraction,
01:14:44 qui va être testé de manière numérique, de manière digitale,
01:14:47 sans envoyer un drone vérifier si tout est bien serré.
01:14:51 Tout va être fait de manière digitale, numérique, informatisée.
01:14:54 Ce qui est important, c'est que l'industrie ne va pas remplacer les hommes et les femmes.
01:14:58 Il va vraiment être complémentaire.
01:15:00 Je me souviens, il y a quelques années, dans les candidats à la présidentielle,
01:15:03 on disait que les robots allaient remplacer les hommes.
01:15:05 Non, je ne vous dis pas que tout est parfait non plus.
01:15:07 Je vous dis simplement qu'il va falloir reformer les hommes et les femmes sur les métiers de demain.
01:15:10 Vous fabriquez des scooters, c'est très robotisé votre production,
01:15:13 c'est encore avec pas mal de main d'oeuvre et de prédécesseur.
01:15:16 Non, justement, puisque nous on est l'Autech,
01:15:20 On se plaint souvent que la France a beaucoup moins de robots que l'Allemagne par exemple.
01:15:25 En fait, ce n'est pas trop le sujet.
01:15:28 En fait, on arrive à être pas cher par la durabilité de la matière.
01:15:33 C'est 700 composants qui ont été déduits un par un.
01:15:36 Et sur tous les composants, je vous ai signalé les bagues en bronze,
01:15:40 mais en fait c'est 700 composants un scooter.
01:15:42 Donc sur 700 composants, il y a eu cette étude de se dire
01:15:46 "Mais qu'est-ce que je peux faire pour faire durer dans cette logique circulaire le composant le plus longtemps possible ?"
01:15:52 Et plus il va être durable, et moins ça sera cher.
01:15:56 Vous employez combien de personnes ? D'abord, les scooters sont fabriqués où en France ?
01:16:00 Alors, ils sont fabriqués à Guise, dans l'Aisne, en Picardie.
01:16:04 Donc c'est à peu près, il y a une dizaine de personnes encore aujourd'hui dans l'usine de fabrication,
01:16:10 puisqu'on a à peu près un équivalent au niveau de la R&D.
01:16:15 Le gros du travail que je vous ai décrit, qui est un travail de R&D en amont, qui a duré 6 ans.
01:16:22 Recherche et développement, je le dis pour les gens qui nous écoutent.
01:16:24 Recherche et développement, pour trouver des solutions, composant par composant,
01:16:28 pour avoir un modèle économique extrêmement performant, par la durabilité des compositions.
01:16:32 Et du coup, vous en sortez combien par mois ? C'est des questions un peu basiques, pardon.
01:16:36 On démarre la commercialisation sur le marché qu'on cherchait à adresser depuis le début.
01:16:42 Jusqu'ici, on a travaillé avec une clientèle un peu particulière, qui sont la clientèle des livreurs.
01:16:49 Il y avait aussi l'objectif à travers ça d'être certain qu'on avait un produit parfaitement durable.
01:16:54 Parce que les livreurs, c'est des kilomètres et des kilomètres.
01:16:57 C'est 20 km par heure avec des scooters qui font les 3.8.
01:17:01 Donc, si vous voulez, c'est...
01:17:03 Et donc, du coup, là, on a mis en circulation pratiquement 800 scooters.
01:17:10 On a des millions de kilomètres derrière nous, qui nous permettent de dire que nos scooters, on sait qu'ils sont durables.
01:17:15 Et on commence, là, depuis 2023, à attaquer le marché qu'on cherche à adresser.
01:17:21 Donc, les particuliers, les particuliers qui se rendent au travail, les entreprises pour les services sur lesquels ils peuvent être amenés à faire du déplacement de courte durée.
01:17:31 Et puis, les villes.
01:17:33 Et on a également tout un marché dans l'inclusion professionnelle pour aider les gens qui sont en difficulté pour retourner vers l'emploi,
01:17:40 pour leur proposer des véhicules environnementalement performants.
01:17:45 Et pas cher. On est à 49,80 € TTC par mois.
01:17:50 C'est vraiment rien. C'est même pas le prix d'un ticket de métro par jour.
01:17:54 Et c'est vraiment fabriqué en France. Et avec de l'économie circulaire durable.
01:17:58 Et c'est parce que l'on fabrique en France qu'on arrive à avoir ces prix-là.
01:18:04 C'est quand même intéressant. Vous êtes moins cher parce que vous faites du fabriqué en France.
01:18:07 C'est vraiment génial. C'est contre-intuitif à prouver.
01:18:10 Si ce n'était pas fabriqué en France, on ne saurait pas organiser cette circularité.
01:18:13 Et puis, vous ne seriez pas à table.
01:18:14 On ne sera pas à table.
01:18:15 Une question importante. Ici, on est dans un salon international.
01:18:18 On voit des marques japonaises. On est en face de Mitutoyo.
01:18:21 Il y a des marques allemandes, françaises, américaines.
01:18:24 Dans l'industrie, on parle de l'excédent commercial allemand qui est record parce que l'Allemagne a énormément d'industries,
01:18:30 beaucoup plus que la France. Est-ce que vous avez des perspectives de vous développer, par exemple, à l'international ?
01:18:35 De trouver du Mobion à Düsseldorf, à Tokyo ou à Pékin ?
01:18:38 Alors oui, bien sûr, mais de manière circulaire.
01:18:40 C'est-à-dire que nous, ce qu'on va chercher, c'est que la valeur ajoutée soit le plus près du client.
01:18:45 Donc, on va se développer en Europe pour déployer ce modèle-là.
01:18:49 La Chine, on va éviter.
01:18:51 On discute avec des Chinois, figurez-vous, pour les amener vers la circularité.
01:18:55 Ça, vous pouvez parce que quand vous allez dans les rues de Pékin, c'est délirant.
01:18:58 Il y a des scooters partout, de toutes formes. J'adore.
01:19:00 Il faut savoir que la circularité, c'est trois chiffres.
01:19:03 Il y a trois chiffres qu'il faut retenir.
01:19:05 C'est un avantage pris d'au moins 30%.
01:19:08 C'est des marges qui peuvent être doublées.
01:19:11 Et c'est un impact environnemental qui peut être de 80%, dont 66% uniquement pour la circularité.
01:19:17 Ça, c'est formidable.
01:19:18 Et c'est transposable dans de nombreux domaines, en réalité.
01:19:22 Sébastien, moi j'ai une question. Est-ce que vous sentez vraiment ce virage de la transition écologique chez tous les industriels ?
01:19:27 Chez tous les industriels et tous secteurs confondus.
01:19:29 Il y a des trucs un peu marquants parce qu'on parle toujours du verdissement,
01:19:34 les rejets des eaux, etc. dans l'agroalimentaire.
01:19:36 Mais est-ce qu'il y a des choses qui vous ont frappé dans cette capacité à gérer la pollution, même la pollution numérique par exemple ?
01:19:43 La pollution numérique, ça va être un autre sujet.
01:19:45 Mais l'outil numérique déjà fait qu'on va moins gaspiller.
01:19:47 Quand on parle de 3D tout à l'heure, la 3D qui était tellement sur le composite avant,
01:19:50 maintenant, on va être sur le métal aussi.
01:19:52 Donc c'est aussi important.
01:19:53 La 3D va rentrer complètement dans moins gaspiller, moins énergivore aussi.
01:19:57 Donc les industriels n'ont pas forcément entendu les différentes crises.
01:20:00 Vous avez parlé de l'agroalimentaire, la chaleur que dégagent les fours industriels.
01:20:04 Aujourd'hui, elle est récupérée pour chauffer les bureaux.
01:20:06 Ça fait quelques années déjà.
01:20:07 Mais c'est aussi important de le dire.
01:20:08 Et tous les outils numériques qui sont aujourd'hui vraiment moins énergivores.
01:20:12 Donc on va moins gaspiller en matière première.
01:20:14 Et ce que raconte Mobian à côté est complètement dans ce qu'est la globale industrie
01:20:18 et ce qu'est l'industrie aujourd'hui.
01:20:20 C'est quand même chouette d'avoir invité sur votre plateau aujourd'hui quelqu'un
01:20:23 qui remplit tous les critères qu'on est en train d'évoquer,
01:20:25 qui est fabriqué en France, moins cher.
01:20:27 On pensait que ce n'était pas possible.
01:20:28 Ni Françoise, ni moi.
01:20:29 Mais en l'occurrence, c'est possible.
01:20:31 Et puis de la création d'emplois.
01:20:32 Vous voyez beaucoup d'industriels qui réindustrialisent véritablement.
01:20:36 C'est ça le sujet.
01:20:37 Relocalise, pardon.
01:20:40 Relocalisation, c'était un gros mot il y a 10 ans.
01:20:43 Aujourd'hui, ça ne devient pas du quotidien.
01:20:45 Mais c'est 155 entreprises qui ont relocalisé en 2023.
01:20:47 Alors dans l'agroalimentaire, dans l'industrie.
01:20:49 Et dans l'agroalimentaire, on a pas mal d'exemples aujourd'hui.
01:20:51 Mais si je prends les jouets Smobiles, ça relocalise.
01:20:53 Si je prends l'exemple du coq sportif, à l'Olympique, ça relocalise.
01:20:56 Aux Cigoles, c'est pareil.
01:20:57 Donc des exemples, il y en a peut-être pas autant.
01:20:59 Mais aujourd'hui, il y en a quand même pas mal.
01:21:01 Alors qu'il y a 10 ans, malheureusement, on était plutôt à l'inverse.
01:21:03 Christophe Turcrique, c'est un gros plus pour vous.
01:21:05 Un salon comme Global Industries, ça permet de nouer des contacts.
01:21:08 Oui, oui, oui.
01:21:09 Vous signez des marchés, vous signez aussi.
01:21:11 Toute la journée.
01:21:12 Vous êtes des business.
01:21:13 Merci Christophe.
01:21:14 Ce qu'on propose, la plupart des industriels qui sont là,
01:21:17 pourraient être nos clients d'ailleurs.
01:21:19 Puisqu'on pourrait aller leur proposer,
01:21:21 et c'est ce qu'on fait d'ailleurs,
01:21:23 parce qu'en fait, on propose des véhicules
01:21:26 vraiment très accessibles pour du déplacement domicile-bureau.
01:21:31 Et de manière générale, un scooter,
01:21:34 ça permet de régler des problèmes de transport
01:21:37 dans des situations délicates.
01:21:40 Dès que les gens sont dans des situations un peu compliquées
01:21:44 par rapport au transport public, etc.,
01:21:46 on leur propose de leur faire des journées de découverte de nos véhicules.
01:21:49 Pas besoin, ça y est, vous avez déjà une cliente.
01:21:52 Là, vous avez signé avec Françoise de Bois.
01:21:55 Mais c'est depuis ce matin, toute la journée.
01:21:58 Mais c'est évident, c'est tellement...
01:21:59 Il y a tout, ça crée des valeurs formidables.
01:22:01 Là, vous êtes sur le point de conclure avec Françoise de Bois
01:22:03 la vente d'un scooter, bien évidemment.
01:22:05 C'est pas la vente, c'est la location.
01:22:06 Vous n'avez rien suivi.
01:22:07 La location d'un scooter.
01:22:08 Vous n'écoutez même pas le discours.
01:22:09 Merci Christophe Turcry, directeur général de Mobion.
01:22:12 Merci beaucoup.
01:22:13 Merci à vous.
01:22:14 Merci à ceux de Radio.
01:22:15 C'est la meilleure proposition.
01:22:16 Et tout de suite, les vrais voix de l'emploi.
01:22:18 Pendant une heure, on va parler de l'emploi dans l'industrie.
01:22:20 On aura avec nous Florence Berthot, directrice générale adjointe business, développement
01:22:23 et marketing de Fanuc France.
01:22:25 Bertrand Devisme, responsable commercial de la société Devisme.
01:22:28 Florent Laporte, président de Brain Cube.
01:22:30 Et Franck Portier, directeur de l'innovation d'Alten.
01:22:32 Et il y a plein de choses et plein d'emplois.
01:22:34 On se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
01:22:36 Pardon ?
01:22:37 Sud Radio.
01:22:38 Parlons vrai.
01:22:39 Parlons vrai.
01:22:40 Sud Radio.

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