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L'application de paiement entre amis change de dimension. "Nos ambitions sur cette partie bancaire sont grandes", explique sur franceinfo, lundi 25 mars, Cyril Chiche, le co-fondateur et président de Lydia.

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00:00 L'invité éco, Isabelle Raymond.
00:04 Bonsoir à toutes et à tous, c'est une application qui est tellement entrée dans nos vies qu'elle est devenue un nom commun.
00:10 Lydia a plus de 10 ans et elle change de dimension.
00:14 Bonsoir Cyril Chiche.
00:15 Bonsoir Isabelle Raymond.
00:16 Vous êtes cofondateur et président de Lydia, application de paiement entre amis qui a de nouvelles ambitions.
00:22 L'idée, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que c'est transformer vos millions d'utilisateurs en véritables clients ?
00:27 D'abord et avant tout, c'est d'amener dans l'ensemble des services financiers la même simplicité, la même intuitivité,
00:35 mais aussi des coûts moins chers, comme on l'a fait pour les échanges d'argent entre amis.
00:39 Et donc effectivement, petit à petit, de transformer certains de nos clients,
00:44 comme un compte, Lydia devient leur compte primaire.
00:48 Un compte bancaire.
00:49 Exactement.
00:50 Et alors, vous en avez combien aujourd'hui d'utilisateurs ? Parce que ce ne sont que des utilisateurs pour l'instant, la plupart.
00:56 7 millions, c'est le chiffre que j'ai vu ?
00:58 Oui, c'est ça.
00:59 Et donc, vous voulez transformer quelle part de ces utilisateurs en clients ?
01:03 Alors, nos ambitions sur cette partie bancaire sont évidemment grandes.
01:08 On veut compter en millions.
01:10 On veut compter en millions en France.
01:12 Donc, on considère qu'il y a aujourd'hui de la place pour créer le compte courant de la génération qui dit "je te fais un Lydia",
01:20 comme vous l'avez mentionné, qui est rentrée dans le langage courant.
01:23 On m'a envoyé, même ce week-end, un extrait du dernier livre de Guillaume Musso, qui dit cette expression.
01:30 Et donc, l'idée c'est, oui, il y a besoin de quelque chose de nouveau.
01:35 Il y a besoin de quelque chose qui ne soit pas la banque classique ou la banque en ligne classique,
01:39 parce que les banques en ligne qu'on a aujourd'hui ont plus de 20 ans pour la plupart.
01:42 Et on est à peu près certain qu'on a beaucoup des atouts pour nous permettre de devenir cet acteur-là,
01:48 de référence pour cette génération plus jeune qui ne comprend pas les complexités inutiles de la banque.
01:54 Aujourd'hui, la moitié des comptes Lydia sont actifs au moins une fois par mois.
01:58 Oui.
01:59 Donc, ce n'est pas beaucoup.
02:00 Enfin, ce n'est pas beaucoup.
02:01 Ce n'est pas tant que ça.
02:02 Alors, on peut discuter de "c'est beaucoup ou ce n'est pas beaucoup".
02:07 Disons qu'aujourd'hui, on est en train quand même de discuter de plus d'un tiers d'une génération,
02:14 de la tranche de l'âge de 18-30 ans en France, qui est active sur Lydia tous les mois.
02:17 Un tiers de la génération 18-35 ans est actif sur Lydia plus d'une fois par mois.
02:23 Donc, c'est énorme.
02:24 À l'échelle de toute la population, ce n'est sans doute pas immense.
02:28 À l'échelle d'une génération, c'est beaucoup.
02:30 Et donc, ce sont des clients potentiels.
02:32 Qu'est-ce que vous allez leur proposer que ne leur propose pas une banque classique ?
02:36 D'abord et avant tout, une expérience différente.
02:40 Une expérience de compte courant différente.
02:43 Différente par sa simplicité, différente par son inclusivité, par sa clarté
02:49 et aussi par le fait qu'il n'y a pas de petite ligne, il n'y a pas de coût caché.
02:55 C'est gratuit, c'est gratuit.
02:57 Vous proposez quand même une carte, une vieille carte bancaire, une carte bancaire Visa, une carte bleue.
03:02 Ça montre bien que la carte bancaire, elle résiste très bien par rapport au téléphone portable.
03:07 Par exemple, au paiement par téléphone portable.
03:10 Donc finalement, vous offrez des services qui sont aussi dignes d'une vieille banque.
03:15 Il faut offrir les services dont les gens ont besoin.
03:18 Et aujourd'hui, il y a un certain nombre de configurations dans lesquelles on a besoin d'une carte plastique.
03:22 Typiquement, vous avez besoin de retirer des espèces en France ou à l'étranger.
03:25 Vous n'avez pas le choix, il faut une carte plastique.
03:28 Évidemment, on propose cette solution, ce produit.
03:33 Pour autant, si on regarde les transactions chez nous, la plupart des transactions sont faites par mobile.
03:39 Et quand je dis par mobile, ça veut dire aussi avec du paiement en magasin et du paiement en ligne via des cartes digitalisées dans l'application.
03:49 Et là, on voit bien que c'est très, très, très dominant dans le pourcentage de transactions chez nous.
03:55 Plus de 75% des transactions ne sont pas faites avec une carte plastique.
03:58 Je parle là, non pas des transactions de remboursement, mais seulement des transactions en carte.
04:03 Donc, on est déjà basculé dans la carte non matérialisée pour l'immense majorité des transactions des utilisateurs.
04:10 Même si vous proposez quand même une carte bancaire pour ceux qui en ont besoin.
04:13 Donc, ça fait plus de 10 ans que vous existez, que l'application existe, que l'Idea existe.
04:19 Pour autant, l'entreprise n'était pas rentable.
04:22 Il faut devenir une banque classique, même si vous nous avez expliqué que vous alliez offrir différents services nouveaux.
04:28 Il faut devenir une banque avec des services propres pour devenir rentable aujourd'hui ?
04:34 Alors, il faut devenir une banque non classique.
04:37 D'accord, mais il faut devenir une banque ?
04:39 Il faut proposer des services sur lesquels les gens sont prêts à payer.
04:45 Parce que malgré la notoriété de l'Idea, aujourd'hui, c'est difficile de retirer de la rentabilité de cette activité ?
04:52 De l'activité d'échange entre particuliers, c'est même quasiment impossible.
04:57 Pour une raison simple, c'est qu'on a défini le secteur et on l'a rendu gratuit.
05:03 Alors, ça avait un avantage, évidemment, c'est que ça a permis des millions de personnes de s'y mettre de manière extrêmement facile.
05:09 Et ça, ça a de la valeur.
05:11 Mais d'un autre côté, une entreprise doit absolument être rentable.
05:15 Et le chemin vers la rentabilité de l'Idea est maintenant assez clair et assez proche.
05:19 Et donc, évidemment, on déploie une stratégie dans le temps de renforcement, d'approfondissement de la nature des services qu'on offre à nos clients,
05:28 avec toujours plus de valeur et de valeur qu'ils sont prêts à payer, évidemment.
05:32 Sauf que c'est un métier quand même particulier, la banque.
05:35 On a vu aussi des banques en ligne qui ont tâtonné, qui se sont transformées.
05:40 On a vu Orange Bank, My French Bank, pour la banque postale, qui ont eu des succès mitigés.
05:46 Des échecs, vous voulez dire ?
05:47 Voilà, c'est vous qui dites.
05:48 Mais ça montre bien que c'est un métier quand même qui n'est pas simple.
05:51 Alors, c'est un métier qui est compliqué.
05:54 C'est un métier qui a une dimension émotionnelle très forte, sensible, très forte.
06:00 Parce qu'on est en train de parler de confiance, d'abord et avant tout.
06:03 Et ça ne s'achète pas à coups de milliards.
06:05 On l'a vu, effectivement, vous l'avez bien dit.
06:08 Avec Orange Bank et My French Bank.
06:09 Exactement.
06:10 Nous construisons cette confiance auprès de millions d'utilisateurs depuis plus de dix ans.
06:14 Vous l'avez bien noté.
06:15 Et c'est sur cette confiance et sur cette preuve de sérieux et de pérennité qu'on s'appuie pour faire progresser petit à petit l'offre que l'on met à disposition de nos utilisateurs.
06:28 Et c'est pour ça que maintenant, au-delà d'un million d'utilisateurs, nous font confiance pour être leur compte principal.
06:35 Et donc aujourd'hui, sur les 7 millions d'utilisateurs, Lydia, il y en a un million qui ont choisi d'avoir Lydia comme banque principale.
06:43 C'est ce que vous êtes en train de nous dire.
06:45 C'est déjà ça.
06:46 Merci beaucoup Cyril Chiche, co-fondateur et président de Lydia.
06:50 Vous étiez l'invité éco de France Info ce soir.

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