• il y a 9 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du gouvernement qui va saisir la justice à la suite du blocage d'un amphithéâtre à Sciences Po sur fond d'antisémitisme.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 Je voudrais juste qu'on avance en parlant de ce qui se passe à Sciences Po.
00:02 Vous connaissez Sciences Po, vous en avez été l'un des élèves, j'imagine.
00:07 Il y a longtemps.
00:09 Aujourd'hui, le Premier ministre Gabriel Attal s'est rendu sur place
00:12 après ce qui s'est passé il y a quelques heures.
00:15 Cet amphithéâtre principal qui avait été complètement bloqué par des étudiants pro-palestiniens,
00:21 il a été rebaptisé Gaza, cet amphithéâtre.
00:25 Gabriel Attal s'est rendu sur place.
00:27 Il a annoncé que le gouvernement va saisir la justice,
00:31 qu'il va y avoir la nomination d'un administrateur provisoire avec un changement de logique
00:36 et une mise dans le contrat d'objectif de la future direction de respect des valeurs de la République
00:40 et de la liberté d'expression.
00:41 Je rappelle qu'à l'occasion de ce mouvement, une jeune femme, une étudiante avait été exfiltrée
00:46 parce que les autres lui avaient dit "c'est une chenille, sortez-là", Eric Revelle.
00:49 Donc là, il y a quand même une action du Premier ministre.
00:53 Tout à l'heure, je citais le président de la République qui avait réagi
00:56 à l'appel du Conseil des ministres en disant "ces propos sont intolérables
00:59 et il faut maintenant que cette école arrête avec le séparatisme".
01:03 Alors si vraiment il y a cette volonté-là, à la fois pour le nouveau directeur qui va être nommé,
01:08 puisque là on parle d'une nouvelle logique, c'est ce que vous voulez dire.
01:11 Une nouvelle logique, c'est ce qu'il a dit.
01:12 Peut-être que Sciences Po, j'allais dire, est rattrapable.
01:15 Mais comment s'étonner quand on voit le prisme intellectuel à sens unique, idéologique
01:21 de la plupart des étudiants de Sciences Po, qu'on ait ensuite,
01:24 pardonnez-moi, je vais faire un peu caricatural pour faire réagir mes voisins,
01:27 mais comment s'étonner que le Conseil d'État prenne des décisions
01:30 comme il les prend à l'emporte-pièce sur des sujets, à mon avis, qui ne sont pas les siens.
01:33 C'est très logique, ce qui est en train de se passer, en fait.
01:36 Ces gens qui sont une partie de l'élite française accèdent aux grandes institutions françaises
01:42 et donc mènent l'idéologie qu'ils ont développée là où ils ont été enseignés.
01:47 Aquilino Morel, là-dessus, sur Sciences Po, la dérive de Sciences Po ?
01:51 Il y a eu plusieurs temps dans ce qu'on peut appeler la dérive de Sciences Po,
01:55 mais c'est vrai que là, dans les années dernières,
01:59 il y a évidemment eu l'emprise d'une forme d'intolérance et de pensée plus qu'unique,
02:05 une pensée monolithique, figée, qui interdit toute autre forme d'expression
02:09 ou qui la condamne de telle manière à ce que ça revienne au même, c'est-à-dire l'exclusion.
02:14 En fait, moi, ce qui me surprend dans l'affaire de Sciences Po,
02:17 en fait, c'est que c'est mis autant de temps à se produire.
02:21 - Quand on connaît... - La prise de conscience, Sébastien ?
02:23 Non, la prise de conscience, on va voir ce qui se passe.
02:24 J'espère que les actions judiciaires seront conduites
02:27 et qu'un nouveau directeur ou nouvelle directrice sera nommée
02:29 qui sera peut-être plus en ligne avec notre tradition républicaine.
02:33 Non, non, c'est quand vous imaginez le temps qu'il a fallu pour que Sciences Po,
02:39 qui a toujours revendiqué dans les dernières décennies
02:41 d'avoir un modèle américain à l'anglo-saxonne,
02:45 chercher des fonds privés, développer les étudiants étrangers, etc.,
02:49 ce qu'on voit là, mais c'est ce qu'on a vu il y a six mois à Harvard, à Yale,
02:55 et dans les grandes principales universités américaines.
02:58 Donc, d'une certaine manière, c'était inévitable que ça se produise chez nous.
03:01 C'est même assez étonnant qu'il ait fallu autant de mois
03:03 pour que cette occupation factice,
03:06 enfin, je veux dire factice au sens où ça n'avait aucune réalité politique,
03:10 de l'amphithéâtre bout de mis par des forces supposées
03:13 ou se prétendant pro-palestiniennes.
03:15 Alors, Vincent et Wad, dernier mot.
03:17 Les pauvres palestiniens, ils sont très loin de...
03:20 Je trouve que la rue Saint-Guillaume est très loin du champ de bataille,
03:24 très loin de Gaza, mais c'est la beauté de la cause palestinienne,
03:26 c'est qu'elle a justifié les 22 tyrannies
03:30 qui continuent d'exister au Proche et au Moyen-Orient,
03:34 et de la même manière, elle justifie, dans le sixième arrondissement,
03:37 elle permet à tous les antisémites de se soulager.
03:40 Exactement, vous avez raison.
03:42 Le sylianisme, comme ça.

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