Réunion sur l'Ukraine à l'Élysée : "Fabien Roussel nous apprend que la Russie aurait demandé un cessez-le-feu !"

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Transcript

00:00 Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.

00:04 Alors hier Emmanuel Macron recevait tous les chefs de parti à l'Elysée pour parler de l'engagement de la France en Ukraine.

00:12 Il y a un vote qui va arriver sur l'accord bilatéral entre la France et l'Ukraine.

00:17 Et visiblement le chef de l'État a voulu clarifier les choses.

00:22 Le ministre également de la Défense Sébastien Lecornu ce matin a bien expliqué

00:27 qu'il n'était pas question d'envoyer des troupes combattantes en Ukraine,

00:30 mais plutôt des bataillons de démineurs et des choses comme ça,

00:33 et produire des armes sur le sol ukrainien avec des entreprises françaises.

00:36 Néanmoins, si on écoute les différents chefs de parti qui ont quitté l'Élysée hier,

00:41 ils étaient encore plus inquiets à la sortie de la réunion qu'à l'entrée. On les écoute.

00:45 L'entêtement dans la voie militaire fait courir un risque d'escalade qui est extrêmement dangereux

00:51 face à une puissance surdotée en capacités nucléaires.

00:54 Je lui ai indiqué que les différentes positions qui ont été les siennes ces derniers jours

00:59 suscitaient l'inquiétude dans le pays, isolaient la France sur la scène internationale.

01:03 J'ai l'impression qu'on a un président qui compense son manque de courage politique et d'actes concrets

01:07 par des déclarations virilistes, intempestives, absolument pas concertées, choquantes,

01:12 et on va se le dire, qui nous ridiculisent sur la scène internationale.

01:15 On ne peut pas instrumentaliser un sujet aussi grave, aussi lourd de conséquences, aussi dramatique.

01:22 Il souhaite instrumentaliser la guerre pour pouvoir se réinstaller dans le débat européen

01:28 avec les habits d'un chef de guerre et d'un leader qu'il n'est pas.

01:32 Donc voilà, on voit qu'Emmanuel Macron non seulement est isolé sur la scène internationale

01:36 avec les partenaires de Washington, à tous les partenaires de l'OTAN qui ont expliqué

01:41 qu'il ne souhaitait pas rentrer dans cette escalade et l'envoie de troupes.

01:44 Il a sorti de l'ambiguïté stratégique du coup, en expliquant qu'il n'y aurait pas vraiment de troupes.

01:48 Mais on voit bien que pour les responsables des partis politiques français,

01:52 il s'agit d'une instrumentalisation en réalité du conflit en Ukraine

01:55 pour essayer de se mettre en chef de guerre et sans doute propulser la campagne aux européennes

02:00 où la liste actuelle du président de la République menée par Valéry Ayé est loin dans les sondages,

02:06 loin derrière le Rassemblement National notamment.

02:08 Mais fait plus grave, lors de cette réunion, Fabien Roussel, le responsable du parti communiste,

02:14 nous apprend quand même un fait marquant. On l'écoute et ça on devrait en parler davantage.

02:19 Le président nous a dit quelque chose de très surprenant, que les français doivent savoir.

02:25 Il nous a appris que la Russie, aujourd'hui, demandait un cessez-le-feu.

02:30 Que la Russie demande elle-même un cessez-le-feu.

02:33 Et le président dit "nous ne pouvons pas accéder à la demande de la Russie"

02:36 parce que ça voudrait dire que les positions seraient gelées,

02:38 que ça permettrait à la Russie de se réarmer.

02:41 Mais enfin, c'est peut-être par ce cessez-le-feu que nous pouvons commencer à avoir des discussions.

02:48 Voilà, la Russie aurait demandé un cessez-le-feu, nous dit Fabien Roussel,

02:52 et c'est le chef de l'État qui l'a dit à tous les responsables de parti.

02:55 Alors pourquoi et de quel droit international Emmanuel Macron refuse ce cessez-le-feu ?

03:00 Ou voudrait entraîner l'OTAN dans un refus de ce cessez-le-feu et poursuivre la belligérance,

03:06 même si le seuil de belligérance ne sera pas franchi, comme on nous explique doctement ?

03:10 Bref, on a l'impression qu'il y a là un flou terrible autour de cette guerre en Ukraine,

03:15 autour aussi de la situation sur le terrain, et autour de cette volonté de cessez-le-feu de la part de la Russie

03:21 qui ne serait pas prise au sérieux, encore une fois, par les partenaires européens.

03:25 Pour ce qui est de l'international, heureusement, il y a des voies qui sont pour les négociations de paix et de cessez-le-feu,

03:32 et c'est la Chine en l'occurrence qui a lancé un appel pour essayer de remettre les belligérants autour d'une table

03:38 et envisager une sortie de ce conflit à l'inverse de l'escalade belliciste que souhaite Emmanuel Macron.

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