• il y a 8 mois
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Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'antisémitisme, des Européennes, de l'inscription de l'IVG dans la Constitution, du cumul des mandats et de l'audition de CNews.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 [Musique]
00:02 - Bienvenue et bonjour Carl Olive. - Bonjour Sonia Mabouk.
00:04 Merci de votre présence et votre grande interview sur CNews et Europe 1.
00:08 Vous êtes députée Renaissance des Yvelines, ancien maire de Poissy.
00:11 Vous êtes aussi présenté comme étant proche du président de la République.
00:15 Et tout d'abord Carl Olive, je voudrais vous faire réagir à cette agression
00:18 dans le 20e arrondissement de Paris.
00:20 Un sexagénaire a été violenté vendredi à la sortie d'une synagogue.
00:23 Il a été traité de sale juif.
00:25 Il a reçu des coups de pied et de poing.
00:28 J'en ai marre, je ne me sens pas en France.
00:30 A réagi la victime.
00:31 Est-ce que la communauté juive est suffisamment protégée,
00:34 sanctuarisée aujourd'hui en France selon vous ?
00:37 Je pense que le risque zéro n'existe pas.
00:39 Mais moi je veux évidemment apporter ma frustration,
00:42 ma sidération sur le sujet.
00:45 Et on s'aperçoit que depuis ces terribles massacres en Israël,
00:49 on a une recrudescence de ce type d'actes de plus de 2000% en croissance.
00:56 J'ai toujours très très mal au cœur, je vous le dis,
00:57 Sonia Mabrouk, lorsque encore aujourd'hui,
01:00 lorsque je vais rendre visite à mes amis des différents cultes
01:03 et notamment à la synagogue de Poissy,
01:06 voir qu'elle est surveillée par les militaires,
01:09 et heureusement dans des opérations vigipirates,
01:11 c'est insupportable.
01:13 Pour avoir échangé avec le ministre de l'Intérieur,
01:16 Gérald Darmanin, sur le sujet,
01:18 je sais que tout est mis en place, là encore,
01:20 pour faire en sorte que cet acte odieux ne puisse pas se reproduire.
01:24 Et je pense aussi qu'il nous faudrait systématiquement,
01:26 mais systématiquement,
01:28 une déclaration commune, une concorde nationale,
01:30 politique, sans ambiguïté,
01:32 pour condamner tous ces actes à l'endroit des Juifs,
01:36 comme à l'endroit des catholiques,
01:37 comme à l'endroit des musulmans, quand ça se...
01:40 - Et ça manque aujourd'hui, vous pensez,
01:41 quand c'est à l'endroit des Français juifs ?
01:44 - On le voit bien, on le voit bien sur le terrain.
01:47 J'ai des amis, effectivement, de confession juive
01:50 qui sont très craintifs, qui n'osent plus parfois sortir,
01:55 je ne veux pas dire qu'ils se cachent,
01:56 mais pas loin, c'est insupportable.
01:58 Je ne veux pas faire de stigmatisation et de généralisation,
02:01 mais les faits sont là.
02:02 - Oui, alors les faits et les paroles.
02:04 Sur l'antenne de Radio-G,
02:05 le garde d'Esso, Éric Dupont-Moretti,
02:07 a été interrogé sur le carburant de l'antisémitisme.
02:09 Il a affirmé que Jean-Luc Mélenchon,
02:11 alors je cite ses propos,
02:12 "s'exprime comme un antisémite".
02:14 Et puis il a été relancé à plusieurs reprises.
02:16 Et le ministre de la Justice a lâché, oui, il est antisémite.
02:20 Jean-Luc Mélenchon est-il antisémite, selon vous, Carle Lieu ?
02:23 - Madame Mabrouk, ce n'est pas à moi
02:25 que vous allez trouver un avis favorable
02:28 sur le comportement de La France Insoumise,
02:31 de M. Mélenchon et de son orchestre à l'Assemblée nationale,
02:33 avec des relents vomitoires sur le terrain.
02:37 Bien sûr que Jean-Luc Mélenchon est antisémite,
02:40 on le voit non pas,
02:41 mais on ne le voit pas simplement dans ses paroles.
02:45 On le voit sur les actes.
02:46 Quand je dis que La France Insoumise
02:47 est un danger pour la société,
02:49 on s'en rend compte tous les jours,
02:51 avec des cocottes minutes, je le disais,
02:53 où parfois nos jeunes, notamment dans les quartiers,
02:55 sont insufflés de plusieurs mensonges.
02:58 Et dix mensonges n'entraînent pas une vérité.
02:59 Donc, au micro de Frédéric Aziza,
03:02 M. Moriti, notre garde des Sceaux,
03:04 a dit ce qu'il avait sur le cœur
03:06 et partagé par, je crois, une majorité de celles et ceux
03:09 qui savent précisément comment se conduise La France Insoumise.
03:12 - Précisons quand même un danger pour la société,
03:14 dites-vous, avec des élus qui sont élus.
03:17 - Oui, bien sûr, avec des élus.
03:18 Et quand, de façon provocatrice, je dis que M. Mélenchon
03:22 devrait être fiché S,
03:23 tous les jours, me donne un peu plus raison.
03:25 - Vous le redites aujourd'hui, malgré que vous l'aviez dit
03:27 il y a quelques semaines, voire quelques mois ici,
03:29 cela avait provoqué une polémique.
03:31 - Non, il n'y a pas de polémique.
03:32 Non, non, ça c'est une polémique médiaco-parisienne.
03:34 Non, non, il n'y a pas de polémique.
03:36 Il faut dire les faits.
03:37 On est très ennuyés, très ennuyés depuis un an et demi
03:40 avec les provocations ultimes de ces gens-là,
03:43 que ce soit à l'Assemblée nationale,
03:44 avec, encore une fois, des rebondissements,
03:46 des relances sur le terrain,
03:48 qui vraiment, je vous le dis,
03:50 rendent très compliquées la gestion,
03:52 notamment de nos collectivités.
03:54 - C'est dans ce cadre aussi que les élections européennes,
03:56 Karl-Oliv approche.
03:57 Alors hier, c'était le premier meeting de campagne
03:59 de la tête de liste RN Jordan Bardella,
04:01 en compagnie de Marine Le Pen à Marseille.
04:03 Le RN, dont les intentions de vote,
04:05 si l'on en croit tous les sondages,
04:06 tutoie quasiment les 30 %,
04:08 soit parfois 10 à 12 points de plus que la majorité.
04:11 Qu'est-ce qui pourrait arrêter aujourd'hui
04:13 le bulldozer Bardella ?
04:15 - Moi, je crois d'abord qu'il faut que la majorité présidentielle
04:18 se concentre et soit focus sur son projet.
04:21 Pour moi, ce n'est pas que le RN soit excellent dans ses propos,
04:25 parce que, typiquement, je vais vous dire,
04:27 je les ai connus, moi, le RN, dans mon territoire.
04:30 On a eu un maire du RN entre 2014 et 2020.
04:34 Il est arrivé par hasard, il est pas reparti par hasard.
04:36 Il a, par exemple, diminué de 80 % les subventions
04:40 à l'endroit des associations sportives.
04:41 Il y a eu des démissions sur démission,
04:43 par exemple, des policiers municipaux à Mantes-la-Ville.
04:47 Pourquoi ? Parce que ces gens-là, ils sont très forts à l'oral,
04:49 mais dès qu'on passe aux travaux,
04:51 crise, ça devient plus compliqué.
04:52 - Donc, il faut les attaquer, pardonnez-moi, sur le projet,
04:54 parce que ce que l'on entend depuis plusieurs jours,
04:56 notamment de votre candidate Valérie Hayé,
04:59 ou alors là, il y a quelques minutes,
05:00 sur notre antenne de la part du garde des Sceaux,
05:02 c'est l'extrême droite, l'extrême droite, l'extrême droite, le RN.
05:05 - Moi, je souhaite qu'on soit, encore une fois, plutôt focus
05:07 et qu'on communique de façon positive
05:09 sur ce que nous défendons dans l'Europe.
05:12 Et disons des choses précises, je vous donne juste trois exemples
05:15 sur la différence entre le RN et la majorité présidentielle,
05:19 avec Valérie Hayé, dont le meeting aura lieu samedi 9 mars,
05:22 et j'espère qu'il sera diffusé sur CNews.
05:24 L'aide à l'Ukraine et les sanctions contre la Russie,
05:27 voter au Parlement, enfin, voter par Renaissance,
05:29 le RN a voté contre.
05:32 Le plan énergétique d'indépendance, avec moins de 80%, par exemple,
05:35 d'usage de l'électricité pour la Russie,
05:39 voté contre par le RN.
05:43 Je pourrais vous donner beaucoup plus d'exemples.
05:45 C'est de cela qu'il faut que nous parlions,
05:47 plutôt que d'aller...
05:48 Moi, je suis pas, vous savez, je suis pas pour le vieux fusil.
05:50 Philippe Noir est dans le vieux fusil que les bazookas.
05:51 C'est pas ça, le sujet.
05:52 - Pardonnez-moi, c'est une corde usée, celle-ci,
05:55 que de jouer sur les arguments moraux
05:58 par rapport au RN.
05:59 Vous dites qu'il faut faire projet contre projet ?
06:00 - J'ai toujours considéré que,
06:02 plutôt que d'aller détruire les éléments des adversaires,
06:06 il fallait plutôt valoriser ce que nous savons faire
06:08 et défendre une Europe.
06:09 Je pense que...
06:10 Il n'y a pas d'agriculture, je rejoins ce que dit le président de la République,
06:13 si nous n'avons pas d'Europe.
06:15 - Mais quelle Europe, Caroline ?
06:16 Parce que c'est ça,
06:17 allant sur votre projet, vous dites qu'il faut plus d'Europe.
06:19 C'est quand même...
06:20 Est-ce que ce n'est pas anachronique,
06:22 avec la crise agricole,
06:24 où, clairement, vous avez entendu la volonté
06:26 d'une majorité de nos paysans de dire
06:28 "Oui, il faut plus d'Europe, mais pas cette Europe-là,
06:30 pas cette Europe qu'on nous a préparée depuis des années", disent-ils ?
06:34 - Alors, ça ne dépend pas simplement de l'Europe,
06:36 ce n'est même pas...
06:37 - Beaucoup, quand même.
06:38 Tout se joue dans le cadre européen.
06:39 - Je balaie devant ma porte.
06:40 Que soient les agriculteurs,
06:42 et j'étais hier, on va y revenir, au salon de l'agriculture,
06:45 que soient les agriculteurs,
06:45 être payés au juste prix,
06:48 qu'on arrête de les emmerder sur les histoires de concurrence,
06:50 pardonnez-moi l'expression en ce bon matin,
06:52 mais ils ont complètement raison,
06:54 et enfin qu'on arrête avec les normes,
06:56 mais dans le domaine de l'agriculture, comme dans d'autres domaines,
06:58 et c'est aussi de nos responsabilités,
06:59 mais de quelque chose qui ne date pas forcément d'hier,
07:02 mais qui date depuis une vingtaine d'années,
07:03 je peux même vous sortir des choses depuis
07:05 M. Mitterrand avec l'invasion de la ville de Bordeaux,
07:07 et M. Mitterrand, c'était 1981, vous voyez ?
07:09 Mais il faut qu'on prenne ça à bras-le-corps.
07:11 Mais comment ?
07:12 Est-ce que tous ne se jouent pas aussi dans le cadre européen,
07:15 et notre souveraineté est en ce cas-là ?
07:17 Est-ce que vous avez encore, pour le dire clairement,
07:19 le pouvoir de changer les choses pour nos paysans français ?
07:22 Bon, disons les choses, d'abord les élections européennes,
07:24 je regardais les taux de participation
07:26 qui sont en décroissance complètement,
07:27 je regarde aussi, alors ne donnons pas toute la réalité,
07:30 enfin toute la concrétisation à un sondage à l'instant T,
07:33 le Front National, certes, grimpe, on le voit,
07:36 mais regardez...
07:36 Vous dites Front National, par exemple.
07:38 Le Parti Socialiste, on le voit ici sur votre écran,
07:40 Madame Abrouk, 9 % d'intention de vote.
07:43 Les États, 29 % il y a une vingtaine d'années.
07:45 Donc il faut que chacun balaye devant sa porte,
07:47 et nous autres aussi.
07:50 Mais je vous donne un tout petit exemple sur les agriculteurs.
07:53 On n'a pas à tendre tout de l'État et tout de l'Europe.
07:55 On pourrait, quand on est maire, par exemple,
07:56 imposer le fait d'être dans un rayon local,
07:59 vous savez, pour notamment les déjeuners scolaires,
08:02 eh bien faisons du cercle vertueux de l'économie locale,
08:05 plutôt que d'aller chercher parfois des produits
08:06 à 200 kilomètres à la ronde.
08:08 Imposons, le législateur pourrait imposer,
08:10 par exemple, à 50 kilomètres,
08:11 ce qui permettrait de faire vivre des céréaliers,
08:15 des agriculteurs, des producteurs.
08:17 On n'a pas besoin, effectivement,
08:18 d'aller toquer systématiquement à l'Europe.
08:20 Mais sans l'Europe, la PAC, qui nous revient,
08:23 la politique agricole commune qui permet à la France
08:25 d'avoir 9 milliards d'euros,
08:27 tous les agriculteurs sont...
08:28 - En contribuant aussi beaucoup la France, quand même.
08:29 - Oui, vous avez raison.
08:30 - Ce n'est pas d'être désobligeant à l'égard de votre candidate,
08:33 Carle-Yves Valéry Hayé, que de dire qu'elle n'est pas connue
08:35 du grand public, que personne ne s'est précipité
08:37 pour être tête de liste.
08:38 Et je vous pose la question,
08:39 est-ce que c'est une candidate par défaut, aujourd'hui ?
08:41 - Absolument pas.
08:42 Je pense que Valéry Hayé sait de quoi elle parle.
08:44 Valéry Hayé, elle est fille d'agriculteur et d'agricultrice.
08:47 Elle sait de quoi elle parle.
08:48 Moi, je reste à ma place.
08:50 Mais si vous voulez me sonder sur le process d'élevage fermier,
08:54 je vais pouvoir vous en parler.
08:55 Je suis petit-fils maternel d'une maman
08:57 qui a fait partie de fermiers ASPZ dans le Finistère,
09:00 là où aujourd'hui, encore avec les vaches,
09:02 on produit un litre de lait à 49 centimes
09:05 et qu'il est vendu, c'est le cas de le dire,
09:07 au cul des vaches, 40 centimes.
09:09 On ne peut pas s'en sortir.
09:10 Et encore une fois, les agriculteurs ne demandent pas
09:13 d'être mieux traités, mais pas moins bien traités
09:15 à l'échelle européenne.
09:16 Donc on a ces petites choses-là.
09:18 Pour revenir à Valéry Hayé,
09:19 je pense qu'on a besoin d'être dans la spécialisation des rôles.
09:22 On ne va pas pouvoir la prendre de travers, Mme Hayé,
09:24 sur un certain nombre de sujets.
09:26 Après, je vais vous dire, disons les choses très clairement,
09:29 c'est un peu la fête des loges, les élections européennes.
09:31 C'est un peu le mid-term aux États-Unis.
09:33 C'est-à-dire qu'on se défoule un petit peu.
09:35 Mais regardons les chiffres.
09:36 Il y a cinq ans, c'était 23 % pour le Rassemblement national,
09:40 22 % pour Renaissance.
09:42 Je ne dis pas qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire.
09:45 Mais voilà, je ne veux pas dire raisonnablement optimiste,
09:49 mais je sais que le travail entraîne le talent,
09:51 et le talent, la chance et la réussite.
09:52 Et vous savez aussi sans doute, Carl-Olé,
09:54 que Gabriel Attal et Emmanuel Macron
09:55 feront campagne avec Valéry Hayé, si ce n'est à la place.
10:00 Mais c'était très intéressant, justement,
10:02 sur le sujet au Salon de l'agriculture, hier.
10:05 - C'est-à-dire ? - J'ai fait partie des 600 000,
10:06 à peu près, visiteurs qui en ont fait partie.
10:09 Je pense que malgré tout,
10:11 tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
10:12 Ce Salon de l'agriculture apportera et laissera des traces.
10:17 - Il y aura un avant... - Des traces ?
10:18 - Oui, mais un avant, un après. - On avait un apportantement,
10:20 une colère, une désespérance, une souffrance.
10:22 Mais vous savez, quand la goutte d'eau fait déborder le vase,
10:25 on voit bien que Gabriel Attal, il y a encore un mois,
10:29 il en prend plein la figure sur le sujet.
10:31 Il prend ça à bras-le-corps et ce n'est pas facile,
10:33 et ce n'est pas simple.
10:34 Et disons les choses, on n'a pas forcément été
10:36 très efficients jusqu'à présent,
10:37 mais soyons jugés sur les résultats.
10:39 Et moi, j'aimerais qu'on écoute les agriculteurs,
10:42 non pas en mono, mais en stéréo.
10:43 Voyez ? J'ai vu, c'était juste pour le petit clin d'œil,
10:47 j'ai vu Auréliette, hier.
10:48 Et puis les Pinoires de Bretagne.
10:50 Figurez-vous qu'Auréliette n'était pas là.
10:52 Elle est partie, Auréliette.
10:53 Pour lui laisser du temps de jeu,
10:55 elle a été remplacée par une vache.
10:56 C'est normal, il y a un temps de repos aussi
10:58 pour les bêtes de nos paysans.
11:00 Qui s'appelle Roupette.
11:01 Très bien.
11:02 Et Roupette se porte très bien.
11:03 On a de l'information ce matin sur ces news.
11:05 C'est important.
11:06 Et Europa, vous avez dit, et c'est important aussi,
11:08 que vous serez jugé sur les actes et aussi sur les paroles.
11:11 Gabriel Attal, apparemment, il est jugé de manière un peu rude
11:13 par les députés comme vous, Carl Olive.
11:16 Que se passe-t-il entre la majorité et le chef de la majorité ?
11:19 Non, ne cherchez pas la petite bébête
11:21 pour monter les uns contre les autres au sein de...
11:24 Pourtant.
11:24 Non, non, sûrement pas.
11:25 Rien. Tout va bien, madame la marquise.
11:27 Mais on sera jugé sur les résultats.
11:29 Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
11:30 Pourquoi il y a des débauchages de députés
11:32 pour aller vers le parti de monsieur Edouard Philippe ?
11:35 Ah non, alors je vais vous dire, il ne faut pas se tromper de combat.
11:38 Horizon, ce n'est pas Jojo Légrand-Pierre.
11:40 Edouard Philippe, ce n'est pas Jojo Légrand-Pierre.
11:42 C'est la voix des maires dans ce pays, sur les territoires.
11:46 Edouard Philippe, il a été un très bon Premier ministre.
11:49 Et plutôt que de se demander pourquoi un certain nombre de collègues,
11:51 je le dis, députés, et je l'ai dit,
11:53 sont allés avec Horizon.
11:55 Horizon, ça reste un partenaire de la majorité présidentielle.
11:58 Dans une équipe, on n'a pas tous les mêmes caractères.
12:00 Oui, mais avec un président de parti qui vise la présidentielle.
12:04 On a le droit d'être ambitieux, ce n'est pas un vilain défaut.
12:06 Au contraire, au contraire.
12:07 Et puis quand les gens disent des choses,
12:09 on peut leur reprocher plein de choses,
12:11 mais c'est bien aussi de dire les choses telles qu'on les ressent.
12:13 Vous savez que le parti est plus important,
12:14 le pays beaucoup plus important que le parti.
12:16 Ce serait bien qu'on puisse se le dire aussi.
12:18 Sinon, vous savez ce qu'on va faire ?
12:20 On va passer aux oubliettes dans trois ans.
12:23 On n'aura que les yeux pour pleurer, ce sera la fête à l'oignon.
12:26 Pour ne pas pleurer et en tous les cas bien représenter,
12:31 je n'aime pas le mot territoire,
12:33 mais en tous les cas la diversité de notre pays,
12:35 vous êtes pour le retour du cumul des mandats,
12:37 Carles Olive.
12:38 La proposition sera examinée là, bientôt à la mi-mars.
12:40 Mais apparemment, ce n'est pas tout votre camp qui est derrière vous,
12:44 et la majorité.
12:45 Comment vous allez les convaincre de la nécessité de ce cumul ?
12:47 De retour de ce cumul ?
12:48 Alors d'abord, disons-le, c'est une proposition des collègues de Horizon
12:52 qui propose le retour du cumul adjoint et député
12:56 ou vice-président d'un département, d'une région et député.
12:59 Moi, je veux aller plus loin, et c'est une très belle proposition,
13:01 et je suis content qu'Horizon puisse la présenter,
13:03 je veux aller plus loin pour qu'on retrouve effectivement
13:05 des sénateurs maires et des députés maires,
13:07 pour une seule raison, Solama Mabouk,
13:09 pour réduire la fracture démocratique.
13:11 Il y avait 250 députés maires en 2012 à l'Assemblée.
13:15 On en a zéro aujourd'hui.
13:16 Ce n'est pas comme si les maires sont les personnes les plus légitimées
13:18 dans ce pays des Français.
13:20 Ils sont en prise directe avec la réalité du quotidien.
13:22 On serait passé certainement non loin des Gilets jaunes
13:26 si les maires avaient été un peu plus entendus,
13:28 sur le sujet des retraites également,
13:30 sur le sujet de l'immigration également.
13:31 Et je ne monte pas les députés maires avec la société civile.
13:35 Je veux juste dire que, vous savez, maire, ce n'est pas un métier,
13:38 mais comme le dit Patrick Vignal,
13:41 ça nécessite des compétences et des codes.
13:44 On ne devient pas maire en claquant des doigts, sinon ça se saurait.
13:46 Ce lundi, les parlementaires réunis à Versailles
13:48 vont très probablement, sans surprise,
13:50 voter l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
13:52 Qu'est-ce que cela représente pour vous, Carl O'Leary ?
13:55 Je crois à le combat, Sonia Mabrouk, de toute une génération.
13:59 Je pense à ma maman, quand je vous dis ça,
14:00 qui était de la classe 34,
14:02 qui, à l'époque, comme un certain nombre de celles qui l'entouraient,
14:07 ont dû se battre aussi pour ces sujets-là.
14:10 Je pense évidemment à Madame Veil.
14:13 Et puis je pense pour le coup que notre beau pays
14:16 va montrer l'exemple d'un très grand rendez-vous
14:20 qui sera un rendez-vous historique.
14:21 Il y aura un avant et un après 4 mars dans ce pays.
14:26 On est à l'abri de rien dans ce pays,
14:28 sur ce sujet comme dans d'autres.
14:30 Pour conclure, Carl O'Leary, vous répondez à mes questions,
14:33 mais il y a quelques jours, nous avons répondu à vos questions,
14:36 nous, journalistes, avec Pascal Praud, Laurence Ferrari,
14:38 les dirigeants de CNews.
14:39 Dans tous les cas, on a répondu aux questions
14:40 de la commission d'enquête de l'Assemblée sur les fréquences TNT.
14:45 Vous en êtes le vice-président de cette commission.
14:47 Alors, je vais essayer de poser la question
14:48 entre guillemets la plus neutre possible.
14:50 Comment, monsieur le vice-président,
14:52 vous avez jugé, vécu cette étape ?
14:54 A-t-elle été impartiale et menée dans l'esprit
14:57 d'une commission d'enquête parlementaire ?
15:00 J'ajoute, alors que le rapporteur Aurélien Saint-Aul
15:02 revendique lui sa partialité.
15:04 Je dirais que vous avez vécu,
15:09 dans un petit enchantillon de quelques heures,
15:12 ce que nous autres, à l'Assemblée, on vit,
15:15 H24, tous les jours,
15:16 depuis le début de cette 16e législative,
15:19 depuis juin 2022,
15:21 c'est-à-dire un irrespect total à l'intérieur de l'hémicycle,
15:24 un irrespect total en termes de commission,
15:28 avec, là, je vais vous dire, c'était même plutôt tranquille.
15:31 Elle était bien, cette garde à vue ?
15:33 - Garde à vue ? - Vous avez vécu
15:34 une espèce de garde à vue,
15:37 systématiquement coupée,
15:38 ne pouvant pas donner vos réponses.
15:41 C'est comme ça que ça se passe à la France insoumise.
15:43 Alors, vous allez dire, vous en êtes vice-président.
15:47 Oui, mais mon collègue,
15:48 quand un bataillon en est le président,
15:49 il essaye de régir autant que faire se peut
15:52 les règles, de pouvoir être dans l'écoute, etc.,
15:55 ce qu'il a plutôt bien fait,
15:56 mais ça se passe comme ça, à la France insoumise.
15:58 Vous avez toujours tort, même quand vous avez raison,
16:00 et on ne vous écoute pas.
16:02 Et moi, je ne partage pas tout.
16:05 Je trouve que ce n'est pas une faute technique,
16:06 ce qui s'est passé à CNews,
16:08 sur les déclarations de l'IVG,
16:10 et vous en êtes excusé très rapidement,
16:12 Sonia Mahbouk.
16:13 Je pense que c'est une faute professionnelle.
16:14 On a le droit de se le dire tranquillement
16:16 et on a le droit d'être jugé parti.
16:17 J'aurais aimé, par exemple,
16:18 que l'ensemble des supports des médias
16:21 soient autant entendus
16:23 que ne l'a été CNews et le groupe Bolloré.
16:26 Et je ne suis pas porte-parole de personne.
16:28 Je suis porte-parole de moi-même.
16:30 Je suis moi, les autres sont déjà pris.
16:32 Et on connaît votre liberté de parole.
16:33 Merci de l'éprouver,
16:35 comme ce matin, lors de la grande interview
16:36 sur CNews Europe 1.
16:37 Merci, à bientôt, Carles Olivier.

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