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Karl Olive, porte-parole "Ensemble" de la campagne législative, répond aux questions de Laurence Ferrari.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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NewsTranscription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour, Karl-Olivre, député sortant du camp présidentiel.
00:07Nous sommes à quatre jours du second tour, alors qu'un nombre très important de triangulaires aurait dû avoir lieu.
00:13Il y a eu plus de 210 désistements pour empêcher le Rassemblement national d'obtenir la majorité absolue de 280 députés.
00:20C'est donc le résultat d'une alliance entre Emmanuel Macron et le Nouveau Front populaire.
00:24C'est le macro-mélenchonisme, Karl-Olivre ?
00:28Moi, je pense qu'il faut qu'on arrête de prendre les Français pour des cons, qu'on arrête d'infantiliser cette élection.
00:35Pensez que les Français sont comptables des consignes qu'on va leur donner ? Si c'était le cas, je ne serais pas face à vous.
00:40Je pense qu'aujourd'hui, il y a une élection qui a eu lieu, formidable participation historique depuis 40 ans,
00:47avec un exercice démocratique qui a entraîné les Français aux urnes, ce qui n'était pas arrivé. Et ça, c'est juste formidable.
00:54Et la réponse à ça, à ces personnes qui se sont déplacées pour aller voter, c'est qu'on fait des magouilles, on fait des combines,
00:59et on se débrouille pour que vous ne puissiez pas voter pour que vous roulez. C'est ça ?
01:03Non, non. Ne généralisons pas, Laurence Ferrari, chacun...
01:06210 désistements, ce n'est pas une généralité, c'est un chiffre.
01:08Oui. Enfin, chacun, encore une fois, est responsable de ce qu'il fait. C'est parfois... Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
01:13Je vous donne juste un exemple. La France insoumise, j'ai même eu la pression la semaine dernière.
01:17La France insoumise, t'arrives troisième, il faut que tu te retires parce que barrage... Bon.
01:20La réalité, c'est que je ne suis pas arrivé troisième, je suis arrivé premier.
01:22Mais la France insoumise, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
01:26Qu'est-ce qu'il s'est passé hier, dans les Yvelines ?
01:28Il y a un candidat de la France insoumise qui est arrivé troisième, qui ne s'est pas retiré.
01:31Donc, voilà. Et puis, c'est très bien.
01:33Non, mais c'est 1 pour 200... Alors, pour 127 nouveaux pro-populaire qui se sont désistés...
01:37Mais les Français ne sont pas des bébés. Les Français ne sont pas des bébés.
01:41Quand les candidats se retirent, vous faites une autre élection ?
01:45Non, mais... Laurence Ferrari, les Français ne sont pas des bébés.
01:49Arrêtons de prendre les Français pour des cons.
01:51Je vais même vous dire, arrêtons de passer son temps à parler de cela.
01:55Avant le premier tour, on a passé son temps à dire,
01:57« Ah, tiens, t'as pas mis la photo de telle personne ou de telle personne ? »
02:00D'Emmanuel Macron, en l'occurrence, oui.
02:02Oui, moi, je m'appelle Olive, je ne m'appelle pas Macron.
02:04Et depuis que je suis en politique, je n'ai jamais mis une photo de qui que ce soit sur mes affiches,
02:07à l'exception de celle qui était votre serviteur avec un suppléant ou une suppléante.
02:12Mais il faut être responsable.
02:14Il faut être responsable, encore une fois, de cet exercice.
02:17Non, mais je vous le dis parce que c'est important.
02:19Parce que moi, je vais vous dire,
02:21aujourd'hui, dans l'ensemble des circonscriptions,
02:23je ne veux pas parler de la mienne parce que je ne veux pas...
02:25Interdiction.
02:26Voilà, brûler le temps de parole des autres.
02:28Mais les gens sont paumés.
02:30Ils sont paumés ou en colère ?
02:32Les deux, monseigneur.
02:34Mais ils sont paumés et ils ne savent plus quoi faire.
02:37Et c'est très dangereux parce que, comme on le dit souvent,
02:40vous savez, l'ignorance mène à la peur,
02:43la peur mène à la haine,
02:45et la haine conduit à la violence.
02:47Arrêtons cela. Arrêtons cela.
02:49Donc pas de consigne de vote, donc pas de désistement.
02:52C'est ce que vous souhaitez ?
02:53Il y a un sénateur LR qui veut déposer un projet de loi
02:56pour interdire les désistements.
02:58Non, mais très honnêtement, Laurence Fary,
03:00est-ce que vous pensez que sous prétexte
03:02qu'on va dire à quelqu'un, il ne faut pas que tu votes
03:04parce qu'il faut faire barrage contre l'extrême-gauche
03:06ou l'extrême-droite, dans l'isoloir,
03:08il va vous dire, dis donc, je prends la photo
03:10pour bien que tu comprennes.
03:11Mais encore une fois, arrêtons cela.
03:13Non, mais franchement, arrêtons cela.
03:15Parce que c'est tout à fait contre-productif.
03:17Et moi, je ne suis pas spécialement d'accord,
03:19je vous le dis, avec l'idée de dire
03:21tu fais partie de telle majorité,
03:23ou tu fais partie de tel camp,
03:24surtout tu votes un tel ou un tel, mais attendez.
03:26Donc vous n'êtes pas tout à fait sur la ligne
03:28du Premier ministre Gabriel Attal,
03:30qui dit la seule chose importante,
03:32c'est faire barrage au RN,
03:33pareil pour Emmanuel Macron, qui dit
03:35il ne faut pas que l'extrême-droite ait la majorité.
03:37Écoutez, il y a eu quand même 10 millions de personnes
03:39qui ont voté rassemblement national
03:42au premier tour.
03:43Il y a quelques millions qui ont voté
03:45pour la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
03:48Encore une fois, chacun est responsable de son vote.
03:50Et moi, je veux responsabiliser les Français.
03:52C'est comme ça qu'on va réduire la fracture démocratique.
03:54Ce n'est certainement pas en ordonnant aux gens
03:57d'aller mettre tel ou tel bulletin
03:59dans l'isoloir, dans les urnes,
04:01parce que c'est exactement le contraire
04:02qui peut se produire.
04:03L'exécutif a sorti de son chapeau, Carl Olive,
04:05une majorité plurielle des forces républicaines
04:08de droite du centre de gauche
04:10qui pourrait se retrouver autour de l'intérêt des Français.
04:12C'est Gabriel Attal qui le dit.
04:14Il veut une coalition, donc il y aurait des macronistes,
04:16aux communistes.
04:17Vous vous en sentez capable ?
04:18Vous y seriez, vous ?
04:19Mais je vais vous dire, Laurence Ferrari,
04:21quand on a été maire,
04:22le rassemblement, c'est de l'ADN des maires.
04:25Dans une équipe de conseil municipal,
04:27il y a l'ensemble...
04:28Vous êtes d'accord sur quoi, en fait,
04:29avec les écologistes, les socialistes et les communistes ?
04:31Est-ce que je peux terminer une phrase ?
04:32Allez-y.
04:33Merci.
04:34Quand vous êtes maire,
04:35on est sur le rassemblement
04:37et le rassemblement dans l'intérêt général.
04:39C'est notre ADN quand on est maire.
04:41Et ça se passe très bien dans les collectivités.
04:43Moi, j'entends ce qui est dit.
04:45Moi, j'ai tenté de faire ça à l'Assemblée nationale
04:47avec un collègue à qui j'ai proposé
04:49une loi transpartisane sur le gaspillage alimentaire.
04:52C'est pas politique, le gaspillage alimentaire.
04:54Et ça a été refusé parce qu'on m'a dit
04:56qu'on ne travaillait pas avec la majorité présidentielle.
04:58Ce qui s'est passé pendant deux ans,
05:00c'est que chacun était dans son couloir.
05:02Et c'était impossible.
05:03Le jour où on comprendra dans ce pays
05:05qu'on a le droit d'être pragmatiques
05:07et qu'une idée soi-disant de gauche,
05:10par exemple le dédoublement des classes
05:12dans les quartiers en politique de la ville,
05:14c'est une très belle idée et il faut la mettre en place,
05:16mais qu'également toucher un policier, un pompier,
05:19c'est abîmer la France
05:21et c'est finalement fragiliser la République.
05:23Plutôt de sensibilité de droite,
05:25quand on aura compris qu'on fait un peu plus de pragmatisme,
05:27alors je pense que les Français cautionneront
05:29un tout petit peu plus les élus dans ce pays.
05:31Donc ma question, c'est qu'est-ce que vous avez de commun
05:33avec les socialistes, les écologistes et les communistes ?
05:35Ce que j'ai de commun, c'est l'amour de la France,
05:37c'est l'amour de la France, l'amour de ses valeurs,
05:39la réciprocité entre les droits et les devoirs.
05:42Je vais vous dire quelque chose qui ne va pas forcément
05:44plaire à mes amis.
05:46Moi, vous voyez, je me bats
05:49depuis que je suis maire, depuis que je suis député,
05:51je l'ai toujours fait,
05:52sur un, la réciprocité entre les droits et les devoirs,
05:55deux, la restauration de l'autorité de l'État
05:57et trois, dans la valeur travail,
05:59l'intérêt d'aller travailler
06:01plutôt que de rester chez soi.
06:02Donc l'assurance chômage, la réforme
06:04qui a été enlevée dimanche soir,
06:07ça, ça ne vous plaît pas ?
06:08Ça me donne des boutons.
06:09D'accord.
06:10Je vous le dis, ça me donne des boutons
06:11parce que ce n'est pas forcément,
06:13ça va être, encore une fois, à mon sens, contre-productif.
06:15On s'est battus sur, encore une fois,
06:17la valeur travail, elle est très très importante
06:19et ça ne va pas tout réduire,
06:20ça ne va pas tout résoudre,
06:22l'assurance chômage,
06:23mais ça va dans le bon sens.
06:25Si on veut, encore une fois,
06:26travailler sur l'emploi,
06:27l'emploi, c'est la première marche du pouvoir d'achat.
06:30Alors donnons-nous les moyens de pouvoir le faire
06:33et l'emploi, ça crée de la richesse
06:35pour le salarié comme pour le chef d'entreprise.
06:37Et moi, je ne suis pas ceux qui sont à dire
06:40que les chefs d'entreprise sont des salopards
06:42et que les salariés seraient des esclaves.
06:44Ça, c'est l'orchestre de Jean-Luc Mélenchon.
06:46Mais il faut qu'on ait un juste milieu
06:47et, encore une fois,
06:48réciprocité entre les droits et les devoirs.
06:51Tant qu'il y aura un intérêt, dans ce pays,
06:53à rester chez soi,
06:54plutôt que d'aller travailler,
06:55alors il y aura de l'injustice
06:57et de l'injustice sociale
06:58et ce sera le bordel.
06:59Karl-Oliv, est-ce que cette coalition
07:01pourrait aller jusqu'aux Insoumis,
07:03s'il le fallait,
07:04s'il y a une majorité introuvable
07:06et s'il faut que l'ensemble tienne le choix ?
07:08Qu'est-ce que vous pourriez aller jusqu'à
07:10faire une alliance avec la France Insoumise ?
07:11Donc, décidément, vous avez décidé
07:13de faire Philippe Noir dans le vieux fusil
07:14et de m'attirer au bazooka ce matin,
07:17Laurence Ferrahi.
07:18Écoutez, vous êtes un responsable politique.
07:20Oui, mais parlons du fond.
07:21Oui, mais c'est le fond.
07:22On parle que de la forme.
07:23Moi, ce que je veux,
07:24c'est que ce pays ne soit pas, lundi matin,
07:26dos à dos avec, encore une fois,
07:28deux Frances qui se haïssent.
07:30C'est pour ça que j'appelle, moi, au rassemblement.
07:32Et c'est pour ça que c'est ce que je fais.
07:34J'entends que vous ne répondez pas
07:35sur la France Insoumise.
07:36Édouard Philippe, par exemple,
07:37il prenait le ni-ni.
07:38Non, non, non, dites pas ça.
07:39Alors, allez-y.
07:40Non, non, bien sûr.
07:41Excusez-moi, moi, quand je vois
07:43que des collègues de la majorité présidentielle
07:45appellent à voter, par exemple,
07:47M. Guirault, la France Insoumise,
07:50négationniste, etc.
07:51Pardon, j'ai du mal.
07:52Édouard Philippe qui appelle
07:53à voter communiste en Seine-Maritime.
07:55Écoutez, moi, je vais vous dire,
07:56Fabien Roussel,
07:57je suis déçu qu'il ne soit plus député.
08:00Et Edouard Philippe ?
08:01Je pense qu'Edouard Philippe,
08:02c'est quelqu'un de pragmatique.
08:04Donc, il appelle à voter
08:05le parti communiste
08:06qu'il a combattu tout le temps ?
08:07Mais, vous savez,
08:08on a le droit de travailler
08:10avec des partenaires
08:11qui en ont dans la tête.
08:13Je veux dire,
08:14c'est des personnes qui sont censées,
08:16qui veulent faire avancer le pays.
08:17Quand on veut faire avancer le pays
08:19au-delà du parti,
08:20moi, je suis assez heureux
08:21parce que c'est ce que souhaitent
08:22les Français.
08:23Le vrai front républicain,
08:24c'est nous, dit Jordan Bardella,
08:25ce matin.
08:26Il dénonce l'alliance du pire,
08:27une volonté de libérer des détenus,
08:29un enfer fiscal,
08:30une ambiguïté à l'égard
08:31de l'antisémitisme.
08:32Qu'est-ce que vous lui répondez,
08:33ce matin ?
08:34Moi, je respecte l'ensemble,
08:35encore une fois,
08:36des chefs de file.
08:37Je dis simplement qu'il faut aussi
08:38balayer devant sa porte.
08:39Moi, franchement,
08:40c'est aussi ce que je fais
08:41par rapport aux erreurs,
08:42aux maladresses qu'on a pu faire
08:43sans tout jeter.
08:44Laurence Ferrari.
08:45Après, il faut qu'on soit vigilant.
08:47Typiquement, envoyer quelqu'un
08:49à l'Assemblée,
08:51avec quelqu'un qui a porté
08:52la casquette nazie
08:53ou quelqu'un qui nous dit
08:55grandiloquente,
08:57je ne suis pas raciste
08:58parce que mon oeuf Talmo est juif
08:59et que mon dentiste est musulman,
09:01ça me rappelle Coluche.
09:02Je ne suis pas raciste,
09:03mon chien est noir.
09:04Donc, il faut juste qu'on soit vigilant.
09:05Et l'autre côté,
09:06quand on envoie quelqu'un
09:07qui est fiché S
09:08ou un ancien dealer,
09:09je parle de la France insoumise,
09:10bon, là, pour le coup,
09:11les représentants,
09:12les collègues,
09:13chez nous,
09:14n'ont jamais fait ça.
09:15Peut-être qu'on les passe
09:16un peu plus sous les fourches codines.
09:17Mais, encore une fois,
09:18je balaie devant ma porte
09:19et chacun prend sa responsabilité.
09:20M. Bardella prend les siennes
09:22comme M. Mélenchon
09:23prend les siennes avec les siens,
09:24comme moi, je prends les miennes
09:25quand je suis sur le terrain.
09:26Carle Olive,
09:27Marine Le Pen affirme
09:28qu'Emmanuel Macron
09:29sera en train de préparer
09:30un coup d'État administratif.
09:31Il envisagerait, selon elle,
09:33de procéder à une vague
09:34de nomination
09:35avant une éventuelle cohabitation
09:36avec le Rassemblement national.
09:38Est-ce que ça veut dire
09:39qu'Emmanuel Macron
09:40ne va pas respecter
09:41le verdict des urnes ?
09:43Alors ça, ça me fait bien rigoler
09:44aussi, Laurence Ferrer.
09:45Mais on a l'impression
09:46qu'on va inventer la machine
09:47à courber les bananes.
09:48Mais ça se passe
09:49tout le temps comme ça.
09:50Mais c'est formidable.
09:51On découvre aujourd'hui
09:52qu'en fin d'exercice,
09:53de gauche comme de droite,
09:55qu'à un moment donné,
09:56effectivement,
09:57nous avons des directeurs
09:58de cabinet.
09:59Là, j'ai entendu parler
10:00ce matin sur votre antenne
10:01que le directeur de cabinet
10:02de M. Darmanin
10:03va être nommé préfet.
10:04Il n'a pas besoin
10:05de l'être déjà préfet.
10:06C'est formidable.
10:07Il faut peut-être
10:08un peu creuser aussi
10:09les informations.
10:10Non, mais attendez,
10:11c'est des exercices
10:12qui sont des exercices récurrents
10:13et on a l'impression
10:14qu'on va découvrir
10:15l'eau froide, là.
10:17C'est de la vieille politique.
10:18Ça continue comme avant.
10:19Mais ce n'est pas de la vieille politique.
10:20Non, ne dites pas ça.
10:21Ne m'envoyez pas sur ces coins-là.
10:22Ecoutez, si.
10:23Je vous pose des questions.
10:24Non, mais j'entends,
10:25Laurence Ferrari.
10:26C'est la vieille façon
10:27de faire de la politique.
10:28Rien ne change.
10:29OK, très bien.
10:30Mais on a le droit
10:31de mettre des personnes
10:32qui soient compétentes.
10:33C'est valable partout.
10:34C'est aussi valable
10:35chez les médias, vous savez.
10:36Donc, vous avez travaillé
10:38dans d'autres médias
10:39et vous avez été recruté
10:40à Europe 1
10:41parce que vous êtes
10:42une journaliste compétente.
10:43Bon, ce n'est pas
10:44parce que vous avez
10:45une étiquette politique.
10:46Hier, il y a un clip de rap
10:47qui a été fait
10:48par une vingtaine de rappeurs
10:49qui s'opposent à une victoire
10:50du Rassemblement national dimanche
10:51qui tiennent des propos insultants,
10:52des menaces de mort
10:53à l'encontre
10:54d'un certain nombre
10:55de responsables politiques.
10:56Marine Le Pen, Jordane Bardella,
10:57Marion Maréchal.
10:58Ça s'appelle
10:59Nopassaran.
11:00Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:01Inadmissible.
11:02Inadmissible.
11:03Inadmissible.
11:04Et on devrait le condamner,
11:05on devrait le signaler
11:06au procureur de la République.
11:07Ça, c'est inadmissible.
11:08Et je dirais la même chose
11:09si c'était pour
11:10contre la France insoumise
11:11que je combats
11:12de toutes mes forces.
11:13Mais ici,
11:14on est dans un pays démocratique
11:15qu'il y a des choses
11:16jusqu'où on ne peut pas aller.
11:17Comme dire à quelqu'un
11:18comme Madame Bande
11:19que c'est une rescapée.
11:20Comme dire à quelqu'un
11:21comme Monsieur Dussopt
11:22que c'est un assassin.
11:23Ça ne devrait pas.
11:24On ne devrait pas faire ça.
11:25Certainement pas en plus
11:26dans la caisse de résonance
11:27démocratique
11:28qu'est l'Assemblée nationale.
11:29Moi, je me bats pour mon pays
11:30et je veux vraiment
11:31protéger tout cela.
11:32Sinon,
11:33ben oui,
11:34on va aller dans le chaos
11:35et ce n'est pas ce que nous souhaitons.
11:36Qu'est-ce qui va se passer
11:37après le second tour
11:38Carle Olive ?
11:39Les députés
11:40qui ont votre sensibilité
11:41qui se disent
11:42mais on ne se reconnaît pas
11:43dans cette alliance
11:44dans cette coalition
11:45un peu baroque.
11:47Qu'est-ce que vous allez faire ?
11:48Vous avez l'intention
11:49de former un groupe ?
11:50De dire,
11:51de faire entendre une autre voix
11:52que celle de la Macronie ?
11:54On ne va pas brûler les étapes.
11:55On va déjà,
11:56chacun dans son couloir
11:57tenter de remporter.
11:58Ce n'est pas simple.
11:59Remporter l'élection.
12:00Remporter une compétition
12:01qui s'appelle le deuxième tour
12:02des législatives.
12:03Après,
12:04il faudra se tenir compte
12:05de ce qui s'est passé.
12:06On ne peut pas, derrière,
12:07si vous êtes élu,
12:08retourner à l'Assemblée nationale
12:09comme s'il ne s'était rien passé.
12:10Moi, j'ai quelque chose
12:11que je regrette profondément.
12:12C'est qu'un certain nombre
12:13de mes collègues
12:14de la majorité
12:15aient contesté
12:16le projet de loi
12:17sur la réforme des retraites
12:18comme le projet de loi
12:19sur l'immigration.
12:20Ils ont le droit.
12:21Mais à ce moment-là,
12:22il ne fallait pas qu'ils se présentent.
12:23Vous voyez ?
12:24Parce que c'était dans
12:25le programme présidentiel.
12:26Page 12 et page 19.
12:27Et s'il fallait, derrière,
12:28qu'il y ait de la cacophonie
12:29comme cela,
12:31parce qu'aujourd'hui,
12:32vous savez quoi ?
12:33Ils sont comme nos sucs
12:34dans le café.
12:35Plus vous cherchez,
12:36moins vous trouvez.
12:37Ça va être compliqué,
12:38quand même,
12:39dans les semaines à venir.
12:40Vous attendez
12:41à ce que ça turbulte ?
12:42Que les temps soient difficiles ?
12:43Ce n'est pas que ça va être
12:44compliqué dans les deux semaines
12:45qui viennent,
12:46c'est que ça fait deux ans
12:47que c'est compliqué
12:48à l'Assemblée nationale.
12:49Ça fait deux ans
12:50que ce pays est bloqué.
12:51Ça fait deux ans
12:52qu'on n'arrive pas
12:53à mettre en place
12:54des réformes structurelles
12:55dont le pays a besoin
12:56pour dénoncer...
12:57Quand vous les mettez en place
12:58comme la réforme
12:59de l'Assemblée nationale,
13:00quelle que soit
13:01le prochain Premier ministre,
13:02ils mettent en place
13:03cette assurance chômage
13:04parce que c'est ce qu'attendent
13:05les Français.
13:06Autant l'assurance chômage,
13:07encore une fois,
13:08qu'une justice
13:09qui soit encore plus sélétaire,
13:10et puis, encore une fois,
13:11une réciprocité
13:12entre les droits
13:13et les devoirs,
13:14sans jamais oublier
13:15l'humain au cœur
13:16des organisations.
13:17Ce qui permettra
13:18d'arrêter de prendre
13:19les Français
13:20et de les plonger
13:21dans une grande crèche maternelle
13:22où on leur dit
13:23« Donnez-moi la main,
13:24je vais vous dire
13:25pour qui vous votez. »
13:26Sans s'occuper
13:27de leur véritable problème
13:28mais c'est plus
13:29que vous êtes
13:30un élu de terrain.
13:31Exactement.
13:32Et pendant ce temps-là,
13:33on ne parle pas de l'essentiel.
13:34On regarde ce qui se passe
13:35sur le terrain.
13:36Le frigo n'est pas plus rempli
13:37qu'avant-hier.
13:38L'insécurité.
13:39L'insécurité n'est pas suffisante.
13:40Le Régalien fonctionne bien,
13:41la justice doit être
13:42beaucoup plus rapide
13:43et proportionnelle.
13:44C'est pour ça
13:45qu'il faut massivement,
13:46massivement
13:47investir dans la justice.
13:48Merci beaucoup,
13:49Karl-Oliv,
13:50d'être revenu ce matin
13:51sur CNews et sur Europe 1.
13:52Merci, Laurence Ferrari.
13:53Merci, Karl-Oliv.
13:54Dans un instant,
13:55avec nous sur Europe 1,
13:56vos signatures du mercredi
13:57avec Kaspar Post.
13:58Bonne journée à vous.
13:59À toutes et à tous.