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Céline Imart, numéro 2 sur la liste Les Républicains aux européennes répond aux questions de Sonia Mabrouk aux sujets de la dette française, de la droite en France et du monde agricole dont elle est issue.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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NewsTranscription
00:00 Bienvenue et bonjour à vous Céline Himard. Bonjour Sonia Mabrouk.
00:03 Et merci de votre présence et votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.
00:07 Vous êtes candidate aux européennes, vous êtes numéro 2 sur la liste LR menée par François-Xavier Bellamy.
00:12 Vous êtes souvent présentée comme l'agricultrice qui tente de réveiller la droite.
00:16 Vaste défi, on va en parler tout à l'heure.
00:19 Mais tout d'abord, dans l'actualité, je vais dire encore, encore un jeune homme, un adolescent de 15 ans,
00:25 poignardé cette fois-ci à Romand-sur-Isère dans le quartier de La Monnaie.
00:29 Pour comprendre les choses, il faut placer les mots sur la situation, sur un diagnostic.
00:33 Comment vous décrivez ce qui est en train de se passer, cette ultra-violence qui concerne les plus jeunes d'entre nous ?
00:38 D'abord, toutes mes condoléances à la famille de ce jeune homme.
00:41 Les faits divers s'enchaînent, on n'est plus vraiment sur des faits divers.
00:44 On arrive vraiment à un fait de société, c'est très inquiétant.
00:47 Je pense que le diagnostic, il est assez clair et assez partagé.
00:50 On est sur une crise de l'autorité qui est triple.
00:52 D'abord, le manque d'autorité, la crise d'autorité au sein de la cellule parentale et familiale.
00:57 Ensuite, la crise d'autorité au sein du secteur éducatif.
01:00 Aujourd'hui, les maîtres, les professeurs n'ont plus d'autorité sur leurs élèves.
01:03 On voit plein d'exemples quotidiens autour de nous.
01:05 Et puis, la crise d'autorité de l'État.
01:07 On n'a pas aujourd'hui la réponse pénale suffisante, efficace et dissuasive.
01:11 Et la justice n'a pas les moyens de faire correctement ce qu'elle doit faire, c'est-à-dire punir.
01:16 Il y a une impunité aujourd'hui ?
01:18 Oui, on est face à un triple laxisme qui fait qu'on a une montée grandissante de l'insécurité.
01:23 Et aujourd'hui, il faut absolument dire stop.
01:25 Il faut renverser la table sur ce sujet-là.
01:27 On ne peut pas continuer comme ça, exposer nos enfants, la jeunesse, à des formes de violences inouïes.
01:32 Exposer, donc il y a une forme de responsabilité de l'État et probablement du gouvernement, dites-vous ?
01:36 Il y a une forme de responsabilité de l'État, parce qu'aujourd'hui, il est incapable de faire ce que je vous dis, respecter l'autorité.
01:41 De donner au sein du système éducatif les moyens aux enseignants de faire respecter l'autorité.
01:46 Et les enseignants sont soumis à des pressions qui fait qu'ils n'ont pas aujourd'hui les moyens
01:50 d'avoir cette autorité morale aussi sur leurs enseignants.
01:53 Donc oui, il y a une responsabilité collective aussi de l'État.
01:56 Il faut absolument renverser le système.
01:58 Les marches blanches, ça suffit.
02:00 Il y a un moment où il faut prendre la mesure de ce qui se passe et de dire...
02:04 - Je vous sens en colère.
02:06 - Certainement, parce que moi aussi j'ai des enfants et vous aussi et tout le monde est concerné.
02:10 On se sent tous concernés par ce qui se passe.
02:12 On ne peut pas exposer nos enfants à la violence.
02:15 Les jeux vidéo, les écrans, le manque d'autorité, tout ça fait un cocktail explosif.
02:19 Il est temps de réagir.
02:21 - Peut-être que je suis en colère parce que ça rejoint aussi ce qui se passe sur le monde agricole.
02:26 On annonce des grands plans, on annonce des procédures, des enquêtes.
02:29 Et puis on dit "Oh là là, tout va changer, on va placer l'agriculture au-dessus de tout,
02:33 on va placer la sécurité de nos enfants au-dessus de tout".
02:36 Et puis il n'y a rien.
02:37 Et c'est de là que naît cette colère.
02:39 - On va en parler.
02:40 Justement, vous nous direz si le mouvement même de colère agricole peut reprendre.
02:43 Encore un mot sur l'ultra-violence parmi les plus jeunes.
02:47 Romance sur Isère, on l'a appris hier soir, Vérité Châtillon, Montpellier et Samara.
02:51 Et vous dites qu'il n'y a pas de sursaut.
02:53 Le gouvernement ne cesse de dire "Il faut réagir avant que tout ça ne dégénère".
02:57 Vous vous dites qu'ils n'ont pas pris la mesure de ce qui se passe.
02:59 - Parce que c'est quelque chose où il faut changer de paradigme.
03:01 Ça fait longtemps que l'État a abandonné les professeurs.
03:04 Moi je vais vous prendre un seul exemple.
03:06 La semaine dernière, dans un collège près de chez moi,
03:08 il y a une professeure de français qui a bu de l'eau pendant un cours de français.
03:12 Et un des élèves lui a dit "Madame, rangez votre bouteille d'eau parce que c'est Ramadan".
03:15 Et elle a eu tellement peur de faire des vagues, parce qu'on est sur la philosophie,
03:19 on a inculqué la philosophie du pas de vagues au sein de nos structures éducatives,
03:23 qu'elle a rangé sa bouteille d'eau, puis elle s'est inclinée.
03:25 Et ça c'est pas normal.
03:27 - Elle s'est inclinée.
03:28 - Elle s'est inclinée. Et c'est pas normal parce qu'aujourd'hui,
03:30 ceux qui doivent transmettre, et on est sur une crise des transmissions profondes,
03:33 ceux qui doivent transmettre l'autorité et le savoir,
03:36 ne se sentent pas à l'aise et ne se sentent pas dans les conditions pour le faire.
03:41 Et c'est le rôle de l'État d'arrêter de faire des grandes annonces et des grands mots,
03:44 et de recréer les conditions de la transmission des notions fondamentales
03:48 qui sont les piliers de notre société.
03:50 - Alors là aussi il y a des annonces, c'est un tout autre domaine.
03:53 Céline Himard pèse sur la France la menace réelle du mur du déficit et de la dette.
03:58 Alors le patron des députés Les Républicains, Olivier Marlex,
04:00 fustige, je cite, un plan caché du gouvernement pour augmenter les impôts
04:04 et sous-indexer les retraites.
04:06 Eric Ciotti dénonce aussi un agenda caché.
04:08 En somme, vous accusez le gouvernement de mensonge, d'insincérité.
04:12 - Le budget qui a été voté ou adopté par le 49-3, pour être plus précis, est insincère.
04:18 On a aujourd'hui des éléments assez avancés, des preuves qui permettent de dire
04:21 que les services de Bercy avaient alerté dès le mois de septembre-octobre,
04:24 dès l'automne, sur le fait que les prévisions ne pourraient pas être tenues.
04:28 Et nous on a des propositions très simples.
04:30 D'abord, je dois dire que... - Avant vos propositions, c'est quand même assez d'une citation grave.
04:34 C'est-à-dire que si, comment dire, l'État et le gouvernement est qualifié,
04:39 ou en tous les cas, on voit qu'il a été insincère sur le budget,
04:42 c'est une situation qui est sérieuse.
04:43 Vous le dénoncez avec preuve, dites-vous. Vous en avez des preuves.
04:46 - Oui, oui, aujourd'hui, on a clairement des éléments qui permettent de dire
04:50 que le budget qui a été présenté, on savait déjà qu'il ne pourrait pas être tenu.
04:53 - Les ministres de l'Économie le savaient, le président le savait.
04:56 - Oui, oui, oui. - Donc responsabilité collective.
04:59 - Responsabilité collective. Aujourd'hui, on voit un gouvernement qui fait la leçon
05:03 aux chefs d'entreprise et qui est d'une incurie.
05:05 C'est incroyable. Nous, on propose clairement, bon déjà, la motion de censure
05:10 sera clairement votée si on doit aller faire les poches des Français
05:14 ou racler les fonds de tiroirs, par exemple, si on désindexe les retraites
05:18 ou si on augmente les impôts.
05:19 - Dans ce cas-là, la motion de censure. - Absolument.
05:21 - Parce qu'on a l'impression, c'est un petit peu, retenez-moi ou je fais un malheur,
05:24 les LR1 sur la motion de censure. - Non, non, mais là, c'est plus possible.
05:27 Enfin, on est dans une gabegie de l'État qui est incapable de dire
05:30 qu'il a un problème avec son train de vie, qui est incapable de dire
05:33 qu'il faut qu'il baisse son niveau de dépense.
05:35 Et les Républicains, nous avons clairement exprimé quelles sont les lignes rouges.
05:39 Elles sont au nombre de trois. Si ces lignes rouges sont franchies,
05:42 la motion de censure sera votée sans que notre main tremble.
05:45 D'abord, il ne faut pas augmenter d'un centime les impôts sur les Français.
05:49 Il ne faut pas toucher à l'indexation des retraites. Il ne faut pas désindexer les retraites.
05:53 Et troisièmement, il ne faut pas s'attaquer à nos services publics essentiels
05:57 comme la santé.
05:58 - Alors, à entendre le gouvernement, ils ne feront pas ça.
06:00 - Écoutez, encore une fois, des paroles et des actes, on verra.
06:04 On jugera sur pièce. Il faut aussi qu'il y ait une responsabilité des gens
06:09 qui sont au gouvernement. Nous, on propose clairement qu'en cas
06:12 d'insincérité budgétaire, que le ministre des Finances et le Premier ministre
06:17 soient clairement responsables et qu'ils doivent être destitués.
06:20 Aujourd'hui, moi, je gère une entreprise. Je suis chef d'entreprise.
06:23 - Donc, on a pu dire que la droite pourrait porter la responsabilité
06:25 d'une motion de censure qui pourrait faire tomber le gouvernement.
06:28 - Ça, c'est ce qu'on propose. Qu'aujourd'hui, en cas d'insincérité
06:31 budgétaire prouvée, le Premier ministre et le ministre des Finances
06:34 puissent être responsables et donc destitués et ne puissent plus exercer
06:38 de responsabilité politique.
06:39 - On veut éventuellement par une commission d'enquête ?
06:41 - Oui, bien sûr. Aujourd'hui, moi, je suis chef d'entreprise.
06:44 Je suis agricultrice. On est indépendant. Il y a plein de gens en France.
06:47 On travaille. Si on gérait tous nos entreprises comme ça,
06:50 est-ce que vous imaginez l'état du pays ?
06:52 Quand on est dans un conseil d'administration, quand il y a des dirigeants
06:55 qui ne font pas l'affaire, quand il y a des élus, des maires
06:57 qui ne font pas l'affaire, il y a une sanction qui est celle du vote.
07:00 Ou alors, on leur dit "vous ne gérez pas correctement dehors".
07:03 - Mais alors, comment vous expliquez que ceux qui se sont présentés
07:05 ou en tous les cas ont été qualifiés comme étant les Mozart de la finance,
07:08 ça arrive à cette situation-là ?
07:09 - Oui, maintenant, ce sont les saliéries de la dette.
07:11 Que voulez-vous ? On est dans une sorte de carré diabolique
07:14 entre le problème de la croissance, le déficit, l'absence de productivité,
07:18 la baisse de productivité de notre pays. On est sur plusieurs facteurs
07:22 qui font qu'aujourd'hui, on est dans une spirale où ce sont les Français,
07:26 nous tous, dans notre quotidien, qui allons être affectés
07:29 par cette incurie, ce n'importe quoi qui l'en coûte.
07:31 - Céline Himard, numéro 2, je le rappelle, sur la liste aux Européennes.
07:35 Est-ce que vous croyez encore malgré tout en certaines annonces
07:37 de ce gouvernement et du ministre Guérini ce matin
07:40 qui affirme qu'il veut mettre fin à la garantie de l'emploi des fonctionnaires,
07:44 qu'il veut lever le tabou du licenciement ?
07:46 Est-ce que vous le croyez ? Est-ce que ce serait une bonne chose ?
07:48 - On verra. Vous avez l'air de ne plus y croire.
07:51 Non, mais ce gouvernement propose de lever beaucoup de tabous.
07:53 Il propose beaucoup de grands plans.
07:55 Moi, je suis habituée, en tout cas, depuis, venant du monde agricole,
07:58 à avoir cette levée de tabous et ces grandes déclarations.
08:02 Moi, j'attends de juger sur les actes.
08:04 - On va parler justement du monde agricole.
08:06 Encore un mot sur la volonté européenne, en tous les cas, sur l'immigration.
08:11 C'est le pacte Asie-L'Immigration qui est au centre de l'attention
08:13 et du Parlement européen ce mercredi.
08:15 Avant-hier, nous organisions sur CNews et Europe 1
08:18 un face-à-face, un tête-à-tête entre Marion Maréchal et Valérie Ayé,
08:22 tête de liste Renaissance et Reconquête.
08:24 Valérie Ayé a affirmé qu'avec ce pacte, il n'y aurait plus de lampé-douzets d'ici deux ans.
08:29 Plus de problèmes de lampé-douzets et d'arrivées massives de l'immigration.
08:32 Est-ce que c'est encore une promesse ?
08:34 Non, ça vous fait sourire ?
08:36 - Excusez-moi, pardon.
08:38 Non, mais elle a aussi affirmé qu'elle avait défendu le budget de la PAC,
08:41 alors qu'elle a été négociatrice en chef du budget de la PAC
08:44 et qu'en le faisant voter en euro courant et pas en euro constant,
08:47 elle a acté une baisse du budget de la PAC de un an d'aide, de versement d'aide,
08:51 et qu'avec l'inflation, les agriculteurs aujourd'hui, sur cinq ans, ont perdu deux ans.
08:55 - Attendez, Valérie Ayé, qui comme vous, en tout cas, elle est fille, me semble-t-il, d'agriculteur,
09:00 elle porte, dit-elle, l'agriculture dans son cœur, comme vous, et vous la...
09:04 - Mais moi, je la porte au quotidien.
09:06 Moi, je la porte quand je monte sur mon tracteur, quand je vais voir mes parcelles,
09:09 et c'est pas d'être fille d'eux qui fait de vous un défenseur ou un expert de la question.
09:14 Non, moi, ce que je vois encore une fois, et ce que nous, nous voyons,
09:17 et je pense que ce que les Français attendent et voient, ce sont des actes, encore une fois.
09:20 - Mais alors, parlons sur l'agriculture, sur le CETA, par exemple.
09:23 Le Premier ministre se déplace aujourd'hui au Canada,
09:25 il va parler, évidemment, de ce fameux accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.
09:29 Valérie Ayé, encore elle, dit que, et elle a prévenu que le CETA pourrait s'appliquer,
09:33 même si l'Assemblée nationale le rejetait.
09:35 On rappelle qu'il y a quelques semaines, les sénateurs de droite et de gauche
09:39 se sont rassemblés pour y mettre, non pas un terme, mais un frein.
09:43 Qu'est-ce que vous pensez d'une telle déclaration ?
09:45 - Mais encore une fois, moi, je ne pense pas, je vois qu'aujourd'hui, c'est un déni de démocratie.
09:49 Mais clairement, on a des institutions qui décident, on a de la commission qui propose des textes,
09:55 on a aujourd'hui des gouvernements, des députés qui peuvent, comme ça, se permettre de dire,
09:59 sans que ça choque personne, on passera par-dessus la jambe ce que pense la représentation nationale.
10:04 Au final, que l'Assemblée nationale ait voté pour ou contre,
10:07 et puis que nos sénateurs aient voté pour ou contre, on s'en fiche un peu.
10:10 Et c'est ça le drame aujourd'hui de nos dirigeants.
10:12 - Alors, il est bon ou il n'est pas bon, cet accord de libre-échange ?
10:15 - Non, il n'est pas bon. Moi, il ne faut pas me dire que c'est bon de pouvoir importer des carcasses
10:18 traitées à l'acide de viande bovine, de pouvoir importer des denrées comme des lentilles
10:22 qui viennent concurrencer directement nos AOC, et puis qui vont avoir 41 pesticides interdits chez nous à l'usage.
10:28 Moi, on ne peut pas dire que c'est bon. Je suis désolée, mais à un moment, il faut être cohérent.
10:33 On ne peut pas exiger des normes toujours plus contraignantes aux agriculteurs, aux producteurs,
10:38 aux industriels, aux gens qui créent la richesse, enfin qui essayent de créer la richesse de ce pays
10:42 et importer des choses qui ne correspondent pas à nos standards de production,
10:45 et puis dire que politiquement, si les parlementaires ne sont pas d'accord, ce n'est pas grave,
10:49 on arrivera quand même à le faire. Ce n'est pas acceptable, ce n'est pas cohérent
10:53 envers les citoyens, ni envers les consommateurs, ni envers les agriculteurs.
10:57 Au final, tout le monde est perdant.
10:59 - Les agriculteurs, justement, j'ai vu qu'à Poitiers, notamment, il y a une mobilisation de nouveau.
11:03 Est-ce que le mouvement peut reprendre ? Certains affirment, notamment,
11:06 ce sont des syndicats aussi, la coordination rurale, qui ont été lésés, qui ont été floutés.
11:11 Est-ce que c'est le cas véritablement, ou est-ce que ça prend du temps de mettre en place
11:14 tout ce qu'a promis le gouvernement ?
11:16 - Oui, bien sûr, ça peut prendre du temps. Il y a des mesures qui ont été apposées,
11:20 qui vont dans le bon sens, qui ont été faites, mais ce sont des petites mesures,
11:24 ce sont des petits pansements. Mais aujourd'hui, le changement de paradigme...
11:27 - Vous, au pouvoir, quel sursaut ? Quelle première mesure ?
11:29 - Trois choses provoquées avec le choc de compétitivité.
11:32 - C'est le plus important pour vous ?
11:34 - C'est la première des choses. - Plus que prix plancher ?
11:36 - Beaucoup plus que prix plancher. Un prix plancher, ça peut se transformer très vite en prix plafond.
11:40 On est sur une économie administrée et on est dans un marché unique.
11:43 Donc, ce qu'on va, par la loi, imposer aux industriels d'acheter plus cher,
11:47 donc, les agriculteurs vont gagner un prix, mais ils vont perdre en volume,
11:50 parce que les industriels vont aller se fournir ailleurs.
11:52 Donc, les prix planchers, c'est vraiment la fausse bonne idée.
11:55 Choc de compétitivité. Il faut redonner de l'oxygène aux gens qui essayent de travailler dans ce pays.
12:00 Rien que la norme, le coût de la norme, c'est 60 milliards d'euros sur toutes les entreprises.
12:05 C'est énorme. Nous, les agriculteurs, on a des normes tout le temps.
12:08 On a des normes pour nous donner des dates de quand est-ce qu'on doit semer, récolter, monter sur notre tracteur,
12:13 vérifier, contrôler, entretenir les haies, curer les fossés.
12:16 Tout est difficile. Et donc, aujourd'hui, redonner de la confiance, changer.
12:22 - Et c'est ce que vous portez, évidemment, dans cette campagne. Je le rappelle, vous êtes numéro 2, Céline Maire.
12:26 Beaucoup de nos auditeurs, ce matin, de nos téléspectateurs vous découvrent.
12:30 J'ai lu que le slogan, votre slogan, celui des Républicains pour cette campagne, c'est "maîtriser notre destin".
12:35 Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut d'abord un peu maîtriser la campagne,
12:37 quand on voit, en intention de vote, les scores des LR ?
12:40 - Mais maîtriser notre destin, c'est aussi quelque chose d'individuel.
12:44 C'est-à-dire que, vous voyez ce qu'on disait sur les agriculteurs, on a l'impression de subir.
12:48 C'est terrible, parce qu'on a l'impression qu'on veut avancer.
12:50 On est dans cette France qui travaille, qui se lève tous les jours, qui est dans les villes, dans les campagnes.
12:55 Et on subit. On subit la violence, on subit une immigration incontrôlée,
12:58 on subit cette incurie de l'État qui laisse filer la dette.
13:01 Et on subit. Mais vous pensez que de l'intérieur, à l'Union Européenne, vous pouvez changer les choses ?
13:06 Parce que certains vous accusent, pas vous personnellement, mais en tous les cas,
13:09 la droite et la droite européenne, de marcher main dans la main avec Mme Ursula von der Leyen,
13:13 qui a mis en place tout ce que vous dénoncez en partie.
13:15 - Oui, mais nous, on sait très bien qu'Ursula von der Leyen, un, elle n'est pas notre candidate,
13:19 deux, on n'a pas voté pour elle à Bucarest, au congrès du PPE.
13:23 Elle est fortement fragilisée parce qu'elle a obtenu, en étant la seule candidate,
13:26 la Spitzenkandidat, moins de 50% des votes.
13:29 Clairement, on sait que le candidat du PPE en 2019, c'était Manfred Weber.
13:33 Pourquoi Ursula von der Leyen a été élue ? Parce que c'est Emmanuel Macron qui l'a poussée.
13:38 Elle a tellement de gratitude envers la Macronie, qu'elle a gouverné avec Pascal Confin,
13:43 avec les Verts et avec la Macronie pendant cinq ans.
13:45 Et elle est clairement affichée à côté de la Macronie, puisqu'elle va au congrès de Renaissance,
13:50 de rentrée à Bordeaux, au lieu de s'afficher au côté de ce qui devrait être sa famille d'étiquette,
13:55 qui est la droite. Donc aujourd'hui, nous, ce que nous portons, c'est une vraie droite.
13:58 Et la liste... - La vraie droite.
14:00 - C'est la vraie droite. - Vous n'avez pas choisi la facilité ?
14:02 Vous auriez pu aller sur notre liste, où c'était vraiment que celle des LR,
14:06 la droite avec François-Xavier Bellamy. Est-ce que votre parcours, tout ce que vous portez,
14:10 ce que vous avez dit ce matin, matche totalement avec la liste LR et pas avec une autre ?
14:14 - Moi, j'ai eu d'autres propositions, mais j'ai choisi en conscience ce que je pense être la vraie droite.
14:19 J'ai eu des propositions de la Macronie, assez régulièrement, notamment,
14:22 d'une liste aussi concernant la ruralité, puisque c'est vrai que je suis très ancrée dans la ruralité.
14:26 Mais pourquoi j'ai choisi LR ? Parce que c'est la seule liste de droite.
14:30 Que ce soit sur la liste économique, libérale, aujourd'hui, on porte cette volonté
14:34 de redonner la maîtrise aux Français de leur destin sur les questions économiques,
14:38 migratoires, identitaires, et ça, c'est quelque chose de très volontariste
14:43 et qu'on va porter à l'échelon européen.
14:45 - C'est donc le combat politique qui s'engage dans une campagne qui s'accélère.
14:49 Merci beaucoup, Céline Himard, numéro 2 sur la liste européenne.
14:52 C'était votre grande interview sur CNews Europe. Je vous dis à très bientôt.