Observer, contrôler et analyser les comportements n'ont jamais été aussi aisés qu'aujourd'hui. Depuis une dizaine d'années, les avancées technologiques se sont accélérées, jusqu'à favoriser une révolution sociétale : la surveillance ciblée s’est transformée progressivement en une surveillance de masse à l’échelle planétaire. Jadis concentrée sur l’espace public, elle pénètre désormais notre vie privée. L'intimité est une notion de plus en plus floue, soumise à des attaques de moins en moins détectables.
Plus sournois que les caméras de surveillance dont beaucoup aimeraient qu'elles couvrent chaque angle mort de l'espace public, le "regard invisible" joue les passe-muraille : jeux vidéo connectés, activité sur les réseaux sociaux, requêtes sur les moteurs de recherche ou géolocalisation via nos smartphones sont autant de constituants manipulables de notre seconde identité – l'alter ego numérique.
En fournissant, souvent sans y consentir ni en avoir conscience, un nombre important de données, le citoyen est devenu l'enjeu d'une bataille politico-économique sans précédent, entre les tenants du tout-sécuritaire, les multinationales du web ou les défenseurs des libertés individuelles.
Plus sournois que les caméras de surveillance dont beaucoup aimeraient qu'elles couvrent chaque angle mort de l'espace public, le "regard invisible" joue les passe-muraille : jeux vidéo connectés, activité sur les réseaux sociaux, requêtes sur les moteurs de recherche ou géolocalisation via nos smartphones sont autant de constituants manipulables de notre seconde identité – l'alter ego numérique.
En fournissant, souvent sans y consentir ni en avoir conscience, un nombre important de données, le citoyen est devenu l'enjeu d'une bataille politico-économique sans précédent, entre les tenants du tout-sécuritaire, les multinationales du web ou les défenseurs des libertés individuelles.
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00:00 [Musique]
00:18 Regarder sans être vu, tel est l'esprit de la surveillance.
00:22 Elle est présente depuis toujours dans la vie des citoyens,
00:27 mais en une dizaine d'années, au rythme des avancées technologiques,
00:31 nous assistons à une révolution.
00:34 La surveillance ciblée s'est transformée progressivement
00:37 en une surveillance de masse à l'échelle planétaire.
00:41 Jadis concentrée sur l'espace public,
00:43 elle pénètre désormais notre vie privée.
00:46 On ne peut plus fermer la porte ou tirer le rideau chez soi.
00:50 Ce regard invisible s'est installé dans notre intimité.
00:54 Objets et jeux connectés, activités sur les réseaux sociaux,
00:57 détails de géolocalisation de nos smartphones,
01:00 requêtes sur les moteurs de recherche,
01:02 notre vie en ligne se transforme en données.
01:05 Des informations qui, une fois traitées,
01:07 construisent une nouvelle forme d'identité dont nous n'avons pas le contrôle.
01:12 Car nos vies privées peuvent être mises à nu en quelques instants.
01:19 C'est ce que nous allons voir grâce à ce film de prévention
01:22 et à ce film de commandité par la Fédération Belge du secteur financier.
01:26 Ces passants pourraient être vous.
01:31 *Musique*
01:34 *Parle en français*
01:36 *Parle en français*
01:46 *Parle en français*
01:50 *Parle en français*
01:54 *Parle en français*
01:59 *Parle en français*
02:01 *Parle en français*
02:07 *Parle en français*
02:15 *Parle en français*
02:18 *Parle en français*
02:26 *Musique*
02:28 Oh my god.
02:35 Oh man.
02:39 Ah la screen you engue.
02:41 Quelques minutes seulement ont suffi à quatre hackers pour obtenir toutes ces informations.
02:46 Cette expérience est un avertissement.
02:49 Notre vie en ligne ne nous appartient pas.
02:52 Jamais nous n'avions été autant scrutés.
02:55 70% de nos appels entre téléphones portables sont enregistrés.
02:59 Des millions d'heures de discussions par webcam ont été détournées par les services secrets.
03:04 Notre existence est désormais accessible sur internet sous la forme de bases de données
03:09 et les centres de stockage gardent en mémoire les moindres détails de notre vie.
03:14 Qui enregistre ces renseignements précieux ?
03:17 Comment sont-ils exploités ?
03:19 Et dans quel but ?
03:21 Nous avons mené l'enquête pendant deux ans entre l'Europe et les Etats-Unis.
03:25 Nous sommes allés à la rencontre des spécialistes de la surveillance numérique,
03:29 des hackers et des lanceurs d'alerte,
03:31 mais aussi des géants du web comme Google ou Facebook
03:34 et des services secrets qui traitent et collectent nos données.
03:38 Alors que les frontières entre surveillance, technologie et pouvoir s'atténuent,
03:42 nous allons voir que les clivages se creusent entre deux camps.
03:45 D'un côté, les défenseurs des libertés individuelles
03:48 et de l'autre, les partisans de la cybersurveillance.
03:52 Un changement de paradigme qui peut entraîner les citoyens vers un nouveau modèle de société.
03:57 Mark Rottenberg est un juriste de réputation internationale.
04:16 Il a été auditionné des dizaines de fois par le Congrès et le Sénat américains
04:20 pour son expertise de l'Internet.
04:22 Il préside l'Electronic Privacy Information Center,
04:26 l'une des principales associations de protection de la vie privée.
04:30 Je pense que nos sociétés modernes sont confrontées à un choix à propos du futur.
04:39 Et c'est fondamentalement un choix politique.
04:43 Je pense qu'on pourrait peut-être décider de s'en moquer.
04:47 Décider que ce n'est pas très important pour nous que le gouvernement collecte toutes ces informations.
04:52 Que nous ne nous préoccupons pas de savoir si nos enfants grandiront
04:56 dans un monde sous surveillance constante.
05:00 Je pense que cela peut arriver.
05:03 Il y a des gens qui partagent ce point de vue.
05:06 C'est la vie moderne, on s'habitue.
05:09 Mais j'espère que cela n'arrivera pas.
05:11 Parce que je pense qu'un futur comme cela serait une prison digitale.
05:16 Nous ressentirons ce que les gens vivent quand ils sont en prison.
05:21 Nous abandonnons une part de nos libertés en acceptant la surveillance de nos vies privées.
05:32 Aujourd'hui dans le monde, deux visions coexistent et s'affrontent sur le terrain de la surveillance.
05:38 Certains se rebellent contre ces atteintes à la vie privée au nom de la liberté individuelle.
05:43 D'autres, au contraire, voient les évolutions technologiques
05:46 comme un moyen privilégié de renforcer le niveau de sécurité.
05:51 C'est aux Etats-Unis, où l'espace public peut être surveillé sans autorisation juridique,
05:56 que s'est développée une initiative de surveillance collective pionnière, le projet NOLA.
06:01 Les citoyens sont au cœur de ce projet de vidéosurveillance communautaire.
06:05 Nous voulions une caméra là-haut.
06:09 Nous en voulions une autre au coin là-haut aussi.
06:13 Nous en avons aussi au-dessus de la porte principale.
06:16 Que se passe-t-il quand chacun devient le surveillant de l'autre ?
06:33 Je peux voir trente deux caméras à tout moment, depuis n'importe quel ordinateur ou iPhone.
06:39 C'était vraiment excitant de découvrir que mes caméras étaient reliées directement à la police.
06:45 Je pense que c'est une nouvelle alternative que les policiers aident des gens.
06:49 C'est important qu'à la Nouvelle-Orléans, les gens s'engagent dans le dispositif de lutte contre la criminalité.
06:55 Le nombre de policiers diminue, et d'un certain point de vue,
06:58 nous n'avons ni assez de policiers, ni assez d'yeux dans la rue.
07:03 L'hyperconnectivité a permis à un ancien policier, Brian Lagarde,
07:07 de mettre en place un système de surveillance privée au potentiel de développement illimité.
07:13 Toutes les images captées par les caméras des citoyens convergent vers ce centre de traitement.
07:19 Le projet NOLA est un formidable allié pour le département de police,
07:24 parce que nous réunissons des citoyens grâce aux technologies modernes, des technologies de pointe.
07:29 Nous combinons ces moyens pour que police et citoyens travaillent main dans la main.
07:34 Les caméras sont hébergées chez des habitants ou dans leurs entreprises,
07:37 pas sur des poteaux téléphoniques, ni dans des espaces publics.
07:42 Tous sont volontaires pour héberger une caméra qui permet, grâce à leur connexion Internet,
07:46 de faire converger les signaux vidéo vers ce bâtiment où nous pouvons les enregistrer gratuitement.
07:52 En Europe, il est formellement interdit de filmer le jardin de son voisin.
07:57 Ici, non seulement c'est possible, mais les images peuvent être diffusées sur Internet.
08:04 Avec mon voisin, tous les deux, nous avons décidé de faire converger nos caméras.
08:09 Donc, quel que soit le sens de déplacement d'un individu, nous pouvons filmer son visage.
08:15 Comme vous le voyez, la mienne pointe dans cette direction, et celle de la maison de mon voisin, de mon côté.
08:23 Ce sont des caméras à haute définition à vision nocturne.
08:27 La nuit, elles émettent une petite lueur et vous voyez vraiment bien.
08:31 Ça marche du tonnerre.
08:33 Nous pouvons transmettre instantanément une vidéo à un officier de police de garde.
08:44 On voit ici un vol à la tire.
08:46 Ces deux personnes ont volé une dame.
08:48 Ils l'ont frappée et l'ont dépouillée de son sac à main.
08:51 Nous avons bien aidé la police.
08:53 Nous avons été capables d'identifier les auteurs, et nous avons leur image avec le sac de la dame.
09:00 Et celui-là, qui rigole en s'échappant, quand il ira devant le tribunal, il va passer un sale quart d'heure.
09:07 Le juge ne va pas apprécier de le voir rigoler comme ça.
09:13 Les enregistrements des 770 caméras que nous avons dans le réseau
09:16 peuvent être utilisés devant une cour de justice si des méfaits se produisent.
09:22 [Musique]
09:26 [Musique]
09:52 Regardons ce matin.
09:55 Quelqu'un qui part au travail.
09:58 Il y a une voisine debout devant sa maison.
10:01 On peut voir son visage.
10:03 Je pense que nous abandonnons un peu de notre liberté, mais nous gagnons beaucoup en sécurité.
10:10 Donc c'est un équilibre, et nous avons trouvé un compromis plutôt satisfaisant.
10:15 C'est ça l'enjeu.
10:18 Et nous sommes en train de gagner.
10:21 [Musique]
10:24 Le mot "sécurité" est de plus en plus associé à la surveillance.
10:28 Nous sommes allés à la rencontre de l'un des plus grands chercheurs mondiaux en la matière.
10:33 Professeur à l'université de Kingston, le sociologue David Lyon dirige le laboratoire de recherche sur la surveillance,
10:41 où il étudie depuis 20 ans son impact sur nos modes de vie.
10:49 Il y a une question d'équilibre, ou de tension, entre liberté d'un côté et vie privée de l'autre,
10:56 mais aussi entre sécurité et liberté.
10:59 C'est vraiment là que se situe le débat.
11:03 Cependant, il me semble que la vraie question reste à être posée.
11:10 Le mot "sécurité" est l'un des mots les plus importants dans le monde d'aujourd'hui.
11:17 Et c'est aussi le moins bien défini.
11:19 La définition du mot "sécurité" suscite beaucoup d'interrogations.
11:26 En particulier quand on l'associe avec ce que l'on appelle la "sécurité nationale".
11:31 Qu'est-ce que la sécurité nationale ?
11:35 La sécurité nationale de qui ?
11:38 Sommes-nous en train d'essayer de protéger ou de conserver ?
11:42 Je pense que ces questions sont fondamentales.
11:46 Et je pense qu'elles sont les plus importantes.
11:49 Dirigeons-nous maintenant vers ceux qui pensent que la sécurité
11:53 ne justifie pas un renoncement à nos libertés fondamentales.
11:56 C'est un maître de la technologie, l'ingénieur allemand Carsten Noll,
12:01 qui nous donne rendez-vous à Berlin, au Security Research Lab,
12:04 son laboratoire de recherche en sécurité informatique.
12:07 Son entreprise s'est forgée une réputation internationale
12:11 en éprouvant la vulnérabilité des grands réseaux de communication.
12:16 Ce docteur en sciences sait surtout comment l'usage de ces nouvelles technologies
12:21 permet de pénétrer l'intimité et la vie privée de chacun.
12:24 Je fais partie de cette culture qui croit encore en la sphère privée.
12:30 Et je ne peux pas admettre que les gens aient renoncé à avoir une vie privée.
12:35 C'est pourtant déjà le cas dans certains endroits du monde,
12:39 et surtout chez les plus jeunes.
12:41 Si nous voulons conserver une sphère privée,
12:44 il nous faudra apprendre très activement à la défendre.
12:47 Les États essaient bien sûr de faire le contraire.
12:51 Sous couvert de la lutte contre la criminalité et le terrorisme,
12:54 on inculque aux gens qu'il faut renoncer un peu plus chaque année
12:57 à leur vie privée pour aider les États.
12:59 Et par là même, on aide ces autres sortes d'États,
13:04 que sont Google et Facebook,
13:05 qui nous confisquent de plus en plus l'espace où nous pouvons nous exprimer.
13:09 Si l'État ne fait rien,
13:11 et surtout si on n'éveille pas les jeunes générations à l'importance de la vie privée,
13:15 alors cette vie privée bientôt ne vaudra plus rien.
13:18 Avec les attentats du 11 septembre,
13:25 le concept même de vie privée s'effondre.
13:28 George W. Bush signe le Patriot Act,
13:32 une loi antiterroriste qui met en place le plus ambitieux projet de surveillance de l'Histoire.
13:37 Au cœur de ce système de surveillance,
13:40 Stuart Baker fut conseiller général de la NSA
13:43 et vice-ministre en charge de la sécurité intérieure.
13:46 Il a été l'un des maîtres d'œuvre des ambitions sécuritaires américaines.
13:50 Je ne pense pas qu'il y a une quelconque volonté
13:56 que la population des États-Unis puisse être contrôlée sur à peu près tout.
14:01 Mais dans de nombreux cas,
14:05 vous devez regarder toutes les informations au sujet de la population tout entière
14:10 pour trouver ceux qui tentent d'échapper à votre contrôle en se cachant de vous.
14:15 C'est souvent quand vous regardez toute la population
14:22 que les gens à risque, les coupables,
14:25 ou ceux qui sont plus à risque que d'autres,
14:28 seront surveillés comme ils se doivent.
14:33 La sécurité devient l'enjeu central de la politique du gouvernement américain.
14:38 Entre 2001 et 2013,
14:40 le budget total du renseignement sera doublé pour atteindre 40 milliards d'euros,
14:45 dont un quart réservé à la NSA, les yeux et les oreilles des services secrets.
14:50 Dans une forêt des environs du siège de la NSA,
14:54 nous rencontrons Thomas Drake, un ancien officier de la Navy,
14:57 engagé par l'agence en 2001 pour encadrer des opérations de surveillance.
15:01 Révolté par les procédés, il s'opposera à sa hiérarchie au péril de sa vie.
15:06 Je me suis confronté à mon supérieur immédiat, le numéro 3 de la NSA.
15:12 Je lui ai dit "Nous sommes engagés dans la surveillance à très grande échelle des Américains et sans mandat".
15:20 Il m'a répondu "Vous ne comprenez pas, tout est différent maintenant".
15:25 Il a dit que nous vivions dans des conditions d'urgence
15:28 et que des moyens extraordinaires étaient nécessaires pour faire face à de telles menaces
15:32 et que nous avions besoin des données.
15:34 Il a dit "Ne pose plus de questions si tu veux rester avec nous".
15:37 Et ce n'était pas qu'une simple menace.
15:40 Après ces révélations, en 2006, Thomas Drake est accusé de haute trahison.
15:45 Il risque la prison à vie.
15:47 Après cinq années de procédure, faute de preuves, les charges sont abandonnées.
15:51 Dans un état de surveillance, par définition, tout ce qui est surveillé est suspect.
15:57 Même si vous ne faites rien de suspect, ça n'a aucune importance.
16:01 Par définition, en étant objet de la surveillance, vous êtes automatiquement suspect.
16:06 Le vrai danger, c'est qu'à la fin, tout le monde soit supposé être suspect jusqu'à preuve du contraire.
16:12 C'est complètement nouveau, même aux États-Unis, où le système judiciaire est basé sur ce principe.
16:18 Tout cela se passe en grande partie dans le secret.
16:21 Et ceux qui tiennent les rênes de cette politique ne sont pas prêts à les abandonner.
16:25 C'est tellement séduisant d'avoir toutes ces informations disponibles,
16:29 toutes ces données disponibles en pianotant, ou même parfois, dans ce cas, à portée d'un simple clic de souris.
16:36 À Montréal, la société Ubisoft a fait de la cybersurveillance le moteur d'un jeu vidéo, Watch Dogs.
16:48 Dans ce jeu, l'usage du smartphone remplace celui des armes à feu des jeux d'action.
16:55 Il a fallu cinq années d'enquête et de travail à pas moins de 400 développeurs pour mettre au point Watch Dogs,
17:01 une aventure bien moins futuriste qu'elle n'y paraît.
17:04 Tout est connecté.
17:07 Feu de circulation, caméras de surveillance, train, smartphone.
17:15 Chaque minute, 27 800 photos sont partagées sur Instagram.
17:21 1 875 000 gènes sont distribués sur Facebook.
17:24 Et 200 millions d'emails sont envoyés.
17:27 Le monde hyperconnecté est là.
17:30 Rendez-vous sur Watch Dogs Ouïardata.
17:33 Dans Watch Dogs, on s'est intéressé à un concept qu'on a nommé Digital Shadow.
17:44 L'ombre digitale, c'est un peu tout ce qu'on laisse derrière nous,
17:47 une trace qu'on laisse derrière nous à travers la connectivité, à travers le monde de l'Internet, d'information numérique.
17:55 Donc on s'est intéressé à ça, et on s'est intéressé à ce que les différentes factions de notre société,
17:59 les différents groupes de notre société peuvent faire pour exploiter cette information-là.
18:03 Donc ce n'est pas seulement les gouvernements, c'est aussi les entreprises, c'est des groupes criminels,
18:09 c'est même aussi le citoyen, comment un citoyen peut utiliser, autant pour le bien que pour le mal,
18:14 sa capacité d'être connecté avec cette masse d'information-là.
18:18 Watch Dogs, c'est le prolongement ludique de notre société hyperconnectée.
18:42 Un monde où chacun laisse derrière lui une nuée d'indices, de données utiles, de renseignements potentiellement compromettants.
18:50 Un monde où les objets connectés sont autant de mouchards qui enregistrent nos moindres faits et gestes en permanence.
18:58 [Bip]
19:00 [Bip]
19:02 [Bip]
19:04 [Bip]
19:06 [Bip]
19:08 Tout et tout est connecté.
19:11 Vous pouvez hacker dans la vie de tout le monde.
19:14 Tapez sur leurs téléphones, leur musique, leurs comptes.
19:17 Identifiez les criminels, déroulez les communications, les voies de route, infiltrez les maisons privées.
19:24 J'espère que...
19:26 J'espère et j'imagine qu'une fois fini le jeu,
19:29 les joueurs vont prendre leur téléphone et immédiatement faire un lien direct entre l'univers du jeu et le monde extérieur.
19:36 La frontière entre les deux univers est mince.
19:40 Nous sommes profondément connectés avec le monde réel, d'une manière que nous n'avions jamais envisagée.
19:48 [Bip]
19:50 Quelle part de notre vie serait ainsi accessible, permettant de dévoiler notre intimité et nos comportements ?
19:57 Kenneth Cookeer, rédacteur en chef de la rubrique technologie à The Economist,
20:01 a enquêté sur les traces que nous laissons dans notre vie connectées, qui préfigurent une nouvelle forme de surveillance.
20:07 La quantité d'informations devient énorme, bien plus que par le passé,
20:13 parce que nous pouvons maintenant les stocker et les traiter.
20:17 Les entreprises d'incitation à la consommation les stockent parce que ce sont des données de grande valeur,
20:23 au point qu'aujourd'hui nous avons tous une sorte d'avatar qui nous suit, comme une sorte d'esprit de la mythologie grecque.
20:30 En même temps, nous habitons encore dans notre vie physique et c'est cet univers qui est dans nos pensées.
20:36 Puisque nous ne pouvons pas la voir, nous ne comprenons pas à quel point cette ombre digitale qui nous suit est immense et a de la valeur,
20:44 et nous ne pouvons pas la protéger.
20:48 Mais comment se forme notre ombre digitale ?
20:52 Nul ne peut imaginer ce qui se cache derrière une simple connexion à Internet.
21:00 Le logiciel CookiesVise, mis à disposition des citoyens par la CNIL,
21:05 permet de visualiser les mouchards numériques qui viennent s'attacher à notre adresse IP pour nous épier.
21:10 Ce sont ces petits espions appelés cookies qui apportent la matière première aux sociétés de statistiques et d'analyse.
21:17 Au bout de quelques minutes de connexion, aussi bien sur un site d'information que de commerce,
21:21 une myriade de ces cookies détectent notre présence et enregistrent nos données.
21:27 Chaque point bleu est une entreprise privée qui espionne notre navigation Internet.
21:38 L'authentique surveillance dont tout le monde parle va loin,
21:42 jusqu'à l'interception des conversations privées ou la surveillance à grande échelle des moyens de communication privés,
21:48 dans le but d'acquérir une connaissance profonde des individus.
21:53 Non seulement ce que fait Google est nuisible, mais le pire pour nous, les utilisateurs,
21:58 c'est qu'ils ne considèrent même pas que nos données sont privées.
22:03 Pour nos clics sur des liens, si l'on considère toutes ces actions d'une façon isolée, elles n'ont aucune signification.
22:10 Par contre, considérées comme un ensemble, elles permettent d'interpréter précisément notre caractère
22:16 et notre état émotionnel pour nous classer par catégorie.
22:21 Nos actions, transformées en données, constituent une mine d'or pour Facebook.
22:30 Sur son site Facebook for Business, destiné aux entreprises,
22:34 le réseau social se vante du trésor de profils personnalisés que constituent ses membres.
22:39 Ce qui intéresse Facebook, c'est le profilage fin qu'il tire des publications des utilisateurs.
22:45 Le site décortique leurs goûts et leurs comportements au quotidien
22:49 pour quantifier leur probabilité d'achat sur différents types de produits.
22:53 Ce saut qualitatif et quantitatif sans précédent en analyse et en traçage des comportements
22:59 permet d'influencer le pouvoir d'achat de plus d'1,3 milliard d'utilisateurs
23:04 qui se voient proposer de la publicité individualisée.
23:08 C'est ce potentiel qui attire les plus grandes marques de la planète
23:12 et font de Facebook un géant de l'Internet.
23:16 Aux côtés des majors de la Silicon Valley, Apple, Google et Amazon, connus comme les GAFA,
23:24 ils forment un quatroir dont la capitalisation boursière dépasse 1 500 milliards de dollars,
23:29 soit plus que les quatre plus grandes sociétés pétrolières mondiales.
23:33 Et les données qui font la richesse de ces entreprises sont vouées à croître de façon exponentielle,
23:41 avec les objets connectés qui viendront faciliter nos existences et épier tous nos comportements.
23:48 [Musique]
23:51 Nous ne sommes plus des clients. Nous sommes plutôt les marchandises.
24:06 Nous sommes les données et Internet est un marché où des données sont commercialisées.
24:11 Nous sommes comme des pions qui sont échangés entre les entreprises qui menaient ces informations.
24:17 Cependant, personne ne connaît les conséquences à long terme de ce marchandage.
24:22 Même Google ne sait pas encore quelles analyses ils feront dans 5 ans avec toutes les données qu'ils ont aujourd'hui.
24:28 Cette masse de données gigantesques, des milliards par seconde,
24:33 est stockée dans ce que les opérateurs de l'Internet ont dénommé le cloud, le nuage.
24:38 Mais contrairement à ce que ce non commercial laisse à penser,
24:41 nos données sont copiées et traitées dans des sites protégés comme des bases militaires.
24:46 Un des faits remarquables, c'est que des entreprises peuvent facilement en savoir plus sur vous que vous n'en savez vous-même.
24:54 Considérons Google par exemple. Il garde pendant 5 ans votre historique de recherche et donc tout ce qui vous a intéressé.
25:02 Je ne me souviens pas de tout ce qui m'a intéressé la semaine dernière.
25:06 Mais si quelqu'un va chez Google et demande qu'est-ce qu'une personne en particulier recherche
25:11 et quelles sont ses croyances politiques, quels sont ses objectifs, ses préoccupations,
25:16 Google pourrait probablement répondre à cette question bien mieux que nous le pourrions nous-mêmes.
25:22 Je crois que cela fait partie de cette réalité en ce moment.
25:27 J'aimerais que ça change. J'aimerais que tout ce qu'une entreprise sait sur nous-mêmes, nous le sachions également.
25:36 Ainsi, nous laissons une trace indélébile de nos actions, de nos déplacements, de nos opinions et de nos envies.
25:43 Mais que se passerait-il si un jour nous voulions avoir accès à cette boîte noire qui archive nos vies en ligne ?
25:51 Que se passerait-il si nous voulions retirer ou modifier une information qui nous concerne ?
25:57 À la Corogne, nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:01 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:05 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:08 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:11 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:14 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:17 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:20 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
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26:32 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
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26:50 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:53 Nous ne pouvons pas faire de choses comme ça.
26:56 Cela me porte préjudice parce que j'étais consultant d'entreprise.
27:00 Qu'est-ce qui arrive à un consultant qui gère l'entreprise d'un autre ?
27:04 On te dit "J'espère que tu géreras ma société mieux que ta vie."
27:09 Depuis 7 ans, je n'arrête pas de donner des explications,
27:13 jusqu'à ce que j'en ai eu ras-le-bol.
27:16 Et je me suis dit "Il faut en finir avec ça."
27:19 Je suis allé chez Google pour leur dire "S'il vous plaît, enlevez-moi ça."
27:23 On me dit "Pas possible de l'enlever, il faut voir avec le journal La Vanguardia."
27:28 La Vanguardia ne veut pas l'enlever non plus.
27:31 Alors on écrit à Google et ils nous disent qu'on doit aller aux Etats-Unis
27:35 où se trouve leur siège et que là-bas, ils vont traiter l'affaire.
27:39 C'est l'impuissance de faire face à un géant.
27:42 On se sent impuissant.
27:45 On t'envoie aux Etats-Unis, je dois payer un billet d'avion.
27:48 Qu'est-ce que je fais ?
27:50 J'y vais et je paye un avocat à 5 000 dollars de l'heure ?
27:53 C'est quoi cette folie ?
27:55 Pitié, c'est l'impuissance totale.
27:58 Il y a un moment, on se dit "Qu'est-ce que je fais ?"
28:02 Face aux géants de l'Internet,
28:06 quelle est la marge de manœuvre des citoyens consommateurs
28:09 dans la maîtrise de leurs données personnelles ?
28:17 Du point de vue de ces géants de l'Internet,
28:20 les réglementations nationales, ce sont des miettes,
28:23 ce sont des nuisances et c'est très embêtant.
28:27 En s'appuyant sur cette idée que les gens doivent contrôler leurs données personnelles,
28:35 cela amène à poser une question fondamentale
28:39 à propos de la démocratie et du rôle de la loi.
28:43 Qui doit avoir le contrôle des valeurs dans la société ?
28:47 Google est devenu un monopole de l'Internet.
28:53 Aujourd'hui, même les seniors disent "Je vais me connecter à Google".
28:58 Pas à Internet, mais à Google.
29:02 On est en train de créer un monstre.
29:05 Et ce monstre doit avoir une règle du jeu.
29:08 Pourquoi ? Parce qu'il entre dans nos vies.
29:11 Et c'est comme ça que commence le totalitarisme.
29:14 En se disant "Je laisse faire".
29:17 Mais non, il faut lui mettre des limites et lui dire "Tu peux aller jusque là ?
29:21 Jusque là ça va, mais au-delà, c'est ma vie.
29:24 Et sur ma vie, c'est moi qui décide.
29:26 Je vais lutter contre un géant, je verrai bien où ça me mène."
29:30 Mario Costera est le premier citoyen à porter la question devant la Cour de justice européenne.
29:39 Face à lui, Google joue alors son meilleur atout.
29:42 Francisco Dias, ancien bras droit du commissaire européen à la concurrence, Mario Monti,
29:47 reconverti comme avocat des grands groupes monopolistiques,
29:51 il dirige un pôle d'une dizaine d'avocats.
29:54 Résultat, la pression a payé.
29:57 Le procureur lui-même considère que Google, en tant que moteur de recherche,
30:00 n'est pas responsable du traitement des données.
30:03 En conséquence, la plainte de Mario est irrecevable.
30:07 Mais le dernier mot de cette affaire mise en délibérée reviendra au juge de la Cour européenne.
30:13 "Nous constatons des susceptibilités en Europe et ailleurs à l'égard des sociétés qui réussissent,
30:21 qui ont une grande envergure et qui font bien les choses,
30:25 qui sont importantes par leur taille.
30:28 Nous l'avons constaté et avons toujours voulu continuer à écouter.
30:33 Nous avons coopéré ces dernières années avec la Commission européenne dans ses enquêtes
30:37 au sujet de notre moteur de recherche.
30:40 Nous avons déjà obtenu un règlement là-dessus et nous espérons que cela aboutira bientôt.
30:46 Nous continuons à travailler avec les régulateurs et les législateurs européens
30:50 pour nous assurer que nous obtiendrons le juste équilibre sur ces points."
30:55 La loi européenne qui réglemente la protection des données date de 1995.
31:02 L'Internet n'en était qu'à ses débuts.
31:05 Par son action en justice, Mario a remis en cause ce vide juridique
31:09 et a ouvert une réflexion sur le fond.
31:13 Un an plus tard, contre toute attente, le verdict de la Cour européenne donne gain de cause
31:20 à Mario et à l'Agence espagnole de protection des données.
31:24 C'est une première mondiale.
31:26 Le juge déclare que Google réalise bien du traitement de données.
31:30 Mario Costera peut enfin demander le retrait de l'occurrence qui l'incrimine.
31:35 Le géant de la Silicon Valley doit s'exécuter.
31:39 Le droit à l'oubli devient un droit applicable à tout citoyen européen.
31:57 "Nous étions sur ce dossier depuis plusieurs années.
32:01 Alors quand nous avons entendu le verdict de la Cour, nous avons été un peu surpris.
32:06 Aujourd'hui encore, nous pensons que cette loi est une erreur
32:09 et qu'il devrait y avoir un dialogue en Europe sur la façon de mettre en application la loi sur le droit à l'oubli.
32:15 Et peut-être à travers de nouvelles lois et un nouveau dialogue
32:18 pour voir comment la mettre en application d'une façon plus précise.
32:24 Mais nous avons un problème et nous aurons des problèmes pour la mettre en application.
32:30 Parce que nous ne pouvons envisager la chose sans penser que, d'une certaine façon, nous censurons l'information.
32:41 Durant les dernières semaines qui viennent de s'écouler, nous avons eu à prendre des décisions très difficiles à ce sujet.
32:50 Et une autre question est de savoir si une entreprise privée est le bon endroit pour prendre ce type de décision.
32:56 Mais la Cour a dit que nous devions le faire."
32:59 Cependant, cette décision de la Cour de justice est une demi-victoire pour les internautes européens.
33:06 D'abord parce que Google devient juge et parti,
33:09 mais aussi parce que les données de Mario seront encore visibles en dehors de l'Union européenne.
33:17 Mais à l'échelle mondiale, nous restons dénués de toute vie privée vis-à-vis de ceux qui ont la mainmise sur l'Internet.
33:24 Et sur ces serveurs, nous abandonnons une part de plus en plus grande de notre histoire personnelle
33:29 à ces opérateurs qui ne sont pas prêts à partager leur contrôle.
33:33 Plus on y laisse de nos vies et plus ils viennent y chercher qui nous sommes, ce que nous aimons,
33:42 qui nous aimons ou qui nous détestons.
33:45 Les multinationales de l'Internet et les services de renseignement des pays technologiquement les plus avancés
33:50 semblent partager cet objectif commun de réduire nos vies privées à néant.
33:54 Nos données, stockées sans véritable contrôle, représentent un potentiel de surveillance massive jamais égalé,
34:00 une nouvelle forme de pouvoir qui s'est concentrée outre-Atlantique.
34:05 Le gouvernement a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
34:09 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
34:12 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
34:15 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
34:18 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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35:55 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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36:01 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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36:13 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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36:22 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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38:40 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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41:04 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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41:10 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
41:13 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
41:16 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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41:22 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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41:40 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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43:04 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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43:22 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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44:16 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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45:31 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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48:01 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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48:07 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:10 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:13 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:16 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:19 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:22 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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48:28 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:31 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:34 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
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48:40 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:43 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:46 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:49 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:52 Il a décidé de ne pas donner de données à l'Internet.
48:55 Les systèmes de caméras ne sont pas particulièrement efficaces
48:58 parce qu'ils vous donnent l'information seulement après
49:01 que le crime ait été commis.
49:04 Ici, nous prévenons les actes avant même qu'ils ne se produisent.
49:07 Nous espérons que par notre présence, nous évitons que le crime soit commis.
49:10 Nous espérons que par notre présence, nous évitons que le crime soit commis.
49:13 Ou s'il l'est, nous essayons d'attraper le suspect pendant le crime.
49:16 Grâce à cela, nous pensons pouvoir intervenir
49:19 avant que le crime ne soit perpétré.
49:22 Et dans ce cas, il n'y a plus besoin de caméras pour nous dire ce qu'il s'est passé.
49:25 Et dans ce cas, il n'y a plus besoin de caméras pour nous dire ce qu'il s'est passé.
49:28 Le projet PredPol n'est pas une simple émanation de la police locale.
49:39 Le projet PredPol n'est pas une simple émanation de la police locale.
49:42 Il s'agit d'une innovation du département des sciences
49:45 de l'Université Santa Clara.
49:48 PredPol, c'est de la police prédictive.
49:51 L'idée de PredPol est de mettre à disposition un logiciel
49:54 aux policiers sur le terrain pour les aider à mieux travailler.
49:57 aux policiers sur le terrain pour les aider à mieux travailler.
50:00 Nous leur donnons la position, la période de la journée
50:03 et l'endroit de la ville où il y a un risque élevé qu'un crime soit commis.
50:06 et l'endroit de la ville où il y a un risque élevé qu'un crime soit commis.
50:09 Ils peuvent alors se rendre sur place
50:12 et éviter le crime avant qu'il se produise.
50:15 Un nouveau débouché pour l'utilisation des données.
50:18 Une mise en perspective mathématique des événements et des comportements
50:21 Une mise en perspective mathématique des événements et des comportements
50:24 pour anticiper le futur et réduire le hasard.
50:27 Un officier de police peut couvrir 1% de la ville.
50:35 Notre objectif chez PredPol est de trouver le maximum de crimes dans ce 1%.
50:38 Notre objectif chez PredPol est de trouver le maximum de crimes dans ce 1%.
50:41 Alors, ils peuvent aller dans ces zones et éviter les crimes.
50:44 Il faut voir par exemple que notre algorithme
50:47 peut révéler 10 à 15% de crimes en plus dans ce 1% de la ville.
50:50 Il faut voir par exemple que notre algorithme
50:53 peut révéler 10 à 15% de crimes en plus dans ce 1% de la ville.
50:56 Donc, nous obtenons 10 à 15 fois plus d'efficacité
50:59 qu'une patrouille faite au hasard.
51:02 Certainement que les données collectées par Google ou Facebook
51:05 peuvent être utilisées pour prédire un grand nombre de choses.
51:08 Même certains incidents criminels peuvent être prédits
51:11 par les fils Twitter ou les publications de Facebook.
51:14 Sans doute que d'autres aspects de nos vies
51:17 peuvent être compris et quantifiés
51:20 en analysant les données que ces sociétés collectent.
51:23 Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de prendre des mesures extraordinaires
51:34 pour protéger notre vie privée dans une société libre.
51:37 Par contre, les gens n'auront pas d'autre alternative dans une société prison.
51:40 C'est ainsi que les gens devront communiquer
51:43 parce qu'ils vivront dans une société
51:46 où leurs moindres faits et gestes seront surveillés.
51:49 Et s'ils veulent franchir la ligne rouge,
51:52 il leur faudra utiliser la ruse.
51:55 Il leur faudra être astucieux pour protéger leur vie privée et leur communication.
51:58 C'est ce que nous devons éviter.
52:01 Nous ne pouvons pas nous permettre de croire en un monde si funeste.
52:04 Nous devons continuer à affirmer la liberté
52:07 que les gens doivent attendre dans une société démocratique.
52:10 Toutes ces techniques de surveillance vont permettre de surveiller l'électeur,
52:13 de mieux savoir comment il vote, comment il se comporte
52:16 et comment l'orienter dans son comportement.
52:19 Parce que toutes ces techniques de big data seront, par exemple,
52:22 sur quel réflexe appuyer pour faire voter les gens dans telle ou telle direction.
52:25 Parce qu'on saura les faire consommer, on saura les faire voter.
52:28 Et il y a un vrai risque
52:31 d'une sorte de transformation de la démocratie
52:38 en une mascarade de démocratie
52:41 où les gens ne seraient plus que des citoyens-consommateurs
52:44 ou consommateurs-citoyens
52:47 utilisés par des systèmes
52:50 qui sauront très bien comment les manipuler.
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