• il y a 9 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1 - Le talent de la France bouge.
00:04 Vous êtes l'un de nos talents ce soir, Adrien Pelligri, vous avez 26 ans, vous avez grandi à Paris,
00:10 vous avez fait une école de commerce qui s'appelle l'ESSEC, une très belle école de commerce,
00:14 et juste après la fin de vos études, vous avez monté votre première entreprise.
00:18 Oui exactement. Pendant mes études, je suis tout de suite tombé dans l'entrepreneuriat,
00:22 je vais déjà monter des projets étudiants, donc une fois mon diplôme en poche,
00:26 je n'ai pas hésité une seconde et puis j'ai pu monter ma première entreprise avec un camarade de promo.
00:32 Donc cette entreprise s'appelle toujours Swile, ou elle s'appelait ?
00:37 J'ai monté une entreprise que j'ai revendue à Swile, mais je ne suis pas le fondateur de Swile.
00:41 D'accord, donc vous l'avez vendue à Swile, vous y avez travaillé un petit peu,
00:45 ensuite vous avez tout de suite voulu remonter une autre boîte.
00:48 - Exactement. - C'est ça l'entrepreneuriat.
00:50 En fait moi lors de ma première entreprise, c'était une aventure entrepreneuriale un petit peu courte,
00:55 elle a duré que 11 mois, donc on a pu...
00:57 - Vous l'avez revendue au bout d'11 mois ? - Exactement.
00:59 - C'est fort ça ! - Donc on est très content, mais en même temps on a pu avoir cette frustration
01:02 d'avoir écrit uniquement le premier chapitre, et donc lors de mon passage chez Swile, j'ai énormément appris.
01:07 - Swile, licorne française, je tiens à le préciser. - Voilà exactement.
01:10 Et puis ensuite on a voulu tout simplement se relancer dans une nouvelle aventure
01:14 pour essayer de faire tout le rodéo en entier, pas uniquement le premier chapitre,
01:18 on n'avait pas recruté ou quoi que ce soit,
01:20 donc c'est pour ça qu'on n'a pas hésité une seconde et on s'est relancé sur un nouveau défi.
01:24 - Donc un nouveau défi, pourquoi êtes-vous allé vers l'immobilier ?
01:27 Vous n'y connaissiez rien, c'est ce que vous avez dit aux équipes de la France Bouge.
01:32 Pourquoi être allé vers l'immobilier, Adrien Pellégrin ?
01:35 - Très concrètement, c'est vrai que nous, enfin moi je ne viens pas du monde de l'immobilier,
01:38 de base je n'ai pas une connaissance accrue de ce secteur-là,
01:42 mais quand on se replonge en septembre 2022,
01:45 c'était le moment justement où les taux d'intérêt avaient commencé à augmenter,
01:49 et donc on commençait déjà à parler un petit peu de la perte du pouvoir d'achat immobilier.
01:52 - Et notamment pour les primo-accédants, pour les jeunes.
01:55 - Notamment pour les primo-accédants, et une autre tendance de marché qu'on a observée,
02:00 c'est qu'il y a en fait énormément d'acquéreurs, de particuliers qui sont peu adressés par les banques,
02:06 à la fois effectivement les jeunes actifs, qui par définition, peu importe leur niveau de revenu,
02:10 s'ils n'ont pas la chance d'avoir un apport familial, ils n'ont pas d'apport donc ils ne peuvent pas emprunter,
02:15 et puis également l'autre tendance de fond qu'on a observée,
02:17 c'est tout simplement ceux qui sont indépendants, que ce soit des chefs d'entreprise,
02:21 indépendants, auto-entrepreneurs, freelancers, intérimaires, etc.
02:26 En fait, peu importe leur niveau de revenu, vu qu'ils ne rentrent pas dans la caste du CDI,
02:30 ils sont également peu adressés par les banques, et donc c'est ce qui nous a mis un petit peu la puce à l'oreille.
02:34 - Il a dit la caste du CDI ! - Je me sens un peu visé là !
02:37 - Non mais c'est vrai que c'est une vraie tendance de fond qui se dégage,
02:39 et donc c'est pour ça qu'on s'est dit qu'on pouvait innover,
02:41 et puis créer une nouvelle solution de financement dans le résidentiel.
02:44 - Et donc vous avez trouvé une solution, vous avez une réponse,
02:47 c'est pour ça que vous êtes ce soir dans La France Bouge sur Europe 1,
02:50 vous permettez à un ménage, ou à un jeune étudiant, ou à un jeune actif,
02:55 de devenir propriétaire. Comment ?
02:57 Et bien la réponse c'est Estia, on va vous laisser pitcher, j'espère une minute cette fois-ci.
03:02 Allez, on vous écoute, c'est à vous !
03:04 - Alors Estia, c'est une solution de financement
03:07 pour aider les acquéreurs à devenir propriétaires de leur logement.
03:10 Donc le fonctionnement, il est assez simple.
03:12 Un acquéreur va sélectionner un logement sur le marché, donc potentiellement sur PAP.
03:17 Estia ensuite en fait l'acquisition,
03:19 et pendant la période d'occupation, l'acquéreur ne va pas nous verser un loyer,
03:24 il va en fait nous verser une épargne mensuelle
03:26 pour l'aider à se re-solvabiliser et à se constituer un apport.
03:29 Et nous on va agir comme un courtier pour accompagner cet acquéreur
03:33 pour qu'il puisse obtenir un crédit dans les 18 mois
03:36 et nous racheter le logement à un prix qu'on a fixé à l'avance.
03:40 - Et bien moins d'une minute. Ce soir ils sont très forts, ils sont rapides,
03:43 tac tac, c'est fini, moins d'une minute, on fait le pitch.
03:45 - On pourrait faire de la radio. - Ouais, très jolie voix.
03:48 Merci de vous être prêt à cet exercice du pitch pour Estia.
03:50 Donc si j'ai bien compris, moi je compare ça à une voiture,
03:53 c'est un peu du LOA, du leasing, c'est comme pour les voitures.
03:55 - C'est inspiré effectivement de ce qu'on connaît très bien, du leasing automobile.
03:59 - Location longue durée. - Exactement.
04:00 Où il y a une voiture sur deux qui est achetée en leasing,
04:02 donc on s'inspire du modèle, il y a quand même beaucoup de différences,
04:05 mais philosophiquement c'est cette thématique d'accession progressive.
04:09 - Mais il peut y avoir des échecs quand même,
04:10 c'est-à-dire que le type par exemple, il ne peut pas acheter à la fin le logement, comment vous faites ?
04:14 - Mais effectivement, il y a plusieurs options,
04:15 c'est que l'acquéreur peut soit ne pas être en capacité de racheter le logement,
04:19 soit ne pas avoir la volonté de racheter le logement.
04:22 Dans ce cas-là, qu'est-ce qui se passe ?
04:23 Nous, on garde les loyers, c'est-à-dire que l'épargne, l'apport...
04:27 - Ce qu'il a versé. - Exactement, ce qu'il a versé, finalement on va le garder,
04:30 donc c'est comme si l'acquéreur avait versé un loyer,
04:32 et ensuite nous, en tant qu'entreprise, on reste propriétaire du bien,
04:36 donc on le remet en vente sur le marché.
04:37 - Parce que comment vous faites ? Vous avez de la levée de fonds pour fonctionner sinon ?
04:40 Parce que sinon il faut un roulement qui est assez phénoménal quand même.
04:43 - Exactement, pour que le modèle puisse fonctionner,
04:45 nous, en fait, on travaille avec des partenaires financiers,
04:47 donc des familles et offices, des fonds immobiliers qui ont beaucoup de capitaux,
04:51 et nous justement, on a pour rôle, pour mission,
04:53 de déployer leur capital et pouvoir opérer notre modèle.
04:56 - Vous avez déjà eu beaucoup de clients en deux ans ?
04:58 - En fait, aujourd'hui, on a effectué une quinzaine d'opérations un petit peu partout en France.
05:03 - Et vous, vous reminérez sur la revente du logement ?
05:05 - Alors, oui, exactement, exactement.
05:07 Et nous, en parallèle, là avec le contexte assez fort,
05:11 on a eu environ 9000 personnes qui sont en liste d'attente aujourd'hui pour bénéficier de nos services.
05:16 - Ça devient une solution.
05:18 Corinne Jolie, vous êtes la présidente de PAP, particulier à particulier,
05:22 quel regard portez-vous sur Estia ? Vous en pensez quoi ?
05:24 - Je pense que c'est complètement d'actualité,
05:27 ça répond à tout ce qu'on a évoqué tout à l'heure sur les difficultés de financement des jeunes,
05:32 donc ça permet une solution à ceux, comme vous dites, qui sont solvables,
05:37 et qui sont pourtant exclus des conditions d'accès au crédit,
05:40 parce que c'est vrai qu'on a beaucoup parlé des taux,
05:42 mais l'autre raison de la crise, ce sont les conditions d'accès.
05:46 C'est-à-dire que c'est pas juste que les taux sont élevés,
05:48 c'est que les banques demandent des conditions de stabilité,
05:52 donc oui, le CDI, le fameux...
05:54 - Oui, mais il y a le gouvernement en ce moment qui incite les banques à proposer
05:57 des nouveaux dispositifs de financement, mais ça peine à convaincre.
06:01 - Non mais pardon, mais le ministre Béchu est allé voir les banques justement ces dernières heures,
06:05 pour leur dire, il faudrait imaginer...
06:08 - Voilà, il faudrait imaginer par exemple le prêt infini.
06:11 Alors le prêt infini est encore une solution,
06:13 c'est-à-dire que vous empruntez 80% de la somme que coûte le bien,
06:18 et puis les 20% restants, vous les remboursez à la fin,
06:21 c'est-à-dire ou bien dans 20 ans quand le prêt s'arrête et qu'il faut rembourser ce qui manque,
06:26 ou bien alors quand vous revendez au bout de 7 ans, 8 ans, etc.
06:29 - C'est des prêts hypothécaires quoi !
06:31 - Non mais ça ressemble un peu à ça, moi je vais vous dire,
06:33 si vous n'avez pas d'épargne, vous ne pouvez pas le faire en vrai.
06:36 Si vous n'avez pas d'épargne.
06:38 - Mais si vous travaillez après...
06:40 - Oui mais on ne sait pas, dans 10 ans vous savez quel sera l'état du marché,
06:44 ou dans 20 ans vous savez quel sera l'état du marché,
06:46 ben voilà, donc on ne sait pas,
06:48 et je pense qu'on prend un risque avec ce prêt infini en réalité,
06:52 donc attention, attention aux produits qu'on peut proposer.
06:55 - Et le crédit hypothécaire, c'est une vieille méthode,
06:57 qui fonctionne pourtant comme une jolie.
06:59 - Il y a plein de méthodes, alors là on en a des nouvelles...
07:02 - Mais moi elles sont très séduisantes, c'est hyper-séduisant.
07:05 - C'est une vieille méthode, c'est vrai qu'en ce moment on travaille beaucoup
07:07 sur le montage financier,
07:09 avec, il y a aussi, je vais citer dans les innovations qui se développent en ce moment,
07:14 du côté du logement social, il y a le bail réel solidaire,
07:16 qui est une autre variante, où on achète le bâti,
07:20 mais où en fait on loue le terrain.
07:23 Donc ça permet quand même d'acheter à 40% moins cher environ,
07:27 et puis dans les autres solutions qu'on voit beaucoup les promoteurs travailler,
07:31 il y a l'achat en e-propriété.
07:33 Donc c'est vrai qu'on sent qu'en ce moment on est dans une phase d'innovation financière.
07:37 - Et le gouvernement veut redonner du pouvoir d'achat,
07:39 donc le gouvernement cherche un électrochoc pour désengorger tout ça.
07:43 - Il ne faut pas oublier que si vous regardez le comportement,
07:46 vous avez parlé du changement des comportements des jeunes,
07:48 on peut discuter de toutes ces innovations, mais à mon sens,
07:50 ce qui est surtout en train de se passer,
07:52 c'est une évolution de la géographie de la France,
07:55 et on a parlé tout à l'heure de la baisse des prix de Paris et de l'Île-de-France,
07:58 et en fait la première chose que les jeunes font,
08:01 c'est qu'ils sont en train de chercher ailleurs,
08:03 parce qu'ils ne peuvent plus rentrer sur ce marché-là.
08:05 L'Île-de-France, c'est un marché qui a toujours fonctionné
08:08 à cause des opportunités économiques qu'il apporte,
08:11 et ça, ça n'a pas du tout bougé,
08:13 la crise sanitaire n'a rien changé au fait que les entreprises sont
08:16 beaucoup en Île-de-France, notamment les sièges sociaux.
08:19 - Mais nous on voit de plus en plus dans la France bouger les entreprises qui sont ailleurs,
08:22 qui commencent à partir, qui s'installent en France.
08:24 - Les entreprises en Île-de-France vont avoir de plus en plus de problèmes à recruter
08:28 parce que les jeunes n'ont pas de logement et que les jeunes veulent,
08:31 aujourd'hui, de moins en moins de gens sont prêts à sacrifier leur qualité de vie
08:35 pour des opportunités professionnelles. - Alors c'est quoi la solution aujourd'hui ?
08:37 - Eh bien aujourd'hui, on voit l'attractivité de l'Île-de-France,
08:41 et quand même, alors elle reste élevée,
08:43 il faut toujours relativiser, elle reste élevée
08:45 parce que ça reste très dynamique économiquement,
08:47 mais elle est quand même en train de baisser, ce qui explique la baisse de prix.
08:49 La baisse de prix à Paris n'a pas démarré avec la hausse des taux de crédit,
08:52 elle a démarré au lendemain du Covid.
08:54 Nous, au lendemain du Covid, on a vu une baisse des recherches à Paris,
08:57 et depuis, Paris n'a pas retrouvé son niveau pré-Covid.
09:02 - Alors ils vont où les jeunes ? Ils veulent aller dans le Sud-Ouest ?
09:04 - Alors, il y a pas mal d'options, il y a pas mal d'hésitations.
09:06 Il y a eu toute la phase où on s'est dit "on va aller dans une maison dans le 77", etc.
09:12 Il y a eu cette phase-là, la phase maison, elle est un peu finie,
09:16 beaucoup de gens se sont rendu compte qu'ils n'avaient pas du tout envie de tondre la pelouse.
09:18 - Oui, on voulait un bout de jardin et un bureau.
09:21 - Voilà, mais finalement, on n'a pas envie de l'entretenir, ce jardin et puis une maison en hiver.
09:24 - Alors que moi, j'adore ça.
09:25 - Vous me voyez sur mon tracteur tondeuse ?
09:27 - Oui, je sais.
09:28 - On vous voit, on vous voit.
09:29 - On est revenu exactement au taux pré-Covid sur la question des maisons et des appartements.
09:34 Ce qui signifie qu'il y a des gens qui sont prêts pour la maison.
09:36 - Donc ça, la campagne à 45 minutes de Paris, c'est terminé.
09:39 Donc ils vont où les jeunes ? Ils vont où dans le Sud-Ouest ? Ils vont à Bordeaux ?
09:42 - Ce qu'il y a à la Côte-en-Seule, c'est quand même beaucoup les destinations touristiques.
09:45 Donc c'est beaucoup le littoral, les villes moyennes du littoral.
09:49 Il y a quand même une sensibilité au service, c'est-à-dire qu'il y a eu un autre écueil après le Covid
09:53 qui était de partir vraiment à la campagne.
09:55 Et puis tout d'un coup, quand les écoles ont réouvert,
09:58 et qu'on s'est rendu compte qu'il fallait prendre la voiture pour amener les enfants à l'école
10:02 et qu'il n'y avait pas de centre aéré, pareil, on a un peu déchanté.
10:05 Donc aujourd'hui, c'est une échelle ville moyenne
10:08 avec l'idée qu'il doit y avoir quand même un minimum d'infrastructures et de services.
10:11 - Donc quoi, Nantes, Angers ? Rennes ? Bref.
10:14 - Mais voilà, la Rochelle, ça a énormément la côte.
10:17 La Rochelle, le littoral.
10:19 Il y a des villes, effectivement, Angers, vous l'avez citée, s'en sortent bien.
10:23 Ce ne sont pas toutes les villes moyennes, ce sont celles qui ont quand même aussi une petite vocation touristique.
10:27 - Et où il y a une accessibilité.
10:29 On n'a pas besoin de prendre une voiture, on peut prendre le train et faire les allers-retours.
10:32 - Et où il y a potentiellement aussi de l'activité économique,
10:34 c'est-à-dire ce qu'on a constaté pendant le Covid et post-Covid,
10:38 c'est qu'il y a un phénomène de "je change de ville, je vais en province
10:42 tout en gardant mon travail à Paris et en télétravaillant".
10:45 Il y a aussi un phénomène qu'on voit, c'est maintenant...
10:47 - Il est navigateur. - Je lui laisse mon travail à Paris
10:49 et je trouve aussi un travail sur place.
10:51 - Il y a beaucoup de gens qui viennent deux jours par semaine à Paris aussi,
10:55 et qui font des allers-retours comme ça en permanence.
10:58 Mais regardez, même le fils d'Annie Dalgaux a annoncé qu'il prenait la poudre des scampettes,
11:02 il quittait Paris, direction la montagne.
11:04 - C'est un rapidien, chère !
11:06 - Même le fils d'Annie Dalgaux, il quitte Paris alors là.
11:09 - C'est vous dire, c'est vous dire.
11:10 - En tout cas, la profession bancaire, elle, à la demande du gouvernement,
11:13 elle a accepté de mettre en place, là, jusqu'à la fin de l'année, jusqu'à la fin 2024,
11:17 une sorte de guichet de réexamen des demandes de crédit immobilier qui ont été refusées.
11:23 Donc il y a quand même des efforts qui sont faits,
11:25 il y a des petites solutions qui sont en cours.
11:29 Marie-Georges, vous êtes avec nous ce soir parce que vous êtes aussi la coach,
11:32 vous allez accompagner et donner des conseils à Adrien Pelligri, qui a cofondé Estia.
11:38 Justement, Adrien, on parlait des primo-accédants,
11:42 qui ont un peu ras-le-bol de Paris.
11:44 Est-ce que vous, vous avez des demandes, justement, qui sortent de Paris,
11:47 qui vont... Est-ce que ça corrobore les propos de Corinne Jolie, la patronne de PAP ?
11:51 - Oui, oui, tout à fait.
11:52 - Elles sont où, ces demandes ?
11:53 - Nous, on a des demandes, honnêtement, un petit peu partout en France.
11:55 Ça reste dans les grandes villes, majoritairement,
11:58 que ce soit Marseille, Bordeaux ou Lyon, en l'occurrence.
12:03 - Mais pas forcément Paris ?
12:04 - Pas forcément Paris, effectivement.
12:05 - Pas nécessairement.
12:06 Vous avez besoin de financer le maximum de projets,
12:08 parce que vous nous l'avez dit, Adrien, 9000 acquéreurs en liste d'attente pour y répondre.
12:15 Nous avons Marie-Georges, ce soir, avec nous, qui a étudié le sujet.
12:19 - Évidemment qu'elle bouge, cette France !
12:26 Vous êtes bien sûr européens, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
12:29 Ce soir, on parle immobilier, on parle achat de biens immobiliers,
12:33 on parle de difficultés d'accéder à ce fameux crédit immobilier,
12:38 et donc à la propriété, notamment depuis quelques mois,
12:41 le sujet se pose sur les primo-accédants,
12:43 sur ces nouveaux, futurs, potentiels propriétaires.
12:46 Heureusement, il y a des solutions, on en parle depuis le début de l'émission,
12:49 avec Corinne Jolie, présidente de PAP, Particulier à Particulier,
12:53 une entreprise 100% familiale, qui a bientôt 50 ans,
12:57 dont le siège est dans l'Eau Saine, non ?
12:59 Non, Paris V !
13:00 - Paris V, on est en train d'ouvrir des boutiques dans plusieurs villes,
13:05 on a ouvert à Lille, à Toulouse, à Marseille, à Nice...
13:08 - Agencies immobilières ?
13:09 - Non, des boutiques, attention, on ne dit pas des agencies immobilières,
13:12 on a rien de du PRP.
13:13 - On achète quoi ?
13:14 - En fait, ça nous permet de rencontrer les particuliers,
13:16 et de les conseiller, tous, acheteurs, vendeurs, locataires,
13:19 et on a ouvert, on fait un lien avec le site,
13:22 donc il y a des personnes qui viennent sur notre site.
13:24 - C'est bien, vous mettez l'humain dans le numérique.
13:26 - Tout à fait.
13:27 - C'est très malin.
13:28 - On a encore besoin d'humains, là-dedans.
13:29 - Fijital, fijital.
13:30 - Oh, mais vachement fijital.
13:31 - Mix entre du physique et du digital.
13:33 - Vous venez d'entendre la délicieuse voix de Christophe Bordet,
13:36 rédacteur en chef Europe 1, spécialiste de l'immobilier.
13:39 Marie-Georges, qui est la coach de ce soir,
13:41 directrice exécutive conseil en développement du RAP France,
13:44 et Béné Luxe pour le cabinet Accenture,
13:46 qui a elle-même monté sa boîte, c'est aussi pour ça qu'elle est là,
13:48 parce qu'elle sait ce que c'est que la vie d'entrepreneur.
13:51 Et notre pépite de ce soir, c'est Adrien Pelligri,
13:54 qui est le co-fondateur d'Hestia.
13:56 Adrien est venu nous raconter ce qu'était Hestia.
13:59 C'est une des solutions pour aider ces jeunes,
14:02 ces primo-accédants, pas forcément des jeunes,
14:04 parce qu'on peut être primo-accédant au-delà de 30 ans, évidemment,
14:07 mais pour accéder à la propriété.
14:10 Comment, grâce à la location longue durée,
14:12 au bout d'un certain temps, vous vous avancez,
14:15 on vous paye un loyer, et au bout d'un certain temps,
14:18 on a la possibilité d'acquérir le bien. C'est bien cela ?
14:20 - Exactement.
14:21 - Sauf que vous avez 9000 acquéreurs en liste d'attente.
14:25 C'est aussi pour ça que vous êtes là ce soir.
14:27 Donc je me tourne vers Marie-Georges
14:29 pour les précieux conseils du soir.
14:31 Marie-Georges, ça vous a plu ce projet ?
14:37 - Ça m'a beaucoup plu.
14:39 Donc d'abord, Adrien, franchement, un grand bravo,
14:42 parce qu'il y a une belle expérience utilisateur.
14:44 Quand on va sur le site, on regarde la petite vidéo de deux minutes,
14:48 et on comprend tout de suite à qui ça s'adresse.
14:50 Et on a beaucoup parlé, Elisabeth, des primo-accédants,
14:54 des jeunes actifs, etc.
14:55 Mais j'ai beaucoup aimé la présentation du cas du retraité.
14:58 Parce que quand on est retraité,
15:00 - Qui est sur le site.
15:02 - Quand on est retraité, on ne peut pas non plus avoir de crédit.
15:04 Et pourtant, on a besoin d'un logement.
15:06 Et donc ça, j'ai trouvé ça aussi très intéressant
15:08 comme marché, comme potentiel de marché.
15:10 - C'est majeur.
15:11 - Le marché des seniors, je pense que c'est majeur.
15:12 - Mais complètement.
15:13 - Avec, évidemment, l'augmentation du nombre de seniors.
15:15 - Il n'y a plus de crédit, la mutuelle est nulle.
15:17 - La volonté de rester chez soi.
15:18 - C'est très compliqué.
15:19 - Exactement. Donc c'est aussi sur ce marché-là,
15:21 je trouve que c'était très intéressant.
15:22 Et ensuite, j'ai fait une simulation.
15:24 Ça m'a pris 10 minutes.
15:25 Alors j'ai mis un faux nom, un faux prénom, etc.
15:27 Mais je voulais voir, je voulais aller au bout de l'expérience.
15:29 - Si vous voyez Marie J, en fait c'était elle.
15:32 - C'était moi.
15:33 On peut, en remplissant un questionnaire en 5 minutes,
15:38 on a tout de suite une simulation du type de biens qu'on peut acheter.
15:42 On peut télécharger l'annonce.
15:44 Et voilà, donc j'ai trouvé ça vraiment formidable.
15:46 Donc bravo pour ça.
15:47 Très simple.
15:48 - Vous avez cherché quoi alors ?
15:49 C'était quoi votre profil ?
15:51 - C'est intéressant d'ailleurs par rapport à ce qu'on disait,
15:53 je m'étais mise en province.
15:54 Je m'étais mise à la campagne.
15:56 Et donc je cherchais un logement à la campagne.
15:58 - Alors il en ressort quoi ?
15:59 - J'ai une question, deux questions.
16:01 - Et dans le micro c'est encore mieux.
16:03 - Est-ce qu'il y a un barrage sur,
16:05 je suis un propriétaire,
16:07 en fait je veux vendre à un particulier,
16:09 et en fait tout d'un coup on me dit "bah non, vous vendez à Estia".
16:12 Est-ce que ça pose problème ?
16:13 Est-ce que le fait d'être une start-up qui a un an, ça peut-être...
16:17 - Est-ce qu'il y a une exclusivité à avoir ?
16:19 - Non, je veux dire, est-ce que les propriétaires sont d'accord pour vendre à Estia,
16:23 plutôt que vendre à un particulier ?
16:26 - En gros, est-ce qu'Estia est rassurant ?
16:27 - Exactement, est-ce que vous êtes rassurant ?
16:28 - Ouais, en fait c'est une très bonne question.
16:30 Et en fait, c'était en général très apprécié par les vendeurs pour une raison assez simple.
16:34 Vu qu'on, comme on l'a dit, on est dans un marché qui est à la fois légèrement baissier,
16:38 mais surtout illiquide, puisqu'il y a de moins en moins d'acheteurs.
16:41 Nous en fait, concrètement, c'est pas Estia directement qui achète les logements,
16:45 c'est nos partenaires financiers, donc des fonds immobiliers.
16:47 Et donc concrètement, nous on achète sans conditions suspensives les logements.
16:51 Donc c'est extrêmement rassurant pour les vendeurs.
16:53 - C'est-à-dire que si j'ai un bien à vendre, je passe par Estia,
16:55 on va pas attendre des semaines le temps d'obtention du crédit.
16:58 Vous, vous me l'achetez directement.
16:59 - Exactement, et donc nous...
17:00 - Si on a besoin d'argent urgentement, c'est pas mal.
17:02 - Et donc on voit presque le cas inverse, où en général c'est des vendeurs
17:05 qui veulent vendre depuis quelques semaines, plusieurs mois parfois,
17:08 et au final il y a un acheteur qui est intéressé, et puis il a un refus de crédit,
17:11 et donc le vendeur doit recommencer un nouveau process de remise en vente,
17:15 dans un marché qui est un petit peu anxiogène, qui peut être potentiellement baissier.
17:18 Donc nous, au contraire, lorsqu'on approche un vendeur
17:20 et qu'on lui dit qu'on peut acheter sans conditions suspensives,
17:22 ça permet pour un acquéreur presque de mettre le dossier au-dessus de la pile,
17:26 si jamais il y a de la compétition sur un même bien.
17:29 - Vous prenez aussi la maison qui est en vente depuis 4 ans,
17:32 au fin fond de la campagne, et donc personne ne veut ?
17:35 - Alors effectivement, non.
17:36 - Bon voilà, il y a les critères évidemment.
17:39 - Et bien sûr, et quel type de bien ?
17:40 - Alors nous, effectivement, on a un double enjeu,
17:43 c'est à la fois scorer l'acquéreur,
17:46 pour comprendre pourquoi il ne peut pas emprunter à l'instant T,
17:49 et pourquoi il serait en mesure d'obtenir un crédit dans les 18 mois,
17:53 et d'autre part, effectivement, on va également scorer l'actif, le bien,
17:57 pour s'assurer, c'est-à-dire qu'on va évaluer notamment la valeur venelle du bien,
18:01 s'il y a un bien qui est vendu 200 000 euros,
18:03 avant de l'acheter à 200 000 euros, nous on veut s'assurer qu'il vaut réellement les 200 000,
18:07 qu'il n'y ait pas de loups, ou quoi que ce soit.
18:08 - Mais vous avez 9000 personnes en liste d'attente,
18:11 donc pourquoi vous ne pouvez pas servir cette demande-là ?
18:13 - Parce que nous, dans notre modèle, on est amené à acheter les logements,
18:17 donc on a besoin de capitaux pour pouvoir déployer massivement notre modèle.
18:21 - Donc il a besoin d'argent. - Exactement.
18:22 Et donc nous, aujourd'hui, quand on s'est lancé, forcément, le plus difficile,
18:25 c'est de faire les premières transactions,
18:27 de convaincre et d'embarquer des investisseurs,
18:29 lorsqu'on a seulement un powerpoint, une présentation,
18:32 et pas forcément une dizaine d'acquisitions réalisées à date.
18:35 Et là, aujourd'hui, justement, on va rentrer un petit peu dans cette deuxième phase,
18:38 où là, aujourd'hui, on a mené une quinzaine d'acquisitions, partout en France.
18:41 On a déjà eu les premiers rachats qui sont intervenus,
18:44 notamment le retraité que vous évoquiez au début,
18:47 ce qui nous permet, justement, aujourd'hui, d'être crédibles vis-à-vis des fonds immobiliers,
18:52 pour pouvoir lever des dizaines de millions et multiplier les projets immobiliers.
18:57 - Est-ce que, par exemple, un partenariat avec un acteur de l'immobilier,
19:01 donc avec des agents immobiliers ou avec des acteurs de la désintermédiation,
19:06 comme PAP, serait possible ?
19:08 Parce qu'aujourd'hui, quand on va, par exemple, sur un site d'agence immobilière en ligne,
19:12 on va vers un modèle de plus en plus d'intégration de services.
19:16 Donc, en fait, vous trouvez un bien et potentiellement,
19:19 vous avez la solution de financement qui va avec,
19:21 et on a des partenariats entre les grandes agences immobilières et les acteurs bancaires,
19:25 où, en fait, d'une certaine manière, ce qu'on veut fournir aux clients, à l'acheteur potentiel,
19:29 c'est une expérience de bout en bout, sans avoir 12 interlocuteurs différents.
19:33 Donc, est-ce qu'un partenariat où vous seriez intégré, vous,
19:36 comme solution au moment où... - Au sein du site.
19:40 - Exactement, au sein du site, pour un peu maximiser,
19:43 parce que si vous ne maximisez... - Comme quand on a une simulation de crédit directement,
19:46 quand on cherche un bien. - Exactement.
19:47 - Exactement, on pense que ça fait énormément de sens pour l'utilisateur et pour nous également,
19:53 parce que forcément, lorsqu'il y a un acheteur et un vendeur qui veulent transacter,
19:57 mais que finalement la transaction n'aboutit pas,
20:00 tout le monde est perdant dans l'histoire, à la fois l'acheteur, le vendeur,
20:03 potentiellement l'agent immobilier, le courtier, le notaire.
20:06 Et donc, nous, justement, on veut incarner la solution de financement
20:10 qui fait en sorte que la transaction puisse aboutir.
20:12 Et donc, nous, ça fait sens, évidemment, de pouvoir échanger et collaborer avec des intermédiaires,
20:17 que ce soit des agents de la désintermédiation, des agents...
20:21 - Donc, comme PAP. - Exactement.
20:23 Ou des courtiers, notamment, qui parfois sont sans solution face à des banques qui prêtent de moins en moins.
20:28 - D'ailleurs, je trouve que vous iriez très bien ensemble.
20:30 - Avec qui ? - Avec qui ?
20:31 - Avec qui ? - Avec qui ?
20:32 - Avec qui ? - Avec qui ?
20:33 - Avec qui ? - Avec qui ?
20:34 - Avec qui ? - Avec qui ?
20:35 - Donc, je joue les marieuses uniquement sur le plan professionnel.
20:38 - Le reste, on regarde pas.
20:39 - Mais pour dire que vous avez tous les deux un très beau projet sociétal,
20:43 parce que le projet d'Estia, c'est vraiment rendre la propriété accessible.
20:47 PAP, vous êtes une entreprise familiale, avec des valeurs.
20:50 Je trouve qu'il y a... Je dis ça, je dis rien, mais il y a peut-être des choses à faire.
20:55 - Coven, Julie ?
20:56 - Pendant que je vous écoutais, j'étais en train d'essayer de le visualiser,
20:59 et j'arrive assez bien à le voir, parce qu'on a des annonces.
21:01 Donc, effectivement, vous pouvez déjà, toute la partie scoring, on a les infos pour que vous puissiez la faire.
21:06 Et donc, vous pourriez dire, par exemple, ce bien-là, il est proposé à 200 000 euros,
21:10 ou tant en leasing, exactement comme pour les voitures.
21:13 - Et bien voilà. - Soit vous l'achetez...
21:14 - Si jamais il y a des fiançailles professionnelles, vous nous avertissez quand même.
21:18 - Vous nous allez mettre en avant. - Vous nous invitez au lancement.
21:21 - On sera l'origine, quoi. - On sera le "Bye, Europe 1, la France bouge".
21:24 - Voilà. - C'est important.
21:26 Donc, oui, il y a des solutions.
21:28 - Il y a des solutions, il y a même... Je pensais à autre chose, mais je ne sais pas si c'est pertinent.
21:33 Mais vous êtes un modèle qui répond à un besoin auquel les banques classiques ne peuvent pas répondre.
21:41 Les banques, il y a quelques années, elles ont été disruptées par les "pure players",
21:45 on appelle les "pure players", qui sont la banque 100% en ligne.
21:49 Et donc, qu'est-ce qu'elles ont fait, les banques ?
21:51 Elles se sont toutes mises à créer leur propre banque en ligne, sous forme d'une filiale,
21:55 voire à racheter des "pure players" de la banque en ligne,
21:58 parce qu'elles n'étaient pas capables d'opérer le service.
22:00 Je me dis qu'avec la demande ministérielle faite aux banques d'aller chercher...
22:05 - De récupérer les crédits, ne refuser. - Des clientèles différentes, pas standards,
22:08 plus fragiles, etc., pour les intégrer,
22:11 est-ce que vous ne pourriez pas être cet acteur qui fait à leur place ?
22:14 Parce qu'une banque classique, adresser ce marché-là seule,
22:18 elle ne saura pas le faire, parce que ce n'est pas son modèle de fonctionnement habituel.
22:22 En revanche, peut-être passer par vous pour le faire, ça peut peut-être avoir du sens.
22:27 Moi, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous venez de dire,
22:29 et c'est aussi, évidemment, le constat qu'on fait.
22:32 Et on pense que justement, on n'a pas cette posture de vouloir remplacer la banque directement,
22:37 on veut justement être un outil, une solution,
22:39 pour aider les banques, justement, à adresser une clientèle...
22:42 - Donc c'est un complément aux banques ? - Oui, absolument.
22:45 - Dans ce sens-là aussi, on peut le voir comme ça.
22:46 - Exactement, nous on le voit très concrètement, et le paradoxe qu'on peut voir sur le marché,
22:50 c'est que nous, il y a des banques, des banquiers, qui nous envoient directement des dossiers d'acquéreurs,
22:54 où le banquier nous dit "c'est un super dossier,
22:57 dans 12 mois, je le finance avec grand plaisir,
23:01 et je suis prêt à payer cher pour le récupérer, parce que c'est un super dossier".
23:04 - C'est une solution aussi pour les banques ? - Absolument, parce que les banques,
23:07 pour qu'elles créent ça, ça ne marche pas avec le modèle bancaire actuel.
23:11 - Et c'est ce que vous disiez tout à l'heure, Marie-Georges,
23:13 on est en pleine transformation aussi, pour répondre à toutes ces problématiques,
23:18 avec des start-up comme Estée.

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