• il y a 9 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard et Pascal de Lima, chef économiste chez CGI Consulting

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-22##

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Nous dépenserons immédiatement, dans les jours qui viennent,
00:07 10 milliards d'euros en moins sur les dépenses de l'État.
00:11 Ces 10 milliards, c'est l'État qui les prend sur ses épaules.
00:13 Il fait du mal au pays, il fait du mal à la croissance,
00:16 puisque la dépense publique, c'est celle aussi qui nourrit l'activité des entreprises.
00:20 Tous les ministères seront mis à contribution,
00:22 ils devront moins dépenser pour leur fonctionnement.
00:24 Alors qu'on a la transition énergétique, on a le choc du vieillissement, la dénatalité,
00:28 il nous faudrait trouver des marges de manœuvre, des marges de manœuvre qu'on n'a plus.
00:32 Et donc ça y est, c'est fait, le gouvernement a publié ce décret
00:35 pour acter les 10 milliards d'euros des coupes budgétaires,
00:37 2 milliards d'euros en moins pour les programmes écologie,
00:40 développement et mobilité durable, l'enseignement supérieur et la cohésion des territoires
00:44 sont mis aussi à l'économie.
00:45 Mais pas seulement, ça touche aussi des domaines régaliens,
00:48 la justice, la police et la défense.
00:50 Alors parlons vrai, est-ce que le régalien étant dans l'État qu'on connaît,
00:53 il est normal de le mettre aussi à contribution ?
00:55 Est-ce que c'est juste le début ? On nous parle de 12 milliards de mieux à trouver d'ici l'été,
01:00 c'est le Figaro qui le dit.
01:01 Est-ce qu'avec 50 ans de déficit budgétaire consécutif,
01:04 le mur de la dette est là et qu'il n'y a pas de choix ?
01:06 Il faut faire des économies partout.
01:08 Trouvez-vous cohérent qu'on fasse des économies également sur la police, la justice et la défense ?
01:12 Eh bien vous dites non à 89% sur Twitter.
01:15 Appelez-nous pour réagir au 0 826 300 300.
01:18 - Et on a demandé à un économiste, chef économiste chez CGI Consulting,
01:22 Pascal Delima est avec nous, bonsoir.
01:24 Merci d'être en direct avec nous, Philippe Ilger.
01:27 Notre question, ce n'est pas un peu incohérent avec ce qui se passe aujourd'hui,
01:32 c'est la réduction du budget sur du régalien.
01:34 - Je trouve qu'il y a un paradoxe, quand on regarde rapidement les campagnes présidentielles,
01:42 régulièrement arrive le sujet de la réduction des dépenses publiques.
01:47 Et à chaque fois, on demande à celui qui a ce désir de les réduire,
01:53 vous pouvez nous dire dans quel ministère vous parviendrez à faire des économies.
01:59 Et à chaque fois, après avoir énoncé le vœu de la réduction,
02:04 le candidat est incapable de dire où il amoindrira les dépenses
02:10 et réduira le nombre de fonctionnaires.
02:13 Et d'une certaine manière, aujourd'hui, on constate en réalité l'absurdité d'un tel système,
02:20 puisque pour faire des économies, on est bien obligé de réduire les dépenses régaliennes,
02:28 alors que plus que jamais, elles sont nécessaires.
02:31 On n'a pas 36 manières de réduire les 12 milliards, de les trouver quelque part.
02:36 - Là c'est 10 et après c'est 12 de mieux, ça fera 22 en tout, Françoise de Gois.
02:40 - Mais je pense qu'il faut quand même être concret, parce que je suis d'accord,
02:42 on est dans l'abstraction, mais ça signifie si on touche moins de policiers, moins de matériel,
02:48 c'est extrêmement concret, 5 milliards, vous ne les trouvez pas en faisant des économies
02:52 de photocopies et d'éclairage dans les ministères.
02:55 - Je donne une idée de prix, c'est le prix d'un porte-avions équipé.
02:57 - Mais je vais y venir, je sais que Pascal Delima, il est plein de bienveillance,
03:03 mais il va écouter mon raisonnement en souriant, parce que ça ne peut pas fonctionner comme ça à l'économie,
03:07 mais pourquoi ça ne fonctionnerait pas comme ça ?
03:09 Vous rétabliriez l'ISF, 4,3 milliards par an, je suis désolé de le dire,
03:13 vous taxeriez, même une partie de la droite était d'accord avec ça,
03:17 une partie des super-profits, même pas l'ensemble des super-profits.
03:21 Vous avez vu ce matin, le CAC 40 s'envole, le CAC 40 ce matin, grâce aux entreprises de la tech,
03:26 a fait un record historique, ok ?
03:29 Et on est en train de nous dire que sur le régalien, mais pas simplement sur l'écologie,
03:33 mais sur les policiers qui sont déjà à l'os, je suis désolé, les hôpitaux sont à l'os,
03:37 l'éducation nationale, vous avez déjà vu l'état des universités,
03:40 j'ai été donner un cours l'autre jour, j'avais honte, j'ai honte,
03:43 l'université française, vous pensez que vous êtes vraiment dans un pays sous-développé,
03:47 il pleut dans les couloirs, c'est dégueulasse les amphis, vous vous rendez compte ?
03:51 Et plutôt que de toucher au plus haut revenu, plutôt que de toucher à quelque chose de bon sens,
03:58 une taxation, même partielle, d'une partie des dividendes, on continue, on se serre sur la bête,
04:04 la réalité, c'est ce qui se passe, je vais en parler dans mon coup de cœur, tout à l'heure,
04:08 c'est ce qui se passe sur la santé avec le retour de maladies,
04:10 c'est ce qui se passe sur la nutrition, c'est ce qui se passe dans les transports en public,
04:14 c'est ça la réalité, voilà.
04:16 - Sébastien Minard.
04:17 - Et en même temps, on est le pays français où on taxe encore le plus le travail,
04:22 parce qu'il faut le dire quand même, il faut le dire Françoise, c'est que...
04:25 - On taxe le travail, on taxe le capital dans ce pays...
04:28 - Oui mais trop d'impôts, que ce soit trop d'impôts sur le capital ou trop d'impôts sur le travail,
04:33 ça fait fuir, en tout cas, moi, mes collègues entrepreneurs, très clairement, ça me fait fuir.
04:37 - Quand t'as un bouclier fiscal à 15% sur toutes les opérations financières
04:42 et que tu peux payer plus de 15% d'impôts avec tes revenus boursiers, il faut arrêter !
04:47 - Il faut être précis, Françoise, quand vous dites qu'il n'y a plus d'ISF,
04:49 l'ISF a été remplacé par l'IFI, on n'a jamais payé autant d'IFI.
04:53 - Arrêtez, arrêtez le sien !
04:54 - Non mais on n'a jamais payé autant d'IFI en France, c'est une réalité.
04:56 Donc celles et ceux qui ont du patrimoine, et souvent du patrimoine lié quelque part...
05:01 - Je ne parle pas de ça !
05:02 - Non mais je vais aller au bout !
05:03 - Aller au bout sur les dividendes, sur les revenus boursiers ?
05:05 - Oui, réussite entrepreneuriale, mais avec des dividendes on fait plein de choses,
05:08 avec des dividendes on a réinvesti dans l'économie.
05:10 - Oui bien sûr, vous croyez encore au ruissellement,
05:12 mais dis donc depuis le temps qu'on y croit au ruissellement, regardez l'état de ce pays !
05:16 Enfin, c'est pas moi qui... Honnêtement, c'est pas moi qui galège !
05:20 Regardez les transports publics, regardez l'état des gens, regardez le chômage maintenant qui remonte !
05:25 - C'est pas le tiers monde non plus, je peux pas vous laisser dire ça !
05:27 - Excusez-moi, j'ai pas dit que c'était le tiers monde,
05:29 nous sommes en voie véritablement d'appauvrissement dans l'ensemble des secteurs.
05:32 Allez faire un tour dans les universités !
05:34 - J'y étais professeur à l'université !
05:35 - Allez-y, il y a une semaine j'y étais,
05:37 j'ai halluciné de voir l'état dans lequel les étudiants travaillent, c'est dégueulasse !
05:40 - Balle de match !
05:41 - Balle de match !
05:42 - Pardon ?
05:43 - Pascal Delimat, 50 ans de déficit budgétaire consécutif,
05:47 est-ce que maintenant on n'est pas face au mur de la dette ?
05:49 D'ailleurs Bruno Rotaillot l'a dit ce matin sur une chaîne concurrente...
05:52 - Alors ?
05:53 - Ah ah ah !
05:54 - Non, c'est un aficionado de Bruno Rotaillot !
05:56 - Non mais c'est pas Gabriel Attal !
05:57 - On n'a pas le choix et qu'il faut faire des économies absolument partout.
06:01 - Il y a beaucoup de choses à dire là-dessus,
06:02 c'est vrai qu'aujourd'hui on a un chaînon économique qui est un petit peu vicieux,
06:06 à savoir qu'un cercle vicieux c'est que,
06:09 évidemment la conjoncture internationale impacte la croissance économique de la France
06:13 qui va impacter les déficits et la dette.
06:15 En gros les 2 C, les 2 D, conjoncture, croissance, déficit et dette.
06:19 Et ce qui se passe c'est qu'aujourd'hui de plus en plus,
06:22 on ne maîtrise plus du tout ce qui se passe au niveau de la conjoncture internationale,
06:25 qui joue donc sur les prévisions de croissance.
06:27 Je rappelle qu'il y a encore la guerre en Ukraine,
06:29 qu'il y a la Chine tout simplement qui est ralentie aussi,
06:32 qu'il y a une récession en Allemagne l'année dernière,
06:34 et que ça joue directement, même les incertitudes au Proche-Orient,
06:36 jouent automatiquement sur la croissance française
06:39 et que les prévisions de croissance française ont baissé,
06:43 on était sur 1,4% pour 2024, on est à 1%
06:46 et que 0,1% de croissance en moins, c'est 0,05% de déficit en plus,
06:53 c'est-à-dire 1,4 milliard à trouver.
06:55 Donc pour être dans les clous, il fallait trouver 5,8 milliards,
06:59 0,4 fois, donc on est par 4,4,
07:01 et donc les 5,8 milliards, on essaie de les trouver comme on peut,
07:04 ça c'est un premier point, et le deuxième point,
07:06 c'est qu'on est dans une période d'austérité indiscutable,
07:08 on a eu le quoi qu'il en coûte, on ne peut pas faire 2 quoi qu'il en coûte,
07:11 3 quoi qu'il en coûte, et puis à un moment donné il faut faire de l'austérité.
07:15 Et évidemment qu'il y a une question qu'on traite assez peu en France,
07:19 qui est l'aspect qualitatif de l'austérité.
07:23 On pourrait faire des économies sur certaines dépenses
07:26 qui apparaissent moins efficaces, et évidemment éviter de toucher au régalien.
07:29 - Oui, ça c'est très intéressant.
07:31 - Mais comment on en est arrivé là, même avant le Covid,
07:34 ça n'allait pas vraiment, qu'est-ce qui a basculé en fait ?
07:38 - Je sais non, c'est-à-dire qu'avant on avait le Covid,
07:40 aujourd'hui on a le contexte international qui est incertain,
07:43 et donc qui impacte la croissance, je reste sur mon raisonnement,
07:46 et donc les prévisions de recettes sont inférieures en fait aux recettes réelles,
07:51 ce qui entre-temps nous évite de traiter de certains sujets absolument centraux,
07:54 comme le chômage, le monde de demain, les métiers de demain,
07:57 l'IA, le monde technologique qui arrive,
08:00 mais qui nous centre tout sur un volet exclusivement quantitatif,
08:04 où on doit gérer finalement un état, comment on gère une entreprise.
08:07 Donc on va faire du fine-tuning fiscal,
08:10 ça veut dire on va essayer de frapper sur la petite fiscalité,
08:13 - On va taper très pointu, chirurgical, échange, échange,
08:16 - Chirurgical, taxe sur le tabac,
08:18 on remonte un peu la taxe sur l'électricité, sur le pétrole, etc.
08:22 et on ne fait pas de grands projets d'impôts fiscaux,
08:25 - Ça se voit le moins possible.
08:26 - Et donc voilà, c'est dans cette subtilité-là qu'on est.
08:29 - Allez François, justement j'ai une question,
08:31 parce que moi je reviens à mes marottes,
08:33 vous diriez que c'est les marottes de la gauche, mais enfin c'est les marottes,
08:35 non mais c'est les marottes de plein de gens, les gens ne comprennent pas.
08:37 Quand vous avez 3 milliards qui sont donnés à Zelensky,
08:40 et moi je redis, vraiment je redis,
08:42 que je suis absolument pour qu'on aide l'Ukraine à ne pas s'effondrer,
08:45 parce que si l'Ukraine s'effondre, alors là c'est la fin des haricots,
08:48 pour un autre domaine pour nous.
08:51 Mais honnêtement, quand vous voyez ça,
08:53 donc le CAC qui flambe, comment voulez-vous qu'un citoyen français,
08:57 mais qui est honnête, qui paye, la classe moyenne, etc.,
09:00 comprenne qu'à un moment donné, on ne prend pas une décision
09:03 de taxer les super-profits, par exemple.
09:05 Regardez les profits faits par les entreprises du CAC 40,
09:08 et les entreprises de l'agroalimentaire,
09:10 toute la crise agricole, elle est en partie dans ce problème-là.
09:13 Qu'est-ce que vous pensez de ça ? Vous pensez que c'est vraiment
09:15 un truc de bolchevique, ou c'est juste du bon sens
09:17 pour reprendre l'expression préférée de Philippe David ?
09:20 - Si vous voulez, non mais c'est... - Vous pouvez répondre à Stalina de Bois.
09:23 - Non, quel horaire ? Non, non, non, on dirait ça.
09:25 - Lénina, allez. - Lénina, je préfère.
09:27 Trotskyka, au moins il est mort, il n'a pas eu le temps de nuire.
09:30 - Si, si, le temps de nuire avant, oui. - Pas tant qu'il n'aurait pas eu le temps.
09:33 - Pour moi, les réponses sont dans le fait qu'on ne met pas sur la table
09:38 les sujets qui vont permettre d'éviter ces inégalités,
09:41 qui vont permettre d'éviter ce fossé social qui est en train de se creuser.
09:44 - C'est-à-dire ? - C'est-à-dire les métiers de demain.
09:46 C'est-à-dire les salaires de demain. C'est-à-dire le marché du travail.
09:49 - C'est-à-dire de voir... - La technologie, par exemple.
09:51 - La technologie, par exemple, comment faire. - Les emplois verts.
09:53 - Les emplois verts. Tout ce qui tourne autour, un, des technologies,
09:56 deux, des emplois verts, trois, des métiers de demain et du monde de demain,
09:59 les États-Unis ont déjà pris de l'avance sur nous, c'est indiscutable,
10:02 je ne veux pas rentrer sur les sujets un petit peu techniques,
10:04 mais sur l'IA, l'intelligence artificielle, par exemple,
10:06 mais pas que, il ne faut pas non plus avoir peur de l'intelligence artificielle,
10:10 il y a des moyens vraiment d'enrichir les métiers.
10:12 Pour moi, c'est le marché du travail de demain.
10:14 J'allais même presque dire la dépense publique de demain,
10:18 le protectionnisme aussi intelligent qui protège les agricultures,
10:22 qui font des circuits courts de demain,
10:24 c'est tout ça qu'on ne met pas sur la table.
10:26 - D'accord, allez-y. - Sinon, effectivement, il y a des tensions.
10:28 - On part au standard avec Romain à Bordeaux.
10:30 Romain, vous pensez quoi de tout ça, vous ?
10:34 - Alors, moi, je vais faire une petite dédicace à Philippe.
10:39 En gros, pour commencer, je vais faire une petite citation de Coluche,
10:42 mais Romain Nier, pour l'occasion.
10:44 En gros, tous les 5 ans, il y a de plus en plus de politiques ignares et déconnectées,
10:48 mais pour ces quinquennats, j'ai l'impression que ceux du futur des quinquennats sont déjà là.
10:52 - Je vois qu'il y a une citation de Coluche.
10:55 - Voilà, on donne en gros 3 milliards à l'Ukraine,
10:58 qui viennent s'ajouter aux 2,5 milliards déjà versés.
11:00 1 milliard à l'Afrique du Sud pour sortir du charbon.
11:02 J'en passe et des meilleurs.
11:04 Moi, quand je suis endetté, peu importe qui a besoin, je ne donne pas.
11:06 Je pense d'abord à avoir le cul propre.
11:08 Concernant l'annonce des 10 milliards d'euros de Bruno Le Maire,
11:11 l'inintelligent ministre de l'Économie,
11:14 pour la justice, il faut juste simplifier le code pénal
11:18 et mettre des peines automatiques,
11:20 suivant certaines infractions courantes, pour désengorger les tribunaux.
11:23 La police, il manque cruellement de moyens.
11:25 Il suffit de voir l'équipement préhistorique que les gendarmes ont à Mayotte.
11:29 Si vous voulez de l'argent, il n'y a pas de souci.
11:31 50 milliards, c'est ce que coûtait l'immigration en France en 2023.
11:35 Source de la Cour des comptes.
11:37 100 milliards d'évasion fiscale en 2023,
11:39 selon le syndicat solidaire Finances Publiques.
11:42 17 milliards de fraude sociale en 2023, comme les cartes vitales.
11:46 L'enseignement, la moitié de la masse salariale, ce sont des administratifs.
11:50 Arrêtez de tout subventionner.
11:52 Si vous avez plus de salariés dans le secteur public que dans le secteur privé,
11:56 votre pays court à la ruine.
11:58 Le privé fait vivre le public,
12:00 et le privé a besoin du public, mais pas d'un public obèse.
12:04 Il faut du régalien, mais pas au niveau atteint actuellement.
12:10 En France, un salarié travaille pour l'État jusqu'au 19 juillet.
12:13 Remettons du bon sens dans la gestion des comptes publics,
12:16 comme les Français font généralement dans la gestion de leurs comptes.
12:19 Les économies se feront naturellement avec une bonne gestion.
12:23 - Pascal Benimba, pour rebondir sur ce que vous disiez,
12:25 les prélèvements billatoires, c'est plus supportable ?
12:27 On ne peut plus augmenter les impôts en France ?
12:29 - Non, c'est compliqué.
12:31 On est sur des taux de prélèvements obligatoires importants,
12:33 au-dessus de la moyenne de l'Union Européenne.
12:35 Donc là, il y a une pression fiscale.
12:37 Vous parlez de prélèvements, mais on dit,
12:39 parce que c'est ce qui est souvent communiqué,
12:41 que les classes moyennes ont plutôt vu leurs impôts baisser depuis 7 ans.
12:45 C'est ce qu'a dit Bruno Le Maire, moi je le crois.
12:47 - Oui, c'est une partie de la promesse Macron qui a me prévenu.
12:49 - Tout à fait. Sauf que ce qu'on ne dit pas,
12:51 c'est qu'on ne met pas les taxes dans les prélèvements.
12:54 C'est-à-dire qu'il y a des petites taxes qui émergent de partout.
12:56 Je ne parle même pas des amendes.
12:58 C'est étrange, mais vous savez que les amendes,
13:00 c'est une traçabilité infernale pour les automobilistes.
13:03 Et ça fait une pression fiscale supplémentaire,
13:07 qui là, pour le coup, compense les gains qui ont été réalisés.
13:10 - Allez, allez, allez.
13:12 - Sans aller jusqu'aux solutions extrêmes de notre auditeur,
13:16 quelle serait, de manière claire, Pascal,
13:20 une manière de sauver le domaine régalien,
13:24 sur le plan des crédits ?
13:26 - Pour moi, il faut une réforme complète des dépenses publiques,
13:29 une évaluation de l'efficacité des politiques publiques,
13:31 comme on l'a fait au Canada, dans les pays anglo-saxons.
13:33 Et tout simplement être capable, comme l'a dit l'auditeur,
13:36 de redistribuer intelligemment les richesses,
13:38 et évidemment pas toucher aux fonctions régaliennes.
13:41 Quand on commence, on est dans un monde où,
13:43 je me souviens, les mots n'ont plus de sens.
13:45 Quelque part, les mots, donc l'éducation,
13:47 on dirait que ça ne veut presque plus rien dire.
13:49 Même parfois, on parle de la santé.
13:51 Alors, on a dit qu'on ne touchait pas à la Sécurité sociale.
13:53 Merci, on n'y est pas encore.
13:55 Mais les mots n'ont presque plus de sens.
13:57 Donc le régalien n'a presque plus de sens, s'il voulait.
13:59 Donc pourquoi pas s'y mettre dans tous les domaines ?
14:02 Moi, je pense qu'il faut repartir des fondements,
14:05 des fondements du keynésianisme,
14:07 des fondements du multiplicateur budgétaire.
14:09 C'est un peu compliqué, mais des fondements de ce qui fait
14:11 la croissance économique et du partenariat public-privé.
14:14 C'est Bastien Maynard.
14:16 Moi, je suis complètement d'accord avec vous.
14:18 Il y a aussi, à un moment donné,
14:20 il faut être cohérent.
14:21 C'est-à-dire qu'à un moment donné, dans les politiques publiques,
14:23 il faut une cohérence.
14:24 Et là où je suis d'accord avec vous,
14:25 c'est que je suis parfois critique avec un certain nombre
14:27 de mes amis actuellement au gouvernement,
14:29 c'est qu'on ne peut pas y aller par petites touches.
14:32 On essaye, comme vous le disiez tout à l'heure,
14:34 on prend un petit peu à droite, on prend un petit peu à gauche.
14:37 La réalité, c'est qu'effectivement,
14:39 là où je suis aussi d'accord avec François,
14:41 c'est qu'en fait, c'est totalement illisible.
14:43 C'est-à-dire qu'on ne comprend pas, évidemment.
14:44 Il n'y a pas de sujet sur l'idée qu'il faut aider l'Ukraine.
14:47 Mais évidemment, moi pour le coup,
14:49 je suis comme notre auditeur, je m'interroge sur l'aide
14:51 d'un milliard et demi donné à l'Afrique du Sud.
14:53 - Pour arrêter les charbons.
14:54 - Voilà, quelle cohérence, quelle cohérence.
14:56 Pour la France, quelle cohérence.
14:58 Non, non, mais on ne peut pas tout faire.
15:00 On ne peut pas être partout.
15:01 - Il y a des moments pour ça.
15:02 - Voilà, il y a des moments pour ça.
15:04 Il faut choisir...
15:05 - Non, non, non, c'est pas dans ces batailles.
15:06 - Il faut choisir ses batailles.
15:08 Pour choisir ses batailles, il faut avoir une cohérence,
15:10 il faut avoir une ligne, il faut avoir une colonne vertébrale.
15:12 Et la colonne vertébrale fiscale,
15:14 c'est vrai que depuis un certain nombre d'années,
15:16 et ce n'est pas depuis 7 ans, on la cherche.
15:18 - Il a raison Romain, quand on a les moyens,
15:20 on a les moyens pour faire ça.
15:21 - Je voulais juste dire, d'abord, je vais répondre à Romain.
15:23 J'entends ses solutions radicales.
15:25 Je ne suis évidemment pas d'accord avec lui.
15:27 Je pense que par exemple, l'aide au développement,
15:29 c'est une fumisterie de la sucrée en sucre, un milliard.
15:32 Vous savez, il y a tout le volet pour l'immigration.
15:34 Il y a la lutte sécuritaire qu'il faut évidemment mener.
15:36 Mais il y a toute l'aide au développement qu'il faut mener aussi.
15:39 Ça marche sur deux jambes, la lutte contre l'immigration.
15:41 Enlever un milliard,
15:43 et bien c'est nous-mêmes nous tirer une balle dans le pied.
15:45 Un milliard à ces pays pour ne pas les développer.
15:47 - On a donné 150 millions d'euros par an au Comores,
15:53 ça n'a pas arrêté l'immigration.
15:55 - Je suis d'accord, mais c'est encore autre chose, le Comores.
15:57 C'est un problème politique.
15:59 Nous ne menons pas le combat politique avec le président des Comores,
16:02 qui est une véritable ordure.
16:04 Donc on met ça de côté.
16:08 - Je vous laisse responsable de vos propositions.
16:10 - Oui, j'assume complètement qu'il laisse crever sa population.
16:13 - Allez, c'est un autre sujet.
16:15 - Par ailleurs, je répondrai à Romain en lui disant
16:18 que je rappelle quand même que ces fonctionnaires qui sont au NICE,
16:21 c'est eux qui soutiennent toujours le pouvoir d'achat et la consommation.
16:25 C'est parce que vous avez un CDI et que vous êtes fonctionnaire
16:27 que vous pouvez obtenir des prêts, emprunter,
16:29 acheter des logements, acheter des bagnoles.
16:31 Donc j'en ai un peu marre tout le temps.
16:33 - Mais il n'a pas tapé sur les fonctionnaires.
16:35 - Il a dit les fonctionnaires, quand il y a plus de fonctionnaires, etc.
16:37 Non, il faut arrêter avec les fonctionnaires et les fonctionnaires.
16:39 - Il n'a pas eu l'ombre d'administratif en trop.
16:41 - Mais c'est eux qui font tourner la marmite.
16:44 Voilà, c'est juste ce que je voulais dire.
16:46 - Ça n'empêche que ça se trouve, Yonar.
16:48 - Il peut y avoir des nouveaux.
16:50 - On peut faire une révision générale.
16:52 Mon dernier point, c'est à quoi a servi le Haut-commissariat du plan de Bayrou ?
16:55 C'était à ça que ça aurait dû servir justement le travail de François Bayrou.
16:58 - Je ne sais pas si vous avez des résultats de ce plan.
17:01 - Projetez ce que disait Pascal Delimat.
17:03 Projetez pendant 5 ans, qu'est-ce qu'on fait avec la révision générale des politiques publiques.
17:06 - Notre économiste, Pascal Delimat.
17:08 - Le mot de la fin. En cœur.
17:10 - Non, mais je dirais le fil conducteur, c'est vraiment les jeunes, le marché du travail de demain.
17:14 Et de qualifier, former, d'essayer d'avoir une vision sur l'écologie de demain, sur le futur.
17:20 Je crois qu'il faut au moins à 5 ans de savoir.
17:22 Et puis en face, les dépenses publiques, l'efficacité des dépenses publiques
17:25 qui vont avec pour assurer les synergies entre le privé et le public.
17:29 - Merci beaucoup Pascal Delimat d'avoir été avec nous.
17:32 - Il est fort, ce Delimat.
17:34 - Il est aussi bon au football ou pas ?
17:36 - Ah il est très bon au football, je le connais bien.
17:38 - Il est de votre avis ?
17:40 - Non, il n'est pas du tout de notre avis.
17:42 C'est l'impression qu'il donne raison à tout le monde.
17:44 - Non mais attendez, il est très gentil.
17:46 - Il est très habile.
17:48 - Il est très gentil, il voit bien qu'on ne lui comprend rien.
17:51 - On peut le tester, on sait qui l'a dit.
17:53 - Non, il est trop fort.
17:55 - Allez, restez avec nous Romain.
17:57 Le qui c'est qui qui l'a dit dans un instant.
17:59 Vous ne bougez pas, on fait une petite pause.
18:01 On revient dans un instant, à tout de suite.
18:03 instant à tout de suite

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