Avec Alexandre Toussaint, proviseur de l'école dans "L'école à remonter le temps" (produit et diffusé par M6), Keyra, jeune élève présente dans l'émission, et Wallerand Moullé-Berteaux, fondateur du média en ligne "Le Crayon"
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2024-02-19##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2024-02-19##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Les invités du jour, aujourd'hui, Alexandre Toussaint, bonjour, vous êtes chef d'établissement
00:11 et Kaira, bonjour, vous êtes étudiante et élève aujourd'hui en quatrième au collège
00:19 du Maréchal Leclerc.
00:20 Quel rapport avec l'émission Média me direz-vous ?
00:22 Et bien c'est cette nouvelle émission sur M6 ce soir, l'école a remonté le temps.
00:28 Vous avez participé, Kaira, à cette émission, vous allez nous raconter comment ça s'est
00:32 passé pour vous.
00:33 Et Alexandre Toussaint, vous aussi chef d'établissement, vous avez participé à ce programme très
00:38 original qui consiste à replonger dans différentes époques des élèves mais aussi des enseignants
00:45 et vous aussi chef d'établissement.
00:46 Alors peut-être racontez-nous un petit peu comment ça s'est passé, pourquoi est-ce
00:51 que vous avez accepté et comment s'est passé le tournage ?
00:55 Alors j'ai accepté parce que c'est avant de parler d'émission de télévision, je
00:59 pense que c'est une expérience sociologique qui est tout à fait extraordinaire.
01:03 Tout simplement parce que de prendre le temps de s'interroger sur l'école de la République
01:08 aujourd'hui dans ses fondations, c'est avoir la possibilité de comprendre comment elle
01:14 fonctionne aujourd'hui.
01:15 Vous voyez, il y a plein de questions qu'on se pose actuellement.
01:16 En plus, c'est une bonne période pour s'interroger sur tout ça.
01:19 Et voilà, je pense qu'on ne peut savoir comment on avance dans la vie, comment on
01:25 structure les choses pour nos enfants, pour les enfants de la République qu'à partir
01:29 du moment où on sait d'où on vient.
01:30 1880, c'est très jeune l'école de la République.
01:33 Et donc ces élèves ont été… peut-être qu'on peut écouter la bande-annonce pour
01:37 nous mettre dans l'ambiance.
01:39 À l'école, la tenue unique sera expérimentée dès cette année.
01:46 Tenue unique, rapport à l'autorité, éducation civique, valeur des diplômes.
01:50 L'école, c'est là où on apprend des valeurs.
01:52 C'est même indispensable.
01:53 Alors, l'école, est-ce que c'était vraiment mieux avant ?
01:55 Bienvenue à l'école de la République.
01:57 Pour le savoir, M6 a renvoyé dans le passé élèves et professeurs pour une expérience
02:03 inédite.
02:04 Vous avez la chance d'apprendre votre futur métier de femme en foyer.
02:07 D'accord.
02:08 On est en train de se transformer là.
02:09 Garde à vous !
02:10 De 1880 à 1980, revivez 100 ans d'éducation et d'évolution de la société à travers
02:17 4 époques charnières.
02:18 Faire ça, finalement, ça vaut tous les cours sur la guerre.
02:22 Là, nous avons les 4 races.
02:24 J'ai hyper honte de l'enseignement d'avant.
02:26 Quand on connaît son passé, on peut mieux construire son avenir.
02:29 Tenez-vous convenablement.
02:31 L'école a remonté le temps.
02:33 Lundi 19 février à 21h10 sur M6.
02:36 Ce ne sont pas des cours magistraux.
02:39 Il ne faut pas croire qu'on va insister à ça.
02:40 Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de rire.
02:41 Parce que vous êtes, Kaira, transposée aux siècles, même plus que le siècle dernier,
02:48 deux siècles avant.
02:49 Comment vous l'avez vécu et ressenti, cette école ?
02:53 C'était extrêmement intéressant.
02:57 On voit la chance qu'on a actuellement en 2023.
03:00 Que ce soit à peu près de tout, la nourriture, l'éducation, etc.
03:08 Mais il y a aussi des choses où c'était assez strict.
03:11 Surtout en 1980, par exemple, c'était vraiment très strict.
03:15 Donc on voit la chance qu'on a et on se plaint moins de ce qu'on a.
03:21 Mais vous ne voudriez plus de cette autorité ?
03:23 C'était un peu trop pour vous d'avoir des profs très autoritaires, d'aller au coin,
03:29 de se faire taper sur les doigts avec une règle.
03:31 Tout ça, vous n'en voulez plus ?
03:32 Je m'attendais pas à tout ça.
03:39 Je m'attendais pas à ce que ce soit aussi strict.
03:41 On me l'a dit en avance.
03:42 Mais ça m'a vraiment fait bizarre, par rapport à ce qui s'est passé.
03:49 Et puis les cours d'éducation ménagère pour les jeunes filles, ça a été quelque
03:55 chose d'assez étonnant pour vous ?
03:57 Apprendre à coudre, allonger les bébés ?
04:01 C'est sûr que oui, c'est un choc.
04:06 Ça fait un choc, vraiment.
04:07 Mais en fait, je trouve que c'est assez intéressant, c'est juste le contexte qui n'était pas bon.
04:13 C'est-à-dire ?
04:14 Parce que, par exemple, coudre, moi, ça me dérange pas d'apprendre ça à l'école.
04:22 Mais le contexte de "oui, pour vos enfants", là, c'est un peu plus compliqué de la valider.
04:28 La position des femmes.
04:29 Plus concrètement, sur la façon dont vous avez travaillé avec les enseignants, vous
04:34 ne les connaissiez pas.
04:35 Il y a eu un casting très important fait à part d'Emsys.
04:39 Comment ça s'est passé ?
04:40 D'abord, je voudrais revenir juste sur une petite chose.
04:44 Le programme, il est fait pour casser les images d'épinal.
04:46 Typiquement, en 1880, on n'a pas frappé les enfants et on ne frappait pas les enfants
04:51 avec des règles.
04:52 Pourquoi ? Parce que dans l'école de la République, il n'y avait pas de violence.
04:54 Ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas des maîtres qui le faisaient.
04:56 Vous n'étiez pas sur le bout des doigts comme ça.
04:58 Moi, je suis ça.
04:59 Moi, je l'ai eu.
05:00 Peut-être, mais c'était la liberté du maître.
05:01 Et en 1880 ?
05:02 Non, compte.
05:03 Mais en revanche, le programme, il est fait pour casser des images d'épinal.
05:06 Des choses qu'on pense, qu'on croit, qu'on a entendues, qu'on a vues, qu'on a vécues.
05:09 Mais ce n'est pas ce que demandait l'école de la République.
05:11 Après, le casting, il a été fait de manière…
05:15 Pour moi, me concernant, c'est très simple.
05:17 J'ai été contacté sur un réseau social.
05:19 On m'a contacté.
05:20 On m'a demandé si ça m'intéressait.
05:22 J'ai d'abord répondu oui, bien sûr, parce que je trouvais l'expérience super intéressante.
05:25 Après, au niveau de l'emploi du temps, c'était compliqué parce que moi, je suis
05:28 chef de centre.
05:29 Je suis un vrai proviseur.
05:31 J'ai mes élèves.
05:32 Moi, je vais de l'école maternelle au post-bac.
05:34 Donc, quand c'est la période des examens, il n'y a pas de tournage.
05:37 Et puis, la Warner a été très, très attentive à pouvoir faire coller la réalité de mon
05:41 travail avec le tournage.
05:43 Donc, les choses se sont bien ajustées.
05:45 – Est-ce que vous vous regrettez cette époque où les élèves se levaient quand l'institut
05:50 en rentrait, qu'il y avait un respect ?
05:52 Est-ce que ce que réclame actuellement, il y a un peu ce son qu'on entend, le son
05:56 ambiance, c'est avoir le retour de l'uniforme, plus d'autorité ?
06:00 – Je pense qu'il ne faut pas se méprendre sur beaucoup de choses.
06:02 Ce que l'histoire de 1880, 1930, 1950, 1980 nous apprend, c'est que l'école,
06:08 elle respire avec son temps.
06:09 Il ne faut surtout pas l'oublier.
06:11 J'ai envie que les téléspectateurs, les jeunes, les adultes comprennent que l'école,
06:14 elle respire avec son temps et que du coup, il y a des choses qu'on a pu faire à une
06:17 époque qui collaient à une réalité, comme le disait Kira tout à l'heure.
06:20 Moi, ça ne me choquerait pas du tout aujourd'hui qu'on apprenne à nos enfants à coudre.
06:24 Mais en revanche, c'est les garçons et les filles qui doivent apprendre.
06:26 À s'occuper d'un enfant, c'est les garçons et les filles.
06:28 – Peut-être le retour de la cuisine à l'école ?
06:30 – Peut-être que ce serait une bonne chose.
06:31 Ça nous apprendrait peut-être à mieux comprendre quels sont les enjeux alimentaires,
06:36 pourquoi c'est intéressant de défendre, par exemple, comme on l'a entendu récemment,
06:39 l'agriculture raisonnée ou des choses comme ça, peut-être.
06:42 – Sur l'exactitude historique, là aussi, il y a eu un gros travail de fait.
06:48 Il y a Laurent Deutsch qui est la voix off, il a une forme de crédibilité,
06:52 évidemment, historique, mais il fallait être exact dans ce qui était raconté,
06:56 justement, pour mettre à bas les idées reçues ou les clichés sur ces écoles passées.
07:03 C'est pas une télé-réalité, c'est vraiment une expérience sociologique.
07:06 Donc si on veut être sur quelque chose qui permet de s'appuyer
07:09 sur des éléments factuels et contextuels,
07:11 il fallait qu'on ait un professeur d'université à nos côtés,
07:13 M. Kropp, qui nous a aidés, qui nous a accompagnés, qui nous a permis d'y voir clair
07:17 et aussi de faire le choix sur ce qu'on pouvait montrer,
07:21 ce qu'on ne pouvait pas forcément montrer, ce qui allait aussi intéresser
07:24 par rapport à telle ou telle époque.
07:26 – Et si on voit Kéra sur notre Facebook et sur YouTube ce matin,
07:32 Kéra, tu es en survêtement, et donc j'imagine que de temps en temps
07:36 tu vas en survêtement à l'école.
07:37 Est-ce que tu aimerais avoir l'uniforme ?
07:42 – Euh…
07:44 En vrai, moi ça m'intéresse l'uniforme.
07:47 Je sais pas pourquoi, c'est…
07:49 En vrai, je trouve ça assez important, justement, par rapport au grade
07:53 de certaines personnes.
07:54 Ça peut déranger certaines personnes, même peut-être le harcèlement ou quoi.
07:58 C'est souvent des choses comme ça.
07:59 Donc je pense que l'uniforme, ce serait plutôt une bonne idée.
08:03 – Oui, oui.
08:04 Ah oui, donc toi tu serais favorable à ça ?
08:07 – Moi je suis pour l'uniforme, je pense.
08:09 – Ah ouais.
08:10 Qu'est-ce qui t'a le plus marqué dans ce tournage ?
08:12 Qu'est-ce qui a été le plus amusant, j'ai envie de te demander,
08:17 le plus difficile, puisque tu aimerais récupérer des anciennes,
08:22 d'autres époques ?
08:24 – Le plus difficile, je pense, c'était du coup en 1880.
08:29 En fait, j'avais du mal à garder mon sérieux.
08:32 – Eh oui.
08:32 – Pourquoi ? Parce que du coup, quand j'ai vu le directeur
08:36 ou les autres profs vraiment sérieux, avec une tête figée, etc.
08:40 Je sais pas, en fait, ça m'a fait bizarre.
08:42 Du coup, j'avais envie de rigoler, mais en même temps,
08:44 il fallait pas rigoler.
08:46 En vrai, c'était assez compliqué tout ça.
08:49 L'époque qui m'a le plus amusée, c'est en 1980.
08:53 Après justement, c'est parce que du coup, c'était plus,
08:56 on va dire, dans mon mood. Donc, tout était coloré, ça souriait,
09:02 les profs étaient beaucoup plus… – Plus cool.
09:04 – …proches que nous. Avec nous, pardon.
09:08 Donc, je pense que c'est vraiment l'époque qui m'a le plus amusée.
09:10 – Il y a deux soirées, il faut le dire.
09:13 Il y a les deux premières, 1880 et 1930, et puis 1950, 1980.
09:19 Et il y a un grand documentaire qui retrace les 100 ans d'école.
09:22 – Exactement. Oui, tout à fait.
09:23 – Est-ce que vous changeriez l'école ?
09:26 On a vu que Gabriel Attal avait été un peu…
09:30 Enfin, que tout le monde était content qu'il arrive à l'éducation.
09:33 Qu'est-ce que vous avez, vous, envie de changer
09:36 dans cette éducation nationale ?
09:38 – Alors ça, c'est une question très intéressante.
09:42 – Vous avez une heure pour faire votre copie.
09:44 – Je vous remercie, monsieur le professeur.
09:46 Non, non, mais je vais être assez simple.
09:49 Je pense qu'il faut que l'école de la République redevienne
09:50 un ascenseur social. Et puis, il faut qu'on arrête de se diviser
09:54 sur les écoles de l'enseignement catholique, sous contrat,
09:56 avec l'État, parce que c'est du service public.
10:00 Et les écoles publiques, on est tous les deux au service
10:03 d'une cause noble. Le ministère de l'Éducation nationale,
10:06 je le dis souvent, je suis désolé, Kéra, mais ça va être la minute
10:08 un petit peu revendicatrice, mais c'est le ministère
10:11 le plus important de la France. On n'a pas d'ébéniste,
10:15 on n'a pas de médecin, on n'a pas d'aide soignante,
10:16 on n'a pas d'infirmier, on n'a pas d'avocat,
10:18 si on n'a pas une école qui marche, qui fonctionne.
10:20 Ce qui est impératif, à mon avis, peu importe le milieu social
10:23 d'où on vient, c'est de préserver l'école qui doit être
10:25 un ascenseur social. Pour moi, c'est essentiel.
10:27 Et si le programme peut donner envie aux papas, aux mamans,
10:32 aux entreprises, aux institutions de comprendre que l'école,
10:35 depuis 1880, n'a de cesse de former des citoyennes
10:38 et des citoyens au service de la nation, on aura tout gagné,
10:41 je pense, vraiment.
10:42 C'est important, ce message, justement.
10:46 Je pense que c'est essentiel. Aujourd'hui, vous voyez,
10:48 on est dans une société où on dit souvent, en ce moment,
10:50 avant, c'était mieux. Moi, je ne pense pas qu'avant,
10:52 c'était mieux. Avant, il y a des choses extrêmement
10:54 essentielles dont il faut qu'on saisisse,
10:57 vraiment, sans peur, sans complexe.
10:59 Mais il y a aussi énormément de choses qui sont extraordinaires.
11:01 Et je le redis, l'école, elle respire.
11:04 Elle respire avec son temps, elle évolue.
11:05 C'est Laurent Deutsch qui a dit le jour de la conférence de presse
11:08 et il avait parfaitement raison. L'école est jeune.
11:09 L'école de la République est jeune. Il faut qu'on la préserve.
11:12 Il faut qu'on la sauve. Il faut qu'on l'entretienne.
11:14 Il faut vraiment qu'on en ait conscience.
11:15 Et c'est tout le monde qui est concerné, qu'on soit riche ou pauvre.
11:17 C'est un programme très original parce que ce n'est pas le pensionnat de Chavagne.
11:21 Non, ça n'a rien à voir.
11:22 Ça n'a strictement rien à voir.
11:23 C'est vraiment de remettre en immersion des élèves, des enseignants,
11:28 improviseurs.
11:29 Il n'y a rien de prévu, si vous voulez.
11:31 Enfin, je me permets, mais vous voyez, de temps en temps,
11:32 il y a des gens qui vont peut-être dire que c'est préfabriqué.
11:35 Moi, je n'ai pas vu, Kéra peut le dire,
11:37 je n'ai pas vu les élèves avant.
11:38 La première scène, Kéra, où on se découvre,
11:40 c'est la scène où je fais l'accueil en 1880 avec ma coupe de cheveux
11:43 tout à fait extraordinaire.
11:46 Mais je ne les avais pas vus avant.
11:46 Je n'avais pas vu mes collègues enseignants avant.
11:48 J'avais travaillé le sujet.
11:49 Chaque enseignant avait travaillé son sujet et on se découvre à ce moment-là.
11:54 Et vraiment, moi, j'ai pris une capsule temporelle
11:58 et je me suis retrouvé en 1880 jusque dans les vêtements.
12:01 C'est vraiment...
12:02 Oui, il y a eu un énorme travail de recherche.
12:05 Sur les bureaux, les vêtements.
12:07 Incroyable.
12:07 Le plumier, moi, je fais la pelle, j'utilise une plume.
12:11 Enfin, voilà.
12:12 Et je n'avais pas eu beaucoup d'indications sur le décor.
12:15 Donc, il y a eu aussi un choc spatio-temporal dans ma tête, dans mon cœur.
12:19 Et c'était très profitable pour l'expérience.
12:21 Comment vous vous êtes retrouvée dans le programme, Kéra ?
12:23 Il y a eu un casting, vous avez répondu ou on est venu vous voir ?
12:27 Pourquoi vous avez été choisie ?
12:28 Pourquoi vous avez dit oui ?
12:31 Moi, j'ai vu...
12:33 Enfin, c'est ma mère plutôt qui a vu, on va dire, assez aléatoirement.
12:36 On nous a envoyé comme ça le casting.
12:40 Puis, bien sûr, j'ai postulé parce que je trouvais ça
12:44 une expérience incroyable.
12:46 Du coup, je l'ai prise, je l'ai faite et on m'a pris.
12:49 Les profs, comme le disait le directeur, on ne les connaissait pas.
12:53 On ne savait pas ce qu'était leur nom.
12:55 On ne savait pas s'ils ne seraient que des filles, que des garçons.
12:58 On n'avait aucune information, vraiment.
13:01 Les vêtements, on n'avait aucune information, vraiment.
13:03 Tout était caché.
13:06 Donc, vous avez vraiment tout découvert au dernier moment.
13:10 Enfin, au fur et à mesure...
13:11 Vos réactions sont naturelles.
13:14 Et vos camarades, après ?
13:16 Comment vous allez la regarder, l'émission ?
13:18 Vous allez la regarder en famille ?
13:20 Il y a une projection que vous avez déjà vue ou pas ?
13:22 Non, non, Kéra et moi, on a vu exactement la même chose.
13:25 On a vu un tout petit bout, ce que chacun a pu voir à la conférence de presse.
13:30 Je pense qu'on est super impatients.
13:31 Enfin, on a très, très envie de voir ce que ça va donner.
13:34 En plus, on sait que Laurent Dutch a fait un gros travail de mise en situation.
13:38 Et ça, c'était utile, vraiment.
13:41 Et moi, je voulais savoir si, justement,
13:45 cette expérience va changer votre regard au quotidien
13:48 dans l'école que vous dirigez.
13:51 Est-ce que ça va avoir une influence sur votre métier, ce programme ?
13:54 Alors, ça l'a déjà.
13:56 Ça a déjà changé.
13:57 Le tournage est terminé et donc, j'ai fait ma rentrée d'une manière habituelle.
14:00 Les gens n'ont pas vu de transformation de M.
14:02 Toussaint après l'émission.
14:04 Mais en revanche, ça m'a transformé intellectuellement et humainement
14:08 en quelque chose d'assez simple.
14:09 Je le redis, mais je vous assure que c'est vraiment important de l'entendre.
14:13 Nous ne sommes que des artisans dans la construction d'un projet qui nous dépasse.
14:18 Vous savez, Jules Ferry, quand il a créé l'école, il n'avait pas tout anticipé
14:22 parce qu'il y avait déjà une école avant lui.
14:23 C'était l'école des précepteurs, l'école dite privée vraiment de l'époque, religieuse.
14:29 Souvent, quand il crée l'école de la République, il crée avec une ambition,
14:32 c'est d'offrir la même chance à tous les enfants de la République.
14:36 Et moi, c'est ce que je me dis.
14:37 Je dirige un collège, un lycée général technologique professionnel et du pôle supérieur.
14:41 J'ai des enfants, j'ai plus de 30% de boursiers aujourd'hui dans mon établissement scolaire.
14:46 J'ai des jeunes gens qui sont issus de milieux extrêmement modestes.
14:50 Mais l'école leur donne une chance qui est la même que celui qui vient d'un milieu plus aisé,
14:54 c'est de se réaliser.
14:55 Pour moi, c'est essentiel.
14:56 Toussaint, on a tous le souvenir d'un professeur ou d'un maître qui nous a marqué ou qui a changé.
15:01 J'ai eu un prof d'histoire formidable et un prof d'allemand horrible.
15:06 Le pauvre.
15:08 Si tu nous écoutes.
15:10 Il mettait des chewing-gums dans les cheveux des gens qui mangeaient des chewing-gums dans son foie.
15:16 Vous avez eu ça ?
15:17 Non, j'ai pas eu ça.
15:18 Merci Kéra et merci Alexandre Toussaint.
15:21 On va vous retrouver donc ce soir sur M6, 21h10.
15:25 L'école a remonté le temps. Merci à vous.
15:28 Merci à vous.
15:29 Sud Radio, le supplément média.
15:32 Le supplément média avec un nouveau médecin.
15:36 Je vous vois Valérie.
15:37 Et rien ?
15:38 Rien, vous m'épaterez toujours.
15:39 Mais voilà, on était en train de parler.
15:42 On est en train de discuter.
15:43 Absolument.
15:44 Avec notre invité Valerian Moulet-Berthot.
15:47 Vous êtes le créateur du média Le Crayon.
15:49 Alors vous allez tout nous dire.
15:51 Moi je suis totalement, comme nos auditeurs, passionnée, intéressée par ce que vous avez lancé.
15:58 Il faut dire que vous êtes jeune, vous avez 26 ans.
16:00 Vous avez créé votre première boîte d'événementiel à 17 ans.
16:03 Revendu à une autre agence à 19 ans.
16:05 Et puis vous avez lancé Le Crayon à 22 ans.
16:08 Plus de 3 millions d'abonnés.
16:10 Avec votre sœur et deux amis.
16:12 Et le but c'est de proposer un média qui soit ouvert à toutes les opinions et toutes les tendances.
16:19 C'est ça ?
16:20 Exactement.
16:21 En fait on voulait profiter de tout ce qui était en train de se passer en ce moment dans la crise de confiance qu'on vivait avec les médias.
16:26 Et en plus nous on est nés un peu pendant la période Covid.
16:29 Donc ça a été renforcé à ce moment là pour tout un tas de raisons qu'on ne commentera pas ici.
16:33 Et du coup nous on s'est juste dit, est-ce qu'il va encore rester un bastion où on peut vraiment recevoir très largement
16:38 de l'extrême gauche à l'extrême droite, de très jeunes à très âgés, de très parisiens à très provinciaux.
16:44 Et en fait nous tout notre but c'est de se dire que si jamais les médias n'ont plus d'endroit
16:49 où il y a un peu, on va dire, n'importe qui qui peut réussir à défendre ses idées.
16:53 En fait on n'aura plus d'endroit neutre, ou en tout cas on va dire de plateforme.
16:57 Si je peux prendre une métaphore footballistique, moi je suis fan de foot, on n'est pas l'arbitre nous, on est le terrain de foot.
17:02 Et c'est vraiment ça.
17:03 Et vous pensez qu'il n'y a aucun média qui permet ça ?
17:05 Aujourd'hui assez peu.
17:06 Et on en parlait en off de certains profils qui sont moins invités dans des médias classiques aujourd'hui comme Ron Branco.
17:13 Mais on peut penser aussi à Idrissa Berkane ou à Julien Rochdy, qui sont des gens moins invités aujourd'hui dans les médias mainstream.
17:19 Et en fait aujourd'hui notre but c'est de se dire, aujourd'hui un ministre, quand il va parler dans un média, il va parler face à des journalistes.
17:26 Mais il va rarement parler face à un youtubeur, il va rarement parler face à un militant, il va rarement parler face à un entrepreneur.
17:31 Parce que la typologie des médias telle qu'elle est construite est basée sur des gens qui sont plus experts.
17:36 Là où nous on a voulu revenir à une forme de journalisme citoyen, nous on se prétend pas journaliste,
17:40 on essaye de donner une plateforme d'expression pour qu'il y ait un mélange des idées.
17:44 Quelle différence entre une interview d'un journaliste et d'un entrepreneur ?
17:47 Nous on est en Angogisa, c'est qu'on va faire des débats entre des entrepreneurs et des ministres.
17:52 La différence principale c'est qu'un entrepreneur va vraiment avoir une vision basée sur le terrain et sur son vécu personnel,
17:58 vers lequel beaucoup de gens vont pouvoir s'identifier, à l'inverse d'un journaliste où il va y avoir une forme de vérification des faits,
18:04 une déontologie, qui va du coup amener d'autres sujets. Nécessaires, certes, mais d'autres sujets.
18:08 Et nous on est là pour proposer autre chose. On n'est pas en train de dire que ce modèle avec des interviews de journalistes ne sont pas bons.
18:13 Je pense qu'on voit bien que ce soit Sud Radio, France Inter, RMC, qui a dit de la grande qualité qui est faite.
18:19 On n'y est pas, c'est le cas. On essaye juste de se dire qu'aujourd'hui il est important qu'il y ait d'autres voies qui puissent s'exprimer
18:25 qu'on va dire un peu le triptyque journaliste, chroniqueur, politique, qui aujourd'hui occupe quand même la majorité de l'espace médiatique.
18:31 Mais on invite tout le monde. Par exemple sur Sud Radio, on a à la fois du chef d'entreprise, on a tout le monde.
18:38 Oui mais Sud Radio est une des radios les plus modernes par rapport à ça. Vous êtes sur YouTube depuis pas mal de temps.
18:43 Ça fait longtemps que vous avez fait cette stratégie-là.
18:45 On remercie nos followers, on est à plus de 900 000.
18:47 Et vous avez complètement raison, c'est comme ça que je vous ai même découvert quand j'étais plus jeune.
18:51 Mais comment ça se présente le média ? Ce sont des débats qu'on trouve sur YouTube ?
18:55 Exactement.
18:56 C'est une plateforme, racontez-nous un petit peu.
18:58 Il y a trois types d'émissions qu'on fait aujourd'hui. Il y a l'interview, on va dire plus classique, mais nous on se permet de prendre le temps long
19:05 que je pense Internet permet, donc ça va aller jusqu'à une heure, une heure et demie, parfois même deux heures d'interview.
19:09 Il va y avoir des débats, donc du coup des faces à face. Là on va avoir vraiment le but de faire réunir des gens
19:15 qui ne sont pas seulement des gens en désaccord politiquement ou intellectuellement, mais aussi des gens qui n'ont pas les mêmes univers et les mêmes horizons.
19:21 C'est même parfois, c'est con, mais ça va jusqu'à la tenue vestimentaire, où il va y avoir un costard-cravate face à un jogging,
19:27 où il va y avoir un pull à capuche face à un col roulé. J'exagère à peine, c'est un petit peu de ça.
19:32 - Pardon, mais on a eu ça, moi j'étais sur NCI, je me souviens qu'à l'époque... - Vous étions sur le pôle ?
19:37 - Non, mais j'avais des invités, c'était assez caricatural d'ailleurs, quand on avait, c'était au moment de manifestation,
19:44 on avait les écolos qui arrivaient avec une chemise indienne et le mec de droite qui arrivait avec ses mocs à cinglant et son costard.
19:51 C'est eux-mêmes qui sont caricaturaux dans les débats. Vous avez cité des gens, et Stéphane, un auditeur, dit "mais vous laissez des gens qui racontent des choses fausses,
20:01 alors il n'y a aucune vérification". Vous avez cité Ildissa Berkane, qui n'est pas forcément quelqu'un dont la parole est consensuelle, on va dire.
20:12 - Alors oui, c'est sûr que consensuelle, ce n'est pas le terme, et nous pour le coup... - Consensuelle, c'était pour être gentil. Controversé, on va dire.
20:19 - Nous, déjà, il y a deux choses par rapport à ça. La première, c'est que déjà, nous, on fact-check tout ce qui est dit en post-prod.
20:25 Nous, on ne tourne pas, on ne fait pas de direct, donc du coup, on a missionné, c'est pour ça d'ailleurs qu'on a un énorme travail de post-production pour de vérification de ce qui est dit.
20:33 Et si un message qui est dit est erroné, ou en tout cas prouvé comme erroné, on met des bandeaux pour dire la réalité de ce que c'est.
20:40 Si quelqu'un va dire "38% sur un sondage", alors qu'en fait c'est 12, on va mettre un bandeau pour dire que c'est 12.
20:45 - Oui mais enfin, le message est quand même passé, c'est-à-dire que la contradiction en direct, elle a un intérêt quand même, non ?
20:50 - Oui, je suis complètement d'accord, et elle existe en direct, mais si jamais on ne peut pas vérifier les faits sur le moment, on va la mettre en post-production.
20:57 - Moi, je trouve ça top !
20:58 - Et la deuxième chose par rapport à ça, c'est aussi qu'aujourd'hui, qui peut prétendre aussi avoir la vérité ?
21:03 Je suis désolé de le dire, mais il y a le nombre de fois où des fact-checkings se sont trouvés à se faire débunker derrière.
21:09 Je ne pouvais pas prendre le débat entre Mélenchon et Zemmour, par exemple.
21:12 Ça avait quand même été une énorme risée d'Internet, le fact-checking du débat entre Mélenchon et Zemmour, qui s'est fait débunker à tous les niveaux,
21:21 et par des gens parfois qui sont des cons de Twitter, très peu suivis, et qui ne sont même pas des gens sérieux.
21:26 Parce qu'en fait, je pense qu'aujourd'hui, on est dans une ère de la post-vérité.
21:29 Je ne dis pas qu'on lutte directement contre ça, mais j'ai l'impression que certaines personnes pensent ne pas être, eux, dans la post-vérité.
21:35 Mais la réalité, c'est qu'on prend juste l'exemple du gouvernement.
21:38 Le gouvernement a dit des choses qui se sont retrouvées être fausses plusieurs mois ou plusieurs années après.
21:43 Je ne prends même pas l'exemple de la CIA et de tous les dossiers qui ressortent tous les 15 ans, après avoir dit complètement l'inverse dans les années qui précédaient.
21:52 Tout ça pour dire juste une chose très simple, qui est de se dire, nous, on n'a pas vocation à se dire "on sera l'alpha et l'oméga de la vérité",
21:58 parce que je pense que c'est extrêmement dangereux de se revendiquer être le détenteur de la vérité.
22:02 Nous, on essaye d'aller le plus loin possible au niveau de ce qui a été conclu scientifiquement, journalistiquement ou judiciairement,
22:09 en post-production, pour laisser, au contraire, nos invités dérouler leurs arguments.
22:13 Parce que nous, ce qui nous intéresse vraiment, c'est le débat d'idées.
22:15 Et que, qu'on soit pour ou contre l'euthanasie, pour qu'on soit pour ou contre la pornographie,
22:20 on peut donner toutes les statistiques ou les fact-checking qu'on veut, à la fin, c'est souvent des questions idéologiques.
22:24 Est-ce que le CRION est géré par l'ARCOM ?
22:27 J'entends par là qu'il va y avoir les élections européennes qui vont démarrer,
22:31 et donc ici, à Sud Radio, chaque seconde, chaque minute va être comptabilisée.
22:35 Vous, vous pouvez passer une heure de n'importe qui.
22:38 Nous, on fait absolument ce qu'on veut, et c'est le cas d'absolument tous les médias digitaux.
22:42 Je pense à Hugo Décrypte, Brut, Combini, Thinkerview ou autres.
22:46 Ça n'empêche pas que nous, on s'impose ces règles-là, on a toute une matrice en interne d'équilibre,
22:50 mais cet équilibre-là, on le garde y compris pour des invités qui ne sont pas des politiques élus.
22:54 Simplement parce que nous, notre mission la plus importante...
22:57 Ah non, vous êtes d'accord avec le rapport qui est sorti ?
23:00 C'est-à-dire qu'au CRION, vous êtes d'accord pour que les chroniqueurs soient fichés en fonction de leur opinion ?
23:07 Non, on n'est pas d'accord avec ça. Nous, on le fait.
23:10 Mais on dit pas que tout le monde le sait, vous êtes d'accord ?
23:12 On est d'accord pour nous-mêmes. Nous, on trouve ça très sain qu'il puisse y avoir des médias de gauche
23:16 ou des médias de droite qui donnent la préférence à l'un ou à l'autre.
23:19 Nous, on estime que c'est des médias, pour certains d'entre eux en tout cas, qui sont privés.
23:22 Nous, on n'a pas de règles par rapport à ça et je pense qu'on serait bien maladroit de donner des leçons de morale ou d'éthique par rapport à ça.
23:28 On n'a même pas de carte de presse.
23:30 En revanche, ce qu'on croit, c'est que nous, notre mission d'avoir un média dans lequel n'importe qui,
23:34 qu'on soit de gauche, d'extrême gauche, de droite, d'extrême droite...
23:37 Tout le monde a droit à la parole...
23:38 Exactement, et qu'on puisse se reconnaître dans le CRION.
23:40 Et pour ça, il faut qu'il y ait une rigueur stricte sur la couleur politique des invités, y compris quand ils ne le sont pas.
23:45 C'est quoi votre limite ?
23:46 Notre limite, c'est la loi. Notre limite, c'est ce que va définir la loi.
23:49 Il y avait cette phrase de Tadeï qu'on avait reçue en interview qui avait dit "Quelle était la limite de ce soir ou jamais ?"
23:54 Et nous, on s'est rangé derrière l'idée de Tadeï.
23:56 Moi, ma loi, c'est le ministère de l'Intérieur.
23:58 Si le ministère de l'Intérieur a dit "Ces gens-là, on ne peut pas les inviter légalement", on ne le fera pas.
24:02 En revanche, si jamais on a le droit de le faire, on ne se mettra pas de limite et de barrière morale.
24:06 On se mettra des limites et des barrières de pertinence en fonction de ce qu'on estime.
24:10 Et ça, c'est une rédaction. Aujourd'hui, il y a cinq personnes dans la rédaction.
24:13 C'est des débats aussi en interne. Rédaction, évidemment, plurielle, d'un point de vue des idées.
24:19 Qui sont vos abonnés ? Vous le savez. Qui vous regarde ?
24:20 Oui, exactement. On a globalement trois personas d'abonnés.
24:22 On a le jeune, on va dire de plutôt 18-19 ans, qui rentre dans les études et qui a envie d'avoir un média un petit peu plus, on va dire, profond et pointu
24:32 que les néomédias qui sont parfois un peu trop au contenu court et donc, du coup, on n'a pas le temps de la profondeur.
24:37 On a la personne qui rentre sur le marché professionnel et qui, elle, a envie d'être un citoyen, une citoyenne éclairée,
24:43 envie d'avoir vraiment une compréhension potentiellement elle-même pour construire sa vie, ses choix de partenaire amoureux,
24:48 ses choix de ville où elle vit, ses choix de parti politique, tout simplement.
24:52 Et on a, on va dire, la personne qui a 35-40 ans, qui en a un peu marre après 15 ans de médias, on va dire, mainstream,
24:59 qui a envie de trouver des choses un peu plus underground.
25:01 Et pour le coup, le crayon est, je pense, le plus institutionnel parmi les médias un peu underground.
25:07 - Alors, vous êtes... - On a un coup de vieux, là !
25:10 - Gilles, vous avez posé la question de savoir qui fait le plus d'audience dans vos vidéos.
25:15 - En émission longue, ça a été Juan Branco et en comptant les extraits courts qu'on diffuse sur les autres plateformes de réseaux sociaux,
25:22 ça a été le débat entre un prêtre et une actrice porno, qui sont d'ailleurs devenus amis après le débat,
25:27 qui ont fait un podcast sur le podcast de Lisa De Sierra, donc l'actrice porno,
25:31 et qui ont même, tous les deux, discuté et proposé des amendements sur la loi sur la pornographie qui était discutée à l'Assemblée.
25:36 - Justement, je parlais de coup de vieux, vous pensez que la radio telle qu'on la fait,
25:41 et la télévision telle qu'elle est faite, elle va forcément vers sa chute, vers la fin ?
25:46 - Non, moi je pense pas du tout ça. Je pense que le flux et le direct est très menacé.
25:50 Je pense qu'en revanche, la production radio et télévision n'est pas du tout en danger de mort, très loin de là.
25:56 Il y a des émissions qui font un carton, et je pense que le bon angle, c'est de regarder un peu ce qui se passe sur le digital.
26:01 À quel point une radio, une télé, même un média de presse écrite a un succès sur le digital,
26:06 pour une raison toute simple, c'est que les algorithmes sont optimisés pour que les gens passent le plus de temps sur la plateforme,
26:11 donc s'ils sont optimisés en ce sens, les contenus qui vont être montrés sont les contenus qui marchent.
26:15 Et quand on voit le carton de Sud Radio sur Youtube, de France Inter sur Youtube, de TPMP sur Facebook,
26:21 on a les indications que ce sont des émissions qui, même en replay et même hors de la télévision et du flux,
26:28 seraient des émissions qui fonctionneraient bien. - Certains ont refusé de venir ?
26:31 - Oui, on a toujours. Aujourd'hui, la raison principale pour laquelle les gens refusent de venir,
26:36 c'est le manque de côté institutionnel. C'est-à-dire, en fait, je préférais faire trois matinales de France Inter dans le trimestre
26:42 plutôt que de faire deux matinales de France Inter et un Le Crayon, en gros.
26:45 Mais c'est pour un combat qu'on mène. Aujourd'hui, on a reçu quand même de très beaux invités.
26:49 - Vous avez reçu Elisabeth Born ? - Elisabeth Born, notre ancienne première ministre,
26:53 François Hollande, notre ancien président de la République, des Gaët Elmaleh, des Bob Sinclar.
26:57 On n'est pas du tout un média fait que pour les jeunes, par les jeunes, qui ne parlent qu'aux jeunes.
27:01 C'est pas du tout notre but. Notre but, c'est juste de se dire, on adresse les jeunes parce que c'est là où ils sont,
27:04 c'est les plateformes où ils sont, Instagram, TikTok, LinkedIn, Youtube.
27:08 Et derrière, on essaie de leur proposer un mélange entre des personnalités qui vont être très jeunes.
27:12 On a fait un débat sur le SNU entre deux jeunes qui avaient 18 ans, mais aussi des personnes qui sont beaucoup plus âgées
27:17 et qui ont l'expérience et beaucoup de choses à nous raconter. Je pense notamment à Elisabeth Born, à François Hollande.
27:23 Mais on a reçu aussi des personnalités qui ont cette touche un peu, on va dire, écrivain ou philosophe.
27:28 Et en fait, tout ce but, c'est vraiment de se dire, comment on pousse notre génération à réfléchir ?
27:33 Là où les contenus qui sont beaucoup proposés sont très divertissants, très divertissements.
27:37 Et nous, on essaie de garder cette énergie divertissement, mais dans des contenus un peu plus intellectuels.
27:42 - François Hollande, il ne vous utilise pas pour genre "je fais jeune, je suis sur TikTok, je suis branché".
27:48 - On est ravis qu'il le fasse, sinon on le contredira et on essaiera d'être offensif avec lui. C'est tout le but.
27:52 Tant mieux que ce soit une bonne excuse pour venir.
27:54 - Il change de ton quand il est au crayon par rapport à d'autres médias ou il garde le côté politique ?
27:59 - C'est une bonne question. Il y en a qui le font. Nous, on le voit très bien quand il prépare les émissions.
28:03 Mais je pense qu'il y a aussi une des raisons, c'est qu'en fait, comme on est sur des interviews, comme je vous disais,
28:06 d'une heure, une heure et demie, deux heures.
28:08 - Les gens regardent, vous avez des statistiques, ils écoutent deux heures ?
28:11 - Oui.
28:12 - Sur une interview d'une heure trente par exemple, on va avoir sur, je prends le cas classique, 500 000 vues sur YouTube.
28:18 Il y a une heure trente d'interviews, on va avoir plus de 33% des gens qui ont regardé toute l'interview.
28:23 - Toutes les interviews, oui.
28:24 - C'est quand même beaucoup.
28:25 - Merci à vous Valéran Moulet-Bertheau, créateur du média Le Crayon, donc on vous trouve sur YouTube.
28:31 C'est vous qui aviez aussi lancé Élysée à l'époque où tout le monde s'était...
28:37 - Exactement, rûé sur la pli.
28:39 - S'était rûé sur la pli.
28:40 Bah écoutez, bravo en tout cas jeune entrepreneur.
28:43 - Mais il faut que la jeunesse bouge.
28:44 - Absolument.
28:45 - C'est ce qu'on fait.
28:46 - Absolument.
28:47 Merci à vous dans un instant les débats.
28:48 - Merci beaucoup pour l'invitation.
28:49 - Merci.