Mettez vous d'accord avec Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine, Lucas Veran, adjoint au maire de Neuilly, Alexis Bachelay, maire adjoint à Colombes, Ancien député PS et Matthieu Chaigne, co-fondateur de Délits d'Opinion et auteur de "La Fabrique des solitaires" (Editions de l'Aube)
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-02-16##
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-02-16##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
00:00:05 Le 10h midi avec les débats aujourd'hui, on va parler de la grève à la SNCF, les Jeux Olympiques,
00:00:12 les Français vont-ils enfin se réjouir ? C'est ce que demande Yannick Noah.
00:00:16 Dérive sectaire, l'Assemblée nationale vote la création d'un délit contre les gourous 2.0
00:00:24 et puis de la violence encore et toujours avec cette femme de policier tabassée en Seine-et-Marne.
00:00:30 C'est une agression qui a été commise par des jeunes femmes entre 16 et 20 ans, connues des services de police.
00:00:40 On va en parler avec vous aujourd'hui avec Alexis Bachelet. Bonjour, maire adjoint à Colombes, ancien député PS.
00:00:47 Lucas Véran, bonjour, vous êtes adjoint au maire de Neuilly.
00:00:51 Mathieu Schenck, cofondateur de Daily d'Opinion. C'est quoi votre métier ?
00:00:56 Je suis directeur de la communication et des sciences comportementales d'une grosse scale-up qu'on appelle Liban First.
00:01:03 Vous vous intéressez aux comportements des Français et vous avez publié La Fabrique des solitaires aux éditions de l'Aube.
00:01:12 Et Georges Kuzmanowitsch, qui ne devrait pas tarder à arriver.
00:01:15 Il est toujours en retard.
00:01:17 C'est pas pour balancer, c'est une marque de fabrique. C'est le souverainisme avant-retard.
00:01:21 Ils ont toujours un train de retard.
00:01:24 Attention, ça lui sera répété. Je pense qu'on va lui dire que l'émission a avancé.
00:01:32 Je vois juste, petit, cette anecdotique.
00:01:36 Vous savez, Carla Bruni a publié une photo de Nicolas Sarkozy au Maroc, où elle montre son homme en train de montrer les muscles de ses bras.
00:01:43 Et quelqu'un sur Twitter lui a dit "ok, maintenant, monte la cheville".
00:01:46 Je trouve que ça m'a fait rire.
00:01:48 Il n'a pas encore de bracelet électronique Nicolas Sarkozy, donc il a fait appel de la décision de Big Malion et ça ira en cassation.
00:01:58 Bref, on commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:02:03 Commençons avec vous, Lucas.
00:02:05 Oui, Valérie, un coup de cœur qui sera nuancé d'une pointe de doute,
00:02:10 c'est effectivement sur l'inauguration d'un centre de recherche en intelligence artificielle
00:02:14 avec la venue de Sundar Pichai, le PDG de Google, hier.
00:02:19 Alors, inauguration en grande pompe avec la présence de quatre ministres, de Valérie Pécresse, d'Emmanuel Grégoire pour la Ville de Paris.
00:02:27 Ce qui fait effectivement de la région Ile-de-France et plus spécifiquement de la Ville de Paris,
00:02:32 un centre mondial de l'innovation et de recherche en matière d'intelligence artificielle.
00:02:38 C'est le patron de Google qui le dit, mais derrière cette installation, cette inauguration,
00:02:43 il y a énormément d'initiatives avec effectivement la présence de géants américains.
00:02:47 Meta avait installé, donc Facebook avait installé en 2015, un centre de recherche.
00:02:52 Ce qui est intéressant et la vraie question, c'est ça la pointe de doute et le questionnement pour la suite,
00:02:57 c'est est-ce que finalement, ce ne seront que les géants américains qui s'installeront à Paris pour fédérer, attirer les talents
00:03:04 ou est-ce qu'on sera capable de construire des modèles d'IA français ?
00:03:08 À ce titre-là, il y a plusieurs initiatives.
00:03:11 Q-Tai qui a fait l'objet d'une levée de financement de la famille Saadet, de Xavier Niel et puis d'Éric Schmitt, ex-patron de Google.
00:03:21 Et puis plus récemment, Mistral-IA qui effectivement est maintenant valorisé à plus d'un milliard de dollars,
00:03:28 ce qui en fait une licorne en un temps record.
00:03:30 Donc espérons que demain, les talents qui sont attirés par les géants de la tech américains soient attirés par des initiatives européennes prometteuses.
00:03:39 Vous pensez que c'est possible ?
00:03:40 Oui, je crois qu'on a une fenêtre de tir.
00:03:43 Alors effectivement, OpenAI, les américains ont un temps d'avance, mais c'est vrai que nous avons les meilleures techs en France.
00:03:51 Mistral est aujourd'hui une réussite assez prometteuse.
00:03:54 Bien sûr, l'ensemble des GAFA sont lancés dans la course pour l'IA.
00:03:59 Il y a Lama, tu en parlais avec Meta, il y a effectivement OpenAI avec Microsoft.
00:04:04 Mais c'est vrai que Mistral est une pépite assez prometteuse, soutenue par Xavier Niel qui a injecté, je crois, l'équivalent de plusieurs centaines de millions d'euros pour l'IA à travers différents projets.
00:04:13 On a une carte à jouer et je pense qu'il ne faut pas la lâcher.
00:04:15 On a les meilleurs techniciens, on a les meilleurs scientifiques.
00:04:18 Non, pas de... Oui, Alexis Bachelet, une remarque ?
00:04:21 Oui, juste une remarque, c'est qu'effectivement, je pense que ce qui se joue là à travers l'acquisition de l'intelligence artificielle,
00:04:29 c'est en fait beaucoup plus, simplement, que des enjeux technologiques, économiques et financiers.
00:04:36 Je pense que c'est l'indépendance stratégique de l'Europe, notamment par rapport aux États-Unis.
00:04:40 On voit ce qui est en train de se passer aujourd'hui au cas où Donald Trump redevient président des États-Unis,
00:04:50 l'OTAN se dissout. Au cœur des enjeux stratégiques, il y a, lorsque Manovich va arriver, la question de la souveraineté des Européens,
00:05:00 que ce soit sur le plan militaire, mais aussi économique, industriel et technologique, est un enjeu à mon avis fondamental.
00:05:07 Il faut qu'on se dise que le monde d'aujourd'hui n'est plus le monde d'hier.
00:05:12 Nos alliés américains peuvent demain ne plus être nos alliés. Ce sera toujours des partenaires, mais ça peut ne plus être des alliés.
00:05:18 Dans ce cas-là, c'est toujours l'enjeu de continuer à construire une Europe puissance,
00:05:23 entre un bloc asiatique mené par la Chine, qui fera de cadeaux à personne, et les États-Unis, aux propensions isolationnistes qui n'ont jamais été aussi fortes aujourd'hui.
00:05:33 - Pour aller dans votre sens, Alexis, au milieu de tout ça, il y a ce qu'on appelle le "soft power", pour que les Français comprennent.
00:05:38 Le "soft power", c'est la capacité d'influencer les comportements, la vision du monde.
00:05:43 Et pour tous ceux qui ont essayé Tchad GPT, Tchad GPT offre aujourd'hui une vision du monde.
00:05:48 Donc, même si ses réponses sont plutôt nuancées, il est en capacité de nous donner des avis extrêmement éclairés,
00:05:55 plus ou moins balancés sur les États-Unis, sur les sujets économiques, sur des entreprises.
00:06:02 Et c'est pour ça aussi qu'il faut qu'il y ait un "soft power" français, pour que la seule vision du monde ne soit pas une vision du monde américaine.
00:06:08 - Oui, à suivre. Effectivement, c'est intéressant de voir cet éclairage.
00:06:13 - Georges Kuzmanovitch vient d'arriver. On faisait remarquer que la République souveraine est toujours en retard. C'est ce qu'a dit Alexis Bachelet.
00:06:18 - Non, vous êtes toujours en retard ! - Ah oui ?
00:06:20 - C'est la deuxième fois. - Non, on remarque.
00:06:23 - Georges vient d'arriver, président Georges Kuzmanovitch. - Bien accueilli.
00:06:27 - Oui, absolument. On le fait remarquer, c'est pas une entrée discrète.
00:06:31 Président de République souveraine. Alexis, c'est un coup de blouse.
00:06:35 Alexis Bachelet, vous êtes triste ce matin. - Oui, je suis triste.
00:06:39 Je suis triste parce que Kylian Mbappé va quitter le PSG.
00:06:43 - C'est vrai que c'est l'information du jour. - En tant que...
00:06:48 - Fan du PSG ? - Non, de football.
00:06:50 En Ile-de-France, le club le plus emblématique aujourd'hui à Paris, en région parisienne,
00:06:59 même s'il ne faut pas oublier le Red Star et d'autres clubs, c'est quand même le Paris Saint-Germain qui est en Ligue 1.
00:07:03 Et il y avait une star quand même dans cette équipe.
00:07:08 J'étais au Parc des Princes encore pour le 8e de finale de Ligue des Champions.
00:07:12 Et s'il n'y avait pas Mbappé dans cette équipe, c'est compliqué.
00:07:15 Donc là, il s'en va. C'est un peu attendu.
00:07:20 On savait qu'il n'avait pas re-signé, il est en fin de contrat depuis le 1er janvier.
00:07:23 Il peut signer dans le club qu'il veut. Le Real de Madrid a ouvert grand les portes.
00:07:26 C'est le plus grand club du monde aujourd'hui.
00:07:29 Il veut aller jouer dans le plus grand club du monde. Moi, je ne lui en veux pas.
00:07:32 Mais ce que je trouve triste, c'est qu'il va s'en aller alors que c'est un joueur emblématique.
00:07:38 Et que ça va laisser un vide. La nature a l'air du vide.
00:07:41 On espère quand même que le PSG gardera une certaine capacité à rester compétitif malgré le départ de son joueur emblématique.
00:07:50 - Moi, je suis un foot-x. Je suis le football de loin. - C'est quoi un foot-x ?
00:07:56 C'est quelqu'un qui s'exprime sur un sujet, mais qui ne connaît pas grand-chose.
00:08:01 - Je ne connais pas le terme. - En tant que foot-x, assumé.
00:08:04 Pour moi, l'essentiel était qu'il va rester un grand joueur dans l'équipe de France.
00:08:09 Deux, que le PSG a peut-être été écrasé par Mbappé.
00:08:13 Parce qu'on n'a pas vu de nouvelle génération éclore.
00:08:18 Ça va peut-être donner du champ libre pour d'autres joueurs.
00:08:20 Et troisième élément qui est important. J'ai entendu ce chiffre-là de 200 millions.
00:08:25 Il paraît que le départ de Kylian Mbappé libérait environ 200 millions.
00:08:29 Avec 200 millions, on peut faire une super équipe et recruter d'autres talents.
00:08:35 - D'autres talents... - C'est vrai que...
00:08:40 - En tant que supporter de l'OM... - Non, non.
00:08:43 Pendant longtemps, j'étais supporter parisien.
00:08:45 Je ne suis plus trop le foot, pour être honnête.
00:08:47 Mais j'étais un grand supporter parisien, spécifiquement lors du maintien.
00:08:51 Donc, je n'ai aucun procès en illégitimité sur le sujet.
00:08:54 Mais la vraie question, c'est que depuis l'arrivée de QSI,
00:08:57 l'investisseur qu'a tari dans le PSG depuis 2012...
00:09:02 - 2011. - 2011, donc en fait...
00:09:05 - Trois ans de pointillés. - Non, non.
00:09:07 La précision, effectivement, émerge de toutes les vertus.
00:09:09 Et donc, près de 13 ans après, est-ce que ce départ-là,
00:09:12 finalement, ne vient pas remettre sur le devant de la scène ?
00:09:16 La question, c'est est-ce que Paris a vraiment les ambitions de ses moyens ?
00:09:20 Pas tant en termes de moyens financiers,
00:09:22 mais en termes de culture du club par rapport au FC Barcelone, à la MESA...
00:09:27 C'est vrai que, pour l'instant, il y a cette idée qu'à Paris,
00:09:30 il y a des mercenaires qui terminent leur carrière,
00:09:32 il y a un collectif qui a du mal, parfois, à se faire jour,
00:09:36 où il y a effectivement, et c'est ce que vous disiez,
00:09:38 parfois des individualités, on se souvient des frasques de Neymar,
00:09:41 qui finalement surplombent l'identité d'un club
00:09:44 qui, pourtant, est très riche depuis la création en 1970.
00:09:47 - Georges ? - Non.
00:09:49 - Bon, pas d'avis. Très bien.
00:09:51 Mais les auditeurs qui me disent, franchement...
00:09:53 - Je ne sais pas si c'est Paris ou le Qatar.
00:09:55 - Il n'y a pas plus grave, mais c'est un vrai sujet de société,
00:09:57 c'est la une du parisien.
00:09:59 - On aurait pu parler de l'Ukraine, mais c'est vrai que les sujets ne sont pas toujours très gais,
00:10:03 on ne va pas faire que des sujets anxiogènes.
00:10:05 - Absolument. On essaye de varier.
00:10:09 Mathieu, vous, c'est un coup de gueule.
00:10:11 - Désolé, je ne vais pas varier, parce que je vais rester à Paris.
00:10:13 Et c'est un coup de gueule contre la mairie de Paris,
00:10:17 qui a lancé en guerre, en croisade,
00:10:19 contre les écoles libres et les écoles privées.
00:10:21 On s'en souvient, elle avait profité de la polémique
00:10:23 ou des acasteras
00:10:25 pour suspendre sa subvention à l'école Stanislas.
00:10:29 Et là, les parisiens ont découvert que,
00:10:31 dans une astérix de 180 pages,
00:10:35 dans le PLU,
00:10:37 elle avait décidé de pastiller
00:10:39 7 établissements parisiens privés.
00:10:41 Ça veut dire quoi ?
00:10:43 Ça veut dire que ces 7 établissements-là
00:10:45 pourront finalement être transformés
00:10:47 en logements sociaux.
00:10:49 D'aventure, ils faisaient des travaux de rénovation
00:10:51 pour le confort de leurs enfants.
00:10:53 On imagine bien l'épée d'Amoclès
00:10:55 qui pèse sur ces établissements privés,
00:10:57 qui accueillent d'ailleurs une population
00:10:59 qui est mixte, également,
00:11:01 et qui font vivre des arrondissements
00:11:03 en termes de dynamisme.
00:11:05 On aurait préféré qu'à la place de
00:11:09 discussions un peu bidons sur le SUV,
00:11:13 il y ait des vraies discussions sur ces sujets-là.
00:11:15 Veut-on véritablement transformer des écoles
00:11:17 en logements sociaux ?
00:11:19 Et le pire est que la mairie de Paris
00:11:21 ne semble pas voir le problème.
00:11:23 Les établissements n'avaient pas été prévenus,
00:11:25 les parents n'avaient pas été prévenus,
00:11:27 et derrière ça, il y a la liberté de choisir
00:11:29 l'école pour ses enfants.
00:11:31 Heureusement, le sujet n'est pas clos,
00:11:33 parce que le PLU n'a pas été voté
00:11:35 et les parisiens sont en train de se mobiliser.
00:11:37 C'est le sujet que vous connaissez,
00:11:39 ou pas Alexis Bachelet ?
00:11:41 Je suis allé à l'urbanisme,
00:11:43 je fais le PLU dans ma ville.
00:11:45 J'espère que vous le faites en concertation.
00:11:47 D'abord, il y a des concertations
00:11:49 qui sont imposées, obligatoires,
00:11:51 des enquêtes publiques, donc il y a tout un tas
00:11:53 de volets qui permettent aux gens
00:11:55 de s'exprimer s'ils ont des désaccords
00:11:57 avec les orientations qui sont portées
00:11:59 par la municipalité, quelle qu'elle soit.
00:12:01 C'est la même règle partout.
00:12:03 Mais là où je suis un tout petit peu étonné,
00:12:05 c'est d'un point de vue vraiment technique,
00:12:07 c'est que je ne vois pas comment
00:12:09 on peut forcer la mutation
00:12:11 d'établissements scolaires
00:12:13 vers du logement,
00:12:15 même si, à vérifier,
00:12:17 je n'ai pas lu le PLU-I de Paris,
00:12:19 mais bon, je connais le PLU
00:12:21 à Colombes et dans mon secteur,
00:12:23 mais à Paris, je regarde ça de loin,
00:12:25 il peut y avoir des innovations intéressantes
00:12:27 d'ailleurs dans tous les PLU.
00:12:29 En fait, soit
00:12:31 le site appartient
00:12:33 à une congrégation,
00:12:35 à une association,
00:12:37 je ne sais quoi, et ils sont propriétaires,
00:12:39 personne ne peut les forcer à partir.
00:12:41 - Et c'est exactement le problème.
00:12:43 - Personne ne peut les forcer à partir.
00:12:45 Ce qu'éventuellement la ville peut empêcher,
00:12:47 c'est le développement.
00:12:49 C'est-à-dire de les empêcher de faire des travaux
00:12:51 d'agrandissement, par exemple.
00:12:53 Ça, le PLU peut encadrer la constructibilité.
00:12:55 Et donc...
00:12:57 - Je crois que c'est la faille
00:12:59 dans laquelle ils sont rentrés.
00:13:01 - Je trouve que... Enfin, il faudrait vérifier quand même.
00:13:03 Je sais que des fois les gens sont un peu
00:13:05 trompes à s'enflammer
00:13:07 sur certaines dispositions, par ailleurs,
00:13:09 sur des choses assez techniques, d'urbanistes, etc.
00:13:11 Mais je ne vois pas comment, en fait,
00:13:13 on peut chasser
00:13:15 une école privée ou même un équipement en général.
00:13:17 Ça me paraît très compliqué.
00:13:19 - Je crois que, d'ailleurs, la mairie de Paris
00:13:21 ne nie pas du tout le pastillage.
00:13:23 Elle ne le remet pas du tout en cause.
00:13:25 - Franchement, transformer des établissements scolaires en logements,
00:13:27 ça n'a aucun sens.
00:13:29 - Et ils évoquent le fait qu'ils sont rentrés
00:13:31 dans une faille qui est de dire la rénovation.
00:13:33 - Effectivement, dans les écoles, il y a des rénovations.
00:13:35 Ils sont rentrés dans cette faille-là pour dire que s'il y a des rénovations,
00:13:37 à ce moment-là, on aura la possibilité de préempter
00:13:39 ces logements entre 30 % et 100 %
00:13:41 pour en faire des logements sociaux.
00:13:43 - Préempter ces logements, ça veut dire que ces logements existent déjà ?
00:13:45 - Non, préempter, pardon.
00:13:47 - Ces écoles. - Ces écoles pour en faire des logements et des logements sociaux.
00:13:49 - Donc, effectivement, au cas où
00:13:51 l'école ferme...
00:13:53 - Oui. - Techniquement, c'est ça, le sujet.
00:13:55 La préemption,
00:13:57 elle est très encadrée juridiquement.
00:13:59 Une ville ne peut pas préempter un foncier
00:14:01 sans avoir, je parle du contrôle de mon collègue,
00:14:03 sans avoir un intérêt général
00:14:05 à éventuellement s'appuyer sur une
00:14:07 réglementation spécifique. Donc, peut-être,
00:14:09 effectivement, la mairie dit qu'il y a des fonciers, parfois, importants.
00:14:11 Ça peut être des fonciers importants et stratégiques.
00:14:13 Donc, la ville dit, éventuellement, si un jour
00:14:15 cet établissement disparaît, nous, on est acheteurs.
00:14:17 - Et c'est s'il y a des extensions aussi.
00:14:19 Si l'un des établissements
00:14:21 doit réaliser des travaux d'extension,
00:14:23 ce qui arrive régulièrement pour s'adapter
00:14:25 aux normes, il devra convertir
00:14:27 entre 30 % et 100 % de cette
00:14:29 nouvelle surface en logement social.
00:14:31 - Exactement. - Voilà. C'est ce que dit
00:14:33 la mairie de Paris. - La mairie de Paris l'assume.
00:14:35 - Voilà. On se retrouve dans un instant avec vous sur
00:14:37 Sud Radio.
00:14:39 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
00:14:41 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:14:43 - Ça s'est passé sur Sud Radio. - La France paralysée
00:14:45 par la grève des contrôleurs SNCF.
00:14:47 Allemand, vous, vous travaillez en montagne.
00:14:49 C'est un coup dur ?
00:14:51 - Vous connaissez, Patrick, le slogan des montagnards.
00:14:53 Ça s'appelle "La montagne, ça vous gagne".
00:14:55 - Ah oui. - D'accord. Eh bien, nous, les montagnards,
00:14:57 on a envie de dire "Vos grèves, ça nous gave".
00:14:59 - Sud Radio,
00:15:01 parlons vrai.
00:15:03 - Car... - Sud Radio.
00:15:05 Le 10h30, mettez-vous d'accord.
00:15:07 Valérie Expert.
00:15:09 - Et nous avons commencé les débats
00:15:11 déjà aujourd'hui autour de cette table.
00:15:13 Georges Kuzmanovic, président de République
00:15:15 souveraine, Lucas Véran, adjoint au maire de Neuilly,
00:15:17 Alexis Bachelet, maire adjoint
00:15:19 à Colombes et ancien député PS et
00:15:21 Mathieu Chaigne, cofondateur du site
00:15:23 Daily d'Opinion et vous avez publié
00:15:25 "La fabrique des solitaires" aux éditions
00:15:27 de l'Aube et vous êtes un observateur de la société.
00:15:29 On évoquait, on ne va peut-être pas
00:15:31 refaire le débat, mais
00:15:33 la classification
00:15:35 politique des intervenants,
00:15:37 c'est un sujet qu'on a abordé hier avec
00:15:39 François Just,
00:15:41 très compliqué pour certains
00:15:43 de dire, et
00:15:45 encore une fois, vous n'êtes pas monolithique
00:15:47 Alexis, on sait où vous vous situez
00:15:49 puisque vous avez été adhérent
00:15:51 à un parti, mais
00:15:53 pour Georges aussi, mais c'est très
00:15:55 compliqué, je ne vais pas vous demander
00:15:57 vos opinions politiques quand vous arrivez.
00:15:59 - Surtout ce que je trouve compliqué,
00:16:01 c'est que du coup ça met un pot au banc,
00:16:03 énormément de personnalités, titulaires
00:16:05 d'un mandat électif ou non, qui en fait
00:16:07 ont envie de s'exprimer mais qui ne rentrent pas dans une case.
00:16:09 C'est-à-dire que cette
00:16:11 incitation à effectivement ficher
00:16:13 pour équilibrer les temps de parole,
00:16:15 amène chaque média à se poser la question dans sa
00:16:17 programmation, "il faut que je prenne, quelqu'un
00:16:19 est stampillé de telle étiquette", et donc
00:16:21 ça réduit, on va dire, les facteurs
00:16:23 un peu, les profils qui sont peut-être
00:16:25 parce qu'indépendants, plus nuancés
00:16:27 ou plus libres d'expression,
00:16:29 donc je trouve que c'est regrettable.
00:16:31 - C'est vraiment la philosophie d'effectiver...
00:16:33 - C'est une interne grave.
00:16:35 - Oui, Georges Kuzmanovitch, oui.
00:16:37 - S'il y a quelque chose qui résume l'Occident,
00:16:39 quelles que soient nos différences,
00:16:41 c'est le concept de liberté.
00:16:43 - Et on va en parler avec vous parce que c'est...
00:16:45 - Et il est aux Etats-Unis, alors que
00:16:47 c'est un pays où
00:16:49 sur le conflit en Ukraine, il y a beaucoup plus
00:16:51 d'aide d'analyse, sur les conflits
00:16:53 à Gaza, il y a beaucoup plus d'analyse qu'ici,
00:16:55 ils n'interdisent pas des chaînes Télégram
00:16:57 pro-russes, ils n'interdisent même pas
00:16:59 RT. Je prends exprès cet exemple parce que
00:17:01 c'est eux qui fournissent le plus
00:17:03 d'armes en Ukraine, mais parce que
00:17:05 pour eux, la liberté d'expression
00:17:07 est un élément, mais vraiment central
00:17:09 de la démocratie. - Après les Etats-Unis...
00:17:11 - Mais non, mais il y a plein de problèmes, mais
00:17:13 ça ne peut pas fonctionner, en fait, dès qu'on
00:17:15 commence à... Vous avez parfaitement dit,
00:17:17 qui est à gauche, qui est à droite,
00:17:19 qui est un peu un tiers, un quart,
00:17:21 ça va être un flicage de la société,
00:17:23 qui est délirant. - Oui, oui. Mathieu,
00:17:25 vous voulez réagir ? - Et puis c'est totalement à rebours de l'émancipation
00:17:27 des individus et des citoyens eux-mêmes.
00:17:29 Ils se sont affranchis, ces 15 dernières années,
00:17:31 des étiquettes partisanes. Il y a
00:17:33 environ, je dis ça de tête, environ 40%
00:17:35 des gens qui ne se sentent pas proches
00:17:37 d'aucun parti, ni d'aucune étiquette partisane.
00:17:39 Et c'est au même moment où
00:17:41 l'Arkom souhaiterait étiqueter
00:17:43 les intervenants dans les médias.
00:17:45 - Je crois que l'Arkom ne souhaite rien du tout. Je crois que l'Arkom
00:17:47 va être obligé de se pencher sur la question
00:17:49 à cause du Conseil d'Etat et à cause de ce
00:17:51 rapport qui a été fait à la demande
00:17:53 de Reporters sans Frontières.
00:17:55 C'est totalement inapplicable
00:17:57 et...
00:17:59 Non ? Alexis, vous n'êtes pas d'accord ?
00:18:01 - C'est pas que je ne suis pas d'accord mais...
00:18:03 Bon d'abord je...
00:18:05 Je suis un acteur
00:18:07 de ce jeu médiatique puisque moi pendant très longtemps
00:18:09 j'ai essayé d'aller sur ces news
00:18:11 le plus longtemps possible.
00:18:13 J'avoue, un jour j'ai craqué.
00:18:15 C'est vrai qu'à force de faire des plateaux
00:18:17 à 3 contre 1...
00:18:19 Des fois, à la fin on se dit "bah en fait..."
00:18:23 - Ah c'est gladiateur !
00:18:25 - 3 + 1 parce que souvent l'animateur
00:18:27 les journalistes en plus penchent
00:18:29 vraiment et disent et vous reprennent
00:18:31 en disant "bah vous racontez n'importe quoi"
00:18:33 Enfin, il y a Pascal Praud qui est un peu pro
00:18:35 de ce type de formule
00:18:37 mais même quand vous avez un journaliste de seconde zone
00:18:39 à ces news à 23h
00:18:41 le gars il vous coupe...
00:18:43 Donc c'est vrai que... Non mais je veux dire
00:18:45 inconnu par rapport à Pascal Praud pardon.
00:18:47 Ou de seconde partie de soirée Valérie.
00:18:49 Je ne veux pas faire de la peine à la corporation.
00:18:51 Excusez-moi Valérie.
00:18:53 - Non c'est Jean qui ne sent rien.
00:18:55 - Je me bats ma coule.
00:18:57 - C'est un peu ces gens qui ne sont rien.
00:18:59 - Je me bats ma coule.
00:19:01 Excusez-moi amis journalistes, pardonnez-moi.
00:19:03 Continuez à m'inviter. Non j'y vais plus.
00:19:05 Non j'y vais plus franchement parce que j'ai craqué.
00:19:07 C'est vrai. Et puis en plus j'avais envie
00:19:09 de faire autre chose de mes soirées mais ça me regarde.
00:19:11 Mais c'est vrai qu'il y a quand même un sujet.
00:19:13 En fait le problème, je crois, il revient
00:19:15 historiquement au fait que quand on obtient
00:19:17 un droit de diffusion sur un canal
00:19:19 vous avez une espèce de cahier des charges.
00:19:21 Et en fait ce que semblent dire
00:19:23 des juristes, mais le Conseil d'État
00:19:25 c'est quand même d'abord des juristes,
00:19:27 c'est qu'en fait dans le cahier des charges
00:19:29 de CNews comme des autres,
00:19:31 LCI, BFM,
00:19:33 tous les gens qui font de l'information
00:19:35 et qui ont obtenu le droit de diffuser
00:19:37 sur la TNT, ils doivent remplir
00:19:39 le cahier des charges et le respecter.
00:19:41 Bon, visiblement
00:19:43 je crois qu'on est tous d'accord
00:19:45 quoi qu'on pense de CNews pour dire que
00:19:47 CNews penche un peu quand même.
00:19:49 Le respect du pluralisme, bon.
00:19:51 Alors on nous dit "oui mais si, regarde".
00:19:53 Et justement le débat est très intéressant parce que
00:19:55 comment ils contournent le respect du pluralisme
00:19:57 au CNews ? En fait c'est qu'ils invitent
00:19:59 justement des chroniqueurs qui sont "apolitiques".
00:20:01 Sauf que pour l'avoir vécu, quand vous êtes
00:20:03 sur un plateau et que vous avez trois chroniqueurs,
00:20:05 un avocat, un ancien journaliste,
00:20:07 un ancien député, un ancien soci...
00:20:09 Et que systématiquement
00:20:11 ils défendent un peu les mêmes
00:20:13 options autour du plateau.
00:20:15 Donc quand vous êtes un gars de gauche, vous avez un peu
00:20:17 l'impression d'être la grenouille dans l'eau bouillante.
00:20:19 Ben...
00:20:21 Voilà, soit vous acceptez
00:20:23 cette règle du jeu et je regarde
00:20:25 pas souvent CNews mais je vois bien
00:20:27 que quand moi, ça fait un an que j'y vais plus
00:20:29 mais que ça décroît.
00:20:31 Il y a de moins en moins de gens qui sont
00:20:33 de mon périmètre idéologique
00:20:35 au sens large, qui y vont
00:20:37 parce que je pense qu'on a tous à un moment donné
00:20:39 vécu la même expérience.
00:20:41 Et alors ?
00:20:43 Imaginons que maintenant, on se met à sérieusement
00:20:45 regarder qui défend des politiques néolibérales
00:20:47 sur quelle chaîne.
00:20:49 Ça serait comme faisait Chomsky, c'est 95%
00:20:51 contre 5. Quand on défend
00:20:53 les services... Tu le sais très bien.
00:20:55 Quand on défend les services publics, quand on défend
00:20:57 la répartition de la richesse plus juste, ne serait-ce
00:20:59 qu'à l'époque gaullienne, mais on est écrabouillés
00:21:01 à chaque fois par des intervenants
00:21:03 qui défendent le néolibéralisme, les traités
00:21:05 de libre-échange, la Commission européenne,
00:21:07 immédiatement. Je l'en recommande,
00:21:09 je ne semble pas choqué par ce phénomène.
00:21:11 Or, à ce moment-là,
00:21:13 on est en droit d'aller après, en tant que citoyen,
00:21:15 au Conseil constitutionnel ?
00:21:17 - Oui, on fait ça. - Mais Alexi...
00:21:19 - Il y a des gens qui regardent. - Oui, Alexi,
00:21:21 ce que vous décrivez,
00:21:23 certains débatteurs se sont retrouvés
00:21:25 dans votre situation, en ayant une sensibilité
00:21:27 plutôt de droite, sur une chaîne comme
00:21:29 France Info, où ils se sont
00:21:31 retrouvés à 1 contre 4
00:21:33 dans des débats...
00:21:35 - Ce n'est pas les mêmes formats d'émission quand même.
00:21:37 - Si, si, si. - Je sais qu'on aime
00:21:39 bien dire
00:21:41 "oui, alors, il y a des chaînes..."
00:21:43 - Non mais il y a France Inter !
00:21:45 - Le parallélisme ne tient pas. - Pardon ?
00:21:47 - Non, le parallélisme, je trouve que... - Il ne tient pas, je pense.
00:21:49 - Et franchement,
00:21:51 et c'est la réponse,
00:21:53 c'est que, cessons de vouloir
00:21:55 imposer à toutes les chaînes le pluralisme
00:21:57 au sein d'elles, l'important c'est que, dans les
00:21:59 chaînes du paysage audiovisuel français,
00:22:01 chacun puisse y retrouver son compte. Je pense
00:22:03 que chacun a le droit d'avoir une ligne, etc.
00:22:05 Mais le service public... C'est vrai que
00:22:07 il y a parfois des plateaux
00:22:09 qui peuvent,
00:22:11 je comprends votre inconfort,
00:22:13 être assez durs pour les
00:22:15 personnalités qui sont à gauche,
00:22:17 mais je trouve que c'est dommage de les déserter.
00:22:19 - L'Arkom n'avait rien trouvé à redire
00:22:21 sur ces news, et c'est Reporters Sans Frontières
00:22:23 qui a porté
00:22:25 la question devant le Conseil d'État
00:22:27 à partir du rapport de
00:22:29 François Joss qui était chez nous hier.
00:22:31 Donc c'est là où c'est...
00:22:33 - Mais en vrai, c'est un débat qui va s'éteindre
00:22:35 de lui-même, parce qu'on parle de la pluralité
00:22:37 dans les chaînes de télévision
00:22:39 à la radio, mais en fait,
00:22:41 les bulles de filtre qui nous menacent
00:22:43 sont celles qu'on retrouve sur les réseaux sociaux
00:22:45 et qui font qu'aujourd'hui,
00:22:47 la plupart des gens consomment entre 2h et 4h
00:22:49 les réseaux sociaux par jour,
00:22:51 et ils se retrouvent dans des bulles
00:22:53 de pensée totalement homogènes,
00:22:55 où ils ne collent les mêmes pensées convergentes.
00:22:57 Et donc finalement, ce vieux monde
00:22:59 va mourir, malgré nous.
00:23:01 Et c'est là-dessus qu'il faut, je pense, se pencher
00:23:03 pour essayer de casser
00:23:05 ces bulles de filtre qui emprisonnent
00:23:07 les gens dans leur conviction et qui empêchent le dialogue
00:23:09 avec l'autre. - Il y a une référence qui serait intéressante.
00:23:11 En fait, tous ces problèmes viennent de ce qu'on a
00:23:13 depuis longtemps en sciences sociales, en particulier
00:23:15 en France, c'est le soi-disant neutralité axiologique.
00:23:17 C'est-à-dire qu'il faut faire semblant d'être neutre.
00:23:19 C'est bien de Max Weber,
00:23:21 il faut faire semblant d'être neutre. En fait,
00:23:23 personne n'est neutre, et il y a une approche
00:23:25 américaine, c'est Wright Mills
00:23:27 qui la propose, c'est de
00:23:29 pouvoir s'exprimer en disant d'où on parle.
00:23:31 - Oui, ça m'interesse. - Ça s'appelle
00:23:33 une idée éditoriale, et de dire
00:23:35 "Nous, on est droite, on est conservateur,
00:23:37 on est ultra-libéraux, on est libéraux
00:23:39 et très libéraux sur le social,
00:23:41 on est..." Le dire. Une fois que c'est dit,
00:23:43 tout va bien. On peut venir à 1 contre 5, on sait
00:23:45 où on va. Et pas... Tout le monde fait
00:23:47 "Oh non, nous, on est très, très..."
00:23:49 - Oui, mais ce que demande
00:23:51 le Conseil d'État, c'est que tout le monde
00:23:53 dise d'où il parle. Et donc, quand j'ai
00:23:55 posé la question à François Jossier de savoir...
00:23:57 - Et pas aux invités à la télé, aux médias.
00:23:59 - C'est la chaîne éditoriale de la chaîne qui est importante.
00:24:01 - Oui, mais alors ils m'ont dit "Non, non, nous, on touche pas
00:24:03 à la ligne éditoriale, c'est pas notre sujet." Sauf que
00:24:05 c'est le sujet, la ligne éditoriale. C'est le vrai sujet.
00:24:07 Et donc, François Jossier, je lui dis "Mais alors,
00:24:09 comment on va faire ? Comment on va faire ?" Il dit
00:24:11 "Il y a des pistes, donc, soit c'est du déclaratif,
00:24:13 donc je vous demande tous quand vous arrivez, vous êtes de droite,
00:24:15 vous êtes de gauche..." - Non, mais ça, c'est pas possible.
00:24:17 - Oui, mais c'est ce qui...
00:24:19 C'est ce que demande... - Le média lui-même.
00:24:21 - C'est ce que demande l'ArkHomme. - On va devoir remplir un QCM pour savoir qui nous sommes.
00:24:25 - C'est pour ça que ça pourra pas fonctionner comme ça.
00:24:27 - Et le deuxième qui est, pardon pour moi, totalitaire et fascisant,
00:24:31 c'est-à-dire qu'il dit "Bon, je..." - Les mots sont jetés.
00:24:34 - On veut, en deux, les propositions qui sont faites à l'ArkHomme,
00:24:39 les trois pistes, la première c'est le déclaratif.
00:24:41 La deuxième, c'est de regarder si vous avez été dans une manifestation,
00:24:47 si vous avez soutenu un parti, si vous êtes allé...
00:24:51 - Le faisceau d'indices. - C'est le faisceau d'indices.
00:24:53 Bah, pardon, c'est du... - C'est du fécage.
00:24:56 - Je suis d'accord. - C'est du totalitarisme de savoir...
00:24:59 - J'ai un exemple. - On pourrait même regarder l'entourage.
00:25:03 Est-ce que l'entourage les influence ? - Oui, c'est ça.
00:25:05 - République souveraine. Les dernières élections,
00:25:07 les législatives ont fait une note au préfet en disant
00:25:12 "Bon, tous ceux qui sont souverainistes, vous mettez à droite, du côté de Zemmour."
00:25:16 Ordre. Mais les préfectures ont fait un peu ce qu'elles ont voulu.
00:25:19 Ce qui fait que nos candidats sont retrouvés de l'extrême-gauche,
00:25:22 parce que certains des anciens éphibes se sont retrouvés dans le...
00:25:26 Ce qui est émis par le ministère de l'Intérieur, jusqu'à Zemmour.
00:25:29 On avait des candidats qui étaient jetés n'importe où,
00:25:31 puisqu'on avait en face de nous des gens qui réagissaient en disant
00:25:34 "Ah, mais vous parlez de souveraineté, donc c'est de droite."
00:25:36 - Souverainisme de gauche ou de droite ? - Mais...
00:25:38 - Non, mais dans les gauches républicaines.
00:25:40 "Ah oui, mais vous parlez de souveraineté, donc vous êtes de droite."
00:25:43 Non, non, je suis fou. C'est-à-dire qu'il faudrait se décider,
00:25:46 se définir ce qui est de gauche et ce qui est de droite.
00:25:48 - Ça ne marche pas en plus, parce que...
00:25:51 Ce qui est assez pervers dans ce système, c'est que vous avez des gens
00:25:55 qui viennent sur un plateau en disant "Je suis de gauche,
00:25:58 parce que j'ai été adhérent du Parti Socialiste en 2015."
00:26:03 Ils y sont plus. - Comme Bendit.
00:26:05 - Vous les écoutez sur le plateau, ils sont d'accord avec les deux autres
00:26:09 qui sont plutôt à droite, voire à droite de la droite,
00:26:12 mais le gars se revendique de gauche.
00:26:14 Ça ne veut rien dire. Le problème de l'Arkham,
00:26:16 c'est que c'est des mauvaises réponses à un vrai problème.
00:26:18 Le vrai problème, c'est que soit on exige du pluralisme sur tous les médias
00:26:23 parce qu'il y a un cahier des charges et parce que c'est la culture française,
00:26:26 la neutralité, on veut voir du pluralisme,
00:26:29 soit on change ces cahiers des charges et on accepte des médias d'opinion,
00:26:33 qu'il y ait un "fake news" à la française,
00:26:35 qu'il y ait une chaîne... La France Insoumise avait essayé de lancer un média,
00:26:40 bon ils n'étaient pas sur les canaux mainstream,
00:26:42 mais via Internet ça existe aussi.
00:26:44 Il y a plusieurs manières d'aborder le sujet,
00:26:47 mais là, clairement, les réponses de l'Arkham sont bidons.
00:26:49 Ça ne marchera jamais.
00:26:50 - C'est intéressant parce qu'effectivement je ne l'avais pas relevé.
00:26:52 - C'est intéressant.
00:26:53 - Non mais la question par exemple de la création du média par la France Insoumise
00:26:58 répond d'une logique qui en fait condamne un peu leur mode de raisonnement sur ces news.
00:27:03 Ils se disent, finalement, n'estimant pas être justement représentés,
00:27:07 on va nous-mêmes créer un groupe média et maîtrise d'une ligne idéologique
00:27:12 pour faire valoir, essayer de...
00:27:14 - Sur laquelle il n'y aura pas beaucoup de pluralisme.
00:27:16 - Le seul argument qui est invoqué, c'est que l'espace qui est alloué sur ces chaînes,
00:27:24 je ne connais pas les détails, mais est un prêt accordé par l'État pour avoir accès.
00:27:30 - Donc la présence publique se donne le droit d'encadrer tout ça.
00:27:33 - Oui, et ce qui est derrière tout ça, c'est effectivement la fréquence de ces news et de ces huit
00:27:38 qui va être réexaminée et donc d'où des coups de boutoir de part et d'autre en disant...
00:27:44 - Derrière ces hypothèses qu'on ne leur reconduisent pas leur autorisation.
00:27:49 - Ce qui me frappe dans cette affaire, c'est quand même l'amateurisme du patron de Reporters sans frontières
00:27:53 qui est allé à poil chez Pascal Praud se faire exploser parce qu'il n'avait aucun argument
00:27:59 et les arguments hier de François Josse qu'on reçoit régulièrement,
00:28:04 qui sont, me semble-t-il, totalement déconnectés de la problématique.
00:28:10 - Il a dû passer un bon moment.
00:28:12 - Nous on a discuté de façon très courtoise, je lui ai posé des questions factuelles,
00:28:16 mais c'est vrai que quand il me dit "mon rapport a été fait il y a deux ans et j'ai regardé ces news pendant 15 jours",
00:28:23 j'avoue que j'ai ouvert des yeux en me disant "mais le Conseil d'État s'est appuyé sur un rapport qui date d'il y a deux ans,
00:28:28 peut-être que les choses ont piré d'ailleurs depuis deux ans".
00:28:30 - Je suis pas sûr que la diversité soit améliorée sur ces news, je suis pas sûr que ce soit un problème,
00:28:34 mais la diversité n'a pas dû s'améliorer en l'espace de deux ans.
00:28:36 - Bref, on y revient et puis Georges on va parler avec vous aussi de questions de fichage d'une autre sorte et de fichier.
00:28:47 A tout de suite.
00:28:48 - Sud Radio, votre attention et notre plus belle récompense.
00:28:52 - Et Samy nous appelle de Lyon avec cette nouvelle fréquence, le 105.8.
00:28:57 - Moi je vous écoutais déjà depuis pas mal de temps via l'application,
00:29:00 mais maintenant je peux vous suivre partout sur cette nouvelle fréquence.
00:29:03 - Sud Radio, parlons vrai.
00:29:05 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:29:11 - Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi pour commenter l'actualité avec Georges Kuzmanovic,
00:29:17 Lucas Véran, Alexis Bachelet et Mathieu Cheng.
00:29:20 Alors Georges, je vous ai squeezé votre coup de gueule, mais vous allez pouvoir le faire maintenant.
00:29:25 - Vous avez sa coup de gueule que j'ai déjà fait régulièrement ici je crois.
00:29:28 On apprend par le canard enchaîné que EDF n'a trouvé rien de moins intelligent
00:29:35 que de transférer une partie de ses données numériques à Amazon.
00:29:39 - Mais comment, pourquoi ?
00:29:41 - Parce que EDF a énormément, des centaines, des millions de pièces différentes
00:29:47 dans ses 56 centrales nucléaires et tout ça c'est sur papier et il faut numériser
00:29:54 et donc ça a été proposé à Amazon.
00:29:56 C'est la même chose que quand on a envoyé nos données de santé des français à Microsoft
00:30:01 ou qu'on a branché Windows sur le ministère de la Défense.
00:30:05 Ce qui est intéressant c'est qu'on a un président qui parle de tech,
00:30:08 qui fait la French Tech, c'est la...
00:30:10 - On en a parlé quand vous étiez avant d'y arriver.
00:30:13 - Justement, c'est la Startup Nation.
00:30:15 Et bon ça fait 10 ans et on n'a toujours pas de cloud et de système souverain,
00:30:24 numérique, français, pas même européen.
00:30:27 Et donc là, c'est un vrai problème, c'est que...
00:30:30 En même temps c'est là, et je finis là-dessus,
00:30:32 c'est qu'on a une période où on parle beaucoup d'espions russes et d'influences russes.
00:30:36 Souvent dans un grand bordel qui ressemble plus à du marquartisme
00:30:40 que à la traque sérieuse des espions et des influenceurs russes réels.
00:30:46 Par contre, du côté des États-Unis, rien.
00:30:49 Or, il y a un rapport de la DGSI qui vient de sortir,
00:30:52 la DGSI, Direction Générale de la Sécurité Intérieure,
00:30:55 qui explique que, au cas où ça ne se serait pas,
00:30:58 mais normalement on devrait le savoir,
00:30:59 que les États-Unis et les services de renseignement américains,
00:31:02 entre autres la CIA,
00:31:03 par le biais de l'extraterritorialité du droit américain,
00:31:07 pire, nos brevets et nos industries.
00:31:10 Et où ça se fait ? Et c'est nos alliés.
00:31:12 Et quand vous discutez avec des industriels comme ceux d'Airbus,
00:31:17 ils vous disent "oui, les Chinois nous espionnent, les Russes nous espionnent,
00:31:21 maintenant les Indiens s'y sont mis aussi, ils ne font pas que des cheese-nuns,
00:31:24 ils envoient des trucs sur la Lune".
00:31:26 C'est un grand pays, donc ils font de l'espionnage,
00:31:29 mais voilà, on compte.
00:31:31 Mais là, le problème c'est qu'avec les Américains, c'est open bar.
00:31:33 C'est nous qui leur donnons les clés,
00:31:35 et encore une fois, ça vient d'être fait avec EDF, c'est délirant.
00:31:39 - Mais qu'est-ce que... Donc on a donné, si je comprends bien, ces données,
00:31:42 on a transféré ces données à Amazon pour qu'ils puissent les numériser, c'est ça ?
00:31:45 - Oui, c'est ça.
00:31:46 - Alors en théorie...
00:31:47 - Parce qu'Amazon les transmet directement...
00:31:48 - En théorie, dans le cloud, il y a une anonymisation,
00:31:52 on ne donne pas les données telles quelles.
00:31:54 Alors certes, il ne faut pas être naïf, certes,
00:31:56 ils peuvent avoir un accès, ils peuvent détourner,
00:31:59 mais en réalité, il y a des protocoles qui sont assez stricts
00:32:02 qui font que les données qui sont données à Amazon Web Services
00:32:06 sont totalement anonymisées.
00:32:08 - Il y a des règles aux Etats-Unis qui dépendent de leur ministère de l'Intérieur,
00:32:15 le nom m'échappe, par exemple, du DOJ, du Department of Justice.
00:32:19 - Il y a des règles européennes, sont-elles respectées ou non ?
00:32:22 - Si les serveurs d'Amazon sont aux Etats-Unis
00:32:25 et que le DOJ tape à la porte d'Amazon et dit "nous on veut ça",
00:32:28 ils n'en peuvent pas refuser.
00:32:30 - Oui, oui, bon, là, ça sera officiel.
00:32:32 - Et c'est même obligatoire, ils ont même obligation de transmettre
00:32:35 pour laisser la loi sur le "Docule Patritic Act" aux Etats-Unis.
00:32:39 - Mais là, ce n'est pas de l'espionnage.
00:32:41 - Non, mais bon, c'est justement, c'est même pas de l'espionnage,
00:32:45 c'est qu'on donne nous-mêmes.
00:32:46 - On a qui comme acteur français aujourd'hui qui aurait pu gagner ?
00:32:48 - Mais c'est bien le problème !
00:32:49 C'est comme la souveraineté sur le médicament.
00:32:53 On a eu Covid, qu'est-ce qui a été fait ?
00:32:54 Vous connaissez une usine française d'installation de médicaments génériques ?
00:32:58 Non, il n'y en a pas.
00:33:00 On sera pieds et poings liés à la prochaine crise sanitaire.
00:33:03 - Et c'est la bonne question qu'il faut se poser,
00:33:05 parce qu'effectivement, globalement,
00:33:07 gérer la planification et la maintenance des centrales nucléaires,
00:33:10 en fait, on est obligé de le faire.
00:33:11 Et donc, on est obligé d'avoir recours à une solution.
00:33:13 Or, aujourd'hui, de la même dimension qu'Amazon Web Services,
00:33:17 il n'y en a pas.
00:33:18 Alors, pour peut-être abonder dans votre sens,
00:33:20 peut-être que le détricotage et le détourage d'ATOS n'a pas aidé,
00:33:24 mais ce qui est certain, c'est qu'il n'y a pas de solution.
00:33:27 On est obligé de recourir.
00:33:28 - Mais les centrales nucléaires françaises ont fonctionné très longtemps.
00:33:31 - Pour gérer la planification et la maintenance,
00:33:35 visiblement, de ce que je comprends,
00:33:37 c'était un impératif pour gérer la planification et la maintenance.
00:33:40 - Mais tant qu'on n'a pas, on ne fait pas.
00:33:42 - On est d'accord, c'est quand même absurde de transmettre
00:33:48 l'investissement de générations de Français
00:33:51 dans ce qui fait un des éléments de notre force,
00:33:54 des données à une puissance étrangère.
00:33:56 - C'est un impératif pour permettre la planification et la maintenance.
00:33:59 - Mais en soi, c'est dingue.
00:34:01 - Ça ne se fait pas.
00:34:02 - Même si ça permettrait de gagner deux ans en planification.
00:34:05 - C'est comme l'intelligence artificielle.
00:34:07 Tout à l'heure, vous avez des gens américains
00:34:09 qui ont développé des solutions.
00:34:11 Ces solutions, effectivement, ont des positions tentaculaires
00:34:13 sur leur marché respectif.
00:34:15 C'est quoi la réaction de la puissance publique ?
00:34:17 C'est soit l'investissement,
00:34:20 mais on est exsangue en matière de finances publiques.
00:34:23 On saura difficilement mettre, sans les capitaux privés,
00:34:26 des milliards sur la table pour obtenir des enjeux.
00:34:28 - Ça, c'est une défense du gouvernement.
00:34:30 Sous François Hollande, quand son conseiller
00:34:32 était un certain Emmanuel Macron,
00:34:34 et qu'on a installé Ballard,
00:34:36 les militaires, qui ne sont pas tous complètement crétins,
00:34:38 voulaient un système d'exploitation libre,
00:34:41 genre Linux.
00:34:42 - Mais c'est quoi le don ?
00:34:43 - Qu'est-ce qu'on leur a imposé ?
00:34:44 Windows.
00:34:45 En fait, il y a des moyens.
00:34:47 - Mais quel est le rapport avec ça ?
00:34:48 - Le rapport, c'est que ces gens-là,
00:34:50 qui sont au pouvoir depuis plus de dix ans,
00:34:52 transmettent...
00:34:53 - Vous faites une approche globalisante, alors.
00:34:55 Je vous pose la question de l'émergence d'un acteur
00:34:57 qui a les compétences.
00:34:58 - Visiblement, ces gens-là, depuis plus de dix ans,
00:35:00 ne s'intéressent pas à l'émergence d'un acteur français du numérique.
00:35:04 - L'État aurait pu le faire.
00:35:06 - C'est problématique, théoriquement,
00:35:09 le fait de devoir fournir des informations
00:35:12 à AWS, Amazon Web Services,
00:35:15 que malgré l'ensemble des protections européennes,
00:35:17 il est certain que, je ne connaissais pas de dispositif,
00:35:19 si l'administration américaine impose
00:35:21 d'avoir accès aux données,
00:35:22 nous sommes tributaires d'une gestion américaine
00:35:24 que nous ne maîtrisons pas.
00:35:25 Et à côté de ça, nous n'avons pas les acteurs français
00:35:27 capables de pouvoir opérer sur le cloud.
00:35:30 - C'est une députée macroniste
00:35:32 que j'ai écoutée par hasard hier soir sur LCI,
00:35:35 sur l'histoire des espions russes.
00:35:36 - Et tu regardes LCI, quand même ?
00:35:38 - Oui, c'est intéressant, c'est divertissant.
00:35:40 Mais j'ai appris une chose, j'ai vérifié,
00:35:43 elle a constaté que les permanences
00:35:46 d'un grand nombre de députés
00:35:48 avaient des serveurs Huawei.
00:35:50 Mais il faut être débile, en fait.
00:35:52 Ce n'est pas possible.
00:35:53 Ce n'est pas que les Américains,
00:35:54 c'est à un moment donné, mais stop it !
00:35:56 Et on est dans un pays où on avait...
00:35:58 - Le risque, c'est que c'est l'espionnage ?
00:36:00 - Non mais c'est évidemment...
00:36:01 - C'est l'ingérence ?
00:36:02 Non, mais c'est pour qu'on comprenne.
00:36:03 - L'espionnage, l'ingérence,
00:36:05 et piquer des brevets.
00:36:06 Si on nous prend les brevets,
00:36:08 les gens vont faire moins cher
00:36:09 des choses que nos ingénieurs et nos chercheurs
00:36:11 ont mis des années à développer.
00:36:12 - Moi, je suis d'accord.
00:36:13 - Et c'est un problème global, là, vraiment.
00:36:16 Je reviens encore plus loin.
00:36:17 En 2000, on avait des conglomérats en France.
00:36:19 La Compagnie Générale d'Électricité,
00:36:21 dans laquelle il y avait Alstom, Technip,
00:36:23 et entre autres Alcatel.
00:36:24 On était premiers mondiaux.
00:36:27 On a réussi en 10 ans à détruire,
00:36:29 et en 10 ans, on n'a pas réussi
00:36:30 à remonter quoi que ce soit.
00:36:31 Ça veut dire que ceux qui sont au pouvoir,
00:36:34 actuellement, et depuis 10 ans au moins,
00:36:36 ne le veulent pas.
00:36:38 - Il y a eu des alternances politiques, quand même.
00:36:39 - Non, ils ne le veulent pas.
00:36:40 - Oui, mais il y a eu...
00:36:41 - CQFD.
00:36:42 - Mon point est de dire, en fait,
00:36:45 je pense qu'objectivement, autour de la table,
00:36:48 on ne se dit pas "Youpi, tralala,
00:36:50 on donne nos données aux Américains".
00:36:52 - Même Macron pourrait dire ça, mais il ne fait rien.
00:36:54 - Mais personne ne se réjouit de cet état de fait.
00:36:58 L'état de fait, aujourd'hui, c'est que,
00:37:00 typiquement, par exemple, pour beaucoup d'entrepreneurs
00:37:02 qui veulent développer leur service
00:37:04 dans des marchés étrangers,
00:37:05 en fait, un acteur comme AWS
00:37:08 est celui qui a des conditions d'émergement des données,
00:37:11 qui complaille le plus avec les règles
00:37:13 de conformité, de gouvernance des données locales.
00:37:16 Un acteur français n'a pas nécessairement
00:37:19 pris l'ampleur dans les différentes régions du monde.
00:37:23 - C'est ce que vous venez de dire, la DGSI,
00:37:24 alerte sur le fait que les États-Unis
00:37:26 utilisent la compliance qui est relative à leurs lois.
00:37:29 Ce n'est pas nos lois.
00:37:30 On a quand même des gouvernements qui acceptent
00:37:32 que des lois étrangères...
00:37:33 - Non, ce n'est pas les lois américaines.
00:37:34 - Mais bien sûr que si.
00:37:35 - Mais non, je vous parle des lois asiatiques,
00:37:36 sur les marchés, par exemple, indonésiens.
00:37:38 - Oui, parce qu'elles se raccordent tous
00:37:39 sur la compliance américaine.
00:37:40 - C'est compliqué.
00:37:41 - Un autre auditeur me dit que les Chinois ont interdit
00:37:43 les GAFA américains, ils ont développé les leurs,
00:37:45 qui sont aujourd'hui aussi performants.
00:37:46 Il faut juste accepter d'utiliser des outils
00:37:48 moins performants pendant quelques années.
00:37:51 Et c'est vrai qu'on n'a pas...
00:37:52 - Bravo à cet auditeur.
00:37:53 Il devrait être secrétaire d'État, ministre en charge numérique.
00:37:57 - Et un autre me dit qu'on n'a pas assez de...
00:38:01 - Si on revient dans les détails,
00:38:03 il y a des pépites françaises qui naissent.
00:38:05 Et on se rend compte, c'est une capacité d'investissement,
00:38:08 c'est qu'à partir du moment où ces entreprises
00:38:09 atteignent une certaine taille,
00:38:11 on parle de l'univers de la tech,
00:38:13 à ce moment-là, ce sont des capitaux américains
00:38:15 qui ont les capacités de pouvoir leur faire grandir
00:38:18 et que ces grandes entreprises-là,
00:38:20 elles basculent aux États-Unis.
00:38:21 On en a plein d'exemples, notamment Dataiku,
00:38:23 qui est une entreprise de data extrêmement performante.
00:38:25 À partir d'un certain seuil,
00:38:26 elle bascule aux États-Unis.
00:38:27 - Allez, on s'interrompt pour une petite minute
00:38:30 et à tout de suite.
00:38:32 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:38:36 - Le sujet du jour, c'est encore et toujours
00:38:46 la grève à la SNCF, j'ai envie de dire marronnée
00:38:49 à chaque vacances scolaires.
00:38:50 Hélas, ça touche beaucoup de gens,
00:38:53 beaucoup de gens qui veulent prendre le train, partir.
00:38:56 Ce matin, j'ai eu une amie qui part en voiture
00:38:59 parce qu'elle m'a dit "Voilà, j'en ai marre,
00:39:01 je sais qu'à chaque fois, c'est ce qui nous arrive.
00:39:03 D'abord, ça me coûte très cher,
00:39:05 ça nous coûte moins cher en voiture, on a fait le calcul.
00:39:07 L'année dernière, on était cinq, on a payé très cher,
00:39:10 on a été arrêté à Grenoble,
00:39:12 il y a eu un changement de locomotive,
00:39:14 on est resté bloqué cinq heures à la gare.
00:39:16 - Ne parlons pas des sandwichs Wigo
00:39:18 qui coûtent le prix du train.
00:39:20 - Donc, la grève, question qui revient éternellement
00:39:26 avec toujours cette question,
00:39:27 faut-il interdire la grève ?
00:39:29 Ça fait un moment que vous venez sur mes plateaux, Alexis,
00:39:34 je pense que ce débat, on l'a eu des 150 fois.
00:39:38 - Alexis, il doit être pour arrêter de vous dire quoi.
00:39:40 - J'ai envie de dire, je pense que c'est même plus la question
00:39:43 de savoir s'il faut interdire la grève.
00:39:45 La véritable question et le véritable scandale,
00:39:47 c'est est-ce qu'on a encore en face de nous un service public ?
00:39:50 Est-ce qu'on a encore en face de nous un service public
00:39:52 quand les prix, notamment les prix des TGV,
00:39:55 sont inabordables pour une majorité de Français ?
00:39:58 Est-ce qu'on a encore un service public
00:40:00 quand il n'y a plus de service ?
00:40:02 Le train Paris-Limoge, qui est le marronnier,
00:40:04 les TER dans la région Hauts-de-France
00:40:06 avec des défauts énormes en termes de sécurité,
00:40:09 en termes de fréquence,
00:40:12 qui font qu'aujourd'hui, pour les Français,
00:40:14 le compte n'y est pas.
00:40:15 Et à côté de ça, ils payent une fortune.
00:40:18 Ils payent d'où ? Ils payent triple.
00:40:20 Ils payent pour des billets de train qui sont hors de prix.
00:40:23 Ils payent notamment pour le TGV.
00:40:25 Ils payent lorsqu'ils doivent rembourser
00:40:27 les 35 milliards de dettes qui ont été récupérées,
00:40:30 qui sont à nouveau portées par l'État et donc par les citoyens.
00:40:33 Ils payent 20 milliards de subventions chaque année.
00:40:36 Ce qui s'est passé en réalité, c'est qu'on a vécu, sans le dire,
00:40:39 une captation d'un bien public par une minorité.
00:40:43 Il y a une minorité, je ne dis pas tous les agents de la SNCF,
00:40:46 une minorité au sein de la SNCF
00:40:49 qui a capté ce service public.
00:40:52 Et donc, je pense que la question qui doit être posée,
00:40:55 c'est est-ce qu'il ne vaut mieux pas une bonne privatisation
00:40:57 plutôt qu'une mauvaise captation ?
00:41:00 Et je vais un cran plus loin.
00:41:01 Ça ne s'est pas bien passé en Angleterre, la privatisation ?
00:41:04 Est-ce qu'il est normal aujourd'hui qu'il y ait
00:41:07 entre 20 et 40 jours d'absence
00:41:10 par les agents de la SNCF en moyenne ?
00:41:12 Est-ce qu'il est normal qu'il y ait 20% d'augmentation de salaire depuis 2020
00:41:17 et qu'il y ait encore des grèves en décembre 2022 encore aujourd'hui ?
00:41:20 Aujourd'hui, il y a une situation qui n'est plus acceptable par les Français
00:41:24 et je pense que le vrai mot qui doit être posé,
00:41:26 on objectera que les privatisations n'ont pas toujours été efficaces.
00:41:30 Orange, ça s'est fait dans la douleur,
00:41:32 on ne doit pas oublier la souffrance notamment des salariés.
00:41:34 Mais France Télécom a réussi, grâce aux salariés,
00:41:37 à faire une transition dans la douleur.
00:41:39 Il y a des privatisations qui fonctionnent.
00:41:41 Aujourd'hui, on perd sur les deux tableaux avec la SNCF,
00:41:43 on paye extrêmement cher.
00:41:45 Le service est déjà privatisé dans les faits,
00:41:47 parce qu'il est hors de prix, et la qualité de service n'est pas là.
00:41:50 Le Karl Marx des libéraux, il s'appelle Adam Smith,
00:41:52 il a écrit un livre qui s'appelle "Richesses des Nations"
00:41:54 et il n'est pas lu par les libéraux comme les communistes ne lisent pas Karl Marx.
00:41:57 Adam Smith explique très bien que les transports font partie
00:42:00 de ce dont doit s'occuper l'État pour permettre le business.
00:42:04 Et surtout pas privatiser.
00:42:06 Ça s'est fait en Grande-Bretagne, vous l'avez rappelé Valérie,
00:42:08 c'est une catastrophe.
00:42:09 Boris Johnson, qui n'est pas un bolchevique,
00:42:11 a été obligé de renationaliser.
00:42:13 C'est une catastrophe de désintégration totale.
00:42:15 Le fait est que la privatisation et la destruction du service public
00:42:21 est en cours, en particulier par l'acteur, par le gouvernement.
00:42:23 Enfin, il ne fonctionne déjà pas le service public,
00:42:25 donc ça ne marche pas non plus.
00:42:27 Madame Borne, quand elle était ministre du transport,
00:42:30 a mis en place le pacte Ferro-Rivière, voulu par l'Union Européenne,
00:42:33 la privatisation du fret, la fermeture des petites lignes,
00:42:35 et ainsi de suite, la réduction des personnels, le changement des statuts.
00:42:38 Et quand on est face à un gouvernement,
00:42:40 par exemple sur la retraite, si vous vous souvenez,
00:42:43 dit "merde" à 92% des salariés, de droite ou de gauche,
00:42:48 qui n'en veulent pas,
00:42:50 ceux qui ont une arme, ils ont prévenu qu'ils allaient le faire.
00:42:53 Je vous le mets en mille, vous allez voir aux prochaines vacances,
00:42:56 et aux JO, ils ont annoncé "vous ne nous écoutez pas".
00:43:01 Et bien évidemment, ça s'est fait dans la France.
00:43:03 - Vous pouvez demander n'importe quoi à ce tarif-là.
00:43:05 - Oui, mais ce n'est pas n'importe quoi,
00:43:07 c'est le défondrement du système du service public.
00:43:10 - Je ne pense pas qu'ils font la grève en se disant
00:43:13 "j'espère que Karl Marx a été écouté aujourd'hui".
00:43:15 Peut-être, sans doute, mais deux éléments.
00:43:18 Déjà, personne n'a voulu tout privatiser,
00:43:20 en tout cas, moi, ce n'est pas un discours que j'entends.
00:43:23 En revanche, ce qui est certain,
00:43:25 et il y a déjà des exemples,
00:43:27 c'est que, que ce soit Renfe, que ce soit Trenitalia,
00:43:30 qui sont par ailleurs des sociétés détenues par des capitaux publics
00:43:32 d'autres pays européens,
00:43:34 introduire sur un certain nombre de trajets de la concurrence,
00:43:38 ça permet de faire baisser les tarifs,
00:43:40 donc de protéger le consommateur et son pouvoir d'achat.
00:43:43 - C'était vraiment très très visible pour les téléphonies et l'électricité.
00:43:47 - Non, mais je ne parle pas d'une mise en concurrence globale,
00:43:50 parce qu'en effet, le jour au jour...
00:43:52 - Pour la téléphonie, on a des tarifs les moins chers du niveau européen.
00:43:54 - Que ce soit pour les infrastructures,
00:43:56 les coûts de maintenance sont immenses, etc.
00:43:58 Donc en fait, la puissance publique ne peut pas se désintéresser.
00:44:02 Et en revanche, introduire ici et là,
00:44:04 pour permettre même aux acteurs historiques
00:44:06 de gagner en performance opérationnelle,
00:44:08 des bouts de mise en concurrence,
00:44:10 ça, globalement, la RTE...
00:44:12 - Mais il n'y a aucun argument, là, c'est idéologique.
00:44:14 Vous dites que la privatisation c'est bien, parce que ça améliore, mais pourquoi ?
00:44:16 - Non, mais...
00:44:18 - Vous, c'est toujours la privatisation ou la collectivisation.
00:44:21 - Mais non, ce n'est pas la privatisation.
00:44:23 - En fait, il y a des migrés de nuances en fonction des secteurs.
00:44:25 Et le deuxième point, parce que, quand même,
00:44:28 c'est qu'en effet, moi, ce que je crains,
00:44:30 c'est que les Français se détournent du cœur de la SNCF.
00:44:34 Parce que, quand on voit, effectivement, ce qui a été décidé.
00:44:38 Une prive de 400 euros en mars,
00:44:40 qui s'ajoute à 400 euros distribués en 2023.
00:44:42 Une revalorisation de l'indemnité de résidence
00:44:44 à 100 euros minimum dans les territoires comme l'île de France,
00:44:47 où le logement, bien évidemment, coûte cher.
00:44:49 3 000 promotions supplémentaires,
00:44:51 1 000 recrutements en plus cette année,
00:44:53 en plus des déjà 7 500 budgétés sur les postes de contrôleurs.
00:44:56 Je veux dire, c'est qu'effectivement,
00:44:58 les Français qui nous écoutent, a fortiori,
00:45:00 qui ne travaillent pas dans des grandes entreprises,
00:45:02 se disent, en réalité, moi, dans mon quotidien,
00:45:06 je n'ai pas... Alors, je ne joue pas le jeu de la comparaison.
00:45:09 - On parle des cadres de reprise dans les multinationales ?
00:45:12 - Hein ?
00:45:13 - On parle des avantages des cadres dans les multinationales ?
00:45:15 - Non, mais là, c'est pour tout le monde.
00:45:17 - Ah oui ? Non, non, non.
00:45:19 - Et dans les multinationales, il y a des mouvements de grève aussi.
00:45:21 - Ah oui, c'est très, très bon exemple.
00:45:23 - Là, on en est à la privatisation.
00:45:25 Moi, je vous parle de ce week-end et des grèves.
00:45:27 Le problème que j'ai, c'est que les clients,
00:45:30 en regardant les avantages qui ont été obtenus
00:45:33 par la négociation salariale, d'ailleurs,
00:45:35 la CFDT n'annonce pas faire grève,
00:45:37 ils se disent, franchement, on me bousille mes vacances
00:45:40 alors qu'il y a eu des avancées,
00:45:42 et qu'on a l'impression que c'est effectivement
00:45:44 le chantage sans fin, puisqu'il y a ce volet de,
00:45:46 on va dire, un peu de blocage sur le quotidien des Français,
00:45:49 qui fait qu'en fait, il y a une réduction.
00:45:52 - Et je dois dire que dans ce contexte,
00:45:53 le président Farandou est assez courageux,
00:45:55 parce qu'il a eu un discours assez ferme,
00:45:58 oui, le président de la SNCF,
00:46:00 M. Farandou a eu un discours assez ferme
00:46:02 vis-à-vis des équipes de contrôleurs
00:46:05 qui font grève et qui sont minoritaires,
00:46:06 qui d'ailleurs, c'est une émanation
00:46:09 qui ne vient pas à la base des syndicats,
00:46:11 mais qui vient de groupes Facebook
00:46:12 qui ont été récupérés par Sud Rail,
00:46:15 mais c'est une émanation très locale.
00:46:18 - Alexis, la grève à tout prix ?
00:46:21 - Quand on aura remplacé tous les contrôleurs
00:46:23 par des drones programmés avec chaque GBT
00:46:26 qui feront le même travail,
00:46:29 sans jamais faire grève,
00:46:31 on aura réglé le problème.
00:46:33 - Non, mais c'est pas la question.
00:46:34 Mais c'est quoi, c'est la grève à tout prix ?
00:46:35 C'est le droit de grève jusqu'au bout,
00:46:38 avec effectivement un pouvoir de nuisance,
00:46:40 pardon de le dire comme ça,
00:46:41 pour certains plus que d'autres.
00:46:43 Moi, si je fais grève, ça m'a dérangé personnelle.
00:46:45 - Il y a un sujet, non mais...
00:46:46 - Alors attendez, laissez Alexis finir.
00:46:47 - Il y a un sujet, c'est que,
00:46:48 ce qui est quand même intéressant,
00:46:50 c'est d'analyser un petit peu
00:46:52 comment le mouvement se construit.
00:46:54 Il ne passe pas par les syndicats.
00:46:55 Pourtant, les syndicats sont historiquement
00:46:57 assez forts, assez structurés.
00:46:59 À la SNCF, là, c'est des mouvements
00:47:01 entre guillemets "non représentatifs".
00:47:04 C'est des gens sur les réseaux sociaux
00:47:06 qui se regroupent et qui montent une grève
00:47:08 via Facebook ou les boucles WhatsApp,
00:47:11 comme on l'avait vu d'ailleurs
00:47:12 au moment des Gilets jaunes,
00:47:13 où il n'y avait pas de représentativité.
00:47:16 Donc ça, c'est compliqué.
00:47:18 Parce que déjà,
00:47:20 ça veut dire qu'il y a un échec
00:47:22 du dialogue social dans l'entreprise.
00:47:24 Et même les syndicats eux-mêmes
00:47:26 devraient s'interroger sur leur représentativité
00:47:28 si les mouvements les plus durs,
00:47:30 les plus, même, je dirais,
00:47:33 menaçants pour le fonctionnement du service
00:47:35 sont complètement en dehors
00:47:37 de tout champ d'organisation existante.
00:47:40 C'est donc aussi un échec pour la direction.
00:47:42 Que bon, Farandou, il peut dire ce qu'il veut,
00:47:44 mais enfin, à un moment donné,
00:47:45 il va quand même avoir des comptes à rendre.
00:47:47 Et il a déjà des comptes à rendre.
00:47:48 Et ce n'est pas normal, effectivement,
00:47:50 qu'à chaque vacances,
00:47:52 et a fortiori, on parle aujourd'hui des JO,
00:47:55 il y ait un mouvement social
00:47:57 qui perturbe le fonctionnement
00:48:00 et qui met, effectivement...
00:48:02 Pourquoi on parle de privatisation ?
00:48:04 Pourquoi on a ce débat-là ?
00:48:05 Parce qu'effectivement,
00:48:06 il y a des gens qui disent,
00:48:08 c'est simple, il suffit de...
00:48:10 Le problème, si c'était privatisé...
00:48:12 Mais ça a déjà été privatisé.
00:48:13 Non, ça a été ouvert à la concurrence.
00:48:15 Je dis que l'entreprise a déjà été privatisée,
00:48:17 c'est-à-dire qu'elle a été captée
00:48:18 par une minorité qui impose sa loi
00:48:20 et que, par ailleurs,
00:48:21 il y a des tarifs qui font que la SNCF
00:48:23 n'est plus abordable pour une majorité de Français.
00:48:25 Non, mais les tarifs, c'est pas la faute des salariés
00:48:27 qui font grève.
00:48:28 C'est des choix...
00:48:29 En termes d'expérience perçue,
00:48:32 en termes d'expérience perçue,
00:48:34 pour les Français,
00:48:35 aujourd'hui, il y a eu une captation
00:48:37 d'un service qui devait être un service public
00:48:39 et qui ne l'est plus.
00:48:40 Ça, c'est pas la faute des grévistes.
00:48:42 Non, c'est pas la faute des grévistes,
00:48:44 mais il y a quand même juste une parenthèse
00:48:46 de ce que vient de dire Mathieu.
00:48:48 Un auditeur me dit "le train est plus cher que l'avion",
00:48:51 ce qui est vrai,
00:48:52 et le train est devenu inabordable
00:48:54 et les petites lignes ont été abandonnées.
00:48:56 Mais c'est scandaleux !
00:48:58 Qu'est-ce qui reste du service public ?
00:49:00 Mais c'est pas la faute des contrôleurs.
00:49:02 Non, c'est pas la faute des grévistes.
00:49:04 Pardon, c'est pas la faute des grévistes,
00:49:06 mais dans toute entreprise,
00:49:08 il y a une gestion des coûts.
00:49:10 Et pourquoi aucune entreprise
00:49:12 n'accorde 20%
00:49:14 depuis un an et demi d'augmentation
00:49:16 de salaire en moyenne ?
00:49:17 Parce qu'en fait, ça fait exploser les coûts.
00:49:19 Et qu'à un moment donné,
00:49:21 une explosion des coûts,
00:49:23 ça finit par avoir un impact
00:49:25 sur les tarifs des billets.
00:49:27 Parce qu'on a oublié l'histoire sociale
00:49:29 dans ce pays de manière tragique,
00:49:31 le sujet est toujours abordé
00:49:33 de manière à la surface des choses.
00:49:35 Oui, c'est très emmerdant pour les Français.
00:49:37 Ils avaient cru, ils avaient fait chier,
00:49:39 ils avaient cru dans des situations pas possibles.
00:49:41 Il y a les gamins qui pleurent.
00:49:42 C'est un bordel colossal.
00:49:44 Et c'est vraiment merde,
00:49:45 pourquoi ils font ça à ce moment-là ?
00:49:46 Très bien.
00:49:47 Il y avait jusqu'en 1914,
00:49:49 une section sabotage
00:49:51 à la Confédération Générale du Travail.
00:49:53 Non, non, mais attendez, c'est sérieux.
00:49:55 Elle existe encore, hein, visiblement.
00:49:56 Non, non, elle a disparu, bien évidemment.
00:49:57 Elle a disparu au Congrès de 1913.
00:49:59 Et aux États-Unis,
00:50:02 actuellement,
00:50:03 comparé à la France,
00:50:04 c'est là où il y a le plus de jours de grève,
00:50:06 en valeur absolue et en relative.
00:50:08 Parce que il n'y a plus de syndicats.
00:50:11 Les syndicats ont été sabordés.
00:50:12 Et quand vous sabordez les syndicats,
00:50:14 quand vous sabordez les syndicats,
00:50:16 on se retrouve dans des situations loufoques,
00:50:19 que vous ne connaissez sûrement pas,
00:50:21 mais à un moment, les croupiers,
00:50:23 je prends l'exemple,
00:50:24 parce que les croupiers,
00:50:25 ce n'est pas franchement des révolutionnaires boshériques,
00:50:26 de Las Vegas,
00:50:27 ont bloqué la ville pendant deux ans.
00:50:29 Il y a une augmentation à 15 dollars de l'heure
00:50:31 aux États-Unis,
00:50:32 qui a été faite dans les fast-foods,
00:50:34 par des grèves spontanées,
00:50:36 sans aucun contrôle,
00:50:37 il n'y a même plus d'interlocuteur.
00:50:39 On se retrouve dans une situation à gilet jaune.
00:50:41 C'est-à-dire qu'on dégrade tellement,
00:50:45 tellement la situation sociale,
00:50:47 que vous vous retrouvez dans une situation
00:50:49 où il y a des gens qui font des grèves,
00:50:51 alors que les syndicats ne contrôlent rien.
00:50:53 Et on arrivera un jour,
00:50:55 à ce qui se faisait avant, au sabotage.
00:50:57 Et c'est arrivé aux États-Unis,
00:50:58 c'est les célèbres histoires horribles,
00:51:00 des pneus Firestone.
00:51:01 Je vous laisse, à ceux que ça intéresse,
00:51:02 regarder ce qu'il s'est passé avec les pneus Firestone
00:51:04 et les conséquences d'un blocage des grèves.
00:51:07 C'est extrêmement intéressant,
00:51:09 mais je pense que pour faire grève aujourd'hui,
00:51:10 il faut avoir les moyens.
00:51:11 C'est ça qui est terrible.
00:51:12 C'est-à-dire que les intérimaires,
00:51:13 aujourd'hui, je pense que c'est le vrai scandale,
00:51:14 tous les gens qui travaillent dans la France du back-office,
00:51:16 qui a été si bien décrite par Jérôme Fourquet
00:51:18 ou par la Fondation autrement,
00:51:19 cette France-là, qui multiplie les contrats,
00:51:21 les CDD, les intérims,
00:51:23 cette France-là qui souffre,
00:51:24 elle, elle n'a pas la possibilité de faire grève.
00:51:26 Et ça, c'est un scandale encore plus élevé.
00:51:28 On avait un système décrit,
00:51:29 où on avait "voice exit loyalty",
00:51:32 on a le droit de parler, de sortir,
00:51:34 ou d'être loyal à l'entreprise.
00:51:35 C'est le cas de l'état-providence américain, français,
00:51:38 enfin, de nos sociétés.
00:51:39 Or, on a des gens qui sont tellement précarisés,
00:51:42 qui peuvent rien faire de cela,
00:51:44 et vous sortez du dialogue social,
00:51:46 et vous mettez le pays à risque,
00:51:47 par des grèves sauvages ou des sabotages.
00:51:49 - On va y revenir, on marque une pause,
00:51:51 et on se retrouve dans un instant.
00:51:52 Mais pourquoi il n'y a plus de syndicats ?
00:51:53 Pourquoi est-ce qu'il faudrait obliger ?
00:51:55 - Il y en a, les syndicats,
00:51:56 mais ils ne représentent plus la majorité des...
00:51:59 - Pourquoi les gens n'adhèrent plus aux syndicats ?
00:52:01 - C'est pas seulement le mouvement de désocialisation,
00:52:04 c'est aussi les centrales, c'est le syndicat.
00:52:06 - Bon, on parlait des syndicats,
00:52:19 peut-être qu'on peut conclure,
00:52:20 j'aimerais qu'on dise quelques mots des Jeux Olympiques.
00:52:22 Mais pourquoi les gens n'adhèrent plus ?
00:52:24 - Ils vont plus avoir lieu, finalement.
00:52:25 - Peut-être, peut-être.
00:52:26 - Ils sont bloqués, avant même.
00:52:28 - Pourquoi on n'adhère plus aux syndicats ?
00:52:29 Est-ce qu'effectivement il faut les rendre obligatoires ?
00:52:31 C'est la question qu'on a posée ici, cette semaine.
00:52:33 - Il y a beaucoup de questions qui se posent,
00:52:34 mais ce qui est certain, c'est qu'on a l'impression
00:52:35 qu'on vit dans un automatisme de constats,
00:52:38 d'un lent déclin des centrales syndicales
00:52:41 et de l'engagement syndical des Français.
00:52:43 Moi, je pense,
00:52:44 on a une discussion en rentaine sur le sujet avec Georges,
00:52:46 mais qu'effectivement,
00:52:47 les grosses centrales syndicales
00:52:49 s'éloignent du cœur des préoccupations des Français
00:52:51 en privilégiant toujours la confrontation,
00:52:54 l'affrontement,
00:52:55 que ce soit avec les pouvoirs publics,
00:52:56 ou que ce soit avec...
00:52:58 - En parlant de collectivité...
00:52:59 - Les directions générales d'entreprise,
00:53:01 et que, naturellement,
00:53:03 des syndicats,
00:53:05 alors qu'on appelait réformistes,
00:53:06 mais surtout,
00:53:07 qui obtiennent des résultats par le consensus,
00:53:09 par la négociation,
00:53:11 son nature a peut-être généré un nouvel espoir
00:53:13 pour ces Français en recherche de solutions
00:53:15 pour améliorer leur quotidien.
00:53:16 Mais quand on fait le constat que,
00:53:18 avec des opérations à peu coût de sang,
00:53:20 finalement,
00:53:21 il y a très peu,
00:53:22 ou pas du tout à la hauteur,
00:53:24 de leurs attentes,
00:53:26 des faits qui découlent,
00:53:27 on se dit que ces gens-là sont des hableurs,
00:53:30 et donc on s'en éloigne.
00:53:31 - Mais sur la privatisation,
00:53:33 quelqu'un me fait une remarque sur les autoroutes,
00:53:35 en disant que si les autoroutes n'étaient pas privatisées,
00:53:38 on roulerait sur des routes comme des gruyères.
00:53:40 Et c'est vrai que c'est l'exemple en Espagne,
00:53:41 où après 40 ans de privatisation,
00:53:43 les autoroutes,
00:53:44 en tout cas en ce qui concerne la région de Burgos et autres,
00:53:46 ont été nationalisées.
00:53:48 Les autoroutes sont dans un état épouvantable.
00:53:51 Il n'y a plus aucun service,
00:53:53 les routes ne sont pas entretenues.
00:53:54 - Même en France,
00:53:55 il reste encore 12 000 km d'autoroutes.
00:53:58 Mais après, les modèles économiques sont très différents.
00:54:03 Je défends, sur le ferroviaire,
00:54:06 les investissements sont tellement colossaux.
00:54:08 - Surtout que les gens préfèrent le train.
00:54:10 - Il faut vraiment la puissance publique,
00:54:13 que ce soit sur le frais de ferroviaire,
00:54:14 que ce soit sur l'ouverture des...
00:54:15 En fait, par nature,
00:54:17 quand il n'y a pas du trafic,
00:54:20 donc des grands axes touristiques,
00:54:22 c'est une activité qui est un peu déficitaire.
00:54:24 Donc si la puissance publique n'est pas là
00:54:26 pour soutenir cette activité-là,
00:54:28 que ce soit les trains de nuit,
00:54:29 les petites lignes rurales,
00:54:31 en fait, effectivement, on voit une érosion.
00:54:33 Et donc, c'est autant de camions
00:54:36 ou de véhicules qui sont utilisés.
00:54:38 Donc il ne faut pas dire...
00:54:40 - Mais aujourd'hui...
00:54:41 - Oui, c'est vrai, ce qui s'est passé,
00:54:42 c'est autant ce que j'ai envie de dire.
00:54:43 Il y a eu une suppression des petites lignes,
00:54:46 il y a des lignes régionales
00:54:48 qui sont dans un très mauvais état.
00:54:49 - Facilité de transport,
00:54:50 le transport routier...
00:54:52 - On voit exactement le contraire.
00:54:53 La puissance étatique est là,
00:54:54 mais la qualité de service n'est pas là.
00:54:56 - Oui, mais...
00:54:57 - Je...
00:54:58 - L'État, c'est les régions aussi.
00:54:59 - Les JO ont peut-être reconsidéré...
00:55:01 - Les JO, Yannick Noah,
00:55:02 qui trouve que les Français râlent trop,
00:55:04 qu'ils ne sont pas assez enthousiastes,
00:55:06 que le paysage est morne à l'approche des JO.
00:55:11 On ne peut pas dire non plus
00:55:12 que tout ce qu'on nous annonce
00:55:13 soit hyper enthousiasmant.
00:55:15 Vous en pensez quoi des JO, Georges ?
00:55:18 Parce que nous, on a un sondage,
00:55:20 "Il faut que Fille du Ciel" pour Sud Radio,
00:55:22 où ça a été posé.
00:55:23 Vous, personnellement,
00:55:24 avez-vous l'intention de suivre les épreuves
00:55:26 des JO et Paralympiques en 2024 ?
00:55:30 55% disent oui.
00:55:32 La cérémonie, 53%.
00:55:34 Ce qui est...
00:55:35 Voilà.
00:55:36 Donc, vous...
00:55:37 - Pour moi,
00:55:38 je suis un grand fan des JO en général.
00:55:40 - Chez les autres.
00:55:41 - Non, non, pas chez les autres.
00:55:43 Je trouvais ça...
00:55:44 Au contraire,
00:55:45 j'étais pour que ce soit en France.
00:55:48 Mais c'est un révélateur du mal-être
00:55:51 et de l'effondrement de la société
00:55:53 et des problèmes multiples,
00:55:54 au point...
00:55:55 J'ai l'impression,
00:55:56 presque inconsciemment,
00:55:57 c'est une demande,
00:55:58 si on a...
00:55:59 Certains n'ont pas un peu envie
00:56:00 que ça soit bien raté.
00:56:02 Pour Macron, il n'est pas un truc en plus.
00:56:04 "T'es de ta faute."
00:56:05 - Mais il y a peut-être une égo aussi.
00:56:07 - Oui, dans le bouton.
00:56:08 Il y a un caste politique qui est au pouvoir,
00:56:10 une sorte de ras-le-bol face à tous les problèmes.
00:56:13 Et oui, normalement,
00:56:14 ça devrait être dans les écoles,
00:56:16 on devrait être à fond,
00:56:17 on va faire des trucs.
00:56:18 En fait, on n'a pas envie.
00:56:19 Et c'est l'indicateur que le pays est mal gouverné.
00:56:22 - Mais c'est un moment de vérité.
00:56:23 Alors, ça a été souvent dit,
00:56:24 mais il y a une partie des Français,
00:56:26 d'ailleurs, dans le sondage,
00:56:27 c'est assez éclairant,
00:56:28 catégorie populaire des électeurs
00:56:29 qui votent plutôt pour les extrêmes,
00:56:31 qui ont tendance à prendre de la distance
00:56:33 par rapport aux Jeux.
00:56:34 Il n'y a pas du tout à être engagé dans ces Jeux.
00:56:36 Et ce moment de vérité,
00:56:38 c'est est-ce que la France appartient encore
00:56:41 au club des grandes nations ?
00:56:43 Est-ce qu'on est encore capable
00:56:44 d'organiser des grands événements ?
00:56:46 Ou est-ce que les choses,
00:56:47 divulguèrement, vont foirer ?
00:56:48 Est-ce que les transports ne vont pas être au niveau ?
00:56:50 Est-ce qu'il va y avoir des problèmes de sécurité ?
00:56:52 Et je pense que les yeux,
00:56:54 le monde entier aura les yeux braqués sur nous.
00:56:56 Et ce moment de vérité,
00:56:57 ce sera oui, nous sommes encore capables
00:56:59 d'être une grande nation,
00:57:00 ou au contraire, ça va être la confirmation
00:57:01 pour toute une partie des Français
00:57:03 que nous vivons un déclin.
00:57:05 - Est-ce que les hooligans anglais vont tout abîmer ?
00:57:08 - Exactement.
00:57:09 Petite parenthèse,
00:57:10 j'ai le sentiment quand même
00:57:11 qu'il suffit d'une petite étincelle
00:57:12 pour que la joie,
00:57:13 pour que les gens s'enflamment,
00:57:14 pour qu'on vive un grand moment.
00:57:15 Et il faut l'espérer aussi.
00:57:16 - Le sondage n'est pas si mauvais que ça.
00:57:18 Vous, personnellement,
00:57:19 faites-vous confiance ou pas confiance
00:57:20 à notre pays pour organiser
00:57:21 des événements internationaux
00:57:22 comme les JO ?
00:57:24 Oui, 55%,
00:57:26 donc c'est un peu plus d'un Français sur deux.
00:57:28 Alexis, c'est pas mal ?
00:57:29 - Non, c'est pas mal.
00:57:30 Et puis en fait,
00:57:32 je pense qu'on est vraiment
00:57:35 dans la caricature
00:57:38 de l'annonce de catastrophes inévitables.
00:57:43 Parce qu'effectivement,
00:57:44 c'est plus facile de...
00:57:46 Je vais critiquer un peu
00:57:47 la bulle politico-médiatique,
00:57:49 mais surtout médiatique.
00:57:50 C'est plus facile de vendre son journal
00:57:53 ou de faire des émissions
00:57:55 pour raconter tout ce qui va mal.
00:57:56 Les transports, ça ne va pas.
00:57:58 Les infrastructures...
00:57:59 On sera en retard.
00:58:00 Rappelez-vous, déjà,
00:58:01 on nous disait il y a deux ans, trois ans,
00:58:02 il y avait plein d'articles de presse.
00:58:03 "Oh là là, on ne va pas y arriver."
00:58:04 "Les infrastructures, là, il y a du retard."
00:58:06 - Donc c'est de la faute des médias ?
00:58:08 - Oui.
00:58:09 - La Ligue 15, c'est vraiment pas ça.
00:58:10 - Les médias ont une responsabilité écrasante
00:58:12 dans ce climat d'avant-JO.
00:58:15 Il y a une autre manière de dire les choses.
00:58:18 Une manière de dire des choses,
00:58:20 c'est de dire, voilà,
00:58:21 la dernière fois qu'il y a eu les JO à Paris,
00:58:23 c'était en 1924.
00:58:24 Donc il est probable que,
00:58:25 pour notre génération,
00:58:26 c'est la seule fois,
00:58:27 tous les gens qui sont autour d'eux
00:58:28 et tous les gens qui nous écoutent,
00:58:30 quand il y aura les JO la prochaine fois à Paris,
00:58:32 on sera tous morts.
00:58:33 Donc ça veut dire que
00:58:34 c'est l'occasion inespérée
00:58:36 de vivre un événement planétaire
00:58:38 et séculaire.
00:58:39 Ça n'arrive qu'une fois dans le siècle.
00:58:41 Et il y a plein de gens qui nous expliquent
00:58:44 que tout ce qui ne va pas aller,
00:58:45 on ne va pas y arriver,
00:58:46 on est nuls, on n'est pas bons.
00:58:48 La France, regardez,
00:58:49 on est un pays déclassé,
00:58:50 on est un petit pays,
00:58:51 on est une petite puissance,
00:58:52 on n'est plus capable.
00:58:53 Mais ce n'est pas vrai.
00:58:54 Il faut dire que vous êtes bidons.
00:58:55 Tous les commentateurs,
00:58:56 les gens qui d'ailleurs
00:58:57 ne sont même pas les mains dans le cambouis.
00:58:58 Moi, il se trouve que,
00:58:59 si vous voulez,
00:59:00 j'en parle d'autant plus tranquillement
00:59:01 que je suis dans une ville
00:59:02 qui est site olympique.
00:59:03 Et que donc, je vois bien que,
00:59:04 même s'il y a des gens qui râlent
00:59:06 sur les réseaux sociaux
00:59:07 et qui se disent que,
00:59:08 "Oh là là,
00:59:09 comment on va faire
00:59:10 pour sortir de chez nous ?"
00:59:11 Ben oui, c'est vrai,
00:59:12 aux abords des sites olympiques,
00:59:13 il va y avoir des restrictions, etc.
00:59:14 Donc, il y a des gens qui râlent localement.
00:59:15 Mais c'est marginal.
00:59:16 La majorité des gens,
00:59:17 ils trouvent quand même
00:59:18 que c'est une vraie chance
00:59:19 pour notre pays
00:59:20 et pour les villes,
00:59:21 pour Paris,
00:59:22 pour les villes de le 93
00:59:23 qui va bénéficier aussi
00:59:24 d'un tas d'équipements sportifs.
00:59:25 Il y aura un héritage.
00:59:26 Il y a eu une attention particulière
00:59:28 qui a été portée
00:59:29 sur les questions de transport,
00:59:31 même s'il en manquera.
00:59:32 Il y aura quand même énormément
00:59:34 de nouvelles lignes,
00:59:35 de prolongements de la ligne 14,
00:59:37 des améliorations de l'ERERE, etc.
00:59:39 Il y a des choses qui seront mieux.
00:59:41 Et après, ça sera encore mieux
00:59:42 parce qu'au-delà des JO,
00:59:43 il y a des investissements
00:59:44 qu'on n'aurait pas fait
00:59:45 s'il n'y avait pas eu
00:59:46 les Jeux olympiques.
00:59:47 On va en bénéficier dès 2024
00:59:48 et dans les années à venir,
00:59:49 les lignes de transport
00:59:50 vont se faire de toute façon
00:59:51 parce qu'il y a des investissements
00:59:52 qui ont été faits.
00:59:53 Donc finalement,
00:59:54 on se plaint avant d'avoir mal,
00:59:56 alors que finalement,
00:59:57 quoi qu'il arrive,
00:59:58 je dis quoi qu'il arrive,
00:59:59 le bilan sera positif.
01:00:00 Imaginons, même s'il y aurait
01:00:02 des problèmes,
01:00:03 il y en aura sûrement,
01:00:04 mais ce sera moins grave
01:00:05 que ce que racontent
01:00:06 tous les experts en Chambre.
01:00:07 Mais financièrement,
01:00:10 vous voyez Montréal
01:00:12 qui continue de payer
01:00:13 ses JO de plus.
01:00:14 C'est fini ça.
01:00:15 On n'est pas dans ces cas-là.
01:00:16 On a fait des jeux
01:00:17 qui sont quand même
01:00:18 tout au point d'arritélisation.
01:00:19 Et moi, j'en ai eu
01:00:20 pratiquement des 20 dernières années.
01:00:22 On a tiré des leçons d'Athènes,
01:00:23 on a tiré des leçons de...
01:00:24 Oui, c'est vrai.
01:00:25 Alors, Lucas Véran.
01:00:26 Pour le coup, alors,
01:00:28 en fait, moi,
01:00:29 je pense que peut-être
01:00:31 le vice initial,
01:00:32 c'était d'avoir promis
01:00:34 très, très grand
01:00:35 et peut-être d'avoir été éloigné
01:00:37 de ce qu'on était susceptible
01:00:38 de faire.
01:00:39 Mais sans doute,
01:00:40 c'est sans doute un peu
01:00:41 le but du jeu
01:00:42 avec le Covid international olympique.
01:00:43 On avait promis
01:00:44 une cérémonie d'ouverture
01:00:45 à 6 000 spectateurs.
01:00:46 On apprend finalement,
01:00:47 et c'est très bien,
01:00:48 que ça sera capé
01:00:49 à 300 000 spectateurs.
01:00:50 Et en effet,
01:00:52 sur les nouvelles infrastructures
01:00:54 de transport,
01:00:55 il y a un ensemble de retards
01:00:57 qui sont déjà constatés.
01:00:58 Globalement,
01:00:59 et c'est vrai,
01:01:00 c'est une fierté
01:01:01 pour les Franciniens,
01:01:02 pour les Français,
01:01:03 d'accueillir cette compétition.
01:01:04 Je pense qu'on nous vend
01:01:06 tellement la catastrophe générale
01:01:08 qu'au final,
01:01:09 j'ose espérer
01:01:10 que...
01:01:11 Globalement, on pourra
01:01:12 que ça se passe bien.
01:01:13 Voilà, on ne pourra être
01:01:14 qu'aménablement surpris.
01:01:15 Et deuxièmement,
01:01:16 on peut se tromper.
01:01:17 Et par ailleurs,
01:01:18 sur ce côté problématique financier,
01:01:22 je pense que c'est pas
01:01:24 le cœur du sujet
01:01:25 parce qu'énormément
01:01:26 d'investissements
01:01:27 vont bénéficier
01:01:28 sur le très long cours.
01:01:29 C'est-à-dire que
01:01:30 ça a mis globalement
01:01:31 un coup d'accélérateur
01:01:32 sur la ligne 15,
01:01:33 la ligne 16,
01:01:34 la ligne 17
01:01:35 qui va permettre
01:01:36 de se connecter
01:01:37 au réseau historique.
01:01:38 Il y aura le Grand Paris Express
01:01:39 qui permettra
01:01:40 de connecter Orly
01:01:41 en 20 minutes
01:01:42 au cœur de Paris.
01:01:43 Donc, il y a des choses
01:01:44 qui ne sont pas neutres
01:01:45 en termes d'investissement
01:01:46 de long terme.
01:01:47 - Vous ne parlez pas de...
01:01:48 - De fait, ça...
01:01:49 Je ne vois pas pourquoi
01:01:50 ça a échoué.
01:01:51 C'est pas ça le sujet.
01:01:52 C'est l'amorosité.
01:01:53 Moi, j'aime bien le rugby
01:01:54 et j'ai des amis écossais
01:01:55 qui étaient là
01:01:56 pour la Coupe du Monde.
01:01:57 Ils ont dit
01:01:58 "C'est bizarre,
01:01:59 c'est pas très...
01:02:00 C'est triste."
01:02:01 - C'est triste.
01:02:02 - C'est vrai que...
01:02:03 - Je ne suis pas le même
01:02:04 son de clignotant.
01:02:05 - Mais non, vraiment.
01:02:06 Il faut faire une Coupe du Monde
01:02:07 avec des gens qui aiment bien.
01:02:08 Je ne sais pas,
01:02:09 il n'y avait pas d'élan.
01:02:10 Et c'est un peu ça
01:02:11 qui est inquiétant.
01:02:12 C'est l'amorosité.
01:02:13 La Coupe du Monde
01:02:14 a réussi.
01:02:15 Malheureusement,
01:02:16 ils en ont été battus
01:02:17 mais tout trop tôt.
01:02:18 Mais à part ça,
01:02:19 c'est l'amorosité générale
01:02:20 et les gens la voient
01:02:22 de l'extérieur.
01:02:23 J'ai peur qu'ils soient amoroses.
01:02:24 Parce qu'ils ne vont pas réussir à les faire.
01:02:25 - Je pense qu'il y a beaucoup de gens
01:02:26 qui vont partir.
01:02:27 C'est très simple.
01:02:28 - On a vu Anne Hidalgo
01:02:29 et ça c'est...
01:02:30 - Qu'est-ce que tu veux ?
01:02:31 - En plus, je ne suis pas là.
01:02:32 Mais j'ai trouvé quand même un signe.
01:02:33 Elle a dit
01:02:34 "Mais ne partez pas,
01:02:35 c'est une connerie."
01:02:36 Donc en général,
01:02:37 quand on a un propos
01:02:38 aussi affirmé
01:02:39 de la part d'un homme,
01:02:40 c'est qu'il y a peut-être
01:02:41 un soupçon de crainte
01:02:42 qui se cache derrière.
01:02:43 - Et on est content
01:02:44 que Mme Oudéa Castellas
01:02:45 se réjouisse que les bouquinistes
01:02:47 restent sur les quais.
01:02:48 Parce qu'on ne l'avait pas entendu
01:02:49 au moment où les gens protestaient.
01:02:50 Et là, elle est très contente.
01:02:51 Merci à vous.
01:02:52 - Merci.
01:02:53 - Merci à vous.
01:02:54 Tout de suite,
01:02:55 c'est Alexis Poulin
01:02:56 qui sera avec vous.
01:02:58 - Merci à vous.
01:02:59 - Il faut que je reconstruise une image.
01:03:00 - Absolument.
01:03:01 Merci à vous.
01:03:02 Tout de suite,
01:03:03 c'est Alexis Poulin
01:03:04 qui sera avec vous.
01:03:05 ♪ ♪