• il y a 8 mois
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 On va parler spectacle, musique, comédie musicale avec notre invité du jour. Bonjour Roberto Surleo.
00:05 Bonjour Caroline.
00:06 Vous êtes le producteur de "Je vais t'aimer" actuellement au Casino de Paris pour quelques jours encore avant de partir en tournée dans toute la France, dans beaucoup de villes.
00:15 On va en voir quelques-unes s'afficher. "Je vais t'aimer" pour ceux qui ne l'ont pas vu parce que c'est quand même la troisième saison de ce spectacle.
00:21 Et bien il reprend tous les grands tubes de Michel Sardou. Trois saisons, troisième tournée. Comment vous expliquez ce succès ?
00:28 C'est fou, d'autant plus qu'on a démarré en plein Covid, entre deux vagues de Covid.
00:33 Et en fait le succès, c'est déjà ces chansons que tout le monde adore. C'est un patrimoine de la chanson française extraordinaire.
00:40 Et le fait de les avoir utilisées comme un "mamma mia" à la française, c'est-à-dire raconter une histoire qui n'a rien à voir avec la vie de Michel Sardou, plaît beaucoup.
00:48 J'étais encore hier soir au Casino de Paris. J'attends d'y être encore ce soir parce que je vois tellement les gens heureux ensemble dans cette ambiance qui est un peu morose.
00:57 Ces derniers temps, c'est un patrimoine unique et je pense que ce spectacle rend justice à toutes ces chansons.
01:05 Et justement le public, il est plutôt âgé, il est plutôt jeune ? Il est comment ?
01:09 Hier soir, il y avait plein de jeunes et même de très jeunes enfants à fond à regarder. En fait, comme ça marche un peu comme un spectacle sur Broadway,
01:18 il y a beaucoup de changements de décors, beaucoup de chorégraphies. J'ai vu notamment une petite fille que j'ai en tête là, qui était comme ça, qui devait rêver en grand.
01:26 Elle était en famille avec ses parents et je suppose ses grands-parents. Donc ça, c'est génial de réunir les gens.
01:32 Toutes les générations ensemble.
01:34 Et à la base, qui a eu l'idée de monter ce spectacle autour des grands tubes de Michel Sardou ?
01:39 C'est un pote qui m'a dit "tu devrais faire quelque chose avec les chansons de Sardou". Et quand il m'a dit ça, justement j'ai pensé à "Mamma Mia".
01:46 Et tout de suite, j'ai compris que c'était quasiment le seul répertoire qui pouvait autant toucher de personnes, rassembler.
01:54 Et en plus, chacune des chansons raconte une histoire. Donc même pour le metteur en scène qui a écrit le livret, c'était une matière première extraordinaire.
02:02 Alors on a envie évidemment de regarder à quoi ça ressemble. On va voir "La Bandelonce", le spectacle.
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02:57 Alors vous l'avez dit, c'est pas du tout un spectacle sur la vie de Michel Sardou.
03:10 C'est une histoire, l'histoire d'une bande d'amis d'ailleurs qui voyage du Havre à Broadway en passant par l'Irlande.
03:16 C'était pas évident d'ailleurs d'écrire une histoire qui peut rassembler les lacs du Connemara, dans les bals populaires, la France, la maladie d'Avour, la Java.
03:24 C'est très différent comme sujet.
03:25 Mais en fin de compte, on dit souvent pour avoir une bonne communauté musicale, il faut des tubes.
03:29 Et c'est tout le problème. Là on a beaucoup de tubes et en fin de compte c'est encore plus difficile de rassembler des chansons qui n'ont rien à voir les unes avec les autres
03:37 pour pouvoir raconter une histoire. C'est un exercice très compliqué.
03:40 Mais quand ça marche, ça donne "Je vais t'aimer" et c'est vrai que quand on entend ces notes des lacs du Connemara, on en a pour la journée là d'ailleurs.
03:47 Mais ça donne vraiment envie d'y être.
03:50 Et il y a aussi des chansons qu'on connaît un peu moins du Richard de Michel Sardou.
03:53 Oui, un peu comme "Je vole" il y a quelques années dans "La famille Bélier".
03:57 Le metteur en scène, d'ailleurs ce qui m'a fait rigoler avec lui, c'est que quand il a écrit le livret, je lui ai dit "mais il manque une chanson, il est québécois".
04:04 Il me dit "mais quelle chanson, les lacs du Connemara ?"
04:06 Je lui ai dit "mais c'est quoi cette chanson, il ne la connaissait pas ?"
04:10 Je lui ai dit "donc il faut rajouter les lacs du Connemara".
04:12 Et a contrario, il a trouvé des titres que moi je ne connaissais pas et que même Michel Sardou avait oublié quand il est venu voir le spectacle à Caen.
04:19 Il dit "mais il est de moi ce titre, je lui ai dit que vous en avez écrit les paroles".
04:23 Et d'ailleurs il a repris ce titre dans son dernier tour de chant.
04:26 Il a redécouvert des titres qu'il avait oubliés ?
04:28 Oui, qu'il avait oubliés. Il a chanté tellement de chansons et il en a écrit tellement que même lui, on peut lui pardonner d'en oublier quelques-unes.
04:35 Le spectacle lui a plu ?
04:36 Il a adoré, c'est ce qui lui a donné l'envie, et je le dis avec beaucoup de modestie, mais je l'ai vu très ému, avec la larme aux yeux.
04:43 Et ça lui a donné envie de revenir, puisqu'il a chanté ces chansons, il les a écrites et composées, mais ne les écoutait jamais.
04:52 C'est la première fois où il se retrouvait en position de spectateur et il a pris ça comme une claque, il a compris ce que les gens ressentaient.
04:58 Et il a dit à sa femme "ça ne peut pas se terminer comme ça, je repars".
05:02 Michel Sardou, "Qu'on aime ou qu'on n'aime pas", c'est un monument de la chanson française, est-ce que c'est difficile à appréhender pour la nouvelle génération de chanteurs que vous mettez sur scène ?
05:12 Beaucoup ont découvert, ils connaissaient les grands titres, mais certains ont découvert des titres comme "J'accuse", qui parle d'un dictateur, d'écologie, de choses comme ça.
05:20 Et c'est marrant, parce que notamment chez les danseurs, qui aiment plutôt la musique très dansante ou urbaine, ils écoutent en boucle aujourd'hui les best-of de Sardou.
05:29 C'est vraiment ces textes forts.
05:32 Et c'était impressionnant de les interpréter ?
05:35 Je crois qu'on a été tous impressionnés de monter ce spectacle et de les interpréter.
05:40 Le jour où on a été le plus impressionnés, c'est quand on a appris la veille qu'il allait venir voir le spectacle.
05:45 Je peux vous dire que des techniciens, aux chanteurs et aux producteurs que je suis, on était tous un peu terrorisés par sa réaction, parce qu'on sait qu'il ne mentira pas.
05:54 Donc on savait qu'il allait nous dire la vérité. Il y a eu un petit miracle, il est adoré.
05:58 Il a plutôt tendance à dire ce qu'il pense en général.
06:01 Vous êtes au Casino de Paris jusqu'au 11 février, jusqu'à dimanche.
06:06 D'ailleurs, ça avait été écrit à la base pour le Casino de Paris ?
06:09 A l'origine, c'était un spectacle pour ce théâtre-là. Et ça marche tellement fort qu'on revient en mois de septembre.
06:14 Ensuite, entournée dans toute la France, entre le 11 février et le mois de septembre, voici les premières dates qui s'affichent sur votre écran.
06:23 "Je vais t'aimer", la comédie musicale qui reprend tous les tubes de Michel Sardou. Merci beaucoup, Roberto, d'être venu nous en parler.
06:29 parler.
06:29 (musique)

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