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Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00...
00:05Bonjour, Didier.
00:06Bonjour à tous.
00:07Comment ça va ?
00:08Bien. Depuis longtemps.
00:10J'ai retrouvé des archives de l'INA,
00:13où on était ensemble il y a 40 ans.
00:15Ah !
00:16Avec Gilbert Becaud.
00:17Ah oui ?
00:18Ca faisait partie de mes premières télés,
00:21c'était avec vous.
00:22William.
00:23Je suis content de vous revoir.
00:25C'est Johnny qui vient dans votre tête
00:28parce qu'il refuse quoi ?
00:30Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:31Il refuse de Paradis.
00:33Je suis arrivé au Paradis, il n'y avait pas de guitare,
00:36pas de micro, pas de public.
00:38Je suis descendu par un escalier en collimaison.
00:41Je suis arrivé dans la tête de Gustin
00:43et je l'oblige à monter un concert hommage pour moi.
00:46Voilà l'idée.
00:47Comment vous le décrirez, ce spectacle ?
00:49Parce que c'est pas seulement un spectacle d'imitation.
00:52On est d'accord là-dessus.
00:54Oui, c'est une pièce musicale d'humour.
00:57On raconte une histoire,
00:58cette espèce d'amitié improbable
01:02entre une star et un has-been.
01:05Le has-been, c'est qui ?
01:06C'est moi.
01:07Rires
01:09Et à la fin, Johnny, d'ailleurs, dit...
01:12Tu sais, les has-beens,
01:13un has-been, c'est un artiste entre deux succès.
01:16Rires
01:17Et voilà, donc, il m'oblige à...
01:20Ce road trip, il m'oblige à aller voir tous ses copains
01:23et ils choisissent une chanson à chanter.
01:25Ah, c'est ça.
01:27Eddie Mitchell chante
01:28J'ai oublié de vivre.
01:30Renaud chante...
01:31T'as un hommage à Johnny, au fond ?
01:33Oui, complètement.
01:35On va regarder un extrait pour bien comprendre ça.
01:39Non, rien. Il monte un spectacle hommage à Johnny Hallyday
01:42et il voulait que je l'aide, qu'on l'aide tous.
01:45Nous ? Oui.
01:48Johnny est dans ta tête.
01:50Énorme !
01:53Sortir le loup de sa cave
01:56Vous êtes combien dans ma tête, là ?
01:59T'inquiète pas, Eddie. Du calme, calme-toi.
02:02Tu vas appeler, il y aura Cabrel, Jonas,
02:05Eddie Mitchell, Bruel.
02:07Tu vas tous les voir.
02:08Non seulement, mais tu vas boire des coups avec eux.
02:11Allez, en avant, on accélère !
02:13Ah !
02:14Ah !
02:22...
02:26Les pas que tu pénitentiaires
02:32C'est très physique.
02:34Combien vous en maîtrisiez, de voix, à l'époque ?
02:36Il n'y en avait plus d'une 100, 150 ?
02:39Oui, je disais 200, mais bon, après,
02:41il y en a plein qu'on n'utilise plus, qu'on fait moins.
02:44Il faut les redoubler avec d'autres, les nouveaux.
02:47Voilà, c'est ça. Mais bon, ce spectacle-là,
02:49c'est pas une course aux nouvelles imitations,
02:52c'est surtout un spectacle sur la nostalgie, aussi.
02:55Donc, ça fait toujours plaisir de réentendre Coluche,
02:58de réentendre Raymond DeVos ou d'autres chanteurs,
03:02ou Bashung, qui chante du Johnny, c'est...
03:05Voilà, ça fait...
03:06Parce que, oui, c'est ça,
03:08tous vont chanter une chanson qui a un lien avec Johnny Hallyday.
03:11Oui, parce que tous ont eu plus ou moins un lien avec Johnny.
03:14Y compris Lukiny ?
03:16Non, Lukiny veut, lui, absolument être dû.
03:18Je veux absolument être sur le show.
03:21Et en fait, non.
03:22A chaque fois, je le fais partir, tout ça.
03:24Il y a juste qu'à un moment, il est même dans mon frigo.
03:27Il y en a un aussi qu'on a vu pendant les Jeux olympiques,
03:31Philippe Catherine, qui est un comédien, humoriste.
03:33Je dirais que c'est un poète, moi.
03:35Oui, aussi.
03:37Oui, Philippe Catherine aussi, qui chante...
03:39Euh... Comment ?
03:41Il y a des fly-kiss qui traînent sur scène
03:44Et on démonte les projecteurs
03:47C'est pas mal.
03:48J'adore Philippe Catherine.
03:50Il y a des voix, comme tous les imitateurs,
03:53que vous aimez imiter, je suppose, plus que d'autres.
03:57J'ai l'impression que Johnny, pendant longtemps,
03:59ça a été votre chouchou, non ?
04:01Oui, oui.
04:02Parce que c'est vrai que quand on fait un spectacle d'imitation,
04:06il y a des imitations qu'on enlève.
04:08Et puis, il y a des personnages qui, eux, restent tout le temps,
04:11parce que les gens adorent.
04:12Et Johnny, je ne l'ai jamais enlevé de mes tours.
04:15Les voix nouvelles, je ne vous courerai pas derrière,
04:18mais quand elles s'imposent, bon, on les prend.
04:21Oui, voilà.
04:22Comment ?
04:24J'écoutais Philippe Catherine, et puis, paf, c'est venu.
04:27Et là, j'ai rencontré Pierre Demare, j'ai écouté sa voix,
04:30et il m'a...
04:31Et je me suis dit, oh là là, il est imitable.
04:34C'est un bel artiste.
04:35Il m'a appris à l'imiter, donc je suis en train de travailler dessus.
04:39Mais c'est à chaque fois par plaisir.
04:41Mais ça s'imite vite, les nouveaux que vous ne connaissez pas ?
04:44Ou alors, il faut travailler,
04:46ou on prend tout de suite, ou on ne prend pas ?
04:48C'est assez rapide, en général.
04:50C'est très rapide.
04:51Comment est-ce que vous avez pensé de revenir sur scène ?
04:54Vous disiez que vous étiez un has-been.
04:57De revenir sur scène avec un spectacle, j'y retourne, quoi.
05:00En fait, j'avais eu cette idée de Johnny qui ne veut pas mourir,
05:03et je trouvais cette idée assez jolie,
05:06et j'ai appelé mon ami,
05:07qui est auteur et metteur en scène, Eric Bouvron,
05:10qui a fait des mises en scène magnifiques.
05:14J'ai vu ses spectacles, c'est minimaliste,
05:16mais il fait travailler l'imaginaire du public.
05:19Je me suis dit que ce serait bien d'écrire avec quelqu'un comme lui.
05:23On a écrit ce spectacle ensemble, et il l'a mis en scène.
05:26C'est ce qui m'a donné envie de revenir.
05:30Sinon, revenir pour faire un énième spectacle d'imitation, non.
05:33Mais si on a une histoire à raconter,
05:35une jolie histoire, quelque chose de poétique,
05:38avec des arrangements musicaux...
05:40On fait, par exemple, un moment...
05:42Charles Aznavour chante une chanson de Johnny
05:45avec les arrangements de Under Pressure de Queen.
05:48Donc, voilà.
05:49Chaque fois, on fait des mâchettes.
05:51Vous compliquez les choses.
05:52J'adore.
05:54Le fait de dire que je suis un has-been,
05:56je trouve ça assez courageux, gonflé.
05:59Oh, non, mais...
06:01Oui, mais ça ne me dérange pas,
06:03parce que être has-been, ça veut dire qu'on a été...
06:06Mais qui, dans notre métier, a toujours été au top ?
06:10A part Johnny.
06:11Encore Johnny, quand il était à l'armée...
06:13Vous avez continué à travailler ?
06:15Bien sûr, mais on ne vous voit pas dans les médias.
06:18Après, les gens vous disent
06:19qu'il est mort ou qu'il est en retraite ou...
06:22Oui.
06:23Et ce n'est pas le cas.
06:24Ce n'est pas le cas, non.
06:26Vous connaissiez bien Johnny ou pas du tout ?
06:29Je vous raconte ma rencontre avec Johnny.
06:31C'était à la montagne, il neigeait.
06:34Un grand escalier venait à un restaurant.
06:36Je vois Johnny qui descend les marches.
06:38Je monte les marches.
06:40Je crois à Johnny, je dis bonjour Johnny.
06:42Il fait, bonjour, fin de la rencontre.
06:44Rires
06:47C'est exceptionnel.
06:48Ca ne l'a pas empêché de revenir dans votre tête ?
06:51Non, comme quoi je le connais bien.
06:53Mais il y en a beaucoup, croyez-moi,
06:55qui, dans ce métier, n'ont pas eu plus longtemps
06:58de discussion avec lui et qui prétendent le connaître.
07:01Je peux vous citer les noms.
07:02Merci de votre visite, je vous souhaite bonne chance.
07:06On se revoit dans 40 ans ?
07:07Oui, bien sûr.
07:08Ca sera juste demain, alors.
07:10Alors, Didier Tothéa de Passy, c'est à Paris.
07:13C'est du 3 au 12 janvier prochain.
07:15Après, il part en tournée dans toute la France.
07:18Merci d'être venu.
07:19A bientôt.

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