A l’occasion des 31e rencontres de l’Amrae (association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise), Camille George s’entretient avec Sylvie Guichaoua, directrice risques et assurances du groupe Legendre.
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00:00 [Musique]
00:13 Bonjour à tous et à toutes, je suis ravie de vous retrouver sur le plateau du groupe
00:18 L'Opinion, l'AGFI au cœur des 31e rencontres de la MRAE à Deauville.
00:22 Je suis avec Sylvie Guichawa, Risk Manager du groupe Legendre.
00:27 Sylvie, bonjour.
00:28 Bonjour.
00:29 Alors, est-ce que pour commencer, vous pouvez nous dire un mot du groupe Legendre, de votre
00:33 activité de Risk Manager et puis de l'antenne régionale de la MRAE dont vous vous occupez ?
00:38 Oui, très bien.
00:39 Donc en fait, je suis depuis deux ans et demi la directrice risque et assurance au sein
00:43 du groupe Legendre qui est un groupe dont le siège social est installé à Rennes,
00:49 qui a été créé en 1946 et qui aujourd'hui compte à peu près 2400 collaborateurs pour
00:57 un chiffre d'affaires en fait 2023 qui sera de l'ordre en fait des 950 millions d'euros
01:04 avec des opérations évidemment surtout en France mais avec un développement à l'international
01:10 puisque nous sommes présents en fait au Royaume-Uni, au Portugal et en Suisse.
01:16 Donc, comme je vous le disais, je suis arrivée il y a deux ans et demi pour une création
01:20 de poste.
01:21 Donc, je travaille tant pour la partie assurance que pour la partie risque.
01:29 L'idée étant d'acculturer le groupe en fait au risque et petit à petit d'avoir
01:38 des équipes opérationnelles qui sont sensibilisées en fait sur le sujet et sont plus dans une
01:43 logique où finalement l'assurance est un moyen de maîtriser le risque plutôt qu'une
01:47 fin en soi.
01:48 Et donc à l'occasion de cette arrivée en Bretagne, la MRAE il y a une petite année
01:55 m'a demandé si j'étais ouverte à la création de l'antenne de la MRAE en Bretagne
02:02 que j'ai accepté avec beaucoup de plaisir.
02:04 Et donc depuis une petite année maintenant, je veux dire l'antenne existe.
02:10 On a eu déjà deux réunions, une troisième qui est organisée pour la fin du mois de
02:16 mars avec des sujets qui sont soit généraux ou alors qui pourront à l'avenir en fait
02:23 être un petit peu plus spécifiques au marché breton.
02:26 D'accord, très bien, intéressant.
02:28 Et si je vous demande les risques qui font le plus peur et peut-être un risque particulier
02:34 en 2024 ?
02:35 Alors, on va dire que je n'ai pas peur d'un risque, enfin en tout cas il n'y en a pas
02:43 un qui m'empêche de dormir, mais il y a deux sujets sur lesquels je suis alertée
02:50 et sensibilisée.
02:51 C'est évidemment les accidents de personnes, puisque évidemment étant une société de
02:57 construction, nous avons un certain nombre de collaborateurs qui sont sur des chantiers
03:01 et ce sont des lieux relativement dangereux.
03:04 Donc moi ça m'inquiète de savoir que malgré la mise en place d'un certain nombre d'actions
03:11 de prévention, on peut toujours avoir ce risque-là, donc celui-là m'embête un petit
03:16 peu.
03:17 Et après, c'est un sujet sans me faire peur, mais qui est lié à l'environnement et
03:29 la tendance qu'on demande aux constructeurs de travailler à la transition énergétique,
03:35 la transition climatique.
03:36 Et on demande aux constructeurs de faire cet effort en fait un nombre d'années qui
03:41 est relativement restreint et ça met une certaine pression à trouver des solutions
03:47 pour respecter l'environnement, respecter la réglementation, mais tout en intégrant
03:53 aussi des habitudes de fer.
03:55 Et l'illustration parfaite étant par exemple l'utilisation du béton, qui est quand même
04:00 quelque chose de clé et pour lequel il faut absolument soit trouver des alternatives ou
04:04 avoir des solutions en fait de béton bas carbone et ça c'est un sujet sur lequel
04:10 on ne peut pas sursoir.
04:12 D'accord.
04:13 Et comment vous les gérez ces risques-là, comment vous les travaillez ?
04:17 Alors, moi j'ai un rôle entre les équipes opérationnelles qui sont source d'innovation
04:27 et qui soit à travers des tests, soit à travers une équipe en fait qui fait de la
04:33 R&D, qui petit à petit en fait trouve des solutions et je dois donc porter ces innovations
04:38 auprès de mes partenaires assureurs qui en fait eux sont sur un modèle qui est en fait
04:44 plutôt tourné vers les dernières réglementations et il faut que je trouve en fait le bon mode
04:49 opératoire pour être capable d'expliquer aux uns et aux autres et inversement, justement
04:55 pour évoluer mais sans avoir des solutions qui seraient inassurables ou alors en fait
05:02 finalement des...
05:03 Enfin de toute façon on ne peut pas se permettre de ne pas être assureur puisque l'assurance
05:10 est obligatoire.
05:11 Donc en fait c'est un sujet sur lequel on doit absolument réfléchir, on n'a pas le
05:15 choix.
05:16 D'accord.
05:17 C'est un jeu d'ajustement permanent j'imagine et d'exécution permanent.
05:20 Permanent, avec en fait une accélération particulière depuis quelques années puisqu'on
05:23 a la RE2020 et on a des objectifs en fait de réduction des gaz à effet de serre je
05:29 veux dire à horizon 2030, à horizon 2050 et quand on sait que les constructeurs en
05:34 fait sont quand même une source non négligeable d'émissions en fait de gaz à effet de serre,
05:40 on n'a juste pas le choix.
05:41 Est-ce qu'il y a un ou plusieurs risques qui réunissent les risques managers bretons,
05:50 qui intéressent particulièrement par rapport à la région bretagne ?
05:52 Alors on a une surreprésentation des métiers de l'agroalimentaire.
05:56 Oui.
05:57 Donc je veux dire, alors ça veut pas dire que, et on va dire à ce stade puisque comme
06:03 c'est une jeune région, à ce stade on ne travaille pas exclusivement en fait sur ces
06:09 sujets mais on voit bien qu'il y a quand même un nombre non négligeable de risques
06:13 managers qui représentent ce secteur-là donc l'idée étant peut-être d'avoir une fois
06:18 sur deux une problématique nationale et peut-être en fait une problématique je veux dire plus
06:24 locale donc c'est un petit peu l'objectif mais bon on se lance je pense et on manque
06:29 pas de sujets pour les prochains ateliers.
06:31 Fini, très bien.
06:32 Peut-être un mot pour conclure, qu'attendez-vous de ces rencontres 2024 ?
06:37 Alors moi j'attends en fait deux choses et on va dire que depuis les quelques années
06:44 où je viens je l'ai toujours en fait retrouvé, c'est à la fois en fait de la convivialité
06:49 et puis en même temps je veux dire de l'intelligence en fait je veux dire des informations, je
06:55 veux dire des discussions avec des homologues en fait pour voir un petit peu je veux dire
07:00 comment ils gèrent en fait des problématiques qui sont...
07:03 Donc il y a ces deux côtés-là mais la convivialité qui est bien présente, ça m'intéresse aussi.
07:08 L'émulation aussi j'espère.
07:09 Et l'ammulation, oui tout à fait.
07:11 Merci beaucoup Sylvie de t'avoir été avec nous.
07:12 Je vous en prie.
07:12 Je vous en prie.
07:13 Merci.
07:14 Merci.
07:15 Merci.
07:16 Merci.
07:17 Merci.
07:18 Merci.
07:19 Merci.
07:20 Merci.
07:21 Merci.
07:22 Merci.
07:22 Merci.
07:27 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]