• il y a 9 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00 -Bonjour, Guillaume Hoffmansky. -Bonjour, Sophie.
00:03 -Quand j'ai entendu que vous étiez spécialisé
00:05 dans la reconstruction mammaire, ça m'a beaucoup interpellée.
00:09 J'entends bien sûr "reconstruction mammaire médicale",
00:12 et vous êtes un leader, un précurseur,
00:15 et c'est assez exceptionnel.
00:17 Dites-nous un petit peu qui vous êtes, comment vous avez commencé.
00:21 -Je suis Guillaume Hoffmansky,
00:22 directeur général et cofondateur de Mexelis Biotech.
00:25 -Qu'est-ce que ça veut dire ? -Matrice extracellulaire.
00:29 Donc ça vient... Matrice extracellulaire,
00:31 c'est... On utilise le tissu animal
00:33 pour le rendre compatible à l'être humain.
00:35 Et donc, nous avons créé Mexelis Biotech
00:39 il y a 13 ans, avec mon associé.
00:41 On était tous les deux dans un très gros laboratoire,
00:44 et on a décidé de lancer cette entreprise
00:48 pour apporter des améliorations aux biomatériaux.
00:52 -Alors, concrètement, si j'ai bien compris,
00:55 c'est "complètement bio", entre guillemets,
00:58 parce que quand on fait de la reconstruction aux femmes
01:01 en particulier qui ont eu un cancer,
01:03 elles ont une reconstruction qui est à base de silicone,
01:06 de produits qui sont pas forcément évidents
01:11 pour le corps humain, si ?
01:13 -Oui. Aujourd'hui, il y a deux possibilités
01:16 pour la reconstruction mammaire.
01:18 Il y a les prothèses mammaires en silicone,
01:21 qui posent beaucoup de problèmes.
01:23 Vous avez connu l'affaire PIP il y a un peu plus de 10 ans.
01:26 -C'était pour de l'esthétique ? -Oui, et de la reconstruction.
01:30 Et du coup, les problèmes de PIP
01:33 ont entraîné des gros problèmes réglementaires
01:36 et une accentuation, en tout cas, de la réglementation,
01:41 qui nous pose de vrais problèmes pour l'innovation.
01:44 -Justement, la réglementation, on est en plein dedans.
01:47 Pourquoi ça obligeait à une réglementation différente ?
01:50 C'est ça qui vous a donné l'idée de faire autre chose
01:55 pour se soustraire à cette réglementation ?
01:57 -Non, la première idée, c'est qu'aujourd'hui,
02:00 l'avenir, c'est une reconstruction mammaire naturelle.
02:03 La volonté aujourd'hui de tout chirurgien,
02:06 de toute femme qui a eu un cancer du sein,
02:08 c'est d'avoir une reconstruction la plus naturelle possible.
02:11 Notre but, il est là.
02:13 -Et elles ont le choix, en France ?
02:15 -Il y a peu d'informations.
02:17 En France, en fonction des établissements
02:20 où vous êtes, tous les établissements
02:22 n'utilisent pas les mêmes méthodes,
02:24 n'utilisent pas la même chirurgie.
02:27 Donc, il y a un manque d'informations d'un côté
02:30 et un manque de solutions de l'autre.
02:32 Comme je vous dis, vous avez soit le silicone,
02:35 soit des méthodes invasives qui consistent
02:37 à prendre une partie du corps humain
02:39 pour le remplacer au niveau du sein.
02:41 -Un beau jour, vous vous êtes dit
02:43 "on va sortir de ce schéma".
02:45 Comment avez-vous trouvé ?
02:47 Vous étiez avec un scientifique,
02:49 comment s'est passée la création de l'entreprise ?
02:52 -C'est mon associé, Anthony Perez,
02:54 qui est le Newton de la chirurgie,
02:56 qui nous permet de trouver vraiment
02:58 des solutions pragmatiques.
03:00 Aujourd'hui, dans le milieu de la santé,
03:02 on va souvent sur des choses à 15 ou 20 ou 30 ans.
03:05 Nous, on voulait des choses pragmatiques
03:07 pour avoir une reconstruction
03:09 le plus rapide et naturelle possible.
03:11 Pendant ces 13 ans, on a créé des biomatériaux
03:14 qui sont complètement innovants,
03:16 dont un récemment,
03:17 où juste une société américaine est concurrente.
03:20 -Qu'est-ce que c'est un biomatériau ?
03:22 -C'est quelque chose qui n'est pas fait
03:24 avec des éléments de synthèse.
03:26 C'est quelque chose qui est créé
03:28 pour être naturel dans le corps humain.
03:31 -C'est complètement naturel ? -Il ne va pas être rejeté.
03:34 -Animal ? -Soit on utilise l'animal,
03:36 soit on utilise des bactéries
03:38 qui vont créer ce biomatériau.
03:40 -Si vous utilisez l'animal, rassurez-moi,
03:43 il y a forcément, d'ailleurs,
03:45 des expériences animales qui perdurent,
03:47 mais c'est important,
03:49 c'est dans le respect de l'animal ?
03:51 -Oui, complètement.
03:52 Aujourd'hui, nous n'utilisons que le derme porcain,
03:55 qui est utilisé pour la consommation courante.
03:58 Nous n'utilisons pas des animaux
04:00 uniquement pour le matériel,
04:02 pour les isopositifs médicaux.
04:04 -Comment on s'y prend, en France ?
04:06 Parce que bon, les start-up,
04:08 c'est vrai qu'on est assez bons,
04:10 lorsqu'il s'agit de lancer des start-up,
04:12 on est là, la start-up nation,
04:14 mais une fois qu'on a lancé sa start-up,
04:17 tous les ennuis commencent.
04:18 Le financement, donc, vous avez lancé ça,
04:21 vous avez pu le financer au début, et vous en êtes où ?
04:24 -Vous avez presque plus d'expérience que moi
04:26 de voir les difficultés de start-up.
04:29 On a la chance,
04:30 dans le dispositif médical en France,
04:32 d'avoir un écosystème de start-up
04:34 qui est incroyable.
04:35 -Ah bon ?
04:37 -Oui, on a un écosystème...
04:38 -On a une rôle modèle.
04:40 -On fait partie des premiers mondiaux.
04:42 Les prothèses mammaires ont été créées en France,
04:45 et là, du coup, la prothèse mammaire naturelle,
04:48 elle sera créée en France.
04:50 -C'est fou ce que vous dites,
04:52 parce que d'abord, ça me réjouit,
04:54 c'est une bonne nouvelle, mais c'est pas mis en avant.
04:57 On nous dit qu'il faut créer sa start-up,
04:59 mais vous dites qu'on est meilleur,
05:01 donc ça veut dire qu'on est bien aidé au départ.
05:04 -Oui.
05:05 -C'est ça ?
05:07 -Oui. Aujourd'hui, il y a un vrai trio
05:09 pour les start-up,
05:10 qui est un trio gagnant,
05:12 et on a parmi les meilleurs chirurgiens en France,
05:15 on a les meilleurs chirurgiens mondiaux
05:18 en France, je pense,
05:19 nous avons également des ingénieurs
05:21 qui comprennent leurs problématiques,
05:24 et enfin, on a un réseau
05:25 avec la banque privée d'investissement
05:28 et également des fonds qui sont capables d'amorcer
05:31 et de faire en sorte que ces innovations,
05:33 elles arrivent au bout.
05:35 Quand je dis "arrivent au bout",
05:37 c'est juste avoir le marquage chez eux
05:39 qui nous permet de pouvoir le vendre.
05:41 -Comment vous expliquez cette distorsion
05:44 qu'il peut y avoir entre l'image d'un hôpital,
05:47 la régression qu'on a dans les soins,
05:49 un pays qui était effectivement leader en matière de santé ?
05:53 Là, vous me dites, et on est heureux de l'apprendre,
05:56 que ça continue dans ce sens,
05:58 et pourtant, on attend indéfiniment
06:00 à l'hôpital, même si on a un cancer,
06:03 et j'ai vu que vos implants
06:08 sont plutôt plus chers que les implants classiques,
06:10 et qu'il y avait des hôpitaux qui voulaient pas.
06:13 -On parle des implants.
06:15 Aujourd'hui, sur les matrices que l'on utilise
06:17 pour la reconstruction mammaire,
06:19 on est même moins cher que les produits américains.
06:22 Vous avez même des entreprises américaines
06:25 qui refusent d'aller sur le marché européen
06:27 parce que nos prix sont trop bas.
06:29 Les dispositifs médicaux aux Etats-Unis
06:32 sont vendus 2 à 3 fois plus cher
06:34 qu'en France et en Europe.
06:35 Donc, ça permet... Il y a les marges qui vont avec.
06:38 Vous savez aussi, aujourd'hui, une entreprise fonctionne
06:41 avec un chiffre d'affaires, des marges, des profits.
06:44 Les entreprises américaines,
06:46 qui sont des majors, les plus importantes,
06:49 vendent leurs produits aux Etats-Unis
06:51 2 à 3 fois plus cher, car les mutuelles privées
06:53 aux Etats-Unis sont très chères.
06:55 Donc, ça permet de vendre les produits
06:58 à un niveau très élevé.
06:59 -Et où est-ce que vous gagnez le plus d'argent ?
07:02 -Ah ben, nous... -Votre société.
07:04 -Aujourd'hui, je vous le dirais,
07:06 là où on gagne le plus d'argent, c'est en Angleterre.
07:09 On n'arrive pas, aujourd'hui, à vendre nos produits
07:11 en France et en Europe comme on le voudrait.
07:14 On nous dit souvent, dans les écoles de commerce,
07:17 qu'il faut être aussi fort dans son pays.
07:19 Le souci, c'est qu'on ne peut pas en France.
07:21 -Ca m'intéresse. Pourquoi ?
07:23 -On ne peut pas, parce que...
07:25 Parce que...
07:26 On a un système de santé extraordinaire,
07:29 mais de par le fait qu'il est extraordinaire,
07:31 il ne nous permet pas d'acheter ce qu'on veut.
07:34 Ou il ne nous permet pas d'acheter les dernières innovations,
07:37 puisqu'on rembourse énormément de choses.
07:40 Donc, à un moment donné, c'est sur les budgets des hôpitaux
07:44 que cet argent est pris.
07:45 Donc, les hôpitaux, malheureusement,
07:47 aujourd'hui, et pour moi, je ne pense pas
07:49 que l'hôpital ait lieu pour,
07:51 il n'est pas un endroit où on doit faire du profit.
07:54 -On est d'accord. Même moi.
07:56 -Malheureusement, aujourd'hui, c'est un peu le cas.
07:59 On demande aux hôpitaux de gagner de l'argent.
08:01 -On leur demande de ne pas en perdre.
08:03 On ne va pas confondre.
08:05 Si on avait moins d'administratifs et plus de soignants...
08:08 En tant que chef d'entreprise, on regarde quand même.
08:11 L'hôpital n'est pas une entreprise,
08:13 mais le management est toujours une forme d'entreprise.
08:16 Et donc, effectivement, là, pour bien...
08:20 Est-ce que c'est meilleur pour la santé d'une femme
08:23 d'avoir vos implants ? -Bien sûr.
08:25 -Bien meilleur ? -Bien sûr.
08:27 -On n'a pas de rejet ? -Non, il n'y a pas de rejet.
08:30 Il y a parfois une vraie difficulté,
08:32 puisque lors d'une mastectomie,
08:35 quand on retire le sein, il n'y a pas forcément
08:38 chez toutes les patientes la même vascularisation.
08:41 Du coup, nous, c'est comme si on faisait une greffe.
08:44 Pour qu'une greffe fonctionne,
08:45 il faut qu'il y ait du sang qui arrive
08:47 et qu'il y ait une bonne vascularisation.
08:50 Donc, pour certaines patientes, l'indication ne sera pas bonne.
08:53 Mais on ne mettra pas cette prothèse naturelle
08:56 et on trouvera une autre solution pour reconstruire le sein.
08:59 -Vous ne faites pas que de la reconstruction mammaire,
09:02 vous attaquez à d'autres domaines ?
09:04 -Oui, on est dans la chirurgie viscérale,
09:07 où on recrée des parois abdominales.
09:09 Et également, dans le dentaire,
09:11 on peut refaire des parties de gencives
09:13 sur des déchaussements.
09:14 C'est un produit naturel qui va servir à un peu d'éponge.
09:18 -Et chez le dentiste, on peut trouver votre produit ?
09:21 -Oui. -Tous les dentistes français ?
09:23 -Oui. -Donc, comment vous vous situez
09:26 sur le plan mondial ?
09:27 -Sur le plan mondial, on est une toute petite entreprise.
09:30 C'est ce qui nous manque aujourd'hui.
09:33 -Oui, mais peut-être très innovante.
09:35 -Oui, très innovante, mais ça s'arrête là.
09:38 En France, on a ce gros problème,
09:40 et en Europe, pas seulement en France,
09:42 c'est qu'une fois l'innovation arrivée,
09:44 on a un problème pour distribuer, trouver des collaborations,
09:48 car il nous manque des majors,
09:49 donc des très grosses entreprises européennes
09:52 du dispositif médical.
09:54 On a quelques ETI extrêmement dynamiques,
09:56 mais on n'a pas cette part de grosses entreprises
10:01 qui seraient capables, un canal de distribution pour nous.
10:04 Déjà, ça coûte cher de mettre en place des innovations.
10:08 On est à plus de 10 millions d'euros pour créer un produit.
10:11 Donc, nous, on a réussi
10:14 à quasiment s'autofinancer entièrement
10:16 en évitant des levées de fonds,
10:18 mais une startup n'a pas le choix que de lever de fonds.
10:21 -C'est intéressant, car j'ai beaucoup entendu ça,
10:24 beaucoup d'entreprises disent qu'ils trouvent l'argent
10:27 pour démarrer, etc.,
10:28 et lorsqu'il s'agit de bien se développer,
10:31 il n'y a plus personne.
10:32 Comment ça se fait ? Il y a de l'argent en France.
10:35 Pourquoi on ne le trouve pas ?
10:37 -Parce qu'il n'y a pas de grosses entreprises qui voudraient...
10:40 Si, ce serait pour vous racheter.
10:43 -Oui, soit racheter ou collaborer.
10:45 C'est le cas aujourd'hui.
10:46 On a des majors américaines
10:48 qui nous contactent quasiment une fois par mois.
10:51 -Vous dites oui ? -Non, pour l'instant.
10:53 -Eh oui ! -Mais à un moment donné,
10:55 on n'aura pas le choix,
10:56 car notre développement nous obligera à aller
10:59 à Outre-Atlantique, car là,
11:01 vous avez 350 millions d'habitants
11:03 avec le même système de santé.
11:04 En Europe, vous avez 400 millions d'habitants,
11:07 avec 28 systèmes de santé différents,
11:09 où vous devez vous adapter.
11:11 C'est très compliqué.
11:12 -Et vous vous préparez à ça, à exporter, déjà ?
11:15 -Oui, on exporte déjà dans une vingtaine de pays.
11:18 Mais le Graal, malheureusement,
11:20 aujourd'hui, pour toute société de dispositifs médicaux,
11:23 c'est les Etats-Unis.
11:24 -Les Etats-Unis.
11:26 -Oui, puisque comme on est vendus deux à trois fois plus cher,
11:29 les marges ne sont pas les mêmes,
11:31 et comme je vous disais, c'est d'un seul coup,
11:34 350 millions d'habitants avec le même système de santé.
11:37 -Vous avez commencé un peu ?
11:39 -On commence des collaborations actuellement,
11:41 on commence les discussions.
11:43 -Et comment faites-vous, parce qu'on a un autre problème,
11:46 et dans le monde scientifique, on n'y échappe pas,
11:49 car beaucoup de nos formidables scientifiques
11:52 vont tout de suite aux Etats-Unis ou à l'étranger
11:55 quand ils ont fini leurs études, où ils sont mieux payés,
11:58 en particulier au niveau de la recherche.
12:00 Mais est-ce que vous avez des problèmes
12:02 pour recruter, aujourd'hui, en France ?
12:05 -Non, on n'a pas de réels problèmes pour recruter.
12:10 Ce que je peux vous dire, en tout cas, moi, aujourd'hui,
12:14 c'est qu'on est quand même dans un pays
12:16 où on a beaucoup de choses positives,
12:19 mais le vrai problème, c'est ce qu'on appelle communément,
12:24 c'est le "scale up" au niveau des levées de fonds.
12:27 -C'est quoi, ça ?
12:29 -C'est l'étape d'après, c'est grossir.
12:32 -Scale up, échelle.
12:33 -Une fois que vous avez le produit,
12:36 notre seul problème, aujourd'hui,
12:38 c'est de trouver du monde pour le distribuer
12:41 dans le monde entier,
12:42 puisqu'imaginez, s'il fallait qu'on le fasse nous-mêmes,
12:46 il faudrait qu'on lève 50, 100 millions d'euros
12:48 et on serait plus propriétaire de notre entreprise.
12:51 -Le développement, il passe par quoi ?
12:54 C'est-à-dire que ce qu'il vous faut,
12:56 c'est des forces commerciales ?
12:58 -Oui, parce que le reste, nous, on maîtrise tout le reste.
13:02 On est une... On peut parler de "start-up" après 13 ans,
13:05 mais on est une société qui fait de la recherche et développement.
13:09 On a vraiment cette compétence,
13:12 et ce qu'il nous faut derrière,
13:14 ce qui n'est pas notre métier, c'est le vendre.
13:17 -Et...
13:18 Petite question pour les autorisations,
13:21 parce que j'entends partout tout le monde qui se plaint
13:25 des délais, que ce soit dans l'immobilier,
13:27 que ce soit partout.
13:28 Pour avoir les autorisations, il faut combien de temps ?
13:32 -Pour un dispositif médical, en fonction des dispositifs,
13:35 c'est entre 5 et 10 ans.
13:36 -5 et 10 ans. Et dans les autres pays ?
13:39 -Et dans les autres pays,
13:40 on s'est mis un petit peu une enclume sur la tête
13:43 au niveau de l'Europe,
13:44 puisque maintenant, le marquage CE est beaucoup plus compliqué
13:48 que depuis l'affaire PIP.
13:49 Quand vous avez quelqu'un qui passe la ligne blanche,
13:53 tout le monde empathie derrière.
13:54 C'est bien qu'il y ait plus de réglementation,
13:57 mais ça n'empêchera pas les mauvaises personnes
14:00 et les mauvaises entreprises de pallier à ça.
14:02 Mais...
14:04 Aujourd'hui,
14:06 aujourd'hui, par rapport à...
14:08 à cette problématique...
14:12 -Et, dernière question,
14:15 et vous ne pouvez répondre que par oui ou par non,
14:19 est-ce qu'aujourd'hui,
14:20 pour le développement de cette entreprise française,
14:23 est-ce que vous partiriez à l'étranger ?
14:27 -Oui.
14:30 -Je vous remercie. On va essayer de vous garder.
14:34 Sous-titrage ST' 501
14:36 ♪ ♪ ♪
14:38 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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