Zoom - Laurent Cassiau-Haurie : Insécurité : la police pour empêcher une guerre civile ?

  • il y a 7 mois
Les idéologues sont perdus, rien ne pourra les faire changer. Au gauchisme et au progressisme s'ajoutent de nouveaux virus qui fracturent un peu plus la société : le wokisme, l’européisme, sans oublier le “traitrisme”, le “nullisme” et le “mensongisme” ont pris le pouvoir et détruit le bon sens. Il n’y a plus de France charnelle mais un ensemble administratif composé d’individus, homo économicus et consommateurs, variable d’ajustement du village monde ouvert au tout business. La France s’enfonce inlassablement dans un silence coupable, menée par une élite complice. Le peuple semble tombé dans une résignation et un fatalisme injustifiables mais bien pilotés.
Dans son ouvrage "Qu'est-ce que vous n'avez pas compris", l'ancien commandant de police, Laurent Cassiau-Haurie, tente d’ouvrir les yeux de ceux qui vivent dans le déni face à l'insécurité, première étape d’un sursaut inéluctable sous peine de transformation, de disparition ou de relégation.

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Transcript
00:00 [Générique]
00:06 Bonjour à tous, bienvenue dans notre Zoom.
00:09 Aujourd'hui, notre invité est Laurent Cassiot-Hory.
00:11 Bonjour monsieur.
00:12 Bonjour Pierre.
00:13 Laurent Cassiot-Hory est un ancien commandant de police.
00:17 Il publie cet ouvrage, à retrouver comme d'habitude sur la boutique de TV Liberté.
00:22 Qu'est-ce que vous n'avez pas compris ?
00:25 Un message qui s'adresse aux Français face à l'insécurité qu'ils vivent au quotidien
00:31 et depuis quelques années de plus en plus.
00:34 Cette insécurité, ce livre porte sur le sujet.
00:39 Vous faites un état des lieux de la montée en puissance de cette insécurité en France.
00:44 Pour ceux qui ne s'en rendraient pas compte,
00:46 c'est quoi les chiffres qui montrent que notre pays est clairement entré aujourd'hui en zone rouge ?
00:52 Le livre ne porte pas que sur ça, bien sûr, mais pour répondre à votre question,
00:58 on ne va pas abreuver les téléspectateurs de dizaines de chiffres
01:02 qui sont d'ailleurs accessibles dans la presse.
01:06 Un seul, 1975, 750 000 crimes et délits.
01:12 2022, alors suivant comment on comptabilise, entre 3,8 et 4,2 millions.
01:19 Explosion des phénomènes de violence, explosion des trafics.
01:24 Récemment, depuis 6, 7 ans, 5, 6 ans surtout,
01:29 forte hausse des tentatives et homicides.
01:35 Voilà pour les principaux.
01:37 Alors, vous dénoncez la lâcheté de nos dirigeants et le laxisme judiciaire
01:42 face au problème de délinquance et de criminalité,
01:46 un système qui, dites-vous, n'est pas arrivé par enchantement.
01:50 Alors comment on en est arrivé à ce point ?
01:53 Je pense très sincèrement, bon d'abord ils ne l'ont pas voulu bien sûr,
01:56 mais je pense très sincèrement...
01:58 Vous en êtes sûr de ça déjà ?
02:00 Non mais il y a une volonté de laisser faire ou pas ?
02:04 Alors il y a une volonté de laisser faire par lâcheté, par idéologie, par déni, par incompétence,
02:10 enfin bon, la liste est longue, bien sûr.
02:13 Non, non, je pense qu'ils se sont fait déborder.
02:16 Je pense qu'ils se sont fait déborder et il faudrait, pour lutter contre la délinquance,
02:21 il faudrait renier les grands principes du dogme...
02:26 – Des droits de l'homme.
02:28 – Oui, des droits de l'homme et d'autres dogmes qui nous gouvernent actuellement
02:32 et qui sont contenus dans une sphère gauchiste, progressiste,
02:38 attentisme, multiculturalisme et autres, et dévoiement du capitalisme.
02:44 Enfin c'est cette sphère-là qui tient les manettes.
02:49 Et pour lutter contre l'insécurité, il faudrait battre sa coulpe.
02:57 Et ils n'en sont pas prêts.
02:59 – Est-ce que l'Union européenne a un rôle dans l'instauration de ce système
03:03 qui conduit à l'insécurité qu'on vit aujourd'hui ?
03:06 – Il y a des exemples précis.
03:08 Vous avez les histoires d'impossibilité d'expulser certains types de délinquants
03:18 parce que ça serait enfreindre les dispositions des droits de l'homme,
03:23 enfin des droits de l'homme, version Union européenne bien sûr,
03:26 notamment des touristes qu'on n'a pas pu expulser
03:29 parce qu'ils ont couru la peine de mort dans leur pays d'origine.
03:33 Oui, bien sûr que l'Union européenne est en partie responsable,
03:40 notamment par sa politique immigrationniste
03:43 qui est un facteur de hausse et de maintien de la délinquance en tout cas.
03:47 Alors ce n'est pas tous les immigrés bien sûr, tout le monde le sait,
03:50 tout le monde leur a dit, il faut rester dans le politiquement correct bien sûr,
03:53 mais une partie d'entre eux commettent de nombreuses infractions.
03:58 Nos dirigeants continuent à nier le lien entre criminalité et immigration.
04:04 On entendait l'autre jour le président de la République,
04:06 lors de cette conférence de presse, nous dire que lui, il n'y est pour rien,
04:10 il a mis 20 000 policiers supplémentaires sur le terrain.
04:13 Qu'est-ce que vous auriez à lui dire ?
04:15 Alors nier le lien entre immigration et délinquance,
04:20 c'est faire de la politique, on est dans l'idéologie et dans le déni.
04:24 À partir de là, il suffit de regarder l'origine des délinquants,
04:29 de la délinquance, la part des étrangers responsables
04:35 de différents types de délits et de crimes,
04:40 et puis de regarder aussi l'origine des auteurs,
04:46 des autres auteurs qui sont souvent ou en grande partie issus de l'immigration,
04:51 en première, deuxième ou troisième génération.
04:53 Et puis bon, c'est aussi mettre les pieds dans le plat
04:56 au niveau de la politique de naturalisation.
04:59 C'est comme ça qu'on arrive à un peu couvrir tous ces chiffres,
05:04 puisqu'on naturalise à tour de bras, on est passé d'à peu près
05:09 quelques dizaines de milliers à 80 000, 100 000,
05:14 et puis 200, 220 000, 240 000 les derniers chiffres de ces dernières années.
05:19 Donc en naturalisant, bien évidemment qu'on diminue le poids
05:25 du nombre d'immigrés, bien sûr, et puis notamment,
05:29 et également dans leur responsabilité en la délinquance.
05:32 – La politique migratoire de la France évolue,
05:35 on était sous Nicolas Sarkozy à 200 000 entrées légales par an,
05:39 on en est aujourd'hui à plus de 500 000 sous Emmanuel Macron.
05:42 Cette politique migratoire a-t-elle un objectif idéologique ?
05:46 C'est quoi son objectif ?
05:48 – Ah oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
05:51 Il y a, alors oui, elle a un objectif idéologique.
05:55 Pour ce faire, ils emploient tous les leviers
05:59 qui pourraient accréditer leur cause, leur philosophie,
06:04 notamment le fameux humanisme,
06:06 ce sont des pauvres migrants qui viennent de pays en guerre,
06:09 ce sont souvent des femmes et enfants, ce sont des gens très diplômés,
06:14 tout ça est faux, tout ça est absolument faux, vous regardez,
06:16 mais n'importe qui peut regarder le statut,
06:22 la composition, l'origine sociale, professionnelle et nationale,
06:30 ethnique des immigrés, ce n'est pas du tout ce qu'on nous raconte.
06:35 Donc il y a toute une politique derrière,
06:38 qui s'appuie donc sur un faux humanisme,
06:41 et qui vise en fait à plusieurs fonctions,
06:45 c'est un, de fracturer le pays,
06:47 deux, d'entretenir la consommation,
06:50 qui est à mon avis un des piliers de la croissance française,
06:55 c'est le seul pilier de la croissance française,
06:57 puisqu'on a désindustrialisé, enfin on a commis tout un tas d'erreurs,
07:02 et il reste la consommation,
07:03 et trois, c'est surtout le dumping social,
07:08 c'est la concurrence avec les locaux sur les bas salaires.
07:12 – Mais quand vous dites fracturer le pays,
07:13 c'est quoi l'intérêt pour un président de la République d'éclater son pays ?
07:17 – Ah ben diviser pour mieux régner, vieux comme le monde, voilà.
07:22 – Quand on voit ce qui se passe à Lampedusa,
07:24 le drame qui se joue sur cette île italienne,
07:26 comment vous l'expliquez ?
07:28 – Non mais ça c'est un laisser-faire, il n'y a pas de solution,
07:32 puis c'est Lampedusa, c'est les Canaries,
07:34 si ce n'est pas les Canaries c'est la Grèce,
07:36 si ce n'est pas la Grèce c'est le sud de l'Espagne,
07:38 je veux dire on le laisse faire,
07:39 on les accueille, ce qui est plus ou moins normal,
07:44 qu'il y ait un accueil responsable,
07:46 et puis ensuite on les transfère par avion dans les pays occidentaux,
07:51 donc je veux dire il y a un laisser-faire manifeste
07:55 qui ne gêne pas du tout la Commission européenne, au contraire.
07:59 Montemayor, c'est ce que je dis, c'est l'un des angles de lecture du livre,
08:07 en fait tout est dit, tout est annoncé,
08:10 tout est clamé à la télévision, dans les journaux,
08:14 au niveau des déclarations officielles, politiques,
08:17 des grosses organisations internationales,
08:19 l'Union européenne et l'ONU, ils veulent de l'immigration,
08:23 ils ont décidé qu'ils avaient choisi l'immigration.
08:26 – Peu importe les conséquences négatives.
08:28 – Peu importe les conséquences négatives, il faut les cacher,
08:31 il faut biaiser, il faut détourner,
08:34 de façon à ne pas provoquer d'opposition trop forte à cette immigration massive.
08:40 Mais ils veulent de l'immigration, c'est un cri,
08:42 la responsable à l'Union européenne dont j'ai oublié le nom
08:46 a déclaré qu'il fallait entre 4 et 5 millions par an d'immigrés,
08:51 l'ONU a dit qu'il faudrait pour l'Europe 50 millions
08:54 dans les 10-15 ans à arriver, tous les chiffres concordent,
08:57 ils veulent l'immigration, point, t'as la ligne, soit on laisse faire.
09:01 – Face à ces politiques migratoires et au laxisme judiciaire,
09:06 vous évoquez la désespérance des policiers,
09:10 c'est quoi aujourd'hui l'état d'esprit dans les commissariats ?
09:14 – Alors, ça je l'ai analysé dans les précédents livres,
09:20 mais la désespérance elle est morale,
09:24 elle n'est pas vraiment financière au niveau du matériel,
09:27 bien sûr qu'il y a des problèmes comme partout,
09:29 on aimerait être payé plus et avoir de plus belles voitures,
09:33 on est d'accord, ou travailler dans des locaux modernes,
09:37 mais petit à petit c'est à peu près rentré dans l'ordre ce côté-là,
09:40 non elle est morale, c'est un métier qui a perdu le sens, son sens.
09:45 – Vous dites "la machine à baffe l'aurait interdite",
09:48 en fait on interdit aux policiers de faire leur travail,
09:51 quand ils rentrent dans une cité, qu'ils se font caillasser leur voiture,
09:57 ils n'ont pas le droit de se défendre, de faire leur travail.
10:02 – Non, la politique du maintien de l'ordre en règle générale,
10:06 c'est une responsabilité politique,
10:10 soit ils ont le feu vert, soit ils n'ont pas le feu vert,
10:12 après sur le plan judiciaire, oui, quand on est dans des enquêtes,
10:16 si on se fait malmener, on peut répondre, mais ça c'est une part minime du travail.
10:21 En matière de maintien de l'ordre, les policiers,
10:24 quand ils commettent une violence légitime,
10:28 c'est-à-dire une réponse à une agression, ils ont eu le feu vert.
10:33 Tant qu'ils n'ont pas le feu vert, ils restent en rang, ils reculent,
10:36 ils font semblant d'avancer sur les manifestants,
10:39 ou les agresseurs, ou les racailles, comme vous voulez,
10:43 c'est parfaitement étudié, c'est parfaitement coordonné.
10:49 – Mais moi quand je vois des images de policiers se faire insulter
10:52 par des gamins de 14 ans et rester bien élevés, je veux dire…
10:56 – C'est le monde à l'envers, à partir du moment où on a laissé un peu faire,
11:00 puis beaucoup faire, et puis maintenant on laisse tout faire,
11:04 sauf quand le système est attaqué, pour la survie du système,
11:09 là la police a presque carte blanche, souvent.
11:14 Mais enfin bon, tout ça c'est de la politique,
11:18 demain matin s'il y a le feu vert et qu'on donne l'autorisation d'eux,
11:26 il y aura la réponse en face, on sait faire, il n'y a pas de souci.
11:30 – Je ne sais plus, il y avait un intervenant sur je ne sais plus quel média
11:35 qui avait dit le problème de l'insécurité, de la drogue dans les cités,
11:39 avec l'armée, si on veut on peut le régler en 48 heures.
11:43 – Ça se règle ce problème, ça peut se régler.
11:45 – Alors là j'ai une position peut-être un peu plus particulière.
11:51 – En fait la police pourrait régler le problème,
11:54 si on lui donnait l'autorisation de militaires ou de police.
11:59 – Non mais les militaires ne sont pas…
12:02 n'ont pas plus le droit de tirer ou de faire usage de violence que la police.
12:07 Il faut un cadre, des circonstances, et puis une volonté politique derrière.
12:12 Donc que vous mettiez des policiers ou des militaires c'est pareil.
12:15 Les policiers, si vous leur donnez le feu vert,
12:18 dans le cadre d'une politique de remise à plat de la sécurité en France,
12:23 il faut qu'elle s'accompagne d'actions très ciblées,
12:28 très coordonnées, en amont très pensées,
12:32 et puis derrière, autour il faut toute une série de mesures financières,
12:40 de naturalisation concernant l'immigration,
12:43 d'expulsion, de déchéance de nationalité.
12:46 Vous savez, pour lutter contre…
12:48 je vais vous donner deux exemples que j'ai vécus des dizaines de fois,
12:53 mais je dis bien des dizaines et des dizaines,
12:55 des centaines de fois au cours de ma carrière.
12:59 Les voyous, ils ont peur de deux choses.
13:03 Deux choses.
13:05 Pour ceux qui sont français et d'origine, ou qui ont la double nationalité,
13:09 la déchéance de nationalité, ils ont une peur bleue, et l'expulsion.
13:14 – Oui, la prison, ils n'en ont plus rien à faire quoi.
13:16 – Oui, parce qu'ils savent très bien qu'ils n'ont pas le choix d'y aller,
13:19 ou s'ils y vont, ils vont rester peu de temps,
13:21 ou s'ils y restent peu de temps, ils vont être remis en liberté,
13:23 et patati, patata, et qu'ils pourront recommencer.
13:25 Quand ils ne gèrent pas depuis leur prison,
13:27 les trafics de drogue directement avec leur téléphone portable caché,
13:30 planqué, tout ça.
13:32 Donc, ils ont peur de ça.
13:34 Si vous avez le levier financier par ailleurs,
13:37 déjà vous commencez à maîtriser,
13:39 et puis le message politique clair et net, avec des résultats efficaces.
13:43 Vous avez l'efficacité dans les quelques semaines à quelques mois,
13:47 visible tout de suite.
13:49 Mais tout de suite.
13:51 Je le garantis, c'est évident.
13:54 Après des centaines de discussions avec les voyous en garde à vue,
13:57 parce que vous savez très bien que pendant une garde à vue,
13:59 on discute de l'affaire, puis des fois on discute de plein d'autres choses,
14:02 parce qu'on a sympathisé, parce qu'on a des liens,
14:04 puis on essaie de comprendre.
14:06 On les connaît.
14:08 La police, elle est pointée du doigt depuis quelques années par les Français.
14:14 Elle a été accusée d'être la milice du gouvernement.
14:17 C'est un terme que vous utilisez dans votre ouvrage,
14:19 notamment au moment des violences contre les Gilets jaunes,
14:22 ou au moment des répressions lors de la crise Covid.
14:25 Comment vous expliquez le zèle de certains policiers
14:29 dans ce cadre-là, Covid et Gilets jaunes ?
14:33 Bon, attention, j'ai pas axé tout le livre sur la police.
14:38 Vous en parlez.
14:39 Voilà, j'en parle beaucoup, mais c'est peut-être 20%, 30% du livre.
14:43 Pour répondre à votre question, milice du gouvernement,
14:47 la police a toujours été une milice du pouvoir.
14:50 Toujours. Quels que soient les pouvoirs.
14:52 Sauf que ça se voit beaucoup depuis 7, 8 ans,
14:55 voire une dizaine ou une quinzaine d'années.
14:57 Beaucoup de Français pensent qu'aujourd'hui,
14:59 le gouvernement ne tient plus que par la violence exercée par la police.
15:02 Oui, alors c'est pas par la violence exercée par la police.
15:05 C'est parce que la police ne rejoint pas les mouvements sociaux.
15:09 Ils ont loupé le virage de l'histoire au début de la révolte des Gilets jaunes.
15:13 À la fin du premier mois.
15:16 Ils avaient la possibilité de basculer et de faire changer énormément les choses.
15:21 Ça aurait été historique.
15:23 Pas sur le point de vue catégoriel,
15:26 sur des revendications purement professionnelles ou financières,
15:30 mais sur le plan moral et philosophique, politique en fait.
15:33 On savait qu'on courait la catastrophe,
15:36 on y est à la catastrophe et c'est pas fini, ça va s'amplifier.
15:39 Donc la police, grâce aux syndicats qui sont revenus sur le devant de la scène,
15:43 on a abreuvé les policiers de quelques petites primes et quelques chèques,
15:47 politique des chèques.
15:49 C'est très facile pour un gouvernement d'arranger les problèmes avec des chèques.
15:52 Et la police a basculé, elle est restée fidèle aux valeurs républicaines,
15:57 à la République, au gouvernement, tout ce théâtre, tout ce cinéma.
16:01 – Donc il suffit d'acheter la police pour donner au gouvernement un autoroute…
16:06 – Mais on achète tout, il n'y a pas que la police, tout est acheté.
16:10 Les enjeux de pouvoir, les liens sont souvent financiers
16:15 ou de subordination, bien évidemment.
16:18 Mais il n'y a pas que la police.
16:20 Ça s'est vu avec la police parce que le mouvement des Gilets jaunes
16:23 a perduré un peu trop d'ailleurs.
16:25 Il n'y avait pas de fil conducteur, de thématique,
16:32 c'était un peu trop dilué, il n'y avait pas de chef, il n'y avait pas de doctrine.
16:37 Donc on a bien vu que la police a permis à certaines personnes aînées
16:43 de commettre quelques irrégularités.
16:46 Mais je ne les accable pas, je veux dire, enfin si,
16:49 il y a certaines personnes, tirer dans la figure de Gilets jaunes
16:52 de personnes qui ne représentaient pas de danger, c'est inadmissible.
16:55 Mais bon, c'est quelques personnes, alors on dit à chaque fois, c'est quelques.
16:59 En tout cas, ce n'est pas l'ensemble du corps des policiers.
17:02 Et puis à partir du moment où il y a une récurrence,
17:05 une multiplication des sorties de policiers,
17:08 une multiplication des actes de violence,
17:10 une radicalisation des mouvements d'opposition à leur encontre,
17:13 bien évidemment, il y a forcément, et statistiquement,
17:16 il y aura forcément des violences dites policières, dites illégitimes,
17:20 enfin, sur lesquelles, bon, elles ne sont pas toutes illégitimes.
17:26 Il y a eu des cas où le policier a été blanchi,
17:30 les policiers ont été blanchis, mais puis d'autres,
17:33 il y a eu quelques dossiers qui sont en train d'être en cours d'instruction.
17:38 – Les policiers, ils n'ont pas l'impression d'être pris pour des idiots,
17:41 aujourd'hui, par Gérald Darmanin ?
17:44 – Oui, mais les policiers, eux, sont comme toutes les catégories sociales de la société.
17:50 Un, c'est métro, boulot, dodo. Deux, j'ai des crédits à payer.
17:54 Trois, il y a de l'autoritarisme à leur encontre.
18:01 Il y a quelques retours répressifs, sanctions, ça se resserre sur eux.
18:11 Ils font attention, ils voient bien que le problème est beaucoup plus grave
18:15 et beaucoup plus complexe.
18:17 Même si eux ont un rôle à jouer, ils auraient pu,
18:21 notamment dans les émeutes, demain matin, ils arrêtaient de poursuivre et d'intervenir.
18:27 Ça vous change tout de suite la suite des événements, c'est évident.
18:32 – On avait vu une manifestation de policiers l'an dernier,
18:35 ils étaient sortis pour dénoncer leurs conditions de travail.
18:38 Est-ce que quelque chose a changé depuis ?
18:40 – Non, mais non, mais ça c'est tout ça, non.
18:42 Non, non, non, Darmanin a compris, de temps en temps,
18:45 il augmente les primes, les IJAT des CRS.
18:48 Les IJAT, ce sont les primes de sortie quand ils sont en déplacement, par exemple.
18:52 Bon voilà, ils les tiennent comme ça, c'est humain.
18:56 Non, non, mais ça, ça ne change rien.
18:59 – Vous dites qu'après l'affaire Nahel,
19:03 tous ces commerces qu'on a vus être détruits dans les centres-villes,
19:06 vous dites que ces violences finiront par s'étendre aux zones résidentielles et pavillonnaires.
19:11 Qu'est-ce que vous direz à ce moment-là aux Français qui auront le réflexe
19:15 de se défendre par eux-mêmes ? On a déjà vu ça en Corse.
19:20 – Je ne suis pas certain que, sous prétexte que les racailles
19:26 et les émeutiers envahissent les quartiers résidentiels,
19:31 il y ait plus d'auto-défense, je n'en suis pas certain.
19:34 – Vous ne pensez pas qu'un père de famille qui voit sa famille et ses gosses en danger,
19:38 il sorte le 12 et il fasse un parrainage ?
19:41 – Je pense qu'ils sont moins armés que le reste de la population.
19:45 Non, non, mais le danger n'est pas là.
19:47 Enfin le danger, il n'est que le danger, bien sûr.
19:49 Mais tout le monde l'a vu, on l'a vu d'ailleurs pendant les émeutes.
19:52 Il y a eu quelques édiles municipales qui ont été attaquées.
20:00 – Oui, le maire de la Hélérose.
20:02 – Le maire de la Hélérose, entre autres.
20:04 Et puis quelques autres fonctionnaires ou fonctionnaires.
20:08 Mais ça va venir dans les zones… – Rurales.
20:12 – Non, non, dans les zones rurales, ça y est, c'est sûr.
20:15 Non, dans les zones privilégiées, on va dire, entre guillemets.
20:18 Alors, est-ce que ça justifierait l'auto-défense ?
20:23 Oui, mais pas plus que les autres.
20:26 – C'est un autre sujet pour vous.
20:28 – Oui, c'est un autre sujet.
20:30 – Vous dites que les forces de l'ordre ont le pouvoir d'empêcher la guerre civile.
20:33 C'est quoi leurs moyens d'action ?
20:36 – Déposer les casques et les boucliers.
20:40 – Est-ce qu'on parle dans les commissariats entre petits policiers ?
20:45 Est-ce qu'il y a une espèce d'organisation ?
20:47 Est-ce qu'il y a un ras-le-bol général ?
20:49 Est-ce que les hommes se parlent ?
20:51 Est-ce qu'il y a une volonté d'agir collectivement ?
20:53 – Alors, je vais vous expliquer.
20:55 Très brièvement, en 1995, il y a eu une réforme de la police.
20:59 On a extrêmement pyramidé le corps.
21:02 Ce qui signifie qu'on a transféré le maintien de l'ordre,
21:08 qui était déjà d'ailleurs, mais le judiciaire,
21:11 au gardien de la paix, brigadier, brigadier de chef, major.
21:14 Or ceux-ci maintenant ont les officiers au-dessus d'eux et les commissaires.
21:17 Donc ils ont une chape de plomb qui s'exerce à leur encontre,
21:21 de façon à ce que les procédures soient bien suivies,
21:24 que les consignes soient bien interprétées,
21:27 que les instructions soient bien entendues, comprises et digérées.
21:32 Si bien qu'on a une police très scolaire, très robotisée,
21:38 très disciplinée, très chloroformée, très chronophage,
21:43 et puis procédures chronophages.
21:46 – Oui, écrire des rapports pendant des heures.
21:49 – Voilà, donc tout cela est bien verrouillé,
21:53 comme l'ensemble des autres administrations.
21:57 Tout le régalien a été mis au pas.
22:00 La police était peut-être l'une des dernières administrations
22:04 qui bénéficiait d'une certaine autonomie morale et philosophique,
22:12 mais ça y est, elle est rentrée dans l'ordre.
22:15 Seules les opérations de maintien de l'ordre
22:18 peuvent donner lieu peut-être à l'enfranchissement de la ligne jaune.
22:25 C'est tout.
22:26 Mais la police, ça y est, elle a été miliciée.
22:31 C'est devenu le bras armé, le bras du pouvoir politique, du gouvernement.
22:38 – Concernant les domaines sécuritaires.
22:41 – Excusez-moi, je vous coupe.
22:43 Donc tout phénomène de contestation,
22:48 de début d'une forme de subversion est vite annihilée
22:56 parce qu'elle ne bénéficiera pas de l'appui de l'ensemble des corps,
23:01 du corps, des autres corps, parce que tout est bien…
23:03 – Tout est segmenté.
23:04 – Tout est segmenté, tout est bien quadrillé, tout ça.
23:07 – Concernant les domaines sécuritaires et judiciaires,
23:10 vous dites que les solutions sont connues et assez simples.
23:14 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
23:16 – Je vous en ai donné, il y a un catalogue
23:18 dont je vous ai fait part au tout début de l'entretien.
23:23 Alors déjà, il faut forcément agir sur l'immigration,
23:27 la naturalisation, l'immigration, déchéance, expulsion.
23:31 Si vous n'agissez pas là-dessus, vous êtes boiteux.
23:34 Ensuite, vous avez le levier financier.
23:38 Il faut être beaucoup plus intraitable.
23:42 Ils le sont en matière de trafic de droits,
23:44 quand on arrive à identifier l'origine des fonds et à les bloquer,
23:48 quand c'est possible légalement,
23:50 il faut peut-être creuser encore plus là-dessus,
23:52 il faut peut-être sanctionner bien plus encore le politique au niveau sécuritaire.
23:56 Puis bon, c'est pas compliqué, si vous avez 70 000 incarcérés,
24:02 ce qui est 20 000 de plus qu'il y a 30 ans,
24:06 vous répondez pas favorablement à la problématique.
24:13 Il faut passer à 80, 100, 120, 150, 200, j'en sais rien, 200 000,
24:19 place de prison, expulser les étrangers,
24:23 et puis fort de toutes les mesures qui auront été prises en parallèle,
24:28 vous allez automatiquement diminuer l'élan.
24:32 Vous savez, ils ont peur, si vous ne faites pas peur,
24:36 ils continuent et vont encore plus loin.
24:39 On l'a vu, mais on le voit, quand on suit un gamin de 16-17 ans,
24:44 et qu'au bout de 2-3 fois vous dites celui-là, il va aller loin dans la délinquance,
24:47 et il va loin dans la délinquance, vous voyez arriver.
24:50 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas eu de frein, il n'y a pas eu de barrière,
24:53 tout a été abandonné, on entoure tout ça de politique de communication,
24:58 de mesures théâtrales, idéologiques, stupides,
25:04 qui coûtent un argent fou d'ailleurs.
25:07 Bon voilà, il y a les mesures très simples, dont certaines coûtent un peu d'argent,
25:11 d'autres pas du tout, c'est tout.
25:14 Mais ils le savent les politiques, ils le savent pertinemment,
25:17 ils sont aussi intelligents, voire ils sont beaucoup plus intelligents que nous,
25:20 en tout cas pour la plupart d'entre eux.
25:22 Et ils sont au courant, ils ont les informations, ils ont...
25:28 – Vous dites que le peuple endormi continue sa sieste malgré l'horreur du quotidien.
25:35 Vous pensez que ça pourra passer par les urnes, le réveil ou par autre chose ?
25:41 – Écoutez, quand je vois que les gens refusent de voter,
25:46 je trouve ça substantielment scandaleux.
25:48 Alors effectivement l'offre politique n'est pas extraordinaire,
25:50 elle n'est pas exceptionnelle, on a les élites qu'on mérite.
25:53 C'est sûr qu'on n'est plus au temps de la 4e et de la 5e République,
25:57 du début de la 5e République, des personnages qui entouraient De Gaulle par exemple.
26:01 Oui, c'est évident que l'élite...
26:10 J'ai oublié votre question, excusez-moi.
26:12 – Ça, ça passera par les urnes, le changement,
26:14 ou est-ce que ça peut changer par autre chose ?
26:16 – Il faut que ça passe par les urnes, c'est évident.
26:18 Après, s'ils poussent le bouchon, ils sont en roue libre actuellement,
26:21 ils sont vraiment en roue libre, on ne sait pas jusqu'où ça va s'arrêter,
26:24 mais toujours est-il qu'ils poussent, comme dirait l'expression,
26:27 ils poussent le bouchon vraiment trop loin.
26:29 Est-ce qu'ils vont le pousser un peu, à un moment donné, vraiment trop loin
26:32 et que ça va susciter une colère générale et gigantesque ?
26:35 – J'ai l'impression que les agriculteurs, ils n'ont plus grand-chose à perdre.
26:39 – Effectivement, je pense qu'ils iront assez loin.
26:44 – Et puis ils ont des machines puissantes,
26:46 c'est-à-dire, s'ils arrivent à Paris avec des tracteurs,
26:49 enfin, s'ils sont humiles…
26:51 – C'est sûr, puis ils sont décidés.
26:53 Non, mais écoutez, ils ont cassé l'hôpital,
26:57 ils ont cassé l'éducation nationale, ils ont cassé la justice,
27:01 alors, j'en parle dans le livre, ils ont cassé le nucléaire,
27:06 on a cassé la filière nucléaire avec tout ce que cela a généré
27:10 comme indépendance, comme qualité, comme avantage, comme ingénierie.
27:21 Ils ont cassé… enfin, bon, on a cassé l'industrie,
27:25 je veux dire, ça n'arrête pas, ils ont cassé…
27:28 alors, pour être avec la mutualité, ils ont cassé l'agriculture,
27:33 ils cassent tout, jusqu'où ?
27:35 Les Français vont s'apercevoir que, bon, c'est bien,
27:38 ils peuvent se déplacer en Europe, ils ont la même monnaie.
27:41 – Oui, on ressort le truc qui a rassuré, c'est génial, super.
27:44 – Il paraît qu'il y a la paix en Europe, peut-être la paix en Europe de l'Ouest,
27:49 pour l'inzard, mais enfin, c'est tout, et encore.
27:53 On est diminué, on est en déclin, c'est une véritable déchéance,
27:57 on a un pouvoir d'achat nettement inférieur il y a quelques années,
28:01 sauf pour certains produits, je veux dire,
28:04 on est une population complètement abétie, on est dans l'insécurité permanente,
28:09 le génie français disparaît, on ne rayonne plus,
28:13 on n'est plus du tout souverain, on nous vante la souveraineté européenne
28:16 à tout bout de champ, qui dit souveraineté européenne,
28:19 donc dit moins de France.
28:21 On est ridiculisé un peu partout, il reste quelques petites niches encore,
28:26 voilà, je me demande quand est-ce qu'ils vont se réveiller,
28:29 quand est-ce que les Français vont se réveiller,
28:31 je pense que ça reviendra quand il y aura une convergence
28:34 avec un ou deux ou quelques politiques qui diront peut-être qu'à un moment donné,
28:37 ça suffit.
28:39 – Qu'est-ce que vous n'avez pas compris,
28:41 un message adressé aux Français qui font encore la sieste,
28:44 merci à vous Monsieur.
28:45 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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