• l’année dernière
L’invité d’Eric Morillot est un politologue et essayiste très écouté. Ce souverainiste de droite a aussi sa place sur le site "Front populaire" de Michel Onfray. C’est donc un homme à la fois ouvert et construit intellectuellement.
Dans cette émission consacrée aux crises intérieures (émeutes) et extérieures (Ukraine), Pierre-Yves Rougeyron donne une leçon magistrale à la bien-pensance.
Stella Kamnga, Mike Borowski, Romain Maréchal et Greg Tabibian sont les sociétaires de ce "Bistro Libertés" exceptionnel.

Au programme de cet épisode :
1) Guerre intérieure : de l’émeute à la guerre civile, il n’y a qu’un pas ?
Assiste-t-on au retour de la Stasi des anciens ? L’État peut-il restaurer l’ordre et l’autorité ? Comment régler le problème des banlieues ?

2) Guerre extérieure : peut-on éviter l’embrasement du monde ?
Quelle issue entre la Russie et l’Ukraine ? Assiste-t-on à un nouveau choc des civilisations ? Quelle doit être la place de la France dans cette nouvelle donne géopolitique ?

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Transcription
00:00:00 Je n'avais pas prévu de m'adresser à nouveau à vous, mais la situation l'exige.
00:00:04 En effet, la situation financière de TVL reste totalement préoccupante
00:00:09 si nous ne bouclons pas notre budget avant la mi-juillet,
00:00:13 et ce n'est actuellement pas le cas.
00:00:16 Concrètement, malgré votre mobilisation, il nous manque quoi ?
00:00:19 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:00:23 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:00:25 Voilà l'enjeu. Il n'est pas mince, j'en suis conscient.
00:00:28 Et pourtant, cela représente 22 minutes de propagande de France Télévisions avec nos impôts.
00:00:36 Je compte sur vous pour répondre à cet appel à l'aide pour votre télévision, celle de vos idées.
00:00:41 Retirez-nous cette épine du pied pour nous permettre de repartir d'un bon pas
00:00:46 pour les prochains mois à l'avance. Merci.
00:00:49 [Générique]
00:01:02 Bienvenue au Bistro-Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:01:05 Au sommaire de cet épisode...
00:01:07 [Générique]
00:01:11 Guerre intérieure, de l'émeute à la guerre civile, il n'y a qu'un pas.
00:01:15 [Générique]
00:01:18 Et en seconde partie, guerre extérieure.
00:01:21 Peut-on éviter l'embrasement du monde ?
00:01:23 [Générique]
00:01:27 Pour en parler, l'invité spécial d'Éric Moriot est un politologue et essayiste très écouté.
00:01:33 Il est diplômé de l'école de guerre économique, mais aussi en droit et sciences politiques.
00:01:39 Sa notoriété démarre avec le Cercle Aristote qu'il fonde et anime.
00:01:45 Une association dédiée à l'histoire et au courant de pensée français.
00:01:49 Il crée la revue Perspective Libre, dont le premier numéro sort en janvier 2011
00:01:55 et qui compte aujourd'hui une trentaine de numéros.
00:01:59 Il en est le directeur de la publication.
00:02:01 Perspective Libre est aussi une maison d'édition très active dans la sphère souverainiste.
00:02:07 Il écrit "Enquête sur la loi" du 3 janvier 1973,
00:02:12 un ouvrage consacré à cette loi "souverainicide", si l'on peut dire.
00:02:18 Une loi qui tue la Banque de France et met notre pays sur la voie de l'endettement sans fin.
00:02:24 Plus récemment, il publie "Pourquoi combattre ?"
00:02:28 qui rassemble sous sa direction la fine fleur de l'intelligentsia contemporaine,
00:02:33 plus de 50 auteurs qui comptent dans notre famille de pensée.
00:02:38 Politiquement, c'est un souverainiste issu de la droite
00:02:41 et présent sur le site de Front Populaire fondé par Michel Onfray.
00:02:46 Il est proche de Paul Maricouteau et de Nicolas Dupont-Aignan,
00:02:50 des gaullistes souverainistes comme lui.
00:02:52 Il partage avec Asselineau le sentiment de la nécessité d'un Frexit.
00:02:57 Bref, c'est un homme à la fois ouvert et construit intellectuellement,
00:03:01 un homme de conviction.
00:03:03 Je vous demande d'accueillir Pierre-Yves Rougillon !
00:03:07 (Applaudissements)
00:03:12 - Bonsoir Pierre-Yves !
00:03:14 (Applaudissements)
00:03:21 - Ça va, tout se passe bien ? - Oui, jusque là ça va.
00:03:25 J'attends le prochain gag !
00:03:27 - Parce qu'en coulisses, pour les gens qui nous regardent,
00:03:29 c'est vrai qu'il y a eu en rentaine des petits gags.
00:03:33 - Voilà, donc en tout cas on est ravis de vous recevoir pour cette dernière de la saison.
00:03:36 Cher Pierre-Yves Rougillon, soyez donc le bienvenu à un public qui est aussi très nombreux ce soir.
00:03:41 Donc merci à tous, on peut aussi vous applaudir.
00:03:44 (Applaudissements)
00:03:49 Surtout qu'on est en juillet, les vacances ont commencé,
00:03:51 il y en avait quand même encore beaucoup retardés sans doute pour venir vous voir ce soir en tout cas.
00:03:55 On est ravis de vous accueillir.
00:03:56 Alors, vous connaissez la tradition dans cette émission,
00:03:58 vous êtes accompagné, nous sommes accompagnés de sociétaires.
00:04:01 Tout d'abord, je vous demande d'applaudir, et bien sûr, elle est connue de Bistro Liberté,
00:04:05 c'est Stella Khamga, on peut t'applaudir.
00:04:07 (Applaudissements)
00:04:13 Stella Khamga qui est auteure notamment d'un livre qui s'intitule "La France n'est plus la France"
00:04:17 aux éditions du Verbe.
00:04:18 On est ravis de te recevoir à nouveau, chère Stella.
00:04:21 - C'est toujours un plaisir, oui.
00:04:22 - Nous aussi.
00:04:22 À mes côtés, eh bien, on ne les présente pas, c'est un peu notre bébé de show à nous.
00:04:27 On n'avait pas beaucoup de moyens, donc on s'est content d'être ceux-là.
00:04:30 Tout d'abord, Mike Borowski.
00:04:32 (Applaudissements)
00:04:33 Bonsoir.
00:04:34 (Applaudissements)
00:04:40 Que les auditeurs de Radio Courtoisie connaissent bien.
00:04:42 À ses côtés, bien sûr, aussi très connu puisqu'il est là à chaque émission,
00:04:47 il s'appelle Greg Tabibian.
00:04:49 Il est connu aussi sur sa chaîne "Je suis pas content TV".
00:04:57 Et on est évidemment ravis de le recevoir.
00:04:59 Alors, il y a un petit nouveau.
00:05:00 Je le présente en dernier.
00:05:02 C'est le plus jeune, donc c'est pour ça qu'on le présente en dernier.
00:05:05 Et c'est sa première télé, maintenant.
00:05:07 Je ne sais plus si on dit télé puisqu'on est sur Internet,
00:05:09 mais tout ça peut se voir aussi à la télé.
00:05:10 En tout cas, c'est premier média.
00:05:12 On va avoir le plaisir de découvrir qui tu es.
00:05:14 C'est aussi un ami.
00:05:15 Donc, je suis ravi de t'accueillir, mon cher Romain.
00:05:17 Romain Maréchal.
00:05:18 - Merci beaucoup.
00:05:19 (Applaudissements)
00:05:24 - Voilà. Romain qui est avant tout entrepreneur.
00:05:27 Voilà.
00:05:28 On est ravis, donc, cher Pierre-Yves Rougeron, de vous accueillir.
00:05:31 Alors, comme à notre habitude, nous allons commencer par un cours tête à tête.
00:05:34 Cette fois, c'est dur.
00:05:35 À chaque fois, je le répète, les sociétaires n'ont pas le droit de parler.
00:05:38 Ils n'ont pas le droit de l'ouvrir pendant presque une petite demi-heure.
00:05:41 Donc, je vais vous poser quelques...
00:05:42 - Mais, c'était là.
00:05:43 - Tiens, oui.
00:05:44 - Bah, écoute, on va voir.
00:05:45 - On va voir.
00:05:46 - On va voir.
00:05:47 - T'es encore plus content que ce que je croyais.
00:05:48 - On va se tutoyer parce qu'on se connaît un petit peu, mais bon, c'est loupé.
00:05:50 Je voulais la jouer comme dans les médias mainstream.
00:05:52 - Allez, bah oui.
00:05:53 - Bon, alors, mon cher Pierre-Yves, je vais te tutoyer.
00:05:55 Donc, je vais te poser quelques questions, donc, pour les gens qui nous regardent,
00:05:58 sur des sujets que nous n'aborderons pas ensuite,
00:06:00 puisque le programme est chargé avec ces deux débats.
00:06:02 Alors, parlons d'abord un peu du cercle Aristote, donc, dont tu es le président.
00:06:06 Est-ce que tu peux d'abord nous rappeler de quoi il s'agit ?
00:06:09 - Quand je suis arrivé de Normandie, j'avais 18 ans,
00:06:14 et j'observais dans ma génération un retour du penchant national, c'est tout.
00:06:20 Mais dans une génération qui est mutilée culturellement,
00:06:23 d'ailleurs, on est tout à fait conscientes, tout comme les générations qui l'ont suivie.
00:06:27 Donc, l'avantage du milieu souverainiste à ce moment-là,
00:06:30 c'est que, si tu veux, sur une salle de 30 personnes, tu avais 15 agrégés.
00:06:34 Moyenne d'âge, 70 ans à l'époque, donc un combat plein d'avenir.
00:06:39 Et je me suis dit, bon, soit on est ce que Patrick Buisson dira d'Emmanuel Macron,
00:06:49 le jeune président des vieux, soit, donc le jeune de service,
00:06:54 soit on essaye d'évangéliser en utilisant le savoir des aînés.
00:06:58 Et donc, c'est comme ça qu'est né le cercle Aristote,
00:07:02 c'est-à-dire faire former les plus jeunes avec l'expérience des plus anciens.
00:07:08 Et au début, ça devait être une association de quartiers,
00:07:12 je n'aurais jamais cru que ça allait prendre, mais...
00:07:14 - Comment tu définirais le cercle Aristote ?
00:07:16 C'est un think-tank, un cercle de pensée ?
00:07:19 - C'est ce qu'on disait dans le temps, une société de pensée, en effet.
00:07:23 Le but est assez simple, déjà, quand on a vu la généralisation d'Internet,
00:07:30 et particulièrement des vidéos, on s'est dit, bon,
00:07:32 on va pouvoir à la fois former les gens qui sont là,
00:07:35 on va pouvoir faire passer le message, et surtout,
00:07:38 on va pouvoir détecter et faire monter les jeunes gens
00:07:44 qui vont faire la relève, parce que tu as des personnalités
00:07:47 extraordinaires dans le camp souverainiste, mais on ne peut pas toujours
00:07:51 demander aux mêmes combattants de faire les mêmes guerres.
00:07:53 Un homme qui m'a énormément formé intellectuellement,
00:07:57 qui est Régis Debray, c'est un homme qui est né en 1940.
00:08:00 Donc, à un moment, il fallait former la nouvelle génération,
00:08:05 ce qui est une tâche ingrate qu'en soi-même,
00:08:08 on n'a pas reçue de formation, faute de formateur.
00:08:11 Donc, j'ai eu du soutien, assez peu, mais j'ai eu du soutien,
00:08:15 entre autres du général Galois à l'époque, ou de Jean Foyer.
00:08:18 Mais il fallait, à défaut d'avoir des pères,
00:08:23 ma génération de militants avait besoin de grands frères,
00:08:25 donc je me suis improvisé grand frère.
00:08:27 Voilà, c'est aussi simple que ça.
00:08:28 – Comment vous êtes financé ?
00:08:30 – Alors ça, c'est très simple.
00:08:31 – Pour Marianne.
00:08:32 – Comment ?
00:08:33 – Non, j'ai été rayé pour pouvoir arrondir la note de M. Sifahoui.
00:08:37 Je suis écœuré.
00:08:38 – Tu n'es pas copain de Marlène Schiappa déjà.
00:08:41 – D'ailleurs, on va signer une lettre à quatre mains
00:08:43 avec Dominique Soppo pour se plaindre.
00:08:45 Tu vois, ça sera notre grande réconciliation.
00:08:47 La dernière fois, on s'était vu au procès-émou.
00:08:48 – Non mais sinon, au-delà de la petite blague,
00:08:50 comment vous êtes financé ?
00:08:51 – Pour une raison assez simple, les événements sont payants,
00:08:54 modestement, mais payants.
00:08:56 Nous, on est sans filet à chaque événement,
00:08:59 c'est-à-dire, si ça ne marche pas, c'est pour nos copains.
00:09:03 – Pour votre paon.
00:09:04 – Et même chose pour la maison d'édition,
00:09:07 on n'a pas le choix.
00:09:10 Je vis, c'est ce que j'aime dire,
00:09:12 je vis la vie du petit entrepreneur français
00:09:18 avec toutes les emmerdes.
00:09:20 – Tu as l'impression de peser dans le débat public
00:09:22 avec le cercle Aristote ?
00:09:23 – Qu'est-ce que c'est peser dans le débat public aujourd'hui ?
00:09:26 On est face à un effondrement moléculaire de la société.
00:09:31 Donc, est-ce qu'il y a un espace public aujourd'hui ?
00:09:35 À titre personnel, j'essaye avant tout d'apporter quelque chose au mien.
00:09:40 – Et il vaut mieux être selon toi dans le combat des idées
00:09:42 plutôt que dans le combat politique à proprement parler ?
00:09:45 – Si tu veux, moi j'ai fait les deux.
00:09:46 Je me suis présenté au Régional, j'ai fait les deux.
00:09:49 J'ai été conseiller politique, etc.
00:09:51 – Aujourd'hui, tu n'es plus dans la sphère…
00:09:53 – On verra l'année prochaine ce que je fais.
00:09:55 – Ah, c'est intéressant ça.
00:09:56 – On verra.
00:09:57 – Donc tu es en train de nous annoncer que tu relances…
00:09:59 – Je n'annonce rien du tout, j'ai dit on verra.
00:10:01 – Ah non, là tu ne peux pas t'en sortir comme ça.
00:10:04 – Non, non.
00:10:05 – En tout cas, si tu veux…
00:10:07 – Candidat aux européennes ?
00:10:08 – Je ne sais pas, mais certainement pas.
00:10:11 Si tu veux, il faut quand même avoir une chance de gagner pour tout le monde.
00:10:14 Il y a des gens bien plus compétents que moi pour ce faire,
00:10:17 mais j'ai tellement souhaité une liste unitaire
00:10:20 que si elle a lieu, j'espère être dessus, oui.
00:10:22 – Unitaire reconquête ?
00:10:24 – Unitaire du pont Union-Philippot.
00:10:27 – D'accord, donc tu es en train de nous annoncer
00:10:29 que tu seras sur la liste du pont Union-Philippot, c'est ça ?
00:10:31 – Que j'aimerais y être si elle a lieu en tout cas.
00:10:34 – D'accord, eh bien écoute… [Applaudissements]
00:10:38 – C'est dur, on ne peut pas prêcher…
00:10:40 – Tu auras déjà 10 électeurs ?
00:10:41 – C'est dur, on ne peut pas…
00:10:42 Moi, je n'ai jamais prêché l'engagement pour les autres.
00:10:45 Donc, c'est pour ça que je suis allé au régional,
00:10:47 ça m'a d'ailleurs fait une expérience de politique locale que je n'avais pas,
00:10:51 parce qu'on ne fait pas la guerre avec la peau des autres.
00:10:54 Ça, c'est un fait familial.
00:10:56 Donc, tu vois, j'ai fait à peu près tous les petits boulots d'un militant politique.
00:11:02 – C'est intéressant parce que tu parles…
00:11:04 Tu nous as donc annoncé que tu aimerais être sur cette liste
00:11:07 commune Philippot-Dupont-Aignan.
00:11:09 Comment tu te définis politiquement ?
00:11:11 Parce que c'est vrai que Dupont-Aignan-Philippot, parfois, bon…
00:11:13 Moi, je suis un souverainiste, mais au-delà…
00:11:15 – Moi, je suis un souverainiste à poil dur, ça c'est certain.
00:11:18 Et moi, je viens historiquement du gaullisme,
00:11:23 c'est-à-dire que moi, je suis pour, avant toute chose,
00:11:26 que, comme disait Raymond Aron, un État, c'est respecté à l'intérieur,
00:11:31 en paix à l'extérieur.
00:11:33 Et tout ce que je veux, c'est que la France soit respectée sur son sol
00:11:38 et respectée à l'étranger.
00:11:40 Parce que c'est la terre qui portera mes enfants,
00:11:42 et si la liberté nationale n'est plus là, mes enfants sont dans les chênes.
00:11:45 Et là, je dois m'interposer, je suis père de famille.
00:11:48 Avant tout, je suis ce qu'on appelle un soldat politique.
00:11:51 [Applaudissements]
00:11:58 – La souveraineté ne peut être que nationale, c'est ça selon toi ?
00:12:02 On t'entend parler de la souveraineté européenne, ça ne te parle pas ?
00:12:05 – Oui, la souveraineté européenne.
00:12:07 La souveraineté, c'est une notion de planète entière.
00:12:13 Ce n'est pas le sein d'une mère aimante pour ses deux enfants.
00:12:17 Ça ne se partage pas.
00:12:19 Philippe Séguin avait une analogie qui était très bonne,
00:12:22 il disait "la souveraineté c'est comme la maternité, c'est une notion planéentaire.
00:12:25 En cloque, pas en cloque. Souverain, pas souverain."
00:12:27 Et bien là, c'est pareil.
00:12:29 Parce que la souveraineté partagée, on a connu ça.
00:12:32 Les Polonais, les Hongrois, etc. ça s'appelait souveraineté partagée.
00:12:36 – Attention, attention, parce que Mike Borowski est d'origine polonaise.
00:12:39 – Mais il s'en est remis depuis.
00:12:41 [Rires]
00:12:45 – Tu plaisantes, bien entendu, on précise.
00:12:48 – Oui, non mais ce que l'on se connaît.
00:12:51 Mais si tu veux, ils étaient en souveraineté partagée avec l'URSS.
00:12:56 C'était le terme, ils étaient en souveraineté partagée.
00:12:59 De quoi vous vous plaignez ?
00:13:02 Vous avez encore des droits ?
00:13:04 Monsieur Giscard d'Estaing avait dit à Chirac,
00:13:07 vous savez que les deux hommes se haïssaient,
00:13:10 ils s'haissaient tous les deux d'ailleurs,
00:13:12 donc ils avaient retourné ça l'un contre l'autre.
00:13:14 Et un jour, de toute façon, quand Giscard a compris que Chirac l'avait trahi
00:13:18 pour faire allier Mitterrand, il lui dit de toute façon,
00:13:20 grâce à l'Europe, je ne vous ai laissé que le pouvoir de nommer les préfets,
00:13:24 profitez-en bien.
00:13:25 Et le pire, c'est que d'un point de vue textuel,
00:13:28 il exagérait le fêlé, mais à peine.
00:13:33 Or, si tu veux, ou alors, moi je veux bien qu'on partage la souveraineté,
00:13:38 mais alors on abolie le système démocratique qui va avec.
00:13:40 Si tu veux, à un moment, il faut arrêter de faire fantasmer les gens
00:13:42 sur des choses qui n'existent plus.
00:13:44 Moi j'ai été cinq ans au Parlement européen,
00:13:48 conseiller politique d'un parlementaire.
00:13:50 Celui qui me dira qu'on doit partager des trucs avec ces gens-là,
00:13:55 je lui dis, soit vous y allez et vous regardez,
00:13:59 soit si vous y êtes allés et que vous n'êtes pas rendu compte
00:14:03 qu'on ne négocie pas avec des gens qui veulent fondamentalement votre peau.
00:14:09 Churchill avait une phrase magnifique, "on ne négocie pas avec un tigre
00:14:12 la tête prise entre ses mâchoires".
00:14:14 Et bien là, c'est pareil.
00:14:16 Alors après, moi je sais qu'il y a beaucoup de gens qui disent,
00:14:19 "oui, on pourrait faire quoi ? Une armée européenne ?"
00:14:23 Ok, là tu vois, tout de suite, l'idée stupide par excellence.
00:14:27 Armée européenne, déjà ça existe, ça s'appelle l'OTAN.
00:14:31 C'est dans les textes du traité.
00:14:33 La défense européenne se fait à l'OTAN.
00:14:35 C'est marqué.
00:14:37 Tu vois, tu ne veux pas de l'OTAN, tu ne veux pas de l'UE.
00:14:40 C'est marqué, c'est consubstantiel.
00:14:42 Les deux organisations sont consubstantielles.
00:14:44 Je vais te donner un exemple.
00:14:46 L'actuel patron de l'OTAN voulait partir en retraite
00:14:48 parce que vu à combien il émerge, il est content qu'il aille dépenser son pognon.
00:14:52 Très bien.
00:14:53 Et les Américains lui ont dit, "au pied, tu restes un an".
00:14:56 "Mais pourquoi vous prolongez mon mandat ?"
00:14:58 Parce que c'est simple, dans un an, la maire van der Leyen doit quitter
00:15:01 la table de la commission, on lui a promis ta place.
00:15:04 Le problème, c'est qu'on ne va pas mettre un mec juste pour une année.
00:15:07 Donc tu rempiles, et tu es bien gentil, et tu te tais.
00:15:11 Après, si on veut négocier avec un système comme ça,
00:15:16 moi je n'ai rien contre les crottales, je ne dors pas avec.
00:15:19 - Pierre-Yves, la question un peu provoque.
00:15:21 Est-ce que tu crois que la France peut être compétitive
00:15:23 dans le monde qui s'annonce sans l'UE ?
00:15:25 - Déjà, premièrement, d'un point de vue budgétaire,
00:15:28 tout ce cirque se fait avec notre pognon.
00:15:30 On est d'accord, la France est contributeur net.
00:15:32 Donc elle perd du pognon tous les jours.
00:15:34 Donc tout ce cirque se fait avec notre fric.
00:15:36 Alors, je ne sais pas si on est compétitif, mais en tout cas,
00:15:38 on peut dire "rends l'argent parce que nous, on n'est pas un État mendiant
00:15:41 qui vit des subventions européennes, les subventions européennes,
00:15:43 c'est nous qui les payons".
00:15:45 L'Union Européenne ne produit rien, il faut toujours le rappeler.
00:15:48 Elle ne produit rien, elle vit principalement de la ressource TVA.
00:15:52 D'accord ? Que les États lui versent.
00:15:54 Bon, certains États lui versent.
00:15:57 La France, l'Italie, l'Allemagne, ce qu'on appelle les contributeurs nets.
00:16:00 Les autres reçoivent.
00:16:02 Donc d'un côté, tout ce cirque se fait au détriment de nos territoires, déjà.
00:16:06 Point 1.
00:16:08 Point 2, moi si tu veux, la puissance par la taille,
00:16:12 ça m'a toujours fait hurler de rire,
00:16:14 parce que ça voudrait dire que le Bangladesh devrait être un grand pays
00:16:16 et qu'il ne l'est pas, alors que, mon Dieu, qu'est-ce que c'est ?
00:16:19 Quel mystère ! La Corée du Sud, 45 millions d'habitants,
00:16:22 est plus puissante que la France aujourd'hui.
00:16:24 45 millions d'habitants, et tu sais ce qu'ils ont pour eux ?
00:16:26 La cohérence et la volonté.
00:16:28 La volonté d'abord.
00:16:30 Tu peux être qui tu veux. Je vais te donner l'exemple avec la Russie.
00:16:33 Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas payé.
00:16:35 Ne vous inquiétez pas.
00:16:37 Non mais je sais, maintenant dès qu'on dit "Russe",
00:16:39 tout de suite il y a une petite pesanteur qui se fait.
00:16:41 Contrairement à ce qui est écrit dans les réseaux du Kremlin en France,
00:16:44 non, non, j'ai rien touché.
00:16:46 Donc, la Russie sous Yeltsin,
00:16:49 elle a les attributs de la puissance.
00:16:51 Elle a l'ONU, elle a le nucléaire, etc.
00:16:53 D'accord ? Elle s'est complètement effondrée,
00:16:55 7 ans d'espérance de vie en moins, etc.
00:16:57 Les Russes ne voulaient plus vivre.
00:16:59 Deux avortements pour une naissance, tu ne veux plus vivre.
00:17:01 Ok ? C'est la même Russie, aujourd'hui.
00:17:05 Tu as vu le décalage de vision ?
00:17:08 Tout l'Occident tapait dans la main d'Yeltsin
00:17:12 parce que c'était devenu un gourbi à clodo.
00:17:14 Aujourd'hui, tout le monde lui donne du monsieur.
00:17:18 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:17:20 La volonté.
00:17:22 Le problème, si tu veux, c'est que beaucoup de gens,
00:17:24 pour se débarrasser de la France,
00:17:26 c'est l'idéologie de Giscard d'Estaing,
00:17:28 la France est à 1% de la population mondiale,
00:17:30 donc ça doit disparaître.
00:17:32 Il y a des tas de dirigeants qui ne se disent pas ça
00:17:34 et qui sont à moins de 1%.
00:17:36 On est d'accord.
00:17:38 Et ça doit disparaître pourquoi ?
00:17:40 Pour un ensemble dont la seule chose
00:17:42 qu'il y a en commun,
00:17:44 c'est de mutualiser des faiblesses et des lâchetés.
00:17:46 À un moment, n'importe qui,
00:17:49 au bout de 70 ans d'un projet politique qui a foiré,
00:17:52 à un moment, il est temps de vider le frigo.
00:17:54 Quand le patient est mort,
00:17:56 le patient est mort, ça ne sert à rien
00:17:58 de faire un massage cardiaque
00:18:00 à un mec qui est en coma dépassé depuis longtemps.
00:18:02 - Pour revenir à notre sujet, par rapport à l'Europe,
00:18:04 toi tu es pour la sortie.
00:18:06 - Un asile, ça ne se réforme pas, ça se ferme.
00:18:08 À un moment, il faut...
00:18:10 Non mais, si tu veux,
00:18:12 vous savez, si les fous étaient moins fous,
00:18:14 on arriverait peut-être avec monsieur Bellamy
00:18:16 à faire quelque chose.
00:18:18 Ah bah oui, mais si tous les artistes peintres du monde
00:18:20 voulaient bien se donner le pinceau.
00:18:22 C'est du même niveau.
00:18:24 Si tu veux, c'est... Et moi je suis désolé,
00:18:26 mais cette pensée magique a déjà épuisé
00:18:28 la génération de mon père.
00:18:30 Elle a oblitéré
00:18:32 le futur de la mienne.
00:18:34 OK.
00:18:36 Mais si je la file à mes gosses, je suis un salopard.
00:18:38 Et ça, c'est hors de question.
00:18:40 [Applaudissements]
00:18:47 - Pierre-Yves Rougeron, il en est où,
00:18:49 le mouvement souverainiste en France, de manière générale ?
00:18:51 - Alors, il a toujours le même double problème.
00:18:54 - Il n'est pas très uni.
00:18:56 - Alors, il a le problème de la division,
00:18:58 mais quoi qu'on pense de lui,
00:19:00 prend toute la contre-culture
00:19:02 qui a émergé avec Internet,
00:19:04 et même avant.
00:19:06 Tu retires le mouvement souverainiste.
00:19:08 Je suis désolé, parce que je sais qu'il y a des gens
00:19:10 qui aiment beaucoup la droite, la droite dite radicale,
00:19:12 la droite dite catholique.
00:19:14 Peu importe, je n'ai rien contre ces gens-là.
00:19:16 Tu retires le mouvement souverainiste.
00:19:18 Nous n'avons rien produit d'alternatif,
00:19:20 qui a eu lieu intellectuellement depuis 30 ans.
00:19:22 Et ça, c'est un état de fait.
00:19:24 - Parce que tu parlais de Dupont-Aignan et de Philippot,
00:19:26 mais tu aurais pu rejoindre Eric Zemmour chez Reconquête,
00:19:28 ou Marine Le Pen au Rassemblement National, par exemple.
00:19:30 - Si tu veux, je n'ai rien contre les deux formations sous-visées.
00:19:33 Leur programme européen m'apparaît assez léger, quand même.
00:19:35 Voire légère,
00:19:37 voire sincèrement,
00:19:39 avec des œillères dont j'ai du mal à comprendre
00:19:41 que des gens qui se soient élus depuis longtemps
00:19:43 les aient encore.
00:19:45 Et je pense que ce sont des œillères un peu intéressées,
00:19:49 mais si tu veux,
00:19:51 moi j'ai annoncé il y a très longtemps, il y a une dizaine d'années,
00:19:53 que toute la droite se piquait de l'exemple grec en disant,
00:19:57 vous savez, nous ça nous arrivera jamais.
00:19:59 Moi je dis, vous verrez, vous serez des Tsipras de droite.
00:20:03 Tu veux qu'on fasse la liste ?
00:20:05 Kuntz ? Orban ? Meloni ?
00:20:07 Donc à un moment,
00:20:09 si c'est juste,
00:20:11 pour prendre les places de l'UMPS et faire pareil,
00:20:13 on peut aussi rester chez nous.
00:20:15 Si tu veux, si c'est juste
00:20:17 d'accompagner la France comme on accompagne un mourant
00:20:20 vers le Rivotril,
00:20:22 M. Edouard Philippe fera ça très bien.
00:20:25 Il fera ça très bien, d'ailleurs,
00:20:27 il a déjà le physique de l'emploi,
00:20:29 donc le fétide dans la famille Adam, c'est tout va bien.
00:20:31 Non mais, il accompagnera la France à la mort sans problème.
00:20:35 Pourquoi lui refuser ce rôle,
00:20:37 si on n'est pas capable de faire mieux ?
00:20:39 Si on n'est pas capable de faire mieux,
00:20:41 c'est qu'on n'est pas légitime à prendre le pouvoir.
00:20:43 - Quel million tu fais du Brexit par exemple ?
00:20:45 - Ah ben le Brexit, parlons-en.
00:20:47 D'un point de vue économique,
00:20:49 la Grande-Bretagne a des données
00:20:51 qui sont en tout point supérieures aux nôtres
00:20:54 et à la moyenne des pays du continent.
00:20:56 Si tu prends par exemple le seul point noir
00:20:58 qui était l'inflation,
00:21:00 si tu la vois frontalement,
00:21:03 tu dis ils ont beaucoup d'inflation,
00:21:05 tu la vois en moyenne européenne,
00:21:07 ils sont dans la moyenne.
00:21:09 La seule chose,
00:21:11 c'est qu'ils ont pris le Covid comme nous
00:21:13 et ils ont pris des sanctions ukrainiennes comme nous.
00:21:15 Et ça, ce sont deux erreurs du pouvoir britannique,
00:21:17 mais ce sont aussi deux erreurs
00:21:19 de tous les autres pouvoirs.
00:21:21 Mais par exemple,
00:21:23 ce qui excite beaucoup de gens,
00:21:25 c'est le volet migratoire.
00:21:27 - Est-ce qu'on peut comparer nos deux pays d'ailleurs ?
00:21:29 - La France et l'Angleterre,
00:21:31 historiquement, ils ont des identités,
00:21:33 par rapport à l'inflation,
00:21:35 ils ont des points d'identité économique
00:21:37 qui sont quand même assez proches.
00:21:39 Historiquement parlant,
00:21:41 on a des points communs,
00:21:43 tant avec les Anglais,
00:21:45 tant avec les Américains,
00:21:47 qu'on n'a pas nécessairement avec des pays plus proches de nous géographiquement.
00:21:49 En termes de rapport à l'inflation,
00:21:51 d'histoire économique,
00:21:53 de rapport au protectionnisme, beaucoup.
00:21:55 Or, le gros problème,
00:21:57 si tu prends par exemple
00:21:59 le volet migratoire,
00:22:01 qui a été celui qui a été le plus critiqué.
00:22:03 Alors, ce qui est très drôle,
00:22:05 c'est qu'il est critiqué
00:22:07 dans l'Angleterre du Brexit,
00:22:09 quand l'Italie
00:22:13 ouvre à 450 000 immigrés,
00:22:15 que M. Orban va en faire venir
00:22:17 250 000 en 5 ans,
00:22:19 là, d'un seul coup, pas un mot.
00:22:21 Mais, c'est pas grave.
00:22:23 Le problème, c'est que,
00:22:25 si tu prends le cas du Brexit,
00:22:27 le Brexit a eu comme effet immédiat
00:22:29 d'augmenter les salaires en faisant partir
00:22:31 une part de classes immigrées.
00:22:33 Ensuite, le patronat britannique veut renégocier...
00:22:35 - Tu m'entends dire qu'en ce moment, les Britanniques payent le Brexit ?
00:22:37 - Tu ne l'entends pas, c'est de la crise économique ?
00:22:39 - Ah, ben, ils le payent avec un chômage
00:22:41 qui est la moitié d'une autre et avec,
00:22:43 si tu veux, un salaire horaire
00:22:45 qui est de 10% supérieur,
00:22:47 alors qu'il était de 10% inférieur avant.
00:22:49 Donc, moi, je veux bien. A ce prix-là, je veux bien payer.
00:22:51 Après,
00:22:53 tu prends le volet migratoire qui a été attaqué
00:22:55 par une partie de la droite.
00:22:57 D'où vont les immigrants en Grande-Bretagne ?
00:22:59 Ils vont vers
00:23:01 l'Ecosse semi-autonome
00:23:03 qui a décidé de maintenir le droit européen
00:23:05 des migrations, puisque elle, elle veut
00:23:07 la sécession, aidée par Bruxelles
00:23:09 d'ailleurs, et au passage, qui a été applaudie
00:23:11 par une partie de la droite française,
00:23:13 jusqu'au moment où on s'est rendu compte
00:23:15 que le chef de l'autonomisme
00:23:17 écossais était un grand remplacé.
00:23:19 Et là, toute une partie de la droite
00:23:21 qui détestait les Britanniques,
00:23:23 d'un seul coup, regarde ses pompes,
00:23:25 mais ne s'est toujours pas oubliée.
00:23:27 Tu comprends le problème ?
00:23:29 Or, quand tu vois le pouvoir depuis Londres,
00:23:31 ils ont des lois aujourd'hui sur certains types d'immigrés.
00:23:33 Je cite
00:23:35 les services d'Ursula von der Leyen
00:23:37 elle-même, tu vois,
00:23:39 qui disent "heureusement,
00:23:41 quand l'Union Européenne sera là, des lois aussi dures
00:23:43 sur les migrants ne seront jamais prises sur le continent".
00:23:45 Voilà. Donc, si tu veux,
00:23:47 au niveau laxisme migratoire,
00:23:49 quand Bruxelles te parle, écoute-le.
00:23:51 C'est comme quand
00:23:53 M. Juncker dit "il n'y a pas de démocratie contre moi",
00:23:55 crois-le. Tu vois, parce que
00:23:57 au fond de la bouteille, il trouve la vérité.
00:23:59 - Et finalement, on annonce, c'est vrai,
00:24:01 depuis longtemps, en permanence,
00:24:03 la fin prochaine de l'Europe,
00:24:05 son implosion, mais il faut aussi te constater,
00:24:07 quand même, que ça ne se produit jamais. Pourquoi, d'après toi ?
00:24:09 - Pour une raison qui est simple, c'est que c'est un impérialisme
00:24:11 local soutenu. Moi, déjà, tu ne m'as jamais
00:24:13 entendu dire "le grand soir est pour demain matin".
00:24:15 Jamais. Jamais.
00:24:17 En 20 ans de métier, jamais. Pour une raison.
00:24:19 Un, les structures impériales
00:24:21 mettent toujours très longtemps à se désagréger.
00:24:23 Point d'histoire du développement.
00:24:25 Deux, l'Union Européenne est un impérialisme
00:24:27 local, principalement germanique,
00:24:29 qui sous-tend un impérialisme
00:24:31 global qui a fait
00:24:33 de la création de l'Union Européenne
00:24:35 sa plus grande opération extérieure.
00:24:37 Je rappelle que Jean Monnet, par exemple,
00:24:39 travaille pour les Américains, c'est dans sa biographie
00:24:41 tout à fait officielle, dès l'époque de la SDN.
00:24:43 Donc, si tu veux, à l'exception
00:24:45 de Nixon, qui était sceptique, et de
00:24:47 Trump, qui était hostile, tous les présidents
00:24:49 des États-Unis ont eu à cœur de créer
00:24:51 cette chose et de la maintenir. Là, tu as
00:24:53 le retour des germano-américains, ce qu'on appelle
00:24:55 les germano-américains au département d'État
00:24:57 de M. Biden.
00:24:59 Et Biden fait du maintien de l'Union Européenne
00:25:01 un de ses buts de guerre pour une raison
00:25:03 que d'ailleurs les souverainistes ont
00:25:05 expliqué en long, en large et en travers
00:25:07 depuis 20 ans, ce qu'on appelle le stratagème des
00:25:09 chaînes, c'est-à-dire que quand tu as des pays
00:25:11 dont tu veux te débarrasser, soit tu les attaques
00:25:13 militairement, ou le plus simple,
00:25:15 tu essayes de les fédérer. C'est-à-dire
00:25:17 que tu les attaches ensemble, c'est le dilemme du
00:25:19 prisonnier, c'est-à-dire il y en a un qui tire à droite, l'autre qui tire à gauche,
00:25:21 tu en as deux neutralisés, terminé.
00:25:23 Je te rappelle que
00:25:25 lors du Brexit, M. David Cameron
00:25:27 est allé supplier Barack Obama de
00:25:29 venir menacer son propre
00:25:31 peuple sur son territoire.
00:25:33 Et donc Barack Obama se pointe, menace
00:25:35 le peuple britannique, leur dit "si vous votez
00:25:37 pas bien, l'Amérique prendra des sanctions contre vous".
00:25:39 Le problème
00:25:41 c'est que ça a eu, les Anglais n'étant pas
00:25:43 totalement des lavettes, ça n'a
00:25:45 pas eu tout à fait l'effet esponté.
00:25:47 Or, est-ce que tu vois ce que
00:25:49 c'est la xénocratie
00:25:51 d'un mec qui est Premier Ministre d'un pays
00:25:53 et qui dit à sa puissance tutélaire
00:25:55 "écoute,
00:25:57 les locteux risquent de voter
00:25:59 contre moi, si t'ennuies de venir leur foutre un flingue
00:26:01 sur la Temple, ça me rendrait un fier
00:26:03 service". Donc,
00:26:05 voilà ce que c'est le mental
00:26:07 que l'Union repasse instillé partout.
00:26:09 - Comment t'expliques justement, pour faire la transition
00:26:11 avec l'esprit, on va dire français,
00:26:13 comment t'expliques
00:26:15 qu'ils aient eu peut-être le courage, selon toi, de le faire
00:26:17 et que l'idée du Frexit en France, elle est
00:26:19 autant de mal à s'imposer, parce que
00:26:21 en effet, on est loin. - Alors, elle a autant de mal
00:26:23 à s'imposer pour deux raisons. Premièrement,
00:26:25 - On serait des navettes. - Premièrement, les gens...
00:26:27 Déjà, premièrement...
00:26:29 Déjà, t'as deux choses.
00:26:31 Premièrement, tu as...
00:26:33 - Tu veux dire que la parole a été respectée ? - Elle a été respectée.
00:26:35 - Tu as la brisure de 2005. Parce que pour
00:26:37 beaucoup de français... - Donc on rappelle, le référendum.
00:26:39 - On a fait un référendum
00:26:41 et après, M. Sarkozy,
00:26:43 aidé d'ailleurs par une part non négligeable
00:26:45 de la droite,
00:26:47 a, si tu veux,
00:26:49 fait réécrire ce référendum
00:26:51 et l'a fait annuler. Bon. Il y a des gens
00:26:53 que ça n'a pas empêché de dormir. Il y avait
00:26:55 des gens, si tu veux, dans son
00:26:57 conseil, des gens un peu particuliers
00:26:59 quand même. Tu vois ? - Tu parles de qui ?
00:27:01 - Je parle de M. Buisson, par exemple.
00:27:03 Et que ça n'a pas empêché de dormir,
00:27:05 c'est pas grave. On a les scrupules
00:27:07 qui se surmontent. Mais
00:27:09 le problème, c'est que
00:27:11 quand tu dis à un peuple...
00:27:13 - Tu parles de Patrick Buisson. - Je parle de Patrick Buisson.
00:27:15 Tout à fait. Ça ne l'a pas empêché
00:27:17 de dormir. Il n'a pas démissionné. C'est pas plein.
00:27:19 Donc, qui ne dit maux, consent.
00:27:21 - Tu crois que c'était lui, personnellement, qui était...
00:27:23 - Je pense qu'en tout cas, il y a participé
00:27:25 de toute évidence. À un moment... - Enfin, la décision finale,
00:27:27 c'est pas lui qui l'a prise. - Ah non, mais à un moment, non.
00:27:29 Mais comme disait Chevènement,
00:27:31 quand on n'est pas content, on claque la porte.
00:27:33 Tu vois ? Parce que c'est drôle.
00:27:35 S'il y avait un homme de gauche qui aurait trahi,
00:27:37 on serait tous d'accord pour dire qu'il a trahi.
00:27:39 Dès que c'est
00:27:41 quelqu'un qui est de notre bord,
00:27:43 on a une sorte de tolérance à ça
00:27:45 qui, ce deux poids deux mesures, on ne pourra pas se le permettre
00:27:47 si un jour on arrive au pouvoir. Il faut être très net.
00:27:49 Donc, moi, j'essaye de ne pas l'avoir. Or,
00:27:51 le vrai problème
00:27:53 qui se pose à nous, c'est que
00:27:55 une fois que tu as brisé un peuple
00:27:57 en lui disant, de toute façon, "Tous les vrais
00:27:59 votes déterminants, je les annulerai
00:28:01 par voie parlementaire."
00:28:03 Bon, premièrement, ça veut dire que
00:28:05 tu as réveillé la coucheuse de l'histoire,
00:28:07 tu as réveillé la violence politique.
00:28:09 Il ne faut jamais oublier, le vote,
00:28:11 ça n'a jamais été inventé
00:28:13 pour
00:28:15 câlins, bisous, bougies.
00:28:17 Tu vois, comme à chaque attentat. Pas du tout.
00:28:19 Le vote, ça a été inventé pour qu'on évite
00:28:21 de régler ça à la main.
00:28:23 Tu vois ce que je veux dire ? Bon, ça a été inventé
00:28:25 pour ça. Or, aujourd'hui, tu as
00:28:27 réveillé la violence politique, point un.
00:28:29 Point deux, pour les Français. Les Français,
00:28:31 ils assument le principe de réalité. Ils ont des femmes,
00:28:33 des gosses, ils bossent. Donc,
00:28:35 pour eux, les partis qui sont
00:28:37 contre l'Union européenne, c'est la LFI, c'est le Front Nat,
00:28:39 etc., les substances internes
00:28:41 aux oppositions,
00:28:43 les Français ne les maîtrisent pas, pour une seule
00:28:45 raison, c'est qu'ils doivent faire tourner le pays pendant ce temps-là.
00:28:47 - Eh bien, écoute, c'est une parfaite transition
00:28:49 que tu nous proposes ainsi.
00:28:51 On va tout de suite attaquer ce premier débat
00:28:53 et là, les sociétaires vont pouvoir intervenir.
00:28:55 À tout de suite.
00:28:57 - Guerre intérieure,
00:29:01 de l'émeute à la guerre civile,
00:29:03 il n'y a qu'un pas. Assiste-t-on
00:29:05 au retour de la stasie des anciens ?
00:29:07 L'État peut-il
00:29:09 restaurer l'ordre et l'autorité ?
00:29:11 Comment régler
00:29:13 le problème des banlieues ?
00:29:15 [Générique]
00:29:17 - Voilà.
00:29:19 [Applaudissements]
00:29:21 Donc,
00:29:23 ce premier débat qui s'annonce,
00:29:25 je pense, assez chaud. D'ailleurs, Charles-Mathieu,
00:29:27 tu peux remplir les verres de vin
00:29:29 ou d'eau. Tu es au vin ?
00:29:31 - Je suis à l'eau. - À l'eau.
00:29:33 - Si y a que du vin, c'est pas grave.
00:29:35 On en tient compte après. De l'eau, c'est pas grave.
00:29:37 Du côté aussi de Stella et de Romain,
00:29:39 les verres ont l'air vides.
00:29:41 Alors, on aborde tout de suite ce premier sujet
00:29:43 qu'on a intitulé "Guerre intérieure".
00:29:45 Alors déjà, tous ici,
00:29:47 je vais vous demander, évidemment à Pierre-Yves,
00:29:49 l'honneur d'introduire ce débat.
00:29:51 Quel regard vous portez
00:29:53 avec le recul que nous avons
00:29:55 maintenant sur ces émeutes qui ont déchiré
00:29:57 la France pendant plusieurs jours ?
00:29:59 D'abord Pierre-Yves et après vous nous donnez tous
00:30:01 un point de vue. - Si tu veux,
00:30:03 sur la question de la gestion des banlieues,
00:30:05 c'est un fait structurant depuis le début des années 80.
00:30:07 Donc là, pour le coup,
00:30:09 si tu veux, rien que du normal.
00:30:11 Je pense que la seule chose réellement intéressante...
00:30:15 - Quand tu dis "rien que du normal", ça veut dire que...
00:30:17 - C'est-à-dire qu'à intervalles réguliers,
00:30:19 tu as, si tu veux,
00:30:21 ce qu'on pourrait appeler "soulèvement"
00:30:25 qui part de ces quartiers, qui en réalité
00:30:27 se dépolitisent au fur et à mesure des années.
00:30:29 La marge des beurres, c'était très politique.
00:30:31 Là, il suffit de voir les résultats
00:30:33 des comparutions immédiates.
00:30:35 Tu pleurais, Naël.
00:30:37 C'est qui, Naël ? Ah bon, super.
00:30:39 Les flics sont méchants avec toi ?
00:30:41 Non, je ne les aime pas.
00:30:43 Mais je ne les aimais pas hier, je ne les aimerais pas demain.
00:30:45 Alors pourquoi tu as fait ça ?
00:30:47 1. J'avais besoin de nouvelles Nike.
00:30:49 2. Les copains l'ont fait, pourquoi pas moi ?
00:30:51 3. Je m'ennuie.
00:30:53 Or, le pire, c'est ça,
00:30:55 c'est le retour des comparutions immédiates.
00:30:57 - Il y en a un qui a dit qu'il avait besoin de ce palin de Kellogg, ceci.
00:30:59 - Comment ? - Il y en a un qui a dit ça sur un channel.
00:31:01 - Ah oui, mais alors ça, si on entre dans le sacré, alors...
00:31:03 - Non, non, mais c'est différent.
00:31:05 - Tu vois, donc déjà,
00:31:07 par rapport aux anciennes émeutes,
00:31:09 elles sont, même déjà par rapport à 2005,
00:31:11 elles se dépolitisent petit à petit pour devenir,
00:31:13 si tu veux, des relents nihilistes
00:31:15 et destructeurs,
00:31:17 à base,
00:31:19 parfois ethniques,
00:31:21 de moins en moins confessionnels,
00:31:23 parce qu'il faut être honnête, les frérots ont raté
00:31:25 une partie de leur coup, les frérots musulmans ont raté une partie de leur coup,
00:31:27 comme l'extrême-gauche d'ailleurs,
00:31:29 de récupération,
00:31:31 par contre, tu as des nouveautés
00:31:33 dans ce mouvement
00:31:35 qui sont certaines,
00:31:37 une, en tout cas à mon sens, positive,
00:31:39 et les autres négatives,
00:31:41 je termine, je vais prendre une seconde,
00:31:43 1, la contamination aux villes moyennes
00:31:45 suivant la route du trafic de drogue,
00:31:47 très nettement, 2, l'affirmation du pouvoir
00:31:49 des bandes criminelles, parce que c'est elles
00:31:51 qui à un moment ont dit "maintenant que ça n'est au business, stop",
00:31:55 3, et c'est le seul point positif,
00:31:57 pour la première fois, il y a eu des mouvements
00:31:59 de résistance organisés
00:32:01 qui n'ont pas été, comme en 2005,
00:32:03 écrasés par les flics.
00:32:05 - Allez, Mike Borowski, une première réaction.
00:32:07 - Il se trouve qu'en 2005, j'ai fait les maraudes
00:32:09 à Clichy-sous-Bois,
00:32:11 pendant les émeutes avec le député-maire
00:32:13 de l'époque, qui s'appelle Eric Raoult,
00:32:15 c'est lui d'ailleurs qui m'avait lancé
00:32:17 - Décédé aujourd'hui.
00:32:19 - Décédé aujourd'hui,
00:32:21 et j'ai l'impression,
00:32:23 avec les images que j'ai vues
00:32:25 la semaine dernière, que cette fois-ci,
00:32:27 c'était beaucoup plus intense
00:32:29 - Plus violent.
00:32:31 - qu'en 2005. C'est-à-dire que là,
00:32:33 aujourd'hui, c'est les enfants de ceux de 2005
00:32:35 qui ont fait les émeutes.
00:32:37 En 2005, c'était des jeunes
00:32:39 de 20, 25 ans.
00:32:41 Là, on a assisté
00:32:43 à des adolescents.
00:32:45 Je pense qu'ils sont aussi imbus
00:32:47 d'une forme de consumérisme,
00:32:49 ils sont pris en main par le capitalisme,
00:32:51 par la globalisation, par le consumérisme,
00:32:53 par l'envie de consommer.
00:32:55 Alors que, en 2005,
00:32:57 rappelez-vous,
00:32:59 c'était deux jeunes qui étaient
00:33:01 enfouis,
00:33:03 ils étaient cachés, je crois, dans un transformateur,
00:33:05 et ont été électrocutés, parce qu'ils fuyaient la police.
00:33:07 Alors que là, c'était vraiment une réaction,
00:33:09 on va dire, c'était les jeunes
00:33:11 de notre quartier qui sont morts,
00:33:13 donc on va venir les défendre,
00:33:15 et pour le coup, il y avait une vraie solidarité
00:33:17 dans ce quartier
00:33:19 de Clichy-sous-Bois.
00:33:21 Là,
00:33:23 une particularité aussi, c'est que
00:33:25 en 2005, il y avait,
00:33:27 comme vous l'avez bien dit, cher Pierre-Yves,
00:33:29 les islamistes, à l'époque,
00:33:31 qui venaient, et quand ils disaient "il faut s'arrêter,
00:33:33 il faut s'arrêter", les mecs s'arrêtaient,
00:33:35 ils s'arrêtaient tout de suite.
00:33:37 Il y avait vraiment une forme d'autorité
00:33:39 qui venait du quartier. Pas que les islamistes,
00:33:41 il y avait aussi les fameux grands frères,
00:33:43 ceux qui travaillaient
00:33:45 dans les mairies, à l'époque,
00:33:47 d'ailleurs le maire de Clichy-sous-Bois
00:33:49 qui s'appelait Claude Delin, il est mort d'ailleurs depuis,
00:33:51 et c'était vraiment impermissible
00:33:53 pour le coup, mais voilà, il y avait malgré tout
00:33:55 une forme d'emprise
00:33:57 des anciens
00:33:59 et des islamistes du quartier.
00:34:01 Là, pour moi, ça c'est fini.
00:34:03 Peut-être les dealers de drogue, j'ai entendu
00:34:05 un policier dire
00:34:07 que les dealers de drogue ont
00:34:09 réussi à faire stopper. Ça c'est possible.
00:34:11 - Tu crois ? - C'est possible. - Totalement.
00:34:13 - C'est les dealers qui ont... - Totalement.
00:34:15 - C'est le business. - Faut bien comprendre...
00:34:17 - Et ça a repété, parce qu'au bout d'un moment,
00:34:19 c'est tenu par la drogue. - Faut bien comprendre,
00:34:21 dans l'esprit d'une bande criminelle,
00:34:23 ce qu'est une émeute. Une émeute,
00:34:25 c'est d'abord un fait positif pour une bande criminelle.
00:34:27 C'est qu'elle fait comprendre à l'État,
00:34:29 "Tu vois, si tu m'emmerdes,
00:34:31 ça va cramer.
00:34:33 Par contre, à un moment,
00:34:35 il faut savoir terminer une bonne grève,
00:34:37 il faut savoir terminer une bonne émeute,
00:34:39 parce que ça... - Le business...
00:34:41 - Parce que ça a dû au business, et le business
00:34:43 pour le H... - On parle quand même
00:34:45 de plusieurs centaines de milliers
00:34:47 d'euros chaque semaine, rien que pour la zone
00:34:49 de la Seine-Saint-Denis. Donc,
00:34:51 si tu veux, ça part... L'argent part très vite.
00:34:53 Donc au tout début, ils nous envoient un message,
00:34:55 ensuite, les enfants,
00:34:57 la récré se termine, et vu qu'il t'a
00:34:59 en face de toi, bah tu rentres chez toi.
00:35:01 Parce que, si tu veux,
00:35:03 il n'a pas le côté droit de l'homiste
00:35:05 que peut avoir le petit flic bleu français.
00:35:07 - Mais ça montre quand même un truc complètement dingue,
00:35:09 c'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui,
00:35:11 l'État public ne peut pas
00:35:13 maintenir l'ordre...
00:35:15 - Ne veut pas. - Ou peut-être ne veut pas. C'est possible aussi.
00:35:17 C'est possible aussi. - C'est très proche.
00:35:19 - Mais, une entre... Enfin, des...
00:35:21 - Tu crois... - Des entrepreneurs privés... - Non mais c'est intéressant
00:35:23 ce que tu dis. Tu crois que l'État
00:35:25 public ne veut pas maintenir l'ordre ?
00:35:27 - Ne veut pas.
00:35:29 - Ou ne peut pas, ça, je sais pas. Je pourrais pas dire.
00:35:31 - Il y a quand même... - En tout cas, il n'y arrive pas. - Il y a eu quand même pendant
00:35:33 4 ou 5 jours, 45 000 forces de police
00:35:35 qui étaient sur le terrain.
00:35:37 - Mais attends, ça, c'est pour bloquer,
00:35:39 pour qu'on évite qu'ils attaquent certains
00:35:41 quartiers et certaines populations.
00:35:43 Mais ça n'a jamais été...
00:35:45 - Hein ? - Moi, c'est... Moi, j'ai un copain qui a été...
00:35:47 - Le dernier coup de matraque sera tombé, ils signeront
00:35:49 les chèques le lendemain pour les gavés de subventions.
00:35:51 - Moi, c'est... - Ils sont contents,
00:35:53 ils ont des nouveaux gilets jaunes en moins dangereux.
00:35:55 Il n'y a pas de message politique. C'est parfait pour eux.
00:35:57 - C'est vrai que 2005
00:35:59 a été créé l'ANRU, rappelez-vous.
00:36:01 Et l'ANRU a coûté
00:36:03 50 milliards. - Explique ce qu'est
00:36:05 l'ANRU en 1... - Alors, l'ANRU,
00:36:07 c'était une agence d'État
00:36:09 qui construisait, en gros, qui
00:36:11 démolissait les anciennes bars HLM pour en reconstruire
00:36:13 des nouvelles. Et donc, j'imagine
00:36:15 qu'une partie de l'argent est
00:36:17 arrivée dans la poche des élus ou
00:36:19 peut-être même de ses grands frères aussi. Moi, je me
00:36:21 rappelle à l'époque à Épinay-sur-Seine,
00:36:23 par exemple, des
00:36:25 grands frères étaient
00:36:27 salariés de la ville d'Épinay-sur-Seine
00:36:29 qui est une ville UDF. Et on a
00:36:31 appris, quelques années après,
00:36:33 d'ailleurs, c'est passé sur le Parisien, que le mec était
00:36:35 dealer et qu'il cachait sa cam' dans
00:36:37 la mairie d'Épinay-sur-Seine.
00:36:39 En fait, il y a une incohérence entre les élus
00:36:41 et les dealers. - D'ailleurs,
00:36:43 il y en a beaucoup qui disent que, finalement,
00:36:45 c'est les dealers qui devraient payer et
00:36:47 participer à la reconstruction de ce qu'ils ont pété...
00:36:49 - C'est toi. - Oui.
00:36:51 - Un moment donné,
00:36:53 je pense que chacun doit être responsable
00:36:55 de ses actes, en fait. C'est-à-dire que si
00:36:57 un enfant est allé casser quelque part, soit
00:36:59 l'enfant travaille à vie pour embousser ce qu'il a
00:37:01 cassé, soit c'est son parent qui travaille
00:37:03 en tout cas pour embousser ce qu'il a cassé.
00:37:05 - Vous êtes pour responsabiliser les parents, ceci.
00:37:07 - Mais j'ai toujours été pour la responsabilité, en fait.
00:37:09 C'est-à-dire que, peu importe que ce soit
00:37:11 l'enfant, que ce soit le parent, peu importe
00:37:13 l'individu, à partir du moment où tu es un être
00:37:15 humain et que tu as quand même réussi, enfin que tu as
00:37:17 quand même reçu un minimum d'éducation,
00:37:19 au moins que tu as un cerveau qui fonctionne,
00:37:21 c'est que quand tu fais une gaffe, eh bien, tu dois être
00:37:23 responsable de ta gaffe.
00:37:25 Je vais pas chercher de midi à 14h.
00:37:27 Donc, je suis d'accord avec Greg
00:37:29 quand il dit que l'État
00:37:31 ne veut pas. C'est une question de vouloir,
00:37:33 en fait. On assiste,
00:37:35 et là, c'est que c'est un visage
00:37:37 mais vraiment défiguré de la France
00:37:39 qui fait mal au cœur. C'est pas que l'État
00:37:41 est incapable de maîtriser
00:37:43 ou quoi que ce soit, mais on vit dans une
00:37:45 forme de politique qui vit,
00:37:47 enfin, qui a construit une espèce de déni.
00:37:49 C'est-à-dire qu'on voit... Il y a quand même
00:37:51 quelqu'un qui a refusé
00:37:53 d'obtempérer. Il y a un policier,
00:37:55 malheureusement, qui voit sa vie basculer
00:37:57 parce qu'un individu n'a pas été bien éduqué.
00:37:59 Et aujourd'hui, malheureusement, c'est lui
00:38:01 qui est en prison et on est en train
00:38:03 de nous expliquer que, ah ouais, malheureusement,
00:38:05 si les quartiers se sont embrasés,
00:38:07 c'est parce que les enfants
00:38:09 ont pas été... L'État n'a pas fait son travail. Non,
00:38:11 l'État a justement fait son travail. Les bibliothèques,
00:38:13 les municipalités,
00:38:15 les médiathèques,
00:38:17 les piscines. Je savais même pas qu'une piscine
00:38:19 pouvait brûler. Tiens, les piscines,
00:38:21 les transports ont brûlé
00:38:23 parce qu'il y a des enfants qui n'ont pas été bien élevés.
00:38:25 Pourquoi ?
00:38:27 Donc, à un moment donné, je veux bien qu'on dise qu'effectivement,
00:38:29 comment dire que...
00:38:31 Je veux bien qu'on dise que
00:38:33 l'État est monté, est descendu, mais
00:38:35 à un moment donné que chacun
00:38:37 prenne ses responsabilités.
00:38:39 - Pierre-Yves, tu parles de ton point de vue ?
00:38:41 - Alors, tu as un mécanisme qui existe déjà
00:38:43 juridiquement, qu'on connaît tous,
00:38:45 qui est la responsabilité civile
00:38:47 qui peut jouer vis-à-vis des parents.
00:38:49 Le problème, c'est que, bon,
00:38:51 la plupart, insolvable,
00:38:53 enfin, si tu veux,
00:38:55 ça va être très compliqué, vu les sommes...
00:38:57 - Ils disent que c'est dégueulasse de faire partie
00:38:59 de la mère de famille qui bosse toute la journée,
00:39:01 qui n'a peut-être pas le temps...
00:39:03 - Attends, c'est soit ça,
00:39:05 soit il faut les sortir du quartier
00:39:07 et là, pour le coup, faire,
00:39:09 si tu veux, des missions
00:39:11 d'éducation un tout petit peu raides
00:39:13 pour ceux qui sont sauvables. Il y a aussi une partie,
00:39:15 je suis désolé, je vais peut-être choquer,
00:39:17 ils ont par nature
00:39:19 certains des doubles nationalités,
00:39:21 ce sont des doubles nationaux, et je pense que
00:39:23 si nous avons raté notre part éducative, peut-être,
00:39:25 et bien, je pense que leur État,
00:39:27 l'État d'où ils viennent,
00:39:29 terminera ce processus éducatif
00:39:31 et vu les États en question,
00:39:33 crois-moi qu'ils le termineront, le processus éducatif,
00:39:35 parce que, moi, les mecs qui rêvent
00:39:37 du bled à longueur de journée,
00:39:39 quand ils y vont, je rappelle
00:39:41 que le bled, c'est...
00:39:43 parfois les disciplinés.
00:39:45 - Mais tu parles de l'islamisme, c'est ça ?
00:39:47 - Non, non, mais peu importe le bled !
00:39:49 - C'est pas le point positif, c'était pas
00:39:51 tant lié à ça que c'était pas...
00:39:53 - Romain ?
00:39:55 - Pour moi, ce sont les enfants terribles de la République,
00:39:57 c'est-à-dire que c'est une conséquence qu'on découvre aujourd'hui,
00:39:59 moi, personnellement, ça ne m'a pas surpris,
00:40:01 ça aurait pu être une réaction d'un policier,
00:40:03 ça aurait pu être n'importe quel prétexte, en réalité.
00:40:05 Effectivement, on a vu la jurisprudence de 2005,
00:40:07 qui était, ben voilà, les conséquences,
00:40:09 si je puis dire, effectivement, de l'immigration,
00:40:11 mais avant ça même, je pense qu'il faudrait
00:40:13 que nous, on se remette en question en tant que Français,
00:40:15 c'est-à-dire comment on a laissé des pseudo-intellectuels
00:40:17 pendant des années, laisser infuser
00:40:19 dans toutes les banlieues françaises
00:40:21 des mots anti-français, en réalité, parce que c'était ça,
00:40:23 Alamain, Cattali, tout...
00:40:25 - SOS Racisme ?
00:40:27 - Tout ce super clic de voyous, c'était ça, c'était de dire,
00:40:29 voilà, détestez ce pays,
00:40:31 ce sont des colonisateurs, ce sont
00:40:33 des horribles personnages, ne vous assimiliez
00:40:35 surtout pas, et,
00:40:37 comme par hasard, effectivement, qu'est-ce qu'on voit
00:40:39 brûler lorsque ça pète ? Parce que ça va péter,
00:40:41 ça va être chronique, c'est une maladie, malheureusement,
00:40:43 qu'on a aujourd'hui en France,
00:40:45 c'est une cellule cancerose,
00:40:47 ça va aller mourir chez nous.
00:40:49 - Vous êtes super pessimiste, alors.
00:40:51 - Et puis il y a des "coups de pression" de la part
00:40:53 justement des leaders, en leur disant, ben voilà,
00:40:55 maintenant vous nous laissez gérer le bouclar,
00:40:57 parce que sinon ça va mal se passer.
00:40:59 Et donc effectivement, comme par hasard, les cibles,
00:41:01 c'est quoi ? Des bibliothèques, des écoles,
00:41:03 des commissariats, les pompiers, etc.
00:41:05 Donc tout ce qu'on leur a appris
00:41:07 à détester, en fait, et vu qu'à chaque fois
00:41:09 qu'ils cassent, on achète la paix sociale
00:41:11 avec justement la subvention...
00:41:13 - Il y a eu pas mal de condamnations quand même, en comparaison médiatique.
00:41:15 - Mais c'est anecdotique.
00:41:17 - Et puis attends, une condamnation prononcée
00:41:19 et une condamnation effectuée sont deux choses différentes.
00:41:21 - Exactement.
00:41:23 - Ah, tu condamnes le laxisme de la justice là-dessus ?
00:41:25 - Si, avec sur ça.
00:41:27 - Non mais là, les peines, elles ne sont pas assez sévères.
00:41:29 - Non, premièrement, mais surtout, elles ne seront pas
00:41:31 appliquées, les peines.
00:41:33 - Il y en a qui sont déjà partis.
00:41:35 - Mais tu pourrais
00:41:37 les condamner
00:41:39 à la mine de sel,
00:41:41 ils n'y iront jamais, on est en France,
00:41:43 la plupart en plus, pour ceux
00:41:45 qui sont mineurs, ils ont la protection
00:41:47 de l'ordonnance de 45, donc si tu veux...
00:41:49 - Je crois vraiment que le mec qui vient
00:41:51 de prendre 10 mois parce qu'il a volé une canette de
00:41:53 Sprite là, ou je ne sais plus quoi, il va faire 10 mois
00:41:55 de prison en France, enfermé.
00:41:57 - On est à détour de remplissage...
00:41:59 - On ne le verra pas 300 jours.
00:42:01 - On est à détour de remplissage carcéraux de l'ordre de 115 à 120%.
00:42:03 - Là, je suis violeur parce qu'il n'y a pas de place.
00:42:05 - Moi, j'ai travaillé en 2008
00:42:07 sur la réforme de l'ordonnance 45,
00:42:09 quand j'étais au Sénat, c'était la réforme
00:42:11 que Mme Dati voulait porter.
00:42:13 Et déjà, à l'époque,
00:42:15 en 2008,
00:42:17 100 000 peines de prison
00:42:19 par an n'étaient pas effectuées.
00:42:21 100 000 peines de prison par an.
00:42:23 Et qu'est-ce qui s'est passé avec
00:42:25 cette réforme de l'ordonnance 45 ?
00:42:27 Ben rien.
00:42:29 On a planché pour rien parce qu'aucune
00:42:31 mesure n'est passée en fait.
00:42:33 - Greg ? - Vas-y, tu voulais dire quoi ?
00:42:35 - C'est juste un léger rebond.
00:42:37 Mike, pour aller dans ton sens,
00:42:39 il faut bien comprendre
00:42:41 que, un,
00:42:43 il y a des peines non effectuées,
00:42:45 mais deux,
00:42:47 il faut comprendre que la peine non effectuée,
00:42:49 c'est un double effet qui se coule.
00:42:51 Un, la peine,
00:42:53 il ne la fait pas. Deux,
00:42:55 dans la hiérarchie criminelle,
00:42:57 il revient au quartier avec un galon.
00:42:59 - C'est ça.
00:43:01 - Donc, si tu veux,
00:43:03 plus minable
00:43:05 comme système, tu meurs.
00:43:07 Tu les fais entrer dans la carrière.
00:43:09 Tu les fais entrer dans la carrière.
00:43:11 Moi, j'ai fait de la gaffe.
00:43:13 Et vous vous rendez compte ? J'ai une condamnation.
00:43:15 Je mérite plus cher en tant que chauffeur.
00:43:17 - Ça va plus tard, évidemment.
00:43:19 - Est-ce qu'on en parle des politiciens
00:43:21 qui encouragent ça ?
00:43:23 - Bien sûr.
00:43:25 - Pour moi, il faut être logique.
00:43:27 Pour moi, il faut être cohérent.
00:43:29 - La LFI, bien sûr.
00:43:31 - C'est-à-dire que
00:43:33 tous ces gens-là qui
00:43:35 n'entendent pas quand ils voient la police,
00:43:37 vous n'avez jamais vu,
00:43:39 en dehors du fameux "La République, c'est moi",
00:43:41 vous n'avez jamais vu un député LFI
00:43:43 agresser ou ne pas obtempérer
00:43:45 quand il a la police en face de lui.
00:43:47 Ils vont faire
00:43:49 les one-man show dans les manifestations.
00:43:51 - Ils étaient à la manif là.
00:43:53 - Voilà, c'est ce que je dis.
00:43:55 Mais attends, t'as vu que
00:43:57 le même soir, quand ils sont allés
00:43:59 pour regarder soi-disant les conditions de détention
00:44:01 des émissaires, ils se sont...
00:44:03 - On rappelle le mandat avec les défaites clémentines.
00:44:05 - Non, ils se sont bien présentés.
00:44:07 - Il y en a qui s'est fait taper...
00:44:09 - Ils se sont présentés, "écoutez, nous sommes ici,
00:44:11 on est venus vérifier
00:44:13 les conditions de détention des émissaires".
00:44:15 Ils se sont très bien comportés. Mais par contre,
00:44:17 les gens qui ont courage, chaque fois qu'ils sont en face
00:44:19 de la police, n'obtempèrent jamais.
00:44:21 Comment vous expliquez ça ? Donc à un moment donné, pour moi,
00:44:23 il faut amener les politiciens
00:44:25 pareil, face à leurs responsabilités.
00:44:27 Dès qu'ils disent qu'ils n'appellent pas au calme,
00:44:29 pour moi, pareil, on les fout en taule.
00:44:31 Il n'y a même pas de discussion là-dessus. Trouve la langue publique.
00:44:33 - Il faut trouver le moyen de mettre en place.
00:44:35 - C'est vrai.
00:44:37 - C'est simple que ça.
00:44:39 - Stella peut sauver l'Empire Bouygues,
00:44:41 parce qu'avec le nombre de taules
00:44:43 qu'elle va faire d'en sortir de terre,
00:44:45 on va repeupler du maton.
00:44:47 - C'est vrai que c'est
00:44:49 plus ambigu que ça, leur rôle, parce que...
00:44:51 - Vous êtes tous d'accord, en tout cas.
00:44:53 - Oui, non.
00:44:55 Oui, comme tu disais.
00:44:57 - On va peut-être gauche.
00:44:59 - Je me guéris.
00:45:01 - Non, mais il y a eu quand même un truc.
00:45:03 C'est très juste ce que tu disais
00:45:05 sur le fait qu'il n'y a pas d'idée politique.
00:45:07 On a souvent dit que les gilets jaunes
00:45:09 avaient planté parce qu'ils n'avaient pas de porte-parole.
00:45:11 Là, il n'y a pas de parole.
00:45:13 Il n'y a rien.
00:45:15 C'est-à-dire que c'est le vide,
00:45:17 mais il y a des gens qui sont chargés
00:45:19 de créer la parole.
00:45:21 Donc, effectivement, on a eu des réactions
00:45:23 de gauche et de droite. La droite, on ne va pas passer deux ans dessus
00:45:25 parce qu'ils disent la même chose qu'ils disent depuis 40 ans.
00:45:27 Il faut plus d'ordre, d'autorité, de hiérarchie, de respect, de machin, de truc.
00:45:29 - Mais depuis 40 ans, les choses ne changent pas.
00:45:31 - Non, mais il n'y a pas de truc innovant.
00:45:33 Mais là où je me suis posé la question,
00:45:35 c'est que je me suis dit,
00:45:37 est-ce que par contre la gauche va aller jusque-là ?
00:45:39 Ou en tout cas une partie de la gauche qui n'est plus la mienne.
00:45:41 C'est-à-dire,
00:45:43 est-ce qu'ils vont nous faire passer des types qui tirent à la calache
00:45:45 entre deux à la Wack-Bar
00:45:47 en allant poursuivre des vieilles dames dans la rue
00:45:49 qui font des rues entières pour taper des fonds de caisse
00:45:51 à 150 balles
00:45:53 et qui poursuivent une mère de famille avec ses enfants
00:45:55 parce qu'ils ont défoncé sa... Ils ont mis le feu à sa maison.
00:45:57 Est-ce qu'ils vont nous faire passer à América une nightmare
00:45:59 pour la commune de Paris ? Ces cons-là ont réussi à le faire.
00:46:01 Mais pas longtemps.
00:46:03 Parce que tu remarqueras que ils nous ont...
00:46:05 On se dit, pas d'omelette sans casser les oeufs,
00:46:07 on ne veut pas condamner, etc. Par contre,
00:46:09 dès qu'il y a un député qui s'est fait enfoncer la bagnole à la voiture bélier,
00:46:11 le lendemain, toute l'équipe était là en disant, c'est un scandale,
00:46:13 la République est en danger. Donc ça va deux minutes,
00:46:15 sauf quand ça touche la famille. Parce que la famille,
00:46:17 c'est pas que leur camp politique, c'est la caste à laquelle ils appartiennent.
00:46:19 Ça, c'est quand même des points qui sont importants.
00:46:22 Il y avait un peu une hypocrisie là-dessus.
00:46:24 D'ailleurs, il y a une autre hypocrisie aussi, c'est tout le discours indigéniste
00:46:26 qui nous dit, qui s'amuse depuis maintenant
00:46:28 plusieurs semaines, à comparer,
00:46:30 soi-disant, les manifs de racisés
00:46:32 et les manifs de blancs.
00:46:34 De facto, les gilets jaunes seraient une manif de blancs,
00:46:36 et ces manifs-là seraient des manifs de racisés.
00:46:38 Mais pourquoi ?
00:46:40 Le point de départ, c'est quoi ? C'est que ça vient de banlieue.
00:46:42 Donc en fait, jour 1, vous avez décrété
00:46:44 qu'une manif qui naissait en banlieue
00:46:46 était une manif de non-blancs.
00:46:48 Donc au niveau du grand remplacement, vous êtes où ?
00:46:50 Arrêtez de dire un truc le lundi et de dire l'inverse le mardi.
00:46:52 Si manif de banlieue = manif de noirs et d'arabes,
00:46:54 ça veut dire grand remplacement.
00:46:56 Donc arrêtez de prendre les gens pour des cons.
00:46:58 - Romain, je trouve bien que c'est eux
00:47:00 qui ramènent le débat de la race
00:47:02 dans le débat, en fait, qui ramènent le sujet
00:47:04 de la race alors qu'ils sont toujours français,
00:47:06 et on doit composer, d'ailleurs.
00:47:08 - Et d'ailleurs, et c'est le seul point positif,
00:47:10 c'est qu'effectivement, ce n'est pas tant
00:47:12 un truc racial que ça. Parce que quand la S.I.
00:47:14 a décidé d'envoyer Milongo,
00:47:16 l'autre, il est arrivé en mode maracas,
00:47:18 ils lui ont dit "dégage, on va te tabasser,
00:47:20 on va te tuer". Et l'autre, il a pas...
00:47:22 "Mais je suis noir". "Oui, mais t'es un costard".
00:47:24 Les arabes, ils ont compris que t'avais
00:47:26 un costume, en fait. Ils sont pas débiles.
00:47:28 Voilà, t'es un élu, en fait.
00:47:30 Tu peux être noir, jaune, vert, ça marche plus.
00:47:32 Peut-être qu'en 2005, ça aurait marché.
00:47:34 Mais là, ils ont compris que le mec avait un costard.
00:47:36 Et ils l'ont compris depuis longtemps. C'est jusque-là, ils ont pas de gens
00:47:38 qui parlent à leur place. - C'est une façon chaude d'élu, quoi.
00:47:40 - Et ça s'est très mal passé. - Ça vous choque, en tout cas,
00:47:42 la présence d'élus dans la manif de Traoré, par exemple, ce week-end ?
00:47:44 - Évidemment. - C'est réalité interdite, évidemment.
00:47:46 - Non, c'est pas dérangeant. Ça peut être aussi leur place.
00:47:48 - Non, mais quand on dit... - Mais encore une fois,
00:47:50 c'est leur place. - Sauf quand c'est la police.
00:47:52 - Sauf quand c'est la police. - Et vous avez cocré les panneaux qui sont là.
00:47:54 - Y avait qui, comme élus, dans cette manif ?
00:47:56 - Y avait cocré un panneau des élus bourgeois.
00:47:58 - Déjà, premièrement, la manif était pour quoi ?
00:48:00 Adam, ils n'en ont pas marre ?
00:48:02 Ce dossier a déjà été
00:48:04 traité, classé, abandonné.
00:48:06 Ça y en aura, basta ! Donc, à un moment donné,
00:48:08 pourquoi on va continuer de nous
00:48:10 emmerder, vous me pardonnez,
00:48:12 à chaque fois, de nous créer des
00:48:14 manifestations, à chaque fois
00:48:16 qu'il y a eu, je sais pas moi...
00:48:18 Parce que là, pour moi...
00:48:20 - C'est un trouble à leur pb, comme le disait Romain, tout à l'heure ?
00:48:22 - Y a pas meilleure explication.
00:48:24 C'est de la récupération politique,
00:48:26 mais en lettres majuscules.
00:48:28 - Ils l'ont mis sur une boîte, le long de mon nez !
00:48:30 - Ils l'ont mis sur un t-shirt !
00:48:32 C'est écrit là ! C'est de la récupération politique.
00:48:34 À chaque fois
00:48:36 qu'il y a un drame,
00:48:38 parce que je dirais même pas, c'est même pas une bavure, c'est un drame.
00:48:40 À chaque fois qu'il y a un drame qui implique
00:48:42 la police, il y a toujours...
00:48:44 - Vous pouvez vous condamner à tout, toi tu dis que c'est une bavure ?
00:48:46 - Moi, c'est pas une bavure !
00:48:48 - Attends, attends, attends,
00:48:50 Pierre-Yves, Pierre-Yves, Pierre-Yves,
00:48:52 - Attends, déjà,
00:48:54 on va essayer de sortir
00:48:56 de sortir
00:48:58 de l'affaire qui met
00:49:00 aux prises Naël et le flic, pour une raison,
00:49:02 déjà, il y a un petit truc,
00:49:04 une paille,
00:49:06 ça s'appelle la présomption d'innocence,
00:49:08 il y a un collectif d'amicales de la chanson
00:49:10 qui s'appelle l'IGPN,
00:49:12 qui doit faire quelque chose,
00:49:14 donc, un moment,
00:49:16 je pense
00:49:18 qu'il faut arrêter
00:49:20 de distordre ce processus-là,
00:49:22 comme d'ailleurs le chef de l'État s'est permis de le faire,
00:49:24 - Et les abattre !
00:49:26 - Et les abattre,
00:49:28 comme un bon ménage... - C'est une faute politique, là,
00:49:30 - C'est une faute politique effrayante !
00:49:32 - Avec Garmin,
00:49:34 il y a présomption d'innocence pendant 4 ans,
00:49:36 mais là, non !
00:49:38 - Je rappelle que, par voie hiérarchique,
00:49:40 constitutionnellement, la politique
00:49:42 du gouvernement est faite par le Premier ministre,
00:49:44 qui est un primus inter pares,
00:49:46 mais avec un minimum de pouvoir
00:49:48 qui le met un peu au-dessus,
00:49:50 ce qui veut dire que M. Dupond-Moretti,
00:49:52 qui est sous les ordres en partie de Mme Borne,
00:49:54 et qui dirige la chancellerie
00:49:56 et qui donne ses ordres au parquetier,
00:49:58 va crucifier ce flic.
00:50:00 Il va être crucifié,
00:50:02 il faut être honnête.
00:50:04 Or, ça, excuse-moi,
00:50:06 je croyais qu'on poursuivait
00:50:08 Oubi et Torbi,
00:50:10 tous les États qui se permettaient de faire ça.
00:50:12 Enfin, Poutine se permettrait de faire ça,
00:50:14 on en parlerait à midi, le matin, le soir, la nuit,
00:50:16 ce serait suffisant.
00:50:18 Donc, nous, on peut tous permettre, pas de problème.
00:50:20 En réalité, je l'ai très bien dit,
00:50:22 ça aurait été ça,
00:50:24 mais ça aurait été un mot de travers,
00:50:26 ça aurait été un regard de travers,
00:50:28 ça aurait été le même tarif.
00:50:30 Pour une raison, c'est que,
00:50:32 1) nous savions que
00:50:34 le plan d'Armanin Antidrogue,
00:50:36 aussi modeste soit-il,
00:50:38 aussi ridicule soit-il,
00:50:40 les gênait aux entournures, et vu les sommes dont on parle,
00:50:42 ils n'aiment plus être gênés aux entournures
00:50:44 parce qu'ils ont maintenant les moyens
00:50:46 d'obtenir ce qu'on appelle dans le langage des voyous.
00:50:48 Mon vieux maître, Xavier Roffert,
00:50:50 a essayé de l'expliquer à toute une partie de la droite
00:50:52 qui n'a pas voulu l'entendre.
00:50:54 Quand on fait des manifs pour le respect
00:50:56 en banlieue,
00:50:58 le problème d'un mot "respect" c'est qu'il a un sens criminologique.
00:51:00 Le respect c'est entre deux bandes,
00:51:02 il y en a une qui a une calache, l'autre qui n'a pas de calache.
00:51:04 Donc respect.
00:51:06 Respect parce que je suis artillé, pas toi.
00:51:08 Donc le problème, c'est que nous, évidemment,
00:51:10 on n'a rien pigé à ça,
00:51:12 parce qu'on est toujours dans la culture de la droite jupée.
00:51:14 - Nous on est dans la culture de Pierre Richard qui dit
00:51:16 "je ne sais pas ce qui me retiendra la peau peut-être".
00:51:18 - Non, non, non, alors premièrement, et on est dans la culture de la droite jupée,
00:51:20 c'est-à-dire la droite post-68,
00:51:22 c'est-à-dire tout ce que les jeunes font,
00:51:24 c'est trop cool,
00:51:26 tu vois, c'est jupé qui dit "ouais j'ai la super pêche"
00:51:28 et qui ne se rend pas compte que le terme pêche
00:51:30 n'a plus de cours, tu vois.
00:51:32 - Tu penses que ça aurait pété de toutes les façons en main, toi ?
00:51:34 - C'est évident.
00:51:36 C'est évident.
00:51:38 Avec des élus en plus qui souffrent sur le Brest depuis des années,
00:51:40 c'est clair que c'était ça ou autre chose,
00:51:42 ça allait démarrer.
00:51:44 - Je voulais faire comme un peu d'apathiste aujourd'hui, ce soir,
00:51:46 parce qu'il faut parler aussi des conséquences.
00:51:48 - Tu es un bon citoyen, je te préviens.
00:51:50 - Parce qu'il faut parler aussi des conséquences
00:51:52 de ces émeutes. Parce que moi je remarque
00:51:54 depuis trois jours,
00:51:56 il y a Thierry Breton d'ailleurs ce matin qui est venu,
00:51:58 qui dit voilà, il veut censurer les réseaux sociaux
00:52:00 à partir du 25 août.
00:52:02 Il y a M. Macron qui parle
00:52:04 de couper internet comme en Turquie
00:52:06 ou au Pakistan. - Oui, de pouvoir couper l'accès aux réseaux sociaux
00:52:08 en temps d'émeute, enfin. - Attendez, attendez, attendez.
00:52:10 - Comme s'il pouvait d'ailleurs le faire.
00:52:12 - C'est pas si compliqué si tu attaques les antennes.
00:52:14 - Il y a aussi...
00:52:16 - En réalité tu coupes géographiquement le signal.
00:52:18 - Il y a aussi la loi de programmation militaire.
00:52:20 Il y a aussi la loi de programmation militaire
00:52:22 et des réquisitions qui ont été
00:52:24 et je crois promulguées
00:52:26 la semaine dernière. - Bon pardon mais quand Dupont
00:52:28 m'aurait dit on va retrouver avec les adresses IP
00:52:30 tous les... - On n'a rien retrouvé du tout.
00:52:32 - On sait très bien que ça... - On n'a rien retrouvé du tout.
00:52:34 Non mais ça ce qu'ils vont faire c'est pas
00:52:36 contre les dealers, c'est pas contre ceux qui font les émeutes.
00:52:38 C'est contre nous tous. - Bien sûr.
00:52:40 - C'est pas contre le gars
00:52:42 qui est criminel. - C'est très vrai.
00:52:44 - Lui il doit se tenir à cas où. - Bien évidemment.
00:52:46 - Non non c'est une nouvelle arme.
00:52:48 Contre nous ce que Thierry Breton a annoncé là
00:52:50 c'est l'interdiction à partir du 25 août,
00:52:52 c'est l'obligation pour les réseaux sociaux
00:52:54 de supprimer immédiatement sous peine
00:52:56 d'interdiction de diffusion en France, je le cite
00:52:58 "Tout appel à la révolte".
00:53:01 Pas à la violence, pas à la révolution armée,
00:53:03 pas à l'insurrection, pas à la calomnie.
00:53:06 A la révolte. C'est-à-dire que si je dis
00:53:08 demain "révoltez-vous" ça veut pas dire
00:53:10 la violence, la révolte, on le voit dans
00:53:12 beaucoup de littérature. Se révolter,
00:53:14 être révolter, dire aux gens "soyez révoltés"
00:53:16 est interdit.
00:53:18 - Et puis attends... - Où sommes-nous si c'était la Russie ?
00:53:20 Si c'était la Russie qui faisait ça, qui disait ça ?
00:53:22 Putin il disait "voilà tiens on va couper
00:53:24 internet, je vais couper VK, qu'est-ce qui se passerait ?"
00:53:26 Qu'est-ce qu'on aurait dit à l'SCI par exemple ?
00:53:28 - Ah bah oui, on aurait dit
00:53:30 les droits de l'homme, tu comprends.
00:53:32 Bah oui, bah oui, mais voilà
00:53:34 nous on cotise aux droits de l'homme, c'est nous qui a inventé, voilà.
00:53:36 Donc nous on cotise. - Et pour revenir
00:53:38 aux émeutis, ça traduit vraiment selon toi une haine de la France
00:53:40 et des Français. Alors, pour une partie,
00:53:42 oui mais avant tout...
00:53:44 - Pas d'amalgames ? - Non c'est pas ça,
00:53:46 si tu veux le pas d'amalgames 500,
00:53:48 j'ai une ordonnance de
00:53:50 dispense pour allergie. Donc le...
00:53:52 - Le nom du tolérant,
00:53:54 ça marche bien.
00:53:56 200 mg.
00:53:58 - Alors le...
00:54:00 Tu vois le... Pour la partie
00:54:02 "micropolitisée",
00:54:04 le problème c'est
00:54:06 qu'on en est même plus là.
00:54:08 - Pourquoi l'armée elle peut rétablir l'ordre dans les banlieues ?
00:54:10 Pourquoi on appelle pas l'armée dans ce cas là ?
00:54:12 - Attends, attends, attends. - C'est pas le boulot ?
00:54:14 - Non mais attends, une seconde.
00:54:16 Déjà, si
00:54:18 on envoie nos militaires
00:54:20 qui sont, je le rappelle, sous-équipés
00:54:22 - Oui, puisqu'on envoie toujours nucléaire.
00:54:24 - Qui sont sous-équipés,
00:54:26 qui sont désentraînés
00:54:28 parce qu'ils sont obnubilés par des programmes
00:54:30 qui épuisent nos armées, et je pense à la saleté
00:54:32 qu'est le programme Sentinelle, parce qu'un soldat
00:54:34 qui marche dans les roues est un soldat qui ne s'entraîne pas,
00:54:36 déjà.
00:54:38 - Comment ? - Oui, un soldat qui ne s'entraîne pas
00:54:40 et en plus... - Non mais il est peut-être entraîné
00:54:42 avant de marcher dans la rue.
00:54:44 - Excuse-moi, ils ont d'autres choses à faire que de faire
00:54:46 les plantons depuis 15 ans.
00:54:48 - Je me demande même si les armes sont chargées, elles le sont ou pas ?
00:54:50 - Pas souvent, pas souvent, pas toujours.
00:54:52 - Elles le sont parfois, mais très rarement.
00:54:54 - Attends Pierre, je veux pas te couper,
00:54:56 mais les 25 000 ou 45 000 policiers qui sont hospitalisés
00:54:58 à ton avis, ils sont hospitalisés pourquoi ?
00:55:00 - On me dit que j'aurais une munition accrochée dans le dos.
00:55:02 - Mais on les envoyait avec des bonbons et des boutons.
00:55:04 - Mais ça je suis d'accord avec toi,
00:55:06 le problème c'est que si on fait la même chose avec les soldats,
00:55:08 ils iront à l'hosto tout pareil.
00:55:10 - Les soldats ils sont beaucoup plus entraînés,
00:55:12 ils sont "aware". - Attention,
00:55:14 le pouvoir militaire et le pouvoir constabulaire
00:55:16 c'est pas la même chose.
00:55:18 Le pouvoir constabulaire, théoriquement,
00:55:20 les flics, moi je suis désolé, on aurait la police
00:55:22 qu'on avait encore dans ces temps
00:55:24 reculés qui étaient les années 60,
00:55:26 je peux t'assurer que ça aurait été
00:55:28 beaucoup plus vite réglé.
00:55:30 - Mais pourquoi ça aurait été autre chose ?
00:55:32 - Du temps de Charles, ça aurait été autre chose.
00:55:34 - Tu l'as connu toi,
00:55:36 puisque tu parlais de Philippe Seguin, Charles Pasquo aussi,
00:55:38 tu penses vraiment que ça aurait été différent
00:55:40 avec Charles Pasquois ?
00:55:42 - C'était une pensée politique différente,
00:55:44 tu sais ce que c'était la devise de Pasquois
00:55:46 pour le maintien de l'ordre ?
00:55:48 "Les droits de l'homme s'arrêtent là où commence l'intérêt supérieur de l'État."
00:55:50 Essaye de la dire sur une chaîne de Grandes Gouttes,
00:55:52 tu vas voir,
00:55:54 tu vas être le journaliste le plus court de toute l'histoire.
00:55:56 - Je fais déjà assez court.
00:55:58 - Non mais tu comprends,
00:56:00 alors que là,
00:56:02 on a muselé le pouvoir policier,
00:56:04 vous savez, vous voyez,
00:56:06 vous vous rappelez tous qu'on peut le démuseler,
00:56:08 rappelez-vous les Gilets jaunes, ce qu'ils ont pris,
00:56:10 on peut démuseler les flics,
00:56:12 parce que par contre,
00:56:14 là, on leur a dit, vous faites les plantons,
00:56:16 vous évitez qu'ils aillent dans les quartiers
00:56:18 où nous,
00:56:20 on a nos intérêts et nos familles,
00:56:22 et d'ailleurs ils l'ont fait.
00:56:24 La seule chose, c'est que si on envoie l'armée,
00:56:26 ce qui ce n'est pas,
00:56:28 si tu veux,
00:56:30 il faut sortir de la...
00:56:32 L'armée c'est fait pour le pouvoir militaire,
00:56:34 c'est fait pour faire la guerre.
00:56:36 - On est en guerre civile selon toi ?
00:56:38 - Une guerre civile, ça se fait au sein d'un même peuple.
00:56:40 Le problème c'est que là, tu as affaire à des déracinés,
00:56:42 des désaffiliés, donc ils ne sont pas du même peuple que toi.
00:56:44 - Toi tu fais le lien entre les émetteurs actuels
00:56:46 et l'immigration, le lien il est évident pour toi ?
00:56:48 - Si tu veux,
00:56:50 au moins les...
00:56:52 - Parce que Darmanin, t'avais en audition,
00:56:54 avait du mal à le dire.
00:56:56 - Oui, enfin si tu veux,
00:56:58 le rapport à la réalité de Gérard Darmanin...
00:57:00 - Après il a dit "j'en ai vu".
00:57:02 - Le rapport à la réalité de Gérard Darmanin,
00:57:04 si tu veux, requiert un travail de professionnel
00:57:06 que je ne suis pas,
00:57:08 donc je ne suis ni ophtalmo, ni psychiatre.
00:57:10 - La réalité est au consentement.
00:57:12 - La réalité est au consentement, oui voilà.
00:57:14 Donc, si tu veux,
00:57:16 le problème de M. Darmanin,
00:57:18 c'est qu'il doit assumer le...
00:57:20 le en même temps macronien,
00:57:22 c'est-à-dire il doit dire au centre droit,
00:57:24 il doit dire au centre droit,
00:57:26 vous voyez, j'aime bien la matraque.
00:57:28 Et de l'autre côté,
00:57:30 il dit à la gauche,
00:57:32 oui mais c'est une matraque en mousse.
00:57:34 Donc, et là,
00:57:36 tout le camp central est content,
00:57:38 chacun a entendu ce qu'il voulait,
00:57:40 mousse dans un cas, matraque dans l'autre,
00:57:42 et résultat, tu as le bloc central parasitaire
00:57:44 qui maintient le pays
00:57:46 sur la pente du déclin.
00:57:48 Tout le monde est content.
00:57:50 - Comment rétablir l'autorité de l'État,
00:57:52 vous disiez que les droits de l'homme, ça arrête.
00:57:54 - Ça c'est pas compliqué. - Maintenant, les solutions,
00:57:56 ce serait quoi ? Si tu aspires à de nouvelles fonctions politiques,
00:57:58 puisque tu m'as dit que tu allais être tête de liste,
00:58:00 non ?
00:58:02 - Tête de liste, certainement pas, arrête tes conneries.
00:58:04 - Bon, numéro 2,
00:58:06 numéro 2 ou 3 ? - Non plus, non plus.
00:58:08 - Allez, 3, juste entre les deux.
00:58:10 - Non, mais même si je suis en queue de peloton,
00:58:12 ça me dérange absolument pas.
00:58:14 - Tu es député en Père de Marne,
00:58:16 tu dois participer à peut-être...
00:58:18 - Premièrement, déjà, depuis le Parlement européen,
00:58:20 alors, à titre personnel,
00:58:22 par rapport au travail que font mes équipes,
00:58:24 moi,
00:58:26 déjà, il faut briser
00:58:28 les bandes criminelles.
00:58:30 Les bandes criminelles, elles sont entre 1 000 et 1 500,
00:58:32 nous connaissons tous les chefs,
00:58:34 et pour le coup, il faut viser le trafic de stup au cœur.
00:58:36 La légalisation, ça ne marche pas,
00:58:38 tous les pays qui l'ont essayé ont lamentablement échoué.
00:58:40 Par contre, il y a des choses qui n'ont pas été essayées,
00:58:42 par exemple, moi, je suis désolé,
00:58:44 pour moi, le deal de drogue,
00:58:46 le deal de drogue,
00:58:48 c'est simple,
00:58:50 tu mets une substance dangereuse,
00:58:52 dont tu ne préviens pas le consommateur
00:58:54 des effets secondaires,
00:58:56 tu ne lui dis pas comment elle a été faite, etc.
00:58:58 D'un point de vue juridique, je pense que ça s'appelle
00:59:00 de l'empoisonnement.
00:59:02 Et là, tu passes du petit tribunal correctionnel
00:59:04 et du tribunal de police
00:59:06 à la cour d'assises,
00:59:08 c'est pas le même tarif.
00:59:10 Il ne faut jamais oublier une chose,
00:59:12 un groupe criminel
00:59:14 équilibre les risques et les opportunités.
00:59:16 Point. Raisonnement capitalistique pur.
00:59:18 C'est une entreprise 2.0,
00:59:20 un réseau criminel.
00:59:22 Parce que c'est une entreprise
00:59:24 qui peut changer de spécialité en claquant des doigts.
00:59:26 Ce qu'un entrepreneur ne peut pas faire
00:59:28 pour des raisons logistiques.
00:59:30 Or, si tu brises ce rapport à l'opportunité,
00:59:32 là, tu peux les écraser.
00:59:34 Une fois que tu as écrasé
00:59:36 les bandes criminelles,
00:59:38 ce qui veut dire de revoir les peines,
00:59:40 de revoir les peines planchées,
00:59:42 de travailler sur un nouveau type de sanctions pénales,
00:59:44 et là, on peut
00:59:46 parler de la relégation, etc.
00:59:48 D'abord, certaines associations de banlieues
00:59:50 qui sont les faunées,
00:59:52 entre autres, du blanchiment d'argent
00:59:54 et du trafic de drogue.
00:59:56 On verra le reste après.
00:59:58 Ensuite, tu as une politique d'enfermement,
01:00:00 et je suis désolé.
01:00:02 Tu dois, là, pour le coup, défier l'ordre xénocratique
01:00:04 qui tient la question de l'immigration.
01:00:06 Donc, 80% du droit migratoire est un droit communautaire,
01:00:08 un droit européen.
01:00:10 Parce que tu dois, à la fois, arrêter les flux,
01:00:12 et tu dois, pour certaines communautés
01:00:14 qui n'ont pas fait le travail de séparation
01:00:16 entre ceux qui ont vocation à rester
01:00:18 et ceux qui ont vocation à partir,
01:00:20 ce qui est, par exemple, consubstantiel à l'immigration asiatique,
01:00:22 pour ceux qui connaissent le sujet,
01:00:24 eh bien, on va le faire pour eux.
01:00:26 Pour la plupart, ce sont des doubles nationaux.
01:00:28 Eh bien, leur pays les attend,
01:00:30 et si leur pays refuse de les prendre,
01:00:32 eh bien, il y a un certain nombre d'États tiers
01:00:34 qui moyennant financent, exceptant...
01:00:36 - Si, voilà, je veux juste rajouter,
01:00:38 pardon pour l'anglaisisme, un petit coup de vernis
01:00:40 pour les "soft power", on leur expliquait aussi
01:00:42 les raisons pour lesquelles leurs parents,
01:00:44 leurs arrière-grands-parents, etc., sont venus en France.
01:00:46 - Il a raison. - C'est-à-dire,
01:00:48 qu'est-ce qui s'est passé dans les pays d'origine,
01:00:50 pourquoi il y a eu cette migration,
01:00:52 et ce qu'ils sont venus trouver.
01:00:54 Des infrastructures, des écoles, des hôpitaux,
01:00:56 un système qui fonctionne, en réalité.
01:00:58 Mais il faut le rappeler, parce qu'autrement,
01:01:00 on aura, tous les 10 ans, des problèmes comme ça.
01:01:02 - Ils vont pas à l'école, la preuve,
01:01:04 l'autre est à 7h55, au volant d'une grosse Mercedes,
01:01:06 en train de rouler comme un malade, alors qu'il devait être à l'école.
01:01:08 - On va arriver bientôt, au thème de ce débat, les amis,
01:01:10 parce qu'on est pris par le temps.
01:01:12 Le thème de ce débat, c'est "guerre intérieure".
01:01:14 Est-ce que, Pierre-Yves, tu penses qu'on peut dire
01:01:16 qu'il y a en France des ennemis de l'intérieur ?
01:01:18 - Oui, bien sûr. Mais des ennemis de l'intérieur...
01:01:20 - Qui sont ces ennemis pour toi ?
01:01:22 Est-ce que c'est l'islamisme l'ennemi pour toi ?
01:01:24 - Déjà, c'est le président.
01:01:26 - On va être très clairs. - Nous sommes, en France...
01:01:28 - Toi, tu dirais que c'est quoi ? - Déjà, notre président.
01:01:30 (Applaudissements)
01:01:32 - Tu veux dire "la classe" ?
01:01:34 - Non, mais c'est un terme... Parce que là, au-delà de la...
01:01:36 - Il est à l'intérieur.
01:01:38 - Au-delà de la... - Le voyage à Bamako, il est à l'intérieur.
01:01:40 - Au-delà de la blague, c'est un ennemi.
01:01:42 - Au-delà de "Soirée en boîte bourrée", il est à l'intérieur et c'est un ennemi.
01:01:44 - Non, mais là, petite parenthèse, vous diriez
01:01:46 que, quand même, tu partages ce point de vue au-delà de la blague,
01:01:48 c'est quand même un terme très fort, Macron.
01:01:50 - Que Macron est un ennemi de la France ?
01:01:52 Ah oui, oui, il faut savoir.
01:01:54 - Il est payé pour la tuer.
01:01:56 - Non, mais attends.
01:01:58 - Qu'est-ce qu'il n'a pas fait pour mériter que tu le dises qu'il est un traître ?
01:02:03 - Bah il a été élu.
01:02:05 - Non, mais attends, il a été élu, je me trompe ou pas ?
01:02:07 - Il a été élu face à qui, comment, etc.
01:02:11 - C'est ça, donc...
01:02:13 - Non, mais on a ce qu'on mérite.
01:02:15 - Mais la France, elle est à l'intérieur.
01:02:17 - Le marché, c'est ça.
01:02:19 - Non, mais t'es pas... Non, mais parle-t'alors.
01:02:21 T'es pas pour le système de la démocratie.
01:02:23 - Non, mais c'est vrai. On a une direction qu'on mérite
01:02:25 et c'est pour ça qu'il y a un travail aussi de fond
01:02:27 à faire sur qu'est-ce qu'être français et l'identité et pourquoi...
01:02:30 - Faut bien comprendre une chose.
01:02:33 - Allez, la conclusion qui arrive et on passe au sujet.
01:02:35 - C'est tout à fait normal dans un système de xénocratie,
01:02:38 donc de pouvoir de l'étranger, ou de tyrannie anomique,
01:02:40 c'est à peu près la même chose.
01:02:42 C'est tout à fait normal. Parce que tu as une élite compradore
01:02:45 qui est à la botte d'un système international,
01:02:49 ils s'en cachent pas.
01:02:51 Il va prendre ses ordres à intervalles réguliers,
01:02:53 donc ils s'en cachent pas.
01:02:55 Et son but est de motiver le lumpenproletariat,
01:03:00 dont c'est le rôle, d'éviter la solidification
01:03:02 et la prise de conscience politique du prolétariat.
01:03:04 C'est tout à fait normal.
01:03:06 La racaille, elle a toujours été là pour ça.
01:03:08 Elle brise des grèves, elle s'attaque à la population,
01:03:11 elle terrorise la population honnête,
01:03:13 elle est là pour ça et c'est pour ça
01:03:15 que la bourgeoisie compradore l'utilise.
01:03:17 Et c'est pour ça que les traîtres l'utilisent.
01:03:19 Et c'est pour ça que tu as un culte du voyou
01:03:21 dans toute une part de la classe politique française.
01:03:24 Allez, ce sera le mot de la fin pour ce premier débat.
01:03:27 (Applaudissements)
01:03:29 Moment important.
01:03:31 Alors on peut l'applaudir aussi,
01:03:33 puisque c'est Ignace qui est notre caricaturiste live.
01:03:36 (Applaudissements)
01:03:38 Donc, écoute, je découvre en direct, en live,
01:03:42 si je puis dire, ces caricatures.
01:03:44 Alors la première, c'est toi qui caricature.
01:03:46 Pierre-Yves Rougeron, un jeune intello
01:03:48 qui souhaite s'enrichir de l'expérience des anciens.
01:03:50 Je m'en suis trouvé un de génial.
01:03:52 Il a 2350 ans et il s'appelle Aristote.
01:03:56 Encore Pierre-Yves Rougeron.
01:03:58 Il a tous les arguments pour défendre notre souveraineté,
01:04:00 sans exception, le cercle Aristote.
01:04:02 Voilà pour toi.
01:04:03 Bon, là, je pense qu'on reconnaît Emmanuel Macron.
01:04:05 Fin des violences urbaines.
01:04:07 On va enfin pouvoir...
01:04:08 Non, je te remercie.
01:04:10 On va enfin...
01:04:12 Pour les 4000 blagues sur l'alcoolisme.
01:04:14 Voilà.
01:04:15 Et d'ailleurs, je vois que tu n'as plus de vin.
01:04:17 Charles Mathieu, s'il te plaît.
01:04:18 On va enfin pouvoir poursuivre nos luttes
01:04:20 contre le réchauffement climatique, le complotisme,
01:04:22 la transphobie et répartir les migrants dans nos campagnes.
01:04:26 Quelle mesure pour éviter encore Emmanuel Macron ?
01:04:30 Quelle mesure pour éviter les prochains embrasements ?
01:04:32 Être encore plus intraitable avec la police.
01:04:35 La police est victime de la police de la pensée.
01:04:39 Joli.
01:04:40 Je peux la le dire.
01:04:42 Et enfin, deux dernières violences urbaines.
01:04:45 Charles Martel, si je peux finir un coup de main.
01:04:47 Voilà, ça il est pour toi, je pense.
01:04:50 Et enfin, la dernière, la France va mal, je subis trop de corps étrangers.
01:04:55 Voilà donc pour Ignace et Caricature.
01:04:58 On se retrouve tout de suite pour l'interview confession.
01:05:00 Alors, on enchaîne avec l'interview confession, mon cher Pierre-Yves.
01:05:08 C'est très simple, on te pose des questions
01:05:10 et tu essaies de répondre le plus brillamment possible.
01:05:13 Première question.
01:05:15 Quel est le livre qui vous a le plus marqué dans votre vie ?
01:05:19 Mon Dieu, là, mon Dieu.
01:05:23 En plus, tu es éditeur.
01:05:25 En plus, je suis éditeur.
01:05:27 En plus, je suis éditeur.
01:05:29 Je dirais que...
01:05:31 Quand j'étais gamin, Crimes et châtiments, d'Ostoleski.
01:05:34 Pourquoi, rapidement ?
01:05:36 C'est dû pour le...
01:05:38 C'est dû pour le...
01:05:41 La prise de conscience du mal.
01:05:44 Profondément.
01:05:45 Deuxième question.
01:05:46 Quel trait de caractère détestez-vous par-dessus tout ?
01:05:52 Les traîtres.
01:05:54 Les traîtres, la trahison. Profondément.
01:05:57 Tu penses à quelqu'un en particulier ?
01:05:59 Là, si tu veux, tu m'as demandé de répondre brillamment,
01:06:02 donc on va éviter la revue de détails.
01:06:05 Il n'y a pas un traître en chef, quand même, pour toi ?
01:06:07 J'y suis carré.
01:06:08 Historiquement, dans la période de l'après-guerre, moi, si tu veux,
01:06:11 c'est vrai que j'ai une passion pour la tête d'œuf giscardienne, c'est sûr.
01:06:14 Mais malheureusement, aujourd'hui, en France, tu demandes qui ne l'a pas trahi.
01:06:22 Troisième question.
01:06:23 Quel est l'adversaire que vous respectez le plus ?
01:06:28 L'adversaire que je respecte le plus...
01:06:31 Objectivement, les grands maîtres de l'impérialisme américain.
01:06:35 Les John F. Osterdorff, les Dina Chesson, les George Ball.
01:06:40 D'accord, ils nous ont battus en partie, c'est vrai.
01:06:43 Mais par contre, c'était des mecs qui avaient une épaisseur.
01:06:45 Et à titre personnel, je préfère me dire que je dois me battre avec des mecs de ce niveau-là,
01:06:50 plutôt qu'avec un président des États-Unis qui, malheureusement, n'arrive pas à tenir déjà sur ses jambes.
01:06:56 De là à tenir sur un ring, ça fait beaucoup.
01:06:58 Question suivante.
01:06:59 Quelle est la plus grande des vertus ?
01:07:04 Objectivement, le courage, et parfois le courage de dire que quelqu'un est meilleur que vous pour la mission que vous pensiez être la vôtre.
01:07:18 Et en l'occurrence, pour la tienne, tu dirais que c'est qui ?
01:07:23 Ah non, mais moi, si tu veux, il y a des gens qui sont bien meilleurs que moi pour défendre la souveraineté de la France.
01:07:29 Qui par exemple ?
01:07:30 Un de mes maîtres, Jacques Sapir, par exemple. Très clairement.
01:07:34 Qu'on entend trop peu, d'ailleurs.
01:07:36 Dernière question.
01:07:37 Qui tenez-vous comme votre plus grand modèle ?
01:07:42 Bon, alors, ça rejoint un peu la question précédente.
01:07:45 Non, mais, comment ?
01:07:46 Non, mon faible pour les chauves m'attire vers Juppé.
01:07:51 Mais !
01:07:52 Non, non, mais étonnamment, on peut parler des grands hommes, mais on n'est pas grand chose en face.
01:07:59 Donc, moi, je préfère un petit héros proche de moi et quelqu'un que je peux tenter d'égaler.
01:08:05 Donc, je dirais mon père.
01:08:07 Allez, on l'applaudit à force.
01:08:10 C'était donc la dernière question de cette interview confession.
01:08:12 On se retrouve. Gardez vos forces.
01:08:14 On se retrouve tout de suite pour le second, donc dernier débat de la soirée consacrée à l'intérieur, à la politique internationale.
01:08:19 A tout de suite.
01:08:20 [Musique]
01:08:24 Guerre extérieure. Peut-on éviter l'embrasement du monde ?
01:08:28 Quelle issue entre la Russie et l'Ukraine ?
01:08:31 Assiste-t-on à un nouveau choc des civilisations ?
01:08:34 Quelle doit être la place de la France dans cette nouvelle donne géopolitique ?
01:08:39 [Musique]
01:08:43 Voilà, donc toujours avec Pierre-Yves Rougeron.
01:08:46 Merci encore d'être là pour cette dernière.
01:08:49 D'ailleurs, j'en profite pour dire à tous ceux qui nous regardent, n'hésitez pas à mettre des pouces levés, à parler de cette émission.
01:08:55 C'est grâce à vous, évidemment, que... Pourquoi tu te marres ?
01:08:58 - Des pouces levés. - Des pouces levés !
01:09:00 - C'est YouTube qui a dit ça. - Des pouces bleus.
01:09:02 - Ah, des pouces bleus. Oh, pardon.
01:09:04 - Là, il t'est pas télé. - Je n'y suis que depuis un an et demi.
01:09:07 Moi, je suis désolé. Je suis encore tout jeune là-dedans.
01:09:09 Alors, on parle maintenant de cette fameuse guerre extérieure, ou plutôt de ces guerres extérieures.
01:09:15 Alors, la première de ces guerres, c'est la guerre, bien sûr, en Ukraine.
01:09:18 Quel regard vous portez sur l'évolution du conflit ?
01:09:20 Tous, évidemment, Pierre-Yves, tu as monopole de la première réaction.
01:09:25 - Aujourd'hui, la guerre d'Ukraine, c'est devenu ce qu'on pourrait appeler une guerre à viande.
01:09:29 Parce que, mis à part de tuer des pauvres types pourriens côté ukrainien, ça ne changera absolument rien.
01:09:36 Je vais vous donner l'exemple de la fameuse contre-offensive.
01:09:39 Alors, premièrement, quand on fait une contre-offensive, on ne l'annonce pas tous les quarts d'heure.
01:09:42 "Attention, ma contre-offensive arrive."
01:09:45 "Oui, je t'attends."
01:09:47 "Oui, mais elle va venir."
01:09:49 "Je t'attends toujours."
01:09:51 Et résultat, une contre-offensive militaire,
01:09:56 un mec exceptionnel dans le milieu de la défense, qui est Benoît Billan,
01:10:01 qui a magnifiquement traité ce sujet-là.
01:10:03 Une contre-offensive, c'est assez simple.
01:10:04 Il faut avoir un appui aérien, une supériorité en nombre, une supériorité en matériel.
01:10:07 L'Ukraine n'a aucun des trois.
01:10:08 Donc, résultat, elle a envoyé ses soldats au carton.
01:10:11 Pourquoi ?
01:10:12 Comme toujours avec l'administration ukrainienne actuelle,
01:10:15 pour pouvoir augmenter les arrivées financières particulièrement,
01:10:19 plus que de matériel, de la part des sponsors.
01:10:21 Ou pas cet argent, laissons à la justice le soin de...
01:10:24 Donc, objectivement, c'est une guerre qui est perdue.
01:10:28 C'est une guerre aux conséquences géopolitiques...
01:10:30 - Perdue par...
01:10:31 - En tout cas, perdue...
01:10:33 - Ingagnable.
01:10:34 - Ingagnable par l'Ukraine.
01:10:36 La Russie aura la protection des populations qu'elle est venue chercher.
01:10:40 L'Occident...
01:10:42 Parce que c'est pas une guerre ukraino-russe.
01:10:46 C'est la totalité de l'état-major de l'OTAN
01:10:48 qui n'arrive pas à reprendre les cent et quelques milles kilomètres carrés que la Russie a pris.
01:10:54 Donc, résultat, pour l'ensemble du monde, le message est très clair.
01:10:56 Une armée nationale seule...
01:10:58 Alors, tu peux me dire, avec Prigojine, Prigojine, c'est moins d'un cinquième des membres du groupe Carrefour.
01:11:03 Donc, quand on en fait l'armée du Deus Ex Machina, il faut quand même arrêter les bêtises.
01:11:07 Et de l'autre côté, avec quelques mercenaires tchétchènes,
01:11:11 eh bien, cette armée-là a résisté à la totalité...
01:11:13 - T'en as pensé quoi de la rébellion, Prigojine, justement ?
01:11:15 - C'est un con de Dautieret qui voulait du blé et qui a fait une grève militaire pour avoir du fric.
01:11:19 - Bon, OK, d'accord.
01:11:20 - Alors, il est un peu fantasque, comme souvent les mercenaires.
01:11:22 Nous, en France, on connaît.
01:11:24 On a eu un mec extraordinaire qui s'appelait Bob Denard.
01:11:26 Donc, si tu veux, ça ne m'impressionne pas.
01:11:28 Alors, les Occidentaux, ça y est, je n'oublierai jamais.
01:11:30 Là, tu as vu une analyste ukrainienne...
01:11:33 A vu le nez.
01:11:35 Demain, 18h45, le Kremlin est à nous.
01:11:39 - C'est pas la poédie, ça ?
01:11:41 - Oui, ça, je crois, oui.
01:11:43 - Chankar Zala.
01:11:45 - Donc, bon, pourquoi pas ?
01:11:47 Il faut dire qu'on a eu un défilé...
01:11:49 - Il y avait Béhachel aussi, non, qui disait que c'était pas loin...
01:11:51 - De toute façon, pour lui, rien n'est jamais loin, de toute façon, à ce niveau-là.
01:11:54 - Béhachel, c'est l'indicateur. Généralement, c'est West-East-Méxique.
01:11:56 - Ah non, mais on a eu...
01:11:58 - Il faut que je mette en phase, c'est intéressant.
01:12:00 - Il y a eu un défilé, je vous rappelle, dans la guerre d'Ukraine, je vous rappelle le monsieur Quatremer,
01:12:02 qui disait "Oui, nous déporterons démocratiquement les populations de la Crimée".
01:12:06 Et il y a 70% de Russes en Crimée.
01:12:08 Donc, mais bon, maintenant, on déporte des gens démocratiquement, pourquoi pas ?
01:12:12 Si tu veux, cette guerre a été régressive,
01:12:16 en termes de rapports normaux entre les nations.
01:12:20 Je vais te donner le dernier exemple en date.
01:12:22 L'Union européenne fait un sommet avec les États latino-américains.
01:12:24 Elle exige que les États latino-américains signent une déclaration
01:12:29 que les eurocrates avaient préparée condamnant la Russie.
01:12:31 Et la totalité de l'Amérique latine leur a dit
01:12:33 "On vous a pas déjà foutu dehors, vous ?
01:12:37 Non, la mémoire va finir par nous revenir."
01:12:39 Tu vois, donc, si tu veux, l'Occident apparaît aujourd'hui
01:12:45 comme un impérialisme qui n'a plus les moyens de ses prétentions.
01:12:48 Le monde entier est au courant.
01:12:50 Et nous, on s'enfonce, on creuse.
01:12:53 Je vais te donner un exemple qui, moi, m'a à la fois écœuré et choqué.
01:12:56 C'est que quand l'Union africaine a mandaté l'Afrique du Sud
01:12:59 pour avoir un plan de paix sur l'Ukraine...
01:13:02 [Rires]
01:13:04 Pourquoi c'était là, tu rigoles ?
01:13:06 C'est des États comme les autres, excuse-moi, ils ont...
01:13:08 Pourquoi pas ?
01:13:10 Pourquoi tu rigoles, c'était là ?
01:13:12 C'était là. C'était là.
01:13:14 Tu files un mauvais coton, je te le dis, t'es chill.
01:13:17 Or, le problème, c'est que quand ils arrivent en Pologne,
01:13:20 la totalité de la garde du président sud-africain
01:13:22 est arrêtée par les services polonais.
01:13:24 Et le monde entier a vu ça.
01:13:26 Ah, je vois Mike réagir.
01:13:28 Le monde entier a vu ça.
01:13:29 C'est comme ça qu'on accueille les gens en Pologne, du tout.
01:13:31 [Rires]
01:13:33 C'est une coutume locale, c'est comme ça.
01:13:35 Ouais, excuse-moi, moi, je suis plutôt coutume pacifique,
01:13:37 je préfère le collier et les fleurs.
01:13:39 Pour moi, c'est plus civilisationnel que les arrestations et le BORJ.
01:13:42 Mais donc...
01:13:44 Mais tu comprends ?
01:13:47 On a régressé à tous les niveaux pour une guerre qui est ingagnable.
01:13:51 Les Américains, d'ailleurs, commencent à tourner le dos de ce conflit
01:13:54 parce que Joe Biden se retrouve à 17 mois de l'élection en danger.
01:13:58 Donc, il faut à tout prix sauver l'asperge pour sauver le camp occidental.
01:14:02 Et le pire, c'est qu'on va remettre une pièce dans le jeu de boxe à Taïwan dans un an.
01:14:07 Au secours, au secours.
01:14:08 Quel est votre regard à tous sur l'évolution de ce conflit, Romain ?
01:14:12 Tu en penses quoi ?
01:14:16 Quelles évolutions, là, ponctuelles ?
01:14:18 Si c'est passé avec... Quel moment est intéressant ?
01:14:21 Le regard qu'on portait, notamment peut-être sur...
01:14:24 Ce que je constate, c'est qu'effectivement, je suis assez d'accord avec Pierre-Yves.
01:14:27 C'est-à-dire qu'en fait, c'est un bourbier dans lequel il y avait...
01:14:32 La Russie avait trois options.
01:14:33 La première, c'était de prendre Kiev.
01:14:34 Bon, ben, finalement, ça a raté.
01:14:36 Ils se sont repilés dans le Dombas.
01:14:38 C'est pris, effectivement, et je pense que les Ukrainiens, en tout cas,
01:14:41 l'OTAN n'arrivera pas à récupérer cette zone.
01:14:43 Donc, c'est déjà une victoire en tant que telle pour Poutine.
01:14:46 Sachant qu'il est soutenu par les BRICS, c'est ça qui est très intéressant.
01:14:49 Justement, c'est qu'on voit émerger un monde multipolaire avec des nouvelles organisations.
01:14:52 Vous avez vu qu'il a invité, en dépit du mandat d'arrêt international.
01:14:57 Ça te choque, ça ? Le mandat d'arrêt international, la Corpénale internationale ?
01:15:00 Un mandat d'arrêt international sur un chef d'État légitimement élu jusqu'à preuve du contraire.
01:15:04 Est-ce qu'on se rend compte que, théoriquement, je suis désolé de le dire,
01:15:10 mais ce fantasme-là, que l'Occident a encore les moyens de faire marcher tout le monde au pas,
01:15:17 alors qu'on n'est même pas foutus de régler le problème de zoulous de banlieue,
01:15:20 et que tout le monde le voit, et qu'en plus, on va vous apporter la civilisation.
01:15:27 Et on va même pas vous l'économiser.
01:15:29 On va vous mettre à genoux, mais on va quand même vous apporter la civilisation,
01:15:32 ce qui veut dire les cours de sexualité pour les gamins et un peu d'anounard.
01:15:37 Excuse-moi.
01:15:40 Est-ce qu'on se rend compte, pendant deux siècles, jusqu'au 18e siècle,
01:15:46 la première puissance du monde, c'est la Chine.
01:15:48 Quand l'Occident l'est devenue, la parole des Occidentaux,
01:15:52 l'Occident a été imité, craint, admiré, copié, respecté,
01:15:58 mais on n'est jamais passé pour des tanches.
01:16:00 Le fait qu'on passe pour des tanches est une révolution géopolitique
01:16:04 dont nous ne prenons pas encore mesure.
01:16:07 On n'est pas passé pour des tanches, pas de qui, dans mon tour.
01:16:10 Attends, on n'est pas capable de...
01:16:15 Pourquoi on ne peut pas gérer Kagame ? Il me dit qu'il va gérer Poutine.
01:16:18 Pourquoi on est des tanches ? Il a raison.
01:16:22 Il a raison. Non mais attends.
01:16:24 J'ai donné trois exemples qui veulent dire qu'on est des tanches.
01:16:27 Des exemples occidentaux et un exemple français.
01:16:29 Je reprends l'exemple de Greg, si tu me le permets.
01:16:31 Tu te rends compte que nous sommes allés faire à Miami
01:16:34 avec un mec qui est jusque-là dans l'assassinat de deux chefs d'État africains
01:16:40 qui a accusé l'armée française alors que l'armée française a été la seule force
01:16:44 à tenter d'éviter le bain de sang au Rwanda
01:16:47 et que ça d'ailleurs, le tribunal d'Arusha l'a reconnu.
01:16:50 Et en plus, ce mec-là qui a tué entre 8 et 10 millions de Congolais,
01:16:55 ce dont tout le monde se fout parce que devient le champion des Européens
01:17:00 et de l'eurocratie en disant "c'est notre homme en Afrique"
01:17:03 alors que ce mec-là pille le continent africain.
01:17:06 Et le pire, c'est que même certaines personnes qui ne m'aiment pas,
01:17:09 qui n'aiment pas la France, mais qui ont le courage de le défier,
01:17:12 je pense à quelqu'un que tu as reçu, toi tu veux parler,
01:17:14 Kémy Séba, sur Kagame, lui a eu le courage d'eux.
01:17:19 Et ça, ça mérite d'être souligné parce que je sais ce que Kagame fait à ses ennemis.
01:17:22 Je peux t'assurer, c'est comme Picasso mais avec un mec vivant.
01:17:25 Donc nous avons serré la main d'un mec qui a fait tuer des soldats français.
01:17:31 1. 2. L'Occident en est à se remettre devant Saint-Biden,
01:17:38 c'est-à-dire "sauve-nous l'asperge" et Hunter Biden fut son prophète.
01:17:45 Alors que le monde entier sait ce que Hunter Biden a fait en Ukraine,
01:17:49 là on est au niveau de la délinquance crasse.
01:17:52 Et le pire c'est que...
01:17:54 - Normalement non, pour Biden, pour le fils Biden,
01:17:56 ils savent bien ça le problème et c'est bien pour ça que l'opinion a encore du mal à...
01:18:00 - Ah non mais l'opinion des États occidentaux, je suis d'accord avec toi.
01:18:02 Mais le problème c'est que l'opinion des États occidentaux...
01:18:04 - Mais il y a pas beaucoup qui le savent justement ce qui est en train de se passer,
01:18:06 j'ai l'impression qu'on en parle plus dans les médias mainstream.
01:18:08 - Ça je suis d'accord, je le dis volontiers.
01:18:10 Et le dernier point, c'est que nous, l'Occident est en régression démographique,
01:18:17 régression politique, régression économique, régression militaire, régression scientifique,
01:18:22 tu vois, et on en rajoute et on la ramène, alors que, tu vois, avant...
01:18:29 Pour l'instant le Grand Sud, comme le dit très bien mon ancien maître J.S.Pierre,
01:18:34 le Grand Sud veut juste s'éloigner de nous, mais nous on va s'y accrocher,
01:18:38 en disant "non, non, non, on a encore des conseils à vous donner".
01:18:41 Et là, on deviendra, comme tout impérialisme bavard qui veut se maintenir
01:18:47 alors qu'il n'en a plus les moyens, là on deviendra un facteur de guerre,
01:18:50 parce qu'à un moment, si on ne les laisse pas faire leur monde à eux,
01:18:53 loin de notre dégénérescence, et bien il n'y a pas de soucis,
01:18:55 si y a match, on n'est pas sûr de gagner.
01:18:59 On n'est pas sûr de gagner, donc à un moment...
01:19:01 - Tu penses que là, Poutine a marqué des points quand il a parlé de cette régression...
01:19:05 civilisationnelle ?
01:19:07 - Non mais, ce serait faux, il aurait perdu des points,
01:19:10 le problème c'est qu'il suffit de nous regarder,
01:19:12 excuse-moi, alors, excuse-moi,
01:19:14 Macron, Shultz, Biden,
01:19:18 enfin, excuse-moi, l'Occident ça a été autre chose quand même.
01:19:22 - C'est pas l'Ukraine, ici enjeu, là.
01:19:25 Actuellement, ce qui est l'enjeu, c'est la dédolarisation,
01:19:28 est-ce que le dollar restera monnaie référence ou pas ?
01:19:33 Voilà, si le dollar n'est plus monnaie référence pour les Américains,
01:19:37 ils vont perdre en 5 ans, peut-être, 50% de niveau de vie,
01:19:42 les Américains ne sont pas prêts à ça,
01:19:44 et si eux, ils perdent 50%, alors nous on perd, je sais pas combien, peut-être encore 2 fois plus.
01:19:49 - Si tu veux, le problème, c'est que même les BRICS voient très bien le problème,
01:19:54 les BRICS prévoient au maximum d'aller là, aujourd'hui,
01:19:58 tu as 70% des transactions mondes tous les jours qui sont en dollars.
01:20:04 C'est de ramener le dollar à 30%, mais pas moins.
01:20:07 Pourquoi ? Parce que sinon, tu es obligé d'avoir...
01:20:11 Les BRICS ne veulent pas aller vers la monnaie monde.
01:20:14 - Mais à 30 milliards d'euros, enfin de dollars de dette,
01:20:17 si le dollar ne reprend plus 70% de la monnaie internationale,
01:20:23 - Je suis d'accord, tu veux, Barry H. Green avait bien calculé
01:20:26 qu'on est entre 18 à 15% du PIB annuel américain qui repose sur le privilège exorbitant.
01:20:31 Ça, je suis d'accord avec toi. Ensuite, si tu veux, pour avoir travaillé sur les questions de dette,
01:20:36 si tu veux, le vrai problème de l'Amérique, tout homme le nôtre,
01:20:40 si tu veux, la dette, ça peut se négocier de tas de manières, techniquement parlant.
01:20:44 Par contre, c'est ce que la dette cache.
01:20:46 Tu vois, la dette japonaise, elle cache l'absence de petits japonais,
01:20:50 elle cache le krach démographique.
01:20:52 La dette américaine, c'est ce qu'elle cache ?
01:20:55 Elle cache d'avoir, si tu veux, d'avoir entre 20 et 30 millions de pauvres,
01:21:00 d'avoir plusieurs millions d'américains qui sont illettrés au 2°C,
01:21:07 d'avoir 50% d'une classe d'âge qui n'est pas capable de faire le service militaire
01:21:11 parce qu'ils sont en obésité morbide.
01:21:13 Si tu veux, ce que cache la dette américaine, c'est l'effondrement de l'Amérique profonde.
01:21:17 Ce que cache la dette française, c'est la désindustrialisation.
01:21:21 Donc si tu veux, le problème de la dette, c'est quand tu ne pourras plus la payer.
01:21:26 C'est pas le fait que tu ne puisses plus la payer.
01:21:28 C'est que tu vas te prendre les lames de fond de vrais problèmes dans le coin de la gueule.
01:21:32 - J'aimerais revenir au sujet du débat.
01:21:35 Comment tu vois l'avenir de cette guerre en particulier en Ukraine ?
01:21:38 - A titre personnel, là pour le coup, j'ai à dire sincèrement,
01:21:43 là je vais me planquer derrière mes propres équipes.
01:21:45 - Et l'attitude de la France dans cette histoire ?
01:21:47 - Je vais me planquer et derrière mes propres équipes,
01:21:50 et entre autres derrière Romain Bessonnet, qui est un homme admirable
01:21:54 et qui est le traducteur en France des œuvres complètes de Vladimir Poutine d'ailleurs.
01:21:57 - Il a des objectifs, bien entendu.
01:22:00 - Non mais par contre, si tu veux, tu reverras...
01:22:03 - Non mais j'ai l'occasion de le rencontrer et d'interviewer...
01:22:05 - Tu verras toutes ses interventions depuis 2014.
01:22:07 Si tu veux, il n'a jamais été pris en défaut, parce que, si tu veux,
01:22:10 il les connaît tellement bien ces peuples-là.
01:22:12 Il parle leur langue, il y a vécu, etc.
01:22:15 Donc il les connaît, à mon sens, c'est l'un des meilleurs spécialistes de l'espace pas soviétique.
01:22:19 Lui, il parie, et mes équipes avec lui, sur un scénario à la coréenne,
01:22:23 c'est-à-dire une paix impossible.
01:22:27 Et le problème, c'est qu'il y a des tas de pays qui vont vouloir reprendre le flambeau de la bêtise.
01:22:31 Je pense que le premier, pardon Mike, ce sera la Pologne,
01:22:35 parce que n'oublie pas ces deux grandes citations historiques.
01:22:37 La première de Karl Marx, qui dit que les Polonais font toujours héroïquement des choses stupides.
01:22:41 - Ne réjouis pas, il est en PLS.
01:22:44 - Héroïquement.
01:22:46 - Et la seconde de Voltaire, il n'y a pas de précipice si profond qu'un Polonais hésite à s'y jeter.
01:22:52 Et malheureusement, non mais politiquement parlant, ça va se terminer comme ça.
01:22:57 Aujourd'hui, une partie de la Pologne veut...
01:23:00 Quand les Américains leur ont dit que la Pologne était la première armée d'Europe,
01:23:04 ce qui est un pouce au crime,
01:23:07 et aujourd'hui une partie de la Pologne dit "ne vous inquiétez pas, quand l'Ukraine se sera partie, nous on ira".
01:23:11 Alors je peux t'assurer qu'avec l'armée russe, si y a match...
01:23:14 - Alors je peux le dire, ils n'iront pas.
01:23:16 - Bien sûr qu'ils n'iront pas.
01:23:17 - Ils n'iront pas, parce que tu sais très bien que si ils y vont, c'est la 3ème guerre mondiale.
01:23:21 Donc personne...
01:23:22 Rappelle-toi le moment où y a eu une détonation qui est tombée,
01:23:26 je crois un missile qui est tombé sur le territoire polonais.
01:23:29 Tout Twitter s'est enflammé, LCI s'est enflammé, Mme Pouhedi s'est enflammé, tout le monde s'est enflammé.
01:23:33 - Et alors c'était un missile nucléaire ?
01:23:35 - Voilà. Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
01:23:37 Douda le président, il est venu, il a dit "non mais on va voir et tout".
01:23:40 Il a pas fait le beau, il a pas dit "si si, on va faire la guerre demain".
01:23:44 Non, il a calmé les choses, il a tempéré les choses, il s'est très bien...
01:23:46 - Et l'escalade nucléaire, vous n'y croyez pas du tout ?
01:23:48 - Non, non, non, non, faut arrêter de faire peur aux gens.
01:23:51 - Personne n'ira, personne n'ira.
01:23:53 Comme dit Régis Le Sommier, ce sera jusqu'au dernier ukrainien.
01:23:57 - Voilà, c'est ce que je disais quand je disais "guerre à viande".
01:24:00 - La réalité, c'est qu'on nous vend des contre-offensives.
01:24:04 Ukraine, Russie.
01:24:06 Entre les deux, ils ont mis 170 000 mines anti-chars.
01:24:10 C'est-à-dire qu'entre l'Ukraine et la Russie, il y a 6 fois et demi la Belgique,
01:24:14 de territoire où tu ne peux pas rentrer.
01:24:16 Donc, si tu veux, encore une fois, on doit citer le même général,
01:24:20 mais si tu veux passer ça, il faut qu'à un moment l'Occident se dise
01:24:24 "nous mettons en oeuvre des moyens comparables à une opération militaire type Omaha Beach".
01:24:30 C'est-à-dire, il faut un demi-milliard d'hommes, il faut 10 000 blindés,
01:24:35 il faut 5 000 avions de chasse.
01:24:37 Point ! On s'en bat les couilles de leurs 32 canons César à la con.
01:24:41 Est-ce que les Etats-Unis vont faire ça ? Non !
01:24:43 Donc au bout d'un moment, ils ne le feront pas.
01:24:45 Et en plus, on voit bien qu'ils n'ont même pas envie de les aider,
01:24:47 ils leur envoient des F-16.
01:24:49 Un avion qu'il va prendre 2 ans à piloter, et il te faut 6 km de route sans gravier.
01:24:54 Ils sont dans la boue !
01:24:56 C'est ridicule !
01:24:58 L'asperge a dit que finalement, les F-16...
01:25:00 Par contre, je vais donner l'exemple qui corrobore ce que dit Greg.
01:25:07 L'utilisation des cluster bombs, bombes à fragmentation.
01:25:10 La bombe à fragmentation, premièrement, c'est une arme de lâche.
01:25:13 Elle a été ignoble, l'utilisation des cluster a été terrible au Vietnam.
01:25:19 - On raconte de quoi il s'agit ?
01:25:21 - C'est très simple, une cluster bomb, c'est premièrement,
01:25:23 double effet qui se coule, soit tu tues les gens par la détonation,
01:25:25 soit les aiguilles explosives qui tombent avec, ou les billes explosives qui tombent avec,
01:25:29 deviennent des mines, et donc, si tu veux, double effet qui se coule,
01:25:32 et tu pourris le territoire.
01:25:34 C'est une arme de dépit, et c'est une arme qui a pour but de terroriser des civils.
01:25:38 Et de retarder des militaires, elle ne peut pas les vaincre.
01:25:40 Quand on est à dire "je vais t'envoyer ça",
01:25:43 "bah oui, parce que, après le lait périmé, le fond de caisse du frigo, il me reste que ça".
01:25:51 "Bon, bah je t'envoie ça, et t'es gentil, je t'ai soutenu,
01:25:53 donc maintenant, tu passes ton chemin et tu vas jouer".
01:25:55 Donc, de donner ça à l'Ukraine, ça n'a strictement aucun sens militaire,
01:26:02 ça veut juste dire "écoute, on s'est bien amusés,
01:26:05 moi, j'ai pu mettre la main sur une partie de ton pays,
01:26:09 et de toute façon, le pré-bail, les Européens vont le payer gentiment,
01:26:12 donc moi, j'ai eu ce que je voulais, maintenant, on m'attend à Taïwan,
01:26:16 tu m'excuses, j'ai pas le temps".
01:26:19 Et donc, si tu veux, et là, Zelensky, à titre personnel,
01:26:23 tu sais qu'au tout début du conflit, il vivait quasiment avec une GoPro sur lui,
01:26:26 il se filmait en permanence.
01:26:28 À sa place, je la remettrais.
01:26:30 Je la remettrais juste, au cas où.
01:26:32 Tu sais, pour éviter l'un des dix incidents domestiques les plus fréquents.
01:26:35 – Comme tu dis, Biden ne va pas prendre le risque d'accélérer le truc jusqu'avant.
01:26:39 – D'accélérer le truc à 17 mois, alors que…
01:26:41 – Enfin, Biden, c'est pas lui qui choisit ici.
01:26:43 Eux aussi ont le droit d'avoir leur dessus de cheminée et remplaçable.
01:26:46 Mais c'est ce qu'ils ont.
01:26:48 – Non mais c'est ce qu'ils ont, dessus de cheminée et remplaçable.
01:26:51 – Avec le lapin derrière.
01:26:52 – Non mais, si tu veux, par contre, quand tu vois,
01:26:55 le problème, c'est que l'État profond, démocrate,
01:26:57 parce qu'objectivement, on ne va pas s'acharner,
01:27:00 tu connais l'expression, on ne crache pas sur une ambulance
01:27:06 et on ne mitraille pas un corbillard, ce sont deux fautes de goût.
01:27:09 Donc, l'État profond, démocrate, qui s'est quand même,
01:27:14 qui a avoué, tu vois, c'est un auto-avortement.
01:27:18 Quand tu te dis, tout ce qu'on a, c'est Biden,
01:27:22 ça veut dire, première puissance occidentale,
01:27:26 ça veut dire, le dernier qui sort éteint la lumière.
01:27:28 Excuse-moi, parce que si tu n'as rien d'autre que l'asperge,
01:27:31 [sifflement]
01:27:32 je vais dire, en face de Xi Jinping, en face de Poutine,
01:27:35 ah oui, là, ça va être le choc des cultures.
01:27:39 Ça va être le choc des cultures.
01:27:41 Or, l'État profond, démocrate, dit, bon, il faut sauver l'asperge à tout prix
01:27:44 pour sauver l'État profond, démocrate, tu vois,
01:27:46 ce n'est pas par droit de l'homisme.
01:27:48 Et de maintenir ce bourbier à Pétaochnok,
01:27:53 parce que pour l'Américain moyen, qui paie ses impôts
01:27:55 et qui a un fils chez les Marines, l'Ukraine, c'est Pétaochnok.
01:27:58 D'accord ? Point barre.
01:28:00 De faire ça, à 17 mois d'une élection,
01:28:03 où aujourd'hui, si tu veux, ils en sont à supplier
01:28:06 que Trump soit...
01:28:08 - Je pense qu'il peut revenir et qu'il pourrait arrêter,
01:28:10 il aurait arrêté cette guerre s'il avait été...
01:28:12 - En tout cas, cette guerre n'aurait, comme le dit très bien,
01:28:14 le plus grand géopolitologue vivant,
01:28:16 qui est un très grand monsieur, qui est John Mershimer,
01:28:19 et qui pourtant n'est pas républicain,
01:28:21 si Donald Trump avait été là, cette guerre n'aurait pas eu lieu.
01:28:24 Point.
01:28:26 (Applaudissements)
01:28:28 Point.
01:28:30 - Stella, tu partages ton point de vue ?
01:28:32 - C'est surtout que moi, ce qui m'interroge,
01:28:34 ou qui m'interpelle, c'est le rôle de la France, en fait,
01:28:36 dans, on va pas dire la guerre, mais dans cette opération spéciale.
01:28:40 D'abord, premièrement...
01:28:42 - Est-ce qu'on en a un rôle, véritable ?
01:28:44 - Moi, déjà, je n'étais pas d'accord pour que la France envoie des armes.
01:28:48 Premièrement.
01:28:50 J'étais pour, au mieux, accueillir des Ukrainiens,
01:28:52 parce que ça reste des êtres humains.
01:28:54 Mais en même temps, j'étais en mode...
01:28:56 Si la France n'est même pas capable de gérer le flux migratoire,
01:29:00 et que quand on passe la porte de la chapelle,
01:29:02 on voit des gens dormis sous la tente,
01:29:04 comment ils vont faire pour récupérer des pauvres gens
01:29:06 qui viennent des pays où il y a véritablement de la guerre,
01:29:09 où il y a véritablement des armes et des tirs, et ainsi de suite.
01:29:12 J'étais vraiment, moi, dans cette question-là,
01:29:14 dans cette position-là, et bien évidemment,
01:29:16 tout ce qu'on a réussi à me dire, c'est...
01:29:18 Oui, Stella, tu es d'extrême droite,
01:29:20 de toutes les façons, tu es contre l'accueil des immigrés.
01:29:22 Pourtant, quand tu es immigrée, on t'a bien accueillie.
01:29:24 Oui, mais en attendant, vous accueillez des gens,
01:29:26 vous ne leur offrez même pas, véritablement,
01:29:29 où ils doivent se coucher, un travail...
01:29:33 Je voulais dire se reposer, mais en gros, un travail,
01:29:36 une éducation, rien...
01:29:38 - Une descente. - Voilà.
01:29:39 Il n'y a pas un accueil décent.
01:29:41 Donc pourquoi vous accueillez des gens,
01:29:43 vous leur promettez monts et merveilles,
01:29:45 alors qu'en réalité, ceux qui sont déjà là,
01:29:47 vous n'avez même pas réussi ni à les accueillir,
01:29:49 ni à les intégrer, en comment à les assimiler.
01:29:51 Mais coup de maître, ce qu'on a entendu
01:29:54 au courant de la semaine,
01:29:56 il y a un Ukrainien qui est arrivé,
01:29:58 un homme pour le coup, lui, il a appris le français,
01:30:00 et il est le premier de son lycée.
01:30:02 Et là, ça méritait pour le coup des applaudissements.
01:30:04 Parce qu'on a vu que ce n'est pas impossible.
01:30:07 Et donc, la question qu'on se pose, c'est
01:30:09 pourquoi est-ce que la France n'a pas réussi
01:30:11 ce coup de maître-là, avec les matériaux
01:30:14 et les quévins des banlieues ?
01:30:16 Comment ça se passe ? Pourquoi ?
01:30:18 - Je veux surtout dire que le niveau du bac,
01:30:20 c'est pas relevé, surtout.
01:30:22 Mais tu vois bien que le problème de la France,
01:30:29 c'est que tu as un jeune type, absolument exceptionnel,
01:30:34 pour moi, vraiment l'avenir de la géopolitique
01:30:36 dans le camp national, il s'appelle Clément Inguyen.
01:30:38 C'est une brute.
01:30:40 C'est le meilleur géopolitologue que je connaisse,
01:30:42 en langue française, de très loin.
01:30:44 Il prépare un ouvrage dont j'attends énormément
01:30:46 aux éditions du Toucan Lartilleur,
01:30:48 toujours la grande maison d'édition souverainiste
01:30:50 de Damien Sériex, qui est un des hommes
01:30:52 les plus courageux de notre famille de pensée.
01:30:55 En réalité, il analyse le déclin
01:30:57 de la diplomatie française.
01:30:58 La diplomatie française, c'est très simple.
01:31:00 Elle entre dans des alliances en déclin,
01:31:03 et elle y offre ses dernières forces
01:31:05 pour les maintenir.
01:31:06 L'OTAN, l'Union européenne, c'est-à-dire
01:31:09 que la France veut se saigner pour maintenir
01:31:11 un monde qui est déjà mort stratégiquement.
01:31:13 Or, c'est... Et de tuer la France,
01:31:16 ça ne fera pas vivre l'impérialisme européen
01:31:19 de 10 ans de plus, ça ne fera pas vivre
01:31:21 l'OTAN de 10 ans de plus.
01:31:22 Ce sont des cadavres à la renverse,
01:31:24 et malheureusement, qui parlent beaucoup,
01:31:28 mais quand on voit la totalité de l'état-major
01:31:30 de l'OTAN face à l'armée russe,
01:31:31 qu'est-ce que ce sera face à l'armée chinoise ?
01:31:33 L'armée chinoise, c'est 2 millions d'hommes.
01:31:35 Tu vois, ça va pas être tout à fait le même tarif.
01:31:37 Donc, le... Et tu vois, nous arrivons à un point
01:31:42 où la France, parce qu'elle veut disparaître au monde,
01:31:45 elle veut se nier en face du monde,
01:31:47 elle pactise avec... Alors que...
01:31:50 Même Chirac, et pourtant, Dieu sait que ça me coûte,
01:31:55 même Chirac, qui était un homme qui avait
01:31:57 tous les défauts du monde, mais qui était
01:31:59 un peu riche en monde, il connaissait,
01:32:02 il connaissait la situation, on savait exactement
01:32:04 quoi faire, c'est-à-dire que juste que la France
01:32:06 dise à l'Occident, écoutez, que ce soit
01:32:08 en Ukraine comme en Syrie ou comme ailleurs,
01:32:10 écoutez, démerdez-vous, la France participera
01:32:14 pas à ça. - Il écoutait pas Béatrice Chirac.
01:32:16 - Si on se prive de l'expertise,
01:32:20 voilà, si on se prive de l'expertise,
01:32:23 Nicolas Sarkozy lui écoutait sa santé.
01:32:27 Il l'a envoyé en Libye, tu vois, c'était
01:32:30 les parfaits Laurel et Hardy, tu vois,
01:32:31 le grand maigre et le petit maguire, tu vois.
01:32:33 Si ils font une portée, ils m'en garderont un.
01:32:35 Donc, tu vois, nous avons participé au crime.
01:32:39 Nous avons participé au crime de Libye.
01:32:41 Nous avons participé, je tiens à dire,
01:32:43 comme l'a très bien démontré le grand géopolitologue
01:32:45 Patrick Mbeko, la France est auxiliaire
01:32:48 d'Hillary Clinton en Libye.
01:32:51 Ce qu'on appelle une attaque par personnes
01:32:54 interposées, ce qui a été la doctrine Obama.
01:32:57 Là, on est revenu à une doctrine normale
01:32:59 du camp démocrate, c'est-à-dire maintenant,
01:33:01 on attaque nous-mêmes sans problème.
01:33:03 La France a décidé de s'auto-mutiler
01:33:06 pour sauver un monde qui est en train de crever
01:33:08 de toute évidence, alors qu'elle devrait tenter
01:33:10 de s'en extraire.
01:33:12 Et s'en extraire, c'est pas compliqué.
01:33:14 Il suffit d'utiliser des moyens diplomatiques
01:33:16 classiques. Premièrement, il faut se renforcer soi.
01:33:19 Il n'y a que les forts qui sont respectés
01:33:21 sur la scène internationale, et c'est normal.
01:33:23 Et c'est normal.
01:33:25 Tu vois, si tu veux, un État, le général de Gaulle
01:33:27 le disait très bien, un État, ça n'a pas d'amis.
01:33:29 Point, barre, ligne.
01:33:31 Tu vois, le gros problème, c'est que
01:33:34 on veut tellement être faible et coller
01:33:36 à la faiblesse de l'Occident, alors que,
01:33:38 objectivement, nous valons mieux que ça.
01:33:41 Déjà, je suis persuadé, je reste persuadé
01:33:43 qu'on vaut mieux que ça.
01:33:45 Et deuxièmement, ce n'est pas en flinguant la France
01:33:48 que l'Occident retrouvera une nouvelle vigueur.
01:33:53 La crise, elle est en nous.
01:33:55 Alors, on peut accuser les Brics, on peut accuser tout le monde.
01:33:57 L'Occident est en train de dégénérer
01:33:59 depuis au minimum les années 70,
01:34:01 et ce n'est pas la faute des Chinois.
01:34:03 C'est pas la faute des Russes.
01:34:05 C'est pas la faute du Golfe.
01:34:07 C'est pas la faute de l'Afrique.
01:34:09 Pardon.
01:34:11 [Rires]
01:34:13 Canaillou.
01:34:15 Mais, tu vois, nous sommes dans cette...
01:34:17 Comment dire ?
01:34:19 Il y a un côté...
01:34:21 Tu sais, on a toujours dit
01:34:23 le gauchisme, maladie infantile du communisme.
01:34:26 Et je pense que l'impérialisme,
01:34:28 le type d'impérialisme tout couleur,
01:34:31 tu vois, LGBT, WOC,
01:34:34 en réalité, c'est la maladie de la sénilité de l'Occident.
01:34:36 Tu vois, c'est l'équivalent d'une maladie dégénérescente.
01:34:39 Alors, mieux vaut à la rigueur
01:34:42 que nous soyons battus
01:34:44 et que nous puissions rebâtir
01:34:46 plutôt que de...
01:34:48 que de pourrir le monde
01:34:50 avec une maladie qui est en nous.
01:34:52 Je te le dis sincèrement.
01:34:54 [Applaudissements]
01:34:56 Romain Maréchal.
01:34:58 Non, merci beaucoup.
01:35:00 Tout le monde veut nous baiser, donc on va la refiler.
01:35:02 [Rires]
01:35:04 Romain Maréchal, l'Occident.
01:35:06 Non, très simplement, au même titre.
01:35:08 En fait, nous sommes effectivement
01:35:10 dans un état de dépression, on va dire.
01:35:12 On transfère notre souveraineté à l'Union européenne,
01:35:14 à l'OTAN. Là, c'est exactement la même chose.
01:35:16 C'est-à-dire qu'on demande aux États-Unis
01:35:18 de gérer notre diplomatie.
01:35:20 Donc, en fait, on a pour ambition d'être une sous-région américaine.
01:35:22 Sauf que la France est tellement, 100 fois plus que ça.
01:35:24 Enfin, le dernier à avoir une diplomatie extraordinaire,
01:35:26 c'était de Gaulle dans les années 60, et encore.
01:35:28 Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'en fait,
01:35:30 la vie française inscrit en nous. Je suis totalement d'accord avec Pierre-Yves.
01:35:32 C'est-à-dire que si on ne se rend pas nous-mêmes,
01:35:34 si on ne se met pas nous-mêmes dans les conditions
01:35:36 de reprendre la main sur l'échec qui est politique mondial,
01:35:38 on n'y arrivera jamais, en réalité.
01:35:40 Personne ne nous sauvera.
01:35:42 Mais le pire, c'est que personne...
01:35:44 Tu vois...
01:35:46 Nous, on a des...
01:35:48 Mon équipe,
01:35:50 on a constitué un réseau de
01:35:52 correspondants à l'étranger.
01:35:54 Une quarantaine de correspondants à l'étranger.
01:35:56 Quand tu vois ce que les autres peuples
01:35:58 pensent de nous, ils pensent...
01:36:00 - Finalement, qui sont les grands gagnants, les grands perdants ?
01:36:02 - C'est l'embrasement du monde. - Ah ben la France, c'est un grand perdant.
01:36:04 - La France, grand perdant. - À tous les niveaux.
01:36:06 - Je te dirais que...
01:36:08 Tu vois, le problème, c'est qu'il faut comprendre
01:36:10 la victoire, pas de l'Amérique,
01:36:12 mais de ce qu'on appelle...
01:36:14 Alors, je sais, le terme est
01:36:16 à profond, je vais avoir encore des problèmes avec Rudi Reichtat,
01:36:18 puisqu'il m'a fait un portrait il n'y a pas longtemps.
01:36:20 - Ah, on le salue d'ailleurs.
01:36:22 - On l'applaudit !
01:36:24 - Ouais !
01:36:26 - On l'aime !
01:36:28 - On va pas exciter... - Et rends l'argent !
01:36:30 [Rires]
01:36:32 - On va pas exciter Rudi davantage.
01:36:34 Je vais utiliser le terme
01:36:36 que beaucoup d'historiens américains utilisent.
01:36:38 Le terme est à profond et un terme problématique.
01:36:40 Puisqu'il vient de la sociologie politique
01:36:42 turque. Il a un sens
01:36:44 dans l'histoire turque. Je préfère
01:36:46 parler d'institutions deleuciennes
01:36:48 par opposition aux institutions jeffersoniennes.
01:36:50 Une certaine
01:36:52 Amérique est en train de gagner. Pourquoi ?
01:36:54 Parce que tu as deux grandes tendances aujourd'hui
01:36:56 depuis le trumpisme dans la géopolitique américaine.
01:36:58 Tu as une géopolitique occidentaliste
01:37:00 classique, qui est celle de Donald Trump,
01:37:02 qui est de dire "les européens sont quand même
01:37:04 des occidentaux, ils doivent pas dégénérer trop
01:37:06 parce que sinon je vais être tout seul face à la Chine.
01:37:08 Donc je dois les pousser un petit peu
01:37:10 à sortir du tombeau."
01:37:12 C'est pour ça qu'il a appuyé le Brexit,
01:37:14 c'est pour ça qu'il a fait certaines choses.
01:37:16 C'est pour ça d'ailleurs qu'il avait dit à Macron
01:37:18 "je te fais un accord franco-américain à tes
01:37:20 conditions si tu bazarles l'Union européenne
01:37:22 parce que c'est en train de vous bouffer."
01:37:24 Et Macron évidemment s'est vanté de lui avoir dit non
01:37:26 parce que si tu veux,
01:37:28 Macron peut pas s'empêcher de japper devant ses maîtres.
01:37:30 C'est sucre, c'est sucre.
01:37:32 C'est blanc, c'est poudreux.
01:37:34 Je vais terminer la parenthèse là.
01:37:36 Donc le...
01:37:38 Je n'ai rien dit,
01:37:40 je n'ai rien dit. - Et vous n'avez rien entendu.
01:37:42 - Et vous n'avez rien entendu.
01:37:44 Et de l'autre,
01:37:46 tu as des gens qui sont mondialistes
01:37:48 pour qui l'Amérique c'est bien
01:37:50 si ça meurt demain.
01:37:52 Et ça malheureusement,
01:37:54 je pense qu'une partie des
01:37:56 institutions de l'Océane relient au Parti démocrate
01:37:58 et au camp de l'impérialisme
01:38:00 américain a fait le deuil de l'Amérique comme un État
01:38:02 unitaire. Ils pousseront
01:38:04 certains États vers la sécession si c'est nécessaire.
01:38:06 Ils le commencent déjà par
01:38:08 entre autres une politique de matraquage
01:38:10 fiscal qui fait fuir les classes
01:38:12 moyennes autochtones de certains
01:38:14 coins woke et qui pourtant
01:38:16 veut leur donner une sorte de permis
01:38:18 fiscal pour aller les fiscaliser
01:38:20 au Texas là où ils se sont
01:38:22 installés.
01:38:24 Ce qui veut dire la fin de la fédération.
01:38:26 Il faut comprendre que dans un État fédéral, c'est pas possible de faire ça.
01:38:28 Si vous faites ça, c'est la fin de la fédération.
01:38:30 C'est la sécession. Et une partie du
01:38:32 camp en démocrate, malheureusement, et je pense
01:38:34 depuis des années, Clinton, a fait le deuil
01:38:36 de l'Amérique comme un État unitaire. Je le crains.
01:38:38 On a un des jeunes
01:38:40 chez nous qui a fait un super bouquin sur
01:38:42 la tentation sécessionniste des grandes régions.
01:38:44 C'est David Tusher qui a fait un bouquin qui s'appelle
01:38:46 "Les États désunis" qui est un bouquin assez
01:38:48 technique mais très complet.
01:38:50 J'ai très peur qu'une partie du camp démocrate
01:38:52 se dise "perdu
01:38:54 pour perdu".
01:38:56 Tu sais, il y a une phrase
01:38:58 alors malheureusement,
01:39:00 je suis désolé, je ne peux pas identifier la référence,
01:39:02 mais il y a une citation
01:39:04 d'un vieux film américain qui me revient
01:39:06 à chaque fois que je parle de ça.
01:39:08 C'est un Italien, un Italo-Américain qui
01:39:10 dit à un mec de la CIA, "dis-moi,
01:39:12 nous, les Rital,
01:39:14 on a la mafia,
01:39:16 les Irlandais ont l'église,
01:39:18 les Afro ont le jazz,
01:39:20 mais vous, vous avez quoi, voulez-vous ?"
01:39:22 Et l'autre répond, "impassible,
01:39:24 nous, les États-Unis d'Amérique,
01:39:26 vous, vous faites que passer." Et en réalité,
01:39:28 tu as une partie de
01:39:30 cette Amérique-là qui,
01:39:32 en réalité, est en train de pourrir l'Amérique.
01:39:34 Et si l'Amérique disparaît,
01:39:36 ils s'en foutent légèrement
01:39:38 parce qu'ils en profitent. Et je pense que
01:39:40 leur but
01:39:42 à terme, c'est de maintenir leur puissance
01:39:44 sur l'Amérique. Point.
01:39:46 Et pour ça, ils iront jusqu'au bout.
01:39:48 C'est pour ça que, moi, ce que j'ai peur,
01:39:50 c'est pas que Donald Trump soit incarcéré. D'un point de vue juridique,
01:39:52 c'est impossible. À cause du jeu
01:39:54 de la jurisprudence américaine,
01:39:56 tu sais, un procès aux États-Unis,
01:39:58 ça peut durer 20 ans.
01:40:00 Ça peut durer 20 ans s'il a de l'argent
01:40:02 et Donald Trump a quand même,
01:40:04 il a quand même 10 balles à foutre là-dedans.
01:40:06 Par contre, ce que je crains, c'est que
01:40:08 quelqu'un fasse quelque chose de stupide.
01:40:10 - C'est-à-dire ?
01:40:12 - Tu sais, les présidents des États-Unis
01:40:14 qui ont eu un accident domestique,
01:40:16 il y en a eu quand même un certain nombre.
01:40:18 Donc, tu vois, c'est ce qu'on appelle
01:40:20 un jogging à Dallas, tu vois. Ça se passe mal.
01:40:22 Donc, le...
01:40:24 Je ne dis pas... Attention !
01:40:26 Rudy ne saute pas.
01:40:28 - T'as un baptême en blottisme.
01:40:30 - Rudy ne saute pas. Rudy, couché.
01:40:32 Le couché, Rudy.
01:40:34 Et je dis juste que ma peur,
01:40:36 dans ce monde, alors que la
01:40:38 multipolarité, ce n'est pas un projet, c'est un fait.
01:40:40 Il faut savoir accepter les faits. La France a
01:40:42 toujours été à l'aise dans la multipolarité.
01:40:44 La multipolarité, ça a toujours été,
01:40:46 si tu veux,
01:40:48 ça a été consubstantiel
01:40:50 avec le monde.
01:40:52 Donc, si tu veux, nous, on a toujours été à l'aise là-dessus.
01:40:54 Quand on était avec la sublime porte, on était à l'aise.
01:40:56 Quand on était représenté auprès des grands
01:40:58 royaumes africains, dès Louis XIV, on était à l'aise.
01:41:00 On était à l'aise.
01:41:02 Le monde unipolaire, d'un côté, est un monde
01:41:04 anti-français. Et nous, on s'accroche
01:41:06 à un truc qui veut notre mort.
01:41:08 Il faut être maso. Or,
01:41:10 ce que j'ai peur, c'est qu'au lieu d'accepter
01:41:12 la réalité et de se dire
01:41:14 "Mais, il y a déjà eu des changements
01:41:16 de puissance dans l'histoire. L'Amérique a
01:41:18 2 à 3% de son PIB,
01:41:20 le premier PIB du monde, alors où second sont
01:41:22 les modes de calcul, en recherche et
01:41:24 développement. Un pays qui innove comme l'Amérique
01:41:26 innove ne crève pas comme un bouton
01:41:28 électrique. L'Amérique ne va pas disparaître,
01:41:30 tu comprends ?
01:41:32 Nous ne jouons pas notre survie. On joue la survie
01:41:34 des gens qui veulent nous tuer. On joue
01:41:36 la survie de l'impérialisme qui nous tue.
01:41:38 Or, si on n'accepte pas
01:41:40 que ce monde ait changé et que nous y avons
01:41:42 toute notre place, eh bien nous deviendrons
01:41:44 la banlieue du monde. C'est aussi simple
01:41:46 que ça. - Mais pour sortir ces gens
01:41:48 qui nous tuent,
01:41:50 il ne faut que... En tout cas, on parle en France,
01:41:52 il ne faut que l'effondrement. - Ah ben, c'est un chantier,
01:41:54 on va y laisser 2-3 gouttes, je te le dis tout de suite.
01:41:56 - Voilà. Ça ne peut pas se faire de façon, on va dire,
01:41:58 démocrate, gentille... - Comme disait le général,
01:42:00 on ne fait pas le 18 juin à France. - Voilà. Parce qu'on aura
01:42:02 voté je ne sais pas qui en 2027
01:42:04 contre M. Philippe ou
01:42:06 M. Cazeneuve, ça ne se fera que
01:42:08 dans les sangs et la larmes. Il faut le dire. Mais ça,
01:42:10 les gens, aujourd'hui, n'en ont pas conscience. - Ah ben,
01:42:12 c'est sûr que ça ne se fera pas uniquement
01:42:14 en battant Droupi. - Oui, parce qu'on est allé
01:42:16 tellement loin... - Cybermarc Cazeneuve nous
01:42:18 sauvait. - Ouais.
01:42:20 - T'es un pain loupinard, hein !
01:42:22 - On est allé tellement loin
01:42:24 dans la dégénérescence, on est tellement loin
01:42:26 dans... - Oui, c'est vrai. - Quand un
01:42:28 pays fait 1 000 milliards d'euros
01:42:30 de dette en 7 ans, qu'il a 150
01:42:32 milliards... Je parle de la France, hein. 150
01:42:34 milliards d'euros par an, de
01:42:36 déficit commercial, que
01:42:38 il y a 6-7 millions de chômeurs, qu'il y a les émeutes
01:42:40 de banlieue, que... Je ne sais pas
01:42:42 ce qui fonctionne dans ce pays, enfin, plus rien.
01:42:44 Qu'on n'arrive même pas à donner 3
01:42:46 mitraillettes à des Ukrainiens.
01:42:48 Si ça ne s'effondre pas,
01:42:50 on doit vouloir l'effondrement. Je vous dis sincèrement
01:42:52 parce que beaucoup disent "non mais,
01:42:54 il faut qu'on fasse ça dans le calme, qu'on soit
01:42:56 gentil, parce que l'effondrement, comme m'avait dit la dernière
01:42:58 fois Stella, ah oui,
01:43:00 c'est pas bien,
01:43:02 il faut qu'on soit démocrate, tout ça.
01:43:04 Mais moi, je pense que ça, on doit en sortir de ça.
01:43:06 Parce que sinon, on va crever
01:43:08 dans les décadences, encore dans 50 ans.
01:43:10 - Attends-toi une seconde. - Non, non, non.
01:43:12 - Il m'a attaqué personnellement. - Alors,
01:43:14 reste aside, mais après, je rebondis. Vas-y.
01:43:16 - Voici exactement ce que j'ai dit.
01:43:18 En France, malheureusement,
01:43:20 si
01:43:22 on vous a enfermé pendant le Covid,
01:43:24 vous n'avez pas réagi,
01:43:26 si on vous a demandé de faire
01:43:28 des cris sur des papiers pour demander
01:43:30 l'autorisation pour aller acheter un coca,
01:43:32 vous n'avez pas réagi.
01:43:34 Vous avez une famille à elle toute seule
01:43:36 qui prend le pays en otage
01:43:38 parce qu'elle réclame justice,
01:43:40 soi-disant, pour un frère
01:43:42 qui a un passé criminel plus long
01:43:44 que mon bras, vous n'avez pas réagi.
01:43:46 Si vous avez des émeutiers, des
01:43:48 banlieues qui agressent vos policiers,
01:43:50 brûlent vos mairies, brûlent vos hôpitaux,
01:43:52 brûlent vos transports, brûlent vos piscines,
01:43:54 vous ne réagissez pas.
01:43:56 Si vous avez des politiciens qui n'arrêtent
01:43:58 pas de cracher sur le pays,
01:44:00 qui, limite, appellent les émeutiers
01:44:02 à déchiqueter
01:44:04 le pays
01:44:06 comme ça, et vous ne réagissez pas,
01:44:08 je ne sais pas quand vous allez réagir.
01:44:10 C'était ça, ma petite économie.
01:44:12 - Le temps... - Donc, encore une fois,
01:44:14 je veux bien...
01:44:16 - Elle a pas terminé, celle-là.
01:44:18 - Je veux bien...
01:44:20 - Elle a pas terminé.
01:44:22 - C'est l'effondrement économique.
01:44:24 - Ça n'a rien à voir.
01:44:26 - Ça se passe toujours comme ça.
01:44:28 - Moi, je veux bien.
01:44:30 - Quand tu n'as plus d'argent, c'est là que tu réagis.
01:44:32 Quand tu as de l'argent, quand elle montre...
01:44:34 - C'est faux, ça n'a absolument
01:44:36 rien à voir, Rabi.
01:44:38 - C'est évident aussi.
01:44:40 - Si on écoute
01:44:42 Bruno Le Maire, il va nous dire
01:44:44 qu'il n'y en a pas. Bruno Le Maire,
01:44:46 votre ministre d'économie, il va vous dire qu'il n'y en a pas.
01:44:48 Un jour, il y en a. Après, finalement, ça va.
01:44:50 - Il y a pas de sort.
01:44:52 - Si on l'écoute, il va dire que tout va bien.
01:44:54 Mais finalement, quand on regarde l'état des comptes
01:44:56 en France, on voit très bien que ça ne va pas.
01:44:58 Mais quand il y a des émeutes comme ça
01:45:00 et qu'on voit très bien que la France
01:45:02 a quasiment... Pas quasiment, a pris feu
01:45:04 en une semaine et qu'on a...
01:45:06 A la minute même où on a tendu
01:45:08 le micro à Marie-Pécrace, elle a dit qu'il faut donner
01:45:10 20 millions dans les mairies, il faut donner 50 milliards
01:45:12 par si, il faut donner... Ça veut dire
01:45:14 pour moi que c'est pas un problème économique.
01:45:16 - C'est notre argent. - C'est un problème de culture,
01:45:18 d'identité. Si les gens ne se réfèrent pas...
01:45:20 - Mais non, mais... - Si les gens ne se réfèrent pas
01:45:22 à leur pays...
01:45:24 - Mais laissez-le... - Mais oui !
01:45:26 Si les gens ne se réfèrent pas à leur pays
01:45:28 et ne se disent pas que c'est chez moi
01:45:30 et que je ne veux pas foutre le feu chez moi
01:45:32 parce que malgré tout, je dors là,
01:45:34 je ne peux pas chier chez moi parce que malgré tout,
01:45:36 je dors là, je ne sais pas ce que vous attendez,
01:45:38 en fait. Donc, ma position,
01:45:40 c'est celle-là. Je ne sais pas
01:45:42 qui aura... - Attendez.
01:45:44 - Qui arrive, arbitre. - Qui arrive, rouge à ronde.
01:45:46 - Mais attendez. - Mike, Mike, Stella.
01:45:48 - Stella, arbitrage, Pierre et Brugère.
01:45:50 - Si tu veux, en tout cas, je vais dire...
01:45:52 - S'il vous plaît, s'il vous plaît. - Ton cabinet
01:45:54 de coach bien-être, Borowski,
01:45:56 je vais te dire sincèrement,
01:45:58 ouvre-le vite.
01:46:00 Les bienfaits de l'effondrement et de la disette
01:46:02 par Mike Borowski en dit leçon.
01:46:04 Retardez votre suicide
01:46:06 après la lecture de mon livre.
01:46:08 Donc, là, je vais dire,
01:46:10 je t'édite, Mike.
01:46:12 Le contrat t'attend à la sortie.
01:46:14 Mais, non mais, plus prosaïquement.
01:46:16 Je vais dire...
01:46:20 Tu vois,
01:46:22 je ne veux pas être accusé de péché par optimisme.
01:46:24 Le problème n'est pas là.
01:46:26 C'est que si tu veux,
01:46:28 pour avoir interrogé, moi,
01:46:30 j'ai été...
01:46:32 Je suis un passionné par l'histoire de l'idée de survie.
01:46:34 Mais pas dans un angle survivaliste
01:46:36 M16, boîte de conserve,
01:46:38 sous-sol. On attend que Moctar se pointe.
01:46:40 Donc, ça,
01:46:42 je trouve que, civilisationnellement,
01:46:44 ça n'ira pas très loin.
01:46:46 Par contre, si tu veux,
01:46:48 de voir comment,
01:46:50 mine de rien,
01:46:52 comme le disait le général de Gaulle,
01:46:54 la vie mène un combat qu'elle n'a jamais perdu.
01:46:56 Alors, tu vois,
01:46:58 pour avoir étudié et pour avoir
01:47:00 interrogé des hommes qui ont vécu
01:47:02 des situations atroces.
01:47:04 Je vais donner un exemple. J'ai été l'un des...
01:47:06 Ma revue est l'une des seules revues françaises à avoir interrogé Roberto Lavania,
01:47:08 l'ancien Premier ministre argentin.
01:47:10 Le mec, il se pointe au bureau,
01:47:12 il est ministre du Travail. Les gardes le saluent.
01:47:14 "Bonjour, chef." "Pourquoi tu m'appelles chef ?"
01:47:16 "Le Premier ministre a pris le dernier hélicoptère,
01:47:18 il s'est barré à Miami, d'ailleurs il y est encore."
01:47:20 "Tout le merdier."
01:47:22 À l'époque, les Argentins se battent dans la rue
01:47:24 pour bouffer, pour le contrôle des poubelles.
01:47:26 Pour qu'on voit le truc.
01:47:28 "Donc, à toi de gérer le bordel."
01:47:30 Et donc, il décide
01:47:32 de liquider
01:47:34 ce qui tue l'Argentine,
01:47:36 c'est-à-dire d'être attaché monétairement au dollar.
01:47:38 Il me le dit,
01:47:40 moi je prends la décision,
01:47:42 mon téléphone sonne, des hauts fonctionnaires français,
01:47:44 d'organisation internationale,
01:47:46 donc on parle de Pascal Lamy,
01:47:48 on est très clair, désolé,
01:47:50 je vous divulgache,
01:47:52 me menacent.
01:47:54 Et donc je leur réponds, vous savez,
01:47:56 "Mon peuple est en train de se battre pour des poubelles,
01:47:58 donc vous, vous me flinguez,
01:48:00 eux vont me flinguer, de toutes les manières."
01:48:02 Tu vois, voilà.
01:48:04 Donc, si tu veux, c'était un journaliste
01:48:06 de l'Algérie des années noires qui disait
01:48:08 "Si tu parles, tu meurs, si tu parles pas, tu meurs, alors parlez-meurs."
01:48:10 Donc,
01:48:12 et d'ailleurs, il a été tué par le GIR.
01:48:14 Donc,
01:48:16 et l'Argentin dévalue,
01:48:18 il est toujours en vie,
01:48:20 il va très bien,
01:48:22 et surtout, il retourne sur les marchés
01:48:24 alors que l'Argentine était ruinée.
01:48:26 Ruinée ! Il avait fait un plan
01:48:28 pensant que les marchés
01:48:30 ne lui reprêteraient pas pendant six mois.
01:48:32 Les marchés lui prêtent au bout de trois jours.
01:48:34 Les vengeances de banquiers, ça n'existe pas.
01:48:36 Ça n'existe pas.
01:48:38 Donc, si tu veux, je ne veux pas pécher par optimisme,
01:48:40 je pense que
01:48:42 la volonté
01:48:44 fait le chemin, profondément,
01:48:46 et que, sincèrement, et ça c'est mon job,
01:48:48 et j'ai réuni, je pense,
01:48:50 le meilleur de ce que la jeunesse souverainiste
01:48:52 est capable de faire pour pouvoir
01:48:54 voir ça, il y a des pays,
01:48:56 je ne te le cache pas,
01:48:58 sur le continent européen, qui sont foutus.
01:49:00 Foutus, foutus, foutus.
01:49:02 Je ne te le cache pas. Nous,
01:49:04 on a les moyens de s'en sortir.
01:49:06 Est-ce qu'on aura la volonté de s'en sortir ?
01:49:08 C'est un autre débat. Mais,
01:49:10 par contre, c'est justement
01:49:12 le problème français.
01:49:14 On pourrait, comme d'autres pays, se dire
01:49:16 "Bon, c'est le fatum, le fatum,
01:49:18 le destin l'a décidé, on est foutus,
01:49:20 bon, et bien, vivons heureux
01:49:22 en attendant la mort,
01:49:24 et comme l'avait dit une fois Michel Onfray,
01:49:26 on est sur le bateau du Titanic,
01:49:28 et bien prenons un verre de bon vin,
01:49:30 prenons un verre de bon vin,
01:49:32 etc." - Oui, mais il y a un problème avec ça.
01:49:34 - Je suis d'accord avec toi, moi je ne suis pas
01:49:36 spinglorien, moi je suis renaissantiste,
01:49:38 je n'aime pas les gens qui aiment la décadence,
01:49:40 je n'aime pas les gens qui aiment,
01:49:42 moi, si tu veux, je n'aime pas les gens qui
01:49:44 ricanent, ils voient les choses tomber, j'ai horreur
01:49:46 de cette pensée de droite-là. - Quand Kattyn a parlé,
01:49:48 quand il a visé cette décadence occidentale,
01:49:50 tu es d'accord avec lui ?
01:49:52 - Si tu veux, excuse-moi,
01:49:54 si tu veux,
01:49:56 le problème, c'est que,
01:49:58 je vais te donner un exemple,
01:50:00 je ne veux pas du tout passer pour un
01:50:02 nostalgique des colonies, loin de là,
01:50:04 mais les anciens coloniaux avaient pour eux
01:50:06 une chose,
01:50:08 c'est qu'ils ne sont pas arrivés totalement
01:50:10 les mains vides, historiquement, c'est pas vrai
01:50:12 de le dire, et bien,
01:50:14 ma famille était plutôt dans les mouvements anticononialistes,
01:50:16 donc je n'ai pas de problème avec ça, par contre,
01:50:18 aujourd'hui,
01:50:20 on veut donner quoi au monde ?
01:50:22 "Ah, vous savez, nous on a des cours,
01:50:24 vous devriez essayer,
01:50:26 nous, pour que nos gamins apprennent bien à lire,
01:50:28 on fait avec des travelos."
01:50:30 C'est la culture, c'est la civilisation.
01:50:32 - C'est Wauquiez, c'est ça.
01:50:34 - Et là, tu vois,
01:50:36 je vais te donner un exemple personnel.
01:50:38 Dans le pays
01:50:40 de mon épouse, qui est un pays
01:50:42 du sud-est asiatique, la France est quelque chose de très grand.
01:50:44 Et malheureusement,
01:50:46 dans le Phnom Penh Times,
01:50:48 ils ont mis les photos
01:50:50 de la fête de la musique. Tu te rappelles de la fête de la musique ?
01:50:52 - Oui. - D'accord ?
01:50:54 Or, le problème, c'est que ma belle-mère
01:50:56 ne parle pas un mot ni d'anglais ni de français,
01:50:58 mais ma belle-sœur parle anglais. Et je reçois
01:51:00 un petit truc, "What's that ?"
01:51:02 - Le président.
01:51:04 - Pardon ?
01:51:08 - Non, non, c'était en coulisses.
01:51:10 - Et dit,
01:51:12 "Qu'est-ce que c'est ?" Et là,
01:51:14 j'ai dû lui dire, "C'est le progrès."
01:51:16 C'est le progrès,
01:51:18 c'est le progrès.
01:51:20 Et tu vois, tu regardes tes pompes,
01:51:22 tu regardes tes pompes.
01:51:24 Or, qu'on l'accepte ou qu'on le refuse,
01:51:26 l'Occident, ça va aller mieux que ça.
01:51:28 Moi, si tu veux, je suis assez peiné.
01:51:30 - C'est que c'est fou, parce que là, je vais faire une petite conférence.
01:51:32 Je crois que j'ai bien compris ce qui s'est passé.
01:51:34 C'est que c'est un iPhone qui a réagi.
01:51:36 C'est le fameux... - Siri.
01:51:38 - C'est Siri qui a réagi.
01:51:40 J'ai entendu ce que vous dites. C'est quand même
01:51:42 exceptionnel, ce qui vient de se passer. Il y a une minute en plateau,
01:51:44 tu as parlé, et il y a un iPhone,
01:51:46 tout le monde avait mis ses iPhones en silencieux
01:51:48 derrière les caméras,
01:51:50 et Siri qui a réagi. - A donc quelqu'un,
01:51:52 pour m'emmerder, à amener un iPhone antifasciste ?
01:51:54 - Voilà, c'est ça. - Ah bah putain !
01:51:56 Ah ! Fallait bien que...
01:51:58 Fallait bien que je... Fallait bien que je revienne
01:52:00 à TVL pour qu'on fasse ce coup-là.
01:52:02 - C'est le directeur de production
01:52:04 de Ditton en délation, en bon délateur
01:52:06 dans le rayon de salut. - Parce qu'il est un grenard.
01:52:08 - Non mais, si tu veux... - Ils auraient au moins pu mettre
01:52:10 la photo de Macron qui boit de la Corona à cul sec.
01:52:12 Ça aurait eu de la gueule.
01:52:14 - Bah attends ! - Mais par contre...
01:52:16 - Je te dis juste un dernier point.
01:52:18 - J'ai vu que Frédéric Rousseau a dit que c'était l'expression de la...
01:52:20 - Masculinisme. - Masculinité toxique.
01:52:22 Et alors qu'il n'y a rien de masculin chez Macron,
01:52:24 à part sa femme,
01:52:26 mais qu'il n'y a rien de viré
01:52:28 chez Macron, quoi ! C'est incroyable !
01:52:30 - Non, mais dernier point. - Un mec
01:52:32 boit une bière cul sec, on a une partie de la classe politique
01:52:34 qui dit que c'est intolérable.
01:52:36 - Tu vois ? - Il faut qu'on aille bombarder Poutine.
01:52:38 Bonne chance.
01:52:40 - Allez, on arrive à la fin des 5 dernières minutes
01:52:42 de cette émission. - Ultime point.
01:52:44 Moi, si tu veux, je suis
01:52:46 parfois assez peiné quand on
01:52:48 qualifie les travaux de mon équipe d'anti-occidentaux.
01:52:50 Moi, si tu veux, je ne supporte pas
01:52:52 par respect pour ce que l'Occident a été
01:52:54 ceux qui défendent l'Occident
01:52:56 aujourd'hui. Parce que nous,
01:52:58 nous sommes battus pour éviter ça,
01:53:00 nos pères sont morts pour éviter ça, nos grands-pères sont morts
01:53:02 pour éviter ça, et...
01:53:04 - Et nos enfants mourront.
01:53:06 - Et si tu veux, moi, je...
01:53:08 La vie de mon... Si tu veux,
01:53:10 j'ai, parmi... J'ai 3 enfants,
01:53:12 j'ai un petit garçon.
01:53:14 Si mon petit garçon épouse le métier des armes,
01:53:16 je refuse
01:53:18 que mon fils...
01:53:20 Si je suis père de soldat, je dois avoir
01:53:22 cette, malheureusement,
01:53:24 potentialité qu'un jour,
01:53:26 la photo d'engagement serve.
01:53:28 Tu sais pourquoi ? On leur fait faire une photo d'engagement,
01:53:30 c'est pour ça. Elle sert à ça.
01:53:32 C'est-à-dire, elle sera médiatisée si vous êtes tué.
01:53:34 Et bien,
01:53:36 malheureusement, il faut avoir ça dans la tête
01:53:38 si on est père ou mère de soldat.
01:53:40 Mais je refuse que mon fils
01:53:42 prenne une glastose pour sauver
01:53:44 un monde qui est capable de créer
01:53:46 Sandrine Rousseau,
01:53:48 de créer... Non mais, si tu veux,
01:53:50 je suis désolé. Voilà.
01:53:52 J'ai trop aimé l'Occident
01:53:54 pour voir ce que c'est devenu.
01:53:56 - Alors, le... - Nous, nous ne crèverons pas
01:53:58 pour l'enflement de Bruno Le Maire.
01:54:00 - Bon, écoutez, les amis, j'ai une mauvaise nouvelle.
01:54:02 Cette émission va bientôt toucher
01:54:04 à sa fin. Alors, nous avons quand même, avant cela,
01:54:06 les caricatures d'Ignace.
01:54:08 Alors, tout d'abord, le soldat Tavibian,
01:54:10 le plus grognard d'entre nous.
01:54:12 Je suis pas content. Voilà.
01:54:14 - Allez, garde-toi.
01:54:16 Envoyez-la moi, frère.
01:54:18 - Stella Kamga, 100%
01:54:20 camerounaise et 100%
01:54:22 francophile.
01:54:24 Voilà pour toi, Stella. - Il se répète, là.
01:54:26 Ignace, tu te répètes, hein. Tu te répètes, hein.
01:54:28 - Romain. - C'est la deuxième fois, hein. Tu te répètes, hein.
01:54:30 - Romain, tu es un petit
01:54:32 nouveau, mais tu as déjà droit... - J'ai fini en balle.
01:54:34 - Oh, s'il te plaît.
01:54:36 Stella, à ta droite,
01:54:38 Romain est un petit nouveau, mais il a déjà droit
01:54:40 à sa caricature. "Si la France n'était pas prête
01:54:42 pour la guerre, que prônerait
01:54:44 Maréchal l'armistice ?"
01:54:46 Voilà.
01:54:48 - Elle est belle, elle.
01:54:50 - Il y en a une nouvelle de Romain.
01:54:52 Tiens, je vais laisser...
01:54:54 Puis, arrive-la lire, celle-là. "Sea-Winds-Passing-
01:54:56 Parabellum".
01:54:58 - T'as un ticket, t'as un ticket, toi.
01:55:00 - Mike Borowski se bat
01:55:02 pour la France, toujours armé de son micro.
01:55:04 Et ça fait mal, avec "Nouvelle Ordre Mondiale".
01:55:06 Et puis, il y a un Mike qui n'a pas l'air content, lui,
01:55:08 non plus. Et enfin,
01:55:10 le soldat Morillo aura
01:55:12 sa place dans les tranchées. Je m'occuperai
01:55:14 du ravitaillement.
01:55:16 Écoute, merci
01:55:18 beaucoup.
01:55:20 C'était un plaisir, les deux
01:55:22 dernières minutes. Donc d'abord, on va remercier
01:55:24 d'abord Mike Borowski. On peut l'applaudir bien fort.
01:55:26 [Applaudissements]
01:55:28 On le retrouve régulièrement
01:55:30 sur Radio Courtoisie.
01:55:32 Greg Tabibian,
01:55:34 également, aussi.
01:55:36 [Applaudissements]
01:55:38 On était ravis de t'avoir, en tout cas.
01:55:40 Merci.
01:55:42 Romain Maréchal, une belle entrée en matière. J'espère
01:55:44 que tu en auras une autre.
01:55:46 Une belle première, parce que
01:55:48 c'est pas simple avec
01:55:50 ces zigotos-là. Stella Khamga,
01:55:52 [Applaudissements]
01:55:54 toujours fidèle à elle-même.
01:55:56 [Applaudissements]
01:55:58 Et puis Pierre-Yves Rougeron, en tout cas,
01:56:00 mille merci vraiment pour cette
01:56:02 dernière de la saison que tu nous as accordé. Je sais qu'en plus
01:56:04 tu devais filer
01:56:06 très rapidement après cette émission
01:56:08 puisque tu l'as dit. En plus, tu es papa,
01:56:10 jeune nouveau papa.
01:56:12 J'en ai deux de plus.
01:56:14 Voilà, d'accord. En tout cas, on peut
01:56:16 t'applaudir.
01:56:18 [Applaudissements]
01:56:20 Alors... Comment ?
01:56:22 [Rires]
01:56:24 Deux de plus, c'est pas lui qui a choisi le nom.
01:56:26 C'est Madame qu'on appelle.
01:56:28 Et puis je tiens bien sûr à remercier, alors
01:56:30 particulièrement pour cette dernière de la saison,
01:56:32 toute l'équipe de Bistro-Liberté,
01:56:34 s'il vous plaît, et de TVL.
01:56:36 Elles sont nombreuses. Alors tout d'abord, à commencer par le réalisateur
01:56:38 Raphaël Deauville. On peut l'applaudir.
01:56:40 [Applaudissements]
01:56:42 Raphaël ! Raphaël !
01:56:44 Au son, Pierre,
01:56:46 on l'applaudit également. Il est en régie.
01:56:48 [Applaudissements]
01:56:50 Derrière les caméras, il y en a beaucoup. Alors d'abord, il y a
01:56:52 Maxime. On applaudit Maxime.
01:56:54 [Applaudissements]
01:56:56 Mathilde.
01:56:58 Charles. Le camarade Charles.
01:57:00 Marine, que je vois un petit peu
01:57:02 loin derrière. Et puis
01:57:04 bien sûr, cette émission ne pourrait
01:57:06 n'exister sans son producteur.
01:57:08 Arnaud Soyer, on l'applaudit bien sûr.
01:57:10 [Applaudissements]
01:57:14 Charles Mathieu,
01:57:16 évidemment, à l'alcool, mais il y avait
01:57:18 que pour Greg.
01:57:20 Mais bon, il en a
01:57:22 vidé quelques-unes de bouteilles.
01:57:24 Ignace, encore merci pour
01:57:26 cette caricature.
01:57:28 Et puis bien sûr, je vous demande
01:57:30 un haut-là d'applaudissements
01:57:32 pour le créateur de cette émission,
01:57:34 qui l'a incarnée avant moi bien plus
01:57:36 longtemps, et c'est Martial Build,
01:57:38 le directeur
01:57:40 général de TVL,
01:57:42 ainsi que le président de TVL,
01:57:44 Philippe Millot.
01:57:46 On peut l'applaudir bien fort. Voilà.
01:57:48 [Applaudissements]
01:57:52 Merci, merci. Ça me touche beaucoup.
01:57:54 [Applaudissements]
01:57:56 Je vous souhaite à tous de très, très belles vacances
01:57:58 et surtout, ne perdez pas les bonnes habitudes.
01:58:00 Continuez à donner quand même
01:58:02 à TVL, puisque c'est uniquement grâce à vous,
01:58:04 les donateurs.
01:58:06 [Rires]
01:58:08 Très bonne fin de soirée.
01:58:10 Et retour de Bistro Liberté en septembre.
01:58:12 Bye bye.
01:58:14 [Musique]

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