Mardi 30 janvier 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Severine Flottes de Pouzols (Fondatrice, La Financière de l’Aubrac)
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00:00 [Générique]
00:04 Et nous finissons donc cette émission avec l'œil du CGP.
00:07 Nous allons nous demander ensemble quelle est la construction de portefeuille idéale en ce début d'année 2024.
00:14 Une question que nous allons poser à Séverine Flotte-De Pouzole.
00:16 Bonjour Séverine Flotte-De Pouzole.
00:18 Bonjour Nicolas.
00:19 Bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:20 Vous êtes la fondatrice de la financière de l'Obrak.
00:23 Alors si on doit créer de toute pièce une construction de portefeuille en ce début d'année 2024,
00:29 quelle est la méthodologie qu'on met en place ?
00:31 Voilà la méthodologie.
00:32 Alors moi, merci, lourde tâche de répondre à cette vaste question de prospective.
00:38 Moi, vous m'interrogez aujourd'hui Nicolas en tant que conseiller en gestion de patrimoine et donc en tant qu'asset manager.
00:43 Donc je me permettrai dans un premier temps de rappeler quelques règles de base.
00:47 Lorsque l'on reçoit nos clients dans un cabinet,
00:50 donc on est vraiment sur la gestion de patrimoine dite de long terme,
00:52 donc on n'est pas sur du trading.
00:54 Il y a pas mal de paramètres et de méthodes à prendre en compte,
00:57 notamment le profit du client.
00:59 Il faut bien insister et bien se mettre d'accord.
01:01 Le profit du client, c'est quoi ? C'est son âge,
01:03 ce qu'il a déjà par ailleurs dans une banque ou chez des confrères, en termes de stock,
01:08 qu'est-ce qu'il atteint en termes de flux et à quel horizon.
01:10 Et également aujourd'hui, on en parle beaucoup sur votre plateau ailleurs,
01:13 les données extra financières en termes de durabilité financière.
01:16 Tout ça nous aide à définir vraiment ce que souhaite le client à court, moyen, long terme.
01:21 Bien sûr.
01:22 Une fois que nous avons ces éléments plutôt stratégiques, on va dire,
01:27 on va passer aux tactiques.
01:28 Comme on parle vraiment ici d'assurance vie, par exemple d'un portefeuille d'assurance vie,
01:33 le tactique c'est quoi ?
01:34 C'est d'abord définir les classes d'actifs,
01:38 puisqu'aujourd'hui on a beaucoup de chance,
01:39 on n'est plus sur des monosupports comme les années 80,
01:42 mais les contrats dits multisupports.
01:43 Bien sûr.
01:44 Donc je dois dire que ça apparaît très ancien, ces contrats-là,
01:47 peut-être un peu poussiéreux pour certains, je le répète à chaque rendez-vous,
01:50 mais aujourd'hui ils sont d'un dynamisme et nous permettent à nous en tant que gestionnaire
01:53 de faire énormément de choses de façon très plaisante.
01:56 Vous avez du fonds euro, on en parle beaucoup ces temps-ci.
01:58 Bien sûr.
01:59 De part des rendements tout à fait sympathiques aux alentours de 3, j'ai cru entendre.
02:03 Voir même plus parfois.
02:04 Voir même plus parfois.
02:05 Donc ça c'est une bonne nouvelle pour cette année en tout cas.
02:07 Donc il y a le fonds euro, capital garanti avec des rendements devenus sympathiques.
02:12 Ça c'est une première classe d'actifs.
02:13 Il y a également les actions, pratiquement connues.
02:16 Il y a les obligations, ça aussi on en parle assez régulièrement.
02:19 Il y a maintenant le private equity.
02:21 On a compris qu'on avait beaucoup d'outils à manipuler pour essayer d'avoir une performance
02:28 parce que le client qu'est-ce qu'il cherche au bout du compte ? C'est d'avoir une performance
02:31 qui lui permet de mieux vivre finalement.
02:33 Et alors justement toutes ces classes d'actifs sur le côté tactique, est-ce qu'on les…
02:37 évidemment j'imagine que les pondérations sont différentes en fonction des profils
02:42 de clients, mais est-ce qu'il y a quand même des tendances de début d'année où
02:44 on se dit ça faut absolument que ce soit dans un portefeuille ou ça au contraire c'est
02:49 vraiment optionnel ?
02:50 Non, c'est pas du tout une option en ce début d'année mais un peu comme tout le
02:54 temps.
02:55 On reçoit des clients pratiquement toutes les semaines, on doit faire de l'allocation
02:57 de portefeuille.
02:58 Pour répondre à votre question, effectivement en ce début d'année puisque c'était
03:02 bien ça la question, bon déjà il faut remettre du fonds euro je crois.
03:06 On l'a bien compris.
03:07 Remettre du fonds euro qui est une poche de cash à capital garanti qui aujourd'hui
03:11 rémunère plus finalement que les livrets.
03:13 Au moins pendant un an.
03:15 J'ai compris qu'on les assure.
03:16 On avait des réserves qui nous permettaient d'être assez sereins.
03:19 Encore sur 2024, 2025.
03:21 Bon, capital garanti à 4%, ça c'est une poche 30-40% encore une fois en fonction
03:25 du profil.
03:26 Après, les obligations.
03:28 Vous en avez aussi beaucoup parlé.
03:29 On a des taux historiquement hauts avec des coupons entre 5 et 6 avec un degré de risque
03:35 moins élevé que les actions.
03:37 Donc c'est le moment où jamais.
03:38 On commence à parler de la baisse des taux.
03:41 Christine Lagarde l'a dit, Paul Halossi etc.
03:44 Bon, trois mois, six mois on ne sait pas trop quand mais ça va finir par arriver.
03:46 Et si jamais ça n'arrivait pas, on aura un petit sujet mais ce n'est pas très grave.
03:52 Quand on est sur des fonds obligataires datés, on va chercher du coupon.
03:54 Donc ça effectivement, on en met aussi pas mal.
03:56 On ne mettait plus du tout.
03:57 Oui bien sûr, c'est revenu très vite.
03:59 Ce n'est pas un effet de mode.
04:00 C'est les taux.
04:01 Alors les taux nous desservent quand on doit emprunter de l'argent parce que c'est cher.
04:05 En revanche, quand on achète des obligations, on est très content d'avoir des coupons
04:09 obligataires.
04:10 Donc ça c'est une chose aussi.
04:12 Ensuite, là où se pose plus la question, ce sont les actions.
04:16 On y va ou on n'y va pas ? Et si on y va, on y va pour combien et on y va où surtout ?
04:19 Donc ça n'échappe à personne.
04:21 C'est une année d'élections tous azimuts.
04:23 Les Etats-Unis en novembre.
04:25 Il y a aussi l'Inde qui est un grand pays du monde.
04:26 Voilà.
04:27 Plein d'autres, je me passerais bien d'une énumération sur le sujet.
04:31 Mais je crois qu'il y a plus de la moitié de la planète qui va voter en 2024.
04:34 Donc d'un point de vue géopolitique, c'est un petit peu anxiogène.
04:37 En revanche, les actions aujourd'hui, il y a quand même des classes d'actifs.
04:41 On voit qu'on est sur des niveaux historiques très hauts, notamment du CAC 40.
04:45 Ces derniers jours, on a vu qu'il y avait les résultats du luxe, des valeurs du luxe,
04:51 qui représentent finalement 60% du poids du CAC 40.
04:54 Donc on a fait une séance à +2.
04:56 C'est quand même incroyable.
04:57 Donc ça prouve bien qu'il y a des secteurs qui vont bien.
04:59 Mais aujourd'hui, notre valeur ajoutée en tant que conseiller en gestion de patrimoine,
05:02 c'est cette sélection des thématiques.
05:06 Une fois qu'on a nos classes d'actifs, il faut aller chercher nos thématiques.
05:09 En actions aujourd'hui...
05:10 On finira là-dessus, c'est une flotte de poudre.
05:12 Je pense que les États-Unis, toujours, Biden a dit, plus de 3% pendant cette récession.
05:16 Plus de 3%.
05:17 Ils ont l'autonomie de l'armée, ils ont une autonomie énergétique.
05:23 Ils ont de la croissance et des gains de productivité.
05:25 Donc l'US, oui, toujours.
05:26 Et les pays d'Asie du Sud-Est, parce qu'il y a de la croissance démographique et des gains de productivité.
05:31 Merci beaucoup Séverine Flaude de Pouzol.
05:32 Je rappelle que vous êtes fondatrice de la financière de l'Obrak.
05:34 Merci.
05:35 Quant à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck.
05:37 [Musique]