• il y a 10 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la flambée de l'antisémitisme en France et la colère des agriculteurs.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 *Générique*
00:01 La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par des témoignages.
00:05 - Nous n'avons rien appris du passé, Dimitri, je ne croyais pas revivre cela.
00:09 On ne s'attaque pas à des bébés, des femmes. Les terroristes du Hamas ont fait comme les nazis.
00:14 Où sommes-nous ? Vers quoi avançons-nous ? Va-t-on finir avec l'antisémitisme ?
00:20 Avec cette manière d'accabler les juifs de tous les maux ?
00:23 Ces témoignages, il faut se dépêcher de les lire car leurs auteurs bientôt ne seront plus là.
00:27 C'est le point qui est allé à la rencontre de ces derniers survivants des camps de la mort.
00:32 Esther Senotte, 95 ans, déportée à Auschwitz.
00:35 Marie Wesley, 93 ans, revenue de Ravensbrück.
00:39 Jean Laforie, 100 ans, survivant de Dachau.
00:42 Que nous disent-ils ? Eh bien que tout ce qui a été fait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
00:47 n'a visiblement servi à rien. Nous n'avons rien appris du passé.
00:50 Parce que malheureusement, l'actualité leur donne raison.
00:53 Ce matin, vous l'avez appris sur Europe 1 et le chiffre claque aussi.
00:56 Elle a eu une du Parisien aujourd'hui en France.
00:58 Plus 1000% des actes antisémites ont explosé l'année dernière.
01:03 Bien sûr, notamment depuis les attaques du 7 octobre et la riposte israélienne.
01:08 Salles juives, des tags, des insultes, criées ou susurrées à l'oreille,
01:12 dans le métro, dans les maisons ou dans les salles de classe.
01:15 Presque 13% des actes anti-juifs ont lieu en milieu scolaire.
01:19 Et tout cela ne sera pas sans conséquence, prévient Marie-Christine Tabay dans son éditorial.
01:24 Ce conflit a fracturé notre société.
01:27 Elle a fait apparaître un fossé générationnel avec une jeunesse aux abonnés absents,
01:32 révélé les fragilités de la gauche, les ambiguïtés des féministes
01:35 et le malaise des français musulmans, sommés de choisir un camp.
01:40 Puisque l'on parle de ce conflit entre Israël et le Hamas,
01:43 ajoutons ces deux petites infos lues dans le Figaro.
01:46 D'abord ce mystère qui entoure l'Institut français de Gaza.
01:49 En fait, Georges Malbrunot nous explique que c'était un nid d'espions français
01:53 qui après avoir frappé le bâtiment, les Israéliens auraient saisi des notes de renseignement
01:57 contenant des éléments sensibles, y compris des comptes rendus de réunion avec des membres du Hamas.
02:03 Et puis autre info du très bien informé Georges Malbrunot,
02:06 les autorités israéliennes auraient sondé les services de renseignement français
02:11 sur leur réaction à une élimination de Raed Meshal,
02:14 vous savez l'un des chefs du Hamas basé au Qatar.
02:16 La France leur a répondu qu'elle n'y était pas favorable.
02:19 Mais cette source ajoute que de toute façon on ne pourra pas empêcher les Israéliens de liquider Meshal s'ils le décidaient.
02:25 - Très intéressant. L'actualité ce matin également, c'est évidemment encore la colère des agriculteurs.
02:30 - Et les idées du gouvernement pour tenter de s'en sortir.
02:33 Dans les échos, Cécile Cornudet nous décrit la stratégie de Gabriel Attal.
02:37 Il prend l'exact contre-pied de ce qu'avaient fait ses prédécesseurs
02:40 sous les crises des retraites ou des gilets jaunes en faisant patte de velours avec les manifestants.
02:45 "Les syndicats sont nos amis", résume l'éditorialiste des échos.
02:50 Dans le Figaro, Loris Boîchaud nous apprend que le gouvernement est prêt à lâcher des sous, sans délai.
02:55 "Mieux vaut parfois payer 50 millions tout de suite que 500 millions dans trois semaines",
03:00 aurait expliqué le Premier ministre au député Renaissance.
03:02 - C'est peut-être plutôt 500 millions tout de suite que 5 milliards dans trois semaines.
03:05 Bon bref, c'est une petite question de zéro.
03:07 Toussous maintenant.
03:08 - Oui, et c'est pas pour parler de notre déficit public.
03:11 Même si les échos nous apprennent en gros titre que le trou 2023 sera plus élevé que prévu,
03:17 8 milliards que Bercy n'avait pas anticipé.
03:19 Non, c'est une descente tout aussi vertigineuse à laquelle nous invite Jean-Julien Eswan du Figaro,
03:26 celle de Simon Billy.
03:28 Ce français est l'homme le plus rapide du monde sur des skis.
03:32 Adepte de l'épreuve du kilomètre lancé, il a atteint la vitesse,
03:36 tenez-vous bien, de 255 km/h.
03:40 - Sur des skis ? - Sur des skis.
03:42 On dort très mal la veille qu'on cède le champion et quand on se retrouve au départ,
03:46 les skis dans le vide, tout s'évapore.
03:48 Pour le moment, cette épreuve n'est pas olympique, mais cela pourrait venir.
03:51 Alors justement, très habile transition pour venir.
03:55 Qu'est-ce qui s'est passé il y a 100 ans, jour pour jour ?
03:58 Quel événement planétaire s'est déroulé en France le 25 janvier 1924 ?
04:03 Est-ce que vous savez ça ?
04:05 - Ça doit avoir un rapport avec les Jeux olympiques, non ?
04:06 - Oui, c'était l'ouverture des premiers Jeux olympiques d'hiver et c'était à Chamonix.
04:12 Pour l'occasion, l'équipe a ouvert ses archives et consacre 4 pages vintage
04:17 avec photos sépia et jolis récits signés Vincent Hubé.
04:21 Alors vous êtes peut-être déjà un peu fatigué par le barnum annoncé de Paris 2024,
04:25 de sa cérémonie d'ouverture en pleine ville.
04:27 Et bien sachez que Tony Estanguet n'a rien inventé.
04:29 Il y a 100 ans, les 293 athlètes, dont 13 femmes,
04:34 ont déjà défilé dans les rues de Chamonix.
04:36 Mais évidemment, l'ambiance était quand même un peu plus cool.
04:39 Alors sans tomber dans le "c'était mieux avant",
04:42 on ne peut quand même que ressentir une petite pointe de nostalgie
04:45 en relisant la façon dont la veille, le crieur public avait annoncé
04:50 l'arrivée des athlètes aux habitants de la ville.
04:53 "Il sié, Chamoniards, que vous vous rendiez compte de l'honneur qui vous est fait.
04:58 Il faut leur faire fête.
04:59 Recevez ces héros les bras ouverts.
05:01 Montrez-leur ce qu'est la vieille hospitalité française
05:04 et pavoisez vos habitations."
05:07 Voilà, la devise des JO n'était pas encore "plus vite, plus haut, plus fort",
05:10 mais "plus simple, plus convivial et plus sympa".
05:14 À croire décidément que nous n'avons rien appris du passé.
05:17 La revue de presse d'Olivier Delagarde, merci beaucoup.

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