Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le Conseil d'État qui somme l'Arcom de mieux contrôler CNews, un espion à la solde du KGB dans les années 70 et l'opération de déstabilisation de la Russie en matière de communication.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 8h41, la revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence avec une histoire étonnante.
00:06 Une histoire d'espionnage que l'on croirait sortie d'un roman de John le Carré, celle d'une des figures du journalisme des années 70
00:13 qui fut un espion à la solde du KGB. C'est Étienne Girard qui nous la raconte dans l'Express cette semaine.
00:19 Philippe Grimbach était le prototype même du journaliste influent.
00:23 Intime de Pierre Manes France, de François Mitterrand, connaissant le banc et l'arrière-banc de la vie politique et culturelle française.
00:29 En fait il travaillait pour les services secrets soviétiques. Il était entré au KGB en 46 pour des raisons idéologiques.
00:36 Il y était resté pour l'argent. Utilisé comme agent d'influence et d'information, il avait mené directement des missions d'intoxication.
00:43 Celles par exemple consistant à tenter d'empêcher l'élection de Giscard en 74. Raté. Mais par un paradoxe près, il deviendra un giscardien pur et dur.
00:53 En 77, le Canard Enchaîné le décrivait comme l'un des conseillers les plus écoutés de VGE.
00:59 Celui-ci a même failli l'imposer à la tête de RTL. Il aura finalement dirigé l'Express pendant plus de 7 ans.
01:06 - Quelle histoire ! Alors autre temps, autre méthode.
01:09 - Mais toujours cette même volonté de nuire. C'est le point qui nous explique comment les Russes tentent d'intoxiquer l'opinion publique française.
01:16 Des articles signés Romain Guber et Bartholomé Simon. La Pravda.com, le nom peut-être vous rendre méfiant.
01:23 Le Pravda.com, c'est un site internet dont la maquette ressemble à celle d'un grand média occidental, raconte-t-il.
01:29 Le contenu n'a jusqu'à un seul but, décrédibiliser l'action de la France et décrire un pays où règne le chaos.
01:34 Fausse information en pagaille, tribune bien sentie de Florian Philippot demandant l'arrêt de l'aide à l'Ukraine.
01:40 Point de vue dans le même sens de l'économiste Jacques Sapir, longtemps proche de Mélenchon.
01:45 Difficile d'évaluer l'impact de ces opérations, mais comme l'explique un spécialiste,
01:49 il est peu coûteux pour les Russes de monter une opération de déstabilisation.
01:55 Alors à propos de déstabilisation, c'est pas facile à dire un mot aussi de cette menace qui plane désormais au-dessus de nos petits amis de CNews.
02:02 L'Arkom, organe de régulation de l'audiovisuel, pourrait être conduite à classifier les interventions des chroniqueurs et animateurs
02:09 en fonction de leurs opinions politiques. Et ce matin, le son du Figaro ne fait qu'un tour.
02:14 Le spectre d'une police de la pensée plane sur l'audiovisuel, annonce le journal.
02:20 En saisissant le Conseil d'État, l'association Reporters sans frontières a pris un risque immense, écrit Caroline Salé,
02:25 celui de mettre en danger la liberté d'expression et ceux qui applaudissent la décision devraient se méfier,
02:31 prophétise un observateur. Ils oublient que celle-ci concerne tout l'audiovisuel
02:36 et à ce compte, France Inter devra remplacer la moitié de ses animateurs.
02:42 La liberté ne se divise pas, tonne aussi Hubert Coudurier dans le Télégramme de Brest.
02:46 Le président de Reporters sans frontières a le droit de ne pas aimer CNews, écrit-il,
02:50 mais quel est le but de sa démarche, quelque peu liberticide ou du moins très politique, s'interroge-t-il ?
02:56 Et Coudurier de conclure par la fameuse et apocryphe phrase de Voltaire,
03:01 "je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez l'exprimer".
03:06 - Si je puis me permettre, le Figaro a posé la question à l'Arkom si les journalistes seraient concernés par le décompte des temps de parole,
03:11 l'Arkom a répondu que non. Donc à ce stade, le périmètre de la réforme est quand même...
03:15 - Animateur, chroniqueur, on va voir.
03:18 - Et considérablement serait plus strict, enfin plus restreint que ce qui est annoncé.
03:22 A la une également, Olivier Delagarde, de la revue de presse d'Europe 1, cette nouvelle grève de la SNCF qui monopolise les gros titres.
03:28 - Les dons-praves d'un point com va pouvoir se faire des gorges chaudes.
03:31 Comme toutes les opinions sont à respecter, lisez dans l'Humanité l'interview du secrétaire général de la CGT Cheminot
03:38 qui explique que ce qui motive les contrôleurs, c'est la sécurité à bord des trains.
03:43 Et puis quand même un peu l'argent, reconnaît-il.
03:45 Mais "contrôleur est un métier à pénibilité avérée", affirme le syndicaliste,
03:49 "ils sont hors de chez eux une bonne partie du temps" et puis argument définitif,
03:54 "ils restent à bord du train même si ce dernier a du retard ou un problème".
03:58 Encore heureux qu'on ne les oblige pas à sauter du train en marche.
04:01 - Oui, tu m'étonnes. Que lire d'autre dans les journaux ce matin, Olivier Delagarde ?
04:05 - Plein de choses, Dimitri. Les échos d'abord se félicitent du réveil européen en matière de défense,
04:10 comme en réponse aux menaces de Donald Trump.
04:12 Le journal signale que les dépenses militaires des pays de l'OTAN connaissent une croissance sans précédent.
04:18 Le choix des armes, suite l'opinion, se demande ce matin si la France n'aurait pas désormais intérêt à partager sa bombe nucléaire,
04:25 autrement dit, proposer à nos partenaires européens de bénéficier du parapluie atomique français pour suppler les Américains.
04:33 À propos de nucléaire, mais civil cette fois, le canard enchaîné nous apprend qu'EDF a confié une partie de la maintenance de ses centrales à Amazon.
04:40 Bonjour la souveraineté et la protection des secrets de fabrication français.
04:44 Enfin, apparemment rien n'est grave dans ce pays tant qu'on ne touche pas à l'arme fatale du PSG,
04:50 parce que boum, Mbappé a encore frappé le débloqueur, comme l'appelle l'équipe en gros titre, c'est le score, pas notre Kylian qui débloque.
04:59 Il a donc remis son équipe dans le sens de la marche hier soir en Ligue des champions,
05:03 un an après la claque du Bayern, deux ans après la déroute madrilène,
05:07 le PSG n'a jamais paru si proche de retrouver le grand 8 européen, écrit le quotidien sportif.
05:13 Mais vous savez quoi Dimitri, avec le PSG, on va quand même attendre le match retour pour se réjouir.
05:18 Remonte à d'art, on avait appris ce mot-là il y a quelques années.
05:22 Le mot du malheur, mais sinon il y a mieux que les cuisses de Mbappé, les cuisses de Valérie Lemercier.
05:29 Carrément, elle est à la une Valérie Lemercier du Paris match, on en parle, Jérôme Béglé est avec nous.
05:36 Elle sera la présidente des Césars, la cérémonie que vous suivrez sur Canal+ et sur Europe 1 le 23 février prochain.
05:44 Magnifique photo.