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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les difficultés rencontrées par les bistrots qui sont de moins en moins nombreux, la violence des pornos, la parole et la vue pour Chat GPT et la lutte contre le harcèlement scolaire.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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00:00 Pour l'heure 8h43, c'est l'heure de la revue de presse Olivier Delagarde.
00:06 On va commencer, Olivier, par un monument de la culture française en péril.
00:10 Mais de quoi s'agit-il ?
00:11 - Du bistrot, Dimitri.
00:13 C'est les échos qui tirent la sonnette d'alarme.
00:15 Il y en a de moins en moins, à tel point que certains veulent même les faire entrer
00:19 au classement du patrimoine de l'UNESCO.
00:21 Oui, nos bons vieux troquets.
00:23 Après-guerre, il y en avait 450 000, explique Léa Delpont.
00:28 200 000 en 1960, 70 000 il y a 30 ans et 40 000 seulement aujourd'hui.
00:34 Bon, du fait que ça se stabilise à peu près, mais c'est fragile.
00:38 D'autant que du fait de l'inflation, ces bars subissent les arbitrages financiers de
00:43 leurs clients, écrit le quotidien dans ce si joli langage de trader, Dimitri.
00:47 Ça veut dire que les gens ont moins de sous pour boire des coups.
00:50 - Est-ce qu'il faut vraiment s'en désoler, Olivier ?
00:52 - Écoutez, les ligues de vertu se féliciteront peut-être, mais cela fait aussi moins d'endroits
00:56 où l'on peut débattre de l'actualité.
00:58 Tenez, aujourd'hui, par exemple, dans tous les cafés qui ont fermé, on aurait parlé
01:02 du porno, de l'ultra-violence du porno.
01:05 C'est le Figaro et l'Humanité qui, de concert, consacrent leur plus gros titre à ce rapport
01:10 du Haut Conseil à l'égalité.
01:12 Un business où les femmes sont humiliées, déshumanisées, violentées, torturées.
01:17 Dans l'Humanité, vous lirez ainsi le témoignage de Sofia, une jeune femme prise dans l'engrenage.
01:22 "J'étais un objet pour eux", explique-t-elle.
01:25 "Eux ? Oui, ceux qui font encore mine de défendre un porno éthique, heureux", écrit Laurence
01:31 de Charette à la une du Figaro.
01:33 "Cette industrie, cet arrimé aux discours pseudo-libéraux, issus de l'idéologie 68
01:38 ardes", explique-t-elle.
01:39 "Le porno, c'est toujours plus de violence pour toujours plus de clics."
01:44 - Bon, vous n'allez quand même pas vous en prendre aux numériques et aux nouvelles technologies ?
01:47 - Bien sûr que non, d'autant qu'à défaut de Copain de Bistrot, on peut désormais discuter
01:50 avec Chad Jipiti.
01:52 L'info, partout, à même droit aux honneurs de l'éditorial de La Croix, les concepteurs
01:57 du robot ont désormais doté leur machine de la parole et de la vision.
02:01 "Les premiers exemples apparaissent à première vue anodins", écrit Anne-Bénédicte Hoffner.
02:06 "Les utilisateurs pourront prendre une photo d'un monument et avoir une conversation avec
02:10 Chad Jipiti sur son histoire."
02:12 - Les seconds font, eux, froid dans le dos, poursuit-elle.
02:16 "Le logiciel pourra aider les enfants à faire leur devoir en photographiant leurs problèmes
02:21 de maths et même leur raconter une histoire avant qu'ils s'endorment.
02:25 Le logiciel pourra-t-il bientôt faire des remontrances aux enfants, simuler le bruit
02:31 de baiser le soir et les rassurer après un cauchemar nocturne ?" s'interroge-t-elle.
02:35 Ou les mettre en garde contre le harcèlement scolaire.
02:39 - Ah ben tiens, justement, le harcèlement scolaire, c'est l'autre grand sujet ce matin.
02:43 - "On est même face à un nouveau 'me too'", affirme Cécile Cornudet, l'éditorialiste
02:48 des Échos, rappelle que pour la seconde fois en une semaine, deux ados ont été interpellés
02:53 pour harcèlement dans leur établissement scolaire.
02:55 - Des policiers dans l'enceinte d'un lycée ? Polémique assurée !
02:59 - "Eh bien, détrompez-vous", répond-elle, "pas l'ombre d'un débat.
03:03 Personne ne s'en émeut.
03:05 Les vieux réflexes sont oubliés.
03:08 Tant l'attente d'autorité est forte."
03:10 Et comme en écho aux Échos, Libération consacre pas moins de cinq pages au sujet.
03:16 Et en attendant, le plan qu'Elisabeth Borne doit présenter ce matin, parce que c'est
03:21 un sujet majeur, insiste Paul Quignot dans l'éditorial, expliquant que les profs doivent
03:26 effectivement être en première ligne, mais que la justice et la police doivent aussi
03:31 participer à la lutte contre ce phénomène, à croire que la police ne ferait donc pas
03:36 que tuer en France.
03:38 - Protéger les enfants n'est pourtant pas si difficile, Olivier.
03:41 - Ben non, à Marseille c'est simple, on va installer des fenêtres par balles dans
03:45 une école, nous informe le Parisien aujourd'hui en France.
03:48 Ça se passe au groupe scolaire des Calangues, dans la cité de la Caillolles, raconte Marc
03:53 Lérasse.
03:54 Quatre règlements de compte cet été ont fait deux morts, des balles ont été retrouvées
03:57 dans la cour, et bien les pouvoirs publics agissent, puisque les parents ont été informés
04:01 que des fenêtres blindées ont été commandées pour le dortoir des maternelles.
04:05 Est-ce que vous pouvez imaginer envoyer votre enfant à l'école dans de telles circonstances ?
04:12 Interroge un parent.
04:13 - Hallucinant.
04:14 De Marseille, on passe en Algérie et on reste à l'école.
04:17 - Le Figaro nous apprend que le gouvernement algérien a ordonné de bannir le français
04:21 des établissements scolaires.
04:23 "Interdiction d'autres manuels que ceux du programme d'État, limitation des heures
04:27 de français, interdiction aux candidats libres de passer le bac au lycée français", explique
04:32 Adam Arouj.
04:33 Les directeurs d'école doivent renoncer au programme français sous peine de poursuites
04:38 pénales.
04:39 En fait, l'Algérie veut éradiquer l'enseignement en français.
04:43 Mais je vais terminer par le sujet de bistrots par excellence.
04:47 Dans ce pays qui compte 68 millions de sélectionnaires, faut-il faire jouer les toasts ?
04:54 - Qu'est-ce que c'est les toasts ?
04:56 - Ce sont des petits canapés qu'on mange dans les cocktails, Dimitri.
04:59 Mais c'est aussi comme ça qu'au rugby, on appelle les joueurs qui ne jouent jamais.
05:03 En foot, on parle des coiffeurs, en rugby, ce sont des toasts.
05:07 C'est dans l'équipe que l'on apprend cela.
05:09 C'est mathématique.
05:10 33 Français ont été sélectionnés pour cette Coupe du Monde.
05:13 A chaque match, il y en a 15 sur le terrain, 8 remplaçants, donc vous faites le calcul.
05:18 33 - 15 - 8 ?
05:20 - 10 !
05:21 - Bravo !
05:22 10 mastards en costard dans les tribunes qui regardent leur montre.
05:26 Parce que c'est comme le jour de la marmotte, écrit Frédéric Bernays.
05:30 C'est très long, une Coupe du Monde.
05:32 Et ça peut même devenir interminable pour ces joueurs qui se sont préparés comme les
05:36 autres et qui ne jouent jamais.
05:38 Alors je vous laisse lire tout seul leur vie de toast.
05:41 Ah oui au fait, pourquoi les toasts ?
05:43 Eh bien ça remonte aux années 90.
05:45 Il y avait ceux qui jouaient les tests et ceux qu'on envoyait manger les toasts à l'ambassade.
05:50 Test, toast, ça ne vous fait pas rire ?
05:53 - Si, si !
05:54 - Eux non plus.
05:55 Voilà, vous me direz qu'une ambassade, ça peut donc quand même parfois aussi faire
05:58 office de bistro.
05:59 - La boucle est bouclée d'ailleurs.
06:01 On rappelle d'où vient le mot bistro Olivier ?
06:02 - Le russe !
06:03 Le russe, vite !
06:04 - Oui, quand vous alliez au bar, ils étaient toujours pressés les russes.
06:07 - Bistro, bistro !
06:08 - Bistro, bistro !
06:09 - Bistro, bistro !
06:10 - On en apprend des choses le matin sur Europe 1.
06:13 Merci beaucoup Olivier de la gare.

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