• il y a 10 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Jacques Serais scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, CNews et le Conseil d'État, "Les Soulèvements de la Terre" et la nuit des Césars.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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00:00 8h42 sur Europe 1, la revue de presse avec Jacques Serret. Bonjour Jacques. - Bonjour. - Vous avez pluché donc les journaux pour nous
00:06 et un article suscite particulièrement votre intérêt Jacques.
00:11 - Il se trouve en page 8 du Figaro, au Conseil d'État, ces décisions politiques qui font polémique, titre Le Quotidien,
00:19 une pleine page pour une enquête qui révèle la part d'ombre de la plus haute juridiction administrative de notre pays.
00:25 Paul Gonzales nous emmène dans les coursives du Palais Royal, là où des hauts fonctionnaires ont pris la décision d'obliger l'ARCOM,
00:33 le gendarme de l'audiovisuel, de durcir son contrôle en matière de pluralisme des opinions sur la chaîne CNews,
00:40 et ce qui est décrit est effarant. - C'est à dire Jacques ?
00:43 - Un conseiller d'État qui réclame l'anonymat fait le constat suivant au sujet de ses collègues.
00:48 "Longtemps notre seule boussole était la défense de l'État à tout prix. Aujourd'hui certains jeunes, notamment ceux qui sont rentrés à Sciences Po du temps où Richard Découin en était le directeur,
00:58 défendent davantage une vision du monde allant de la défense des minorités à celle de l'environnement, en passant par l'intersectionnalité chère au wokisme.
01:08 Ce même conseiller d'État va jusqu'à parler d'une incompréhension générationnelle entre les plus anciens membres de l'institution et les plus jeunes.
01:15 Ils sont confis dans le progressisme comme les cerises dans l'alcool", rapporte cette source au cœur du réacteur de la Cour suprême administrative.
01:23 - Alors ça fait un peu sourire mais en fait c'est un inquiétant état des lieux qui est fait là Jacques.
01:27 - Le souhait du conseil d'État de Bayonet-CNews menace en fait tous les médias, c'est ce que dénonce en somme maître François-Henri Briard dans les colonnes du quotidien.
01:36 Pour ce fin connaisseur du droit audiovisuel, cette décision constitue un premier pas dans un monde cauchemardesque, orwellien et aseptisé,
01:44 où toutes les pensées seraient identifiées et surveillées par la puissance publique.
01:49 - Ce même conseil d'État qui avait annulé le décret de dissolution des soulèvements de la terre.
01:52 - Oui vous savez ce collectif écologiste à l'origine notamment des manifestations de Saint-Sauline où une quarantaine de gendarmes avaient été blessés,
01:59 les juges des référés avaient estimé que la décision du gouvernement de les dissoudre portait une atteinte grave à la liberté d'association.
02:08 Mais ce collectif trouve visiblement encore grâce aux yeux d'Emmanuel Macron qui les invite au salon de l'agriculture,
02:12 le président invente le grand déballage, note le journal l'Opinion, il a décidé de faire la porte de Versailles une sorte de happening,
02:21 si tous les invités répondent présent la séquence risque de se transformer en Pugilat, ce ne sera pas le cas,
02:26 puisqu'on vient de l'apprendre l'FNS1 ne participera pas à un quelconque débat malgré le retrait de l'invitation au soulèvement de la terre.
02:33 - Pendant ce temps dans Le Parisien, un ancien premier ministre envoie une carte postale.
02:38 - La page 8 du Parisien n'est pas timbrée mais elle est signée.
02:42 Le journaliste politique Olivier Beaumont raconte son périple dans les bagages d'Edouard Philippe sur l'île de l'Arénion,
02:48 l'ancien locataire de Matignon est en bras de chemise, des gants de boxe aux mains et il cogne.
02:53 "On ne rendra pas plus forte l'agriculture française en répondant uniquement aux urgences,
02:58 on la rendra plus forte en demandant ce qu'on veut en faire dans les 30 années qui viennent,
03:03 aujourd'hui on manque d'une stratégie nationale agricole", oui ces mots sont bien ceux de l'ancien premier ministre Emmanuel Macron.
03:09 - Et la missive n'est pas adressée qu'au président d'ailleurs.
03:11 - Le maire du Havre lâche en effet l'air de rien quelques pics à son rival, normand comme lui, Bruno Le Maire,
03:16 qui pour rappel a annoncé cette semaine un plan d'économie de 10 milliards d'euros.
03:20 "Quand je vois tous les pays de l'Union Européenne, on est celui qui met le plus de temps à revenir à une situation budgétaire maîtrisée",
03:27 tacle Edouard Philippe, "le vrai sujet c'est qu'on a des politiques publiques qui coûtent cher et qui ne marchent pas,
03:32 la politique du logement par exemple c'est 40 milliards mais ça ne marche pas".
03:36 La carte postale pourrait bien rester lettre morte du côté de Bercy,
03:39 peu importe pour Edouard Philippe qui ne veut qu'une seule chose, l'Elysée en 2027,
03:43 trois ans pour se préparer ses cours, déclare-t-il, "je sais où je vais, c'est assez réfléchi".
03:48 - Et maintenant tout autre sage Jacques Serret, la presse consacre ce matin aussi une place importante à la guerre en Ukraine.
03:55 - Demain se la fera deux ans, jour pour jour, que la Russie a envahie l'Ukraine,
03:59 le Parisien craint le spectre d'un conflit sans fin, "il ne faut rien céder", insiste Nicolas Charbonneau,
04:06 "défaitisme interdit", presse le Figaro, "nous n'avons pas tout fait pour soutenir les Ukrainiens, loin de là".
04:12 L'invisibilité, cela se décrète, l'Europe fait face à un choix existentiel, analyse Philippe Gelli dans son édito,
04:19 pour le Figaro 2024 sera l'année du choc des volontés,
04:22 le sort de l'armée de Kiev dépend du soutien occidental et de la mobilisation de sa population,
04:28 mais l'opinion pointe un autre conflit, une guerre de l'information, écrit Jean-Dominique Marchais,
04:33 Moscou utilise tous les moyens pour convaincre les occidentaux de lâcher l'Ukraine, ce n'est pas sans effet,
04:39 le quotidien libéral cite l'étude du Conseil européen pour les relations internationales,
04:43 aujourd'hui seul 10% des sondés estiment probablement une victoire ukrainienne contre 20% une victoire russe,
04:51 il n'en reste pas moins que 82% des français ont toujours une mauvaise opinion de la Russie, selon l'IFOP.
04:56 - Et dans les pages culture de votre revue de presse Jacques, à la fin des quotidiens,
04:59 ce sont de tout autres pronostics qui sont établis, il s'agit là de cinéma bien sûr.
05:03 - La 49e cérémonie des Césars à suivre en direct sur Europe 1 et en clair sur Canal+,
05:09 les Césars sur fond de tempête #MeToo titre le Parisien pour qui le sujet des violences sexuelles et sexistes
05:15 sera sans doute largement abordé, notamment à travers une prise de parole de Judith Godrech,
05:19 en attendant les quotidiens établissent leur propre palmarès, le Parisien décernerait le César du meilleur film,
05:26 au règne animal, et celui du meilleur premier film, au chien de la casse de Jean-Baptiste Durand.
05:31 Pour Le Figaro, c'est l'anatomie d'une chute qui mérite le César du meilleur film,
05:35 et Cédric Kahn le César de meilleur réalisateur pour le procès Goldman.
05:39 A vous de jouer, désormais, début de la cérémonie à 20h45.
05:43 - Je vous rappelle que sur Europe 1.fr, merci Jacques, vous pouvez réécouter les interviews de trois des maîtres de cérémonie
05:49 de cette soirée des Césars, ce soir à l'Olympia, Benoît Mégimel, Anna Girardot et Jean-Pascal Zaddy.
05:57 Merci Jacques.

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