Rentrée scolaire : comment remonter le niveau des élèves français ?

  • l’année dernière


Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Mais d'abord, sur Europe 1, à 9h45, quel plaisir de vous retrouver, Olivier Delagarde pour la revue de presse.
00:05 - Un plaisir partagé, Dimitri.
00:06 - Olivier, sujet incontournable, évidemment, à la une de tous les journaux ce matin, c'est la rentrée scolaire.
00:11 - C'est un petit groupe d'enfants qui discutent carte à blodos sur le chemin de l'école.
00:15 « Il paraît qu'on est nuls en classe », dit l'un d'eux.
00:18 « Comment peuvent-ils le savoir ? » lui rétorque l'autre. « On n'a pas eu de prof l'an dernier. »
00:22 Des saints grincements signent et rançonnent dans le Parisien aujourd'hui en France
00:25 parce que qui dit rentrée de classe dit gros, gros problème de société.
00:29 Et en la matière, chacun a ses priorités.
00:32 Le Parisien se focalise donc, c'est peut-être par là qu'il faut commencer, par les élèves.
00:36 « Comment relever le niveau ? » s'interroge Le Quotidien 1
00:40 parce qu'en un quart de siècle, explique Frédéric Goyard dans ses colonnes,
00:44 les évaluations internationales montrent que les élèves français ont perdu l'équivalent d'un an en termes de niveau.
00:51 En sixième, près d'un élève sur trois ne dispose pas du niveau nécessaire en français et surtout en maths.
00:59 Et le journal semble un peu dubitatif quant au choc des savoirs promis par le ministre.
01:04 « L'enjeu, c'est d'améliorer la qualité de l'éducation et ce n'est pas en augmentant le nombre d'heures
01:09 qu'on va y arriver, lui déclare un expert en éducation à l'OCDE.
01:13 Augmenter la qualité de l'éducation, mais c'est augmenter le nombre de profs.
01:16 Et les augmenter tout court, semble lui répondre à distance,
01:20 Libération qui en s'être rentrée préfère donc s'inquiéter de la situation des enseignants.
01:24 Il manque toujours des profs et c'est désormais une crise plus structurelle que conjoncturelle, affirme le journal.
01:30 - Alors pour quelle raison, Olivier, le métier d'enseignant n'attire plus ?
01:35 - Eh bien l'argent, répond Libération.
01:37 Le quotidien qui lui aussi brandit ses statistiques.
01:40 En 1980, un enseignant débutant gagnait 2,3 fois le SMIC contre 1,2 en 2022,
01:50 selon les calculs de l'économiste Lucas Chanze.
01:52 Et dans son éditorial, Laurent Provo, désolé, le reconnaît.
01:57 "Réduire le métier d'enseignant à des heures supp et à l'argent, c'est d'un triste, on vous l'accorde.
02:03 Mais à force de discréditer cette fonction essentielle, nous en sommes arrivés là.
02:08 Dégraisser et dénigrer le plus beau métier du monde est devenu un métier comme les autres.
02:13 L'inquiétude principale en ce jour de rentrée, écrit-il,
02:17 c'est moins l'ABAIA que l'ABAIA pas de profs, fermez les guillemets, et circuler y'a rien à voir.
02:24 Alors on appréciera le jeu de mots comme vous Dimitri,
02:27 mais il en déplaise à Libé, visiblement assez gêné aux entournures par cette polémique,
02:32 l'ABAIA c'est pour d'autres le fait marquant de cette rentrée.
02:35 Parce que l'ABAIA c'est l'arbre qui cache la forêt, affirme par exemple l'Opinion, en titre,
02:40 "le quotidien qui s'inquiète du modèle républicain qu'on attaque
02:43 et de ces jeunes enseignants de plus en plus perméables au multiculturalisme de LFI".
02:49 "ABAIA à l'école, une rentrée sous haute surveillance",
02:53 titre aussi le Figaro qui s'apprête donc à surveiller tout ça de très près.
02:57 "L'application de l'interdiction des tenues religieuses s'annonce difficile
03:00 dans les établissements les plus touchés par les atteintes à la laïcité", prévient le journal.
03:05 Dans certains établissements de Lyon, Vénitieux, Marseille, de Seine-Saint-Denis, de la banlieue de Toulouse,
03:09 où les ABAIA se sont comptés par dizaines, voire par centaines,
03:13 "nous ne pourrons gérer seuls", prévient Didier Georges,
03:16 représentant du premier syndicat des personnels de direction de l'Education nationale.
03:20 Si les chefs d'établissement sont globalement satisfaits de la décision du ministre, poursuit-il,
03:25 certains sont fébriles en cette rentrée, ils redoutent des mouvements de contestation,
03:31 alors que sur les réseaux sociaux, les moyens de contourner l'interdiction sont soigneusement décrits.
03:37 Dans une vidéo intitulée "Astuces pour sœurs", raconte Caroline Bayer,
03:42 le tiktoker Bilal Al-Aksari recommande par exemple un vêtement à deux pièces,
03:49 une robe ample recouverte d'un haut ample, ou des robes françaises, ciques, que l'on trouve par exemple chez Zara.
03:56 "Courage", conclut-il, "courage à toutes mes sœurs qui s'efforcent de se cacher
04:01 alors que tous ces hommes veulent les dénuder".
04:04 - C'est sûr que si vous présentez les choses comme ça, c'est diablement efficace.
04:07 Dans l'actualité, également, Olivier Delagarde, le grand blouse des scientifiques du climat.
04:11 - Oui, c'est dans les échos que vous lirez ça.
04:13 "Il neigeait dans les Alpes en ce début du mois de septembre",
04:16 et à nouveau le hashtag "Hastre-échauffement climatique, mon cul",
04:19 fleuri sur les réseaux sociaux, écrit Anna Neufetz.
04:22 Et à nouveau, les climatologues doivent reprendre leur bâton de pèlerin pour expliquer que,
04:26 non, l'évolution générale du climat n'a rien à voir avec la variabilité naturelle de la météo,
04:32 devant les déferlements de haine,
04:35 certains ont même été contraints de fermer leur compte Twitter, appelé X maintenant,
04:39 et pourtant, les faits scientifiques sont démontrés,
04:42 on sait comment ça va se terminer, explique une géographe,
04:45 membre du Haut Conseil pour le climat,
04:47 et au lieu de se battre pour mettre en place des solutions,
04:50 c'est comme si on devait redémontrer que la Terre est ronde.
04:54 - Allez, avant de rendre le micro pour terminer cette revue de presse,
04:57 Olivier Delagarde, vous voulez tirer un coup de chapeau ce matin ?
04:59 - Oui, Dimitri, à la chroniqueuse mode du Figaro.
05:03 Parce que le journal reçoit quand même des courriers qui témoignent d'une grande détresse,
05:06 et il faut savoir y répondre.
05:08 Elle s'appelle Sylvie, elle a 42 ans, on ne saura pas plus,
05:12 écoutez son témoignage.
05:14 "J'ai longtemps pensé que le pantalon blanc était pour les grandes filles,
05:18 toutes minces et aisées, qui ne faisaient rien de leur dix doigts.
05:22 Puis-je encore le porter en ville à la rentrée ?
05:25 Et si oui, comment ?"
05:27 - Ça c'est une vraie question.
05:28 - Est-ce que vous voulez répondre à ça ?
05:30 Eh bien, Valérie Guédon, elle, en fait une demi-page.
05:33 Pour vous résumer, oui, vous pouvez mettre un futal blanc, mais faites gaffe aux tâches.
05:36 Alors c'est mieux écrit que ça, je vous rassure.
05:38 "Si le blanc rend chic, il ne vous prémunit pas contre le fameux
05:42 fashion faux pas", explique-t-elle.
05:45 Fashion faux pas qu'Esaco.
05:46 Et il peut, par exemple, donner l'air d'un frimeur du showbiz,
05:50 rester bloqué au soirée blanche, Zeddy Barclay,
05:52 ou pire, d'un peintre en bâtiment, voilà.
05:55 Et dire que certains s'inquiétaient du port de la baïa, l'essentiel.
05:58 Vous l'avez compris en cette rentrée, et d'éviter le fashion faux pas.

Recommandée