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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'antisémitisme selon Alain Finkielkraut, un banquet fantôme et le Frankenstein chinois.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 également la revue de presse d'Europe 1 comme tous les matins, Olivier Delagarde.
00:03 On commence avec vous cette lecture des journaux par une grande interview d'Alain Finkielkraut.
00:08 - Eh oui mon cher Dimitri, parce qu'il faut toujours écouter ce qu'ont à nous dire les philosophes,
00:11 même si comme dans le cas de Finkielkraut, ils sont oni par la gauche.
00:15 C'est dans le Figaro que vous lirez cet entretien mené par Alexandre de Vecchio.
00:19 Que nous dit cet intellectuel ? Eh bien, que de manière urgente, cette gauche doit sortir du déni.
00:25 D'abord sur la question de la présence du RN dans la manifestation de dimanche.
00:29 Finkielkraut, pas suspect d'être un admirateur de Marine Le Pen, explique
00:33 "Le parti communiste a gardé son nom, mais il a rompu avec l'antisémitisme stalinien.
00:38 C'est une bonne chose.
00:39 Le Front National, poursuit-il, est devenu Rassemblement National et a exclu son fondateur,
00:45 mais la bien-pensance refuse de prendre acte de cette évolution.
00:50 Qui vit de combattre son ennemi à tout intérêt à ce qu'il reste en vie, disait Nietzsche.
00:54 L'antifascisme structure la vision du monde d'une grande partie de la gauche,
00:58 déclare encore Finkielkraut.
00:59 Pour elle, le musulman occupe dans l'imaginaire raciste la place qui était autrefois celle du juif.
01:05 L'antisémitisme islamiste est donc une impossibilité logique.
01:11 Et puis, Georges Bensousson nous a appris ce qui se passait dans les territoires perdus de la République,
01:15 rappelle-t-il.
01:16 Mais en guise de vigilance, le parti des médias censure les vérités factuelles,
01:20 qui heurtent de plein fouet son grand récit antifasciste.
01:25 La volonté de dresser un cordon républicain autour du RN témoigne ainsi de la persistance du déni
01:31 au moment même où les événements nous contraignent d'en sortir.
01:35 - Mais alors ce déni, quelle forme prend-il ?
01:37 - Eh bien par exemple, il s'inscrit dans les propos de l'imam de la grande mosquée de Paris,
01:41 raconte l'Opinion ce matin.
01:43 Abdelhalim Mamoun, qui chaîne aux confrères de BFM TV, s'est interrogé en se demandant
01:47 où sont ces 1 200 actes antisémitisme en France ?
01:52 "Voile de suspicion qui rappelle certaines heures sombres et complotistes de notre histoire",
01:57 écrit Raphaël Legendre.
01:59 Il s'inscrit peut-être aussi en creux dans les déclarations de députés insoumis
02:03 après la diffusion à l'Assemblée nationale d'un film montrant les crimes épouvantables du Hamas.
02:08 Mais je ne vous en dis pas plus car Charlotte Dornelas va nous en parler dans un instant.
02:11 - Alors cette question maintenant, Olivier Delagarde, dans les journaux également,
02:15 comment faire pour continuer à faire vivre ceux qui ne sont plus là ?
02:19 Question qui se pose de manière aiguë en Israël aux familles des 240 otages retenus par le Hamas.
02:26 Eh bien en organisant une sorte de banquet imaginaire, raconte le Monde.
02:30 Le couvert est toujours mis sur le parvis du musée d'art de Tel Aviv,
02:34 mais les chaises pour les convives demeurent désespérément vides, décrit Raphaël Reyrol.
02:39 La longue table a été installée le 20 octobre comme une façon de matérialiser
02:43 l'attente des otages retenus à Gaza.
02:46 Ce banquet fantôme est devenu le centre d'une intense activité.
02:50 Photos, fleurs, installations artistiques, soir après soir,
02:55 des centaines d'anonymes passent ici afin d'être ensemble, d'exprimer leur solidarité.
03:00 Dans l'attente d'une libération, les familles continuent de clamer leur douleur autour de la table déserte.
03:07 - Alors quoi d'autre dans la presse également ce matin ?
03:09 - Eh bien la décision d'Eric Ciotti de ne pas se rendre à l'invitation d'Emmanuel Macron
03:13 aux rencontres de Saint-Denis. "Je ne souhaite pas être la Libye"
03:17 d'une énième démarche de communication, déclare le président des LR au Figaro.
03:22 Alors eux en revanche vont se voir et se parler.
03:25 Joe Biden et Xi Jinping se retrouvent au sommet de l'APEC.
03:28 Rien à voir Dimitri avec l'emploi des cadres, il s'agit de la réunion des pays de l'Asie pacifique.
03:33 Et les gazettes de nous expliquent que compte tenu de la situation internationale,
03:37 ce serait pas mal que les deux hommes se parlent et que ce coin du monde reste un tout petit peu calme.
03:42 Et puis, puisque l'on parle de Joe Biden, vous luirez dans l'Opinion ce papier du Wall Street Journal
03:47 où l'on apprend que le locataire de la Maison Blanche est en train de perdre le vote afro-américain.
03:53 À un an de la présidentielle, de plus en plus de Noirs déclarent leur intention
03:58 soit de ne pas voter, soit de voter Trump.
04:00 - C'est une question de société, l'IVG notamment qui coince du côté de cet électorat
04:04 qui est finalement assez conservateur sur ces sujets de société.
04:07 Alors vous nous avez appâtés avec il y a quelques instants,
04:10 vous nous parlez également Olivier Delagarde du retour du Frankenstein chinois ?
04:14 - Oui, ça c'est dans les échos et rien à voir avec Xi Jinping ou Eric Ciotti.
04:18 Il s'appelle Yi Zhenghui, il est biophysicien et il y a cinq ans,
04:23 il avait déclenché un scandale planétaire après avoir révélé avoir mis au monde
04:28 les premiers bébés génétiquement modifiés.
04:31 L'affaire n'avait pas du tout plu aux autorités pékinoises qui l'avaient fait disparaître puis emprisonner,
04:36 de l'avantage de vivre en dictature.
04:38 Les échos l'a retrouvé dans une université de Wuhan qui lui a confié la direction d'un petit laboratoire.
04:45 Il est peu d'isère sur ce que sont devenus Lulu et Nana,
04:48 les premiers êtres humains dont le génome a donc été modifié par ses soins.
04:53 C'était juste une petite expérience pour aider des patients atteints du VIH, explique-t-il.
04:58 Son rêve s'est fracassé quand il a révélé ses travaux sur Youtube.
05:01 Condamné sur les plans scientifiques, éthique et pénal, il reconnaît être allé trop vite,
05:06 avoir été aveuglé par la quête d'une gloire personnelle.
05:09 Au printemps dernier, celui qui a été donc surnommé le Frankenstein chinois,
05:14 s'est rendu dans les montagnes pour consulter un prêtre taoïste, raconte Frédéric Schaeffer.
05:19 Il lui a dit que, au fond du malheur, naît le bonheur,
05:23 mais beaucoup de ses confrères chérissent un autre rêve, affirme le journaliste des échos,
05:28 celui de ne plus jamais le voir dans un laboratoire.
05:31 - La revue de presse d'Europe 1, comme chaque matin. Merci beaucoup Olivier de La Garde.

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