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00:00 Une banque toujours au plus près de ses clients, ECOBANK,
00:03 après la digitalisation, se tourne véritablement vers l'humain
00:08 et ce à travers un premier grand pas, la signature d'un partenariat avec la CAF
00:12 à l'occasion de la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations
00:17 qui se tient actuellement en Côte d'Ivoire.
00:19 Pour en parler, je suis accompagnée de M. Paul-Henri Ettenard,
00:23 directeur général d'ECOBANK Côte d'Ivoire et directeur exécutif EMOA pour le Groupe.
00:29 [Musique]
00:39 Vous étiez à l'ouverture de la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations
00:45 qui a eu lieu au stade d'Ebempe, qu'est-ce que vous avez ressenti ?
00:50 Merci de me recevoir avant tout, j'ai ressenti beaucoup d'émotion.
00:53 J'ai ressenti de l'émotion d'abord pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique.
00:57 Je pense que c'est un événement de classe mondiale.
01:00 J'ai ressenti aussi beaucoup de passion parce que j'ai vu la fréquenté de l'événement,
01:05 parce que vous voyez toutes les palettes que nous avons eues.
01:07 On a découvert l'Afrique, on a découvert toutes les photos,
01:10 tous les visages de la Côte d'Ivoire.
01:13 J'ai trouvé ça extrêmement passionnant, bravo à la Côte d'Ivoire et bravo à l'Afrique.
01:17 Petite question polémique, mais selon vous, qui va remporter cette Coupe d'Afrique des Nations ?
01:21 On a un slogan chez nous en Côte d'Ivoire,
01:24 depuis que la Coupe est arrivée en Côte d'Ivoire, on veut qu'elle reste en Côte d'Ivoire.
01:27 Donc notre volonté, c'est un pronostic, c'est absolument que cette Coupe est en Côte.
01:33 On espère qu'il sera véritable.
01:34 Alors, vous êtes partenaire sur cette édition.
01:37 Pourquoi avoir choisi en particulier la Côte d'Ivoire,
01:41 alors que, je le rappelle, vous êtes aussi présent au Cameroun ?
01:46 Nous sommes présents en Côte d'Ivoire, nous sommes présents en Cameroun,
01:48 nous sommes présents dans 33 pays africains.
01:50 Nous avons fait un choix délibéré d'utiliser cette CAD comme une plateforme
01:56 pour montrer le nouveau visage de l'éco-banque.
01:58 L'éco-banque a été dans le passé une banque qui était avant tout institutionnelle.
02:03 Nous avons pris la décision maintenant de faire une banque qui est proche,
02:07 proche des clients, proche des clients particuliers, proche des PME.
02:11 C'est sur cette base maintenant que nous nous sommes dit
02:13 qu'il faut qu'on montre une nouvelle image de l'éco-banque.
02:17 La nouvelle campagne de marque a été lancée hier.
02:20 Nous avons utilisé cette plateforme qu'est la CAD pour lancer cette campagne de marque.
02:25 Pour nous, c'était une opportunité à saisir
02:27 et c'est pour ça que nous avons fait le choix de la CAD à Habit.
02:30 Deux questions. La première, c'est quels sont les premiers retours que vous avez eus ?
02:35 Les premiers retours sont positifs, que ce soit en ligne,
02:38 nous avons fait des études, que ce soit aussi auprès des gens qui ont vu le commercial.
02:42 Moi, personnellement, depuis que j'ai vu le commercial,
02:45 je l'ai vu avant comme vous pouvez l'imaginer,
02:47 et plus je vois, plus je suis passionné et que je le vois extrêmement bien.
02:52 Et deuxième question, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette nouvelle image de marque ?
02:57 La nouvelle image de marque produit le changement stratégique que nous sommes en train de faire.
03:02 Nous avons articulé une nouvelle stratégie autour de trois piliers.
03:05 La croissance, pour l'être de plus en plus fort,
03:08 présent dans les marchés où nous sommes.
03:10 La transformation, nous voulons faire les choses différemment.
03:14 Nous rapprocher maintenant de nos clients,
03:16 devenir une banque qui est beaucoup plus une banque proche des PME,
03:20 une banque beaucoup plus proche des clients particuliers.
03:23 Maintenant, le rendement, nous concentrer aussi pour avoir des modèles de rentabilité
03:29 beaucoup plus solides dans un environnement macroéconomique qui est difficile.
03:33 C'est sur la base de la réarticulation de cette nouvelle stratégie
03:36 que nous avons défini une nouvelle marque,
03:38 et cette marque, Ecobank, pour une Afrique meilleure,
03:42 c'est cette nouvelle marque qui traduit un peu le changement stratégique que nous avons mis en place.
03:46 Alors, dans le concret, qu'est-ce qui fait votre partenariat de manière, je dirais, concrète ?
03:54 Le choix que nous avons fait avec l'ACAF est d'abord justifié par le fait
03:57 que nous pensons que le sport est un facteur d'unification.
04:02 Et comme nous sommes une banque pan-africaine,
04:05 la seule présence dans autant de pays africains,
04:08 le choix nous semblait naturel de nous lier au sport et particulièrement au football.
04:13 Il est un sport qui est apprécié par les classes moyennes, mais aussi par les classes populaires.
04:18 Ça fait le lien, encore une fois, avec la stratégie que nous essayons d'articuler.
04:23 Donc, c'est ce choix-là qui justifie que nous avons dit que c'est absolument
04:27 lors de cette Coupe d'Afrique des Nations
04:30 que nous allons exposer au monde cette nouvelle marque et ici à Aix-Plus.
04:34 Vous avez parlé de PME.
04:37 Est-ce que vous pensez qu'à travers ce partenariat,
04:40 il y aura un véritable avant-après pour Ecobank ?
04:44 C'est notre désir, c'est notre ambition.
04:46 Nous avons beaucoup travaillé avant la compétition pour nous assurer
04:51 que de manière pratique, les choses changent.
04:54 Je vais vous donner un exemple.
04:55 Pour nous, ce qui était important, c'est qu'à travers cette CAN,
04:59 que nous puissions offrir à nos clients tous les outils de paiement digitaux qui existent
05:05 pour que ces clients puissent les utiliser et connaître une nouvelle expérience
05:09 de la digitalisation des services financiers.
05:12 À travers la digitalisation des services financiers,
05:14 ce que nous espérons offrir au PME,
05:17 c'est la capacité que ça va créer chez elle de venir nous voir par la suite
05:21 pour faire du financement.
05:23 Stratégiquement, il y a un choix qui est de se rapprocher plus des PME
05:26 que des clients particuliers.
05:28 La CAN va être la plateforme pour pouvoir montrer ce choix
05:32 et prendre par la suite des décisions de financement beaucoup plus importante.
05:35 Mon ambition, c'est qu'avant la CAN, il y ait un chiffre
05:39 qui soit par exemple de 100 financements.
05:42 Après la CAN, j'aimerais que ce chiffre soit de 1 000 financements pour les PME.
05:45 C'est vers ça que nous allons.
05:47 En parallèle de ce partenariat, il y a d'autres partenariats qui ont été signés,
05:50 notamment avec le ministère du Tourisme
05:53 et également la Chambre d'agriculture à travers la personne de Saint-Dubamba.
06:00 Pourquoi ces choix et surtout pourquoi maintenant ?
06:03 Pourquoi maintenant ? Parce que nous avons pris du recul.
06:06 Quand vous regardez l'Afrique, nous pensons qu'on est arrivé à un tournant.
06:10 Je pense qu'il y avait une Afrique qui existait et qui importait beaucoup.
06:13 Je pense que les différents chocs que nous avons eus dernièrement
06:16 nous ont montré que l'Afrique va maintenant produire et exporter.
06:20 Nous voulons participer à ce changement,
06:23 qui est un changement profond à notre avis, qui va durer sur des dizaines d'années.
06:27 C'est pour ça que je disais tout à l'heure que dans notre nouvelle stratégie,
06:31 nous avons mis au cœur de cette stratégie les PME et les clients particuliers.
06:35 Lorsqu'on parle de PME, on pense tout de suite au secteur touristique,
06:39 parce que ce sont les hôtels.
06:41 Lorsqu'on parle de clients particuliers, on pense tout de suite aussi
06:45 aux clients qui viennent dans ces hôtels ou aux touristes qui viennent dans ces hôtels.
06:49 Lorsqu'on parle d'agriculture, si on veut vraiment faire ce changement,
06:53 une Afrique qui importe vers une Afrique qui produit et exporte,
07:00 nous devons absolument créer des entreprises
07:03 qui transforment les produits que nous produisons en Afrique.
07:06 Du coup, il y a un certain nombre de produits avec eau que nous avons identifiés,
07:10 sur lesquels nous voulons apporter du financement,
07:13 pour permettre à des entreprises locales de créer de la valeur ajoutée ici
07:18 et de pouvoir exporter par la suite ces produits.
07:21 C'est un peu dans cette logique-là que nous avons mis en avant
07:24 ces partenariats que nous avons cités,
07:26 avec la Chambre d'agriculture ou avec le ministère du Tourisme.
07:29 Ça tombe bien que vous parliez d'agriculture,
07:30 c'est quand même un secteur où l'informel reste quand même dominant.
07:35 Comment, en tant que banque, vous souhaiteriez,
07:39 ou vous ambitionnez plutôt d'endiguer ce phénomène ?
07:43 Nous voulons participer au changement structurel de l'agriculture.
07:48 Un des moyens pour y participer, c'est digitaliser les services autour de l'agriculture.
07:54 Une des choses que nous voulons faire,
07:55 c'est offrir des moyens de paiement digitaux aux agriculteurs.
08:00 Je donne souvent comme exemple,
08:02 comment est-ce que le TPE peut aider à transformer le secteur agricole.
08:06 Si jamais je donne à un commerçant un TPE,
08:10 ce TPE peut me permettre d'avoir de la visibilité sur ses transactions,
08:14 et sur cette base, je peux lui accorder du financement.
08:17 Un commerçant qui vend mieux des produits agricoles,
08:20 c'est-à-dire un commerçant qui peut être intéressé par la transformation,
08:23 et donc, par la suite, participer au développement de l'agriculture.
08:26 C'est vraiment cette volonté, cette ambition que nous avons pour la société.
08:29 Question de M. Ettenard sur la digitalisation.
08:32 On reste dans un pays où, je dirais de manière théorétaire,
08:36 que tout le monde n'est pas encore dans cette dynamique d'avoir un smartphone,
08:42 d'accéder à une application bancaire.
08:44 Comment vous envisagez de changer ça ?
08:47 Nous allons participer à ce changement.
08:49 Nous sommes conscients que l'argent est encore roi dans nos économies.
08:53 Nous pensons qu'il y a une trajectoire qui est en train de se dessiner,
08:57 parce que l'argent est cher, l'argent peut disparaître,
09:01 l'argent peut être source de difficultés quelquefois lorsqu'on le garde avec soi.
09:06 Donc, nous voulons participer à ce changement-là où l'argent n'est plus roi,
09:10 et où on passe maintenant à des modes de paiement,
09:12 qui sont des modes de paiement virtuels et digitaux.
09:16 La manière dont nous allons y participer,
09:18 c'est d'offrir des nouveaux produits qui marchent dans d'autres pays.
09:21 Ils fonctionnent et qui permettent vraiment à des populations,
09:25 qui sont des populations moyennes, de devenir des populations aisées,
09:29 ou qui permettent à des populations qui sont dans des couches populaires,
09:33 de devenir des classes moyennes.
09:35 La digitalisation permet de faire ça.
09:37 La digitalisation permet de créer le lien de l'inclusion financière,
09:41 parce qu'avec la digitalisation,
09:43 la banque peut avoir de la visibilité sur vos transactions financières,
09:46 et comme ça vous donner du financement,
09:48 et vous permettre d'être inclus dans la communauté financière.
09:52 C'est vraiment ça notre pari.
09:53 L'argent ne peut pas permettre de faire ça.
09:55 En revanche, la digitalisation peut le faire.
09:57 Donc, nous sommes convaincus, c'est notre ambition.
10:00 Ce n'est pas quelque chose qui va se faire en une année,
10:02 mais nous pensons que c'est le pari que nous devons prendre.
10:05 Merci, monsieur Etnard.
10:06 Vous êtes directeur général des Co-Banques Côte d'Ivoire,
10:09 et aussi directeur général exécutif dans la zone Guillemou-Nord.
10:14 C'est vrai.
10:15 [Musique]