7Eco | Entretien avec Ola Jolasun, co-fondatrice de ITTIQ - partie 1 - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 Mesdames et messieurs, dans ce nouveau numéro de C'est à dire, nous allons explorer un

00:13 sujet crucial qui a des répercussions majeures sur le développement du continent africain.

00:18 Alors que le monde entier connaît une transformation numérique rapide, l'Afrique est confrontée

00:24 à des défis uniques dans sa quête pour exploiter tellement le pouvoir de la technologie.

00:30 L'accès limité aux ressources financières, l'absence d'infrastructures adéquates

00:34 et les obstacles liés à l'éducation et à la formation des ressources humaines

00:39 sont autant de défis auxquels l'Afrique doit faire face pour accélérer sa transition

00:43 numérique.

00:44 Pour discuter de ces questions cruciales, nous recevons Madame Ola Jolassoun, cofondatrice

00:50 de ITT-IQ dans le nouveau numéro de CETECO consacré à la digitalisation en Afrique.

00:56 Madame Jolassoun, merci d'avoir répondu à notre invitation.

00:59 Merci.

01:00 Alors, comme je le disais, vous êtes actuellement de passage à Abidjan.

01:05 Pouvez-vous nous en dire plus sur l'objet de cette visite ?

01:07 L'objet de notre visite, c'est d'explorer la possibilité d'aller live avec notre centre

01:15 de formation ITT-IQ, qui est fait pour former les gens dans la technologie de l'information

01:27 futuriste, notamment cloud computing, artificial intelligence, et qui est basé sur les ressources

01:37 et les expertise qu'on a besoin pour faire la digitalisation dont vous avez mentionné

01:43 tout à l'heure pour y arriver avec succès sur notre lutte contre la… pas lutte, sur

01:50 notre accélération de la digitalisation en Afrique.

01:53 Alors, pour traduire pour nos téléspectateurs, vous évoquiez le nuage numérique, cloud,

01:59 et l'intelligence artificielle.

02:00 Alors, comment les initiatives de formation des ressources humaines contribuent-elles

02:05 à promouvoir la digitalisation en Afrique et quelles sont les compétences les plus

02:10 demandées ?

02:11 La digitalisation, c'est quoi la digitalisation aujourd'hui ? On est… tout le monde est

02:15 en train de leverager, d'utiliser la technologie pour transformer les manières de faire pour

02:21 être plus efficaces et plus productifs.

02:23 Maintenant, ce n'est plus « nice to have », c'est une nécessité pour tous les

02:28 pays africains et on est tous à la course pour arriver à… pour atteindre notre objectif,

02:34 ce qui a à faire avec la transformation numérique.

02:37 Mais est-ce qu'on a des ressources qualifiées, ciblées, pour nous aider dans cette démarche-là ?

02:46 Est-ce qu'on a des ressources qui connaissent bien ce que ça prend pour migrer un logiciel

02:55 vers le cloud, pour mettre des gadriels de configuration nécessaire pour sécuriser

03:00 les données dans le cloud ? Est-ce qu'on a cette expertise-là ? La réponse, c'est

03:05 non, parce qu'aujourd'hui pour la digitalisation, on court vers les pays européens ou américains

03:11 pour aller chercher des ressources qualifiées, alors qu'en Afrique, ici, aujourd'hui,

03:18 on a des jeunes, des professionnels, des particuliers qui peuvent s'y bien former, ils peuvent

03:27 répondre à ces besoins-là aussi, aujourd'hui.

03:30 Donc c'est un peu ça, dans ce sens-là, qu'on a trouvé ce problème qu'on a aujourd'hui

03:37 ici en Afrique, problème de ressources qualifiées dans le domaine de la digitalisation, comme

03:42 la cybersécurité, l'intelligence artificielle, l'information vers le cloud, la migration

03:51 vers le cloud, le développement des logiciels, les domaines clés comme le business analysis,

03:58 comme les testers qualifiés pour supporter ces jeunes de digitalisation, même le processus,

04:06 la transformation des processus, l'évaluation des besoins, la stratégie de digitalisation,

04:13 tout ça, c'est des expertise qualifiées spécifiques qu'on a besoin en Afrique aujourd'hui

04:18 pour nous accompagner dans notre démarche de digitalisation.

04:22 Si on n'a pas ça, ça devient un problème pour nous pour atteindre notre objectif de

04:27 digitalisation.

04:28 - Et ça, ça nous tarde encore plus.

04:29 - Exactement.

04:30 Alors qu'on est déjà en retard et puis on est dans la course pour atteindre notre objectif

04:34 de numérisation, alors que les ressources en manquent.

04:37 Qualifiées, les ressources qualifiées.

04:40 C'est pas l'intelligence qui manque chez nous ici en Afrique, on n'en discute pas,

04:45 l'intelligence est là, mais est-ce que la formation…

04:48 - Est suffisamment qualifiante.

04:50 - Est suffisamment qualifiante.

04:51 Est-ce que la formation répond aux besoins de la digitalisation d'aujourd'hui ? La

04:56 réponse, non.

04:57 Je ne pense pas.

04:59 C'est pour ça qu'on court un peu partout pour aller chercher des ressources.

05:02 Mais si ces ressources-là finissent d'être aidées dans la digitalisation, la transition

05:08 pour nos ressources ici, ça se fait difficilement parce que la formation, la compétence n'est

05:15 pas là.

05:16 Pour toutes les technologies futuristes comme le cloud computing et tout ça, c'est des

05:21 sécurités en plus pour le problème qu'on a un peu partout aujourd'hui.

05:26 - Alors, pouvez-vous nous donner des exemples concrets de programmes de formation réussis

05:30 en Afrique qui ont permis aux individus d'acquérir des compétences numériques essentielles ?

05:34 - Voilà.

05:35 Ce que je veux dire, tout le monde dit que… pas tout le monde, les formations d'informatique,

05:43 ça se fait ici en Afrique aujourd'hui, un peu partout, mais c'est générique.

05:47 - Comment ça générique ?

05:48 - C'est générique dans le sens que ce n'est pas seulement je veux apprendre à coder Java,

05:53 je veux apprendre à développer HTML, à développer les sites web, à développer des logiciels

06:00 pour télécharger des documents, c'est ça la numérisation.

06:03 Non, ce n'est pas ça la numérisation.

06:05 On a des compétences génériques qui peuvent faire des choses, mais la digitalisation pour

06:12 une entreprise, une organisation, c'est déjà d'abord comprendre c'est quoi le besoin

06:17 essentiel, pourquoi je veux digitaliser, pourquoi je veux aller dans ce sens-là, quel problème

06:22 de mon organisation aujourd'hui, moi je veux ressoudre avec la digitalisation.

06:27 Est-ce que c'est la productivité ? Est-ce que c'est l'efficacité ? Est-ce que c'est

06:32 problème de… Je vais donner votre exemple ici, vous allez aller live bientôt.

06:37 - On continue à grandir.

06:40 - À grandir et vous voulez faire des…

06:43 - Des directs.

06:44 - Directs, mais tout ça là, il faut que ça soit vers le class.

06:47 - Oui, mais même le fonctionnement d'une télévision, là-bas, ça aveille des serveurs,

06:52 donc il y a une partie digitalisation, effectivement.

06:54 - Exactement, c'est pas les serveurs pour être live, c'est pas des serveurs ou des

06:58 ordinateurs qui se trouvent physiquement ici que vous allez utiliser, vous allez faire

07:02 le live stream vers le cloud, j'imagine, c'est ça que vous êtes en train de faire, mais

07:06 ça prend des architectes cloud comme Amazon AWS certification, les certifications de IBM

07:17 bien qualifiées pour pouvoir migrer toutes vos choses vers le cloud et il faut quelqu'un

07:22 pour maintenir cette infrastructure dans le cloud, il faut quelqu'un pour configurer

07:27 la sécurité et mettre les choses alentour pour protéger les données, vos streams vers

07:35 le cloud.

07:36 Alors, ça prend ce genre de formation-là et c'est ce que HITIC apporte, c'est le

07:41 problème que nous on a trouvé.

07:42 On ne dit pas qu'il n'y a pas d'informatique en Afrique.

07:44 - Il y en a.

07:45 - Mais non, il y en a plein, mais est-ce que c'est des choses qui répondent aux besoins

07:50 d'aujourd'hui et de demain?

07:52 - C'est une très bonne question.

07:53 Alors, vous avez évoqué Amazon, IBM, la question qui vient à l'esprit, c'est est-ce qu'au

08:00 final on pourrait un jour être prêt à concurrencer ces domaines-là et avoir nos propres certifications,

08:08 nos propres clouds, nos dispositifs-là?

08:11 - Ce qu'on est en train de faire aujourd'hui avec HITIC, c'est commencer la formation

08:17 avec ces genres de formation, la technologie AWS Amazon, la technologie IBM, Microsoft,

08:28 Google.

08:29 Quand les gens vont finir avec la formation HITIC, ils seront certifiés dans ces domaines-là.

08:37 Ils vont avoir les certifications de AWS Amazon, ils vont avoir les certifications, ils seront

08:43 formés pour avoir ces genres de certification-là.

08:46 Ils peuvent répondre aux besoins non seulement de l'Afrique, la numérisation de l'Afrique,

08:51 mais du demande du monde entier.

08:53 Le COVID aujourd'hui, ça a apporté beaucoup de malheur.

08:56 Mais ce que ça a dévoilé aussi pour le monde entier, c'est que tu peux être n'importe

09:02 où dans le monde et travailler au monde et répondre aux besoins non seulement de l'Afrique,

09:07 tu peux répondre aux besoins de l'Amérique du Nord, de l'Europe, parce qu'eux aussi

09:12 en ont besoin de ces ressources qualifiées-là.

09:14 Alors pourquoi pas les ressources africaines bien formées pour répondre aux besoins de

09:19 l'Afrique et aux besoins du marché global aussi.

09:22 Alors c'est bien que vous ayez abordé le facteur géographique parce que justement

09:25 le fossé numérique entre les zones rurales et urbaines est souvent cité comme un défi

09:30 dans la course à la digitalisation.

09:32 Alors comment les programmes de formation parviennent-ils à atteindre les communautés

09:35 rurales et à les intégrer dans l'économie numérique?

09:39 Je dis aujourd'hui qu'en Afrique on avance quand même.

09:45 Il y a la présence des réseaux d'internet dans les zones rurales, ça s'en vient parce

09:52 que ça prend.

09:53 On ne peut pas dire digitalisation sans internet, c'est assez à internet.

09:57 On ne peut pas migrer vers le cloud sans internet.

09:59 Et je pense que les gouvernements, tout le monde en Afrique sont au courant, ils sont

10:08 conscients et sont en train de travailler vers cet objectif-là.

10:11 Et je les applaudis d'ailleurs d'avoir le fibre optique.

10:14 Vous savez, on a des fibres optiques aujourd'hui, là où il n'y a pas de fibre optique, on

10:18 essaie d'y avancer.

10:19 Maintenant, la formation éthique c'est en présidentiel pour commencer éventuellement

10:25 quand les choses vont bien développer dans les zones rurales, on va pouvoir faire des

10:31 choses en présidentiel ou en virtuel parce qu'aujourd'hui tu peux être n'importe

10:36 où et être formé par ton professeur ou n'importe qui de manière virtuelle.

10:41 Et c'est un peu ça, on va faire en présidentiel pour commencer, mais ça va venir avec l'accompagnement

10:48 du gouvernement qui est en train de mettre des fibres optiques ou des assez internet

10:52 un peu partout en Afrique.

10:54 La formation continue est cruciale dans le domaine numérique en constante évolution.

10:59 Ça, je ne vous apprends rien.

11:01 Comment l'Afrique soutient-elle le développement professionnel continu de ses travailleurs

11:05 numériques ?

11:06 C'est le problème, la solution que l'éthique apporte aujourd'hui.

11:10 Il faut soutenir ça avec des formations continuées.

11:14 Les entreprises aujourd'hui veulent la productivité, veulent être efficaces, mais pour faire ça,

11:21 il faut investir dans la formation de vos ressources.

11:23 Il faut les envoyer pour les former dans la technologie futuriste comme le cloud, comme

11:33 les business analyst.

11:34 La formation continue, l'investissement continue.

11:37 Ce n'est pas seulement investir dans les entreprises, il faut investir dans les ressources

11:41 aussi.

11:42 Alors l'éthique offre non seulement des formations pour les privés, on offre des

11:46 formations pour les entreprises, on offre des formations pour le gouvernement aussi,

11:52 pour vraiment leur, pour mettre leurs ressources à jour et continuer à supporter leur objectif.

12:01 Parce qu'on ne peut pas engager quelqu'un il y a 10 ans avec des spastices de 10 ans

12:06 et tu évolues dans ton objectif de vie, de carrière et sans les former.

12:13 Alors nous, à l'éthique, ce n'est pas des formations, pas des professeurs, ce n'est

12:18 pas des experts qui sont dans le domaine.

12:21 Si tu es dans l'industrie financière, tu as des experts qui vont te former, qui sont

12:27 en train de faire des boulots dans cette industrie-là.

12:29 Là, quand les gens sortent de la formation éthique, ils sont prêts à travailler jour

12:38 et nuit.

12:40 Alors est-ce que vous auriez un message à passer au gouvernement à propos de ces formations

12:49 qui sont nécessaires pour la digitalisation, la bonne digitalisation de l'Afrique?

12:56 Le message que j'ai à passer, c'est que déjà on reconnaît qu'on est en retard

13:01 dans la digitalisation et maintenant il faut rattraper le train et tout le monde est en

13:05 train de travailler pour rattraper le train de la digitalisation.

13:09 Ils sont en train de mettre des infrastructures comme l'éternet, les fibres optiques un

13:15 peu partout nécessaires qui sont fondamentales à ça.

13:19 Mais pour atteindre l'objectif de la digitalisation, il faut des ressources qualifiées.

13:24 Pour les accompagner à atteindre cet objectif-là, que ce soit dans le cloud computing, que ce

13:34 soit dans la cybersécurité, que ce soit dans l'artificial intelligence, tout ça,

13:41 ça fait partie de la digitalisation.

13:43 Alors il faut encourager, il faut aider les gens à suivre cette formation courte.

13:49 On ne parle pas de licence, on ne parle pas de master, on parle des formations ciblées

13:57 pour atteindre ces objectifs-là.

13:59 Pour que quand on va finir la digitalisation aussi, on a des ressources non seulement qui

14:07 répondent aux besoins de la digitalisation, au parcours de la digitalisation, mais quand

14:12 on va finir, mais on finit pas la digitalisation, mais on a des gens qui vont continuer à prendre

14:17 le relève et aider le gouvernement à atteindre son objectif de digitalisation.

14:25 Alors il faut les aider, les supporter, les former dans les espaces ciblés que vous avez

14:33 besoin pour la digitalisation.

14:34 Nous arrivons à mi-parcours de notre entretien.

14:37 Nous revenons après une courte pause.

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