Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient sur le homejacking, la nouvelle façon de procéder des cambrioleurs, à la suite du cambriolage chez Anne-Sophie Lapix, alors qu'elle était chez elle.
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00:00 11h, 13h, Pascal Praud sur Eurozone.
00:04 Ah, quand même !
00:07 - Il est 11h ! - Eh oui, parce que chaque...
00:10 Si vous nous suivez chaque lundi, cher monsieur Proudhon,
00:14 Eh bien, nous passons cette musique de Jessie Garonne pour dire que c'est lundi.
00:20 D'accord, ok.
00:21 Et nous l'accompagnons.
00:24 Il a pas l'air convaincu !
00:26 Non, non, mais je connais l'émission, après je le coupe à prouvé tous les jours.
00:29 Mais surtout l'heure des proms en fait.
00:31 Ah oui, là c'est européen.
00:33 Mais en revanche, nous accompagnons parfois monsieur Jessie Garonne
00:38 ou de petits cris sommaires ou d'une danse.
00:42 D'accord, des cris sommaires !
00:44 Demonstration !
00:45 Est-ce que vous pourriez nous aider peut-être ?
00:47 C'est quoi ça ?
00:55 C'est l'honneur !
00:56 C'est la Ligooooooooooon !
00:59 Monsieur Proudhon est choqué !
01:02 Monsieur Proudhon il se dit "je me suis trompé de coup"
01:05 Je me suis trompé de coup.
01:07 Bon, je pensais que pour l'anniversaire quand même d'Olivier,
01:11 de Jessie Garonne, vous auriez pu le contacter.
01:13 Mais il n'a encore pas voulu ! Il m'a encore bloqué !
01:15 Il aurait pu me débloquer, franchement.
01:17 Bon, Anne-Sophie Lepix, victime d'une tentative de cambriolage
01:20 alors qu'elle était chez elle avec sa famille dans la nuit de samedi à dimanche.
01:23 C'est ce qu'on appelle en anglais le "home check-in".
01:25 Plusieurs célébrités ont été touchées.
01:27 Et on est donc avec Lucas Proutot, consultant en sûreté, fondateur de Califorce.
01:31 Il faut bien expliquer quelque chose.
01:33 C'est-à-dire que les cambrioleurs aujourd'hui
01:36 n'attaquent plus les maisons vides lorsque les gens ne sont pas là.
01:41 Pourquoi ? Parce que ces maisons sont souvent très sécurisées.
01:44 Il y a une alarme, etc. Donc ils ne vont pas pouvoir opérer.
01:47 Et ils attendent que les gens soient chez eux pour intervenir.
01:51 C'est bien ça ?
01:52 Malheureusement, oui. Or déjà, il y a le fait qu'en 2021,
01:55 52% des cambriolages ont été tentés en présence des occupants.
01:58 Ça, c'est sûrement l'enquête de vie et sécurité du gouvernement.
02:01 Ça ne veut pas dire que ce sont des "home check-ins" à chaque fois.
02:03 Mais en tout cas, c'est clair que le risque de face à face n'a jamais été aussi grand.
02:07 Alors, en plus de ça, vous avez effectivement des équipes spécialisées
02:11 qui sont spécialisées dans le domaine du "home check-in".
02:13 Tout l'intérêt du "home check-in", c'est justement que le propriétaire est là.
02:16 C'est beaucoup plus facile de désactiver le système d'alarme
02:19 par une mise sous contrainte, plutôt que de le déjouer
02:23 par des astuces et des truchements qu'on pourrait voir peut-être dans les films.
02:26 Alors, qu'est-ce qu'il faut faire dans ces cas-là ?
02:29 Une porte blindée ne suffit pas ?
02:31 Le problème, c'est qu'une porte blindée, c'est super.
02:33 Mais s'ils vous prennent au moment où Madame rentre des courses,
02:36 c'est effectivement compliqué.
02:38 Mais ils interviennent souvent la nuit, j'ai l'impression ?
02:41 Pas plus. Il y a différents types de "home check-in".
02:43 Je ne veux pas forcément tous les détailler ici.
02:45 En grosso modo, ça se divise en deux familles.
02:47 C'est le "home check-in" par ruse,
02:49 ou alors le "home check-in" d'entrée fracassante.
02:51 Voilà, grosso modo, c'est ça.
02:53 Par ruse, c'est un livreur qui sonne à la porte,
02:55 quelqu'un qui se fait passer pour un voisin,
02:57 quelqu'un qui se fait passer pour un service des eaux, etc.
03:01 Et sinon, vous avez effectivement le "home check-in" de nuit.
03:04 Le "home check-in" de nuit est plus facile, si vous voulez, à contrer.
03:07 Parce que vous avez souvent l'alarme qui est activée,
03:09 protection périmétrique, peut-être portes et fenêtres.
03:12 Donc vous avez déjà, on va dire, une première barrière d'alerte.
03:15 - Des gens mettent une alarme la nuit alors qu'ils sont dans leur maison ?
03:19 - Tout à fait. En fait, l'intérêt, c'est qu'on peut faire fonctionner une alarme en partiel,
03:22 c'est-à-dire fonctionner uniquement les portes et les fenêtres.
03:25 Si quelqu'un brise une fenêtre ou rentre dans une porte,
03:27 ça enclenche la sirène et la personne peut faire une levée de doute
03:31 par caméra de vidéosurveillance, se mettre dans une zone de panique.
03:35 C'est pas forcément une zone ultra sécurisée,
03:37 comme on aurait pu le voir dans les films de Jodie Foster.
03:40 Mais au moins, se retrancher...
03:42 - On n'a pas le temps, il est 3h du matin par exemple.
03:45 Quelqu'un rentre dans un appartement,
03:47 l'appartement, généralement, il ne fait pas 500 m².
03:50 - Exactement.
03:51 - Donc il fait 100 m² ou 150 m².
03:54 Donc entre le moment où les gens rentrent,
03:56 là vous êtes dans votre chambre, vous êtes déjà surpris,
03:58 il est 3h du matin, où voulez-vous vous mettre ?
04:01 - J'avais en tête un scénario dans le cas d'une maison.
04:04 Dans un appartement, où vous avez une porte blindée
04:07 et où vous ouvrez pas aux inconnus,
04:09 le risque est considérablement réduit, pour ne pas dire nul.
04:11 - La nuit surtout.
04:12 - Voilà, la nuit, même le jour en réalité.
04:15 - Bon, par exemple, c'est intéressant d'ailleurs,
04:17 puisque vous êtes dans une maison...
04:19 - Dans une maison, effectivement.
04:21 - Vous mettez une alarme la nuit ?
04:22 - Je mets l'alarme, mais quelquefois j'oublie de la mettre,
04:25 je mets l'alarme au rez-de-chaussée et nous dormons au premier.
04:27 Et comme ça, si quelqu'un rentre, on l'entend,
04:30 et vu qu'il y a des sirènes et des lumières,
04:31 déjà, ils n'aiment pas je pense.
04:32 - Oui, mais déjà, chez vous, il y a un rez-de-chaussée...
04:35 - Il y a un rez-de-chaussée, il y a un étage, il y a des escaliers.
04:37 - Mais dans un appartement parisien, où ça se passe,
04:41 le temps de réaction si quelqu'un rentre,
04:43 la porte blindée cède tout de suite ?
04:45 - Bon, ça dépend des portes blindées.
04:46 Le but d'une porte blindée, c'est pas d'être inviolable,
04:48 c'est de gagner du temps en fait en réalité.
04:50 C'est 10-15 minutes pour les meilleurs.
04:53 - Ah bah 10-15 minutes, ça s'entend quand même.
04:56 - Exactement, c'est tout l'intérêt de mettre le budget.
04:58 - Quelqu'un qui est sur un palier de 10-15 minutes, ça s'entend quand même.
05:00 - Tout à fait, tout à fait.
05:01 C'est pour ça que dans les appartements,
05:02 c'est souvent du vol du home-jocking par ruse en fait en réalité.
05:05 Comme ça arrivait récemment.
05:06 - Oui, mais là par exemple, Anne-Sophie Lapix, c'était en pleine nuit ?
05:09 - Oui, c'était dans une maison il me semble.
05:12 - Ah c'est dans une maison, Anne-Sophie Lapix ?
05:14 - Oui, une maison de ville.
05:15 - D'accord, une maison de ville.
05:16 - Oui, effectivement, là elle a eu de la chance,
05:17 c'est ça qui est inquiétant dans ce phénomène.
05:19 C'est que maintenant on arrive sur des apprenants,
05:21 sur une nouvelle génération en fait de home-jackers.
05:24 Avant c'était vraiment l'affaire des gens du milieu.
05:27 Des gens qui allaient faire des braquages de banque,
05:29 qui parfois allaient chercher le chef d'entreprise directement chez lui.
05:32 Là on assiste à une certaine forme de néobanditisme des cités
05:35 qui commence à se mettre sur le créneau.
05:36 Pourquoi ? Encore une fois, c'est ce que je disais tout à l'heure en off,
05:39 c'est que les caisses des magasins sont vides,
05:41 donc braquer l'épicerie du coin pour 400 euros de fonds de caisse,
05:44 c'est plus vraiment rentable.
05:46 Le trafic de stups est saturé.
05:48 Se faire une place aujourd'hui, c'est compliqué,
05:50 ça demande une mise de départ.
05:52 Donc pour pouvoir effectivement survivre ou s'engager,
05:56 l'home-jocking est retrouvé.
05:57 - On a retrouvé Svita, Bruno Guillon, Sylvie Tellier,
06:00 des joueurs du PSG, je crois que c'est Donnarumma-Avenue-Montaigne,
06:04 c'était au mois de juillet dernier, le gardien du PSG.
06:08 Et puis on se souvient tous évidemment de ce qui était arrivé à Bernard Tapie.
06:11 Les 12h26, on marque une pause.
06:13 - Vous écoutez Pascal Proévo sur Europe 1.
06:15 - Europe 1, Pascal Proévo.
06:17 - Et nous retrouvons Franck Pascal qui nous a appelés au 01-80-20-39-41.
06:21 - Sur ce sujet du home-jocking, je crois que vous êtes ancien policier Franck.
06:26 - Absolument.
06:29 - Bonjour, vous avez été témoin, victime ?
06:33 - Alors moi j'ai été victime dans ma jeunesse d'un cambriolage, effectivement.
06:37 On voit que les modes opératoires ont complètement changé ces dernières années.
06:42 Aujourd'hui, toutes ces personnes, personnalités qui se font cambrioler,
06:47 si vous voulez, ce sont des personnes qui ont beaucoup d'argent.
06:50 Certaines personnes le montrent aussi bien sur les réseaux sociaux
06:53 que sur Internet, sur des vidéos qu'ils font, sans peut-être vouloir montrer ce qu'ils ont.
06:58 Mais il ne faut pas oublier que derrière ça, il y a des réseaux,
07:01 il y a des véritables réseaux.
07:03 Et donc tout simplement, aujourd'hui, je vais prendre l'exemple
07:06 de toutes ces personnalités récentes qui se sont fait cambrioler à leur domicile.
07:10 Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, malgré que ce soit des personnalités,
07:14 ça reste des êtres humains qui passent des commandes, par exemple,
07:17 sur des plateformes de type Amazon, qui se font livrer leurs courses ou quoi.
07:21 Mais c'est surtout les Amazones.
07:24 En fait, ces livreurs, sans les accuser, mais c'est vrai que la première info vient de là.
07:29 C'est-à-dire que ces personnes qui vont se faire livrer,
07:32 qui vont livrer une personnalité, vont rentrer en disant
07:34 « Ah tiens, aujourd'hui, j'ai livré un tel, aujourd'hui, j'ai livré un tel,
07:37 aujourd'hui, j'ai livré un joueur du PSG et un tel. »
07:40 Et donc ces infos, sans s'en rendre compte, vont tomber dans des oreilles
07:44 et tout simplement des mauvaises personnes.
07:47 Et ensuite, déjà, ils ont la première info.
07:49 Ils ont l'adresse et ils ont, on va dire, le code pour rentrer dans l'appartement
07:53 ou dans le bâtiment.
07:54 Donc déjà, ils ont toutes les infos pour rentrer.
07:57 Ensuite, ils ont juste à regarder les vidéos,
07:59 ils ont juste à savoir le planning de la personne.
08:01 Là, dernièrement, la journaliste, ils savent très bien qu'elle est en direct
08:05 à la télé de telle heure à telle heure.
08:06 Ils savent très bien qu'elle va partir au moins deux heures avant
08:09 pour préparer son travail et son JT.
08:11 Donc forcément, il va y avoir un moment où il n'y aura personne à s'occuper.
08:15 - C'est pas tout à fait le sujet dont on traite, Franck,
08:20 parce que justement, on explique que ces appartements sont tellement sécurisés
08:24 que ces bandes-là interviennent quand la personne est sur place.
08:29 - Je suis d'accord avec vous.
08:30 - Parce qu'autrement, tu n'entres pas.
08:31 Parce qu'entrer dans un appartement parisien avec une sonnerie
08:38 qui se met en place, tu ne restes pas dix secondes.
08:41 Je pense que tout le monde est au courant dans un appartement
08:43 en pleine journée, en tout cas.
08:44 - Je suis d'accord.
08:45 Après, sans vouloir faire peur ou quoi que ce soit,
08:47 aujourd'hui, quand on voit que dans le grand banditisme,
08:51 parce que là, c'est vraiment le véritable grand banditisme,
08:53 vous savez, ils rentrent dans les banques.
08:55 Donc, ce n'est pas un appartement qui va leur faire peur.
08:57 - Écoutez, d'abord, ils ne rentrent plus dans les banques
09:01 puisqu'aujourd'hui, il n'y en a plus de casse.
09:05 Et je peux vous dire qu'entrer dans un appartement que tu ne connais pas,
09:09 si une forte alarme se met en place, en pleine journée,
09:15 tout le monde est au courant dans l'appartement.
09:18 - Oui, c'est sûr, tout le monde est au courant.
09:20 - Et puis, d'abord, ça fait beaucoup de bruit, les alarmes,
09:23 pour travailler.
09:24 Ou alors, tu sais précisément ce que tu viens chercher,
09:27 tu restes dix secondes.
09:28 Mais si tu dois rester dix minutes, je ne suis pas sûr que tu restes.
09:30 Monsieur Proutot, qu'est-ce que tu réalises ?
09:32 - Petite réaction.
09:33 80% des cibles, en gros, sont choisies soit par les réseaux sociaux,
09:36 soit par les amis des amis ou les amis des enfants de la victime,
09:40 quand les enfants partagent,
09:41 ou alors par la trahison interne de sociétés prestataires
09:44 auxquelles la victime a fait appel.
09:46 Ça peut être La Fibre, ça peut être Le Paysagiste, etc.
09:48 Donc ça, ça va dans le sens de Franck.
09:51 Par contre, le problème aujourd'hui, c'est que ce n'est plus uniquement
09:54 le grand banditisme qui se met sur Leo Mjaking.
09:56 Je l'aurais même encore pensé il y a deux, trois ans,
09:58 mais forcé de constater dans la presse
10:00 qu'on est face à des gens qui sont presque mineurs,
10:02 qui sont les mêmes braqueurs qui allaient attaquer les commerces
10:06 et les épiceries du coin, etc.
10:08 Donc eux, ils n'ont plus de méthode,
10:10 ils compensent d'ailleurs leur impréparation
10:12 par un excès de violence.
10:14 Donc en fait, et dernièrement, en dernier lieu,
10:17 c'est qu'ils savent aussi qu'ils sont face à une masse de victimes
10:19 potentiellement désarmées, très clairement.
10:22 - Qu'est-ce qu'il faut faire ? Vous êtes consultant en sûreté,
10:24 vous êtes fondateur de Califorce, par exemple,
10:26 moi je vous appelle et je vous dis écoutez,
10:28 j'ai envie quand même de sécuriser plus que cela mon appartement,
10:33 je suis monsieur Landat, j'ai une alarme,
10:36 je n'ai que ça, par exemple.
10:38 Qu'est-ce que vous me dites ?
10:39 - Le problème aujourd'hui, c'est que les cambrioleurs
10:41 savent pertinemment que même si une alarme fonctionne,
10:43 elle dépend toujours de l'intervention humaine
10:45 qui doit suivre.
10:46 Or, l'intervention de police.
10:47 Or, la police ne peut pas être partout,
10:48 donc globalement, on est tout seul
10:50 durant un certain laps de temps.
10:51 Donc bien évidemment, limiter votre exposition en ligne,
10:53 les amis des amis, etc.
10:55 ça demanderait trop de temps de l'expliquer à cette antenne.
10:57 Par contre, l'idée c'est qu'en termes de protection active,
11:00 si vous avez l'opportunité de vous apercevoir
11:02 que quelqu'un rentre chez vous de nuit,
11:04 ce que je suggère c'est de vous mettre dans une zone de sécurité,
11:06 chambre, chambre des enfants.
11:07 - Là on n'a pas le temps, c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
11:09 - Ça dépend à partir de quand vous les détectez.
11:11 - Dans un appartement parisien...
11:13 - Vous êtes dans la logique appartement.
11:15 - Non mais moi j'ai envie de dire, est-ce qu'il y a des portes
11:19 qui sont inviolables ?
11:21 - Ça dépend à quel prix vous êtes prêt à mettre,
11:23 c'est toujours pareil.
11:24 Ça dépend dans l'appartement.
11:26 - Admettons que je viens vers vous et je dis
11:30 "moi je veux une porte inviolable".
11:32 - Oui très bien, mais la question c'est que si quelqu'un...
11:34 ça vaut 5-6 000 euros,
11:35 mais si quelqu'un sonne à la porte et se fait passer pour le livreur,
11:37 votre porte peut être aussi inviolable qu'elle peut être...
11:39 - Non mais ce qui peut faire peur par rapport à ceux qui nous écoutent,
11:44 c'est le home-jacking en pleine nuit.
11:46 Voilà, des gens qui forment...
11:48 - C'est là mon propos.
11:49 - Des gens qui sonnent à 3h du matin pour m'apporter un paquet,
11:53 je vais être méfiant.
11:54 - C'est là mon propos parce qu'à la base le home-jacking c'est surtout...
11:56 là on en parle beaucoup dans les villes,
11:57 ça touche maintenant les personnalités médiatiques.
11:59 Moi j'ai beaucoup de compassion pour les victimes dans les campagnes,
12:02 à la base le home-jacking c'est beaucoup dans les campagnes,
12:04 - Bien sûr, dans les maisons.
12:05 - Des personnes âgées, des chefs d'entreprise.
12:07 Donc pour aller au bout de mon propos,
12:10 ce que je suggère dans mon activité,
12:12 c'est de coupler l'alarme à un dispositif
12:14 qui diffuse du gaz lacrymogène,
12:16 ça s'appelle Califorce,
12:17 on intègre des gazeuses anti-agression,
12:19 vous savez ce sont les mêmes gazeuses
12:21 qui sont utilisées par les femmes et les commerçants
12:22 pour pouvoir se défendre dans la rue.
12:24 On l'intègre dans un dispositif
12:26 qui dès l'instant où vous êtes dans votre zone de sécurité,
12:29 si toutefois vous avez eu l'opportunité de vous y rendre,
12:31 vous pouvez appuyer sur une télécommande panique
12:34 qui va enclencher l'alarme,
12:36 si tant est qu'elle ne soit pas déjà déclenchée,
12:38 propulser un principe actif inirritant et incapacitant.
12:41 - On a le droit ça ?
12:42 - Tout à fait, bien sûr.
12:43 D'ailleurs c'est même réservé pour la défense du domicile,
12:45 normalement vous n'avez pas le droit de l'avoir dans la rue.
12:47 - Oui c'est ça.
12:48 - Bon, un porte-violable ça coûte...
12:49 c'est un prix, 5-6 000 euros,
12:51 vous pouvez imaginer que ça valait encore plus cher que ça ?
12:53 - Oui ça peut, tout à fait.
12:54 Mais encore une fois, il n'existe pas de système inviolable.
12:57 C'est pour ça que j'en suis arrivé à cette conclusion,
12:59 c'est que s'ils veulent rentrer, ils rentreront,
13:01 mon métier c'est de les faire sortir en fait, c'est ça.
13:03 Aucune société au monde pourra prétendre les empêcher de rentrer.
13:06 Ça c'est clair et net.
13:07 Après la question c'est de...
13:10 la motivation qui va être...
13:12 s'ils savent, s'ils ont de l'information
13:14 de ce que vous avez chez vous,
13:15 si vous avez quelque chose de très intéressant,
13:17 ils mettront l'adéquation moyen-objectif
13:20 pour pouvoir recevoir au niveau de la porte.
13:22 - M. Boubou, que vous regardez,
13:24 ils ne vont pas venir tout de suite chez vous.
13:26 Quoique votre salaire d'Europe 1 soit extrêmement important...
13:30 - Non mais ça me fait très peur ça !
13:32 - Non mais tout le problème c'est que plus votre porte est inviolable...
13:35 - Oui évidemment que ça fait peur à tout le monde.
13:37 - Bien sûr !
13:38 - Plus votre porte est inviolable,
13:39 plus ils vont trouver des ruses,
13:40 ou vous prendre à des moments où vous attendez le moins,
13:42 ou avoir de l'information pour pouvoir effectivement la contourner.
13:45 - Evidemment, bien sûr.
13:46 Et il faut faire très attention, bien évidemment, bien évidemment.
13:49 Bon bah écoutez, merci beaucoup M. Boubou.
13:51 Vous êtes allé où cette société Califorce ?
13:53 - C'est un city commerce et je fabrique des produits en France à 100%.
13:57 - Vous fabriquez des produits ?
13:58 - En France, tout à fait.
13:59 Je fabrique des alarmes avec gaz lacrymogènes,
14:01 qui s'appellent Califorce.
14:02 On intègre ces gazeuses dans ce dispositif.
14:04 - Je ne suis pas sûr d'avoir tout à fait compris le principe...
14:06 - On intègre une gaze anti-agression au gaz lacrymogène,
14:09 qui est utilisé par les femmes qui aillent contre les viols dans la rue.
14:12 Et en fait ce dispositif peut s'activer avec une télécommande panique.
14:15 - Ah c'est génial !
14:16 - Donc je suis dans ma chambre...
14:17 - Vous utilisez ça à télécommande ?
14:18 - Ah ça c'est pas mal ça !
14:19 - Je gaze le couloir.
14:20 - Ça neutralise les voleurs.
14:21 L'avantage c'est que le gaz passe très mal les portes.
14:23 Ça veut dire que vous dans votre chambre vous n'êtes pas impacté.
14:25 - Oui mais il faut que...
14:26 - Vous voulez pas m'acheter ça pour mon anniversaire ?
14:28 - Non mais ça c'est pas idiot ça !
14:29 - En ce moment j'ai des demandes,
14:31 parce qu'à la base c'est une alarme qui peut fonctionner avec des détecteurs de mouvements.
14:34 - Mais faudrait...
14:35 - Mais ça neutralise le...
14:36 - Maintenant on ne tient qu'avec la télécommande.
14:37 - Non mais ce qu'il faut faire,
14:38 moi souvent j'ai pensé à ça,
14:40 c'est-à-dire qu'il faudrait la porte de sa chambre,
14:42 il faudrait une porte un peu sécurisée déjà.
14:45 - Tout à fait.
14:46 - Donc vous venez chez moi,
14:47 vous mettez une porte à la chambre,
14:49 bien fermée,
14:50 comme ça je la ferme toute la nuit,
14:52 et celui qui veut rentrer...
14:54 - Il va en avoir une barre de porte.
14:55 - Et je mets du gaz de la chambre au gène,
14:57 pour ceux qui veulent rentrer.
14:59 - Ah oui mais clairement,
15:00 en trois mois ils vont pas revenir.
15:01 - En fait, il y a des assuts,
15:02 je vais pas citer le nom de la victime,
15:03 mais avec par exemple des détecteurs de bris de vitre,
15:05 dans une maison,
15:06 des détecteurs de bris de vitre,
15:07 donc ils brisent la vitre,
15:08 admettons dans l'étage d'en bas,
15:09 ça active déjà une sirène.
15:10 Vous avez déjà,
15:11 les trois heures du matin,
15:12 vous êtes déjà réveillés,
15:13 ils sont encore en bas.
15:14 Vous voyez, vous gagnez du temps.
15:15 - Bien sûr.
15:16 - Donc effectivement,
15:17 vous pouvez mettre une barre de porte,
15:18 vous fermez la porte,
15:19 vous faites votre lever de doute,
15:20 vous appuyez sur le bouton panique,
15:21 ça peut être bien.
15:22 - Mais à trois heures du matin,
15:23 on est à peine éveillés,
15:24 il faut réagir rapidement.
15:25 - On est même complètement endormis.
15:26 - C'est possible,
15:27 il faut les détecter vraiment,
15:29 au plus tôt,
15:30 pour se laisser le temps.
15:31 - Et bien je rappelle votre Califorce,
15:34 Lucas Proutot.
15:35 Je ne sais pas si vous êtes de la famille ?
15:37 - Je suis d'origine vendéenne,
15:39 tout comme le commandant Proutot.
15:40 Mais nous ne sommes pas de famille directe.
15:42 - Vous étiez où en Vendée ?
15:44 - C'était du Sable d'Olonne.
15:46 - Ah mais attendez,
15:47 il fallait commencer par ça, monsieur Proutot ?
15:49 - C'est mon grand-père,
15:50 je suis de famille militaire,
15:51 qui venait du Sable d'Olonne, effectivement.
15:52 - Et vous-même,
15:53 vous êtes né au Sable d'Olonne ?
15:54 - Non, je suis né en Alsace.
15:55 Ça s'est peut-être entendu.
15:56 - Ah oui, effectivement.
15:57 - Il est un peu déçu là.
15:59 - On salue les Sablais.
16:01 - Bien sûr.
16:02 - Les Sablais !
16:03 Vous connaissez les Sables d'Olonne ?
16:05 Vous êtes allé au Sable d'Olonne ?
16:06 - Non, jamais.
16:07 Je n'allais nulle part, de toute façon.
16:08 - Vous savez que j'ai quelques phrases,
16:10 comme ça, que j'ai numérotées.
16:12 Et quand je parle des Sables d'Olonne,
16:14 c'est la phrase numéro 55.
16:16 Qu'est-ce que je dis ?
16:17 Qu'est-ce que je dis souvent ?
16:18 Je dis "la baie est exposée plein sud".
16:20 - Alors, je ne l'avais pas, celle-ci.
16:22 - Mais si, la baie est exposée plein sud,
16:24 contrairement à la baie de La Boule.
16:25 Et il n'y a pas de vent au Sable d'Olonne,
16:26 alors qu'à La Boule, il y a beaucoup de vent.
16:28 Même le 15 juillet, vous êtes sur la plage de La Boule,
16:31 elle est agréable, mais il y a beaucoup de vent.
16:33 Les Sables d'Olonne, il n'y a pas beaucoup de vent.
16:35 Ce qui fait que les vents des Indes,
16:37 il y a toujours du vent.
16:39 C'est des vents honteux.
16:40 - C'est rien faux, ça.
16:41 Vous écoutez le service météo France.
16:43 - Mais non, on passe le pont.
16:45 Je vous ai parlé du fameux pont de Saint-Nazaire.
16:47 - Bien sûr.
16:48 - Qui a remplacé le bac, qui était à main d'un.
16:50 - Bien sûr.
16:51 - Je vous ai fait cette plaisanterie.
16:52 - Parce que le bac, à main d'un.
16:53 - T'as eu tes bacs où ?
16:54 - À main d'un.
16:55 - Voilà.
16:56 - Oui, celle-là, je l'ai.
16:57 - C'est pour votre anniversaire.
16:58 J'ai un petit cadeau pour vous, pour votre anniversaire.
17:00 - C'est quoi ?
17:01 - Ah, ben, ça, une surprise.
17:02 - Une gazeuse ? Non ?
17:03 - Oh, ben, je vais dire pas une gazeuse.
17:05 Tu sais ce que ça veut dire.
17:07 Bon, merci, Monsieur Prout.
17:08 - Merci de m'avoir reçu.
17:09 - C'était un plaisir.