La ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, sifflée à son arrivée à l'école Littré, ancien établissement de son fils

  • il y a 8 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, l'émission revient sur la visite de la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dans l'ancienne école publique de son fils. Elle a été accueillie par un concert de casserole et de sifflet. Comprenez-vous la polémique ?

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00:00 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:04 Pascal Praud et vous sur Europe 1, vous n'hésitez pas à réagir au 01-80-20-39-21.
00:10 Et vous le savez, Amélie Oudéa Castera est à l'école Littré.
00:14 Elle est au cœur d'une polémique depuis quelques jours liée à la scolarisation de ses enfants.
00:20 Elle a été huée et sifflée à son arrivée, au moment où elle arrivait.
00:25 École où elle a retiré son fils aîné pour le mettre dans le privé.
00:30 La ministre visage fermé, écrit la FP, arrivée aux alentours de 11h45,
00:35 a été accueillie par un concert de huée, de sifflet et de casserole
00:39 par des personnes manifestant pour la défense de l'école publique.
00:43 Nous sommes avec Marie-Lyne. Bonjour Marie-Lyne, et vous souhaitiez intervenir
00:47 peut-être sur madame la ministre, mais également sur la situation que vous vivez
00:50 avec l'école privée et l'école publique ?
00:53 - Bonjour Pascal. - Bonjour Marie-Lyne.
00:55 Que vouliez-vous nous dire ?
00:57 - Alors en fait, moi je voulais déjà vous remercier pour me laisser la parole
01:03 et puis effectivement témoigner parce que moi c'est le sens contraire.
01:06 Mes enfants étaient dans le privé, j'ai trois enfants.
01:09 Ma dernière est en troisième, elle a 14 ans et du privé on l'a mise dans le public.
01:14 Et je voulais quand même faire un constat d'une réalité, c'est que hélas les profs manquent beaucoup.
01:20 Et hier, je me suis dit, on a répertorié le nombre d'absences qu'il y a eu depuis la rentrée des classes.
01:28 Donc je peux vous faire un constat très très rapide, mais il y a beaucoup de profs
01:31 et là ce qu'ils ont manqué ou qu'ils manquent encore...
01:34 - Mais pourquoi il y aurait plus d'absences dans le public que dans le privé ?
01:37 - C'est la question qu'on se pose, moi je pense que c'est un problème d'effectif,
01:41 de motivation des professeurs pour aller dans le public.
01:44 - Pourquoi d'effectif ? Parce que c'est le même...
01:45 Pourquoi d'effectif ? Qu'ils ne soient pas remplacés c'est un problème d'effectif,
01:48 mais si le professeur qui doit faire cours est plus souvent absent dans le public que dans le privé,
01:54 c'est pas une question d'effectif ?
01:57 - Écoutez, je vais vous donner un constat, par exemple, je vais faire très très vite,
02:01 dès la rentrée des classes, le professeur de matière dessins absent,
02:04 19 septembre, 12 décembre, anglais, 29 septembre, 2 octobre, 3 octobre, 13 novembre,
02:11 27 novembre, 12 décembre, 9 janvier, physique...
02:14 - Ça c'est le même prof qui a été absent pendant...
02:16 - Non, non, non, ça, les profs que je vous ai donnés avant,
02:19 par exemple, dessin, 19 septembre, 12 décembre, anglais...
02:24 - Il est absent deux fois, c'est pas énorme en soi, c'est ennuyeux !
02:27 C'est pas...
02:30 C'est vraiment... Ça peut arriver, il y a beaucoup de journalistes que je connais
02:34 qui peuvent être absents deux jours par trimestre !
02:37 - Je suis d'accord.
02:38 - Vous voyez, alors évidemment c'est ennuyeux pour l'élève.
02:43 Mais ça fait beaucoup quand on fait le concert, par exemple là c'était en dessin,
02:46 ok, d'accord, deux fois, anglais, 29 septembre, 2 octobre, 3 octobre,
02:51 13 novembre, 27 novembre, 12 décembre, 9 janvier...
02:55 - Le professeur d'anglais, en revanche, il est un peu plus fatigué, manifestement,
02:58 ou un peu plus fragile.
03:00 - Ensuite, nous avons musique, 24 novembre, 1er décembre, 8 décembre, 22 décembre,
03:05 français, ça arrivait deux fois, 11 décembre, 13 décembre,
03:09 maths, c'est la rentrée des classes, c'est le pompon, 9 janvier, 12 janvier,
03:13 espagnol, 10 janvier, 12 janvier.
03:15 La première chose que nous faisons avec notre fille lorsqu'on se lève le matin,
03:19 on se connecte à Prenote, qui est un logiciel de communication
03:22 entre les parents, les élèves et l'établissement.
03:25 La première chose qu'on fait, c'est qu'on se connecte pour voir
03:27 quel professeur va être absent, pourquoi...
03:29 - Vous êtes dans quelle ville, Marie-Lyne ?
03:31 - J'ai de la chance, je suis à Château, Pascal.
03:33 - À Château, et pourquoi les enfants étaient dans le privé ?
03:36 Pourquoi les avez-vous mis dans le public ? Pour des raisons financières ?
03:40 - Oui, déjà des raisons financières.
03:42 - Parce que ça vous coûtait combien les trois enfants dans le privé, par an ?
03:45 - Écoutez, on payait 280 euros par mois, pour les trois.
03:50 - Pour les trois ?
03:52 - Non, chacun ?
03:53 - Non, par élève, par mois.
03:55 - Mais là, il n'allait pas à la cantine, sans doute, avec les 200 ?
03:58 - Si, si, à la cantine.
03:59 - C'était raisonnable, parce qu'il y a des privés qui étaient plus chers.
04:01 - Donc, 280 multipliés par 3, 3 fois 8, 24, ça fait 840 euros par mois.
04:07 Si je compte bien, multiplié par 10, ça fait près de 10 000 euros par an.
04:11 - C'est ça.
04:12 - Ça vous coûtait 10 000 euros par an.
04:14 - C'est pas la première motivation.
04:16 C'est un budget, mais c'est pas la première motivation.
04:18 - Alors, c'était quoi la motivation ?
04:20 - On a trois enfants avec trois profils différents,
04:22 et notre petite dernière, elle a un profil plutôt...
04:25 où elle est en manque d'assurance, elle est très timide,
04:28 elle est ultra sensible, et du coup, c'est une réalité aussi.
04:31 Le privé, comme disait très bien avant M. Chéry,
04:34 c'est effectivement, on prend les meilleurs, la sélection vers l'euro...
04:37 - Le privé est plus exigeant, je suis d'accord avec vous.
04:39 - Bah oui, voilà.
04:40 - Ce qui n'était pas vrai il y a 30 ans d'ailleurs,
04:41 parce que les mauvais élèves du public,
04:43 on les mettait dans le privé, parce que les privés...
04:45 - Exactement.
04:46 - Et là, je suis d'accord avec vous, parce que moi,
04:48 j'ai été confronté à cela aussi
04:50 dans le primaire et puis jusqu'au CM2,
04:55 avec une école, je pourrais la citer d'ailleurs,
04:57 qui s'appelait l'école de La Roche,
04:59 Foucault, dans le 7e arrondissement,
05:01 c'est vrai qu'il y avait une exigence et un niveau
05:05 qui imposaient aux élèves de suivre et d'être performants.
05:10 Vous avez parfaitement raison,
05:11 et que le public est plus souple de ce point de vue-là.
05:15 - Exactement.
05:16 - Marine, on va marquer une pause à 12h09,
05:19 et comme on a eu peu l'occasion d'échanger ensemble,
05:23 vous avez passé une bonne première heure, M. Fabrice Lafitte ?
05:26 - Oui, oui, j'ai pu caler mon oreiller tranquillement,
05:29 c'était très bien,
05:30 mais j'ai écouté attentivement l'émission aussi.
05:32 - Comment ça, vous disiez "quel est votre oreiller" ?
05:33 Vous voulez dire que vous vous en rendez en vie ?
05:35 - Non, pas du tout, c'est pour vous écouter de manière...
05:37 - C'est pas très agréable quand même pour notre invité.
05:39 - Non, c'était pour vous écouter de manière très confortable.
05:42 - Oui, mais...
05:43 - Il s'en vante, ça, monsieur !
05:44 - Il s'en vante, j'ai jamais vu ça, monsieur !
05:47 Et vous, monsieur, mais il dit n'importe quoi !
05:48 - Mais c'est inadmissible, il est en train de perdre la tête.
05:51 On est très inquiet dans l'équipe,
05:52 depuis plusieurs semaines, on voit la déchéance de Fabrice Lafitte.
05:55 - Et si on perd la tête, sur quoi la met-il alors avec son oreiller ?
05:59 - Oh !
06:00 - C'est pas mal, vous êtes philosophe, vous aussi !
06:02 - Non, pas vraiment.
06:03 - Non, non.
06:04 - Florian Carasso...
06:05 - Florian, n'enlevez pas lui.
06:06 - Florian Carasso-Mayan, qui a été hypnotisé par monsieur Mesmer.
06:10 - Absolument.
06:11 - Comment vont vos enfants martiens ?
06:13 - Ils vont très bien.
06:14 - Si vous avez eu l'autre jour...
06:15 - Non, non, ils vont très bien, j'ai eu le père au téléphone, tout va bien.
06:18 - Vous devriez parler plus bas encore dans votre voix.
06:20 - Il a perdu sa voix.
06:21 - J'ai perdu ma voix, excusez-moi.
06:22 - Pourquoi vous avez perdu votre voix ?
06:23 - J'ai pris un coup de froid et j'ai perdu ma voix depuis le spectacle de Mesmer.
06:27 - Mais non, non, moi je vais dire la vérité, puisqu'il dort chez plein d'amis I.E.S. en ce moment.
06:31 Il vagabonde en Paris, donc...
06:33 - Comment ça il dort ? Il découche ?
06:35 - On sait pas ce qu'il fait !
06:36 - Il a une hygiène de vie ignoble.
06:37 - Je cherche un appartement, c'est pour ça.
06:39 - Il cherche un appartement et il va dormir chez des filles.
06:42 - Eh oui, il en teste tous les soirs.
06:44 - Ah oui, oui, oui.
06:45 - Il teste tous les arrondissements.
06:47 - Pascal, ne croyez pas, parce que dit Olivier c'est faux, on le sait très bien.
06:50 - Il a quitté le domicile conjugal.
06:53 - Oui, il était forcé de le quitter.
06:56 - Ma mère lui a dit "tu dégages".
06:58 - Coup de pompe !
07:00 - Je blague, je blague.
07:02 - Vous inquiétez pas.
07:03 - Non, mais bon, il est remis maintenant.
07:05 - Oh, ça dit moyen.
07:07 - Allez, la pub !
07:09 - Il est 12h11.
07:11 - Bon, bah écoutez, c'est bien que tes auditeurs aient un peu des nouvelles de notre petite équipe.
07:16 - Ah oui, bien du tout, on est sans filtre.
07:18 - On fait pas semblant ici.
07:19 - Voilà, sur la page Facebook...
07:21 - Ah, cartonne !
07:22 - Combien là ?
07:23 - 8600 !
07:24 - Ah, c'est pas mal.
07:25 - C'est un très bon six ans plus depuis la semaine dernière.
07:27 - C'est exponentiel.
07:28 - Ah mais oui, oui, oui.
07:30 - On est bientôt aux 10 000.
07:31 - Et 10 000, qu'est-ce qui se passe ?
07:32 - On a fait une chose.
07:33 - On a fait une chose aux 10 000 ?
07:34 - Ah non !
07:35 - Alors, vous savez qu'il y a un gros ballon gonflable dans le 15ème arrondissement de Paris
07:38 qui monte très haut dans le ciel ?
07:39 - Oui.
07:40 - Je vais faire un point Facebook depuis là-haut.
07:42 - S'il n'y a pas trop de vent.
07:43 - Il est 12h12, la pause.
07:45 Non mais vous êtes fou.
07:47 Vous allez monter dans une montgolfière ?
07:49 - Oui, c'est ça, pour faire un point Facebook.
07:50 - Mais quand entre 11h et midi, vous irez dans votre montgolfière ?
07:54 - Exactement, oui, oui.
07:55 - Monsieur Dona Vidal-René l'a dit oui, je l'ai demandé.
07:57 - Non.
07:58 - Oui.
07:59 - Mais vous pensez que ça s'entendra à l'antenne ?
08:00 - Bah oui, avec un scoopie.
08:02 - C'est vraiment intéressant cette émission.
08:06 - A tout de suite.
08:07 - Vous écoutez pas ce qu'elle propose, c'est la fin.

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