L'édito de Céline Pina, chaque vendredi à 8h10
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NewsTranscription
00:00 - Il est 8h12, comme chaque vendredi Céline Pinard, bonjour vendredi...
00:04 Bonjour, bonjour vendredi !
00:06 - Bonjour Patrick !
00:07 - Bonjour Céline !
00:08 - La vie sauvage !
00:09 - Céline Pinard vendredi, voilà c'est ça.
00:12 Alors comme nous, vous avez... enfin certains ont regardé mardi la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:19 vous vous êtes interrogé sur ce qu'avaient ressenti les français,
00:22 et justement nous avons notre enquête, la balise IFOP fiduciale pour Sud Radio,
00:27 qui s'est penchée sur la question.
00:29 - Et tout à fait cher Patrick, et les résultats peuvent apparaître paradoxaux.
00:33 En effet, l'adhésion aux différentes mesures évoquées par le président est plutôt forte,
00:38 voire exceptionnellement élevée.
00:40 L'opération Place Net dans la lutte contre le trafic de drogue, par exemple,
00:44 est plébiscitée à 89%.
00:46 C'est pareil pour la baisse de 2 milliards d'impôts,
00:48 la réduction du temps d'écran, la réduction des heures de cours non remplacées, bref...
00:52 Tout cela suscite une adhésion massive des français.
00:56 Pour autant, cette conférence de presse n'aura malgré tout pas tenu ses promesses
01:00 quant à la volonté annoncée à grand renfort de communication, de rendez-vous avec la nation.
01:06 Peu d'accent tchertchien dans cette pesante clénote d'un DRH peu inspirée.
01:12 Beaucoup de réarmement pour peu de munitions.
01:15 Et c'est là que les résultats paradoxaux s'avèrent emprunts d'une profonde lucidité.
01:19 En effet, quand on demande aux français si les mesures sont justement à la hauteur des enjeux,
01:26 l'enthousiasme retombe.
01:27 Ils ne sont plus que 49% à considérer que l'affirmation est juste.
01:31 Quant au président, ils ne sont que 46% à le trouver convaincant dans cet exercice
01:36 et 41% rassurant.
01:39 Les mesures apparaissent donc comme du bon sens,
01:41 mais elles risquent de se révéler des vœux pieux.
01:44 Réduire le nombre d'heures de cours non remplacées,
01:46 qui peut être contre sincèrement ?
01:49 Mais comment est-ce qu'on fait quand les concours offrent plus de place que de candidats
01:52 et que l'on a déjà promis moult fois que les élèves auraient tous un professeur en phase 2 ?
01:58 - Oui, d'où ce paradoxe révélateur, nous dites-vous, d'une forme de lucidité des français.
02:04 - Bah oui, il faut dire que la question de la cohérence du message d'Emmanuel Macron peut être posée.
02:09 La communication gouvernementale dramatise LE tournant du quinquennat
02:13 et envoie des messages subliminaux de virage à droite
02:16 et de retour de la fermeté sur les questions de sécurité et d'immigration.
02:20 Et qu'est-ce qui se passe dans la réalité ?
02:23 Et bah la réponse présidentielle, finiant,
02:25 les émeutes sont le fait de jeunes désœuvrés.
02:28 - Alors, il y a un autre moment de cette conférence de presse qui vous a marqué
02:31 et explique peut-être pourquoi l'exercice de mardi a pu échouer pour renouer le lien avec les français.
02:38 - Oui, parce qu'un autre sondage Harris Interactive pour LCI
02:41 dit que 60% des français n'ont pas été convaincus par Emmanuel Macron.
02:46 Et jamais le décalage n'a été plus visible que lorsqu'il a tenté de se débarrasser
02:50 par une forme de ricanement méprisant de la question de Laurence Ferrari.
02:54 Celle-ci lui demandait quelles mesures il prendrait face au fait que les professeurs
02:59 se censurent dans leurs enseignements,
03:01 face au traumatisme de l'assassinat de Samuel Paty et de Dominique Bernard,
03:05 face à la crise du recrutement,
03:07 au fait que les professeurs peuvent avoir peur de leurs élèves,
03:10 des parents d'élèves, des terroristes.
03:12 Elle posait des questions très concrètes, argumentées,
03:15 et questions qui sont partagées par l'ensemble des français.
03:18 Or, elles ont été réduites par le président
03:21 à la hauteur de polémiques stériles et de questions orientées,
03:25 comprendre d'extrême droite, alors qu'elles préoccupent tous les citoyens.
03:29 Le problème, c'est que choisir face au réel l'aveuglement
03:32 et la mise en accusation de ceux qui posent les bonnes questions
03:35 présage mal d'une capacité à les résoudre.
03:37 La rencontre avec la nation avérait allégotripe,
03:40 mais les français ont l'habitude.
03:42 Rappelez-vous, ils ont eu droit au grand débat national,
03:46 dont tout le monde a oublié le sujet,
03:48 au cahier de doléances des Gilets jaunes, qui sont enterrés on ne sait où,
03:51 puis au CNR, Conseil National de la Refondation,
03:55 puis aux 100 jours d'apaisement,
03:57 puis aux rencontres de Saint-Denis avec les partis.
03:59 Bref, à la fin, pour les 100 jours d'apaisement,
04:02 les jeunes se sont tellement apaisés qu'ils se sont ennuyés
04:05 et ont déclenché des émotes de désœuvrement.
04:07 Et les français ont appris à leur dépend
04:09 que quitteront en brasse mal étreint.
04:12 On peut du coup comprendre qu'ils soient dubitatifs
04:14 devant les annonces du président.
04:16 - Céline Pinard.
04:18 Il est 8h16,
04:20 et donc on réagit à ce qui a été dit par Céline Pinard.
04:25 Avec vous, Guillaume,
04:27 votre regard, vous, sur cette intervention,
04:30 c'est vrai que c'est un petit peu paradoxal,
04:32 parce que quand on regarde,
04:34 est-ce que vous l'avez trouvé, Emmanuel Macron,
04:37 clair, compréhensible, faisant preuve d'autorité, honnête ?
04:40 - Globalement, c'est entre 50 et 70 %, quoi.
04:44 Et ensuite, il y a la conviction profonde.
04:48 - Ce qui est le plus étonnant,
04:50 c'est qu'il y a une capacité à se noyer,
04:54 ou peut-être à nous ensevelir,
04:56 sous des détails technocratiques.
04:59 C'est-à-dire que l'exercice du pouvoir,
05:01 surtout pour un président de la République,
05:03 c'est donner une vision,
05:05 c'est intégrer l'action qu'il est en train de conduire
05:10 et les instructions qu'il est en train de donner
05:12 dans la grande fresque de l'histoire de France
05:14 et de projeter le pays dans l'avenir.
05:16 Et ça, ça manquait.
05:17 On avait vraiment l'impression
05:18 que ce n'était pas un directeur de cabinet,
05:19 10 directeurs de cabinet,
05:20 15 directeurs de cabinet de tous les ministères,
05:22 qui connaissaient par cœur le détail des dossiers techniques
05:24 et qui les exposaient,
05:26 comme s'il y avait une volonté
05:28 de rejouer un peu son grand oral Oléna,
05:29 de montrer qu'il était incollable sur le moindre détail.
05:32 Mais est-ce qu'on imagine ?
05:34 On a dit que le fantôme, le général de Gaulle, est là,
05:36 ça va être une grande conférence de fraises gaullienne.
05:38 Mais est-ce qu'on imagine le général de Gaulle
05:40 parler du reste à charge des médicaments
05:42 de 0,50 centimes à 1 centime ?
05:44 Comment on va curer les rivières ?
05:46 Le général de Gaulle, essayez de lister comme ça
05:48 toutes les communes qui ont été touchées par l'inondation.
05:51 - Parfois, il était quand même directement à la hauteur aussi
05:53 du public, le général de Gaulle.
05:55 - Vous avez raison.
05:56 - Non mais même, sans prendre en fait de la hauteur,
05:58 il était cash, aussi.
06:00 - Parce qu'il y a parfois...
06:01 Oui, mais ça c'est deux questions différentes.
06:03 Être cash et être dans le terrain qui ne ment pas
06:05 et dans la petite surface des choses,
06:07 c'est autre chose.
06:07 Que vous soyez capable de fondre tel lègle
06:09 pour résoudre un problème,
06:11 ou même de faire un bon mot,
06:13 mais là, est-ce qu'il y a eu des grands moments ?
06:15 Qu'est-ce qu'on a retenu d'ailleurs ?
06:16 Est-ce qu'il y a eu des une phrase, deux phrases, trois phrases
06:18 quand on demande au général de Gaulle
06:20 "Comment allez-vous mon général ?"
06:21 Une question banale, il répond
06:23 "Je vais très bien, mais je ne manquerai pas de mourir."
06:25 Cet esprit français, il était où, là, avec Emmanuel Macron ?
06:29 C'était vraiment un oral super chiant,
06:31 absolument insipide,
06:33 qui a duré deux heurécas,
06:34 et d'ailleurs même ses ministres ont piqué du nez.
06:36 - C'est-à-dire qu'il y a les 20 premières minutes
06:39 où il s'exprime, il fait sa conférence,
06:41 c'est un grand oral. - C'est plus carré.
06:42 - C'est assez carré, et d'ailleurs,
06:44 quand on regarde les courbes d'audience,
06:46 on voit que ça tient. - C'est vrai.
06:48 - Ça décroche un petit peu au début,
06:49 parce que quand il y a des interviews
06:51 lors d'un journal télévisé,
06:53 ça décroche toujours un tout petit peu.
06:55 Ensuite, ça tient pendant, allez,
06:57 une bonne vingtaine de minutes,
06:59 et ensuite, progressivement,
07:01 ça s'effrite, Céline Pina.
07:03 - Oui, et ça décroche au début, c'est logique,
07:05 c'est-à-dire qu'il y a eu un tel teasing
07:06 qu'on est tous devant notre taillier à 8h15,
07:09 et on attend l'arrivée de Churchill,
07:11 et ce qu'on voit arriver,
07:13 c'est un mauvais conférencier TEDx.
07:15 - Non, c'est pas tout à fait ça.
07:16 C'est pas tout à fait ça, parce que c'est ce que montre
07:18 le sondage, c'est-à-dire que vous,
07:20 vous l'attendiez parce que vous êtes journaliste,
07:22 une partie des Français l'attendait,
07:23 mais il y a eu une autre partie qui n'a pas regardé.
07:26 - Oui, c'est vrai. - Qui n'a pas regardé.
07:28 Et ensuite, ceux qui ont regardé,
07:30 sont restés quand même les 20, 25 premières minutes, quoi,
07:34 dans son grand oral. - Mais on nous avait
07:36 quand même promis,
07:37 enfin moi, quand je suis un citoyen,
07:39 on me parle de tournant du quinquennat,
07:41 on me dit, c'est le moment ou jamais,
07:43 soit il réussit ce rendez-vous avec les Français,
07:46 soit en fait c'est terminé,
07:47 on a un président zombie qui ne pourra plus rien faire
07:50 du reste de son mandat.
07:51 Moi, forcément, je me précipite. - Bien sûr.
07:53 - On m'annonce qu'il va y avoir de la viande.
07:56 Et là, je vois quelqu'un d'aussi insipide que d'habitude.
07:59 Le problème, c'est que quand vous dites ça...
08:01 - Il n'a pas été insipide dans les 20 premières minutes, quand même.
08:03 Non, il a été... - Il a été...
08:05 - On aime ou on n'aime pas, mais c'est un bon orateur.
08:07 - Il a été... - Il est clair, en tout cas.
08:10 - Il a été technocratique. - Technocrat, oui.
08:13 - Le problème, c'est qu'on nous annonce un politique,
08:16 on nous annonce le retour du politique,
08:18 et on a l'éternel gestionnaire qui revient.
08:20 Et c'est un bon gestionnaire.
08:21 Enfin, je ne dis pas qu'il ne connaît pas ces dossiers.
08:23 Il les connaît. Mais il est où, le souffle ?
08:26 Ce gars-là, il se met devant le pont d'Arcole,
08:28 il vous dit "suis-moi, on va le franchir",
08:31 les gens disent "non, finalement, on va plutôt attendre,
08:33 tu veux pas qu'on aille plutôt manger des fraises avec Grouchy ?"
08:36 Bon, c'est pas au même moment, effectivement, mais sincèrement...
08:39 - On va recompter les canons, surtout, on va recompter les sables,
08:41 on va faire un rapport au chef.
08:42 - Moi, j'aurais aimé être entraînée quelque part,
08:46 et je suis restée devant mon canapé en me disant
08:48 "mince, je suis en train de louper une bonne soirée Netflix".
08:51 - Bon, voilà, 8h21, on va y revenir dans un instant avec vous,
08:55 Céline Pina, et puis on va revenir, et Guillaume Bigot,
08:58 peut-être sur un point, quand même, qui a soulevé des polémiques,
09:02 et qui pose des questions sur la natalité en France.
09:06 D'ailleurs, il a annoncé un congé naissance,
09:08 sauf que là, les gens ne comprennent plus rien, sur six mois,
09:10 parce qu'il en existe déjà, qui sont plus longs,
09:13 alors certes, celui-ci est un peu mieux rémunéré,
09:15 ce qu'a annoncé Ror Bergé, d'ailleurs, qui était à ce micro de Jean-Jacques Bourdin,
09:19 avant-hier, mais tout de même, on est un tout petit peu perdus.
09:23 Le réarmement, en plus, alors...
09:25 - Mais qui s'en part, un sujet, on n'y comprend plus rien.
09:27 - 8h22, dans un instant, Guillaume Bigot, Céline Pina,
09:31 et puis l'invité politique, Nathalie Loiseau, tout à l'heure,
09:34 de Jean-Jacques Bourdin, à 8h30.