• il y a 9 mois
Laetitia Genin était notre invité sur AraBel

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00:00 Le Carrefour de l'info sur Arabel.
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:08 Tout de suite le sommaire de votre Carrefour de l'information après les 100 jours de guerre à Gaza,
00:12 les 100 jours de conflit au sud Liban.
00:15 Une guerre qui ne dit pas son nom avec son impact sur Liban, son économie, ses villages et sa population.
00:21 L'ouverture à Davos du Forum économique mondial sur un monde plus instable que jamais.
00:26 L'Ukraine mais aussi bien sûr Gaza, Taïwan ou encore le Yémen.
00:30 Nous reviendrons chez nous, la neige entre 0 et 25 cm attendue demain, mercredi.
00:35 L'IRM conseille de limiter ses déplacements et appelle à la plus grande prudence sur les routes.
00:40 La campagne Femmes et institutions jouant la collaboration de Viféminine avec cette étude
00:46 Femmes et institutions changeant les règles du jeu, coordonnée par Laetitia Aguénin,
00:51 coordinatrice nationale de Viféminine, elle sera notre invitée dans quelques minutes.
00:55 Et puis nous irons comme tous les jours au Maghreb, notamment en Tunisie, dans Business News.
00:59 Le titre, le lait, le sucre, introuvable pour le citoyen, disponible pour le président Khayesside.
01:05 Revue de presse en deuxième partie d'émission.
01:08 Voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'Info qui démarre dans quelques instants.
01:11 Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
01:16 Je vous le disais il y a quelques instants, l'introduction de votre Carrefour de l'Information
01:22 avec cette campagne Femmes et institutions jouant la collaboration de Viféminine
01:26 avec cette étude Femmes et institutions changeant les règles du jeu,
01:30 coordonnée par Laetitia Aguénin, coordinatrice nationale de Viféminine.
01:33 Bonjour. - Bonjour.
01:35 Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:37 Tout d'abord, on va parler de cette campagne Femmes et institutions jouant la collaboration.
01:42 Comment s'est-elle un petit peu déclinée ?
01:44 Quelles ont été concrètement les principales actions menées ?
01:47 Cette campagne, c'est une campagne qu'on a menée pendant deux ans,
01:50 qu'on appelle une campagne de terrain.
01:52 Qu'est-ce que c'est une campagne de terrain ?
01:54 C'est une campagne qui se vit dans les lieux fréquentés par les femmes de Viféminine,
01:58 un petit peu partout en Wallonie et à Bruxelles,
02:01 avec vraiment une volonté de travailler au plus proche du vécu des femmes, avec les femmes.
02:06 Donc un projet fédérateur commun qui avait vraiment un sujet défini
02:12 qui était de s'intéresser aux relations que les femmes entretiennent au quotidien avec les institutions.
02:18 Ce n'est pas un sujet tout à fait nouveau pour Viféminine.
02:21 Les femmes ont déjà assez bien témoigné sur leur rapport aux institutions.
02:25 Malgré tout, ces dernières années, on peut noter des changements conséquents dans le rapport aux institutions.
02:30 Et les crises qu'on traverse n'y sont pas pour rien.
02:33 On pense évidemment à la crise sanitaire, mais pas qu'eux.
02:35 Rappelons aussi la crise économique, d'autres encore,
02:38 qui ont malgré tout bouleversé le rapport aux institutions,
02:41 qui ont aussi bouleversé les pratiques institutionnelles.
02:44 Et donc il y avait une volonté pour le mouvement de Viféminine de faire un arrêt,
02:48 de réaliser un arrêt avec les femmes, pour mieux identifier comment ça se joue,
02:53 comment ça se traduit, les relations des femmes aux institutions,
02:56 avec l'objectif de contribuer à une amélioration des pratiques institutionnelles
03:01 pour répondre plus favorablement aux besoins des femmes,
03:04 plus particulièrement les femmes les plus vulnérables et plus précaires.
03:08 Alors je voudrais m'arrêter sur cet exemple, cette lettre aux communes,
03:11 réalisée il y a quelques mois dans la province du Luxembourg.
03:14 Quelques explications peut-être ?
03:16 Oui, donc ce projet des lettres aux communes, c'est une action concrète
03:19 qui a été menée par le mouvement, qui trouve son origine effectivement
03:23 dans la province du Luxembourg, mais ensuite qui a été menée plus largement
03:26 par l'ensemble des régionales de Viféminine,
03:29 donc à nouveau un petit peu partout en Wallonie et à Bruxelles.
03:32 Donc il s'agit d'une lettre rédigée par les femmes,
03:35 par différents groupes de femmes à travers le mouvement,
03:38 à destination des bourgmestres, à destination des communes,
03:41 pour leur rappeler leurs obligations et leurs engagements
03:44 à l'égard de la lutte contre les violences faites aux femmes.
03:47 Rappeler qu'il s'agit d'une réalité prioritaire aujourd'hui
03:51 qui nous concerne tous et toutes et à l'égard de laquelle
03:54 on peut tous et toutes agir.
03:56 Nos communes ont des obligations et par ailleurs ont des moyens d'action
03:59 dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
04:02 Et donc il y avait vraiment une volonté de remettre cette thématique
04:06 prioritaire à l'ordre du jour et d'encourager les communes
04:09 à passer à l'action à travers différents moyens
04:12 pour lutter plus efficacement dans le travail de proximité
04:15 contre les violences faites aux femmes.
04:17 Cette lettre adressée aux communes, ça a vraiment été l'occasion
04:20 d'ouvrir le dialogue ou de renforcer le dialogue déjà établi
04:23 avec les bourgmestres et les communes.
04:25 Et il s'avère que ça porte ses fruits,
04:27 parce que quelques mois après l'envoi de ces courriers,
04:30 il y a des projets concrets qui voient le jour,
04:33 des projets tels que des séances de sensibilisation,
04:36 mais aussi des dispositifs de formation
04:39 à l'égard du personnel des communes, mais aussi plus largement,
04:42 on va citer à l'égard des bibliothèques communales aussi par exemple,
04:45 ou des espaces numériques, pour sensibiliser le personnel
04:49 à ce que sont vraiment aujourd'hui les violences faites aux femmes
04:52 et aussi leur suggérer et travailler avec eux et avec elles
04:55 sur des moyens d'action qu'on peut mettre en place
04:58 là où on est pour soutenir les victimes.
05:00 - Alors cette campagne de terrain a été menée, disons sur la longueur,
05:03 pendant deux ans, en 2022 et 2023,
05:06 juste pour situer un peu dans quelles régions plus précisément ?
05:09 - Oui, donc là on va vraiment traverser,
05:11 on va faire un grand écart sur toute la Wallonie.
05:14 Donc on a cité la province du Luxembourg,
05:16 il y a eu assez bien d'actions du côté d'Arlon,
05:18 mais on va monter jusqu'à Tournai, en passant par Liège, Namur, Charleroi,
05:22 pour citer les villes, et puis on se retrouve aussi
05:24 dans plein de petits villages, et c'est ça aussi la richesse
05:27 du travail du mouvement et la richesse d'une campagne menée sur deux ans,
05:31 c'est qu'on se donne le temps et les moyens d'aller rencontrer
05:34 les femmes là où elles sont, et donc peut-être aussi
05:37 les femmes les plus éloignées de nous, géographiquement parlant,
05:40 mais pas que, vraiment cette attention peut-être aux femmes
05:43 qu'on entend le moins, ou qui sont plus difficiles à rencontrer.
05:46 Donc l'exercice a été d'aller les rencontrer,
05:49 de renforcer leurs paroles, parce que leur parole est légitime,
05:52 de récolter leur vécu, de travailler ensemble
05:55 à la réalisation de cette campagne, et à l'amélioration
05:58 des pratiques institutionnelles. Tout ça, ça a été réalisé
06:01 sur la Wallonie et sur Bruxelles.
06:03 Alors à présent, Laëtitia Jeunin, cette étude,
06:05 "Femmes et institutions, changeant les règles du jeu"
06:07 que vous avez coordonnées, alors une étude qui se décline
06:10 sur deux principaux axes, on va commencer avec le premier,
06:13 intitulé "Quand les femmes parlent, constat, qui traite d'un sujet
06:16 pas très connu ou peu très connu, de quoi s'agit-il ?"
06:19 Oui, donc cette étude, c'est un des résultats
06:22 de cette campagne de deux ans. Donc cette étude,
06:25 elle s'inscrit directement dans la campagne.
06:27 L'étude, c'est un objet qui permet de visibiliser
06:30 ce rapport des femmes aux institutions, et ce rapport
06:33 qui n'est pas toujours évident. Donc dans la partie constat,
06:36 on va faire état d'une série de difficultés
06:39 que les femmes peuvent rencontrer dans leur rapport aux institutions,
06:42 qu'on pourrait regrouper derrière des termes
06:45 tels que les violences institutionnelles,
06:48 sauf que ces termes, c'est pas toujours très parlant.
06:50 C'est des termes génériques, parfois un peu fourre-tout.
06:53 On ne sait pas très bien ce qu'on met derrière. On peut avoir une idée,
06:56 une représentation, mais finalement, est-ce que cette représentation
06:59 est toujours si fidèle que ça ? Et donc l'exercice qui a été réalisé
07:02 dans le cadre de notre campagne et qui se traduit dans cette étude,
07:05 c'est justement de montrer plus en précision et de manière surtout
07:08 plus incarnée ce que sont les difficultés
07:11 vécues par les femmes aujourd'hui. Dans l'étude,
07:14 on retrouve une série de témoignages, beaucoup de témoignages,
07:17 plus de 40 témoignages de femmes dans notre étude
07:20 qui font état de ce que c'est aujourd'hui
07:23 d'être en relation avec les institutions et d'une série de difficultés.
07:26 Dans la partie constat, on va retrouver par exemple
07:29 la question des stéréotypes et des représentations
07:32 qui collent encore aujourd'hui aux femmes et notamment
07:35 quand elles vont solliciter les institutions. On va évidemment
07:38 retrouver la question du non-recours. Il y a des droits
07:41 qui sont là pour moi et pourtant, je ne vais pas les solliciter,
07:44 je ne vais pas les activer parce que j'ai peur,
07:47 parce que je ne suis pas comprise, parce que cette institution
07:50 est trop loin de moi, parce que les formulaires sont trop compliqués
07:53 et évidemment, on mentionne aussi la question de la fracture numérique
07:56 qui distance encore toute une partie du public
07:59 d'institutions qui sont pourtant essentielles pour répondre
08:02 à nos besoins et nous permettre de vivre dignement.
08:05 C'est comme ça toute une série de réalités concrètes
08:08 qui font état du rapport des femmes aux institutions
08:11 vraiment dans leur vie quotidienne, dans leur rapport quotidien
08:14 aux institutions. - Alors dans toute cette série de témoignages
08:17 que vous avez récoltés, est-ce qu'il y a un dénominateur commun
08:20 qui se dégage de tout cela ? - Oui, on peut en citer plusieurs.
08:23 Tout d'abord, être une femme, ce n'est pas anodin
08:26 dans notre société aujourd'hui et être une femme dans le rapport
08:29 aux institutions, eh bien ça colore, ça dit déjà quelque chose.
08:32 On en revient à cette question notamment des stéréotypes
08:35 et des clichés. Nos institutions, elles sont baignées
08:38 dans ce grand bain de société dans lequel on est tous et toutes.
08:41 Il y a des représentations, des clichés, des considérations
08:44 qui circulent et nos institutions, elles ne sont pas imperméables
08:47 à tout ça. Elles-mêmes, elles sont imprégnées de ces représentations-là.
08:50 Je vais vous citer un exemple concret.
08:53 Une femme qui explique qu'elle va suivre une formation
08:56 dans un centre d'instruction socioprofessionnelle public.
08:59 Elle va suivre une formation et elle a la volonté
09:02 de travailler dans le secteur du jardinage
09:05 un peu parquet-jardin. Ça, c'est sa volonté,
09:08 c'est vraiment ce qui la motive, ce qui la stimule et il s'avère qu'il y a
09:11 une formation qui est proposée pour ça. Et puis quand elle arrive,
09:14 dès le départ, on l'oriente vers la formation aide-ménagère.
09:17 Et tout le processus, durant tout le processus, il ne sera pas possible
09:20 pour elle de changer. Elle termine sa formation
09:23 de manière concluante et finalement, les offres d'emploi
09:26 qui suivent lui sont proposées après, à nouveau la bloquent
09:29 dans ce secteur qui ne la stimule pas. Un secteur
09:32 qui, dès le départ, lui est proposé parce qu'elle est une femme
09:35 et parce que c'est une femme qui vient suivre une formation.
09:38 Donc on voit à quel point, aujourd'hui encore, qu'on en ait conscience ou pas,
09:41 ces clichés, ces représentations qui circulent depuis notre
09:44 plus jeune âge, eh bien elles pèsent encore sur la vie des femmes.
09:47 Et donc, être une femme aujourd'hui, dans notre société
09:50 et dans notre rapport aux institutions,
09:53 ce n'est pas anodin et ça pénalise toute une partie du public,
09:56 toute une partie des femmes. - Alors à présent, on va ouvrir ce
09:59 deuxième volet intitulé "Recommandations". Est-ce qu'il s'agit
10:02 quelque part des éléments de réponse au constat ?
10:05 - Alors les deux volets fonctionnent vraiment ensemble. Ils sont tout à fait
10:08 articulés et ils sont finalement l'illustration
10:11 de la volonté première de vie féminine dans ce travail
10:14 par rapport aux institutions. La volonté première
10:17 qui était de contribuer à une amélioration
10:20 des pratiques institutionnelles. Donc il ne s'agissait pas
10:23 uniquement de faire état de ce qu'il est aujourd'hui
10:26 mais aussi, dès le départ, d'identifier
10:29 des moyens d'action pour améliorer les pratiques institutionnelles.
10:32 Soit de les encourager, soit de les
10:35 renforcer. Et donc cette deuxième partie, "Recommandations",
10:38 articulée à la première, c'est en quelque sorte
10:41 des réponses, évidemment pas un miracle, qui s'ancrent
10:44 dans un certain cadre et un certain contexte, mais
10:47 des réponses pour améliorer les pratiques institutionnelles
10:50 d'une manière structurelle. C'est-à-dire d'une manière
10:53 qui va traverser l'ensemble des institutions et donc
10:56 qui peut être bénéfique à toute une partie de la population
10:59 avec toujours cette attention aux publics les plus vulnérables,
11:02 aux femmes les plus vulnérables. - Comment justement
11:05 renforcer ce dialogue entre les femmes et ces fameuses institutions ?
11:08 - Alors un élément qui est vraiment
11:11 transversal à l'étude et que les femmes rappellent sans cesse,
11:14 c'est l'importance du facteur humain.
11:17 L'importance de pouvoir prendre le temps,
11:20 rencontrer quelqu'un, pouvoir parler,
11:23 pouvoir se voir, s'entendre, être comprise
11:26 dans ce qu'on dépose, parce qu'on n'est pas pressé, on n'a pas juste
11:29 cinq minutes et on n'est pas juste un dossier. On est une vraie personne
11:32 qui en rencontre une autre et on est entendu dans notre globalité
11:35 et dans nos besoins. Donc vraiment renforcer
11:38 l'intérêt du travail humain,
11:41 de la relation directe à une personne, ça c'est quelque chose
11:44 qui apparaît essentiel et qui va être une réponse directe
11:47 à cette fracture numérique. Donc il ne s'agit pas de rompre
11:50 les outils numériques qui peuvent faciliter
11:53 et qui peuvent permettre d'accélérer aussi certaines pratiques institutionnelles,
11:56 mais il s'agit vraiment de remettre l'humain
11:59 au cœur du travail social et de lui redonner
12:02 toute sa noblesse. Ça c'est une des recommandations par exemple
12:05 qui est proposée par les femmes, qui est vivement encouragée
12:08 et qui nous apparaît aujourd'hui incontournable et prioritaire.
12:11 - Alors le chemin est encore quand même assez long.
12:14 Pourquoi aujourd'hui plus que jamais la lutte contre, vous parlez tout à l'heure
12:17 de stéréotypes, l'accessibilité à l'info,
12:20 le travail social de proximité, pourquoi ce sont autant de leviers
12:23 de changement à instaurer et surtout renforcer ?
12:26 - Le chemin est long, le chemin est prioritaire
12:29 mais il n'est pas impossible. Donc depuis qu'on a commencé ce travail
12:32 et bien il s'avère qu'on a eu plusieurs échanges fructueux
12:35 avec les institutions qui pour la plupart
12:38 sont elles-mêmes engagées dans cette même réflexion
12:41 d'avoir une attention spécifique à la manière
12:44 de répondre aux besoins des personnes. Ce qu'on constate
12:47 par ailleurs c'est qu'il est nécessaire de s'entourer d'une part
12:50 des premières concernées, c'est-à-dire le public
12:53 qui fréquente les institutions, pour nous en l'occurrence
12:56 les femmes qui fréquentent ces institutions, avec vraiment
12:59 cet exercice d'aller rencontrer les femmes qui vivent
13:02 les plus grandes vulnérabilités.
13:05 Donc rencontrer les premières concernées et travailler avec elles
13:08 en les positionnant comme actrices de changement.
13:11 En travaillant avec elles directement, en travaillant avec les associations
13:14 qui les rassemblent, donc donner une vraie place aussi à la société civile
13:17 dans le travail avec les institutions
13:20 pour se renforcer et développer ensemble
13:23 les moyens d'action. On va illustrer ça par un exemple très concret
13:26 là où on est en travail avec une institution qui souhaite
13:29 travailler sur ses moyens de communication, partant du constat
13:32 qu'elle n'est pas bien comprise par son public
13:35 et que son public ne vient pas nécessairement la consulter
13:38 ou pas au moment où ce serait le plus adéquat.
13:41 Donc il y a une identification d'un problème et en même temps
13:44 une volonté d'y répondre, mais pas toujours outillée
13:47 de la manière la plus adéquate. Et donc on s'est rencontrés
13:50 pour se mettre au travail ensemble avec les femmes
13:53 et identifier quels seraient les canaux de communication,
13:56 la manière de communiquer, les répétitions nécessaires,
13:59 le vocabulaire utilisé, les représentations données
14:02 pour que cette institution finalement rencontre
14:05 effectivement le public à qui elle doit s'adresser
14:08 et puisse véritablement répondre aux besoins de ce public.
14:11 Donc des actions concrètes peuvent voir le jour, on en est heureuse
14:14 et l'idée maintenant vraiment c'est de continuer
14:17 sur cette voie et d'encourager cette direction-là, de se mettre
14:20 au travail ensemble dans une démarche de dialogue
14:23 et de conconstruction pour répondre aux besoins des femmes.
14:26 Alors dans votre étude vous dites, je lis, qu'il s'agit
14:29 de contribuer à l'émergence d'une lecture critique collective
14:32 par les femmes et pour les femmes au bénéfice de l'action
14:35 de transformation, tout un programme. Comment l'expliquer
14:38 et surtout comment y arriver ? Il s'agit d'être ambitieuse
14:41 et aujourd'hui c'est nécessaire parce qu'on constate que,
14:44 comme on a pu le dire tout à l'heure, il ne s'agit pas
14:47 d'une institution spécifique à l'égard de laquelle
14:50 il y a des difficultés plus prégnantes, mais c'est plutôt
14:53 transversal, c'est relatif aux pratiques institutionnelles
14:56 structurelles, à la manière dont est organisée notre société,
14:59 notamment en découpant la vie des femmes,
15:02 en séquençant les choses. On a un problème concernant l'emploi,
15:05 on va avoir une telle institution. Pour la santé c'est encore
15:08 une autre. Pour les enfants c'est encore une autre. Or la vie
15:11 des femmes c'est pas comme ça qu'elle fonctionne et donc ça c'est
15:14 des pratiques qui sont éloignées de nous. Et donc il s'agit
15:17 vraiment de la part des institutions de faire un pas en avant
15:20 pour aller rencontrer les femmes, là où elles sont, pour aller
15:23 mieux comprendre la manière dont elles vivent et donc mieux
15:26 comprendre la manière de répondre à leurs besoins. Les femmes
15:29 par ailleurs, et ça on le constate depuis des années déjà,
15:32 donc ce n'est pas du tout une nouveauté, mais il s'agit de les rappeler,
15:35 les femmes ont un vrai pouvoir d'agir et une vraie volonté
15:38 aussi de contribuer à ce changement.
15:41 Et donc il s'agit de rassembler les conditions favorables
15:44 pour faire se rencontrer les institutions et les femmes
15:47 pour se mettre ensemble au travail et contribuer
15:50 à un changement de société. C'est-à-dire que contribuer
15:53 à un changement au cœur de nos institutions, et bien ça va
15:56 rayonner sur l'ensemble ensuite de la société, ça va rayonner
15:59 sur notre rapport au monde. Et dans ce sens-là,
16:02 notre projet est ambitieux et on y croit.
16:05 Alors peut-être avant de nous quitter, Laetitia Jeunin, un message
16:08 à faire passer, peut-être le mot de la fin. Oui, le message
16:11 fort, et c'est ce qu'on retrouve dans l'étude, c'est le caractère
16:14 incontournable du dialogue. Pour avancer et construire
16:17 ensemble, il est nécessaire de se rencontrer et de prendre
16:20 le temps de dialoguer. Voilà, donc c'était la conclusion
16:23 de Laetitia Jeunin. Je rappelle que vous êtes coordinatrice nationale
16:26 de Vie Féminine. Merci pour votre analyse. Merci à vous.
16:29 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de votre
16:32 Carrefour de l'Info.
16:35 Et à présent, les autres points de repère dans l'actualité internationale
16:41 en plus bref, aux Etats-Unis, Donald Trump qui remporte
16:44 la première primaire républicaine dans l'Iowa, avec
16:47 51% des suffrages dans l'Etat du Midwest.
16:50 L'ancien président américain laisse en tout cas loin derrière lui
16:53 ses principaux rivaux, Ron DeSantis, Harry B. II
16:56 et Nikki Haley. Un cargo américain touché par un missile
16:59 des houtistes au large du Yémen, le porte-conteneurs Gibraltar
17:02 Eagle battant pavillon des îles Marshall a été touché
17:05 hier par un missile tiré par les houtistes au large
17:08 de la ville yéménite d'Aden, sans dommage significatif
17:11 a fait savoir en tout cas le CENTCOM, le commandement
17:14 militaire américain au Moyen-Orient. Et puis la Corée du Nord
17:17 qui a finalement dissous plusieurs agences qui oeuvrent pour la
17:20 réunification avec l'Orgue Corée du Sud, c'est ce qu'annonce l'agence
17:23 officielle nord-coréenne. Il s'agit du comité
17:26 pour la réunification pacifique du pays, ainsi que du
17:29 Bureau national de coopération économique, liste
17:32 de Corée Times. Voilà pour l'essentiel de l'actualité
17:35 internationale, en plus bref, dans quelques instants direction le Maghreb.

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