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  • il y a 8 mois

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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Investir TV, notre émission levée de fonds où les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous proposer leurs projets.
00:16 Aujourd'hui, c'est Éric Delafontenel, le président fondateur d'Ecolan.
00:21 Ecolan qui transforme les déchets textiles en ressources à forte valeur ajoutée.
00:25 Aujourd'hui, nous l'avions rencontré en novembre dernier à l'occasion des Quid Indeurs, organisés par Wakano et Stimeo.
00:32 Il nous avait fait un pitch condensé à cette occasion de son projet.
00:37 Aujourd'hui, on va rentrer un peu plus dans les détails.
00:41 Eric, bonjour.
00:42 Bonjour, ravi d'avoir l'occasion de nous revoir et de représenter un peu le projet.
00:46 Voilà.
00:47 Et bien, commençons donc dans le vif du sujet avec la présentation d'Ecolan.
00:51 Oui, alors Ecolan, avant tout, on est une startup en innovation textile.
00:56 Donc, on opère sur le marché de l'industrie textile.
00:59 Et la particularité de cette industrie, c'est qu'elle est parmi les plus polluantes au monde.
01:03 Et pourquoi ? Notamment parce qu'elle génère un volume de déchets considérable.
01:07 On met sur le marché chaque année des centaines de tonnes de matières textiles qui sont non revalorisées.
01:13 Au mieux, elles sont recyclées.
01:15 On a moins de 1% des textiles qui sont recyclés en textile.
01:19 Au mieux, on en fait des sous-matières de rembourrage, on en fait des produits d'isolation,
01:23 mais une grande partie part à la poubelle.
01:26 Et donc, nous, pour pouvoir décarboner et rendre beaucoup plus vertueuse cette industrie,
01:33 on est convaincu qu'il faut exploiter le gisement de textiles usagés.
01:40 Et pour ça, il faut inventer des procédés complètement innovants et révolutionnaires
01:45 pour pouvoir rendre recyclable ce qui, aujourd'hui, ne l'est pas.
01:49 Alors, vous nous avez expliqué comment vous avez fait.
01:51 Auparavant, peut-être deux mots sur votre parcours.
01:53 Qu'est-ce qui vous a conduit à créer cette entreprise ?
01:56 Oui, alors moi, j'ai un parcours assez atypique par rapport à cette industrie de textile.
02:01 Je viens du monde du numérique, en fait.
02:03 Moi, j'ai démarré dans une aventure dans une société de service en informatique
02:08 et on était quelques salariés.
02:11 Et j'en suis devenu le directeur général adjoint.
02:13 La rentreprise s'appelle Humanis.
02:16 Elle a été revendue à Cégé, qui est un des leaders du marché, il y a moins de trois ans.
02:20 On était plus de 4000 salariés.
02:22 Et donc, j'avais travaillé sur l'industrialisation de cette activité informatique.
02:27 Je pense qu'il me manquait viscéralement le fait de travailler sur un projet industriel
02:34 avec des produits finis, avec des impacts environnementaux.
02:37 Et c'est ce qui m'a amené à travailler sur ce projet
02:41 et notamment la rencontre avec la personne qui a eu l'idée générale
02:45 et qui a un ami proche qui s'appelle Rantronion,
02:47 qui est associé, fondateur aussi, cofondateur de cette relève.
02:52 D'accord. Alors, sans rentrer dans la technique,
02:54 donc globalement, schématiquement, comment vous procédez ?
02:58 Oui, alors ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
03:02 la composition de la plupart des matières textiles,
03:05 parce que pour leur technicité, elles se sont,
03:08 quand on lit les étiquettes, c'est tout simple,
03:10 vous avez une composition avec différentes matières premières.
03:13 Ces matières premières, elles sont tricotées, tissées à l'échelle microscopique
03:18 et les fibres sont mélangés. Et donc, c'est ce qui rend irrecyclable.
03:21 Dans le cas du collant, on a 85% de polyamide et 15% d'élastane.
03:25 Ce sont des fils dont l'élastane est au milieu, le nylon est entouré.
03:31 Personne n'a jamais réussi à séparer ces matières-là,
03:33 ce qui fait qu'on les jette à la poubelle.
03:35 Nous, on travaille sur une dissolution, un procédé, une première mondiale
03:40 qui permettra de séparer sélectivement le nylon ou le polyamide,
03:45 c'est un synonyme, pour faire que de n'importe quel tissu
03:49 qui contient du polyamide, on puisse en extraire ce polyamide,
03:52 refaire de la matière première, refaire du fil avec et refaire des produits filés.
03:57 Donc c'est de la ressource à valeur ajoutée.
04:00 Exactement, on refait vraiment d'un matériau, ce qu'on appelle post-consumeur,
04:06 donc qui a déjà été exporté, qui va partir à la poubelle,
04:09 on réussit à refaire vraiment un polyamide recyclé à neuf.
04:13 Notre fil aujourd'hui, il a les mêmes caractéristiques qu'un fil qui est...
04:18 Et sur le plan économique, est-ce que ça ne coûte pas beaucoup plus cher
04:21 de le refaire qu'avec les productions traditionnelles ?
04:25 Alors pour l'instant, ça sera un peu plus cher, au moins au début.
04:30 Parce qu'il n'y a pas encore l'effet de masse, j'imagine ?
04:32 Voilà, il n'y a pas l'effet de masse.
04:33 Et si vous industrialisez ?
04:34 Voilà, l'objectif, c'est... Alors là, la matière ne coûte quasiment rien,
04:38 le procédé est effectivement un peu plus complexe,
04:41 et puis surtout, il n'y a pas les effets volumes d'une...
04:44 Il faut un effet volume, un effet de...
04:46 ...d'une industrie pétro-sourcée.
04:47 Alors, au niveau... à quel stade d'avancement en êtes-vous ?
04:49 Donc le brevet est déposé, au niveau production, distribution, où en êtes-vous ?
04:54 Alors aujourd'hui, on en est à l'échelle laboratoire,
04:57 c'est-à-dire que dans... avec nos partenaires,
04:59 les grands laboratoires de recherche, parmi les meilleurs en France,
05:03 et des centres d'innovation textile,
05:04 donc on arrive, à partir de quelques kilos de collant,
05:08 à produire un polyamide sous forme de granulé,
05:11 et ensuite de transformer ce polyamide en fil et en tricotage.
05:15 Donc on a... on va déposer le brevet dans les quelques mois qui viennent,
05:20 voilà, et toute notre... aujourd'hui, notre recherche de financement,
05:24 elle considère à sortir... à faire en sorte qu'on ait les moyens,
05:27 on se donne les moyens de sortir de laboratoire
05:29 pour construire à terme le plus vite possible notre usine.
05:32 D'accord. Qui sera vers Auxerre, je crois que vous êtes...
05:34 Voilà, nous, on est en Bourgogne-Franche-Comté, dans Lyon,
05:37 effectivement, notre siège social est à Auxerre.
05:39 On est très aidés par la région, etc.
05:44 Et donc, effectivement, on souhaite fort ardemment construire notre première usine dans notre territoire.
05:49 Parce que l'idée, c'est que vous produisiez, donc, sur l'Europe, on va dire,
05:52 et puis que vous vendiez le brevet pour les États-Unis, pour l'Asie, pour le Moyen-Orient, etc.
05:57 Exactement. Le marché le plus dynamique aujourd'hui,
05:59 celui qui est le plus réglementé aujourd'hui...
06:01 Enfin, qui fait qu'effectivement, la réglementation impose maintenant
06:05 à tous les metteurs sur le marché d'introduire de plus en plus de matières recyclées.
06:10 C'est à ça reste, en Europe, qu'on est leader sur ce domaine-là.
06:13 Donc effectivement, comme nous, en plus, on va faire une boucle circulaire,
06:16 on sera exploitant notre technologie de façon certaine sur le territoire français et à l'échelle européenne.
06:23 Et puis ensuite, on envisage, pour notre déploiement international,
06:26 effectivement, de travailler plutôt sous la cession de licence.
06:28 Alors, combien comptez-vous lever en equity ?
06:30 Parce que j'imagine que c'est un projet industriel qui a une partie de subvention,
06:33 enfin, en tout cas, d'aide de la région, des prêts bancaires, de l'endettement.
06:37 En equity, vous cherchez combien ?
06:39 On cherche aujourd'hui 3,5 millions pour aller jusqu'à ce qu'on appelle, nous, le démonstrateur industriel,
06:44 c'est-à-dire la mini-usine qui nous permettra de commencer à vendre notre polyamide recyclé à partir de textiles.
06:51 Voilà. Et donc, sur une valorisation qu'on estime entre 12-13 millions d'euros à peu près en prémonnaie.
06:57 D'accord. 3 millions sur 12-13 millions d'euros. Parfait.
06:59 Pour conclure, Eric, avez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs potentiels
07:03 qui nous regardent et nous écoutent ?
07:05 Alors, merci. Le message, effectivement, c'est que nous, en tout cas, chez Ecoland,
07:10 notre équipe, elle est convaincue que c'est dans les startups industrielles, c'est-à-dire que la valeur,
07:17 que l'impact soit le plus fort. Et donc, c'est sur ces projets-là qui animent au quotidien notre équipe qu'il faut miser.
07:26 J'ai la fierté. On a été labellisé H6 France il y a moins d'un mois. Donc, c'est une reconnaissance pour nous importante
07:33 en fait. Ce sont des experts de la plasturgie, du textile, plus des fonds qui ont regardé notre projet
07:40 et qui nous ont décerné ce label. Donc, il doit nous mettre en visibilité de tous les fonds qui, je pense,
07:47 devraient être intéressés par ce beau projet.
07:49 Et les investisseurs, bien sûr, qui regardent donc les CISOR TV. Eric, merci d'être venu nous présenter
07:55 donc ce projet industriel innovant. Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Eric
08:00 ou bien contacter la chaîne qui transmettra les coordonnées. Merci à tous de nous avoir suivis.
08:04 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec de nouveaux projets dans lesquels investir.
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