«Héloise et Abélard», la première joaillerie parisienne à recycler l'or

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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il revient sur la joaillerie et la seconde main avec la maison "Héloise et Abélard".
Retrouvez "Les initiatives positives" sur : http://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact
Transcript
00:00 - Bon début de journée avec nous sur Europe 1 6h50, c'est l'heure maintenant Lionel, des initiatives
00:05 positives de Jean Zed, la chronique des innovations au quotidien. - Bonjour Jean Zed. - Bonjour Lionel.
00:10 - Alors on va rester un peu, justement on va rester un peu dans le thème que l'on vient d'évoquer avec notre invité ce matin, puisqu'on
00:15 parle de joaillerie et de seconde main Jean.
00:18 - Oui bijoux et seconde main, le mariage ne date pas d'hier, sans oublier les fameux prêteurs sur gage, mais
00:23 utiliser ouvertement des pièces d'occasion pour produire des créations c'est plus moderne. C'est en 2019 qu'Éloïse Chapirot a lancé
00:29 "Éloïse et Abélard", c'est la première maison de joaillerie parisienne à recycler l'or et les diamants pour fabriquer de nouveaux bijoux.
00:36 Le mythe d'Éloïse et Abélard, ça raconte l'histoire de deux amants éperdument amoureux dans le Paris du XIIe siècle et qui transgressent l'ordre établi
00:43 pour accomplir leur sentiment. Alors on peut aussi transgresser, si je comprends bien, les lois de la joaillerie,
00:48 si l'on en croit Éloïse Chapirot qui a lancé donc "Éloïse et Abélard" après dix ans d'expérience au sein de grandes maisons de joaillerie de la
00:55 place Vendôme à Paris. L'événement déclencheur c'est la disparition soudaine de sa maman, la jeune femme qui redécouvre alors son histoire familiale
01:02 au travers des bijoux qu'elle hérite. - Où trouvent-elles ces bijoux de seconde main, Jean ?
01:06 - Alors, elles chinent partout en France, les ventes aux enchères, auprès des bijoutiers avec des pièces au final autour de
01:11 2 000-3 000 euros et une fabrication locale, tout à Paris. Quant à la clientèle, elle est généralement âgée de 25 à 45 ans
01:18 et elle a connu la marque via les réseaux sociaux. - Alors pourquoi utiliser des bijoux de seconde main pour refaire du neuf ?
01:24 - Alors d'abord pour réduire l'impact de cette fabrication sur la planète. C'est une alternative à l'extraction minière des pierres précieuses, bien moins coûteuses
01:30 écologiquement parlant, et bien moins coûteuses
01:33 socialement, puisque ces matières ont été extraites il y a plusieurs décennies, voire des siècles. Le diamant est un matériau rare,
01:39 très limité sur la planète. Il se transmet, se réutilise et puis sans doute, c'est aussi pour prouver qu'on peut créer de la joaillerie
01:46 désirable et plus responsable. C'est également une alternative à l'arrivée sur le marché des pierres de synthèse, par exemple, préserver le côté naturel
01:52 tout en faisant baisser son bilan carbone. - Alors il faut préciser, Jean, que ces bijoux sont uniquement sur commande.
01:58 - Des pièces recyclées mais fabriquées à la commande. L'objectif ici c'est de ne pas restocker. Ça fait des économies au passage.
02:05 Et Louise Chapiro qui dessine et conçoit tous ces bijoux, tous les bijoux de sa collection,
02:09 elle qui n'avait jamais dessiné un bijou de sa vie. Tout est fabriqué dans un atelier
02:13 traditionnel au cœur de Paris et un site web fait office de place de marché. - Les initiatives positives tous les matins sur Europe 1. Merci Jean Zer.

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