Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, deux France irréconciliables, la défense des étrangers est devenue un business juteux et l'immigration n'est pas une chance pour tout le monde.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 - Un revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, dans vos journaux ce matin,
00:03 deux Frances irréconciliables.
00:05 - Oui, et si d'aucuns pensaient que le en même temps macronien avait fait disparaître le vieux clivage,
00:10 gauche-droite, ils vont être déçus.
00:12 La loi immigration qui arrive aujourd'hui en discussion à l'Assemblée divise comme jamais.
00:17 Commençons par la presse où l'on ne parle pas de migrants mais d'exilés,
00:20 la bataille sémantique est intéressante.
00:22 L'humanité est ce matin remontée comme un coucou,
00:25 quand la xénophobie fait loi,
00:27 titre le quotidien communiste qui dénonce l'aboutissement de décennies de racisme décomplexé.
00:33 Un peu plus subtil, la Croix vous propose des paroles d'immigrés,
00:36 où l'exilé redevient là un migrant.
00:39 Le journal est parti en tout cas à la rencontre de ces étrangers qui racontent leur histoire.
00:43 Vous y ferez par exemple la connaissance de Modi Diawar, un malien sans papier en France depuis cinq ans.
00:49 Il rêvait d'informatique mais en fait j'ai travaillé sur des chantiers de démolition avec de l'amiante, raconte-t-il.
00:54 J'ai participé à la construction de la ligne 14 du métro,
00:57 j'ai fait le ménage dans les bureaux, aujourd'hui je fais la plonge dans un restaurant.
01:00 On est toujours sous la dépendance de quelqu'un, on doit payer un alias
01:04 qui te prête ses papiers contre de l'argent et parfois ne veut pas te rendre ton salaire.
01:09 Voilà, lisez cette série de portraits dans la Croix.
01:12 Point de profiteur de la misère humaine maintenant à la une de libération,
01:16 mais le quotidien met lui en avant, non sans une certaine emphase,
01:20 cette France qui aide, associations, citoyens qui se mobilisent pour venir au secours des exilés de la rue, comme l'écrit le journal.
01:29 Ismaël par exemple est agent municipal dans le Val-de-Marne qui s'est pris d'affection pour une famille du Nigeria.
01:35 "Je n'avais pas le choix, il faisait froid, les enfants étaient petits, il y avait un bébé,
01:39 je leur ai laissé mon appartement pendant une semaine et je suis allé dormir chez mes parents."
01:43 Témoignage admirable à l'issue duquel on se dit que le monde est décidément bien simple,
01:48 divisé entre les bons et les salauds.
01:50 Et puis on attrape le JDD d'hier qui nous raconte comment la défense des étrangers est devenue un business juteux pour certains avocats.
01:57 Ils sont regroupés au sein d'une association baptisée "Héléna" qui se partage un gâteau de 30 millions d'euros par an.
02:03 Dès qu'ils se chargent du dossier du demandeur d'asile, un avocat est sûr d'être rémunéré 576 euros hors taxe.
02:11 Il peut parfois en prendre 10 en une seule matinée, confie un juge de la Cour nationale du droit d'asile.
02:16 La moindre faille du système est exploitée afin de multiplier les recours.
02:20 Une fois responsable du dossier, certains avocats ne rencontrent même pas leur client.
02:27 Et puis vous pouvez lire aussi sur portage dans le Figaro magazine,
02:29 "L'hebdomadaire a fait le tour d'une France où l'on ne considère pas que l'immigration est une chance."
02:34 Karl Mayhus est allé à Briançon notamment, à quelques kilomètres de la frontière italienne,
02:39 où il a rencontré une population au bord de la crise de nerfs.
02:43 "On a face à nous des réseaux mafieux", explique le maire de la ville.
02:47 "Des militants d'extrême gauche ont squatté une maison qui jouxxe une école primaire."
02:51 "Des personnes âgées ont peur de sortir de chez elles."
02:53 "Mais que fait la police, vous demandez-vous ?"
02:55 "Eh bien les agents interrogés ont peur de donner leur nom", raconte le journal.
02:59 "Leurs enfants sont scolarisés à Besançon et ils craignent des représailles."
03:03 "De toute façon, on ne sert à rien", explique l'un d'entre eux.
03:07 "C'est comme vider la mer avec une petite cuillère."
03:09 Et c'est donc dans ce contexte qu'intervient le fameux projet de loi.
03:13 Et finalement, la grande question des papiers politiques que vous lirez,
03:16 c'est de savoir si Gérald Darmanin va réussir à trouver une majorité.
03:19 "C'est pas gagné", signale le Parisien aujourd'hui en France.
03:23 "Olivier Marlex me déteste."
03:25 "Il est dans une obsession personnelle contre moi", affirme le ministre de l'Intérieur.
03:30 "La belle affaire, de toute façon que cette loi passe ou qu'elle soit retoquée,
03:33 cela ne change pas grand-chose", explique Vincent Trémolet de Villers à la Une du Figaro.
03:37 "Les Français attendaient une loi qui soit à la hauteur de la vague migratoire qui menace l'Europe."
03:42 "On leur propose une digue de sable."
03:45 "Né sous la malédiction du 'en même temps'", ce projet de loi déjà trop vieux,
03:49 souffre de l'autre faiblesse du macronisme, le faire semblant.
03:53 - Autre polémique dans la presse ce matin, elle est née la semaine dernière.
03:56 C'est celle entourant Gérard Depardieu.
03:58 - Oui, l'acteur cible d'un complément d'enquête sur France 2,
04:01 dans Libération Samira Cédira.
04:03 Une comédienne et chroniqueuse se voit bien ce matin lui donner le coup de grâce.
04:07 Mais si vous lisez son papier, lisez aussi l'interview de Yann Moix dans le journal du dimanche d'hier.
04:12 C'est lui qui est l'auteur du film tourné en Corée,
04:15 où Gérard Depardieu tient ses propos au dieu.
04:17 Seulement, il explique que ces images ont été volées par son propre producteur
04:22 afin de réaliser un documentaire à charge.
04:25 Depardieu est capable, c'est évident, de remarques sexistes
04:29 qui varient de la potacherie graveleuse à la saillie insoutenable, déclare-t-il.
04:33 Mais il serait faux et injuste de le réduire à cette image.
04:37 On ne veut pas terminer avec Obélix, mais son compère à l'écran,
04:42 c'est Olivier Beaumont du Parisien qui nous révèle que Christian Clavier,
04:45 à la nuit tombée et hors agenda officiel,
04:49 sera élevé ce soir par Emmanuel Macron au grade d'officier de la Légion d'honneur.
04:54 Écoutez ses paroles inoubliables.
04:56 - Ah y a une bête ! Y a une bête ! Attends-moi, y a une bête !
04:59 - Mais quelle icône celle-là ! Mais j'ai pas dit de taper, je t'ai pas fait le signal !
05:03 - Non mais qu'est-ce qu'elle me dit la Mongolienne là ?
05:04 Voilà, petit florillage rassemblé par Sandra Deroy.
05:09 Clavier, c'est assez rare, pourrait même se targuer d'être une des rares personnalités
05:13 à avoir été décorée par deux présidents différents.
05:16 Sarkozy l'avait déjà fait chevalier en 2008.
05:19 Comment dire, c'est...
05:20 - Ta gueule ! - Tchaké !
05:22 - Merci beaucoup Olivier Delacarde.
05:25 Arrêtez de poisse de repas comme chaque matin.