Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur les "prédictions" faites de toutes part pour 2024.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 - "Europe 1 matin", 7h-9h, Dimitri Pavlenko.
00:04 - Cet après-midi sur "Europe 1", Stéphane Bern vous propose une émission originale.
00:08 - Oui d'ailleurs on pourrait renommer aujourd'hui l'émission "préhistoriquement" vôtre,
00:12 puisque de 15h à 16h sur "Europe 1", Stéphane Bern vous raconte l'homme de Néandertal.
00:18 - Oh, passionnant ! - De 15h à 16h.
00:20 - Ah oui, un livre passionnant sur l'homme de Néandertal.
00:26 Ah oh, l'homme de Néandertal, j'ai lu ça, j'y étais.
00:29 J'avais mon bâton, j'avais ma pierre, voilà, c'était formidable.
00:33 - C'était des lectures de vos vacances, c'est ça Dimitri ?
00:35 - Non, non, non, j'ai eu le buzz il y a quelque temps que j'ai lu ça, mais c'était écrit par un...
00:39 bah vous me faites parler, par un célèbre paléontologue,
00:42 et donc factuellement c'est scientifiquement très précis, c'est absolument passionnant.
00:46 - Il a des rêves simples notre Dimitri, un bâton, une pierre et...
00:49 - Voilà, et Néandertal.
00:51 8h40 sur "Europe 1", la revue de presse Olivier Delagarde,
00:54 c'est la première question de l'année pour les journaux, mais à quoi s'attendre pour 2024 ?
00:58 Je crois me souvenir que nous nous étions posé la même question l'année dernière.
01:01 - Peut-être bien, et celle d'avant également, c'est un rituel, un quasi invariable en début d'année.
01:05 Le Figaro y va d'ailleurs de gaieté de cœur.
01:08 En gros titre, inflation, emploi, croissance, à quoi il faut s'attendre en 2024 ?
01:14 Et le journal l'expliquait doctement, que les économistes s'attendent à une décrue de l'inflation,
01:19 que les taux d'intérêt devraient baisser, mais que la croissance va rester anémique,
01:22 d'où une remontée du chômage.
01:25 Le risque numéro 1 pour l'économie sera la géopolitique,
01:28 affirme aussi Le Monde, qui a ressorti sa boule de cristal.
01:31 L'an prochain, 60% du PIB mondial seront concernés par des élections
01:36 et aucune région ne sera épargnée, répète-t-il.
01:38 Élections européennes en Inde, au Royaume-Uni, à Taïwan dans quelques jours,
01:42 mais surtout, bien entendu, aux États-Unis en novembre.
01:46 2024 sera même l'année américaine, écrit Lucie Rochbin dans l'éditorial Kelsing dans les Echos.
01:53 Des élections qui scèleront même l'avenir de la planète tout entière,
01:56 que Donald Trump retrouve la Maison Blanche,
01:59 et c'est le sort de l'Ukraine, du Proche-Orient et plus généralement de la sécurité mondiale
02:04 qui s'en trouvera bouleversée.
02:06 L'Europe doit se préparer à un retour de Donald Trump, ajoute-t-elle.
02:11 Voilà, vous lirez donc tous ces papiers qui vous expliquent à quoi devrait ressembler cette année qui commence,
02:16 mais les Echos font aussi chose assez rarissime dans notre profession,
02:20 un acte de repentance.
02:23 Parskiv Bourdillon a relu l'article que son journal publiait il y a un an,
02:28 et soyons honnêtes, écrit-il, nous ne nous sommes jamais autant trompés.
02:33 Nous pensions que l'Ukraine pouvait gagner la guerre,
02:35 que l'Iran peinerait à réprimer la révolution des femmes,
02:38 que les Américains tourneraient la page Trump,
02:41 que le Turc Erdogan serait en difficulté,
02:43 et que la France gagnerait la Coupe du monde de rugby.
02:46 Bref, nous avons eu tout faux, et de reprendre à son compte,
02:49 non sans humour, cette Maxime de Pierdac,
02:52 le jeu des prévisions est difficile, disait-il,
02:55 surtout quand elle concerne l'avenir.
02:57 - Alors la France n'a donc pas gagné la Coupe du monde de rugby,
03:00 mais peut-elle briller lors des Jeux Olympiques ?
03:03 - Eh bien peut-être, Dimitri, et c'est le deuxième acte de contrition du jour.
03:08 Libération, qui n'est pas loin sans faux,
03:10 le dernier a désingué régulièrement Paris 2024,
03:13 trop macronien, pas assez collo.
03:15 Libération explique, presque un peu député,
03:18 un peu dépité que l'on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
03:22 Le journal qui tout d'un coup reconnaît que la France sera prête,
03:25 que les ouvrages olympiques seront livrés dans les temps,
03:28 que le réseau de transport se renforce,
03:30 et que les médailles pourraient bien tomber comme à Gravelotte dans le Parisien.
03:34 Journal pour le coup nettement moins jeux olympico-sceptiques.
03:39 - Amélie Oudea-Castera espère aussi des Marseillaises à s'en crever les tympans.
03:46 La ministre des Sports qui, depuis des mois,
03:48 martèle qu'il n'y a pas de plan B pour la cérémonie d'ouverture,
03:51 signale tout de même au passage que s'il devait y avoir un scénario extrême
03:55 avec des attaques terroristes dans les semaines qui précèdent,
03:58 alors bien sûr, on serait capable d'alternatives.
04:01 - Mais question Amélie Oudea-Castera,
04:04 sera-t-elle encore ministre des Sports dans quelques jours ?
04:07 - La question ne lui est pas posée Dimitri, parle Parisien,
04:10 de toute façon elle n'en sait rien, pas plus que ses petits camarades du gouvernement.
04:13 Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'en ce début d'année,
04:15 les rumeurs de remaniement repartent à fond de train,
04:18 surtout depuis que l'Elysée a annoncé que le premier Conseil des ministres de l'année,
04:22 qui devait avoir lieu demain, est repoussé d'une semaine.
04:25 Dans le Figaro, Louis Osalter a recueilli les confidences d'un proche d'Emmanuel Macron
04:30 qui esquisse avec certitude un grand mouvement au gouvernement.
04:35 Alors, avec où sont Elisabeth Borne ?
04:39 That is the question, comme disait l'ami Shakespeare.
04:41 Le journal signale en tout cas que, une fois n'est pas coutume,
04:44 le président durant ses voeux télévisés a remercié chaleureusement Elisabeth Borne.
04:49 Reste à savoir s'il ne va pas maintenant la remercier tout court.
04:52 - D'autres qui en ce début d'année sont sur des charbons ardents,
04:55 les responsables des services secrets israéliens.
04:58 - Oui, parce que la liste de leurs bourdes ne cesse de s'allonger,
05:01 écrit Pascal Brunel, le correspondant des Échos à Tel Aviv.
05:04 Deux mois avant le 7 octobre, un informateur palestinien avait communiqué la date,
05:10 le mode opératoire et les lieux de l'attaque du Hamas,
05:13 mais il n'a pas été jugé fiable.
05:15 Le renseignement militaire israélien avait aussi mis la main sur un manuel
05:18 de l'organisation terroriste détaillant l'assaut, mais sans le prendre au sérieux.
05:23 Bref, là aussi, il y a du remerciement dans l'air.
05:26 Mais on va terminer cette première revue de presse de l'année par un baiser, Dimitri.
05:30 L'une des plus célèbres galoches de l'histoire de la photo.
05:34 Je veux bien sûr parler du baiser de l'hôtel de vie de Robert Doisneau.
05:39 Absolument, Anissa.
05:41 Ce cliché pris au printemps 1950 à Paris,
05:45 qui semble saisir deux amoureux en train de s'embrasser fougueusement en pleine rue.
05:50 Je dis "semble" parce que cette photo, que l'on a longtemps pensé avoir été prise sur le vif,
05:54 fut en fait le fruit d'une mise en scène.
05:56 C'était Life magazine qui avait commandé à Doisneau un reportage sur les amoureux à Paris.
06:01 Le photographe avait alors embauché deux figurants, aperçus dans un café.
06:05 Ils ont posé dans différents endroits de la capitale,
06:08 mais c'est leur baiser rudrivolé devant l'hôtel de ville, donc, qui allait faire le tour du monde.
06:13 Lui s'appelait Jacques Carteau, il était apprenti comédien.
06:16 Elle, c'était Françoise Bornet, qui était aussi élève au cours Simon.
06:21 Ils étaient vraiment amoureux à l'époque.
06:23 - C'est ce que je voulais vous demander. - Même si cela n'a pas duré.
06:26 Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ?
06:28 - Bah oui ! - Eh bien parce que dans "Le Parisien",
06:30 Yves Géglé nous apprend que Françoise Bornet est décédée le jour de Noël.
06:35 C'est un peu triste, parce que cette marraine, en quelque sorte, de tous les amoureux parisiens,
06:40 est morte seule, elle avait 93 ans.
06:43 Alors, en souvenir de Françoise, et puis parce que c'est la nouvelle année,
06:48 permettez-moi de vous envoyer ce baiser.
06:52 - C'était un vrai ! - Oui, c'était un vrai bisou.
06:56 Merci Olivier Delagarde, et on le reçoit...
06:58 Ah, je l'ai reçu là, sur la joue gauche, ça m'a fait plaisir.
07:02 Toujours un plaisir de vous écouter Olivier Delagarde sur Europe 1, à la Revue de presse, 8h45.