Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la baisse des températures, un remaniement plus si chaud que ça, la perspective d'une "Nupes de droite", les accusations mutuelles de Trump et Biden, la consommation d'Elon Musk et la prosopagnosie.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 La revue de presse, Olivier Delagarde, une presse ce matin en chaud et froid.
00:06 - Mais qu'on se gèle en hiver vaut-il un édito, Dimitri ?
00:09 Poser la question comme le fait Anguille Lespinet dans le Parisien Aujourd'hui en France,
00:13 c'est évidemment y répondre, parce que même s'il n'y a rien d'exceptionnel
00:16 à ce que la température devienne négative au mois de janvier,
00:19 il y a fort à parier que ce sera le sujet de conversation numéro un dans les bureaux,
00:24 dans les bistrots et même déjà à la rédaction d'Europe ce matin.
00:27 Alors pour agrémenter nos conversations sur le "oula, fait pas chaud ce matin",
00:32 Frédéric Mouchon nous apprend que c'était pas mieux avant qu'au début du XXe siècle
00:36 la Seine gelait fréquemment et qu'on patinait sur les étangs du bois de Boulogne,
00:40 qu'en janvier 1985 le froid a causé la mort de 9000 personnes en France.
00:47 - Et le remaniement, on n'en parle plus ?
00:49 - Ah c'est plus chaud-chaud, vendredi les gazettes nous disaient que c'était brûlant,
00:53 imminent, ce matin c'est beaucoup plus tiédasse,
00:56 je vous résume ce que vous pouvez éviter de lire,
00:58 deux hommes tiennent la corde pour Matignon, Julien Denormandie et Sébastien Lecornu,
01:02 mais ce dernier serait barré par François Bayrou, affirme Le Figaro.
01:06 Autre hypothèse, qu'Elisabeth Borne reste finalement à son poste, signant ce sens, demain.
01:11 Le président lui a demandé d'aller au chevet des victimes des inondations du Pas-de-Calais
01:16 et vendredi elle doit inaugurer France Travail, le nouvel organisme qui remplacera Pôle emploi,
01:22 ce qui ne manque pas de sel pour quelqu'un qui pourrait se retrouver au chômage dans la foulée.
01:25 - À gauche maintenant, alors là ça chauffe.
01:27 - Oui, et à nouveau, concernant la loi immigration,
01:30 l'Humanité publie un appel de 201 personnalités à venir manifester le 21 janvier prochain.
01:38 Alors la lecture de la liste ne comporte pas beaucoup de surprises,
01:41 il s'agit de toutes les gauches en serré,
01:43 mais on trouve aussi l'ancien macroniste Cédric Villani, le rabbin Delphine Horvillère,
01:48 ou encore Jacques Toubon, oui, le même qui fut ministre de Jacques Chirac,
01:52 c'était au siècle dernier.
01:54 Toujours à gauche, Libération s'inquiète du rapprochement
01:56 entre les Républicains et le Rassemblement National,
02:00 une sorte de "nupes de droite", comme l'appelle Lorraine Provost dans son éditorial,
02:05 une "nupes de droite" de plus en plus évidente depuis les débats sur la loi immigration,
02:10 et 2024 devrait continuer d'entretenir le flou, écrit-elle,
02:15 tant les têtes de liste LR et du RN de reconquête
02:18 défendront des positions similaires aux élections européennes.
02:22 Ces élections européennes, parlons-en avec un sondage,
02:24 nettement plus original que les autres,
02:27 Les Échos publie effectivement la photo de ce à quoi pourrait ressembler
02:30 le prochain Parlement européen.
02:33 Principal enseignement dans toute l'Europe, les droites radicales ont le vent en poupe.
02:38 Les deux parties qui la composent pourraient obtenir à eux deux
02:42 174 sièges, contre 126 aujourd'hui.
02:46 La nouveauté, c'est aussi que cette extrême droite a mis en sourdine son "neurophobie".
02:51 La plupart de ces parties ne remettent plus en cause l'appartenance à l'euro,
02:54 souligne Thierry Chopin de l'Institut Jacques Delors.
02:57 Ils n'ont plus besoin d'être aussi radicaux parce que d'une certaine manière,
03:01 le terrain politique européen s'est rapproché d'eux
03:05 au lieu de quitter l'Union, ils espèrent modeler le projet européen de l'intérieur.
03:09 - Alors après l'Europe, l'Amérique.
03:11 - Oui, parce que ça y est, la campagne électorale présidentielle de novembre débute réellement,
03:16 et tout va bien !
03:17 Elle a eu à une semaine des premiers caucus de l'Iowa, Trump et Biden,
03:21 auxquels les ondes n'ont pas rendu service,
03:23 s'accusent mutuellement de constituer une menace pour la démocratie,
03:27 explique Philippe Gellier du Figaro, et pendant ce temps-là,
03:30 le Wall Street Journal signale que les collaborateurs d'Elon Musk
03:33 s'inquiètent eux de la consommation de drogue de leur patron.
03:37 Cela commencerait à avoir de sérieuses conséquences, notamment pour SpaceX.
03:42 Mais on va terminer par une autre pathologie
03:45 qui a droit aux honneurs des pages santé du Figaro.
03:48 Dimitri, est-ce que ça vous arrive d'être incapable de savoir comment s'appelle une personne
03:52 que par ailleurs vous savez que vous connaissez ?
03:54 - Oui, ça arrive parfois.
03:56 - Ça arrive à tous.
03:57 - Eh bien, ça s'appelle la prosopagnosie.
04:01 C'est sérieux, ça se soigne, parce que évidemment,
04:04 c'est un peu handicapant dans la vie sociale,
04:06 cela oblige parfois à de drôles de contorsions,
04:08 écrit Nathalie Sapiro-Bannoukian.
04:10 "Je suis devenu une spécialiste du petit sourire discret qui n'engage pas à grand chose,
04:15 associé à des banalités", témoigne ainsi une jeune femme prosopagnose.
04:20 Comme quoi, vous voyez, parler du froid ou du temps qu'il fait
04:24 peut aussi rendre de grands services.
04:27 - Oui.
04:28 - À propos Dimitri, vous pouvez me rappeler le nom de la personne qui vient de rentrer dans le studio ?
04:31 Je suis sûr que je l'ai déjà vue, je la connais.
04:33 - C'est le maire de Nantes.
04:34 - Oui, oui.
04:35 - Ah non, s'il vous plaît !
04:38 - Non mais moi, j'ai trouvé la solution.